Bonnes Pratiques de lutte contre le VIH en Médecine Traditionnelle ...

Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)2

Mot du Coordonnateur National3Au nom du Programme National de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnelles (PNPMT), j’ai le plaisir de vous présenter la première édition dudocument récapitulatif des bonnes pratiques de lutte contre le VIH/Sida en MédecineTraditionnelle au Bénin. L’édition de ce catalogue dénote de la nouvelle orientationdonnée au sous-secteur de la Médecine Traditionnelle qui pourra apporter unecontribution singulière et complémentaire aux autres approches. Elle s’inscrit dans lecadre de la consolidation des activités de recherche, en appui au renforcement descapacités des différents acteurs du secteur de la santé.De façon innovante, ce document est le fruit des travaux réalisés avec la contributiondes différents acteurs : praticiens de la médecine traditionnelle, universitaires,chercheurs de tous horizons, etc. Il vise à établir un pont entre les systèmes de santédits traditionnel et conventionnel et à optimiser l’apport potentiel de la médecinetraditionnelle pour répondre à l’ampleur des besoins en matière de soins, de soutienet de prévention. Dans un contexte de ressources limité, le besoin de tirer partie desexpériences acquises en médecine traditionnelle est une nécessité pour éviter, d’unepart la destruction du tissu social, des systèmes de relations et de croyances, etd’autre part le détournement des ressources vers des usages qui ne se seraient pasprésentés en l’absence du VIH/Sida.Nous sommes très reconnaissants pour l’appui des partenaires tels que la BanqueMondiale, le Fonds Mondial, la Banque Africaine de Développement, l’OrganisationMondiale de la Santé, le Centre Béninois de Recherche Scientifique et Technique, laFaculté des Sciences de la Santé, la Faculté des Lettres, Arts et SciencesHumaines, etc. Au nom du PNPMT, j’aimerais exprimer nos sincères remerciementsaux responsables de ces institutions.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

SOMMAIRE4PagesSigles et abréviations ………………………………………………………..Introduction ……………………………………………………………………Axe stratégique n°1 : Renforcement des compétences des acteurs..Pratique n° 1 : Formation des Praticiens de la Médecine Traditionnellesur la prévention, le diagnostic des IST et du VIH/Sida et la prise encharge psychosociale des PVVIH au Bénin ………………………………..Pratique n° 2 : Initiation des agents de santé aux systèmes d’éducationet de transmission du savoir en Médecine Traditionnelle au Bénin ………Pratique n° 3 : Formation des responsables des cultes traditionnels surla prévention, le diagnostic des IST et du VIH/Sida et la prise en chargepsychosociale des PVVIH au Bénin ………………………………………….Pratique n° 4 : Séances d’information et d’éducation par les Praticiensde la Médecine Traditionnelle au profit de leurs pairs sur la prise encharge des IST et du VIH/Sida au niveau communautaire au Bénin …….Axe stratégique n°2 : Renforcement de la collaborat ion entrePraticiens de la Médecine Traditionnelle et Professionnels de laMédecine Moderne ……………………………………………………………Pratique n° 5 : Réunion de concertation entre Praticiens de la MédecineTraditionnelle et Professionnels de la Médecine Moderne dans le cadrede la prise en charge et du suivi des PVVIH/Sida au Bénin ………………Pratique n° 6 : Référence des cas dans le cadre de la collaborationentre médecines traditionnelle et moderne pour la prise en charge desIST et du VIH/Sida au Bénin : l’expérience de l’«Association PlanteDivine » ………………………………………………………………………….Pratique n° 7 : Visite d’échange avec les pays voisins sur la contributionde la Médecine Traditionnelle à la lutte contre les IST et le VIH/Sida :l’expérience avec le Mali ………………………………………………………Axe stratégique n°3 : Recherche en Médecine Traditi onnelle auBénin ……………………………………………………………………………Pratique n° 8 : Monographie des plantes utilisées en MédecineTraditionnelle pour la prévention et le traitement des IST et desaffections opportunistes du VIH/Sida au Bénin ……………………………..6789142027333441475455Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 9 : Recherche sur le VIH/Sida : étude d’observation dequelques remèdes utilisés par les Praticiens de la MédecineTraditionnelle pour la prise en charge des affections opportunistes duVIH/Sida au Bénin ……………………………………………………………...Pratique n° 10 : Protocole de prise en charge des IST et du VIH/Sidabasé sur les pratiques traditionnelles efficaces au Bénin …………………Pratique n° 11 : Contribution des jardins de plantes médicinales etpotagères dans la lutte contre les IST et le VIH/Sida au Bénin ………….Pratique n° 12 : Culture de Moringa Oleifera par les Associations despersonnes vivant avec le VIH/Sida pour la prise en charge nutritionnelleet médicinale de leurs membres au Bénin …………………………………..Conclusion ……………………………………………………………………..Références bibliographiques ..……………………………………………..Annexe 1 : Equipe de rédaction des « Bonnes pratiques de lutte contrele VIH/Sida en Médecine Traditionnelle au Bénin » ………………………..Annexe 2 : Participants à l’atelier de validation des « Bonnes pratiquesde lutte contre le VIH/Sida en Médecine Traditionnelle au Bénin » ……..56168748186878889Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Sigles et abréviations6ANAPRAMETRABAPDARVBADBMCBRSTCNCCNLSCNPERSCREMPTDDSDNPSDPMDPPDRSFM (UG)IDEEIECISTJBZMSMTMTAOMDOMSPALSPECPMLS2PMMPMTPNLSPNPMTPSQPVVIHSidaSSPUACVIHZSAssociation Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du BéninAssociation Plante DivineAnti RétrovirauxBanque Africaine de DéveloppementBanque MondialeCentre Béninois de la Recherche Scientifique et TechniqueComité National de CoordinationComité National de Lutte contre le SidaComité National Provisoire pour la Recherche en SantéCentre de Recherche et d’Expérimentation en Médecine etPharmacopée TraditionnelleDirection Départementale de la SantéDirection Nationale de la Protection SanitaireDirection des Pharmacies et du MédicamentDirection de la Programmation et de la ProspectiveDirection de la Recherche en SantéFonds Mondial (Unité de Gestion)Institut de Développement et d’Echanges EndogènesInformation, Education et CommunicationInfection Sexuellement TransmissibleJardin Botanique et ZoologiqueMinistère de la SantéMédecine TraditionnelleMédicament Traditionnel AmélioréObjectif du Millénaire pour le DéveloppementOrganisation Mondiale de la SantéProjet d’Appui à la Lutte contre le SidaPrise en charge2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le SidaProfessionnel de la Médecine ModernePraticien de la Médecine TraditionnelleProgramme National de Lutte contre le SidaProgramme National de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnellesPlan Stratégique QuinquennalPersonne Vivant avec le VIH/SidaSyndrome de l’Immunodéficience AcquiseSoins de Santé PrimairesUniversité d’Abomey-CalaviVirus de l’Immunodéficience HumaineZone SanitaireProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

