THÉME DU MOIS –
THÉME DU MOIS – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JUIN 2017 ÉTUDE STRESS QUOTIDIEN AU TRAVAIL Il y a des choses dont on n’aime pas beaucoup psychiquement. Et dans Les auteurs de l’étude recom parler normalement quand on est 40% des cas, ces problèmes ont un mandent de détabouiser le sujet. chef: p. ex. les situations sensibles impact sur l’équipe et sur la produc Plus facile à dire qu’à faire. Plus de avec des collaborateurs qui souff tivité. 90% des chefs affirment que cela les rent de problèmes psychiques, les aiderait beaucoup si leur collabora quelles peuvent détériorer l’am Bien qu’il s’agisse en l’occurrence de teur parlait ouvertement de ses pro biance de travail dans l’entreprise. savoir réagir face à des personnes blèmes. Mais 60% d’entre eux 1542 cadres supérieurs qui ont par perturbées psychiquement, moins pensent qu’il refuserait de lui en ticipé à une enquête de la Haute de 30% de ces cadres ont suivi une parler. C’est un dilemme classique. Ecole de Lucerne ont brisé ce tabou. formation qui les aiderait à identi Les résultats de cette enquête pu fier ces problèmes. Un gros manque Les experts encouragent les entre bliée récemment sont préoccupants. ment quand on sait que les cas cités prises à offrir une formation solide par les répondants au sondage se adéquate à leurs cadres pour agir Plus de 80% des cadres gardent en terminent souvent tragiquement. avec doigté face à une personne mémoire des situations où certains Ainsi dans 2,5% des cas, le collabo présentant des problèmes psy de leurs collaborateurs ont dû faire rateur est décédé, presque toujours chiques. C’est un point capital de la face à une crise profonde, ont souf en mettant fin à ses jours. Souvent, formation RH. Des spécialistes tels fert de graves problèmes de pro soit dans deux cas sur trois, les rap les psychiatres, responsables RH, duits toxiques ou d’anxiétés pro ports de travail ont été résiliés. Et case-managers des assurances d’in fondes. Ce ne sont nullement des ceci après que le collaborateur sujet demnité journalière et l’AI devraient 24 situations futiles qui perturbent le quotidien au travail. 40% des cadres remarquent que cela leur pèse à des problèmes psychiques a été longtemps absent, pour cause de maladie ou d’invalidité partielle. aussi être contactés avant qu’il ne soit trop tard. Texte: Erich Aschwanden
THÉME DU MOIS – ROTARY SUISSE LIECHTENSTEIN – JUIN 2017 RESILIENZ STRESS, BURNOUT, DEPRESSIONEN ... Rotarier Gregor Hasler – Professor für Psychiatrie und Psychotherapie – über Loser, den Psychoboom unserer Tage und die Überwindung von Ängsten. Ein Interview von Hanspeter Kleiner. Prof. Hasler, was hat Sie veranlasst, sich als Psychiater auf Stress-Folgen zu spezialisieren? Ich habe mich nicht gezielt spezialisiert. Vielmehr haben Veränderungen der Arbeitswelt dazu geführt, dass sich die Psychiatrie nicht mehr nur mit schweren Störungen wie Schizophrenie befasst, sondern zunehmend mit leichteren Stresskrankheiten wie Depressionen, Burnout oder Angststörungen. Diese beschäftigen mich immer mehr. Worauf führen Sie dies zurück? Auf das veränderte Umfeld der alltäglichen Arbeit. Früher lernte man ein Handwerk, wurde ein Meister darin und war stolz, das ganze Arbeitsleben lang gutes Brot zu backen oder bequeme Schuhe herzustellen. Heute ist Karriere und Erfolg gefragt, von den Mitarbeitern wird Kreativität, Multitasking und Initiative erwartet. Das führt dazu, dass man sich bald als "Loser" sieht, Freude und Initiative vermissen lässt, kurz, dass man "Stress» empfindet, was zu Problemen führen kann. Sie sagen empfindet, fühlt; ist der Stress denn nicht echt? Studien belegen, dass der "gefühlte" Stress in den letzten Jahrzehnten deutlich zugenommen hat. Der steigende Wohlstand, die materielle Sicherheit, politische Stabilität, Erfolge der Medizin, zunehmen- Prof. Dr. med. Gregor Hasler ist Professor für Psychiatrie und Psychotherapie und Leiter der Abteilung für Moleku lare Psychiatrie an der Universität Bern sowie Chefarzt der Universitätsklinik für Psy chiatrie und Psychotherapie der UPD Bern. Seine Forschungsschwerpunkte sind bio- psycho-soziale Interaktionen in Bezug auf das Stress-Erleben, soziale Neurowissen schaften, Neuroimaging und Epigenetik
