BETTY PAGE: LA PLUS CÉLÈBRE PIN-UP S ... - Cineplex.com

CONVENTION DE LA POSTE-PUBLICATIONS No 40708019 

avril I 2006 I vol. 5 no 3 

BETTY PAGE: LA PLUS CÉLÈBRE PIN-UP S’EXHIBE AU GRAND ÉCRAN (ET DANS NOS PAGES!)

À Silent Hill, l’horreur n’a pas de mot. 

21 AVRIL 2006 

Version française

©MMVI NEW LINE PRODUCTIONS, INC. ET WALDEN MEDIA, LLC. 

TOUS DROITS RÉSERVÉS. 

LUKE 

WILSON 

LOGAN 

LERMAN 

Quand les petits se font grands. 

D’après le roman à succès 

www.HOOTMOVIE.com 

À L’AFFICHE DÈS LE 21 AVRIL 

BRIE 

LARSON 

VERSION FRANÇAISE DE HOOT

R U B R I Q U E S 

6 PREMIÈRE VUE 

8 BOX-OFFICE 

10 REPÈRES 

14 HEXAGONE 

18 TENDANCES 

19 AUX FILMS DU TEMPS 

26 LA LISTE 

40 MODE 

44 SHOPPING 

46 DVD VIDÉO 

48 MUSIQUE 

49 HOROSCOPE 

50 LE DERNIER MOT 

16 GINETTE RENO 

L’écho d’une petite voix intérieure 

peut ébranler les montagnes les plus 

solides... même lorsqu’on s’appelle 

Ginette Reno. 

22 UN DIMANCHE À KIGALI 

Luc Picard et Luck Mervil reviennent 

transformés de leur expérience de 

tournage au Rwanda. Rencontre avec 

deux nouveaux hommes. 

28 MISSION: IMPOSSIBLE III 

Dans un monde idéal, M:I:III serait 

déjà de l’histoire ancienne. 

Chronique d’un tournage qui a failli 

s’autodétruire. 

30 PHILIP SEYMOUR HOFFMAN 

Porte-étendard du cinéma 

indépendant, l’acteur change son 

fusil d’épaule pour incarner le vilain 

de M:I:III. 

32 BANDIDAS 

Salma Hayek et Penélope Cruz 

cherchaient une excuse pour s’éclater 

famous québec 4 | avril 2006 

Famous Québec | volume 5 | numéro 3 

28 

32 36 

R E P O R T A G E S 

sous le soleil du Mexique. Luc Besson 

leur a donné un excellent prétexte 

avec ce film. 

34 ANNA FARIS 

Elle est à Film de peur ce que Neve 

Campbell est à Frissons. Après 

quatre opus sous la cravate, l’actrice 

n’a vraiment plus peur du ridicule. 

36 GRETCHEN MOL 

Serait-elle trop mince pour remplir 

les corsets de la voluptueuse 

reine du striptease Bettie Page? 

À vous de juger. 

EN COUVERTURE 

26 LUCY LIU 

Pour beaucoup, être une star, c’est 

suffisant. Mais pas pour cette 

actrice. Portrait de celle qui partage 

la vedette de Lucky Number Slevin. 

Texte: Jean-François Légaré

première | vue | 

«Or» saison 

Enfin, avril! La saison de l’auto-congratulation est terminée. Fini le 

mois où l’industrie se donne des tapes dans le dos et se flatte la 

bedaine. Exit les galas et les robes de soirées. Un an de répit! 

Cette année, la soirée des Oscars aura particulièrement pris des 

allures d’infopubs. Hollywood n’a jamais tant truffé sa liturgie de 

bonnes intentions, tout en nous rappelant son réveil militant. Au 

programme de la fête: Crash, Brokeback Mountain, Good Night and Good 

Luck, Munich, Transamerica… De longues heures à ressentir un profond 

malaise et à applaudir le cinéma indépendant, alors que ce sont plutôt 

les franchises et les remakes qui remplissent les salles. L’Académie auraitelle 

oublié que La Panthère rose a fait plus d’argent au box-office en trois 

jours que Brokeback Mountain en cinq semaines? 

La droite, qui a toujours cherché à diaboliser les stars, voudrait bien 

que l’industrie cesse de politiser ses galas. Avant, elle n’avait qu’à 

s’indigner pour faire taire Hollywood. Les cinéphiles se souviendront 

des sérieuses représailles imposées à Jane Fonda durant la guerre du 

Vietnam. La pauvre avait eu droit à de longues vacances forcées et les 

stars avaient par la suite choisi de garder le silence. Mais aujourd’hui, 

elles ont une telle colère envers Bush qu’elles n’ont plus peur de dénoncer 

les envolées des forces conservatrices. Lorsque la droite affirme que 

La Marche de l’empereur est un film pentecôtiste ou qu’elle voit dans 

Les Chroniques de Narnia une allégorie chrétienne, les vedettes sont les 

premières à leur demander de se taire. Et la grogne de la population 

américaine soulève les stars à de nouveaux sommets. 

Fini le temps où les acteurs pensaient que films et politique ne faisaient 

pas bon ménage. On se souvient de la fameuse phrase d’un 

dirigeant de studio: «Si tu as un message à envoyer, va à la poste» (If you 

have a message to send, call Western Union). Depuis la dernière campagne 

présidentielle, on livre les messages sur la place publique. La bataille 

politique s’est déplacée sur le terrain de la culture, de la télévision, 

du cinéma. 

L’engouement de nos voisins du Sud pour les films politiques se 

poursuivra-t-il? Il faudra voir si ces films rapporteront assez d’argent 

pour rassasier l’appétit des grands. Hollywood est une arme redoutable, 

non seulement à cause de son pouvoir de dénonciation, mais aussi 

parce que c’est l’une des principales sources de financement des campagnes 

politiques américaines. 


MATHIEU CHANTELOIS 

Rédacteur en chef 

mathieu.chantelois@cineplex.com 

ÉDITEUR SALAH BACHIR 

DIRECTEUR DE LA PUBLICATION MATHIEU CHANTELOIS 

RÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ 

CONCEPTION GRAPHIQUE MATTHEW PICKET 

INFOGRAPHISTE DANIEL CULLEN 

COORDONNATRICE MARNI WEISZ 

COLLABORATEURS NABI-ALEXANDRE CHARTIER 

EARL DITTMAN 

MARTIN GRENIER 

SIMONA LECLERC 

ANNE-MARIE LOSIQUE 

OLGA-SOFIA MARQUES 

NICOLAS TITTLEY 

EMILIE VILLENEUVE 

PHOTOGRAPHES SYLVAIN LÉGARÉ 

JOCELYN MICHEL 

SÉBASTIEN RAYMOND 

RÉVISION JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ 

DIRECTRICE DE LA PRODUCTION SHEILA GREGORY 

FAMOUS QUÉBEC EST REPRÉSENTÉ PAR CINEPLEX MÉDIA 

VENTES PUBLICITAIRES 

QUÉBEC (514) 868-0005 

DIRECTRICE DES VENTES 

(QUÉBEC ET EST DU CANADA) SOPHIE JODOIN (POSTE 222) 

COORDONNATRICE AUX VENTES PATRICIA CARPENTIER (POSTE 223) 

TORONTO (416) 539-8800 

DIRECTEUR GÉNÉRAL ROBERT BROWN (POSTE 232) 

DIRECTEUR NATIONAL DES VENTES JOHN TSIRLIS (POSTE 237) 

DIRECTRICE DES VENTES CINDY FROST (POSTE 254) 

DIRECTRICE EXÉCUTIVE DES 

VENTES (DIVISION MAGAZINES) JAN DI CLEMENTE (POSTE 249) 

CHARGÉS DES COMPTES BILL LAMMERS (POSTE 257) 

BEN MUNGER (POSTE 235) 

JENNA PATERSON (POSTE 243) 

ZOLTAN TOTH (POSTE 233) 

COORDONNATRICE AUX VENTES CAROL BRATHWAITE (P. 256) 

COLOMBIE-BRITANNIQUE (604) 904-8622 

DIRECTRICE DES COMPTES DIANE RAJH 

PRAIRIES (403) 266-4412 

DIRECTRICE DES COMPTES ELIZABETH D’ARTOIS 

REMERCIEMENTS 

ELLIS JACOB INGRID RANDOJA 

ANTHONY CUSHING SUSAN REGINELLI 

JOAN GRANT TAMMY-LYNN ROBERT 

CHARLENE HAM DANIEL SÉGUIN 

DEBI KINGSTON TERRY SINGH 

ALLANE PARUCHA JEAN STINZIANI 

CATHY PROWSE ZAC VEGA 

Famous Québec est publié dix fois par an par Cineplex Entertainment. 

Le coût d’un abonnement annuel est de 21,45 $ (20 $ + TPS) au Canada. Les demandes 

d’abonnement et les lettres au courrier du lecteur doivent être envoyées par la poste à Famous 

Québec au 102 av. Atlantic, bureau 100, Toronto, (Ontario), M6K 1X9, par télécopieur au 

(416) 539-8511 ou par courriel à courrier@fpmedia.ca Convention de poste-publications N o 

40708019 Retourner toute correspondance ne pouvant être livrée au Canada à Famous 

Québec, 102 av. Atlantic, bureau 100, Toronto, (Ontario), M6K 1X9. 

100 000 exemplaires de Famous Québec sont distribués dans les cinémas Famous Players, 

Alliance Atlantis et d’autres points de distribution. Famous Québec reçoit le matériel pour fins 

de publication. Toutefois, Famous Québec n’est pas responsable du renvoi du matériel et des 

photographies non sollicités. Le contenu de Famous Québec ne peut être reproduit sans le 

consentement écrit de l’éditeur. © Cineplex Entertainment 2006. Demande d’adhésion 

présentée à BPA International en janvier 2004.

ANTONIO 

BANDERAS 

ENTREZDANS LA 

DANSE 

Version française de TAKE THE LEAD 

MENEZ LE BAL. 

7 AVRIL 2006

ox-office | 

LES NOUVELLES DU SEPTIÈME EN 

COMPAGNIE D’ANNE-MARIE LOSIQUE 

C’EST DANS LA POCHE 

Le film Superman Returns n’est pas encore sorti que, déjà, le physique de Brandon Routh fait 

jaser. Routh, un illustre inconnu à qui l’on a confié le rôle du superhéros, est la source de 

bien des maux de têtes. Les patrons de la Warner craignent en effet que le costume en spandex 

bleu du surhomme ne cause des remous auprès des publics conservateurs: la combinaison mettrait 

un peu trop de l’avant l’anatomie généreuse de l’acteur. L’équipe technique aurait ainsi mis 

le paquet pour diminuer certains attributs de l’acteur à l’aide d’effets spéciaux. On aurait aussi 

demandé aux costumiers de développer une coquille qui permettrait de rendre le tout un peu 

plus discret. Le résultat s’exhibera sur les écrans dès le 30 juin. 


MÈRE HILTON 

On aura vraiment tout entendu. Le réalisateur 

indien T. Rajeevnath, qui prépare un film sur 

Mère Teresa, a révélé qu’il considérait nulle 

autre que Paris Hilton pour incarner le rôletitre! 

Le cinéaste aurait été impressionné 

lorsque la pulpeuse blonde a refusé de poser 

nue dans le magazine Playboy. Quelqu’un aurait-il 

oublié de dire au cinéaste que notre 

héritière favorite s’est fait connaître grâce à 

une vidéo pornographique que son ex-petit 

ami a rendue publique? 

S.O.S. FANTÔMES 

Avis aux intéressés: Gwyneth Paltrow (La 

Preuve irréfutable) est présentement à la 

recherche d’un chasseur de fantômes. Selon 

des sources proches de la star, Gwyneth serait 

persuadée que sa récente mauvaise humeur 

est due à «une présence sombre et inexpliquée» 

qui habite chez elle. Elle aurait donc 

contacté son centre de kabbalah pour trouver 

un rabbin capable d’exorciser sa demeure. 

C’est à se demander s’il y a quelque chose 

que la kabbalah ne peut pas accomplir. 

ADAM ET JAMES 

Surfant sur la vague de Brokeback Mountain, 

Adam Sandler participera bientôt à un film à 

saveur gaie, intitulé I Now Pronounce You 

Chuck and Larry. Dans cette comédie, Adam et 

Kevin James (Hitch) incarneront deux pompiers 

hétérosexuels qui, pour avoir droit à des avantages 

sociaux, se font passer pour un couple. 

On ne connaît pas encore le nom du réalisateur, 

mais on sait déjà que ce sont les créateurs du 

film À la dérive qui rédigeront le scénario. 

Ne manquez pas Box-office, sur les ondes de 

MusiquePlus le vendredi à 19 h 30 et de TQS le 

samedi à 9 heures. 

LA QUESTION 

BOX-OFFICE 

Plus de 200 000 internautes 

l’ont élue «actrice la plus 

coincée d’Hollywood»: 

A) Gwyneth Paltrow 

B) Kate Winslet 

C) Claire Danes 

RÉPONSE: C) GWYNETH PALTROW

Qu'est Qu'est-ce -ce 

THE LITTLE 

WILLIES 

The Little Willies 

MORRISSEY 

Ringleader of the 

Tormentors 

GORILLAZ 

Demon Days Live 

DVD 

qui qui joue joueàà la la 

radio? radio? 

JANE BIRKIN 

Fictions 

BEN HARPER 

Both Sides 

Of The Gun 

MASSIVE ATTACK 

Collected 

STABILO 

Happiness & 

Disaster 

! V m 

capitolmusic.ca virginmusic.ca 

shopemi.com 

repères I 

Cette année, l’équipe de Famous Québec avait l’honneur de présenter la première exposition 

de Jocelyn Michel, photographe dont le travail tapisse depuis bientôt quatre ans les 

pages de notre magazine. Plusieurs visages connus de notre cinéma s’étaient déplacés pour 

l’occasion, dont les acteurs Raymond Bouchard, Anne-Marie Cadieux et Isabelle Blais, venus 

célébrer les images dont ils étaient les sujets. Le tout était organisé dans le cadre de la 24e DES NOUVELLES 

de notre rendez-vous 

édition des Rendez-vous du cinéma québécois, qui a connu un franc succès avec 30 000 

personnes qui se sont déplacées pour l’une ou l’autre des activités du festival. 

