Sprachenvielfalt 2004 - vpod-bildungspolitik
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a e p p l i<br />
Quelles langues doivent être transmises<br />
dans le cadre de l'école publique<br />
Résumé de l'allocution de bienvenue de Mme Regine Aeppli, directrice de l'instruction publique du canton de Zurich<br />
Regine Aeppli, traduction : Michel Nicolet<br />
Regine Aeppli<br />
Conseillère d'Etat du canton de Zurich, cheffe du<br />
département de l'instruction publique<br />
mariée et mère de deux enfants<br />
avocate<br />
députée au Grand Conseil de 1987 à 1996<br />
adjointe de l'Ombudsman du canton de Zurich de<br />
1995 à 2003<br />
Conseillère nationale de 1995 à 2003<br />
présidente de l'OSEO de 1997 à 2003<br />
élue au Conseil d'Etat en 2003<br />
Contact:<br />
Bildungsdirektion, Generalsekretariat,<br />
Walcheplatz 2, 8090 Zürich<br />
www.bildungsdirektion.zh.ch<br />
Langues de la migration et réussite scolaire<br />
L'école doit contribuer au développement des compétences<br />
en allemand (langue locale) des élèves. C'est irréfutable. Ce<br />
qui est moins connu par contre est le fait que pour les élèves<br />
dans un milieu bilingue les compétences en allemand (en tant<br />
que langue locale) profitent également du soutien apporté à<br />
la langue maternelle (ou langue 1). L'apprentissage d'une nouvelle<br />
langue dépend dans une large mesure de la manière dont<br />
on a appris à exprimer dans sa langue maternelle de façon diff<br />
é renciée ses pensées, ses sentiments et ses perc e p t i o n s .<br />
Langues de la migration et mise en œuvre du<br />
concept général des langues<br />
La priorité principale est donnée chez nous à l'allemand, la<br />
langue dans laquelle on est compris au quotidien, à l'école et<br />
au travail. Des connaissances de base en français et en anglais<br />
font partie aujourd'hui de la formation générale que les enfants<br />
doivent pouvoir être en mesure d'acquérir dès l'école<br />
o b l i g a t o i re. De manière complémentaire, les élèves doivent<br />
également pouvoir appre n d re leur langue d'origine dans le<br />
c a d re du temps scolaire. Ce point de vue n'est pas partagé par<br />
tous. Le scepticisme de certains s'appuie généralement sur<br />
l'idée selon laquelle cela représente pour les élèves une charge<br />
supplémentaire. La comparaison entre les compétences<br />
l a n g a g i è res et les muscles me semble défendable: au travers<br />
d'un exercice ciblé et continu on peut atteindre de nouveaux<br />
objectifs. Mais l'apprentissage de l'allemand, de l'anglais du<br />
français et les cours en langue et culture d'origine doivent enc<br />
o re être mieux harm o n i s é s .<br />
Langues de la migration et intégration<br />
L'école publique est un lieu important d'intégration. Elle peut<br />
o ffrir un même bagage de formation et de culture à tous les<br />
élèves, indépendamment de leur origine et de leur langue mat<br />
e rnelle. Les compétences plurilingues et interc u l t u relles en<br />
font partie. Ce bagage de formation et de culture commun peut<br />
cependant être diff é rencié, par exemple au travers des cours<br />
en langue et culture d'origine. Cela ne contredit pas le principe<br />
de l'intégration. Ce qui est important est l'existence de<br />
cours qui aident les élèves à constru i re une identité diverse<br />
et ouverte et qui préparent à une vie avec des appart e n a n c e s<br />
multiples et qui contribuent par ce biais l'intégration dans la<br />
s o c i é t é .<br />
Le canton de Zurich s'engage pour les cours de<br />
langue et de culture d'origine<br />
Dans le canton de Zurich les milieux reconnus ont le droit d'offrir<br />
et de conduire des cours dans le cadre de l'école obligat<br />
o i re. Sur ce plan, Zurich soutient largement la comparaison<br />
avec les autres cantons. Le canton de Zurich peut même être<br />
vu comme un pionnier notamment par la mise sur pied d'un<br />
s é m i n a i re d'introduction à l'intention des nouveaux enseignants<br />
de CLCO et dans la création d'un plan d'étude cadre<br />
commun à l'ensemble des CLCO. Le résultat est réjouissant:<br />
actuellement ce sont environ 9'500 élèves qui appro f o n d i s s e n t<br />
leurs connaissances dans l'une des 14 langues off e rtes. Les<br />
pays d'origine et partiellement les parents prennent en charge<br />
seuls les coûts élevés occasionnés par ces cours. On peut<br />
se demander si du côté suisse on ne pourrait pas re n f o rc e r<br />
ces cours et les appuyer financièrement. Il y aura pour cela<br />
beaucoup de bonnes raisons et on observe dans de nombre u x<br />
pays européens comparables au nôtre l'existence de re v e n d i-<br />
cations de ce type.<br />
Le Grand Conseil du canton de Zurich a refusé l'an dern i e r<br />
un postulat qui demandait que ces cours soient organisés par<br />
l'école publique ou qu'une contribution officielle leur soit acc<br />
o rdée. J'espère que le colloque d'aujourd'hui serve également<br />
à alimenter le débat sur l'intérêt général que re p r é s e n t e<br />
ce type de cours.<br />
<strong>Sprachenvielfalt</strong> <strong>2004</strong> 1 7