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Woody Invasive Species: A Regional Assessment - IUCN Invasive ...

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Le Bourgeois et al. Recherche et réglementation sur IAS à La Réunion<br />

l’origine de cette population. L’hypothèse d’un croisement entre une espèce asiatique<br />

introduite à Madagascar et d’une espèce indigène (R. roridus) a été émise. La<br />

reproduction par graine est principalement allogame dans l’aire d’origine, tandis qu’elle<br />

est essentiellement apomictique dans l’aire d’introduction (Amsellem et al., 2000). A la<br />

Réunion, R. alceifolius est un buisson lianescent épineux, qui se développe de 0 à 1600 m<br />

d’altitude en zone humide et de 400 à 1700 m d’altitude en zone sèche. Il se multiplie, à<br />

basse altitude, par graines dont la dormance est longue (10 ans) et la germination liée à<br />

l’ouverture du milieu. Les graines sont dispersées à faible distance par barochorie et<br />

ruissellement et à longue distance par les oiseaux frugivores. La propagation végétative<br />

par marcottes et par boutures est importante à toutes altitudes. Il envahit les milieux<br />

éclairés secondarisés (friches, bords de champs ainsi que les trouées forestières et les<br />

forêts claires). Son développement est grandement favorisé par toute ouverture du<br />

couvert végétal (coupe, chemin…). Dans l’aire d’introduction il ne fait l’objet d’aucun<br />

ennemi naturel notable. Dans son aire d’origine, sa vigueur et sa croissance sont<br />

moindres et de nombreux ennemis naturels régulent son développement. Au cours de<br />

prospections, 27 insectes et 3 pathogènes ont été recensés parmi lesquels les plus<br />

remarquables, par les dégâts qu’ils produisent, sont Cibdela janthiana (Tenthrède),<br />

Phaedon fulvescens et Cleorina modiglianii (Chrysomèles), Gerwasia rubi et Hamaspora<br />

acutissima (Rouilles). Les rouilles se sont montrées trop spécifiques pour attaquer le<br />

Rubus réunionnais, en revanche la tenthrède doit être introduite en quarantaine à la<br />

Réunion pour des tests complémentaires.<br />

L’étude réalisée sur L. robustum montre que les populations réunionnaises et<br />

mauriciennes présentent une certaine diversité génétique mais qu’elles sont très proches<br />

de la population du Sri-Lanka, contrairement à celle du sud de l’Inde (Shaw & Milne,<br />

1999). A la Réunion, L. robustum est un arbuste ligneux de 2,5 m, qui se développe en<br />

populations denses pluri-strates, en lisière forestière et en sous-bois semi-sombre, dans<br />

des forêts pas ou peu perturbées. Au Sri-Lanka c’est un arbre de 2 à 9 m de hauteur, aux<br />

individus isolés à rares se développant en lisière mais jamais en sous-bois. Il se multiplie<br />

par graines (dispersion par les oiseaux frugivores) et multiplication végétative par rejet de<br />

souche. La production de fruits est beaucoup plus importante à la Réunion (2888<br />

fruits/m² de feuillage) qu’au Sri-Lanka (415 fruits/m² de feuillage). De même, la densité<br />

peut atteindre 180 plantules/m² à la Réunion pour seulement 0,013plantule/m² au Sri<br />

Lanka. Les graines ne présentent pas de dormance, la germination est rapide et massive.<br />

Les prospections réalisées dans l’aire d’origine ont montré qu’il était attaqué par de<br />

nombreux pathogènes et insects, parmi lesquels le lépidoptère Epiplema albida est apparu<br />

comme un agent de lutte biologique intéressant.<br />

Du fait de leurs caractéristiques biologiques et des milieux envahis, chacune de ces<br />

espèces peut être considérée comme une plante modèle pour les phénomènes d’invasion<br />

biologique :<br />

3 Mise au point de méthodes de lutte intégrée<br />

L’intégration des résultats acquis sur les stratégies biologiques des espèces et les milieux<br />

envahis ont permis de proposer des méthodes de lutte intégrées à l’échelle de l’île.<br />

Pour R. alceifolius la lutte biologique avec C. janthiana est préconisée dans les bas de<br />

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