Coffret trésor 

Le cinéaste québécois Michel Brault célébrera bientôt un 

demi-siècle de carrière. Question de bien souligner 

l’événement, on regroupe (enfin!) quinze de ses œuvres sur 

un coffret DVD. Véritable pionnier du cinéma direct, Brault 

s’est imposé grâce à une nouvelle technique de tournage, 

la prise de vue légère, réalisée à l’aide d’une caméra à l’épaule. 

Récipiendaire du prix Jutra-Hommage en 2005, le 

cinéaste a réalisé plus de 200 films, dont le documentaire 

Les Ordres, relatant les événements d’Octobre 1970. Cet 

incontournable, salué partout à travers le monde, lui a 

valu le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes, en 

1975. On lui doit aussi quelques fictions, dont le mémorable 

La Grenouille et la baleine mettant en vedette 

Fanny Lauzier. En plus de ses propres réalisations, il a 

prêté ses talents de caméraman et de directeur photo à 

des films majeurs du cinéma québécois, dont Mon oncle 

Antoine, Kamouraska et Les Bons débarras. Le coffret de 

cinq disques, intitulé Michel Brault, œuvres de 1958 à 1974, inclut 

également le documentaire Le Cheval de Troie de l’esthétique, réalisé par 

Gilles Noël, dans lequel Brault évoque sa rencontre déterminante avec Claude 

Jutra et son apprentissage de la pellicule. Un retour aux sources des plus inspirants. 

Michel Brault, œuvres de 1958 à 1974, 49,95 $ – disponible au www.imavision.com 


PHOTOS: SYLVAIN LÉGARÉ POUR FAMOUS QUÉBEC

LA TOUTE NOUVELLE MIATA MX-5 2006 

vroum-vroum 

DES ANNONCES TROP OSÉES POUR LA CENSURE. MAIS PARFAITES POUR LA MIATA MX-5. 

Vous avez visionné sur grand écran la toute première annonce Miata MX-5. Voyez maintenant les scènes finales 

audacieuses que nous ne pouvions pas vous montrer sur www.mazda.ca. Votez pour celle que vous préférez, puis 

inscrivez-vous pour avoir la chance de gagner des billets de cinéma gratuits pour deux pendant un an avec une 

Carte Cineplex Divertissement VIP, 1 500 $ d’articles Roots ® de votre choix, ou l’un de 4 sacs en cuir Banff. 

Aucun achat requis. Le concours se termine le 30 avril 2006. Pour s'y inscrire, il faut résider au Canada et être agé de 19 ans et plus. Valeur au détail approximative des prix : 4 190 $. Les participants 

dont le nom aura été sélectionné devront répondre correctement à une question d'ordre mathématique. Formulaire de participation et informations complètes sur le concours accessibles sur www.mazda.ca.

epères I 


LES BARBIERS 

AU PEIGNE FIN 

Mis à part quelques hipsters, il y a 

belle lurette que les hommes 

ont troqué la lame du barbier pour 

les ciseaux du coiffeur. Préoccupé 

par la possible extinction de ce métier 

plusieurs fois centenaire, Claude 

Demers (L’Invention de l’amour) a 

consacré son dernier documentaire, 

Barbiers – une histoire d’hommes, à 

ces spécialistes du clipper: «Je 

raconte la fin d’une époque, la fin 

d’un monde, déplore le réalisateur. 

Les hommes ont été un peu tassés 

du domaine de la parole depuis environ 

deux décennies et je voulais aller 

voir ce qu’ils avaient à dire, ce qui se 

passe dans cette institution qui est 

appelée à disparaître.» 

Pendant un an, Demers a sillonné 

le Québec et l’Italie pour rencontrer 

des dizaines de barbiers. Devant sa 

caméra, ces hommes plus habitués à 

écouter les autres qu’à discuter 

d’eux-mêmes se livrent sans retenue 

et nous plongent dans un univers qui 

semble tiré d’un autre âge: «Parfois, 

ils n’ont même pas besoin de parler, 

explique le cinéaste. Les clients ne 

disent rien et ils sont bien. S’asseoir, 

fumer une cigarette, lire le journal… 

Dans notre époque tonitruante, 

télévisuelle, de reality show où il faut 

toujours remplir le silence, ces 

salons de barbiers semblent complètement 

à l’opposé. C’est ça que je 

voulais raconter.» 

Plus que tout, Demers tenait à rendre 

compte de ces bastions de la 

testostérone, l’un des derniers endroits 

où les hommes peuvent encore 

se retrouver entre eux. «C’est comme 

si ce n’était pas politiquement correct 

de voir des gars se réunir, un peu 

comme les tavernes qui sont aujourd’hui 

disparues, tranche-t-il. Le 

rapport entre hommes n’est pas le 

même. C’est sûr qu’un hétéro va 

aimer se faire jouer dans les cheveux 

par une femme, mais en même 

temps, il y a un rapport de confiance 

qui s’établit avec un barbier. Les discussions 

ne sont pas les mêmes.» Ce 

documentaire, qui se veut ni plus ni 

moins qu’un retour aux racines de 

l’industrie de la tonte pour hommes, 

prend l’affiche le 14 avril. 

– JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ

hexagone| 

LE PINGOUIN ET SON DOUBLE 

Le film de Luc Jacquet, La Marche de l’empereur, est sans contredit le plus gros succès français 

de l’histoire, avec plus de 80 millions $ de recettes et l’Oscar du meilleur documentaire. Et il 

semblerait que le film fait déjà école. Bob Saget (Madagascar) travaille actuellement sur Farce 

of the Penguins, une parodie du film. Il raconte avoir trouvé l’idée de façon plutôt originale: 

«J’écoutais La Marche avec des amis et on ne pouvait pas s’empêcher de doubler les pingouins, 

probablement une conséquence d’avoir animé America’s Funniest Home Video durant des années. 

Nous avons follement ri et j’ai décidé d’en faire un film.» Gageons que la version de Saget 

ne se rendra pas aux Oscars. 

CAP SUR LE SEPTIÈME MADE IN FRANCE 

NABI-ALEXANDRE CHARTIER, À PARIS. 


MÉNAGE À TROIS 

Un troisième roman de Jean-Christophe 

Grangé, à qui l’on doit Les Rivières pourpres 

et L’Empire des loups, sera porté à l’écran. Le 

Concile de Pierre présente l’histoire d’une 

scientifique qui a adopté un enfant thaïlandais 

de cinq ans. Lorsqu’il est enlevé, elle 

décide de mener elle-même l’enquête et découvre 

une machination meurtrière qui la 

mènera jusqu’en Mongolie. On avait d’abord 

envisagé Sophie Marceau pour partager la 

vedette avec Catherine Deneuve, mais c’est finalement 

Mo- nica Bellucci qui a été retenue. Le 

film devrait prendre l’affiche l’hiver prochain. 

CROZE CONTRÔLE 

Depuis son prix d’interprétation à Cannes, en 

2003, Marie-Josée Croze enchaîne les tournages 

partout sur la planète. Plus tôt cette 

année, elle incarnait une espionne dans la superproduction 

Munich de Steven Spielberg. 

L’automne prochain, on la retrouvera aussi aux 

côtés de François Cluzet et Nathalie Baye 

dans un film de Guillaume Canet (Joyeux 

Noël). Un veuf reçoit un courriel anonyme: le 

visage de sa défunte épouse apparaît au milieu 

de la foule filmée en temps réel. Cette 

image pour le moins étrange va le replonger 

dans un véritable cauchemar. Il semblerait que 

le Québec ait trouvé une autre ambassadrice. 

VINCENT MILLES À L’HEURE 

Après la sortie du Retour de Danny Ocean, 

Vincent Cassel a décidé de prendre une année 

sabbatique: «J’adore arrêter de travailler, a-til 

expliqué. Je ne veux pas réduire ma vie à ma 

fonction d’acteur. En plus, ça me laisse du 

temps pour aller surfer.» La pause est toutefois 

finie: le mois dernier, Vincent reprenait le collier 

pour promouvoir Sheitan, un film de Kim 

Chapiron (La Barbichette), dont il est la 

vedette et le producteur. 

PARIS, MON AMOUR 

Gus Van Sant, Olivier Assayas, les frères Cohen 

et 17 autres grands réalisateurs ont écrit et 

réalisé un film de cinq minutes sur le thème 

de la rencontre amoureuse à Paris. Ces vingt 

histoires ont été ainsi assemblées pour former 

un récit homogène. Plusieurs stars ont 

été séduites par l’aventure: Juliette Binoche, 

Orlando Bloom, Natalie Portman, Javier Bardem, 

Gael García Bernal, Eva Green et Emily 

Watson. Il n’y a pas de doute: il faudra une 

très grosse affiche!

OFFERT EN VERSION PLEIN ÉCRAN OU PANORAMIQUE 

“ 

RÉALISATION SUBLIME ! 

INTERPRÉTATIONS 

REMARQUABLES ! » 

- Peter Travers, ROLLING STONE 

LES SUPPLÉMENTS 

(avec sous-titres français) 

• L’art d’être cow-boy 

• Réaliser avec cOEur : Ang Lee 

• Du scénario à l’écran : Entrevues avec 

Larry McMurtry et Diana Ossana 

• Partager l’aventure : Letournage de 

Souvenirs de Brokeback Mountain 

* Offre valide jusqu'à 60 jours après la date de lancement avec preuve du prix de détail courant à l'appui. Cette offre est limitée aux détaillants locaux seulement. 

© 2006 Focus Features LLC. Tous droits réservés. † Meilleur réalisateur – Ang Lee, Meilleur scénario d’après une adaptation – Larry McMurtry et Diana Ossana, Meilleure musique originale – Gustavo Santaolalla. Distribué exclusivement au Canada par Alliance 

Atlantis Vivafilm. Tous droits réservés. « Academy Award MD », « Oscar MD » et le dessin-marque « Oscar » sont des marques de commerce et des marques de service de l’Academy of Motion Picture Arts and Sciences (AMPAS). 

Une autre histoire 

d’amour inoubliable 

maintenant sur DVD !

encontre I 

Le 


de Ginette 

L’écho d’une petite voix intérieure peut ébranler les 

La cafétéria grouille de monde. Après un avant-midi bien 

rempli, les artisans du film Le Secret de ma mère calment les 

gargouillis de leur estomac. Ginette Reno ne fait pas exception. 

Dans un coin lumineux de la pièce, elle reçoit Famous 

Québec pour le dessert. Son personnage la suit: perruque frisée 

grise, costume de deuil élégant. «Quand ils m’ont choisie, 

raconte l’artiste, ils voulaient une femme capable à la fois d’être 

drôle puis, par moments, un peu dure. Mais aussi, quelqu’un 

dont on sent toute la vulnérabilité.» 

Le nouveau film de la réalisatrice Ghyslaine Côté (Elles étaient 

cinq) tourne autour des secrets de famille. Lors des funérailles 

de son père, une jeune femme (Céline Bonnier) apprendra des 

choses insoupçonnées sur le passé de ses parents. Reno y incarne 

l’ex-épouse du défunt, la mère cachottière. La sortie de 

cette comédie aux accents dramatiques est prévue pour l’automne 

prochain. 

Si elle joue les discrètes à l’écran, dans la vie, l’interprète de 

Je ne suis qu’une chanson donne plutôt dans la confidence. Malgré 

le brouhaha de la salle à manger, une bulle d’intimité s’installe 

rapidement autour d’elle. «Moi, j’ai le feu sacré, avoue Reno 

d’emblée. Jusqu’à la fin de mes jours, je vais toujours avoir cette 

espèce d’émerveillement… Je vis à outrance. Je veux toujours 

parfaire mon être dans tous les domaines de ma vie.» Chanson, 

cinéma, peinture, écriture… La femme aime créer, explorer, se 

dépasser. Ce qui ne se fait pas toujours sans douleur. Cet abandon, 

ce souci de perfection rend l’accouchement de chaque 

PHOTO: JOCELYN MICHEL WWW.7578.COM POUR FAMOUS QUÉBEC

montagnes les plus solides. Même quand on s’appelle Ginette Reno.I MARTIN GRENIER 

rôle vraiment difficile. Tellement que l’actrice admirée avoue 

l’inavouable: en dépit du plaisir qu’elle tire sur un plateau de 

tournage, elle pourrait très bien se passer du métier de comédienne. 

«Si j’ai à jouer quelque chose, je me donne entièrement 

et totalement, explique-t-elle avec candeur. Je souffre énormément. 

Pas quand je tourne, mais quand j’ai le scénario entre les 

mains. Ils me le donnent, je le lis et je me dis: “Comment je vais 

faire? Comment je vais m’y prendre? Toutes ces pages à 

étudier, tout ce texte-là!” À chaque fois, je suis découragée.» 

Malgré l’inquiétude qui la ronge (et les tremblements de 

jambe avant certaines prises), Ginette Reno s’en tire pourtant 

bien. Ses performances impressionnent tant le public que la critique. 

Plusieurs la qualifient d’actrice au talent inné. «Je ne sais 

pas ce que je fais, mais on dit que la caméra m’aime», avoue-telle. 

Reno a tout de même fait ses classes. Vingt ans avant 

Laura Cadieux, elle étudiait l’art dramatique chez Lee Strasburg, 

à Los Angeles. Naturelle ou pas, la somme de travail 

qu’elle met dans chaque rôle tient plus de l’entraînement militaire 

que du camp de vacances. «Je commence toujours par 

lire, lire, lire, lire, explique-t-elle. J’apprends, j’étudie mes 

lignes, je les écris, je les imprime. Une fois que je connais le 

texte, j’installe l’intention, l’émotion. Je travaille à outrance 

jusqu’à ce que ça devienne, pour moi, une seconde nature.» 

