Saint-Denis, notre ville - Archives municipales de Saint-Denis

sommaire
p 3 éditorial
p 4 courrier
p 5 la rénovation du centre ville : le démarrage
p 8 la discothèque municipale ouvre ses portes
p 12 la rentrée? connais pas!
p 14 l'agence nationale pour l'emploi : un service public
menacé
p 16 inauguration d'une école aux Francs-Moisins
p 17 informations dionysiennes
p 21 actualités culturelles
p 24 actualités sportives
face à la montée
de Vautoritarisme, montrer
que nous existons
Une zone industrielle d'une rare qualité, comme celle de la Plaine et de
Pleyel, délaissée, des entreprises parfaitement viables et indispensables à
l'économie nationale, comme Cazeneuve, bradées, un IUT nécessaire
pour répondre aux besoins en éducation et formation professionnelle
comme celui de la rue de la Liberté, promis à la démolition, un lycée
dispensant un enseignement de qualité comme Paul-Eluard, paralysé par
l'absence de crédits... l'inventaire est long des gâchis organisés par le
gouvernement dans notre ville.
Tout cela relève d'une logique implacable. Le pouvoir giscardien se débarrasse
de tout ce qui n'est pas immédiatement «rentable» au sens où
l'entendent les grandes sociétés privées industrielles et bancaires qui
dominent la vie du pays. Le profit est de plus en plus l'unique préoccupation
du pouvoir et du patronat dans l'organisation de la vie économique,
politique et sociale.
Pour faire payer la crise aux travailleurs et aux familles, pour imposer
l'abaissement de leur pouvoir d'achat, l'accroissement du chômage, le
pouvoir n'hésite pas à renforcer gravement les structures autoritaires du
régime.
L'information est mise à sa botte, les institutions démocratiques sont
méprisées, le recours à la force est quotidien. Tels sont les moyens utilisés
pour contrer le mécontentement, la prise de conscience et les luttes qui
s'étendent à Saint-Denis comme dans tout le pays.
Les décisions autoritaires, les attitudes provocantes et méprisantes à
l'égard de la population et de ses élus n'ont pas manqué, dans notre ville
ces dernières semaines.
Le pouvoir pèse de tout son poids pour tenter de réduire les travailleurs à
la passivité et au silence. Il nous appartient d'organiser la riposte et de
faire entendre notre voix, non seulement pour nous défendre, mais aussi
pour faire reculer l'application de sa politique autoritaire, antisociale et
anti nationale.
Marcelin Berthelot.

intervention
de la police
à Saint-Denis:
une lettre
de Marcelin Berthelot
au préfet
Monsieur le Préfet,
J'ai l'honneur d'attirer votre attention
sur le fait que des incidents
nombreux se sont produits
dans notre localité au
cours des mois écoulés à la suite
d'interventions des forces de
police du Commissariat de
Saint-Denis.
Cette attitude a été observée notamment
à l'occasion de conflits
du travail et de diverses manifestations
locales.
Tout récemment, des actes de
violence de la plus haute gravité,
que vos services ne peuvent
ignorer, se sont produits du
fait de l'intervention policière.
A plusieurs reprises, les élus
municipaux de Saint-Denis, le
député lui-môme, ont été bousculés
sans ménagement. Un tel
fait s'est produit notamment le
26 octobre aux portes de l'Institut
Universitaire, de Technologie,
rue de la Liberté, alors que
les élus et la population protestaient
contre le déménagement
de l'établissement.
A cette occasion on a remarqué
le comportement particulièrement
violent de M. le commissaire
Maillet, à l'égard des élus.
Au niveau de responsabilité qui
est la sienne, une telle attitude
ne peut que nuire à la nécessaire
sérénité des rangs de la police.
Aussi, nous souhaitons que des
dispositions soient prises dans
les meilleurs délais pour mettre
un terme à cette situation.
Loin de porter ombrage au
corps des policiers, nbus estimons
au contraire qu'une me-
4
courrier
sure touchant le responsable
d'actions de violence inadmissibles
ne peut qu'amener les
apaisements souhaités par les
élus.
La population est d'autant plus
sensible à ces événements
qu'elle fait le rapprochement
avec l'inexistence des mesures
assurant la sécurité et la tranquillité
des habitants, et ce en
dépit de nos multiples interventions
pour réclamer les moyens
nécessaires à cette action indis-
pensable.
En souhaitant que ma démarche
retienne votre attention.
Je vous prie de croire, Monsieur
le Préfet, en l'expression de ma
considération distinguée.
Le maire : M. Berthelot.
le premier ministre
et la retraitée
Monsieur le Maire,
Merci pour votre compréhension
à mon égard et votre intervention.
Je suis rayée des listes
des impôts, j'en ai reçu confirmation
par le percepteur.
J'aurais préféré continuer à travailler
à la RATP, mais enfin...
Puisque j'ai du temps libre, je
pourrai peut-être vous aider à
certaines occupations selon
mon savoir et mes aptitudes, si
cela pouvait vous être utile...
M. Barre, s'il n'avait à sa disposition
que 2 000 F par mois pour
vivre, peut-être serait-il moins
autoritaire dans sa manière de
parler. Mais aujourd'hui, c'est
toujours l'ouvrier qui est obligé
de payer. Si tous nos ministres
étaient des travailleurs, la
France ne serait pas tombée à ce
que nous sommes maintenant.
Recevez, Monsieur le Maire...
Mme C.
Cité Stalingrad.
Une action
payante
Monsieur le Maire,
Nous avons l'honneur de porter
à votre connaissance la décision
de M. le Directeur régional de la
Jeunesse et des Sports de maintenir
à l'université Paris-Nord
les deux postes de professeurs
d'éducation physique que M. le
Ministre avait, par une lettre du
12 septembre, décidé de nous
retirer. Cesuccès total, s'ilesten
partie dû au sérieux et à l'efficacité
de la politique sportive de
l'Université Paris-Nord, a surtout
été remporté grâce au soutien
que vous nous avez apporté
dans cette lutte par votre engagement
et par vos interventions,
et nous vous adressons, Monsieur
le Maire, nos sincères et
chaleureux remerciements.
Les enseignants
du département des sports
de l'université Paris-Nord.
à l'angle de la rue jean-jaurès et de la rue de Strasbourg
la rénovation du centre-ville:
le démarrage
« Saint-Denis, notre ville » vous informe régulièrement de l'évolution de la rénovation
du centre-ville. Vous en connaissez les grandes orientations : affirmer l'aspect
social d'une opération qui doit, en priorité, bénéficier aux Dionysiens, consolider
la vocation commerciale de Saint-Denis, privilégier la qualité architecturale et le
caractère historique de la basilique, tout-en faisant de ce centre un être urbain
vivant, articulé à l'ensemble de la ville; vous avez pu suivre les étapes qui ont
marqué la mise au point du dossier de réalisation et les difficultés pour la ville
d'obtenir de l'Etat les financements indispensables.
Tout n'est pas acquis. Cependant, les premiers travaux vont débuter. Il nous a
semblé utile à cette occasion de rappeler brièvement l'historique de l'opération,
les principaux événements qui l'ont « rythmée» et de vous présenter en détails les
premières constructions de la rénovation du centre-ville qui vont bientôt sortir de
terre.
points de repères
En 1955, une délibération du Conseil municipal
dénonçant l'insalubrité de nombreux
immeubles du centre-ville, décidait
leur acquisition en vue de procéder à une
rénovation urbaine. A l'époque, on ne
soupçonnait peut-être pas qu'une opéra-
tion de ce type, à l'évidence nécessaire,
allait prendre une telle ampleur. Depuis les
orientations se sont précisées, les difficultés
ont surgi, ce projet complexe et vaste
qu'est l'opération de rénovation de l'îlot
Basilique est entré progressivement dans
la vie en sollicitant de plus en plus de
compétences, d'interventions.