8Axe stratégique n°1 : Renforcement descompétences des acteurs.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 1 : Formation des Praticiens de la Méde cineTraditionnelle sur la prévention, le diagnostic des IST et duVIH/Sida et la prise en charge psychosociale des PVVIHau BéninAnnée de lancement2007Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : Fonds Mondial de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculoseet le Paludisme. Projet d’Appui à la Lutte contre le VIH/Sida (PALS)/ BanqueAfricaine de Développement (BAD). 2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida(PMLS2)/ Banque Mondiale.- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationAujourd’hui, en raison du fait que la médecine moderne n’arrive pas à jugulerla propagation du Sida, les efforts s’orientent vers les possibilités offertes parla médecine traditionnelle et surtout vers les praticiens de cette médecine quidevront, désormais, jouer un rôle plus important dans la mise en œuvre desstratégies nationales. Ainsi, outre l’implication des agents de santé, il estnécessaire d’associer les Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) pourrenforcer les mécanismes de prise en charge de la maladie. Dans un contexteoù 80% environ de la population recourent à la médecine traditionnelle pourleurs besoinns en soins de santé, les initiatives doivent permettre d’associerles PMT aux actions communautaires.C’est dans ce cadre qu’il a été retenu la formation des Praticiens de laMédecine Traditionnelle (PMT) sur le diagnostic du VIH/Sida, la prise encharge des maladies opportunistes et la prise en charge psychosociale desPVVIH dans tous les départements du Bénin.9Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Objectif généralFormer les Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) sur le diagnostic duVIH/Sida, la prise en charge des maladies opportunistes et la prise en chargepsychosociale des PVVIH.Objectifs spécifiques- Renforcer les connaissances des PMT sur les IST et le VIH/Sida,notamment par rapport aux modes de transmission, au diagnostic, à laprévention et à la prise en charge psychosociale des PVVIH ;- Inventorier les pratiques jugées efficaces en matière de prise en chargedes IST/VIH/Sida ;- Définir les bases d’une collaboration efficace avec les professionnels dela médecine moderne.Objectifs pédagogiquesAu terme de la formation, les PMT doivent être capables de :- appréhender l’ampleur des IST et du VIH/Sida, non pas seulementcomme un problème de santé publique, mais aussi comme un problèmede développement ;- décrire le mode de transmission des IST et du VIH/Sida ;- expliquer les principaux moyens de prévention;- assurer le diagnostic et la prise en charge psychosociale correcte desIST et du VIH/Sida ;- transmettre des messages à domicile et dans la communauté sur lesIST et le VIH/Sida ;- référer les cas soumis à leurs compétences au centre de santé le plusproche.Approche et stratégiesAu regard de la cible visée, la méthode utilisée est basée sur les techniquesd’andragogie : jeux de rôle, démonstrations, exposés, études de cas, etc. Lastratégie se fonde sur l’appropriation de la lutte contre le VIH/Sida par lacommunauté et le renforcement de leurs capacités à prendre en charge descas.10Une session de formation des PMT sur la prise encharge des IST et du VIH/Sida à SavalouProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

11Principales articulations de la pratiqueDeux (02) jours sont consacrés à chaque session de formation qui s’estdéroulée par commune, de façon successive. Cette approche permet defaciliter les échanges et visites ultérieures entre PMT. Les modules ont étédéroulés par les PMT formateurs départementaux, appuyés par l’équipe duPNPMT et celle de la Zone Sanitaire, notamment par rapport à l’analyse desmécanismes de collaboration entre les deux types de médecine. Chaqueparticipant a bénéficié d’un manuel de formation déjà édité à cet effet.De façon pratique, les formateurs ont utilisé le « Manuel de formation des PMTsur la prise en charge des IST et du VIH/Sida » et comportant les cinqmodules suivants :- les généralités sur les IST et le VIH/Sida ;- le diagnostic ;- la prévention ;- la prise en charge psychosociale des PPVIH ;- la collaboration entre les PMT et les praticiens de la médecine moderne.Les Praticiens de la Médecine Traditionnelle formés à BantèDans certains endroits, la formation a été soutenue par des projections dedocumentaires qui ont été suivies de débats, d’études de cas, de jeux de rôlesur différents aspects tels que :- les différentes étapes de l’interrogatoire d’un malade souffrant d’IST ;- les différentes étapes de l’interrogatoire d’un malade souffrant duVIH/Sida.Eléments clés de succèsAu terme de la formation, les résultats suivants ont été obtenus :- les modes de transmission des IST et du VIH/Sida, les principauxmoyens de prévention et le diagnostic sont aisément décrits par lesPMT ;- la prise en charge psychosociale correcte des PVVIH au niveaucommunautaire est convenablement décrite ;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- Les fora d’échanges et d’informations sur les stratégies de prise encharge et de traitement des IST et du VIH/Sida sont constitués ;- les produits et pratiques traditionnels utilisés pour la prise en charge desIST et du VIH/Sida sont documentés ;- des comités villageois de lutte contre le VIH/SIDA sont installés.Au total, la répartition des PMT formés se présentent comme suit :Répartition des PMT formés sur le diagnostic des IST et du VIH/Sida, laprise en charge des maladies opportunistes et la prise en chargepsychosociale des PVVIH de 2006 à 2009 par source de financementAnnées Sources de financement TotalPALS/ BAD Fonds Budget PMLS2Mondial National2006 214 - - - 2142007 570 224 - - 7942008 398 - 30 409 8372009 50 - - 654 704Total 1.232 224 30 1.063 2.549Enseignements tirésLes travaux ont été une occasion de discussions et d’échanges entrePraticiens de la Médecine Traditionnelle et professionnels de la médecinemoderne. Ils ont permis de renforcer les mécanismes de collaboration entreles deux types de pratiques médicales, de façon à augmenter ainsi l’offre et laqualité des soins et les chances de bonne santé de la population.A la fin de chaque session, il a été défini un dispositif de collaboration avecl’équipe sanitaire locale. Chaque session de formation a débouché sur un pland’action prenant en compte l’identification et le recensement des plantesmédicinales entrant dans la prise en charge des IST et du VIH/Sida. Lacréation de jardins de plantes médicinales a été mise en discussion.12Une visite au centre de soins d’un Praticien de la Médecine Traditionnelle àOuakéProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Recommandations13- S’assurer que le diagnostic du VIH/Sida est confirmé par un agent desanté ;- Œuvrer pour la valorisation des produits traditionnels ;- Prendre un décret pour faciliter la collaboration entre les PMT et lesprofessionnels de la médecine moderne ;- Organiser des séances de sensibilisation entre les deux types demédecine ;- Traduire le manuel de formation sur la prise en charge des IST et duVIH/Sida en langues nationales ;- Former les PMT sur des maladies autres que le VIH/Sida et sur lesrudiments d’hygiène.Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAaccroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.ONUSIDA, Etude de cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoiresur le SIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11mai 1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecinetraditionnelle sur la prise en charge des IST et du VIH/Sida au Bénin,mars 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 2 : Initiation des agents de santé aux systèmesd’éducation et de transmission du savoir en MédecineTraditionnelle au BéninAnnée de lancement2008Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : 2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida(PMLS2)/ Banque Mondiale- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB) ; Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique(CBRST) ; Institut de Développement et d’Echanges Endogènes(IDEE).Historique et justificationFace à la faible performance du système de santé au Bénin, la MédecineTraditionnelle est une alternative aux besoins de santé de plus en pluscroissants de la population. Dispensée par une gamme variée deprofessionnels (accoucheuses traditionnelles, psychothérapeutes,spiritualistes, etc.), la Médecine Traditionnelle longtemps reléguée au secondplan, marque aujourd’hui, quarante années après les indépendances, sonretour, en raison d’une combinaison de facteurs socioculturels, économiqueset psychologiques. La pérennité de cette médecine, observée jusqu’à ce jour,réside dans ses caractéristiques spécifiques à savoir: son accessibilité, saproximité géographique et culturelle, son caractère holistique, sa bonnecouverture sanitaire, etc.Convaincu de l’apport de la Médecine Traditionnelle à la lutte contre lespathologies en général et le VIH/Sida en particulier, il a été décidé d’examinerles possibilités offertes par cette médecine qui pourrait jouer un rôle majeurdans la mise en œuvre des stratégies nationales visant à lutter contrel’infection à VIH et à améliorer les symptômes provoqués par les infectionsopportunistes et par le Sida.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)14

