Le Pont - Communauté de communes Essor du Rhin

JUNI 2013Harald Kraus,Président GLCTPräsident GöZCHERS amis,Le traité de l’amitié franco-allemande aété ratifié le 22 janvier 1963 au sein de la résidenceofficielle du président de la RépubliqueFrançaise (palais de l’Élysée). Suiteà un processus long et laborieux et parallèlementà la construction européenne,Charles de Gaulle, président de la RépubliqueFrançaise et Konrad Adenauer, chancelierallemand, surmontent leur méfianceréciproque, se réunissent et s’engagent àbâtir une relation unique. Le traité a étésigné dans des conditions difficiles : constructiondu mur de Berlin en 1961, crise deCuba, guerre d’Algérie !Le traité de l’Élysée fixe les règles d’unecoopération accrue entre les deux états,une coopération d’exception au niveaumondial.L’Europe connait aujourd’hui une crisequi secoue les fondements même de saconstruction. La coopération franco-allemandejoue à cet égard un rôle clé.Depuis 1963, tous les gouvernementsfrançais et allemands sont dans l’obligationde se réunir régulièrement et ce, quelquessoient leurs couleurs politiques. On nesaurait estimer assez l’importance que revêtl’effet d’habitude créé par cette régularitédes rencontres. Ceux qui apprennent àse connaître et à s’estimer en des temps deprospérité peuvent faire appel à leur capitalde confiance en des temps plus difficiles.La coopération n’en devient évidemmentpas plus simple mais la résolutiondes conflits, elle, est possible !Ceux qui traversent ensemble des périodesavec autant de réussite que d’échec développentune relation basée sur l’échange,construisant ainsi un lien que l’on peutcertainement qualifier d’étroit.Aujourd’hui, la crise en Europe divisede plus en plus les esprits. Ouvertementou non, l’union européenne en tant queréussite historique est remise en question.Après la seconde guerre mondiale,des européens convaincus nous ont montrél’enseignement que l’on peut tirer del’histoire. L’institution de la CommunautéEuropéenne et la ratification du traitéd’amitié franco-allemand marquaient ledébut d’un processus de construction àlong terme et d’une période de paix sansprécédent, tant par sa durée que par sonintensité. Le phénomène de globalisationmondiale incite à la compétitivité afin depouvoir se positionner sur les marchés internationaux.Il faut le dire, ceux qui manquent le cochetombent malade par la suite :Plús la maladie est grave, plus le traitementest difficile !La volonté commune de résoudre, dansun esprit de solidarité européenne, les difficultésactuelles des états membres, joueun rôle décisif. Il n’y a aucune alternativeresponsable à l’Europe ! Soit le processusd’intégration évolue, soit c’est l’arrêt completet le début de l’effondrement.L’Europe se trouve à la croisée des chemins.La France et l’Allemagne, en « moteurà deux temps » se doivent de fonctionnerafin d’être « en forme » pour l’avenir.Prenons exemple sur les artisans de la paixfranco-allemande qui autrefois étaientconfrontés à bien d’autres problèmes maisqui ont tout de même pu ouvrir la voie àun processus de développement dont lesgénérations précédentes n’auraient jamaisoser rêver.C’est une période historique au cours delaquelle on se doit en tant qu’européensd’œuvrer clairement pour une politiquede solidarité et de reconnaître impérativementles nécessités (parfois douloureuses)auxquelles nous sommes confrontées, afind’y répondre pour le bien de nos peuples.Ceux qui en Europe pèsent le plus lourdauront le plus à perdre si cette dernière venaità s’effondrer. La France et l’Allemagnesont les économies les plus importantes del’Union européenne. Et cela on ne devraitpas l’oublier !Cordiales salutationsHarald Kraus5