Le 28 février 1958, le Conseil municipal
fixe le périmètre de la zone à rénover et il
fallut des dizaines de délibérations, de
dossiers, de rapports pourque... le 4Juillet
5

la première construction : rue jean-jaurès
1972 un arrêté ministériel crée la «Zone
d'Aménagement Concerté de Rénovation
Urbaine du Secteur Basilique Centre-
Ville». En 1973 et 1974, des arrêtés préfectoraux
fixent les périmètres des îlots insalubres
à 80 % et permettent l'application
de la loi Vivien qui facilite la résorption de
cet habitat.
La SODEDAT 93, société anonyme d'économie
mixte d'équipement et d'aménagement
du territoire du département de la
Seine-Saint-Denis est désignée en janvier
1975, par la ville pour mener à bien l'élaboration
du dossier de réalisation de la ZAC
dans le cadre des orientations définies par
la Municipalité ; elle est pressentie comme
futur organisme aménageur. Cette société
va mener ses études en collaboration
étroite avec les élus et techniciens municipaux.
Avril 1975 voit, pour la deuxième fois, la
présentation d'un projet à la commission
supérieure des Monuments historiques
dite «Commission des Abords». Celle-ci
émet un avis favorable de principe et permet
ainsi de constituer le dossier de réalisation
de la ZAC. Ce dossier est déposé au
début de l'année 1976 et le Plan d'Aménagement
de la Zone (PAZ) reçoit successivement
les approbations nécessaires (notamment
celle de la Commission départementale
d'urbanisme commercial, à
l'unanimité).
Il en est de même pour le programme et
l'échéancier des équipements publics,
ainsi que le bilan financier prévisionnel.
Le Conseil municipal réuni le 25 février
6
1977 approuve le dossier présenté par la
SODEDAT 93 et sollicite de l'Etat une subvention
de 45 millions de francs pour la
première tranche opérationnelle de cinq
ans. Cette subvention est accordée par le
Fonds d'Aménagement Urbain en avril
1977.
Des modifications prévisibles
Depuis cette date, un groupe de travail
réunissant à la Direction de l'Architecture
les principaux services ministériels
concernés, se réunit régulièrement pour
étudier les propositions urbanistiques
et architecturales présentées par les
architectes et veille à l'application du
Plan d'Aménagement de la Zone. Celui-ci
pourrait cependant être adapté sans pour
autant que ses orientations essentielles
soient remises en cause, afin de prendre
en compte l'évolution des différents programmes
(logements, commerces, circulation,
stationnement, etc.).
Ainsi, pour diverses raisons d'ordre économique,
le projet de création d'un grand
magasin entre la rue Chabrol et la rue
Jean-Jaurès n'a pas trouvé d'investisseur,
au moment où les grands magasins sont
en crise. Des solutions de rechange s'étudient.
Autre exemple, le projet prévoit l'extension
du domaine de l'Etat autour de la
Basilique. Des propositions viennent
d'être faites dans ce sens, sans que puisse
être précisés, pour l'instant, les projets
d'aménagements que doivent prévoir les
services ministériels. Cette imprécision ne
facilite pas le travail des architectes responsables
des îlots voisins. Quoi qu'il en
soit, le plan général ainsi modifié et sur
lequel nous reviendrons dans le détail sera
examiné par la Municipalité avant lafin de
l'année puis soumis aune consultation de
l'ensemble des Dionysiens.
les premiers pas
Le premier chantier de la rénovation vient
de s'ouvrir. Il concerne la construction de
65 logements (du studio au six pièces) en
accession à la propriété, d'un nombre
équivalent de parkings en sous-sol et de
570 m 2 de commerces en rez-dechaussée,
le long de la rue Jean-Jaurès,
entre les rues du Pont-Godet et de Strasbourg.
Les travaux devraient être terminés
au printemps 1980. Le permis de construire
déposé en juillet 1977 n'avait été accordé
que le 14 mars 1978! L'opération
bénéficie des prêts du Crédit Foncier de
France et d'un financement complémentaire
à taux réduits. Les logements construits
par la Société « Le Logement Dionysien»
seront attribués aux Dionysiens répondant
aux critères fixés par la réglementation
en matière de PSI et ne dépas-
vue depuis la rue robert-foulon
sant pas, notamment, certains plafonds de
ressources.
Le deuxième programme démarrera dès
que le permis de construire déposé en
mars dernier aura été obtenu. Il s'agit de la
construction par la société anonyme
d'HLM «Le Logement Familial du Bassin
Parisien» de 184 logements, de 2300 m 2
de bureaux et de 1 040 m 2 de commerces
entre les immeubles du premier programme
et le boulevard Félix-Faure. S'y
ajoutera, rue du Pont-Godet, un foyerrésidence
pour personnes âgées de 60 logements
avec un équipement central (restaurant,
salle d'activités, etc.) destiné aux
résidents du foyer mais aussi aux personnes
âgées habitant des logements HLM
qui leur seront réservés dans le cadre d'un
«foyer soleil ».
Compte tenu du rythme de libération des
terrains, on peut estimer en 1980 le début
des travaux du 3 e programme qui sera situé
de l'autre côté de la rue de Strasbourg
à la hauteur des n° 22 à 32. Cette phase
prévoit la construction de 185 logements,
de 700 m 2 de commerces et d'une école
maternelle. Nous reviendrons plus en détails
sur ce 3 e programme.
On remarquera qu'à la complexité des
études s'ajoutent les délais imposés par
les services ministériels. Ces contretemps
sont inquiétants car les mois qui passent
alourdissent le bilan financier de l'opération
et retardent la livraison des logements
et des commerces attendus par la population.
7

la discothèque municipale
C'est une nouvelle réalisation municipale
qui ouvre aujourd'hui ses portes avec la
Discothèque et la section enfantine de notre
Bibliothèque centrale.
Il s'agit là de la première partie de travaux
dont l'achèvement permettra une extension
sensible des locaux actuels — et donc
la possibilité pour les lecteurs de disposer
de plus d'ouvrages et de meilleures conditions
d'utilisation. Cette importante réalisation
aura bien sûr nécessité d'importants
crédits que la part de l'Etat n'aura
allégé que dans des proportions très minimes.
Etablissement culturel très attendu, répondant
aux aspirations de nombreux
Dionysiens, la Discothèque semble promise
à un grand succès, et tant par la qualité
des choix proposés (4500 disques) que
par l'extrême modicité de la participation
demandée, elle devrait attirer un public
socialement très diversifié. Son aménagement
dans les fondations de l'ancien
Hôtel-Dieu nous a— en outre — permis de
sauver et restaurer les derniers vestiges de
ce qui fut l'un des hôpitaux les plus importants
de la région parisienne ainsi qu'un
bâtiment d'une grande qualité architecturale
dont on doit malheureusement regretter
la destruction au tout début de ce siècle.
Pour donner vie à ces équipements, une
équipe très compétente, parfaitement
qualifiée assure l'accueil et le service du
public. Cette équipe a pour mission non
seulement de diffuser le livre et le disque
au plus grand nombre, mais également de
faciliter la compréhension des œuvres
dans toute leur complexité et leur diversité,
ainsi que de favoriser l'association
des usagers au fonctionnement de ces
établissements.