15Mais, l’obstacle majeur de l’intégration de la Médecine Traditionnelle dans lesystème national de santé réside dans la difficulté de collaboration entre lesPraticiens de cette médecine et les Professionnels de la Médecine Moderne.Cette contrainte est surtout liée à la faible connaissance réciproque desmodalités de fonctionnement des médecines traditionnelle et moderne. D’où lanécessité d’initier les professionnels de la médecine moderne aux systèmesd’éducation et de transmission du savoir en médecine traditionnelle au Bénin.Objectif généralFaire acquérir aux participants, des connaissances requises sur les systèmesd’éducation et de transmission du savoir en médecine traditionnelle afin qu’ilssoient en mesure d’accompagner les praticiens de cette médecine dansl’amélioration des pratiques locales de prise en charge des maladies.Objectifs pédagogiquesA la fin des activités d’apprentissage, l’apprenant doit être en mesure de :- définir les concepts de médecine et de pharmacopée traditionnelles ;- déterminer le fondement du médicament et de la pharmacopéetraditionnels ;- identifier les caractéristiques et les domaines d’application de lapharmacopée traditionnelle ;- déterminer le profil des utilisateurs et les problèmes liés à l’utilisationdes médicaments essentiels et des produits de la pharmacopéetraditionnelle.- définir des bases d’une collaboration efficace entre PMT et agents desanté ;- expliquer l’orientation nationale en matière de pharmacopée et demédecine traditionnelles ;- accompagner les PMT dans l’amélioration des pratiques locales de priseen charge des maladies.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Approche et stratégiesLa formation est organisée par le Programme National de la Pharmacopée etde la Médecine Traditionnelles (PNPMT) en collaboration avec l’Institut deDéveloppement et d’Echanges Endogènes (IDEE) de Ouidah et le CentreBéninois de la Recherche Scientifique et Technique (CBRST). Elle a concernéles Médecins en poste dans les Zones Sanitaires. Ainsi, chaque participant aeu à partager ses expériences personnelles, notamment la collaboration avecles PMT de sa localité. Cet exercice de partage d’expériences a permis derépertorier les éléments témoignant d’une collaboration fructueuse et ceuxmettant en exergue les difficultés de collaboration entre les deux types depraticiens.Pour renforcer les acquis là où ils existent et instaurer le dialogue dans leslocalités où existent des difficultés de collaboration, les participants ont étérépartis en groupe. L’exercice a consisté à répondre à une série de questionsen vue de définir les mécanismes de collaboration.Les modules de formation ont été déroulés par l’équipe de formateurs qui ontutilisé les techniques d’andragogie : jeux de rôle, démonstrations, exposés,études de cas, etc. Chaque participant a bénéficié d’un manuel de l’apprenantédité à cet effet.16Les animateurs des sessions de formation : les spécialistes des médecinestraditionnelle et modernePrincipales articulations de la pratiqueDe façon pratique, les formateurs ont utilisé le « Manuel de formation desagents de santé sur les systèmes d’éducation et de transmission du savoir enmédecine traditionnelle au Bénin» élaboré à cet effet et comportant lesmodules suivants :- fondement des médicaments et de la pharmacopée traditionnels ;- caractéristiques de la pharmacopée traditionnelle ;- domaines d'application de la pharmacopée traditionnelle ;- problèmes liés à l'utilisation de la médecine traditionnelle ;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- profil des utilisateurs ;- apports de la médecine traditionnelle dans la résolution desproblèmes de santé.La formation a été soutenue par des projections de documentaires surl’expérience du Burkina Faso, du Ghana, du Mali, du Bénin et de la Chine.Ces projections ont été suivies ou précédées de débats, d’études de cas, dejeux de rôle sur différents aspects.17Les médecins coordonnateurs de zone sanitaire au cours d’une session deformation.Eléments clés de succèsLe but de cette activité est de renforcer l’intégration de la MédecineTraditionnelle dans le système national de santé en favorisant la collaborationentre les Praticiens de cette médecine et les Professionnels de la MédecineModerne ; cette contrainte majeure étant surtout liée à la faible connaissanceréciproque des modalités de fonctionnement des médecines traditionnelle etmoderne.Répartition des médecins en poste dans les zones sanitaires formés surles systèmes d’éducation et de transmission du savoir en médecinetraditionnelle au Bénin en 2008 et 2009AnnéesSources de financementPMLS22008 272009 26Total 53Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Enseignements tirésAu terme de la formation, les médecins en poste dans les Zones Sanitairessont en mesure de :- promouvoir le respect mutuel avec les PMT ;- élaborer et tenir à jour la liste des PMT avec leurs spécialités danschaque village, commune et zone sanitaire ;- associer les PMT aux réunions des comités de santé à diversniveaux ;- appuyer les associations de PMT dans la mise en place et l’entretiendes jardins de plantes médicinales dans les différentes localités denotre pays;- impliquer les PMT dans les séances d’information et desensibilisation à l’endroit de la population ;- instaurer un système de référence et de contre référence pour lagestion des cas de maladie;- développer les mesures et moyens visant à améliorer la préparation,la présentation et la conservation des remèdes traditionnels, sansleur enlever leur authenticité ;- appuyer les PMT dans la validation de leurs produits, en lessoumettant à des études d’évidence ethnomédicale ;- promouvoir la recherche en médecine traditionnelle.Contraintes majeuresLe coût élevé de la formation des médecins par rapport à celle des PMTmérite d’être souligné comme une contrainte majeure ; puis qu’il faut assurerle carburant pour le véhicule, de même que les perdiems des participants etde leurs chauffeurs. Aussi, compte tenu de leur emploi du temps chargé, est-ildifficile de mobiliser tous les médecins invités. Le taux de participation le plusélevé avoisine les 70%. Enfin, certains d’entre eux sont absents, parce qu’ilsne perçoivent pas un intérêt à s’initier à la médecine traditionnelle.RecommandationsL’initiation des professionnels de la médecine moderne aux systèmesd’éducation et de transmission du savoir en médecine traditionnelle au Béninest une activité qui devra être consolidé à travers :- une extension aux infirmiers et sages-femmes ;- une harmonisation des modules avec les pays de la sous-région dans lecadre d’un enrichissement mutuel.18Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAaccroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.ONUSIDA, Etude de cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoiresur le SIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11mai 1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2008.- PNPMT, Politique Nationale de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.- PNPMT, Manuel d’initiation des agents de santé sur les systèmesd’éducation et de transmission du savoir en médecine traditionnelle,avril 2008.- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecinetraditionnelle sur la prise en charge des IST et du VIH/Sida au Bénin,mars 2008.19Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 3 : Formation des responsables des cul testraditionnels sur la prévention, le diagnostic des IST et duVIH/Sida et la prise en charge psychosociale des PVVIHau BéninAnnée de lancement2009Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : 2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida(PMLS2)/ Banque Mondiale- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationDepuis sa découverte en 1981, le VIH/Sida a un impact important sur lesindividus et les communautés dans le monde entier en général et en Afriqueau Sud du Sahara en particulier. Aussi, en raison du fait que jusqu’à présent,la médecine moderne peine à contrôler la propagation de l’infection, les effortss’orientent-ils non seulement vers les possibilités offertes par la médecinetraditionnelle, mais surtout vers les praticiens de cette médecine, qui doivent,désormais, jouer un rôle plus important dans la mise en œuvre des stratégiesnationales.De ce fait et en raison de leur position privilégiée dans la société béninoise, leProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) a opté pour l’implication des Praticiens de la Médecine Traditionnelle(PMT) dans les initiatives de prise en charge du VIH/Sida. Cette option sejustifie par le fait que plus de 80% de la population recourent à laditemédecine (OMS, 2002) dispensée par plus de 7.500 praticiens (MS, 2000)pour leurs besoins en soins de santé. C’est dans ce cadre que le PNPMT aprévu la formation des responsables des cultes traditionnels sur le diagnosticdu VIH/Sida, la prise en charge des maladies opportunistes et la prise encharge psychosociale des PVVIH dans tous les départements du Bénin.20Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Objectif généralFormer les responsables des cultes traditionnels sur le diagnostic du VIH/Sida,la prise en charge des maladies opportunistes et la prise en chargepsychosociale des PVVIH dans tous les départements du Bénin.Objectifs spécifiques- Renforcer les connaissances des responsables des cultes traditionnelssur les IST et le VIH/Sida, notamment par rapport aux modes detransmission, au diagnostic, à la prévention et à la prise en chargepsychosociale des PVVIH ;- Inventorier les pratiques jugées efficaces en matière de prise en chargedes IST/VIH/Sida ;- Définir les bases d’une collaboration efficace avec les agents de santémodernes.Objectifs pédagogiquesAu terme de la formation, les responsables des cultes traditionnels doiventêtre capables de :- appréhender l’ampleur des IST et du VIH/Sida, non pas seulementcomme un problème de santé publique, mais aussi comme un problèmede développement ;- décrire le mode de transmission des IST et du VIH/Sida ;- expliquer les principaux moyens de prévention de la maladie ;- assurer le diagnostic et la prise en charge psychosociale correcte desIST et du VIH/Sida ;- transmettre des messages à domicile et dans la communauté sur lesIST et le VIH/Sida ;- référer les cas soumis à leurs compétences au centre de santé le plusproche.Approche et stratégiesAujourd’hui, l’accent est mis sur les responsables de cultes traditionnels quiassument une double fonction de Praticiens de la Médecine Traditionnelle etde responsables religieux. Cette catégorie socioprofessionnelle n’a pas faitl’objet d’une véritable attention jusqu’à ce jour, alors qu’elle peut intervenir, defaçon efficace, dans les actions de prévention et de prise en charge des IST etdu VIH/Sida, en raison du fait qu’elle manipule de nombreux objets quipeuvent être sources de contamination et qu’elle mobilise un nombreimportant d’individus autour du phénomène religieux.Au Bénin, le couvent traditionnel est un lieu sacré d’initiation aux différentscultes. Au Sud du pays par exemple, les Vodunsi houndjaï (les grands initiésdu culte Vodun) et les vodunsi (simples adeptes) constituent la population ducouvent. Des règles strictes de vie régissent le fonctionnement des activitéscultuelles : l’interdiction formelle de l’adultère, le respect mutuel, laconfidentialité, la solidarité, etc. Dans le Nord par contre, cohabitentdifférentes sortes de cultes traditionnels.21Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Au regard de la cible visée, la méthode utilisée est basée sur les techniquesd’andragogie : jeux de rôle, démonstrations, exposés, études de cas, etc. Lastratégie se fonde sur l’appropriation de la lutte contre le VIH/Sida par lacommunauté et le renforcement de leurs capacités à prendre en charge lescas.Principales articulations de la pratiqueDeux jours ont été consacrés à chaque session de formation qui s’estdéroulée par commune, de façon successive. Cette approche permet defaciliter les échanges et les visites ultérieures entre apprenants. Les modulesont été déroulés par les PMT formateurs départementaux, appuyés parl’équipe du PNPMT et celle de la Zone Sanitaire.22Les adeptes des cultes traditionnels au cours d’une session de formation àOuassa-PéhuncoDe façon pratique, les formateurs ont utilisé le « Manuel de formation des PMTsur la prise en charge des IST et du VIH/Sida » élaboré à cet effet etcomportant les cinq modules suivants :- les généralités sur les IST et le VIH/Sida ;- le diagnostic ;- la prévention ;- la prise en charge psychosociale des PPVIH ;- la collaboration entre les PMT et les praticiens de la médecine moderne.Dans certains endroits, la formation a été soutenue par des projections dedocumentaires qui ont été suivies de débats, d’études de cas, de jeux de rôlesur différents aspects tels que :- les différentes étapes de l’interrogatoire d’un malade souffrant d’IST ;- les différentes étapes de l’interrogatoire d’un malade souffrant duVIH/Sida.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Eléments clés de succèsAu terme de la formation, les résultats suivants ont été obtenus :- les modes de transmission des IST et du VIH/Sida, les principauxmoyens de prévention et le diagnostic sont aisément décrits par lesresponsables des cultes traditionnels ;- des messages sur les IST et le VIH/Sida sont convenablement transmisà domicile et dans la communauté ;- les cas soumis à la compétence des responsables des cultestraditionnels sont référés au centre de santé le plus proche ;- un forum d’échange d’informations sur les stratégies de prise en chargeet de traitement des IST et du VIH/Sida est constitué.23L’équipe de formateurs : le Président Communal, le Coordonnateur duPNPMT, le représentant de la Cellule Nationale et le Président Départementaldu Borgou/Alibori (de gauche à droite)Au total, la répartition des responsables de cultes traditionnels formés seprésentent comme suit :Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Répartition des responsables des cultes traditionnels formés par département et par communeN° Départements Communes Nombre de personnes Nombre de personnes Pourcentageattenduesformées01 Atacora Kouandé 30 30Ouassa Péhunco 30 32Kérou 30 3002 Borgou Sinendé 30 32Bembéréké 30 2903 Alibori Ségbana 30 39Banikoara 30 3204 Collines Savalou 30 35109%Bantè 30 3105 Mono Lokossa 30 30Athiémé 30 3006 Couffo Lalo 30 30Toviklin 30 3207 Ouémé Aguégués 30 40Sémè – Kpodji 30 3008 Plateau Sakété 30 36Ifangni 30 4909 Atlantique Toffo 30 30Zè 30 3010 Littoral Cotonou 30 2720localités600responsables religieux654responsables religieuxN.B : Les Départements de Zou et de la Donga n’ont pas été pris en compte, en raison du fait qu’ils sont soutenus dansle même domaine par le PADS/BAD.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Enseignements tirésA la fin de chaque session, il a été défini un dispositif de collaboration avecl’équipe sanitaire locale. Chaque session de formation a débouché sur un pland’action prenant en compte l’identification et le recensement des plantesmédicinales entrant dans la prise en charge du VIH/Sida. La création dejardins de plantes médicinales a été mise en discussion.Les femmes responsables des cultes traditionnels partout bien représentéesLes travaux ont été une occasion de discussion et d’échanges entreresponsables de cultes traditionnels et professionnels de la santé. Ils ontpermis de renforcer les mécanismes de collaboration entre les deux types depratiques médicales, de façon à augmenter ainsi l’offre et la qualité des soinset les chances de bonne santé de la population.Contraintes majeuresInsuffisance de ressources pour couvrir l’ensemble du territoire national.Recommandations- Prendre un décret pour faciliter la collaboration entre les PMT et lesprofessionnels de la médecine moderne ;- Organiser des séances de sensibilisation entre les deux types demédecine ;- Former les PMT sur des maladies autres que le VIH/Sida et lesrudiments d’hygiène.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

26Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDA accroîtl’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est. ONUSIDA, Etudede cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoire sur leSIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11 mai1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA. Genève,Suisse, 1998.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecine traditionnellesur la prise en charge des IST et du VIH/Sida au Bénin, mars 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

27Pratique n° 4 : Séances d’information et d’éducatio n par lesPraticiens de la Médecine Traditionnelle au profit de leurspairs sur la prise en charge des IST et du VIH/Sida auniveau communautaire au BéninAnnée de lancement2008Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : Projet d’Appui à la Lutte contre le VIH/Sida (PALS)/ BanqueAfricaine de Développement 2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida(PMLS2)/ Banque Mondiale- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationDans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida, les Praticiens de la MédecineTraditionnelle (PMT) peuvent jouer un rôle important dans la mise en œuvredes stratégies nationales. Ainsi, outre l’implication des agents de santé, il estnécessaire d’associer les PMT pour renforcer les mécanismes de prise encharge de la maladie. Dans un contexte où 80% environ de la populationrecourent à la médecine traditionnelle pour leurs besoins en soins de santé,les initiatives doivent permettre d’associer les PMT aux actions d’IECsusceptibles de modifier les pratiques traditionnelles qui sont des facteurs derisque importants dans la propagation de l’infection.Pour ce faire, le PNPMT a procédé à la formation des PMT dans les domainesde l’harmonisation des pratiques de prévention, du diagnostic du VIH/Sida, dela prise en charge des infections opportunistes et de la prise en chargepsychosociale des PVVIH. L’étape suivante consista à organiser des séancesd’IEC qui ont permis aux PMT de partager leurs expériences avec leurs pairsProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

28Objectif généralOrganiser des séances d’information et d’éducation par les PMT au profit deleurs pairs sur la prise en charge des IST et du VIH/Sida dans lesdépartements du Bénin.Objectifs spécifiques- Renforcer les connaissances des PMT sur les IST et le VIH/Sida,notamment par rapport aux modes de transmission, au diagnostic, à laprévention et à la prise en charge psychosociale des PVVIH ;- Inventorier les pratiques jugées efficaces en matière de prise en chargedes IST/VIH/Sida ;- Définir les bases d’une collaboration efficace avec les professionnels dela médecine moderne.Approche et stratégiesLa stratégie se fonde sur le renforcement des capacités des PMT à faire lediagnostic du VIH/Sida et assurer la prise en charge des maladiesopportunistes et la prise en charge psychosociale des PVVIH.Au total,- la séance de sensibilisation s’est déroulée dans chacune descommunes ciblées (où les PMT ont bénéficié d’une formation et ont prispart aux séances de concertation organisées). Elle a été décentraliséeau niveau des communes et arrondissements ;- Chaque village a identifié trois PMT qui ont pris part à la séanceorganisée au niveau de l’arrondissement ;- une équipe locale composée des PMT formés et de l’infirmier chef posted’arrondissement a animé les causeries et débats ;- les animateurs ont utilisé les techniques d’andragogie : jeux de rôle,démonstrations, exposés, études de cas, etc.- l’équipe de formateurs a sillonné les arrondissements pour animer lescauseries sous l’arbre à palabres, à raison d’une demi-journée pararrondissement ;- une séance de briefing, de recyclage et de planification d’une demijournéea été organisée au niveau de chaque commune avant ledémarrage de la sensibilisation au profit des formateurs locaux. Cetteséance a permis de partager les résultats des sessions de formationdes PMT organisées sur le diagnostic du VIH/Sida, la prise en chargedes maladies opportunistes et la prise en charge psychosociale desPVVIH, d’harmoniser les points de vue sur la méthode de travail àadopter pour les séances d’IEC et de planifier de façon détaillée lesséances d’IEC ;- une équipe de supervision a assuré l’encadrement des activités.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

29Une séance de briefing des agents de santé et des PMT formateurs àHouéyogbéPrincipales articulations de la pratiqueDe façon pratique, les formateurs ont utilisé le « Manuel de formation des PMTsur la prise en charge des IST et du VIH/Sida » élaboré à cet effet etcomportant les cinq modules suivants :- les généralités sur les IST et le VIH/Sida ;- le diagnostic ;- la prévention ;- la prise en charge psychosociale des PPVIH ;- la collaboration entre les PMT et les professionnels de la médecinemoderne.Eléments clés de succèsAu terme de la séance d’IEC, les résultats suivants ont été obtenus :- les modes de transmission des IST et du VIH/Sida, les principauxmoyens de prévention et le diagnostic ont été aisément décrits par lesPMT ;- des fora d’échange d’information sur les stratégies de prise en charge etde traitement des IST et du VIH/Sida sont constitués ;- les produits et pratiques traditionnels utilisés pour la prise en charge desIST et du VIH/Sida sont documentés ;- des comités villageois de lutte contre le VIH/Sida sont installés.Au total, deux mille trente (2.030) PMT provenant de 16 communes, de 112arrondissements et 822 villages ont été formés, soit un taux d’exécutionphysique de 82,3%.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Synthèse des PMT formés par commune et zone sanitaireN° Départements Zonessanitaires/CommunesNombred’arrondissementsNombre devillagesNombre dePMT attendusNombre dePMT formés01 Mono/Couffo Comè 5 38 114 94Grand – Popo 8 43 129 115Houéyogbé 6 59 177 149Bopa 7 60 180 12702 Ouémé/Plateau Porto-Novo 5 83 249 121Sèmè-Kpodji 6 38 114 5203 Borgou/ Alibori Parakou 3 41 123 94N’Dali 5 24 72 7104 Atlantique/ Littoral Ouidah 10 60 180 170Kpomassè 9 68 204 149Tori-Bossito 6 47 141 10705 Zou/ Collines Savalou 14 69 207 206Bantè 9 34 102 10106 Atacora/ Donga Natitingou 9 65 195 195Boukoumbé 7 71 213 213Toucountouna 3 22 66 66Total 16communes112Arrondissements822Villages2.466PMT attendus2.030PMT formésTaux deréalisationphysique82,3%Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Enseignements tirésPour la première fois, on aura atteint un nombre important de PMT au niveaudes villages et arrondissements, à travers cette formation dispensée par leurspairs. Les séances d’information et d’éducation ont constitué une occasion derecyclage pour les PMT formés au cours des différentes sessions organiséesen 2006 et 2007.L’équipe de formateurs locaux à OuidahA la fin de chaque séance, il a été défini un dispositif de collaboration avecl’équipe sanitaire locale. Chaque séance a débouché sur un plan d’actionprenant en compte l’identification et le recensement des plantes médicinalesentrant dans la prise en charge des affections opportunités des IST et duVIH/Sida.Contraintes majeures- difficulté d’accès à certaines localités ;- impossibilité d’informer à l’avance les responsables des localités, et parconséquent les acteurs qui doivent prendre part aux séances ;- insuffisance de ressources pour perpétuer la pratique.RecommandationsLes séances d’information et d’éducation devront être consolidées par larecherche opérationnelle sur les aspects suivants :- la perception par les PMT des concepts de santé, de maladie, deguérison, de traitement et de soins ;- la perception par la communauté du rôle et de l’action du PMT dansla lutte contre le Sida;- les pratiques traditionnelles spécifiques qui pourraient entraîner lacontamination des patients et/ou du PMT par le VIH ;- etc.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