Avec cette discipline de fer, on comprend pourquoi la comédienne 

se laisse autant désirer… avec seulement quatre longs 

métrages en quatorze ans (Le Secret de ma mère sera le cinquième). 


Pourtant, la demande est là: pour jouer dans le film de Ghyslaine 

Côté, Reno a dû refuser trois propositions. Évidemment, 

les réalisateurs qui souhaitent la charmer le feront d’abord avec 

un scénario intéressant: «Il faut que la forêt soit bonne!» Si c’est 

insuffisant, reste à allumer la groupie en elle. Parce que ce que 

Ginette Reno aime le plus dans le métier d’actrice, ce sont… les 

acteurs! On a déjà hâte de découvrir la distribution du film 

qu’elle prépare sur l’histoire de sa vie. Qui la grande voix 

québécoise voit-elle dans son propre rôle? Le mystère reste entier. 

«Au moment opportun, nous serons bien obligés de 

passer des auditions, mais pour le moment, je n’en ai pas la 

moindre idée. Mais comme nous aurons besoin d’au moins sept 

Ginette, il faudra vraiment les trouver!» 

Présentement entre les mains de Remstar, le film ne devrait 

pas voir le jour avant un an ou deux. Tout dépend du financement. 

Pour patienter, les fans pourront se rabattre sur la 

biographie de l’artiste qui devrait paraître à l’automne. Même 

si elle dévoilera un pan de son jardin intime, Ginette Reno 

n’oublie pas qu’«on risque gros quand on se donne». À l’aube 

de ses 60 ans, il lui semble essentiel de préserver sa part de secret: 

«Je crois qu’il faut maintenir les grands mystères qui ont 

fait de nous ce que nous sommes.» 

Alors qu’on aurait voulu en savoir davantage, un régisseur se 

pointe. L’équipe de tournage réclame l’interprète. Fin de 

lunch abrupte, la bulle est crevée. Dommage, on aurait bien 

pris un deuxième dessert.

tendances | 

MARTINI 007 

À LA ROGER MOORE 

1 

2 

3 

4 

5 

6 

Refroidir un verre à martini. 

Frotter le bord du verre avec 

un zeste de citron. 

Remplir un shaker de glace. 

Ajouter entre 2,5 ml à 5 ml 

de vermouth sec, au goût. 

Ajouter une «bonne quantité» 

de gin Tanqueray très froid. 

Selon Roger Moore, cette 

étape est cruciale: il faut 

secouer le tout à l’aide d’un 

shaker. Ne pas mélanger à 

l’aide d’un pic. 

Passer le tout et servir dans le 

verre à martini. Garnir de deux 

olives que «l’on offrira à part, 

affirme Moore. En les ajoutant 

au mélange, on limite la 

quantité d’alcool que l’on 

peut verser dans la coupe!» 

Martini: 

moore, moore, moore… 

L’acteur britannique Roger Moore a campé le légendaire James Bond de 1973 à 1985. Son 

007 a sauvé le monde à sept reprises, pour le plus grand plaisir des amateurs de septième. 

Récemment de passage à Québec pour une soirée hommage au célèbre agent secret, Moore 

dévoilait sa fameuse recette de dry martini, le drink qu’adorait savourer son illustre personnage 

entre deux coups de feu et une partie de jambes en l’air. Sortez nœud papillon et BMW: 

c’est l’heure d’un cinq à sept… avec 007. 


I JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ 

LES MOTS DITS 

«De nos jours, je n’arrive 

pas à différencier les actrices 

les unes des autres. Elles 

portent toutes le même 

maquillage, la même 

coiffure et presque les 

mêmes vêtements. 

C’est la brigade Botox.» 

-Joan Collins 

«[Bip] non! Je ne me mettrai 

pas à faire des enfants comme 

Britney. Je ne suis pas un trio 

McDonald! Mon mari a mangé 

le burger, mais il n’aura ni les 

frites, ni le milk shake.» 

-Pink 

«Je suis folle de la nourriture. 

Parfois, quand je mange, 

j’émets même des sons 

orgasmiques et l’un de mes 

ex-copains se fâchait toujours 

contre moi en disant: 

“Pourquoi ne fais-tu pas ces 

sons lorsque nous faisons 

l’amour?”» 

-Heather Graham 

«Une fois, je suis arrivée 

à une fête en hélicoptère. Et je 

me suis sentie mal parce que le 

vent des hélices a poussé les 

verres de champagne dans 

toutes les directions, ce qui a 

gâché les coiffures de tout le 

monde. Mais c’était cool.» 

-Paris Hilton 

«J’ai accroché le couteau du 

film Liaison fatale sur le mur de 

ma cuisine. C’est ma façon de 

dire: “Prenez garde à moi”.» 

-Glenn Close 

PHOTO: RYAN SZULC STYLISTE CULINAIRE: NOAH WITENOFF, JUDY INC. ACCESSOIRES: STEPHANIE SAUNDERS, JUDY INC.

présente 

LA JOURNÉE 

NATIONALE 

DU DENIM 

Mardi le 16 mai 

Donnez 5 $ et portez du denim 

pour vaincre le cancer du sein. 

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les | sorties | 

aux filmsdu temps 

MAROCK 

AVEC: Moriana Alaoui, Matthieu Boujenah 

RÉALISÉ PAR Laïla Marrakchi 

L’histoire d’une jeune fille de 17 ans bien 

décidée à vivre tous les excès: courses en 

voiture, alcool, premiers amours. En toile 

de fond: Casablanca et un bac à terminer… 

• SUR LES ÉCRANS DÈS LE 7 AVRIL 

LES BENCHWARMERS: ÇA 

CHAUFFE SUR LE BANC 

AVEC: Rob Schneider, David Spade 

RÉALISÉ PAR Dennis Dugan 

Une équipe composée de trois joueurs de 

baseball ratés s’impose un défi de taille: 

remporter des parties en affrontant les 

meilleures équipes d’enfants. 


7 AVRIL 

ENTREZ DANS LA DANSE 

AVEC: Antonio Banderas, Rob Brown 

RÉALISÉ PAR Liz Friedlander 

Un danseur qui enseigne sa discipline 

dans des écoles confronte son art 

traditionnel à l’éclectisme de ses élèves. 

Résultat: une nouvelle forme de danse 

voit le jour, une étonnante combinaison 

entre la danse sociale et le hip hop. 

PHAT GIRLZ 

AVEC: Mo’Nique Imes-Jackson, 

Jimmy Jean-Louis 

RÉALISÉ PAR Nnegest Likke 

Lors d’un séjour à Palm Springs, une 

future designer de mode pour tailles fortes 

découvre les plaisirs de l’amour et la 

beauté de ses courbes plantureuses. 

LUCKY NUMBER SLEVIN 

AVEC: Josh Hartnett, Lucy Liu 

RÉALISÉ PAR Paul McGuigan 

Sur fond de guerre des gangs entre Noirs et 

Juifs, un jeune homme est confondu avec 

son ami et se retrouve forcé d’assassiner le 

fils d’un patron du crime organisé. 


14 AVRIL 

FILM DE PEUR 4 

AVEC: Anna Faris, Regina Hall 

RÉALISÉ PAR David Zucker 

L’aventure Film de peur se poursuit dans 

ce quatrième volet, avec une parodie 

des films d’horreur Décadence 2, Le 

Village et Rage meurtrière. L’héroïne est 

une fois de plus confrontée à d’étranges 

événements lorsqu’elle doit garder une 

maison hantée. 

21 AVRIL 

CHOUETTE 

AVEC: Logan Lerman, Brie Larson 

RÉALISÉ PAR Wil Shriner 

Un jeune homme fait de mystérieuses 

découvertes lorsqu’il s’installe en Floride 

pour protéger un groupe de hiboux en voie 

d’extinction. 

LA SENTINELLE 

AVEC: Michael Douglas, Kiefer Sutherland 

RÉALISÉ PAR Clark Johnson 

Un agent des services secrets américains 

vit en secret une idylle avec l’épouse du

DUR À CROQUER 

AVEC: Ellen Page, Patrick Wilson 

RÉALISÉ PAR David Slade 

Un photographe de 32 ans rencontre une 

jeune fille de 14 ans sur Internet et l’invite 

à le rencontrer. Les conséquences de ce 

geste l’exposeront à de dangereuses 

surprises. 


président. Il est bientôt soupçonné de 

vouloir assassiner le chef d’état. 

STICK IT 

AVEC: Missy Peregrym, Jeff Daniels 

RÉALISÉ PAR Jessica Bendinger 

Une tomboy est forcée de joindre l’équipe 

de gymnastique de son école secondaire. 

Ça donne droit à des grands écarts. 

LA VIE SAUVAGE 

AVEC LES VOIX DE: Kiefer Sutherland, 

James Belushi 

RÉALISÉ PAR Steve «Spaz» Williams 

Un jeune lion habitant un zoo new-yorkais 

est accidentellement expédié dans la 

jungle africaine. Déterminés à retrouver 

leur ami, une girafe, un anaconda et un 

écureuil font équipe pour braver les 

nombreux obstacles. 

28 AVRIL 

UNITED 93 

AVEC: David Alan Basche, Polly Adams 

RÉALISÉ PAR Paul Greengrass 

Le réalisateur de La Mort dans la peau 

nous fait revivre en temps réel les 

événements survenus entre le 

détournement et l’écrasement du vol 93, à 

Washington, le 11 septembre 2001. 

THE NOTORIOUS 

BETTIE PAGE 

AVEC: Gretchen Mol, Lili Taylor 

RÉALISÉ PAR Mary Harron 

La vie trépidante de Bettie Page, la reine 

des pin-up dont les photos controversées 

ont scandalisé les mœurs chastes de 

l’Amérique puritaine des années 1950. Ne 

manquez pas notre entrevue exclusive avec 

l’actrice Gretchen Mol en page 36. 

MON PETIT DOIGT M’A DIT 

AVEC: Catherine Frot, André Dussollier 

RÉALISÉ PAR Pascal Thomas 

Deux ex-détectives nostalgiques décident 

d’enquêter sur la mystérieuse disparition 

d’une vieille dame croisée dans une 

maison de retraite. Adaptation 

cinématographique du célèbre roman 

d’Agatha Christie. 

AMERICAN DREAMZ 

AVEC: Hugh Grant, Dennis Quaid 

RÉALISÉ PAR Paul Weitz 

Satire de la culture américaine racontée à 

travers les rêves et ambitions de 

personnages engagés dans un concours de 

chant télévisé. 


SILENT HILL 


RV 

AVEC: Robin Williams, Jeff Daniels 

RÉALISÉ PAR Barry Sonnenfeld 

Découvrez la route des vacances! Une 

famille part à la découverte du Colorado en 

roulotte. Mais le chemin sera parsemé 

d’embûches. 

Texte et recherche: Olga-Sofia Marques 

AVEC: Radha Mitchell, Sean Bean RÉALISÉ PAR Christophe Gans 

Une mère se lance à la poursuite de sa fille dans le terrifiant et énigmatique village de Silent 

Hill où elles sont prisonnières. Inspiré du jeu vidéo éponyme, l’adaptation au grand écran 

saura-t-elle combler les attentes des fervents joueurs? 

• SUR LES ÉCRANS DÈS LE 21 AVRIL

gros I planI 

«Chez nous, juste 

d’entrer dans une 

maison où il y a eu un 

massacre, on trouve 

ça angoissant, mais 

là-bas, imaginez, 

c’est tout un pays!» 

– Luc Picard 

Luck Mervil et Luc Picard

PHOTO: SÉBASTIEN RAYMOND WWW.SEBRAY.COM POUR FAMOUS QUÉBEC 

LUC 

LUCK et 

SUR LA PISTE DU 

RWANDA 

Montrer l’Afrique, enfin. Pour que ça n’arrive plus jamais. Luc Picard et Luck Mervil 

reviennent d’Un dimanche à Kigali transformés. I MARTIN GRENIER 

On a beau multiplier les sources d’information, une règle 

implacable persiste en télévision: pas d’images, pas de 

nouvelle. Si c’est encore vrai aujourd’hui, imaginez il y a 

12 ans, alors qu’Internet balbutiait à peine ses premiers sites 

web. Charcutées, violées, brûlées, transpercées, les victimes du 

génocide rwandais ont souffert d’une lacune fatale: un déficit 

d’images pour mobiliser le monde à leur détresse. L’ONU a 

bien supplié. Mais sans pétrole, ni touristes occidentaux pour 

attirer l’attention, l’espoir du pays des mille collines s’est lentement 

évanoui dans la rumeur stridente des coups de machettes. 

À défaut d’avoir empêché le massacre, on s’assure au moins de ne 

pas l’oublier. Pour cela, on n’hésite plus à sortir la lentille. Après Shooting 

Dogs, 100 days, Sometimes in April et Hôtel Rwanda, Un dimanche 

à Kigali nous plonge à son tour au cœur des graves événements de 

1994. «C’est difficile, mais les gens veulent entendre parler de cette 

histoire, croit Luck Mervil. Pour les Rwandais, ce n’est pas néfaste. 

Leur société n’est pas aseptisée comme la nôtre. Ils se souviennent, 

ils savent qu’il est nécessaire que ce soit raconté.» 

Adapté du roman à succès de Gil Courtemanche, le film de 

Robert Favreau dépeint le quotidien d’un Kigali instable à travers 

les yeux d’un journaliste québécois (Luc Picard). Tournant 

un documentaire sur les ravages du sida, l’homme sera séduit 


par Gentille, une jolie Rwandaise. Mais alors que l’amour naît, 

la mort attend au tournant. Pendant que les bourreaux s’organisent, 

l’élite blanche ferme les yeux. Puis, un jour, l’inévitable 

boucherie commence. 