Sans doute de tels objectifs se heurtent-ils
à ces freins majeurs que constituent les
conditions de vie et de travail de chacun,
et qui écartent notamment les plus défavorisés
des Dionysiens de notre politique
culturelle, mais il est non moins vrai que
chaque nouvelle réalisation permet
d'avancer en ce sens et de conquérir un
nouveau public.
Maurice Soucheyre
Maire adjoint
chargé des Affaires culturelles
La discothèque de prêt et d'écoute est ouverte depuis le 28 octobre, place de la Légiond'Honneur.
Afin de vous présenter cet équipement et les services qu'il vous offrira,
«Saint-Denis notre ville» s'est entretenu avec son responsable : Daniel Sauvaget.
Tout d'abord, qu'est-ce qu'une discothèque?
Un équipement.où on peut emprunter des
disques et écouter de la musique. Sa raison
d'être n'est pas fondamentalement
différente de celle de la bibliothèque dont
elle fait partie : l'objectif est de mettre à la
disposition du public des moyens individuels
de culture, de lui communiquer des
documents imprimés dans le cas de la bibliothèque,
sonores dans le cas de la discothèque.
Elle permet d'élargir l'horizon
8
des connaissances musicales de chacun
et elle incite à un choix plus libre et plus
conscient de l'environnement sonore.
Comment cette discothèque fonctionnet-elle
?
L'inscription annuelle est de 10 F, le prêt
de 1 F par disque. La discothèque est ouverte
le mardi de 13 h 30 à 19 h, le mercredi
de 13 h 30 à 18 h et le samedi de
9 h 30 à 16 h 30. Nous appliquons un règlement
intérieur assez strict, nécessaire
si l'on considère la valeur et lafragilité des
disques : des remboursements sont pré-
ouvre ses portes
vus pour les détériorations ou pertes, nous
demandons pour l'inscription la présentation
d'une carte d'identité ou de séjour et
une quittance de loyer, de gaz ou d'électricité.
L'écoute individuelle au casque est
réservée aux adhérents. D'autres mesures
sont prises pour que dans l'intérêt de tous,
la discothèque puisse assurer ses services
dans les meilleures conditions.
Les disques sont classés par genres musicaux
et à l'intérieur par ordre alphabétique
des compositeurs, interprètes ou pays.
Des fichiers répertorient les disques de la
même façon.
Nous avons tenu à ce que l'accès aux disques
soit direct. Ainsi la démarche de
choix n'est pas bloquée, mais au contraire
grandement aidée. Le choix des auditeurs
est encore facilité par une série d'informations
qui leur sont données sous différentes
formes, sur les murs, dans les catalogues
que l'on peut emporter chez soi, etc.
Chacun peut emprunter trois albums qu'il
doit restituer dans un délai de quinze
jours.
les cavés de l'ancien hôtel-dieu..
Les services offerts par la discothèque,
son rôle, ne concernent pas seulement le
prêt de disque ?
Disons que le prêt de disque constitue
l'aspect essentiel de l'activité de la discothèque.
C'est l'élément attractif. Mais
en amont et en aval de cette opération
interviennent de nombreux éléments qui
l'enrichissent considérablement. Diffuser
des documents sonores dans le cadre
d'une discothèque signifie entrer en relation
avec les individus sur la base de
l'écoute musicale. Il faut donc signaler les
différents secteurs musicaux, réaliser des
catalogues imprimés exhaustifs ou spécialisés,
publier des documents divers,
guides, listes d'acquisitions, concevoir un
système de réservation de disques, etc.,
aider l'auditeur à s'y retrouver. D'autre
part, il faut discuter, conseiller, élaborer
des activités collectives (présentation des
nouveautés du disque, réception des musiciens...)
informersur la vie musicale de la
9

. transformées en discothèque
région, étudier et enrichir les rapports que
l'auditeur entretient avec la musique.
Tout cela entre dans un système très ambitieux
de relations efficaces et humaines
entre l'auditeur et les discothécaires. Ambitieux
car acheter et prêter un document
10
sonore implique une multitude deservitu
des techniques aux dépends de la communication,
de la relation. Je ne vous infli
gérai pas la liste des manipulations innombrables
que le disque su bit avant d'arriver
dans un bac.
Les discothécaires conçoivent la discothèque
de prêt et d'écoute comme un
lieu d'échange, de discussion.
Par ailleurs, l'existence d'un équipement
comme la discothèque va à rencontre
d'une conception utilitariste ou de rentabilité
à court terme de la culture. Le plaisir de
lire, de regarder, d'écouter est un droit
ignoré, rejeté, rabaissé, artificiellement
limité par certains à la consommation de
produits médiocres. Il faudrait que cesse
cette mutilation de l'humain.
Vous parliez d'élargir l'horizon des
connaissances musicales. Quelles sont
les «richesses» de la discothèque au moment
de son ouverture?
La richesse, c'est la collection de documents
sonores. Il convient à ce sujet de
saluer l'effort de la Municipalité de Saint-
Denis. Outre le financement de l'équipement
qu'elle a assuré en quasi totalité, elle
a permis l'acquisition d'une collection de
près de 5000 disques ce qui donne la possibilité
de démarrer dans de bonnes conditions.
Cela est rare.
Cette collection est variée. Les documents
sont sélectionnés pour leur qualité musicale
sans exclusive de genre, selon des
critères tenant largement compte de
l'existence et de la variété des courants
musicaux de notre époque et prenant en
compte l'héritage musical des siècles passés
et des cultures différentes de la nôtre.
On trouve principalement à la discothèque
la musique classique avec les œuvres les
plus connues et dans certains cas, plusieurs
interprétations différentes, les meilleurs
groupes de pop music. La chanson
française, le jazz, le folklore. Les plus
grands titres sont présents en deux, parfois
trois exemplaires. Variété mais aussi
refus du médiocre. Je ne vous cache pas
qu'une certaine production sera exclue de
la collection.
Cette collection va-t-elle s'agrandir?
Obligatoirement. Le public attend toujours
les nouveautés et une sorte de navette
s'établit entre celle-ci et les œuvres
moins récentes. Il n'admettrait pas qu'on
arrête une collection à une date fixée
comme on peut le faire pour un acte administratif.
D'autre part, nous avons l'intention
de progressivement «boucher les
trous» de notre collection. Pour cela, nous
espérons pouvoir acheter 1 500 à 2000
disques par année.
Vous avez évoqué quelques critères de sélection.
Celle-ci ne doit pas être facile, si
l'on considère les centaines de milliers
d'œuvresparues depuis la commercialisation
du microsillon.
Cette sélection porte sur les secteurs musicaux
les plus écoutés. Leur représentation
est fonction de leur histoire, de leur
qualité, de leurpopularitéen discothèque,
de l'intention des discothécaires de promouvoir
certains secteurs (je pense à la
musique contemporaine). Dès à présent,
la sélection tient compte de la demande du
public. Le critère de qualité, comme je
vous l'ai dit, est déterminant. Cette démarche
doit se préciser à L'avenir.
Comment le public interviendra-t-il dans
la sélection ?