32Les PMT au cours des séances d’information et d’éducation dans la zonesanitaire de ComèLectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAaccroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.ONUSIDA, Etude de cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoiresur le SIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments àbase de plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecinetraditionnelle : Contribution possible des tradipraticiens. Francistown,Botswana, 23-27 juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS).Genève, Suisse, 1978.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecinetraditionnelle sur la prise en charge des IST et du VIH/Sida au Bénin,mars 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

33Axe stratégique n°2 : Renforcement de lacollaboration entre Praticiens de laMédecine Traditionnelle et Professionnelsde la Médecine ModerneProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

34Pratique n° 5 : Réunion de concertation entre Prati ciens dela Médecine Traditionnelle et Professionnels de laMédecine Moderne dans le cadre de la prise en charge etdu suivi des PVVIH/Sida au BéninAnnée de lancement2007Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : Fonds Mondial de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculoseet le Paludisme Projet d’Appui à la Lutte contre le VIH/Sida (PALS)/ BanqueAfricaine de Développement 2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida(PMLS2)/ Banque Mondiale- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationLa Médecine Traditionnelle constitue le premier recours thérapeutique dumalade au Bénin. La prise de conscience des autorités en charge de la santéde cet aspect important de la gestion de la maladie a conduit à la création duProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles.Cependant, compte tenu de la spécificité de l’infection à VIH/Sida, il estnécessaire d’opter pour une approche fondée sur la multisectorialité quiimplique toutes les couches sociales.Aujourd’hui, la médecine moderne n’arrivant toujours pas à juguler lapropagation du VIH, les efforts s’orientent de plus en plus vers les possibilitésoffertes par la Médecine Traditionnelle et les praticiens de cette médecine. Eneffet, les Praticiens de la Médecine Traditionnelle jouent un grand rôle dans lasensibilisation des communautés et dans la prise en charge psychosocialedes malades en raison de leur proximité et de leurs approches d’intervention.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

35Dans un contexte où plus de 80% de la population recourent à la MédecineTraditionnelle pour leurs besoins en soins de santé, les initiatives doiventpermettre d’associer davantage les PMT aux actions d’IEC susceptibles deréduire la rigidité des coutumes et traditions qui sont des facteurs de risquesdans la propagation de l’infection.Ainsi, en prélude aux réunions de concertation, les interventions précédentesont permis d’assurer la formation des Praticiens de la Médecine Traditionnelle(PMT) dans les domaines de l’harmonisation des pratiques de prévention, dudiagnostic du VIH/Sida, de la prise en charge des infections opportunistes etde la prise en charge psychosociale des PVVIH.Les participants à une réunion de concertation entre PMT et PMM à Abomeyfinancée par le PMLS2/Banque Mondiale.Objectif généralCréer un cadre d’échanges entre les Praticiens de Médecine Traditionnelle(PMT) et les Professionnels de la Médecine Moderne (PMM).Objectifs spécifiques- Faire le point de la collaboration entre les deux types de médecine ;- Définir les bases d’une collaboration efficace ;- Inventorier les pratiques jugées efficaces en matière de prise en chargedes IST/VIH/Sida.Approche et stratégiesLa réunion est participative, basée sur le brainstorming. Ainsi, chaqueparticipant partage ses expériences personnelles, notamment la collaborationavec les agents de santé de sa localité. Il signale les affections prises encharge avec succès.Cet exercice de partage d’expériences permet de répertorier les élémentstémoignant d’une collaboration fructueuse et ceux mettant en exergue desdifficultés de collaboration entre les deux types de praticiens.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

36Pour renforcer les acquis là où ils existent et instaurer le dialogue dans leslocalités où existent des difficultés de collaboration, les participants ont étérépartis en groupe. L’exercice a consisté à répondre à une série de questionsqui ont permis de définir les mécanismes de collaboration. Les travaux degroupe ont permis d’élaborer une base de collaboration entre les deux typesde médecine.Les participants à une réunion de concertation entre PMT et PMM à Ouidahfinancée par le Fonds Mondial.Principales articulation de la pratiqueLes articulations de la réunion de concertation portent sur :- le rappel de la formation reçue par les Praticiens de la MédecineTraditionnelle, à travers une communication introductive aux débats : cerappel a porté sur les infections sexuellement transmissibles et leVIH/Sida. Les praticiens ont défini ces concepts par différentesappellations selon les cultures allant de la maladie de la natte (c’est-àdire la maladie qu’on attrape en entretenant les rapports sexuels avecune femme), à l’appellation de ces infections en Bariba par le mot« Tchétou ». Les démangeaisons au niveau des organes génitaux,l’écoulement au niveau du pénis, les brûlures au moment d’uriner ontété cités comme signes des infections sexuellement transmissibles parles participants.- l’inventaire de la collaboration entre les praticiens traditionnels et lesprofessionnels de la médecine moderne- l’inventaire des pratiques efficaces de la médecine traditionnelle.Eléments clés de succèsA la fin de l’atelier, les résultats suivants ont été atteints :- les fora d’échange et d’information sur les stratégies de prise en chargeet de traitement des IST et du VIH/Sida sont constitués ;- les bases d’une collaboration efficace entre PMT et agents de santésont définies ;- les pratiques de la médecine traditionnelle jugées efficaces en matièrede prise en charge des IST/VIH/Sida sont inventoriéesProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

37- les produits et pratiques traditionnels utilisés pour la prise en charge desIST et du VIH/Sida sont documentés.Les participants à une réunion de concertation entre PMT et PMM àPorto-Novo.Contrainte majeure- Non disponibilité de tous les Directeurs Départementaux de laSanté et Médecins de zone sanitaire- Absence de cadre juridique légale régissant la collaboration.Enseignements tirésChaque participant a partagé ses expériences personnelles, notamment lacollaboration avec les agents de santé de sa localité. Il ressort des débats quede nombreuses affections sont prises en charge avec succès par les PMT,notamment le diabète, les IST, les hémorroïdes, les fractures, la rétentiond’urine, les accouchements difficiles, les morsures de serpent, l’ulcère, lamaladie de foie, les asthénies sexuelles, etc. Dans certaines localités, lacollaboration est effective.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Echanges sur les bases d’une collaboration efficaceN° Questions Réponses01 Qui (acteurs en présence) PMT et agents de santé02 Quoi (Objet, sujet, contenu ouaspects de la collaboration)Prise en charge thérapeutique des malades, formation/information, sensibilisation,échange03 Où (lieux de la collaboration) DDS, CHD, HZ, CSC, CSA, Jardin de plante médicinales, Centre de traitement de lapharmacopée04 Comment (manière, style,disposition à observer dans laRéciprocité et respect mutuel, courtoisie, tenue correcte du PMT, habillement propre,éviter d’être ivre, confection des badges,collaboration)05 Quand (moment de la collaboration) A tout moment et surtout dans les cas d’urgence06 Avec qui (quels autres acteurs oupartenaires associés)07 Indicateurs (identifier trois élémentsqui pourront prouver que lacollaboration a eu lieu)08 Hypothèses (citer trois raisons quipourraient bloquer la collaboration)09 Approches de solutions (répertoriertrois stratégies à mettre en œuvrepar les acteurs pour les surmonter)élu local, agent d’environnement, agent de CeRPA- l’infirmier connaît le centre de traitement du guérisseur, le guérisseur connaît lecentre de santé, visite réciproque,- le pourcentage des malades dans les centres de santé a augmenté- le témoignage des malades traités par les deux parties existe,- le témoignage des deux ordres de médecins,- les comptes rendus des participations aux ateliers ou réunions de façonréciproque.- le manque d’autorisation des agents de santé,- le manque de compte rendu à tous les niveaux,- la non considération des PMT par les agents de santé- les PMT doivent entrer en contact avec les agents de santé dès le retour poursusciter la collaboration- prendre contact avec les élus locaux,- mettre des moyens à la disposition des PMT.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

