10.03.2023 Aufrufe

MUSIKFESTSPIELE SAAR 2023

Das Programmheft der Musikfestpiele Saar, die in diesem Jahr unter dem Motto "Esprit Paris" stehen. https://musikfestspielesaar.de/

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Bizet et Gounod, Messiaen et Lili Boulanger y ont créé des œuvres intemporelles<br />

et y ont (dé)livré toute leur créativité ; Mozart y a fait le deuil de sa<br />

mère et y a, malgré cela, façonné des compositions instrumentales novatrices<br />

; Haydn a quant lui composé un ensemble majeur de six symphonies pour<br />

Paris. George Gershwin (An American in Paris), Jacques Offenbach (La Gaîté<br />

parisienne), Gustave Charpentier (Louise), Giacomo Puccini (La Bohème) und<br />

Riccardo Cocciante (Notre-Dame de Paris) ont amplement célébré ce lieu de<br />

désirs et de nostalgie, avec des œuvres pour orchestre et des chorégraphies,<br />

avec des opéras et des comédies musicales. Ce qui les relie tous : avoir fait de<br />

Paris un synonyme de l’amour.<br />

Chanter Paris et l’omniprésente Vie en Rose est un souhait auquel peu de<br />

gens peuvent résister. Ganz Paris träumt von der Liebe (Tout Paris rêve de<br />

l’amour) comme le chantait Caterina Valente dans une version allemande de<br />

I Love Paris de Cole Porter, livrant ainsi une des déclarations d’amour les plus<br />

populaires à sa ville de cœur – quelle que soit la saison sous la bruine comme<br />

sous un soleil radieux, tout ce qui se passait dans les vingt arrondissements<br />

n’était à ses yeux que bonheur et fascination : « Wer verliebt ist / wer verliebt<br />

ist in die Liebe / kommt nach Paris zurück. » (Qui est amoureux / qui est<br />

amoureux de l’amour / revient à Paris). Une promesse non voilée. Un précédent<br />

titre du « Great Amerian Songbookv», April in Paris de Vernon Duke –<br />

titre aux nombreuses reprises – reste, lui aussi, agréablement en tête et se<br />

concentre sur l’arrivée du printemps au mois d’avril entre le Quartier latin et<br />

Saint-Germain-des-Prés. Les deux morceaux sont devenus en peu de temps<br />

des hits mondiaux et ont depuis lors exigé à chaque chanteuse voulant être<br />

prise au sérieux parmi les jazzmen une nouvelle interprétation. Ils ont répandu<br />

le « bittersweet » (l’aigre-doux), ce ton sophistiqué, diffus et douloureux,<br />

porté par un léger regret. Les adieux tout comme la certitude de ne peut-être<br />

plus jamais revoir la ville tant aimée sont les deux thèmes principaux abordés<br />

par ces classiques – comme dans la chanson d’Oscar Hammerstein The Last<br />

Time I Saw Paris tirée du film Lady Be Good, dans laquelle Paris se confond<br />

avec une dame disparaissant du champ de vision de ses anciens amis : « Lonely<br />

men with lonely eyes are seeking her in vain / her streets are where they<br />

were, but there’s no sign of her / she has left the Seine. » Une histoire d’amour<br />

avec cette ville se termine ici pour de bon.<br />

Chaque personne foulant le pavé parisien, chaque flâneur et chaque flâneuse<br />

avait et a encore aujourd’hui sa chanson fétiche sur Paris, son propre<br />

hymne parisien. L’éventail est large et va – pour sa partie germanophone – de<br />

Peter Alexander (In Paris sind die Mädels so süß) en passant par Mireille Mathieu<br />

(Hinter die Kulissen von Paris) et l’ensemble vocal masculin Wise Guys<br />

(« Ein Frühlingsabend in Paris ») jusqu’au piquant et au frivole du cabaret all-<br />

INTRODUCTION Jens Rosteck

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