En matière de musique, les sources d'informations
sont limitées. Le discothécaire
doit être très attentif à la vie musicale qui
se déroule à l'extérieur de la discothèque
(programme des concerts, fréquentation
des manifestations musicales, etc.). Il
cherche! toujours de nouvelles sources
afin d'aiguiser le fil de la sélection. Mais,
avant tout, il doit se préoccuper d'exploiter
les informations données par les auditeurs
ainsi que leurs propositions d'achat
car elles sont l'expression de la multitude
et de la diversité de leurs goûts et de leurs
besoins. Nous les solliciterons au maximum
dans ce sens. Nous envisageons
pour l'avenir d'autres formes d'intervention
du public qui compléteront la relation
auditeur-discothécaire. Des conseils, des
visites de spécialistes. Mais il faudrait pour
cela qu'un certain nombre de conditions
soient réunies : parfaite connaissance du
public, conscience et respect des besoins
d'autrui, parfaite connaissance du fonctionnement
d'une discothèque, etc. N'oublions
pas que la société où nous vivons
restreint fortement l'attention que chacun
porte à tous.
11

12
la rentrée ? connais pas !
Les Dionysiens et les Dionysiennes ont pu
prendre connaissance à la lecture du bulletin
«Spécial Rentrée 78» publié par le
Service d'information municipal, des
conditions extrêmement préoccupantes
dans lesquelles s'est effectuée la rentrée
dans l'ensemble des secteurs maternels,
primaires, secondaires, techniques ou
universitaires.
La convergence des difficultés de toutes
sortes, les refus qu'oppose l'Etat aux revendications
de tous permettent de
conclure à une attaque délibérée et orchestrée
du gouvernement contre l'enseignement
public.
l'information
en question
Orchestrée, disons-nous, car l'information
— ou plus précisément le manque
d'information et sa manipulation — au
plan national joue dans cette tentative, un
rôle prépondérant. En effet, la situation
rencontrée à Saint-Denis se retrouve dans
toutes les communes de la Seine-Saint-
Denis, voire dans l'ensemble du pays. Au
niveau national, c'est la rentrée la plus difficile
jamais rencontrée.
Face à cela, le silence des grands moyens
d'information, de la grande presse est
choquant, mais peu surprenant. Avezvous
entendu les radios, les télévisions,
relater les différentes actions menées à
Saint-Denis ou dans le département par
les enseignants, les élèves, les parents et
leurs élus, tous unis? A peine quelques
images furtives aux actualités régionales
de FR3, quand 10000 personnes manifestaient
en Préfecture, lors de la journée
«Ecoles désertes» organisée par l'Association
départementale de parents d'élèves!
faire le silence
Avez-vous entendu exposer sérieusement
les problèmes du transfert de l'Université
de Vincennes à Saint-Denis? Avez-vous
entendu les présidents d'universités, les
élus locaux et régionaux prouver son impossibilité
et proposer d'autres implantations?
Pourtant à chaque manifestation, à chaque
conférence, les journaux, les radios,
FR3 furent avertis, invités. Aucun d'entre
eux n'est jamais venu, pas plus qu'ils n'ont
parlé des violences policières faites aux
élus et au député de Saint-Denis. Il est vrai
que cette presse préfère monter en épingle
les agissements de quelques jeunes
banlieusards.
Minimiser la réalité, la déformer au besoin,
faire le silence pour donner à penser qu'il
s'agit de « bavures localisées », ne jamais
donner qu'un seul son de cloche, celui du
gouvernement, ainsi fonctionne l'information
en 1978, les grands moyens d'information
ne sont pas neutres. Ils le sont de
moins en moins, puisqu'un seul homme,
très lié à M. Giscard d'Estaing, concentre
aujourd'hui entre ses mains «Le Figaro»,
«France-Soir», «l'Aurore» et le «Parisien
Libéré », sans compter de nombreux journaux
régionaux, que tous les directeurs de
radio et de télévision sont nommés directement
par le Président de la République.
C'est pourquoi, vous n'avez pas plus entendu
parler de la question écrite de Pierre
Zarka, député de Saint-Denis au ministre
de l'Education, concernant la situation du
lycée Paul-Eluard.
l'existence d'un lycée
à Saint-Denis
remise en cause
Car la situation au lycée de Saint-Denis est
«exemplaire » de ce qui se passe dans tout
le département, de l'atteinte, en qualité et
en quantité, à l'enseignement public, et en
particulier à l'enseignement secondaire.
Le lycée Paul-Eluard est menacé. Les
conditions catastrophiques de la rentrée
que nous avons fait par ailleurs connaître
aux Dionysiens ne permettent pas, en effet,
d'y assurer l'enseignementet laformation
attendue d'un lycée. Considérant la
gravité de la situation, une délégation
d'élus municipaux s'est rendue auprès du
Recteur de l'Académie le 11 octobre. Les
réponses négatives aux questions et demandes
posées, les arguments vagues du
Recteur confirment malheureusement le
refus qu'en définitive le pouvoir entend
opposer à toutes revendications et le peu
de cas fait de la négociation.
Ainsi, il apparaît qu'aux yeux du pouvoir,
un lycée est inutile dans une ville à forte
population ouvrière. Il importe donc de
continuer à agir contre cette politique nocive,
et à amplifier la lutte unitaire pour la
sauvegarde du lycée, du patrimoine scolaire
et universitaire dionysien dans son
ensemble. Il importe également de la faire
connaître, et au-delà, de lutter pour une
information indépendante du pouvoir et
des puissances financières, une information
honnête et pluraliste, élément indispensable
à une réelle démocratie.
13

F agence nationale pour remploi :
L'Agence Nationale pour l'Emploi sera-telle
démantelée? C'est ce qu'on peut
craindre à l'annonce par le ministre du
Travail d'une future «réforme» dé
l'Agence. Ces craintes sont d'autant plus
justifiées que le rapport commandé à cette
occasion par le gouvernement prévoit une
liquidation en bonne et due forme de ce
service public qui, malgré ses défauts et
ses limites rend de précieux services.
Une réduction
du rôle de l'A.N.P.E.
Avec l'application du projet gouvernemental,
l'inscription à l'A.N.P.E. ne permettrait
plus de toucher quelque indemnité
que ce soit. Ainsi le nombre d'inscrits
à l'A.N.P.E. chuterait sensiblement puisque
les indemnisés n'auraient aucun intérêt
à passer par cet organisme.
En outre, l'A.N.P.E. serait restructurée,
elle n'aurait plus une action globale de
rapprochement des offres et des demandes
mais deviendrait : «un organisme
14
d'observation et de surveillance du marché
du travail localement diversifié et professionnellement
segmenté».
En clair, il s'agit de concentrer l'action des
A.N.P.E. à un niveau très localisé et rétréci
avec des demandes d'emploi qui émaneront
des salariés les plus défavorisés, ceux
qui n'auront pu passer à travers le sas des
organismes patronaux et privés.
Modifications
du statut
D'établissement public à caractère administratif,
l'Agence deviendrait un établissement
à caractère industriel et commercial
avec conseil d'administration national.
Les sections départementales seraient
supprimées et remplacées par
vingt-deux établissements gérés par des
comités de gestion présidés par le Préfet
et composés de membres nommés par lui.
L'Agence deviendrait en quelque sorte un
suppléant des organismes privés et patronaux
qui joueront les premiers rôles dans
l'organisation du «marché du travail».
un service public menacé
Des accusations
calomnieuses
Pour faire passer son projet, le gouvernement
accuse l'A.N.P.E. de tous les maux
estimant par là que sa liquidation se fera
sans problème majeur. Ainsi apprend-on
que les patrons se « méfient» de l'A.N.P.E.