La présence effective des médecins coordonnateurs de zone sanitaire et desPVVIH/Sida à une réunion de concertation à Abomey.Recommandations- Former les PMT sur la dénomination des maladies et les méthodesdiagnostiques ;- S’assurer que le diagnostic est fait par le médecin ;- Œuvrer pour la valorisation des produits traditionnels ;- Prendre un décret pour faciliter la collaboration entre les PMT et lesprofessionnels de la médecine moderne ;- Organiser des séances de sensibilisation entre les deux types demédecine.Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAaccroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.ONUSIDA, Etude de cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoiresur le SIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11mai 1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments àbase de plantes. OMS; 1996; 8 pagesProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecinetraditionnelle : Contribution possible des tradipraticiens. Francistown,Botswana, 23-27 juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS).Genève, Suisse, 1978.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecinetraditionnelle sur la prise en charge des IST et du VIH/Sida au Bénin,mars 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 6 : Référence des cas dans le cadre de lacollaboration entre médecines traditionnelle et modernepour la prise en charge des IST et du VIH/Sida au Bénin :l’expérience de l’«Association Plante Divine »Année de lancement2002Lieu d’interventionDépartements de l’Atlantique et du Littoral.Structure de mise en œuvreLa mise en œuvre de cette pratique relève de l’Association Plante Divine(APD) présidée par Monsieur Laurent Cossi HOUENON. Cumulativement àcette fonction, l’intéressé est Professeur d’Anglais, praticien de la médecinetraditionnelle, membre de la cellule nationale d’appui au Programme Nationalde la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles (PNPMT) et formateurnational au Ministère de la Santé.Le siège de l’APD est situé au quartier Godomey-Togoudo (Abomey-Calavi). Ilabrite également le Centre d’Hématologie à la Pharmacopée (CHP) spécialisédans le traitement des maladies du sang.Adresse :- BP : 866 Abomey-Calavi- Tél./Fax +229 21 35 08 24 / 95 79 52 36/ 97 24 95 00 / 93 98 31 79.Monsieur Laurent Cossi HOUENON, Président de l’Association Plante DivineProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Structures d’appui- Appui financier : Programme National de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnelles (PNPMT)- Appui technique : Programme National de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnelles (PNPMT) Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationLe traitement des maladies du sang a démarré dans l’informel en 1988 parune expérience personnelle effectuée sur la famille, les amis et les proches dupromoteur de l’Association Plante Divine (APD), jusqu’en 1990. Les premiersrésultats satisfaisants ont conduit en 1991 et 1992 à informer le Ministère deSanté qui a accueilli favorablement les initiatives. Les premiers traitementsdes malades ont eu lieu dans les Départements de l’Ouémé et du Plateau. Auregard de cela, Monsieur Laurent Cossi HOUENON a été mis à la dispositionde l’hôpital département de l’Ouémé et du Plateau à Porto-Novo où il exerceson métier aux côtés des médecins dudit hôpital.En possession d’une carte officielle et de plusieurs autorisations délivrées parle Ministère de la santé, il était encouragé pour le traitement des maladies dusang. Il a donc animé de nombreuses conférences itinérantes, notamment auCentre National Hospitalier et Universitaire (CNHU) de Cotonou, dans les cgarnisons et commissariats de police aux côtés des médecins spécialistes desmaladies drépanocytaires sur le thème : « drépanocytose et plantesmédicinales ».La collaboration développée avec différents professionnels de la médecinemoderne a favorise la mise en œuvre des recherches sur l’hypertensionartérielle, les hépatites, les IST, le VIH/Sida et le Diabète. L’appui desautorités à divers niveaux a permis de créer l’Association Plante Divine en2002, dans le cadre d’un accord de partenariat avec le Ministère de la Santéet la Direction Départementale de la Santé de l’Atlantique et du Littoral.Objectif généralContribuer à la lutte contre les IST et le VIH/Sida en apportant une assistanceet un savoir-faire aux populations.Objectifs spécifiques- Développer des études d’observation relatives aux remèdestraditionnels ;- Contribuer au renforcement des capacités des différents acteurs ;- Mettre sur le marché des médicaments traditionnels améliorés.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Le Centre d’Hématologie à la Pharmacopée de l’Association Plante DivineApproche et stratégiesL’agrément obtenu auprès du Ministère de la Santé a permis à l’APDd’étendre ses actions dans l’ensemble des départements du Bénin pour laprise en charge des affections courantes. Ainsi, la collaboration a été effectiveavec les professionnels et autres acteurs de la santé suivants :- le Professeur Isidore ZOHOUN (CNHU) pour la prise en charge de ladrépanocytose ;- le Dr Raphael TOTOGNON (Coordonnateur de la Banque de Sang duCNHU) pour la prise en charge des hépatites B ou C ;- le CIPEC des départements de l’Atlantique et du Littoral et le CNHUpour la prise en charge des IST et du VIH/Sida.Principales articulations de la pratiqueLa collaboration avec les acteurs de la médecine moderne dans le cadre de laprise en charge des IST et du VIH/Sida a démarré en août 1998, avec laréférence du premier patient du CNHU vers l’APD. Elle s’est, par la suite,poursuivie avec les CIPEC depuis l’année 2000.A ce jour, plus de quinze (15) patients ont été traités par les plantes au sein del’APD. L’approche consiste à suivre les étapes suivantes :- l’accueil du patient : qui nécessite un savoir-être (maitrise de soi,contrôle de ses propres émotions) et un savoir-faire (courtois, patience,écoute attentive, précision dans les réponses, etc.) ;- l’Interrogatoire : qui consiste à poser des questions sur la maladie, ladate de démarrage, les traitements déjà reçus, le nombre departenaires, le statut matrimonial, la nécessité de faire un test dedépistage du VIH, etc.- l’examen clinique : à travers la reconnaissance des signes tels que :une diarrhée prolongée, un amaigrissement important, une fièvreinexpliquée et prolongée, une fatigue généralisée, une toux persistante,Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

