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African Disco booklet - WRUV

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des musiques sud-africaines populaires,comme le township jive, le kwela et lembaqanga.Le groupe des Mahlathini and the MahotellaQueens, dirigé par Simon ‘Mahlathini’Nkabinde à la voix de basse rocailleuse,offre dans ‘Kazet’ un brillant numéro de pop,qui résume à lui seul la musique si positiveet joyeuse du groupe – un style qu’ils ontbaptisé mgqashiyo – litéralement «sautiller,rebondir».En 1980, les Teaspoon & The Waves ontenregistré un 33 tours qui est un vrai joyau.On y retrouve les sonorités disco et funk despistes de danse sud-africaines de l’époque,notamment dans ‘Oh Yeah Soweto’, leurversion du classique ‘Going Back To MyRoots’ de Lamont Dozier, le maestro de laMotown à Detroit. Le tempo est plus vif et lesparoles sont modifiées, mais le fondementsoul-funk est identique.Yvonne Chaka Chaka est une immense stardans son Afrique du Sud natale, où ses fansla surnomment la «Princesse d’Afrique».Comme le montre ‘Kwedini’, une rareté,son style évoque largement le bubblegum,sorte de pop sucrée qui associe les claviersélectroniques, les synthétiseurs et depuissants chœurs.Les onze musiciens sud-africains, Noirset Blancs, des Mango Groove apparaissentsur le titre ‘Tsa-oo’. Dans les années 1980et 1990, ils ont été l’un des très raresensembles multiraciaux à connaître lesuccès, redevenant plus de 12 fois au top desventes en Afrique du Sud. Les récompensesqu’ils ont obtenues pour leur musique etleurs vidéos sont innombrables. Un autreensemble sud-africain, Marumo, interprètele morceau ‘Toitoi’, dominé par les claviers.Le disco ne battait pas seulement son pleinen Afrique du Sud, mais aussi à l’Ouest et aucentre du grand continent, notamment auNigéria, au Ghana et au Cameroun.Pat Thomas, musicien ghanéen de highlife,interprétait l’irrésistible ‘Yesu San Bra’ avecses sonorités travaillées aux claviers et ungroove persistant aux percus, qui soustendentla voix de velours de Thomas. Lemorceau tourne en boucle, avec les mêmesriffs, dans la plus pure tradition du funk.Le joueur de saxo et de vibraphone, ManuDibango, vient du Cameroun. Son single‘Soul Makossa’, paru en 1972, est souventcité comme un des premiers disques dudisco. Le morceau a eu une telle influence,qu’à un moment, jusqu’à neuf versions dutube figuraient sur la liste des meilleuresventes. ‘Yekey Tenge’ ressemble à ‘SoulMakossa’ par son dynamisme contagieux,mais la profondeur de ses chœurs estunique.Les sœurs Lijadu, des jumelles du Nigéria,ont été plus loin: parce qu’elles n’hésitaientpas à rompre les codes, elles furent deux desquelques femmes à connaître le succès dansles années 1970. A la différence de certainesde leurs homologues sud-africaines, ellesdélivrent un message dans leur musique etleurs slogans s’adressent à la consciencedes danseurs. Le duo interprétait deschansons presqu’à l’unisson et s’appropriaitdes influences aussi diverses qu’ArethaFranklin ou l’Afrobeat.Mixed Grill (Tee Mac Collection) était uneautre célébrité nigériane des années 1970.Cet ensemble jazz-funk était conduit parTee Mac Iseli, un flûtiste à la formationclassique, et par le sensationnel chanteurde soul, Steeve Black. Il joue ‘A Brand NewWayo’, un morceau dense, provocant, cool,qui dynamite le 33 tours Cry For Peace AndLove, que le groupe sortit en 1979.La même année, le vétéran de l’afrobeat TonyOladipo Allen interprétait ‘Love Is A NaturalThing’. Percussionniste et directeur musicaldu groupe de Fela Kuti pendant onze ans, de1968 à 1979, il est considéré comme l’un despères fondateurs de ce groove irrésistiblequ’est l’afrobeat. Le morceau est sensuelet nonchalant, plein des synthétiseurs desannées 1970.Plus moderne, la musique de Bibi Tangacomble le fossé entre la rive sud de la Seine,où il réside désormais, et les banlieues de laRépublique d’Afrique centrale, où il a grandi.Une influence soul s’y retrouve, mais aussicelle de Curtis Mayfield et de Prince, mixéeavec une touche de bonne vieille disco.Avec ‘Ohue’, Frankie Francis et DJ Simbadremixent les sonorités classiques de VictorUwaifo. Le montage est réalisé par Sofrito,une famille de producteurs et d’artistes, quiassocient l’amour des rythmes d’ailleurs etun solide ancrage dans la culture modernedes clubs et des fêtes. Frankie Francis tientThe Carvery, un ensemble de studios demastering situés à Londres, dans le quartierde Hackney, et Simbad Stanislas est unproducteur français, également basé à EastLondon.Osibisa, ensemble anglo-africain, a été forméen 1969 par Teddy Osei. Le saxophonistes’était rendu à Londres pour étudier lamusique. Il a bientôt persuadé ses acolytes,Mac Tontoh et Sol Amarfio, de le suivre alorsqu’il retournait au Ghana. En peu de temps,le groupe se produisait dans l’émissionde la BBC, Top of the Pops, avec leursénormes lunettes, leurs amulettes et leursinévitables pattes d’éléphant. La musiquedes Osibisa convoque à la fois les sonoritésafricaines, caribéennes, jazz, rock et latines.Le morceau choisi est superbement rétro ;ses paroles résument sans détour l’essencedu disco «Danse la musique du corps… lamusique rend heureux».

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