«relevant dans ses fichiers de demandeurs
d'emploi une majorité d'incapables
et de paresseux sinon d'agitateurs».
Les travailleurs au chômage apprécieront.
Une réaction des travailleurs
de l'Agence locale
de Saint-Denis...
Les travailleurs de l'Agence locale de
Saint-Denis et les syndicats CG.T. et
CF.D.T. de l'A.N.P.E. ont saisi la Municipalité
des craintes qui sont les leurs, suite à
ce projet. En effet, outre le fait que le démantèlement
de l'Agence portera un coup
dur aux travailleurs qui y sont inscrits, le
personnel de l'Agence se voit lui-même
considérablement menacé. Les mesures
précédemment citées risquent de jeter à la
rue plus de 4000 salariés (vacataires,
agents administratifs, conseillers professionnels,
chefs de sections départementales);
le personnel restant devant «être
plus âgé, avoir plus d'expérience professionnelle,
subir des stages dans les entreprises,
sanctionnés par des épreuves et
des mémoires «avec avis du chef de l'en-
treprise». Ainsi, le patronat pourra-t-il
disposer dans ce secteur d'une maind'œuvre
tout à fait docile.
... Soutenue par
le Conseil municipal
Le Conseil municipal ayant pris connaissance
des mesures de réforme concernant
l'A.N.P.E. dans sa réunion du 19 octobre a
condamné fermement les propos diffamatoires
qui ont servi de prétextes aux propositions
de réforme.
Il a exigé par ailleurs, la garantie du respect
du statut et des missions de l'Agence
et l'extension de ses moyens afin qu'elle
réponde aux besoins de tous les travailleurs
à la recherche d'un emploi. Ceci nécessite
des dispositions assurant la
connaissance systématique de tous les
travailleurs en quête d'emploi et de tous
les emplois vacants dans les entreprises,
le maintien et le développement dans les
directions départementales du travail. Les
services de décision de l'Allocation d'Aide
Publique d'Etat, l'accueil et la prise en
charge complète des demandeurs d'emploi,
un système de statistique simplifié et
fiable, assurant la connaissance publique
du marché du travail national.
Les projets concernant l'Agence Nationale
pour l'Emploi vont à rencontre des
intérêts des travailleurs privés d'emploi et
visent à masquer l'ampleur du chômage
que le gouvernement organise. Il importe
donc de les dénoncer et de tout mettre en
œuvre pour empêcher leur réalisation.
15

inauguration d'une école
auxfrancs-moisins
Le 14 octobre, Marcelin Berthelot et le
Conseil municipal inauguraient l'école
René-Descartes, en présence de nombreux
habitants du quartier (parents et
élèves) et des enseignants.
Cette nouvelle école présente l'originalité
d'être associée à un centre de loisirs. Elle
comprend 12 classes (9 primaires, 1 de
perfectionnement, 2 de maternelles rattachées
à l'école voisine dont une inoccupée
du fait de la non-création d'un poste
d'institutrice) 3 salles équipées pour le
fonctionnement d'un groupe d'aide
psycho-pédagogique (là aussi, l'Inspection
académique a refusé de créer les postes
de psychologue et de rééducateur,
demandés par la municipalité) un cabinet
médical, une bibliothèque, une salle polyvalente
utilisable pour l'éducation physique
scolaire, les activités du Centre de
Loisirs, les réunions de parents d'élèves,
etc.
A cela, s'ajoute le Centre de Loisirs associé
qui comprend trois ateliers, un laboratoire
photo et une salle d'activités pour les
petits, une salle de repos, un restaurant
scolaire avec sa cuisine préparant les repas
pour les deux écoles du groupe scolaire
et quatre salles à manger. Enfin on
trouve dans la cour de l'école une piste de
vitesse de 60 m, une piste de saut avec
sautoir et des tracés pour jeux sportifs.
16
Le Centre de Loisirs associé à l'école offre
à l'équipe d'enseignants des moyens supplémentaires
pour l'organisation d'activités
plus riches et diversifiées dans le cadre
des horaires scolaires. Réciproquement,
les animateurs et les enfants fréquentant
le Centre de Loisirs pourront bénéficier
des installations de l'école.
Une telle installation contribuera également
à l'animation du quartier ; elle constituera
notamment un excellent point d'appui
pour les activités sportives (école municipale
des sports) culturelles (conservatoire
de musique, ateliers d'arts plastiques).
La Municipalité envisage une large
concertation sur les conceptions de fonctionnement
de ce Centre de Loisirs, les
habitants du quartier seront appelés à
faire leurs propositions et à participer aux
discussions.
Dans l'allocution qu'il a prononcée, François
Rondepierre, Maire-Adjoint, chargé
des questions de l'enseignement devait
rappeler que la construction de l'école a
été retardée du fait des difficultés, des lenteurs,
des refus auxquels s'est heurtée la
Municipalité pour obtenir un équipement
scolaire correspondant aux besoins du
quartier.
Il a fallu de nombreuses actions des élus et
des associations du quartier pour obtenir
les financements. Encore convient-il de
signaler que si les subventions de l'Etat se
sont longuementfait attendre, elle ne figurent
que pour une bien faible part dans le
plan de financement établi par la commune
pour la construction. Pour un coût
de 12000000 de francs actuels, les subventions
de l'Etat ne s'élèvent qu'à
1 600000 F, somme nettement inférieure à
la T.V.A. que le même Etat récupérera. En
clair, l'Etat a réalisé avec la construction
de ce groupe scolaire une opération bénéficiaire.
François Rondepierre devait souligner
également les entraves mises par le ministère
de l'Education nationale au bon fonctionnement
de l'école, celles-ci se situant
dans le cadre plus général de la volonté
gouvernementale d'opposer l'austérité et
l'autoritarisme à des besoins sociaux de
plus en plus grands. La nouvelle école
René-Descartes a pu voir le jour après de
nombreuses difficultés. Il importe maintenant
de la protéger, de la défendre, de
l'enrichir.
informations dionysiennes — informations dionysiennes
fleurs d'automne
Pour la cinquième année consécutive, le square
de la Résistance s'est métamorphosé sous nos
yeux, en un décor chatoyant. L'exposition
fleurs d'automne s'y tenait du 21 octobre au 12
novembre.
«Un environnement d'arbres feuillus et de
conifères, une palette de fleurs automnales qui
jouent les unes avec les autres; des fontaines
animées; une musique de fond sur un rythme
de guitare; et la nuit tombée, les feux de la
rampe...»
Vous avez apprécié cette réalisation du jardin
municipal de Saint-Denis; vous vous êtes exprimés.
Souhaitons que ce décor puisse donner à chacun
le goût, l'envie de protéger, de favoriser
«l'arbre et la fleur» qui ont su vous émouvoir
par leur présence dans notre environnement
quotidien. Du rêve à la réalité!...
l'entreprise Frasca
en grève
Depuis plus de deux mois, les travailleurs de
l'entreprise Frasca (entretien des voies ferrées)
sont en grève. Leur patron refuse catégoriquement
la négociation et l'examen des revendications,
il préfère appeler la police pour qu'elle
chasse de l'entreprise les travailleurs qui l'occupaient.