Dès son arrivée en Afrique, Luc Picard a dû composer avec 

un environnement où les cicatrices demeurent vives, où les fantômes 

sont omniprésents. «C’est le sujet le plus horrible qu’on 

puisse imaginer, avoue l’acteur de 44 ans. Il y a comme une impression 

d’irréalité. C’est tellement un choc culturel. Chez nous, 

juste d’entrer dans une maison où il y a eu un massacre, on 

trouve ça angoissant, mais là-bas, imaginez, c’est tout un pays!» 

Premier film francophone à traiter de la tragédie, Un dimanche 

à Kigali a nécessité 38 jours de tournage, à un rythme de 12 heures 

par jour. Une opportunité pour Picard de tester la solidité de ses 

nerfs et de sa santé. L’aventure a été fascinante, mais difficile: 

«Au départ, c’est en soi troublant, mais en plus, tu es loin de 

chez toi, tu dois faire attention à la nourriture pour ne pas 

tomber malade, il faut prendre des pilules contre la malaria tous 

les jours, ce qui provoque de l’insomnie. Je tournais parfois six 

jours par semaine. J’étais toujours sur le plateau. Curieusement, 

parmi tous les comédiens, je suis probablement celui qui 

a moins vu le Rwanda. C’était vraiment exigeant.»

gros I planI 

 

 

Autopsie de l’enfer 

Pays minuscule situé en Afrique centrale, le Rwanda jouit d’un 

profil paradisiaque. Béni par un climat tempéré, l’eau y coule 

et la terre y est fertile. Malgré quelques tensions internes, le 

peuple rwandais vivait, somme toute, en harmonie jusqu’au 

jour où les colonisateurs européens sont débarqués. Dès leur 

arrivée, les Belges ont tout de suite privilégié les Tutsis, des descendants 

d’Africains du Nord aux traits fins rappelant ceux 

des blancs. Nettement plus nombreux, les Hutus, agriculteurs 

au physique négroïde, ont été méprisés. Devenait aussi Tutsi 

tout homme jugé riche, et Hutu, tout homme pauvre. 

Cristallisée par l’instauration d’une carte d’identité ethnique, 

nourrie par le poids des années et les aléas d’un régime politique 

instable, la haine a explosé. Pour les Hutus, les Tutsis – et 

tous leurs sympathisants – sont devenus les «cafards» à écraser. 

Bien qu’habitué aux lourdes réalités du tiers-monde, Luck 

Mervil frémit encore des témoignages sordides qu’on lui a confiés. 

«Le film est dur, explique l’acteur, mais ce ne sera jamais 

aussi dur que ce qu’ils ont vécu. Quand j’étais là-bas, un gars me 

disait: “Regarde les gens. Une personne sur trois que tu vois a 

tué.”» Sur un ton très calme pour atténuer l’horreur des mots, 

Mervil relate l’enfer de plusieurs familles Hutus pacifistes, forcées 

de tuer leurs voisins Tutsis sous peine d’être torturées puis 

exécutées par des Hutus radicaux. Il s’en tiendra à ce récit horrible 

avant de conclure: «J’ai entendu des choses bien pires 

encore. Tellement que je regrette de les savoir. On ne peut pas 

revenir de là insensible.» 

En seulement trois mois, le génocide aura causé la mort de 

800 000 à un million d’innocents et l’humiliation d’au moins 

250 000 femmes violées. S’ajoute au triste bilan l’explosion des 

cas de VIH (déjà élevés avant la tragédie) et du nombre d’orphelins. 

Pour un Muzungu (un Blanc, un Occidental), difficile 

de se mettre à la place des survivants. Mais la vie continue. La 

philosophie des rescapés a surpris Picard. «La présence de la 

mort rend les gens très vivants. Ils n’ont pas des problèmes 

d’immortels, ils ont des problèmes de mortels. Les choses qui 

semblent importantes le deviennent moins et ce qui semble 

moins important le devient plus.» 

CAMÉRA AU POING 

Robert Favreau ne passe pas 

par quatre chemins lorsqu’on lui 

demande d’expliquer son choix 

de réaliser un film sur le génocide 

rwandais: «Comme 90 % des 

Occidentaux, je suis passé 

complètement à côté de cette 

catastrophe au moment où elle 

s’est déroulée, confie-t-il. Je me 

sentais mal d’avoir manqué un tel 

drame. Le roman et son adaptation 

n’ont peut-être pas permis de 

remédier à cette situation, 

mais au moins de combler une 

partie du trou mémoriel et de 

conscience que je ressentais.» 

Dès le départ, le réalisateur 

des Muses orphelines a insisté 

pour tourner à Kigali, l’endroit 

même où la majeure partie du 

drame s’est déroulée. «Comment 

aurais-je pu rendre ces 

événements réels alors que j’y 

étais absent, alors que je ne suis 

pas Rwandais, alors que je 

méconnais cette culture? 

Comment aurais-je pu rester 

authentique en filmant en Angola 

ou à Haïti?» demande-t-il. Par 

souci d’authenticité, Favreau a 

également confié plusieurs 

personnages secondaires et la 


Sur les écrans le 14 avril, Un dimanche à Kigali marque la vivacité 

d’un cinéma québécois ouvert sur le monde. Luck Mervil 

s’en réjouit. Pour lui, la pertinence de l’œuvre est indiscutable. 

Luc Picard abonde: «Je ne sais pas si le film peut aider le Rwanda 

comme tel, mais je crois que ça permettra d’éveiller les consciences 

face à un tel danger, au mystère de la violence, de la barbarie et à 

l’indifférence qu’on avait face à cette dernière.» 

majorité des rôles de figuration 

à des Rwandais. Une situation 

délicate: il y a à peine dix ans, 

la plupart de ces acteurs vivaient 

le drame live et n’avaient pas 

le luxe de crier «coupez!» 

lorsqu’ils en avaient assez. 

Pour cette raison, des 

psychologues et du personnel 

de soutien étaient présents en 

tout temps sur le plateau. 

«Quand on a 300 personnes 

étendues comme si elles avaient 

été assassinées, il est normal 

que, de temps à autre, quelqu’un 

craque. On voulait être en mesure 

de faire face aux imprévus de 

cette nature. Mais ils ne se sont 

pas produits très souvent.» 

Après Hôtel Rwanda, J’ai serré 

la main du diable et Sometimes 

in April, un autre film sur ces 

événements tragiques était-il 

nécessaire? «On a fait des 

milliers de films sur le massacre 

des Juifs pendant la Seconde 

Guerre mondiale, rappelle 

Favreau. Ce sont des sujets qui 

sont tellement complexes que 

personne ne peut prétendre en 

faire le tour. Ce serait prétentieux 

de vouloir changer les choses 

avec un seul film. Tout ce que 

je souhaite, c’est qu’Un 

dimanche à Kigali contribue à 

ouvrir les cœurs, qu’il contribue 

à élargir les sensibilités.» 

– Jean-François Légaré

COUREZ LA CHANCE DE GAGNER 

un coffret-DVD comprenant les 3 premiers films de la série 

ainsi qu’un laissez-passer pour voir 

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AFFICHE DÈS LE 14 AVRIL

la| liste | 

Tu en penses quoi… 

MARIE-CHANTAL PERRON 

Elle vole de succès en 

succès. Dans son 

prochain film, 

Marie-Chantal Perron perce 

Le Secret de ma mère, qui 

prend l’affiche l’été prochain. 

Pour l’occasion, Famous 

Québec lui soutire des 

confidences. 

Pour ou contre le popcorn 

au cinéma? 

Contre, parce qu’ils le vendent 

trop cher! Quand on ne peut 

pas se le payer, on est frustré. 

Le film que vous avez vu 

le plus souvent? 

Fantasia de Walt Disney. J’ai 

dû le voir 10-15 fois à 

plusieurs moments de ma vie. 

C’est une invention 

magnifique! Le deuxième, ce 

serait Les Ailes du désir, de 

Wim Wenders. Juste d’en 

parler, ça me donne le goût 

de le revoir. 


La réplique, la scène que 

vous n’oublierez jamais? 

Il y en a une dans 

C.R.A.Z.Y. qui m’a tellement 

bouleversée… Quelqu’un 

raconte une légende sur un 

homme qui a traversé sa vie 

comme un désert. Dans tous 

les beaux moments, il y avait 

ses pas à lui dans le sable et 

les pas de Dieu à ses côtés. 

Mais dans ses moments 

difficiles, il n’y avait que ses 

pas à lui. Alors il demande à 

Dieu pourquoi il n’était pas 

là dans ses moments difficiles. 

Et Dieu lui répond: «Parce 

que je te portais.» 

Pour ou contre Tom Cruise? 

Complètement indifférente.

PHOTO: JOCELYN MICHEL WWW.7578.COM 

Votre mot préféré? 

«Je t’aime». (pause) 

«Je t’aime» et «activité libre». 

La sonnerie de votre 

téléphone portable? 

Je n’ai pas de téléphone 

cellulaire. 

Le pire emploi occupé? 

Faire des croquettes chez 

McDonald’s. Ç’a été la plus 

grande leçon de ma vie. J’ai 

compris que c’était vraiment 

important de faire ce qu’on 

aime dans la vie sinon, on 

devient dingue. 

Si Dieu existe, que vous dira-til 

à la porte du paradis? 

Retourne en bas pour une 

couple d’années! 

Le nom de vos animaux? 

Vitamine, mon chat de 

campagne, Pleurote, mon 


chat de ville et Boushka, mon 

Labrador noir trouvé dans un 

banc de neige. 

Votre juron favori? 

Touttte le chapelet! Avec 3 «T» 

sur Touttte pour faire comme 

des croix! (rires) 

Votre parfum préféré? 

Herba Fresca de Guerlain. 

Elle blague et ajoute: «Ça sent 

l’eau de gazon!» (rires) 

La musique dans votre 

baladeur? 

En ce moment, j’écoute 

beaucoup Jack Johnson. 

Et si j’oubliais une question 

vraiment importante? 

Est-ce que j’aime encore mon 

métier? Et je te répondrais 

oui! De plus en plus. 

Propos recueillis par 

Martin Grenier

spécial I missionI 

MISSION: 

IMPRÉVISIBLE 

Le troisième volet de Mission: Impossible intrigue tout autant 

que les récents faux-pas de Tom Cruise. I MARTIN GRENIER 

Chez Paramount Pictures, certains 

films relèvent du secret d’état. Mission: 

Impossible III (M:I:III) ne fait 

pas exception à la règle: le silence règne 

sur l’intrigue de cette suite tant attendue, 

qui dévoilera ses mystères le 5 mai. 

Mais rassurez-vous: le nouveau chapitre 

nous promet sa dose habituelle de cascades, 

de gadgets et de sentiments alors 

qu’un vilain (Philip Seymour Hoffman) 

menace de s’en prendre à la flamme de 

l’agent Ethan Hunt (Tom Cruise). Si le 

blockbuster reste fidèle au genre, sa préparation, 

elle, défie l’ordinaire. 

Dans un monde idéal, M:I:III serait 

déjà de l’histoire ancienne. Devant le 

succès foudroyant remporté par les deux 

films précédents, les producteurs 

souhaitaient poursuivre rapidement la 

franchise. Dès 2001, l’équipe part à la 

chasse au réalisateur. Malgré le travail apprécié 

des Brian de Palma et John Woo, 

on privilégie encore le changement. 

Également producteur, Tom Cruise exige 

que chacun des épisodes se teinte 

d’une atmosphère différente. Les noms 

d’Oliver Stone et Ang Lee planent un 

moment, mais le choix se pose finalement 

sur David Fincher. Mis sous 

contrat, l’homme derrière Sept et Fight 

Club prend connaissance du plan de 

match: tournage en 2003 pour une sortie 

en 2004. 

Les mois passent. Pendant que Cruise 

termine son travail sur Le Dernier 

samouraï, Fincher compte s’attaquer à un 

projet qui lui tient à cœur: Les Seigneurs de 

Dogtown. Malheureusement, malgré 

toutes ses précautions, les horaires deviennent 

incompatibles. Le cinéaste 

décide alors de quitter la mission. 

CHANGER DE TÊTE 

L’ironie dans cette histoire, c’est qu’en 

bout de ligne, Fincher ne réalisera 

même pas Les Seigneurs de Dogtown. Peu 

importe, dès qu’il renonce à M:I:III, 

quelqu’un bondit sur la place vide. C’est 

finalement Joe Carnahan, le réalisateur 

du film Narc, qui permettra à l’équipe de 

filmer dès l’automne. Mais Collatéral 

vient tout chambouler. Cruise accepte le 

rôle principal, ce qui repousse de 

plusieurs mois le tournage et la sortie de 

M:I:III. À un mois du premier tour de 

manivelle, coup de théâtre: Carnahan 

s’éjecte du projet sous prétexte de divergences 

artistiques. On met tout sur la 

glace. Cruise se console dans les bras des 

extraterrestres de La Guerre des mondes de 

Steven Spielberg. 

Juillet 2005. Le tournage de Mission: 

Impossible III débute enfin. L’équipe 

s’envole vers l’Italie avec, à sa tête, un nouveau 

chef de mission: J.J. Abrams. Même 

si le créateur des séries Perdus et Alias n’a 

jamais réalisé de long métrage, Tom 

Cruise lui accorde toute sa confiance. 

PASSER SON TOUR 

Difficile de dresser la liste d’un casting 

quand une production se voit constamment 

bousculée. Chaque artiste a son 

plan de carrière et chaque cinéaste, sa vi- 


sion. Parlez-en à l’héroïne de Traduction 

infidèle, Scarlett Johansson. À l’origine, la 

jolie blonde devait être de Mission: Impossible 

III, mais devant les nombreux délais, 

elle s’est désistée. Idem pour Kenneth 

Brannagh (Wild Wild West), dont le profil 

correspondait pourtant au criminel 

recherché. Philip Seymour Hoffman 

(Capote) le remplacera. Carrie-Anne Moss 

(La Matrice), quant à elle, a moins joué de 

chance: quand Abrams et les nouveaux 

scénaristes ont pris les rênes, son personnage 

a été retranché. De son côté, la 

jeune Lindsay Lohan (Méchantes ados) a 

bien essayé de séduire la production, 

mais en vain. Le réalisateur lui a préféré 

l’une de ses anciennes protégées, Keri 

Russell. Âgée de 30 ans, l’actrice s’est 

surtout fait connaître dans Felicity, une 

série télévisée à la Dawson’s Creek créée 

par Abrams. Avec M:I:III, son premier 

gros projet cinématographique, elle tentera 

de franchir le pont glissant entre le 

petit et le grand écran.

