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African Disco booklet - WRUV

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The Lijadu Sisters, a pair of identical twinsfrom Nigeria, broke the mould and were oneof the few female acts to rise to popularity inthe 1970s. Unlike some of their South <strong>African</strong>counterparts, their music had a message anddelivered conscious dance anthems. The duoperformed close harmony vocals and pulledinfluences from Aretha Franklin to Afrobeat.Another Nigerian act of the 1970s was MixedGrill (aka Tee Mac Collection), a jazz-funkoutfit headed up by the classically trainedflautist Tee Mac Iseli and the sensationalsoul singer Steeve Black. ‘A Brand NewWayo’ is a thick, brassy number that bristleswith cool and was a dynamite track ontheir 1979 LP Cry For Peace And Love. Alsorecorded in 1979, ‘Love Is A Natural Thing’is supplied by Afrobeat veteran Tony OladipoAllen. He was drummer and musical directorof Fela Kuti’s band for eleven years (1968–1979) and is considered one of the foundingfathers of that irrepressible Afrobeat groove.The track is soupy and sensual, full of 1970ssynthesisers.Heading up the modern movers, Bibi Tanga’smusic bridges the gap between the SouthBank of the Seine, where he now lives, andthe suburbs of the Central <strong>African</strong> Republic,where he grew up. You can hear the influenceof slinky soul like that of Curtis Mayfield andPrince mixed in with old-school disco flavour.Frankie Francis and DJ Simbad remix VictorUwaifo’s classic sounds on ‘Ohue’. The editis issued by Sofrito, a family of producersand artists that combine a love for outthererhythms with a firm basis in modernclub culture and a commitment to throwingexcellent warehouse parties. DJ FrankieFrancis runs The Carvery, a mastering anddubplate cutting studios in Hackney, London,and Simbad Stanislas is a French produceralso based in East London.Megastars Osibisa are a British-<strong>African</strong>band formed in 1969 by Teddy Osei. Thesaxophonist had moved to London to pursuemusical studies, and shortly persuaded hisbandmates Mac Tontoh and Sol Amarfio, backin Ghana, to join him. Before long the groupwere treading the stage at Top of the Popscomplete with oversized shades, hangingamulets and those ubiquitous bell bottoms.Their music twists <strong>African</strong>, Caribbean, jazz,rock and Latin music together. Their track isresplendently retro and the straight-up lyricssum up the carefree disco dialogue of theday, ‘Dance the body music … Music makesyou happy’.C’était en 1977… Les Bee Gees faisaiententendre leurs voix de fausset et JohnTravolta gagnait la piste de danse technicoloren roulant des mécaniques, bloquait seshanches et pointait du doigt en rythme.Devant cette scène, des jeunes du mondeentier poussèrent un soupir de soulagement: le disco – cette folie pleine de paillettes, unemusique faite pour la danse – qui tournaitdans leurs tympans depuis la fin des années1960 – était enfin arrivé ! Etroitement lié àses débuts aux rues torrides de New York etde Philadelphie, le disco a ensuite conquisle monde entier, Afrique comprise, grâce aufilm Saturday Night Fever.Le disco résulte d’un mélange de funk, desoul et de grooves latins – des élémentsprésents dans la plupart de la pop africainebien avant les pattes d’éph’ blanches deTravolta. Des cassettes et des vinylesde funk et de soul - dont ceux de JamesBrown - circulaient sous le manteau enAfrique depuis les années 1960. Ces stylesétaient d’ailleurs issus des musiquestraditionnelles africaines, transportées audelàde l’Atlantique par le terrible esclavage,et de l’expérience afro-américaine qui ena résulté. Après 1933, les grooves latinssont devenus immensément populairesen Afrique de l’Ouest, grâce au succèsdes G.V.Series, une collection de 78 toursproduits en Europe et aux Etats-Unis, puisexportés vers l’Afrique coloniale. Ces vinylesprésentaient des artistes cubains, commel’ensemble de son Sexteto Habanero, lesjoueurs de trova Trio Matamoros et le HavanaCasino Orchestra de Don Azpiazú, auteurd’une version tristement célèbre du prégon‘El Manicero (Le vendeur de cacahuètes)’.La chanson, basée sur le cri d’un vendeurde rue, était très populaire en Afrique del’Ouest, et les styles cubains ont exercé uneinfluence profonde et durable sur la musiquepopulaire de la région, notamment à l’èredes indépendances.Ainsi, alors que la fièvre disco s’emparaitde la jeunesse américaine dans lesannées 1970, en Afrique, des musiciensmélangeaient claviers, cuivres et rythmesde funk, de soul et de musique latineavec le highlife, le soukous, l’afrobeat, letownship jive, entre autres. Des bêtes descène sauvagement créatives opéraient desfusions magiques et donnaient à ce discomade in Africa une multitude de vibrationstoutes plus sensationnelles les unes queles autres. Ce Rough Guide en présentequelques unes.L’Afrique du Sud connaissait dans les années1970, en plein apartheid, une période trèstroublée. Des tensions marquèrent toute ladécennie, notamment en 1976, lorsque desétudiants et des jeunes envahirent les ruesde Soweto pour protester contre l’obligationd’étudier l’afrikaans dans les écoles.La police ouvrit le feu sur des milliersd’étudiants pacifiques, faisant des centainesde victimes, dont Hector Pieterson, un enfantde 12 ans. Dans ce contexte, il semblaitdifficile que le disco devienne populaire,mais le rythme insistant des quatre tempsa beaucoup plu. Et c’est l’apolitismeinhérent au disco qui a garanti son succèscommercial. Ainsi, les disques échappaientà la censure du pouvoir et pouvaient êtreconsommés par la population noire sudafricaine.L’absorption sans heurt du discopar l’Afrique du Sud et sa transformation enstyles proches est aussi due à la similaritéentre les sons importés des Etats-Unis et

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