Pourtant, ceux-ci ne font que réclamer
un certain nombre de mesures qui rendraient
leurs conditions de vie et de travail
moins insupportables. Certains d'entre eux habitent
les bungalows Frasca; les deux couvertures
auxquelles il ont eu droit à leur arrivée
n'ont jamais été renouvelées, malgré le temps
passé (parfois 15 ans), la plupart des bungalows
sont sans lumière, sans eau, les poêles ne
fonctionnent que si les travailleurs vont acheter
eux-même le mazout dont ils ont besoin. En ce
qui concerne l'hygiène et la sécurité, les travailleurs
de l'entreprise ne peuvent bénéficier de la
visite médicale annuelle, ils n'ont ni vêtement
de travail ni chaussures de sécurité alors qu'ils
travaillent sur des voies ferrées, jour et nuit; les
pauses ne sont pas tolérées, etc. Les salaires
mini ma ne sont pas appliqués : un ouvrier qualifié
touchait en juin 11,80 F de l'heure. Comment
dans ces conditions ne pas se révolter et lutter.
C'est ce que font les travailleurs de Frasca malgré
le refus de leur patron de les laisser adhérer
au syndicat C.G.T. (autre atteinte à leurs droits
les plus élémentaires). Ils en ont assez d'être
considérés comme des esclaves.
Dernière minute : Devant la lutte opiniâtre menée
par les travailleurs de l'entreprise et le mouvement
de solidarité grandissant autour d'eux
(élus, associations, population), M. Frascavient
de satisfaire une grande partie de leurs revendi-
cations.
le patron de l'entreprise frasca face aux travailleurs :
surexploitation et intransigeance
bientôt la résidence
Ernest-Renan
Le foyer résidence en cours de construction
aux numéros 14 à 18 de la rue Ernest-Renan
verra son achèvement à la fin de l'année 1978.
Cette nouvelle réalisation municipale est destinée
aux retraités et aux personnes âgées.
17

informations dionysiennes — informations dionysiennes
Elle répondra particulièrement aux besoins des
personnes âgées du quartier : des logements
bien équipés, et cela dans l'endroit où la plupart
vivent depuis fort longtemps.
La résidence Ernest-Renan dont le maître d'ouvrage
est l'office H.L.M. de Saint-Denis comportera
68 logements.
Chaque logement d'une surface de 30 m 2 possédera
également une loggia, une cuisine bien
équipée, une salle de bain.
Les parties communes comprendront une salle
de restaurant pouvant accueillir 130 personnes,
ainsi que de nombreuses salles d'activités : télévision,
bibliothèque-bar, gymnastique, travaux
manuels. Citons encore une salle de billard,
un salon de coiffure et un jardin intérieur.
Enfin, les aménagements extérieurs se composeront
d'espaces verts avec des bancs, d'un
terrain de boules, et d'un parking.
Cette réalisation s'ajoute ainsi aux nombreux
équipements mis à la disposition des personnes
âgées par la Municipalité. Là encore, l'Etat impose
des freins financiers : coûts du crédit, de
la construction, T.V.A., absence de subventions.
dixième vente exposition
du livre de la caisse
des écoles publiques
Chaque année, la Caisse des Ecoles Publiques
de Saint-Denis organise une vente-exposition
du livre animée par un thème qui sert en même
temps de sujet au concours de dessin proposé
aux enfants des écoles primaires et maternelles.
Cette manifestation précédée de la distribution
d'un livre à tous les élèves (12600 volumes ont
été offerts l'année dernière) poursuit un but
culturel, d'incitation à la lecture, à la bonne
lecture.
En outre, la création d'un secteur de livres pour
adultes, réclamé par tous, a apporté la preuve
de l'efficacité d'une action qui depuis quelques
années s'étend même aux disques et cassettes.
Cette année, c'est le thème «Les animaux dans
la nature» qui a été retenu.
La Caisse des Ecoles a pu obtenir un concours
18
du muséum d'histoire naturelle au travers du
prêt d'une exposition d'animaux qui constituera
le décor adapté au thème.
Nul doute que ce dixième anniversaire sera un
grand succès, plus grand encore que les années
précédentes.
la mise
en voie piétonne
de la rue de la République,
on avance
Les usagers du centre commercial régional de
Saint-Denis se plaignent de plus en plus de la
difficile cohabitation entre les piétons et les voitures,
principalement rue de la République.
En juin, pour résoudre ces problèmes et après
une étude des services municipaux et départementaux,
le Conseil municipal a donné son accord
de principe pour la mise en voie piétonne
de la rue de la République dans le cadre d'un
affinement du plan de circulation de la commune.
Le Conseil municipal du mois de novembre sera
appelé à se prononcer sur une délibération
concernant une demande de subventions pour
la réalisation d'équipements liés à la piétonnisation
de cette voie :
• un parking de450 places ruedesChaumettes
• une voie qui reliera les rues Connoy et Gibault.
Il était nécessaire d'engager immédiatement
une procédure longue afin de ne pas retarder le
début des travaux qui pourrait intervenir, pour
une première tranche, à la fin de 1979.
informations dionysiennes — informations dionysiennes
Mais ces mesures ne préjugent en rien d'une
décision finale sur les modalités de la piétonisation
qui dépendent des résultats de la consultation
de la population.
C'est pourquoi comme elle l'a déjà fait pour
l'ouverture du marché en soirée, pour la rénovation
Centre ville, etc., la Municipalité souhaite
informer et consulter la population à chaque
stade de réalisation du projet.
Les contacts vont très rapidement être pris pou r
organiser des réunions-débats avec les commerçants
de la rue de la République et la population
riveraine qui seront les premiers concernés
par le projet. La consultation s'étendra par
la suite à l'ensemble de la population de Saint-
Denis et aux nombreuses personnes qui viennent
entre autre des communes avoisinantes.
des changements
à la crèche Henri-Barbusse
La crèche Henri-Barbusse a été édifiée en 1953 ;
à l'époque, les crèches avaient un caractère
essentiellement sanitaire et de garderie.
Depuis, les modes d'éducation des jeunes enfants
ont considérablement évolué, le rôle pé-
dagogique, social et culturel de la crèche s'est
affirmé. La Municipalité s'est donc attachée au
fil des années à créer dans la crèche Henri-
Barbusse des aménagements correspondant à
ces nouvelles conceptions et aux besoins du
personnel.
Cependant, il apparut indispensable de procéder
à une rénovation complète de l'établissement
dans le but de lui donner des caractéristiques
aussi proches que possible de celles d'une
crèche contemporaine.
Un programme de travaux a donc été élaboré en
plein accord avec le médecin responsable des
services médico-sociaux, la psychologue et le
personnel attaché à l'établissement.
Ces travaux sont maintenant terminés : on
trouve, au niveau de la salle de jeux des grands,
des aménagements particulièrement adaptés
(panneaux pour les dessins et les peintures,
fontaines pour les jeux d'eau, etc.). Dans une
autre salle, la suppression d'une cloison facilitera
les contacts entre petits et grands. La salle
d'accueil des parents est plus spacieuse, fonctionnelle,
etc.
L'ensemble des travaux est évalué à 550000 F.
Le budget communal a supporté la totalité de ce
coût. La ville n'a en effet reçu aucune subvention
de l'Etat et a dû lui verser80000 F deT.V.A.!
quels commerces pour
la résidence «Les Moulins»
Dans le but de satisfaire les besoins de la population
et d'animer le quartier Delaunay-
Belleville, un programme commercial a été
prévu dans le cadre de la construction de la
Résidence « Les Moulins». Cet ensemble comprendra,
ruesG.-Dourdin et A.-Poullain une surface
de vente de 800 m 2 (supérette) ainsi que
des commerces individuels : boulangerie,
brasserie-tabac, banque, pharmacie, pressing,
boucherie, librairie-journaux, salon de coiffure,
magasin de laine, magasin de fleurs, poissonnerie.