Avec plus de deux ans de retard, le 

tournage a bien failli devenir une 

mission impossible. 

CRUISE CONTROL 

Tourné en partie en Chine et en Europe, 

Mission: Impossible III jouit d’un budget 

enviable de quelque 150 millions $ US. 

Avant d’avancer une telle somme, Paramount 

aurait cependant exigé que M. 

Cruise calme un peu son appétit financier. 

Au début des pourparlers, 

l’acteur-producteur aurait réclamé 

jusqu’à 30 % des profits, rien de moins. 

Le studio souhaitait aussi que l’adepte 

de l’Église de la scientologie se montre 

plus discret. En effet, les propos enflammés 

de Cruise contre la psychiatrie lors 

de la sortie de La Guerre des mondes et son 

passage controversé sur le divan d’Oprah 

ont refroidi les investisseurs. 

Voilà pourquoi le comportement singulier 

de l’acteur de 43 ans demeure 

sous haute surveillance. L’an dernier, 

l’expression enflammée de son amour 

pour Katie Holmes avait soulevé bien des 

interrogations. Plusieurs soupçonnaient 

un stratagème grossier pour mousser la 

promotion de leurs films respectifs (La 

Guerre des mondes et Batman: le commencement). 

Un an plus tard, c’est la naissance 

de l’enfant du couple qui coïncidera 

avec la sortie d’un long métrage (et leur 

mariage pour… la sortie du DVD!). Si 

personne ne sait à quoi s’attendre – vraiment 

pas –, Paramount prie pour que 

Cruise reste en contrôle. Sinon, la franchise 

pourrait bien s’autodétruire. 


Tom Cruise et Michelle Monaghan

spécial I missionI 

On ne cesse de le répéter depuis la 

soirée des Oscars: le cinéma indépendant 

américain jouit d’un 

étonnant succès d’estime. Or, quand l’une 

de ses emblèmes ose dévier de sa trajectoire, 

les fronts sourcillent d’étonnement. 

De technicien de films pornos (Boggie 

Nights) à harceleur grossier (Happiness), 

de dandy arrogant (Le Talentueux M. Ripley) 

à travesti (Flawless), Philip Seymour 

Hoffman a habitué les cinéphiles à des 

performances hors normes. À la surprise 

générale, l’acteur de 38 ans se colle 

maintenant au très commercial Mission: 

Impossible III (M:I:III) et part à l’attaque 

de l’agent Ethan Hunt (Tom Cruise). 

Avec dérision, Hoffman explique l’une 

des raisons qui l’ont séduit dans le projet: 

«J’adore jouer les mauvais garçons. 

Philip 

à toute allure 

Son Oscar sous le bras, Philip Seymour Hoffman change de registre 

et débute sa nouvelle mission. I MARTIN GRENIER 

Lorsqu’on me donne le mandat de supprimer 

Tom Cruise, ça ne devient que 

plus jouissif (rires).» 

Rassurez-vous, malgré son humour 

machiavélique, Hoffman conserve un 

grand respect pour le talent de son camarade. 

En 1999, les deux hommes 

partageaient l’affiche du Magnolia de 

Paul Thomas Anderson. Le professionnalisme 

de Cruise a étonné son 

partenaire: «Son rôle dans Magnolia était 

très difficile à défendre, se souvient Hoffman. 

Il devait fouiller en lui et effectuer 

une sorte de purge émotionnelle. 

Ensuite, il répétait cette purge encore et 

encore. Il était fantastique. Avec Mission: 

Impossible, non seulement doit-il affronter 

des scènes exigeantes émotionnellement, 

mais il insiste pour effectuer lui-même ces 


cascades folles et audacieuses. De mon 

côté, si le danger semble un tantinet trop 

élevé, je hurle en attendant l’arrivée de 

ma doublure (rires).» 

Peu de choses transpirent de l’intrigue 

de M:I:III. Estimé à 150 millions $ US, le 

budget de la mégaproduction supplante 

nettement les sept millions $ US de 

Capote, film qui a permis à Hoffman de 

remporter l’Oscar du meilleur acteur. 

Peu familier avec les projets à grand 

déploiement, le comédien trouvait essentiel 

d’éviter la caricature. «Même si 

l’on joue un méchant dans un film d’action, 

on doit faire ses devoirs. On doit 

rentrer dans la tête de cet homme.» 

Ces questions, Hoffman se les posait 

aussi à l’adolescence. Pas en songeant à 

des personnages, mais en jaugeant ses

adversaires. À l’époque, l’adolescent de 

Fairport, dans l’état de New York, embrassait 

non pas les planches, mais les 

planchers. Le jeune lutteur épatait par 

son habileté jusqu’à ce qu’une blessure 

au cou sonne le glas de sa carrière d’athlète. 

Finie la lutte, fini le baseball. Un 

coup de foudre l’a alors transporté du 

gymnase à l’auditorium. Feignant d’être 

intéressé, Hoffman a suivi la fille de ses 

rêves aux auditions de la pièce de l’école. 

Il souhaitait se joindre à la troupe 

uniquement pour séduire sa dulcinée. 

Mais au fil des semaines, cette passion fut 

déclassée: son cœur ira au théâtre. 

On a beau étudier l’art dramatique à 

New York, les offres ne tombent pas du 

ciel. Encore moins lorsqu’on n’a pas le 

physique du jeune premier. Pour Hoff- 

man, les débuts ont été difficiles. Non 

seulement l’acteur obtenait peu de rôles, 

il peinait même à conserver les petits 

boulots nécessaires à sa survie quotidienne. 

Selon lui, sa participation à Parfum 

de femme l’a sauvé de la misère. Face 

au succès du film, les agents de casting ont 

commencé à lui accorder du crédit. Enfin, 

il arrivait à vivre de son métier. Cinq ans 

plus tard, en 1997, son nom rayonnait pour 

de bon grâce à l’irrévérencieux Boogie 

Nights, de Paul Thomas Anderson. Désormais, 

l’acteur pourrait non seulement 

travailler, mais aussi choisir ses rôles. 

Même s’il enchaîne les films à toute allure, 

Hoffman carbure toujours au 

théâtre. Codirecteur artistique de la 

LAByrinth Theatre Company de New 

York, l’acteur dirige des pièces et joue 


«J’adore jouer les 

mauvais garçons. 

Lorsqu’on me 

donne le mandat 

de supprimer 

Tom Cruise, ça ne 

devient que plus 

jouissif.» 

fréquemment sur Broadway. C’est au 

sein de cette compagnie théâtrale qu’est 

né son amour pour la créatrice de costumes 

Mimi O’Donnell. Parent d’un 

jeune enfant, le couple de Manhattan 

trouve primordial de préserver son intimité. 

«Je ne crois pas que parce qu’on 

fait des films, notre vie privée doive automatiquement 

devenir un livre ouvert. 

Il y a des choses que je ne veux révéler à 

personne, encore moins à un inconnu 

de la côte Ouest en train de lire un 

tabloïd.» Pour Hoffman, la discrétion assure 

à l’acteur une plus grande crédibilité. 

Il poursuit: «Moins on en sait sur les 

interprètes, plus il est facile d’être convaincu 

par une performance.» 

Convaincre. Voilà la mission de Philip 

Seymour Hoffman, peu importe l’œuvre 

qu’il défend. Pour plusieurs de ses 

fidèles, moins friands de films d’action, 

le choix de M:I:III s’annonce tout de 

même un peu déroutant. Or, malgré les 

apparences, ce n’est pas la première fois 

que leur idole flirte avec les blockbusters. 

Parmi la quarantaine de films à son 

répertoire pointent quelques titres 

grand public tels Cold Mountain, Patch 

Adams et même un surprenant Tornade 

(il faut bien manger...). Malgré tout, 

l’acteur prolifique tient à rassurer ses 

admirateurs, y compris les plus sarcastiques: 

«J’ai joué dans un certain nombre 

de films issus des grands studios, mais 

mon cœur penche vraiment du côté 

du cinéma indépendant. Participer à 

une fiction comme Mission: Impossible me 

vaut quelques blagues de la part de mes 

bons amis… mais ils sont simplement 

jaloux (rires).» 

Propos recueillis par Earl Dittman

panorama I 

ARMÉES ET 

DÉLICIEUSES 

Copines de longue date, Salma Hayek et Penélope Cruz se cherchaient une excuse pour aller 

s’éclater sous le soleil du Mexique. Luc Besson leur a donné un excellent prétexte avec 

Bandidas. Il était deux femmes dans l’Ouest… I EMILIE VILLENEUVE 

famous québec 32 | avril 2006

L’une a des courbes à faire damner un saint, l’autre a fait craquer 

les hommes les plus sexys de la planète. L’une cherche 

toujours un homme qui a plus de couilles qu’elle, l’autre 

écoule des jours heureux avec Matthew McConaughey. L’une 

est une fumeuse invétérée de 39 ans, l’autre, une végétarienne 

de 31 ans. Les deux forment une paire plus que pimpante dans 

Bandidas, un western écrit et produit par Luc Besson, qui prendra 

l’affiche dans les prochaines semaines au grand écran. 

Déjà projetée dans les salles européennes, la comédie met en 

images l’histoire de Sara (Salma), fille de banquier, et de Maria 

(Penélope), une simple paysanne. Alors que tout semble séparer 

les deux femmes, l’arrivée au pays des mariachis du vilain 


représentant d’une banque américaine les lie dans le malheur: 

le père de Sara se fait assassiner, celui de Maria est gravement 

blessé. Évidemment, la vengeance des belles endeuillées sera 

terrible. Elles deviendront les plus jolies braqueuses de banque 

mexicaine de la fin du XIX e siècle. 

«C’est la première fois que quelqu’un me dit qu’il va écrire 

un film et qu’il le fait… en trois mois!» de déclarer la pulpeuse 

Salma Hayek, résolument heureuse de tourner dans son 

Mexique natal. «Je peux parler ma langue et je connais tous les 

techniciens depuis au moins dix ans», a-t-elle expliqué à la 

presse lors du tournage. La belle Madrilène semble aussi avoir 

eu un plaisir non dissimulé à fouler le sol sablonneux du pays 

de son amie mexicaine. Suffit de jeter un coup d’œil au making 

of pour voir à quel point les deux pétards aiment s’éclater. 

Comme il est de mise dans le merveilleux monde des gens 

riches et célèbres, l’amitié entre les deux stars a débuté par médias 

interposés, alors que Salma Hayek a déclaré à Cannes, en 

1995, que Penélope Cruz était la personnalité espagnole 

qu’elle admirait le plus. Flattée, Cruz a téléphoné à Hayek. Et, 

comme dans l’expression désormais consacrée: «on s’appelle et 

on déjeune», les deux brunettes se sont un jour raconté leurs 

vies en prenant le thé à l’hollywoodienne. Quelques années 

plus tard, Penélope se retrouve au Ritz avec Luc Besson (un ami 

commun de Hayek et Cruz). L’excitant projet de faire un film 

avec sa meilleure amie se concrétise. 

¡Muy piquante! 

Un voyage de plus d’un mois dans l’univers de John Wayne a 

permis aux deux amigas de s’exercer au tir, au lancer du couteau 

et… aux baisers. En effet, dans une scène on ne peut plus burlesque, 

Salma enseigne l’art du mexican kiss à Penélope, sous le 

regard médusé de Steve Zahn, qui incarne le policier aux 

trousses de celles que les habitants surnomment «les bandidas». 

Certaines scènes, encore plus «physiques», ont été très demandantes 

pour les deux acolytes. Corsettées, jambes moulées 

dans le cuir souple des chaps et chapeaux de cowboy posés sur 

leurs longues chevelures, les actrices ont fait la plupart de leurs 

cascades sous un soleil plombant. Si Penélope avait déjà donné 

dans le chevaleresque avec ses rôles dans Fanfan ou De si jolis 

chevaux, le défi était grand pour Hayek, qui s’adonne tout au 

plus à quelques classes de yoga par année. L’actrice d’un mètre 

cinquante-sept avait d’ailleurs dû prendre du poids pour le tournage 

de Demande à la poussière (d’après le roman de John Fante) 

et n’avait toujours pas retrouvé sa taille de jeune fille lors du 

tournage de Bandidas. «Ça m’ennuie d’avoir à être mince. Ça 

m’ennuie et ça me rend insupportable», a-t-elle par ailleurs confié 

à une journaliste du Harper’s Bazaar plus tôt cette année. À 

Madame Figaro, elle a déclaré: «Eh bien, franchement, je me sens 

bien. J’ai vu le film et je me suis trouvée belle. Dans Bandidas, vous 

pourrez vous rendre compte que je ne suis pas mince.» Gageons 

que ses rondeurs ne choqueront personne, bien au contraire. 

Des femmes sublimes, du sable et de la tequila… Rien de 

nouveau sous le soleil du Mexique. Mais une savoureuse 

comédie mettant en vedette deux actrices de talent et une 

bonne dose de bang! bang!

tête | à | tête| 

MOURIR DE 

RIRE 

Elle est à Film de peur ce que Neve Campbell est à Frissons. 

Après quatre opus sous la cravatte, Anna Faris n’a plus 

peur du ridicule. I MARTIN GRENIER 

Dès son arrivée à Los Angeles, en 

1999, Anna Faris vit un affreux 

cauchemar. Au lieu d’effrayer, sa performance 

dans le navet d’horreur Lover’s 

Lane suscite la rigolade. N’eût été de son 

mariage avec l’une de ses covedettes, ce 

début de carrière la traumatiserait encore. 

