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Questiones supra libros octo physicorum Aristotelis - Boston College

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XXXVll<br />

Quiconque entreprendraitcTexposer la pensee philosophique<br />

de Bacon la retrouverait sans peine, croyons-nous, identique<br />

sur nombre de points fondamentaux dans ses ecrits scolaires<br />

et dans ses traites posterieurs, tels YOpus Majus, VOpzis<br />

Teriium et les Communia Naturalium. Nous ne nous<br />

arreterons pas a ces considerations, qui relevent plutot de<br />

1'historien de la Scolastique. Notre tache ici est avant tout<br />

de presenter au lecteur les questions sur la Physique, d'indi-<br />

quer leur place dans 1'ceuvre litteraire du maitre, de souligner<br />

1'esprit et le ton qui les caracterisent, de faire ressortir 1'ampleur<br />

de leur contenu.<br />

Quant a vouloir etablir un parallele entre les Questions de<br />

Bacon et les Commentaires de S. Thomas, nous sommes per-<br />

suade qu'une extreme prudence s'impose. Les deux ceuvres<br />

sont tellement differentes de forme et distantes 1'une de 1'autre<br />

qu'elles ne sauraient avoir la meme signification. A 1'heure<br />

ou Bacon occupait une chaire a la Faculte des Arts, Aristote<br />

etait connu par des traductions partielles, derivees surtout de<br />

1'arabe, peu fideles parfois, trop souvent obscures. Un com-<br />

mentaire litteral et suivi eut pu paraitre alors un paradoxe.<br />

On s'explique qu'Albert le Grand n'ait point succombe a la<br />

tentation de se lancer dans cette entreprise et que Bacon ait<br />

constamment borne ses efforts a 1'examen de questions sug-<br />

gerees par la lecture du texte qu'il avait sous la main. Dif-<br />

ferente sera la condition de S. Thomas quelque vingt ans<br />

apres, quand les traductions seront a fond revisees sur les<br />

manuscrits grecs et presenteront un texte un peu plus sur. II<br />

deviendra des lors possible d'exposer la pensee y contenue,<br />

monde pretendaient s*appuyer—89 : Quod impossibile est solvere rationes Philosophi<br />

de actemitate mundi, nisi dicamus quod voluntas Primi implicat incompossibilia ;<br />

91 : Quod ratio Philosophi demonstrans motum caeli esse aeternum non est<br />

sophistica, et mirutn quod homines profundi hoc non vident. L'eveque de Paris<br />

et son conseil de theologiens, en declarant que les textes d'Aristote n'ont pas<br />

la portee qu'on leur prete, ruinaient par la base 1'averroisme qui pretendait se<br />

faire d'Aristote un rempart inexpugnable. La contradictoire des deux proposi-<br />

tions condamnees se ramene au fond a ceci: les raisons du Philosophe sur<br />

1'eternite du mouvement sont sophistiques ; il est possible de repondre aux<br />

raisons du Philosophe sur 1'eternite du monde. Bacon, dans ses questions sur<br />

la Physique, Albert le Grand, dans le Commentaire des Sentences et dans la<br />

Somme, avaient dit 1'equivalent.

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