Notons qu'il s'agit là de prévisions qui pourraient
être modifiées en fonction des aléas de la
commercialisation. Cependant la Société le
« Logement Diolysien » responsable de l'opération
s'efforcera en liaison avec la ville de respecter
au mieux ce programme.
19

informations dionysiennes — informations dionysiennes
une rénovation menée à bien,
celle du groupe scolaire
du Lendit
Le groupe scolaire du Lendit est maintenant
entièrement rénové. Il a fallu près de 3 années
de travaux pour cela, ceux-ci ayant été conçus
et organisés de façon à ce que l'école puisse
continuer à travailler sur place avec le minimum
de gêne.
Les «classes-baraques» implantées dans la
cour ont disparu ; elles ont fait place à un bâtiment
moderne, comportant 10 classes et une
salle polyvalente qui améliorera les possibilités
d'animation du quartier. Les vieux réfectoires
installés dans des couloirs ont été remplacés
par des restaurants scolaires agréables. L'école
maternelle dispose d'un Centre de Loisirs indépendant.
Le coût total de cette opération s'élève à près de
8200000 F, sans aucune subvention de l'Etat,
celui-ci laissant entièrement à la charge des
communes l'entretien et la modernisation des
établissements scolaires.
Les nouveaux locaux ont été présentés à la population
du quartier le samedi 21 octobre, en
présence de Marcelin Berthelot et de plusieurs
maires adjoints. Nombreux sont les parents et
les habitants venus visiter l'école qui ont manifesté
leur satisfaction devant cette belle réalisation.
20
inscriptions sur
les listes électorales
Il est rappelé qu'au terme de l'Article L.9. du
Code électoral, l'inscription sur les listes électorales
est obligatoire.
Les inscriptions sont reçues en Mairie dès à
présent et jusqu'au 31 décembre 1978, au Bureau
des Affaires générales (ouvert tous les
jours de8 h 30 à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h 30
et le samedi de 8 h 30 à 12 heures).
Peuvent se faire inscrire :
• les jeunes gens ayant atteint l'âge de 18 ans
ou ceux qui l'atteindront avant le 1 er mars 1979,
• les personnes ayant changé de commune, de
résidence,
• les personnes ayant changé de domicile à
l'intérieur de Saint-Denis sont invitées à signaler
leur nouvelle adresse à la Mairie avant le
30 décembre dernier délai.
Pièces à produire :
• fiche d'état civil, carte d'identité ou toutautre
pièce destinée à prouver l'identité du demandeur
et sa nationalité,
• deux dernières quittances de loyer ou autres
pièces justifiant soit du domicile, soit des
6 mois de résidence exigées par la loi.
Peuvent également être reçues les demandes :
1°) adressées par correspondance sous pli recommandé,
accompagnées des pièces mentionnées
ci-dessus (sont concernés les malades,
les infirmes, les militaires, les Français établis
à l'étranger),
2°) présentées par un tiers agissant aux lieu et
place de l'intéressé.
actualités culturelles - actualités culturelles - actualités
bibliothèque de Saint-Denis du 2 au 30 novembre
culture et civilisation du Maghreb
illustration d'un livre de contes de nacer kémir : l'ogresse
Chaque jour nous côtoyons à Saint-Denis,
ceux que l'on appelle les «immigrés»,
25 % de la population. Ils sont venus pour
la plupart attirés par le travail qu'on leur
offrait en France, quittant leur pays, leur
famille pour de nombreuses années. Le
plus souvent, ils occupent les emplois les
moins qualifiés, les plus pénibles, ils vivent
dans des logements-taudis; ils sont
les premiers touchés par le chômage et la
crise économique. Ils sont étrangers, ontils
droit de parole?
Tout cela dresse la plupart du temps un
mur d'incompréhension, de mépris, s'exprimant
même par le racisme, entre la population
française et la population immigrée.
Il nous a semblé que pour modifier cette
situation, il fallait déjà connaître et reconnaître
la culture et la civilisation de cet
autre qu'est l'immigré. C'est la tentative
que nous faisons à la bibliothèquediscothèque
en commençant par la
culture des pays de l'Afrique du Nord.
Pourquoi le Maghreb, la culture et la civilisation
arabo-berbère d'Afrique du Nord?
Constituant à eux seuls plus de la moitié
de la population immigrée en France, les
Nord-Africains ont subi une longue colonisation
française, qui a peu contribué à
occulter l'originalité et la grandeur de la
civilisation de ces pays. Il faut dire par
exemple, tout ce que nous devons à la
science et à la philosophie arabe du
Moyen-Age, véritable relais de la pensée
grecque. La musique andalouse est l'héritière
directe de l'école de musique arabe.
Découverte de la littérature arabe. La bibliothèque
propose une liste importante
de livres en français et en arabe, sur
l'Islam, l'Afrique du Nord, qui peuvent être
pour la plupart empruntés.
21

actualités culturelles - actualités culturelles - actualités
Regard sur un exil - Exposition de 100
photographies de Claude-Raymond Dityvon,
réalisée par la Maison de la Culture de
la Seine-Saint-Denis.
(14 novembre - 2 décembre : Bibliothèque
centrale.)
• C'est le regard fraternel d'un homme
sur d'autres hommes, sur leur vie difficile
dans les foyers, usines. Un grand nombre
de ces photographies ont été prises à
Saint-Denis (usine Christofle...). L'exposition
est complétée par un montage de
80 diapositives.
L'Algérie contemporaine - Exposition
réalisée avec le concours de l'Amicale des
Algériens en Europe.
Du 2 au 30 novembre : Bibliothèque
Romain-Rolland jeunes.
Un conteur chez les jeunes
Le mercredi 8 novembre, 15 heures,
Bibliothèque Centrale.
Mohamed Belhalfoui - Pour les enfants et
les adultes qui aiment les contes, Mohamed
Belhalfoui raconte les histoires arabes
entendues dans son enfance : Bentettemsah
(la fille du crocodile); Khôunifsa,
lallet ennsa (petite demoiselle, scarabée
noire, princesse des femmes).
Mercredi 15 novembre, 15 heures,
Bibliothèque Romain-Rolland
Ali Ben Azzouz - fait revivre le conteur de
la place publique, le meddah des souks,
avec ses histoires de Si Hamdène, Si Hassen
et Attika.
Voyage musical à travers l'Afrique du
Nord
Le 28 novembre : Théâtre Gérard-Philipe,
salle J.-M.-Serraut, avec le groupe El-
Moutribya : le folklore et la musique des
différentes régions, du Maroc, de l'Algérie
et de la Tunisie.
Samedi 9 décembre, 14 h 30,
Bibliothèque Centrale
Rencontre avec Tahar Ben Jelloun, le
poète et l'écrivain auteur de « Moha lefou,
Moha le sage» de « La plus haute des solitudes»,
collaborateur du film sur la vie
d'un travailleur algérien à Marseille, la
«Mal-vie» de Karkin et Laîné qui passera à
Antenne 2 le 10 décembre.
22
Nicole Simon, Bibliothécaire
le festival
du cinéma policier
américain
Au théâtre Gérard-Philipe, le ciné-club
présente un festival du film noir américain,
du 5 au 20 décembre, composé de deux
films par soirée.