Après ce faux-pas, l’actrice de Seattle reçoit 

un scénario intriguant qui vengera son 

échec. Intitulé Scream if you know what I did 

last Halloween, le projet se veut une parodie 

du cinéma d’épouvante. Même si elle 

donne plutôt dans le drame, Faris 

accepte de passer une audition à distance. 

Depuis un hôtel de Beverly Hills, 

la jeune femme se souvient de cette expérience 

cocasse: «J’avais enregistré une 

vidéocassette dans le sous-sol de ma maison, 

devant la cheminée, avec ma mère 

pour me donner la réplique. Elle était 

vraiment mauvaise, la vidéo aussi. 

J’espère qu’ils l’ont détruite. [...] 

Quoiqu’il en soit, Keenen [Ivory Wayans, 

le réalisateur] et tous les autres impliqués 

dans le film ont vu quelque chose de spécial 

dans mon audition. J’ai alors réalisé 

que je pouvais jouer la comédie, même 

dans les pires conditions.» 

Rebaptisé Film de peur, le long métrage 

amasse près de 157 millions $ US aux 

États-Unis seulement et lance la carrière 

de l’actrice. Devant ce triomphe, on lui offre 

un contrat lucratif lui assurant une 

participation de premier plan à tout autre 

épisode de la franchise. «Je pensais que 

l’on tournerait une suite et que ce serait 

tout, se souvient Faris, mais ce ne fut pas 

le cas. Les gens ont adoré tous les films.» 

Malgré son enthousiasme, Film de peur 2 

récolte beaucoup moins d’argent et d’estime. 

Après cette déconfiture, le cinéaste 

Wayans cède les rênes au pro de la satire 

David Zucker (Y a-t-il un pilote dans 

l’avion, L’Agent fait la farce). Ce dernier rajuste 

le tir avec aplomb: le troisième volet 

connaîtra un bon succès. On retrouve 

donc à nouveau Zucker à la barre du 

quatrième opus. Au programme dès le 

14 avril: des parodies de La Guerre des 

mondes, La Fille à un million de dollars, Le 

Village, Décadence et Rage meurtrière. L’interprète 

de Cindy Campbell explique le 

secret de son succès: «La clé pour faire 

rire, c’est de jouer chaque scène comme 

s’il s’agissait d’un drame. C’est ce que 

m’a conseillé David Zucker et croyezmoi, 

c’est beaucoup moins dur sur les 

nerfs qu’essayer d’être drôle.» 

Outre l’interprétation, la couleur des 

cheveux semble capitale pour Anna 


Faris. Selon l’actrice de 29 ans, la teinture 

noire qu’elle arbore dans Film de peur lui 

a permis d’éviter la redoutable étiquette 

de blonde idiote. «C’était une vraie bénédiction, 

explique-t-elle. Immédiatement, 

les agents de casting ont réalisé que je 

pouvais emprunter différents looks. Une 

fois devant eux, ils savaient que je pouvais 

jouer autre chose que la comédie.» 

Mais le désir de changer de registre 

s’intensifie. En tournant Film de peur 3, la 

comédienne ressent une sorte de vide 

créatif. Elle souhaite explorer d’autres 

types de personnages. Sofia Coppola 

répond à son appel et lui offre un rôle de 

starlette délurée dans Traduction infidèle. 

Comble de bonheur, cette performance 

attire l’attention de Matthew Perry. L’interprète 

de Friends la recommande à 

l’équipe de production du sitcom. Pour 

les derniers milles de la série, Faris devient 

la mère porteuse du couple formé 

par Monica (Courteney Cox) et Chandler 

(Perry). Naviguant avec aisance de l’hu-

mour au drame, l’actrice enchaîne ensuite 

quelques films, dont le très respecté Souvenirs 

de Brokeback Mountain. Avec une 

pointe de regret, elle constate que le public 

des comédies populaires ignore ce pan de 

son répertoire: «Les gens sont toujours 

un peu étonnés d’apprendre que j’ai 

tourné autre chose que la série des Film de 

peur. Ils croient sans doute que je sors de 

ma grotte tous les deux ou trois ans pour 

tenir la vedette d’un long métrage et que 

je retourne ensuite hiberner!» 

Après Film de peur 4, Anna Faris jouera 

les meilleures amies dans la comédie romantique 

My Super Ex-Girlfriend, mettant 

en vedette Uma Thurman et Luke Wilson. 

Est-il trop tôt pour parler d’un Film 

de peur 5? L’héroïne tranche sans hésiter: 

«Laissez-moi vous dire une chose, ils 

sont maintenant pris avec moi! Je signerais 

pour cinq, six ou même dix 

suites si les spectateurs en voulaient!» 

Propos recueillis par Earl Dittman 


«Les gens sont 

toujours un peu 

étonnés d’apprendre 

que j’ai tourné autre 

chose que la série des 

Films de peur. Ils 

croient sans doute que 

je sors de ma grotte 

tous les deux ou trois 

ans pour tenir la 

vedette d’un long 

métrage et que je 

retourne ensuite 

hiberner.»

entretien I

L’énigmatique 

MADEMOISELLEB 

Alors que le tout Hollywood suit un régime eau-céleri, on chuchote que 

la superbe Gretchen Mol, elle, ne ferait pas le poids. Trop mince pour remplir les corsets de 

la voluptueuse reine du striptease Bettie Page? À vous de juger. I EMILIE VILLENEUVE 

Sur le web, les fans de Bettie Page, 

célèbre pin-up des années 1950, se 

déchaînent: «Gretchen Mol est beaucoup 

trop mince pour incarner Bettie», 

scandent ses amants virtuels. Qu’à cela ne 

tienne, la sublime actrice de 33 ans persiste 

et filme. «Je n’aurai jamais le même corps 

qu’elle, c’est vrai, mais ce n’est pas nécessaire. 

Nous avons réussi à retrouver l’essence de 

cette femme, et cela contribue davantage à 

nous faire croire au personnage.» 

L’objet du litige: The Notorious Bettie Page, le 

dernier long métrage de la Canadienne Mary 

Harron (American Psycho). Portrait de celle 

que le Big Boss de Playboy, Hugh Hefner, 

qualifie «d’inspiratrice de la période sadomasochiste 

de Madonna», le film raconte le 

parcours effréné de Miss Page dans l’univers 

de la photo de charme. 

Bettie qui? Bettie quoi? La légende de Bettie 

Page n’est peut-être pas venue jusqu’à nos 

oreilles vierges, mais il fut une époque où il 

aurait fallu être sourd ET aveugle pour ne pas 

connaître la plus célèbre pin-up du monde. 

En fait, si Tout le monde en parle avait existé aux 

États-Unis, en 1956, elle en aurait été le 

principal sujet de conversation. Posant complètement 

nue entre deux léopards vivants 

ou, encore, bâillonée et attachée à une chaise vêtue uniquement 

de bas résille, Bettie Page a tenu l’Amérique en haleine 

durant quelques (trop courtes!) années, avant de disparaître 

subitement. Elle a même fait l’objet d’une Commission d’enquête 

des mœurs menée par le Sénat américain. 

«J’avais entendu parler d’elle et j’avais vu des photos, mais je 

ne connaissais pas son histoire», admet celle qui a accepté d’enfiler 

brassières à bonnets coniques et autres menus cache-sexe 

pour faire revivre la bombshell. «J’avais quelques images en tête: 

un bikini à motifs léopard, un fouet, une frange noire. Et puis 

j’avais vu une émission à la télévision qui retraçait son mystérieux 

parcours. À la toute fin du reportage, il y avait une courte entrevue 

avec elle. On ne voyait pas son visage et sa voix était frêle et 

grinçante, teintée d’un fort accent du Sud.» 

En effet, il aura fallu 40 ans avant que Page ne refasse surface. 

Durant quatre décennie, alors que son influence était com- 

“J’avais quelques 

images en tête: un 

bikini à motifs 

léopard, un fouet, 

une frange noire.” 


parée à celle de Marilyn Monroe, nul ne 

savait ce que Bettie Page était devenue. Étaitelle 

morte, avait-elle changé d’identité? 

Encore aujourd’hui, les spéculations vont 

bon train. Alors que les uns prétendent 

qu’elle aurait dédié sa vie à Dieu, d’autres 

avancent qu’elle se serait fait interner pour 

excès de violence. C’est d’ailleurs la proposition 

retenue par la réalisatrice, une 

hypothèse que rejettent évidemment les admirateurs 

de la pin-up. À 83 ans, après 

quelques sorties publiques, Page refuse toujours 

de lever le voile sur ce pan de sa vie. 

La vérité toute nue 

Mais si la vie de Bettie Page demeure à ce 

jour secrète, son corps, lui, fait encore l’objet 

de fantasmes. The Notorious Bettie Page 

recrée les moult séances de photos, montrant 

ainsi Gretchen Mol dans son plus 

simple appareil. Dur dur, les scènes de nudité 

pour une actrice qui n’a plus vingt ans? 

«Je me suis sentie en sécurité avec Mary 

[Harron], explique Mol. Les scènes où je devais 

poser nue n’étaient pas nécessairement 

les plus difficiles à jouer. Lorsqu’elle était 

plus jeune, Page a été victime d’abus sexuels. 

Et même si les allusions à cette partie de 

l’histoire demeurent subtiles dans le film, je dirais que ce sont ces 

scènes qui ont été les plus pénibles.» 

Qu’à cela ne tienne, Gretchen Mol n’a reculé devant rien, 

pas même les doutes persistants de plusieurs personnes impliquées 

dans le projet: «Les gens m’imaginaient difficilement 

dans ce rôle, avoue humblement celle qui a tout de même incarné 

Roxy Hart dans la comédie musicale Chicago sur 

Broadway. J’ai donc décidé de m’abandonner et j’ai finalement 

eu beaucoup de plaisir à le faire. Bettie était si vivante, si libre 

devant la caméra.» 

Et puis, comme le rappelle la nymphe blonde: «Il ne faut pas 

sous-estimer le pouvoir des sous-vêtements d’époque et de la 

perruque noire». Quelque chose nous dit qu’il y aura un retour 

en force de la frange cet été… 

Propos recueillis par Bob Strauss

enI couverture I 

LA 

femme 

BIONIQUE 

Pour beaucoup, être une star, c’est suffisant. Mais pas pour 

Lucy Liu. En plus de briller ce mois-ci dans Lucky Number 

Slevin, la drôle de dame est ambassadrice pour l’UNICEF, réalise 

un documentaire et expose ses photographies dans les plus 

grandes galeries de la Grosse Pomme. I JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ 

Elle ne fait qu’un mètre soixante, 

mais Lucy Liu déplace de l’air 

comme si elle en mesurait trois. 

Tellement que Paul McGuigan, le réalisateur 

de Lucky Number Slevin (un film 

dont elle partage la vedette avec Josh 

Hartnett), a dû repenser et même 

agrandir les décors de certaines scènes 

tant elle courait dans tous les sens. «Elle 

a apporté une énergie que l’on n’avait 

pas prévue pour son personnage, confie 

McGuigan, en entrevue téléphonique 

avec Famous Québec. Mais elle est géniale! 

Dans le film, elle saute partout, elle tente 

de résoudre l’énigme. Et dans la vie, c’est 

la même chose. Parfois, j’avais même envie 

de lui donner un calmant tant elle ne 

tenait jamais en place», s’exclame-t-il, un 

sourire dans la voix. 

Sur fond de guerre de gangs entre 

Noirs et Juifs new-yorkais, Lucky Number 

Slevin met en images le chassé-croisé délirant 

d’un jeune homme (Josh Hartnett) 

confondu avec son ami. Pour racheter la 

dette de son copain, un riche homme 

d’affaires (Morgan Freeman) lui 

demande d’assassiner le fils de son pire 

ennemi (Ben Kingsley). Quant à Lucy 

Liu, elle incarne un médecin légiste qui 

tombe peu à peu amoureuse de Hartnett. 

Bien entendu, une telle brochette 

d’acteurs ne travaille pas ensemble sans 

susciter quelques bobards. Dans ce cas-ci, 

de nombreuses rumeurs ont circulé à 

propos d’une possible liaison entre Liu et 

Hartnett. Pendant le tournage du film, 

majoritairement réalisé à Montréal, Lucy 

avouait avoir craqué pour la tronche de 

gamin de son partenaire: «Il est difficile 

de ne pas trouver Josh attirant, affirmaitelle 

en conférence de presse. C’est un 

jeune homme fort, très grand et solidement 

bâti.» Ce béguin est toutefois resté 

sans suite, tout comme les ragots voulant 

qu’elle soit liée au célibataire le plus endurci 

d’Hollywood, George «Danny 

Ocean» Clooney. De mauvaises langues 

soutenaient avoir aperçu les deux stars 

ensemble dans une chic boîte de South 

Beach, ce que la jolie brune s’est empressée 

de démentir: «J’ai entendu dire 

que Miami était une ville formidable, 

mais je n’y suis jamais allée, faisait-elle 

savoir par voie de communiqué. Et si 

j’étais vraiment avec George, je ne l’embrasserais 

jamais en public. J’embrasserais 

quelqu’un d’autre en public, mais certainement 

pas George», lançait-elle, non 

sans une pointe d’ironie. 

Cette discrétion a sans doute quelque 

chose à voir avec ses parents, des immigrants 

chinois qu’elle qualifie elle-même 


de «réservés». Élevée dans le quartier 

Queens, à New York, celle que sa famille 

appelle encore Liú Yùlíng s’est toujours 

montrée intéressée par ses racines asiatiques. 

À la fin des années 1980, elle 

obtient même un baccalauréat en 

langue et culture chinoises, à l’université 

du Michigan. Entre deux leçons de 

mandarin – une langue qu’elle parle 

couramment, tout comme l’italien – 

Lucy trouve du temps pour des cours de 

danse, de voix, de jeu, d’accordéon et 

d’arts plastiques, en plus de travailler au 

noir dans une usine de pyjamas: «J’ai 

gardé ce secret jusqu’à il y a trois ans, 

racontera-t-elle. À ce moment, je me suis 

dit: "Mon Dieu! J’ai travaillé dans une 

usine bidon qui exploitait des enfants!"» 

C’est aussi après sa dernière année 

universitaire qu’elle part pour Los Angeles, 

où elle entame sa carrière.

«Parfois, j’avais même 

envie de lui donner un 

calmant tant elle ne 

tenait jamais en 

place», se rappelle 

Paul McGuigan, le 

réalisateur de Lucky 

Number Slevin. 

Ils semblent bien loin les jours où Liu 

incarnait une serveuse du Peach Pitt, le 

lieu de rassemblement favori des personnages 

de la populaire série Beverly 

Hills 90210. Après quelques engagements 

mineurs (notamment dans Jerry 

Maguire), Lucy obtient un rôle de taille: 

celui d’une avocate au tempérament 

bouillant dans la télésérie Ally McBeal. 

On la retrouvera aussi dans Payback avec 

Mel Gibson et Shanghai Noon avec Jackie 

Chan. Puis, c’est la consécration: elle est 

engagée pour camper la séduisante Alex 

Munday dans Charlie et ses drôles de dames, 

aux côtés de Drew Barrymore 

et Cameron 

Diaz. Le film, qui cogne 

fort au box-office, la 

propulse au rang de 

star internationale. 

L’année suivante, elle 

frappe encore avec Tuer Bill, qui la révèle 

sous un jour nouveau. 

Après une décennie à incarner «l’asiatique 

de service», Liu opte maintenant 

pour des rôles moins stéréotypés. Mais 

attention: la drôle de dame ne renie pas 

ses racines pour autant. La comédienne 

de 37 ans, qui pratique aussi la photographie, 

remportait en 1993 une 

bourse du gouvernement chinois pour 

étudier l’art dans son pays d’origine 

grâce à une exposition de ses œuvres 

dans l’une des plus célèbres galeries de 

New York. «Les asiatiques sont consid- 

Lucy Liu et Josh Hartnett 


érés comme une race invisible. Les États- 

Unis ont toujours été un melting pot, mais 

cette diversité ne se reflète pas dans les 

médias.» Sa venue aura changé la donne. 

Mais Lucy Liu voit plus grand que le 

grand écran. Ambassadrice de l’UNICEF, 

elle s’en rendue au Pakistan pour constater 

les dégâts des tremblements de 

terre d’octobre 2005. Bouleversée par ce 

qu’elle a vu, elle a choisi de tourner un 

documentaire pour sensibiliser les Occidentaux 

à ce pays ravagé. Les revenus du 

film, qui est encore en production, serviront 

à la reconstruction de cette nation. 

Lucy Liu a déjà confié vouloir un jour 

incarner un superhéros au grand 

écran: «Wonder Woman ou Hulk. Mais 

je ne crois pas que je ferais un Hulk très 

convaincant.» Une chose est certaine: 

cette grande dame n’a rien de la 

Femme invisible.

mode | 

La tempête des collections estivales s’apprête à déferler sur les 

BRONZÉS 

boutiques. Huit grandes tendances pour passer en mode été. I JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ 

LES 

Qu’ils soient d’inspiration Bauhaus, africaines ou tout 

simplement hors proportions, les imprimés caracolent sur 

toutes les tenues estivales. Christian Lacroix et Alberta Ferreti 

s’amusent avec les motifs tribaux, alors que Phi et Alexandre 

Herchcovitch préfèrent les imprimés psychédéliques. La verdure 

aussi a la cote – surtout à Milan – avec Gucci, Valentino et Versace 

(notre photo) qui font tous fleurir (ou verdir!) leurs fringues. 

PHOTO: STUART GRIMWOOD / WIREIMAGE.COM

Cette saison, on craque 

pour le kimono et autres 

déclinaisons nippones. 

Probablement inspiré par 

le film Geisha, Patrick 

Robinson transforme des 

kimonos vintage en sublimes 

robes modernes pour Paco 

Rabanne, alors que chez 

Diesel (notre photo), Renzo 

Rosso dessine un obi rouge 

écarlate pour ceinturer la 

taille d’une jupe blanche, 

le tout agencé à un top aux 

imprimés asiatiques revus 

et corrigés. 

PHOTO: BIASION STUDIO / WIREIMAGE.COM 

Avez-vous dit «provocateurs»? 

Partout, les couturiers 

s’abreuvent à même le 

porno chic instigué par Tom 

Ford dans ses années Yves 

Saint-Laurent ou, encore 

mieux, à l’asymétrie qui avaient 

fait les beaux jours de Gianni 

Versace dans les années 1980. 

Ne reste plus qu’à jubiler de 

plaisir devant la sensualité des 

lignes d’Alexander McQueen 

(notre photo) qui habille la 

femme de toilettes simples et 

libidineuses, ou encore devant 

celles de Marc Jacobs qui, pour 

Louis Vuitton, crée une robe 

cocktail au rose 

criard, avec une coupe 

déstructurée et coupée juste 

aux bons endroits… 



Un vent de broderie 

souffle sur les podiums. 

Cette saison, les créateurs 

ont tarabiscoté leurs robes 

estivales de mille et un détails 

comme les points de crochet, 

le macramé et autres 

chinoiseries. Chez Fendi, 

Karl Lagerfeld se sert même 

d’un laser pour couper des 

doilies à même le coton de 

ses tenues, alors que Chloé 

et Emilio Pucci (notre photo) 

confectionnent de délicates 

toilettes immaculées rappelant 

les robes de confirmation de 

notre enfance. Amen. 


Oubliez le powersuit. 

Cet été, le chemisier se 

porte seul, à la garçonne. 

Chez Hermès, la touche 

sophistiquée de Jean Paul 

Gaultier se fait sentir avec 

une version croisée en 

popeline asymétrique, alors 

que Vivienne Westwood la 

juxtapose à une ceinture 

en cuir ton sur ton pour 

embrasser la taille. Stella 

McCartney (notre photo) 

pige quant à elle dans la 

garde-robe de ces messieurs, 

avec une chemise de tuxedo 

surdimensionnée portée à 

la mi-cuisse, pour un look 

de lendemain de veille 

chic et vaporeux. 

PHOTO: BIASION STUDIO / WIREIMAGE.COM

mode | 


Jamais votre grand-père n’aura été autant 

dans le coup: cette saison, les bretelles font 

un retour senti sur les passerelles. Jumelées 

à une paire de trousers taille basse, elles 

ajoutent jusque ce qu’il faut au look de p’titgars-qui-prépare-un-mauvais-coup. 

Ne reste 

plus qu’à courir au grenier pour fouiller dans 

les vieilles malles poussiéreuses de ses 

ancêtres… ou alors passer à sa boutique 

favorite pour acheter celles proposées par 

Diesel (notre photo). 

PHOTO: BIAISON STUDIO / WIREIMAGE.COM 

Quelle est la meilleure couleur 

à agencer avec du blanc? 

Encore du blanc! Tenez-vous 

le pour dit: la couleur de 

l’innocence est celle qui 

prouvera le mieux votre fashion 

sens. Que ce soit avec 

les complets de Allesandro 

Dell’Acqua, les pantalons 

chatoyants de Gucci ou encore 

les tricots col V de Lacoste 

(notre photo), vous ferez 

fureur avec un look totalement 

immaculé. De quoi vous donner 

des allures angéliques. 

Détrompez-vous, messieurs: 

le bermuda n’est plus 

seulement réservé pour le 

terrain de tennis. Cet été, 

tout gentleman qui se 

respecte promènera ses jambes 

autobronzées dans des 

shorts savamment taillés au 

genou – et préférablement 

de coupe droite, comme ceux 

dessinés par Ralph Lauren 

(notre photo) ou Jil Sander. 

Pour couronner le tout, 

portez-les avec un blazer 

cintré ou un pull en cachemire 

léger pour une allure 

délicieusement preppy. 

PHOTO: THOMAS CONCORDIA / WIREIMAGE.COM

shopping | 

L’éveil du 

printemps 

On le sait: avril n’est pas le bon moment pour se découvrir, même d’un seul fil. 

En attendant, on souhaite le retour illico des couleurs vives de l’été et l’on se 

prépare sans le dire à personne, question d’avoir l’air radieux avant tout le 

monde… dès que le soleil se montrera le bout du nez. I JEAN-FRANÇOIS LÉGARÉ 

Exit la manucure française: cette 

saison, les ongles se font tout sauf 

discrets. Pour compléter ses 

fringues griffées, on pare ses 

menottes avec des couleurs 

clinquantes, comme celles des 

vernis Bijou Gems de L’Oréal. 

3,95 $ chacun, en pharmacies. 

Le printemps s’éveille jusque dans la 

baignoire avec le pain moussant Pop in 

the Bath de Lush et son mélange 

rafraîchissant de citron, de fleurs 

d’oranger, de bergamote et d’huile 

essentielle de gardénia. Ne reste plus 

qu’à choisir sa combinaison de couleurs 

préférée: rose, bleue ou verte! 7,65 $, 

www.lush.com 


Pourquoi se payer une épilation au laser lorsqu’on 

peut utiliser le Rouleau 2 en 1 de Parissa? Appliquez 

d’abord la cire sucrée à l’aide d’un des deux 

applicateurs à bille, puis dépilez à l’aide des bandes 

lavables. Pour une peau de fesse… partout sur le 

corps. 15,99 $, en pharmacies. 

Pour célébrer le 

retour des beaux jours, 

Anna Sui s’offre une eau 

de toilette en édition 

limitée: Dolly Girl on the 

Beach. En plus de son 

adorable contenant, ses 

notes de cassis et de 

bergamote, son cœur de 

rose et de lotus et son 

fond d’ambre et de musc 

poudré feront de vous 

une véritable star. 62 $ 

pour 50 ml, 

chez Sears.

Le gel douche Goyave des îles de Dans 

un jardin est enrichi de protéines 

d’avoine et de glycérine, de quoi 

nettoyer la peau en profondeur tout en 

laissant un effet vivifiant au sortir de la 

douche. Idéal pour débuter les belles 

journées d’avril. 15,95 $ pour 250 ml, 

dans les boutiques Dans un jardin. 

Pour vous sentir dans 

l’air du temps, ne 

partez pas sans un 

pschiiit! de l’eau de 

toilette Framboise 

d’Yves Rocher. Prenez 

garde: on voudra sans 

doute vous dévorer 

tout rond. 12,50 $ 

pour 100 ml, dans les 

boutiques Yves Rocher. 

Les mois d’hiver vous ont donné un air 

tristounet? On remédie à la situation 

avec les capsules Instant Lifting 

System développées par Swiss Clinic. 

Leur formule anti-oxydante et antiinflammatoire 

protège la peau contre 

les rayons UVA, en plus de régénérer 

les cellules et les protéger contre le 

vieillissement. 65 $, dans 

les comptoirs beauté. 

Ginch Gonch, c’est une griffe 

de Vancouver qui fabrique des 

sous-vêtements si craquants 

qu’on souhaiterait les porter sans 

survêtements! Ici: le brief Double 

Barrel, pour femmes, 26,50 $ 

(disponible chez Holt Renfrew). Pas le 

temps de sortir de chez soi? On se les 

procure via le site www.ginchgonch.com, 

où l’on peut admirer nos bobettes favorites 

sur des mannequins tous plus hot les uns 

que les autres! 

Le couturier britannique Paul Smith est un fervent admirateur 

des sixties. Pas étonnant alors que sa dernière fragrance 

féminine, Floral, soit une ode au flower power: effluves de 

nénuphar, de magnolia et d’osmanthus, le tout emballé dans 

un flacon aux motifs psychédéliques. Vraiment mieux que le 

patchouli… 112 $ pour 100 ml, chez Holt Renfrew.

dvd | vidéo | 

petit écran 

Notre petit guide de ce que vous devez voir et avoir 

LES CHRONIQUES DE NARNIA: 

L’ARMOIRE MAGIQUE 

AVEC: Tilda Swinton, Skandar Keynes 

RÉALISÉ PAR Andrew Adamson 

Quatre frères et sœurs tentent de libérer 

le monde féerique de Narnia des forces 

ténébreuses d’une perfide sorcière. Fidèles 

au classique de la littérature anglaise de 

C.S. Lewis, les décors enchanteurs et les 

créatures mythologiques du film ont de 

quoi charmer. 

• CHEZ VOUS DÈS LE 4 AVRIL 

18 AVRIL 

BREAKFAST ON PLUTO 

AVEC: Cillian Murphy, Liam Neeson 

RÉALISÉ PAR Neil Jordan 

Le déroutant cinéaste irlandais flirte avec 

la désinvolture dans cette œuvre 

fantaisiste. Dans les années 1970, un 

jeune travesti quitte son Irlande natale en 

quête d’une nouvelle vie dans le monde 

branché de Londres. 

L’AUDITION 

AVEC: Luc Picard, Suzanne Clément 

RÉALISÉ PAR Luc Picard 

Un homme payé pour intimider ceux qui 

tardent à rembourser leurs dettes rêve 

secrètement de devenir acteur. La chance 

lui sourit lorsqu’il réussit à décrocher une 

audition pour un film. 

25 AVRIL 

SHOPGIRL 

AVEC: Steve Martin, Claire Danes 

RÉALISÉ PAR Anand Tucker 

Dans un Los Angeles huppé, une 

vendeuse de gants à l’âme artistique 


AEON FLUX 

AVEC: Charlize Theron, Marton Csokas 

RÉALISÉ PAR Karyn Kusama 

En 2415, une agente secrète aux 

pouvoirs redoutables est envoyée par un 

groupe de rebelles pour abattre le leader 

du gouvernement totalitaire en place. 

Effets spéciaux à couper le souffle. 


doit choisir entre son amour pour un 

quinquagénaire cultivé et un jeune 

musicien laborieux. Malgré le jeu réussi 

des acteurs, ce projet de Steve Martin 

nous laisse sur notre appétit. 