Le film criminel américain a toujours remplis
une double fonction. Il a été, il est
encore un art du divertissement, produit
par une industrie du spectacle. Mais il n'a
pas cessé, depuis 50 ans, de rendre
compte, en témoin marginal et incisif, des
malaises d'une civilisation.
C'est en 1930 qu'apparaissent les premiers
films dits « noirs» (du nom de la série
littéraire: «Le Masque Noir» qui
connut un succès considérable aux U.S.A.
et fut reprise par Marcel Duhamel en
France, sous le sigle «Série Noire» chez
Gallimard). 1930, c'est la prohibition. Un
empire s'édifie sur la vente clandestine de
la bière et de l'alcool. Cet empire appartient
à la Mafia. Il a sa capitale : Chicago ;
son démiurge : Al Capone, et ses chantres
: les cinéastes hollywoodiens. C'est
l'époque de «Scarface» qui transforme le
gangster en héros poursuivi par la malédiction,
en brute romantique et promise à
la mort. Mais en même temps, ce cinéma là
dévoile au monde entier une plaie sociale.
Toutefois, c'est après la guerre que le f i Ims
noir connaît son essor. Quelque chose de
nouveau, un frisson spécifique, un climat
de violence que, jusqu'ici la caméra avait
gommé, mais aussi une troublante ambiguïté
dans les rapports entre les êtres qui
estompent la différence du bien et du mal
de la victime et du bourreau, de la loi et du
crime.
Quand on revoit ces films aujourd'hui, il
est évident qu'ils furent le cinéma adulte et
lucide de leur époque. Grâce à l'alibi policier
et au spectacle de la violence, la série
noire a pu montrer les aspects négatifs de
la civilisation américaine.
Dans la dernière partie de cette rétrospec-
actualités culturelles - actualités culturelles - actualités
lauren bacall et humphrey bogart dans le «grand
sommeil» de howard hawks
tive, nous pourrons voir les films des années
60 («Le Détective» de G. Doublas, le
«Point de Non Retour» de J. Boorman)
ainsi que ceux des an nées 70 («Inspecteur
Harry» de Don Siegel et «Serpico» de S.
Lumet) qui témoignent d'une évolution
inquiétante de la violence et d'une ambiguïté
de plus en plus grande de la fonction
policière. Comme s'il fallait chercher la solution
du problème «police-gangsters»
dans la Société et non plus seulement à
l'intérieur de la pègre. Les temps du gendarme
et du voleur semblent définitivement
révolus.
C'est donc une excellente idée qu'a eue le
Ciné-Club Gérard-Philipe de présenter
une vingtaine de grands films noirs (dont
certains ont été peu vus) ainsi qu'une exposition
sur ce même thème. Comme quoi
divertissement et réflexion vont de pair.
d'impressionnantes
tapisseries
au musée municipal
l'exposition
marc saint-saens
Jean Rollin, conservateur du Musée municipal,
présente dans la salle d'exposition
de la Légion d'Honneur (en face de la Mairie)
le travail artistique de Marc Saint-
Saens, travail qui s'est singularisé par ses
tapisseries monumentales, mais com-
porte également de nombreux dessins,
gouaches et peintures.
De multiples raisons, d'ordre très divers,
devaient tourner Marc Saint-Saens vers la
tapisserie et lui permettre de s'y accomplir
plus complètement qu'en tout autre forme
d'art. L'art mural l'avait toujours attiré davantage
que la peinture de chevalet. Par
discipline éthique plus encore que par
goût, Saint-Saens se méfie du narcissisme
artistique qui cultive et raffine à l'infini la
petite sensation individuelle. L'exigence
monumentale du mur, la destination collective
de la peinture murale, le retour à
une tradition où l'artiste travaillait en accord
profond avec la Cité, forment autant
de contraintes tonifiantes. Les contraintes
propres à la laine et au tissage devaient
s'ajouter à celles du mur tout en les modifiant.
Combatif par tempérament, mais peutêtre
sourdement menacé par un univers
de fantasmes angoissants, voulant affronter
le réel et dominer en même temps le
monde nocturne qui risquait de l'envahir,
Saint-Saens a ainsi trouvé dans la tapisserie
un art et une technique privilégiés. H a
écrit un jour, avec toute la force qui révèle
une expérience personnelle, que c'est en
s'attachant à résoudre les problèmes
techniques de son art que l'artiste s'accomplit
lui-même, forge son univers et
conquiert sa vraie liberté créatrice.
Rappelons que l'entrée des expositions
est gratuite et que les heures d'ouverture
sont les suivantes : 10 à 12 heures et 14 à
18 heures, tous les jours sauf mardi et dimanche
matin.
23

l'office des sports de saint-denis
non au plan soisson
oui au 1 % du budget de l'état
pour la jeunesse et les sports
Lors de sa réunion du 11 octobre 1978, le Comité
directeur de l'Office des Sports de Saint-
Denis, a condamné le «Plan de relance» du
sport à l'école, présenté par M. Soisson, ministre
de la Jeunesse et des Sports, qui :
• en supprimant 1/3 des horaires d'animation
sportive A.S.S.U.,
• en imposant deux heures supplémentaires
aux professeurs d'E.P.S. alors que des
centaines d'étudiants, diplômés, sont au
chômage,
• en organisant la pénurie par des transferts
de postes du supérieur et des-centres de
rééducation pour enfants déficients sur le
secondaire,
n'apporte, en fait, aucune solution aux problèmes
de ce secteur, bien au contraire.
Dans notre ville, plus de 700 élèves, dans différents
établissements scolaires du secondaire
n'ont encore aucune heure d'E.P.S., et il faudrait
que soient créés 13 postes de professeurs
pour que les trois heures légales hebdomadaires
par classe soient assurées.
Par ailleurs, et alors que ce même M. Soisson
avait déclaré, à grands renforts de publicité au
moment de la dernière campagne électorale,
que le budget d'un ministère de la Jeunesse et
des Sports devait atteindre 1 % du budget de
l'Etat; le pourcentage du projet de budget de ce
secteur pour 1979 sera, si les Assemblées et le
mouvement sportif s'inclinent, de 0,69 %.
Les Imprimeries de la Noue, 65, avenue Jean-Lolive, 93170 Bagnolet
Nous pouvons donc toujours parler de stagnation,
le bureau de la «Fédération nationale des
Offices municipaux des Sports» faisant remarquer
dans un communiqué qu'au rythme
d'augmentation actuel, le budget du ministère
de la Jeunesse et des Sports atteindrait 1 % en
1995...
Mais il y a plus grave, car un examen attentif
dudit budget fait apparaître une régression
dans des domaines aussi importants que les
créations de postes de professeurs d'E.P.S.
(aueu n poste de professeu r titu Iaire pou r 460 de
professeurs-adjoints) et les équipements.
Ainsi, cette rentrée sportive aura causé bien des
désillusions au mouvement sportif, déjà morose,
suite aux déboires des athlètes français
dans les grandes compétitions internationales
de cet été, et cette phrase prononcée par
M. Soisson, il y a quelque temps: «La page
électorale est tournée» est malheureusement
criante de vérité.
Il est donc urgent et primordial que les Associations,
les enseignants, les usagers fassent entendre
leur voix, ce qu'ont déjà fait les professeurs
d'E.P.S., car il y va de l'existence de la
pratique des activités physiques et sportives
dans notre pays.
L'Office des Sports de Saint-Denis s'est résolument
placé dans cette voie.