25 AVRIL 

BALLE DE MATCH 

AVEC: J. Rhys Meyers, S. Johansson 

RÉALISÉ PAR Woody Allen 

Ce film marque le retour en force du 

prodigieux Woody Allen. Au contact d’une 

riche et puissante famille londonnienne, 

un professeur de tennis d’origine modeste 

grimpe rapidement les échelons sociaux. Il 

sera bientôt partagé entre son épouse et sa 

maîtresse, une ravissante actrice

américaine interprétée par l’incandescente 

Scarlett Johansson. 

25 AVRIL 

CASANOVA 

AVEC: Heath Ledger, Sienna Miller 

RÉALISÉ PAR Lasse Hallström 

De retour sous les traits du bel Australien 

Heath Ledger, l’irrésistible Casanova 

entreprend de séduire une féministe 

d’avant-garde qui résiste à son charme. 

Pour la première fois de sa vie, le 

légendaire séducteur vénitien risque de 

connaître les joies du grand amour. Mais le 

destin peut jouer bien des tours... 

Textes et recherche: Olga-Sofia Marques 

L’AUBERGE 

AVEC: Jay Hernandez, Derek Richardson 

RÉALISÉ PAR Eli Roth 

Au cours d’un voyage en Europe de 

l’Est, trois adolescents adeptes du 

tourisme sexuel se retrouvent piégés 

dans une sanglante chambre de torture. 

Une production de Quentin Tarantino 

qui surprendra les fanatiques de l’horreur 

avec des images d’une violence crue et 

presque malsaine. 



LES FOLIES DE DICK 

ET JANE 

AVEC: Jim Carrey, Téa Leoni 

RÉALISÉ PAR Dean Parisot 

Un couple endetté décide de jouer les 

Bonnie et Clyde pour refaire leur coussin 

financier. L’homme au visage élastique 

nous revient en pleine forme avec ses 

gags décoiffants et son entrain contagieux. 


Lee Alexander 

Jim Campilongo 

Norah Jones 

Richard Julian 

Dan Rieser 

CD en vente 

maintenant 

Écoutez les sur 

emimusic.ca/thelittlewillies/quebec

musique | 

NICOLAS TITTLEY PARLE DE DESSINS 

ANIMÉS, DE SAGAS ET DE BUSH 


Joan Jett 

TOUR DE FORCE 

Le Vans Warped Tour, ce grand festival punk ambulant qui ravit les amateurs de décibels et de sports 

extrêmes depuis des années a confirmé son affiche ainsi que son itinéraire. Encore une fois, 

plusieurs villes canadiennes sont prévues au programme. C’est d’ailleurs à Montréal, l’une des villes 

préférées des organisateurs, que la grande fiesta punk prendra fin le 13 août au parc Jean Drapeau. 

Parmi les groupes à l’affiche, mentionnons quelques habitués comme Rise Against, NOFX ou 

Thursday, mais également d’agréables anomalies, dont la pionnière du rock au féminin, Joan Jett, 

accompagnée de ses incontournables Blackhearts. 

ANDRÉ DESSINÉ 

Cet automne, les fans de hip hop et de dessins 

animés devraient avoir de quoi satisfaire toutes 

leurs passions puisque le très élégant André 

3000, de la formation Outkast, devrait donner 

naissance à un dessin animé intitulé The Class 

of 3000. André y tient la vedette, prêtant sa 

voix au personnage de Sunny Bridges, une pop 

star qui abandonne les feux de la rampe pour 

enseigner la musique. Prémonitoire? Pas sûr 

que Monsieur 3000 aura le temps de jouer les 

profs dans les mois à venir, puisqu’il a promis 

aux créateurs de la série au moins une chanson 

originale pour chacun des 13 épisodes, qui 

seront présentés sur le Cartoon Network. 

TOOL: COMPLÈTEMENT 

MARTEAU 

Le groupe américain Tool, connu pour ses vidéoclips 

glauques et innovateurs et sa musique 

aussi heavy que sombre, s’apprête à lancer ce 

mois-ci son quatrième album studio intitulé 

10000 Days. Selon le chanteur Maynard James 

Keenan, il s’agit d’une disque «plus rock et plus 

fâché», inspiré en grande partie par la situation 

politique internationale, mais surtout par le 

triste état de la nation américaine. Selon 

Keenan, George W. Bush serait «le plus grand 

attardé mental à avoir jamais dirigé le pays». 

Qui a dit que les rockers n’étaient plus politisés? 

ROCK STARS ET 

PORN STARS 

Certaines pop stars seraient prêtes à tout pour 

percer dans le milieu du cinéma, mais d’autres 

préféreraient que certains de leurs films dorment 

sur les tablettes. C’est le cas de Scott 

Stapp, ex-chanteur de Creed et de Kid Rock, 

qui tentent depuis des semaines de s’extirper 

de leur scandale porno bien à eux. En effet, la 

même compagnie qui a commercialisé le 

fameux sex tape de Paris Hilton aurait mis la 

main sur une bande (excusez le jeu de mots) 

montrant les deux chanteurs dans une situation 

un peu… embarrassante. Depuis la 

joyeuse découverte, une véritable saga judiciaire 

s’est engagée: Rock contre la compagnie 

voulant distribuer le film; l’une des «protagonistes» 

du film contre Stapp, Stapp contre 

l’univers qu’il accuse de «conspiration», etc. 

Kid Rock, après avoir traité Stapp d’imbécile 

pour avoir égaré le film, s’est finalement félicitée 

de toute cette publicité gratuite. De notre 

côté, on attend avec impatience le dénouement 

de l’histoire… 

PHOTO: JAMES DEVANEY / WIREIMAGE.COM

star | système | 

AVRIL 2006 | SIMONA LECLERC 

Bélier 21 MARS 20 AVRIL 

Dans L’Homme qui murmurait à l’oreille des chevaux, Robert Redford 

incarne un homme qui, grâce à son intuition, réussit à communiquer 

avec le monde animal. Je vous suggère de tirer leçon de ce film, 

chers Béliers: servez-vous de votre intuition dans vos rapports avec 

les autres. Vous en avez besoin. COULEUR: jaune. 

JAMES FRANCO est né le 19 avril 1978 à Palo Alto, en Californie. 

Taureau 21 AVRIL 22 MAI 

Chaque année, les pingouins mâles de l’Antarctique passent 60 

jours consécutifs à couver leurs œufs debout, dans le froid et sans 

nourriture. Récemment, votre vie me fait penser aux pingouins, 

chers Taureaux. Il est temps de vous secouer un peu. COULEUR: noir. 

Gémeau 23 MAI 21 JUIN 

Elizabeth Kubler-Ross a déjà dit que tous les êtres humains ont une 

chose en commun: le désir de trouver l’amour inconditionnel. 


Restez attentifs aux signes du cosmos, chers Gémeaux. On ne sait 

jamais ce qui vous attend. COULEUR: turquoise. 

Cancer 22 JUIN 22 JUILLET 

Au dernier gala des Grammy, la chanteuse Mariah Carey a 

remporté trois trophées, alors qu’il y a à peine quelques années, 

tout le monde croyait sa carrière terminée. Voilà un exemple de 

persévérance que vous devriez suivre, chers Cancers. 

COULEUR: rouge. 

Lion 23 JUILLET 22 AOÛT 

«Jamais et toujours sont des mots que l’on ne devrait jamais 

utiliser», écrivait le spécialiste de la sémantique Wendell Johnson. 

Cela s’applique particulièrement à vous, chers Lions. Tentez de 

nuancer votre propos. COULEUR: marron. 

Vierge 23 AOÛT 22 SEPTEMBRE 

Pendant son séjour derrière les barreaux, Martha Stewart en a 

profité pour donner des leçons de cuisine et de couture aux autres 

prisonnières. Prenez exemple sur elle et apprenez à tirer avantage 

de toutes les situations. Même les pires. COULEUR: blanc. 

Balance 23 SEPTEMBRE 22 OCTOBRE 

Gandhi a dit que le bonheur se produisait lorsque nos pensées, 

nos paroles et nos actions étaient en harmonie. À voir la façon 

dont vous agissez ces temps-ci, vous n’êtes pas près d’être 

heureux, chers Balances. Il vous reste beaucoup de travail à faire. 

COULEUR: beige. 

Scorpion 23 OCTOBRE 21 NOVEMBRE 

Vin Diesel a dit que la cascade la plus difficile à réaliser pour Le 

Pacificateur avait été de se laisser mordre l’oreille par un canard. 

Comme quoi même les plus gros peuvent avoir peur des petits. 

Souvenez-vous de cela, chers Scorpions. COULEUR: orange. 

Sagittaire 22 NOVEMBRE 22 DÉCEMBRE 

L’un des Sagittaires les plus célèbre, Beethoven, a dirigé son 

Hymne à la joie alors qu’il était complètement sourd. Prenez 

exemple sur lui et surmontez vos difficultés. Vous êtes capable de 

grandes choses et ce n’est pas cela qui va vous arrêter. 

COULEUR: vert. 

Capricorne 23 DÉCEMBRE 20 JANVIER 

Ce mois-ci, transformez-vous en esclave. Vous avez bien lu: je veux 

que vous deveniez l’esclave de quelqu’un. De qui? De vous-même, 

chers Capricornes. Vous faites constamment passer les désirs des 

autres avant les vôtres. Il temps de remédier à cette situation. 

COULEUR: azur. 

Verseau 21 JANVIER 19 FÉVRIER 

Rebellez-vous un peu, chers Verseaux. Il est temps de contester 

l’ordre naturel des choses pour imposer le vôtre. Vous êtes sage, ça 

ne vous ressemble pas et ça risque même de vous causer des 

ennuis. Insurgez-vous. COULEUR: bleu. 

Poissons 20 FÉVRIER 20 MARS 

De grandes quantités de gaz naturel se cachent sous les océans. 

Lorsque nous saurons l’exploiter, nous aurons accès à de très 

grandes ressources. Même chose pour votre potentiel, chers 

Poissons: apprenez à le découvrir. Vous aurez de belles surprises. 

COULEUR: brun.

le | dernier | mot | 

DIXSTARS 

PARLENT DE YOGA 

GWYNETH PALTROW «J’ai appris à me détacher des 

choses et des habitudes qui me rendaient malheureuse – et le yoga 

m’a beaucoup aidée. Mon professeur m’a aussi appris les bienfaits 

de la nourriture macrobiotique, qui me fournit une quantité 

incroyable d’énergie.» 

COURTENEY COX «Je prends des cours de power yoga. 

C’est génial. On bouge constamment ; c’est un très bon 

entraînement physique. Je pratique aussi le pilates, qui est une 

autre forme de yoga très intense.» 

MEG RYAN «Ça me garde en forme, mais ça permet aussi de 

me sentir plus calme et mieux équilibrée. J’ai finalement compris 

ce qu’était la tranquillité d’esprit. La sensation de bien-être que 

j’éprouve après une séance est tout simplement grisante.» 

ROSANNA ARQUETTE «J’essaie de pratiquer le pilates 

trois fois par semaine et le yoga deux fois par semaine. C’est vraiment 

mieux que n’importe quel exercice aérobic pour brûler des gras.» 


DEMI MOORE «Le yoga me permet d’avoir un corps plus 

svelte et plus souple, des muscles plus résistants et un esprit plus 

libre. C’est vraiment une fois que l’on comprend la relation corpsâme-esprit 

que l’on devient accro.» 

MARIEL HEMINGWAY «Le yoga est le meilleur moyen 

pour connaître son corps. C’est un peu comme être son propre 

sculpteur. On utilise son souffle comme un ciseau pour façonner 

le corps qui nous a été donné. Cela permet aussi d’accepter 

son corps tel qu’il est.» 

MICHELLE PFEIFFER «Je déteste le yoga! 

Je déteste le yoga! C’est douloureux et le corps n’est pas supposé 

être plié de cette manière.» 

SARAH JESSICA PARKER «Le pilates me permet entre 

autres de conserver une taille de guêpe. Après 10 séances, on sent 

une différence. Après 20 séances, on la voit. Et pour m’aider 

encore plus, je pratique le yoga et le pilates avec un entraîneur.» 

RACHEL GRIFFITHS «À Los Angeles, je travaille avec un 

merveilleux professeur de yoga du nom de Mark Blanchard. Il n’est 

pas un nazi du yoga: il nous laisse travailler à notre rythme et l’on 

peut prendre le temps qu’on veut pour réaliser les exercices.» 

PROPOS RECUEILLIS PAR SUSAN GRANGER 

WOODY 

HARRELSON 

«Le yoga a vraiment changé ma 

vie. Il n’y a pas très longtemps 

que j’en fais, mais c’est 

maintenant dans ma routine 

quotidienne. C’est devenu 

naturel et je ne sais vraiment pas 

comment j’ai pu vivre si longtemps 

sans la pratique de cet art.»

Voici le tout nouveau RAV4 2006. 

Plus grand, plus robuste, plus rapide et plus polyvalent, 

il est prêt à affronter tout ce que vous voulez. 

Le RAV4 n’est pas destiné à être utilisé comme voiture 

de course, autoneige ou autosable. Il doit être utilisé 

conformément au manuel du propriétaire. Conduisez 

toujours de manière responsable. 

Avec un moteur de 269 chevaux 

en option, le nouveau RAV4 est 

prêt à s’élancer comme une 

voiture de course. Avec son 

système 4RM perfectionné et 

son régulateur de traction, il est 

prêt à filer dans les sentiers de 

neige et les dunes. Doté d’un 

intérieur 21 % plus spacieux, il 

se transforme rapidement en 

confortable véhicule de transport 

d’avant-garde. Le tout nouveau 

RAV4, il est prêt à affronter tout 

ce que vous voulez. 

rav4.ca

«ABSOLUMENT TERRIFIANT! 

UNE FOIS ACCROCHÉ, NUL NE PEUT S’Y ARRACHER.» 

— ERIC CAMPOS, FILM THREAT 

AU CINÉMA DÈS LE 28 AVRIL 

WWW.HARDCANDYMOVIE.COM

BETTY PAGE: LA PLUS CÉLÈBRE PIN-UP S ... - Cineplex.com

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