une dermatose généralisée, une zona qui revient souvent, la plaie dansla bouche, la gorge ou sur le corps, etc.- le diagnostic : devant les signes énumérés ci-dessus, le malade estorienté vers le centre de santé pour un test de dépistage. Si le test estpositif, l’APD institue son traitement. Dans la plupart des cas, le bilandemandé porte sur : la glycémie à jeun, le taux de CD4, lestransaminases, la créatinine, la numération de la formule sanguine(NFS) et la charge virale.- La préparation et l’administration du médicament traditionnel :l’APD prend soin d’informer le patient sur les indications thérapeutiquesdu médicament, les associations possibles, les contre-indications, etc.Elle établit et met à jour un registre confidentiel des patients, tout enmaintenant une hygiène irréprochable (port de gants, lavage des mainsà l’eau javellisée, etc.). Elle garantit la standardisation des traitements, àtravers une méthode unique de diagnostic, la reproductibilité de sestechniques et formes de préparation de produits, l’administration desmêmes doses selon l’âge et le poids du patient.- Suivi du patient : les dispositions sont prises afin que le patient ne soitpas être perdu de vue. L’APD fournit à ses patients un soutienpsychologique, clinique et des effets indésirables.- Conseils au patient : au cours, pendant ou après le traitement, l’APDdonne des conseils pour rappeler les informations sur les modes detransmission et les moyens de prévention du VIH/Sida, encourager àadopter une conduite lui permettant de réduire les risques de contracterle virus et conseiller à consulter en cas d’exacerbation des malaises.Les produits antirétroviraux utilisés dans le traitement des IST et desaffections opportunistes du VIH/Sida.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Eléments clés de succèsA ce jour, dans le cadre de la prise en charge des maladies du sang,l’Association Plante Divine a mis sur le marché les produits suivants :- Antipolyvirus- Hémato-Purificat (1, 2, 3)- Mizan-Pommade- Gastro-Magnificat n°1 et n°2- Mifon 1 et 2- Dermatovite- Dyarra.Enseignements tirésLa collaboration avec les agents de santé est le leitmotiv de l’existence del’APD.Contraintes majeuresInsuffisance de ressources financières pour la production à grande échelle desmédicaments traditionnels améliorés (MTA).Recommandations- Octroyer des crédits au promoteur de l’APD en vue de la productionà grande échelle des produits de la pharmacopée (moulin à moudre,équipements, moyens de déplacement, etc.) ;- Appuyer l’APD dans la réalisation des études d’évaluation de sesproduits.Lectures complémentaires- APD, Rapport d’activités, année 2008- APD, Rapport d’activités, année 2009- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAaccroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments àbase de plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecinetraditionnelle : Contribution possible des tradipraticiens. Francistown,Botswana, 23-27 juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS).Genève, Suisse, 1978.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 7 : Visite d’échange avec les pays vois ins sur lacontribution de la Médecine Traditionnelle à la lutte contreles IST et le VIH/Sida : l’expérience avec le MaliAnnée de lancement2009 (du 27 au 31 juillet 2009)Lieu d’interventionLa visite d’échange a eu lieu à Bamako (Mali)Structure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : Projet d’Appui à la Lutte contre le VIH/Sida (PALS)/Banque Africaine de Développement (BAD)- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB); Institut National de la Recherche en Santé Publique(INRSP) du Mali.Historique et justificationDans le cadre de la lutte contre les IST et le VIH/Sida, le Ministère de la Santéa décidé de prendre en compte les possibilités offertes par la MédecineTraditionnelle qui pourrait jouer un rôle majeur dans la mise en œuvre desstratégies nationales visant à lutter contre l’infection à VIH et à améliorer lessymptômes provoqués par les infections opportunistes et par le Sida. Ainsi,dans un contexte où 80% environ de la population béninoise recourent à lamédecine traditionnelle pour leurs besoins en soins de santé, les praticiens decette médecine peuvent constituer des canaux d’informations crédibles poursusciter et obtenir un changement de comportement favorable et durable à lalutte contre la maladie, en raison de leur position privilégiée dans la société.A cet effet, il est prévu une série d’activités telles que : la formation des PMTdans le domaine de l’harmonisation des pratiques de prévention, du diagnosticdu VIH/Sida, de la prise en charge des infections opportunistes et de la priseen charge psychosociale des PVVIH, l’organisation de séances deconcertation entre PMT et professionnels de la médecine moderne dansl’ensemble des départements du Bénin, les séances de causerie par lesPraticiens de la Médecine Traditionnelle au profit de leurs pairs sur la prise encharge du VIH/Sida au niveau communautaire.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

En 2009, le Programme National de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnelles (PNPMT) a prévu l’élaboration d’un protocole de prise encharge des IST et du VIH-Sida basé sur les pratiques traditionnelles efficaces.En prélude à cette activité, il a été organisé, du 27 au 31 juillet 2009, unvoyage d’étude à Bamako (Mali) destiné à explorer les expériences de laMédecine Traditionnelle en matière de prise en charge des IST et duVIH/Sida.Objectif généralExplorer les expériences de la Médecine Traditionnelle malienne en matièrede prise en charge des IST et du VIH/Sida.Objectifs spécifiques- Examiner les expériences et progrès accomplis en matière decollaboration entre Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) etProfessionnels de la Médecine Moderne (PMM) dans le cadre de laprise en charge du VIH/Sida au Mali : activités développées, forces,faiblesses, contraintes et menaces, perspectives, etc.;- S’enquérir des activités et programmes de renforcement des capacitésdes PMT dans différents domaines en général et dans le domaine de laprise en charge des IST et du VIH/Sida en particulier ;- Collecter la documentation sur les expériences de prise en chargetraditionnelle des IST et du VIH/Sida.Approche et stratégiesLa mission exploratoire a été effectuée par quatre (4) personnes qui ontséjourné à Bamako et qui proviennent des structures suivantes :- Coordination du Programme National de la Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles (Dr Roch A. HOUNGNIHIN,Coordonnateur National);- Association Nationale des Praticiens de la Médecine Traditionnelledu Bénin (Mr Antoine Coovi PADONOU, 1 er Vice-président);- Coordination du Projet d’Appui à la Lutte contre le VIH/Sida (DrValentine KIKI MEDEGAN-FAGLA, Coordonnatrice et Mr VictorTROUGNIN, Chargé du Suivi-Evaluation)Principales articulations de la pratiqueSur le territoire malien, le voyage d’étude s’est articulé autour de trois (3)points : des séances de travail avec les structures locales de lutte contre leSida et celles de promotion de la Médecine Traditionnelle, la visite de sites etla collecte de la documentation disponible.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Visite au Pr Drissa DIALLO, Chef du Département de la MédecineTraditionnelle (DMT) : elle a permis de revoir la planification proposée et del’adapter aux nouvelles exigences temporelles. La visite s’est poursuivie avecla présentation des différentes structures à visiter, notamment l’InstitutNational de la Recherche en Santé Publique (INRSP) et ses départements.Séance de travail à la Cellule de Coordination du Comité Sectoriel delutte contre le Sida : la cellule qui est l’équivalent du PNLS au Bénin estcréée en 1987. Elle a pris la dénomination de cellule en 2004, à l’issue d’uneréforme institutionnelle qui a abouti à la création du Haut Conseil National deLutte contre le Sida rattaché à la Présidence de la République. La cellules’occupe de la prévention, de la surveillance épidémiologique, de la prise encharge avec aujourd’hui plus de 24.000 patients sous ARV, soit un taux decouverture de plus de 80%.Séance de travail au DMT : cette session a permis de rencontrer le personneldes différents services du Département de la Médecine Traditionnelle (DMT)et de visiter le jardin de plantes médicinales. Les travaux ont permis des’enquérir du niveau de développement de la Médecine Traditionnelle au Mali,les institutions, le personnel, les infrastructures, etc.Le Département de Médecine Traditionnelle du Mali: la délégation béninoise,le Prof Drissa DIALLO et ses collaborateursComposé de trois services (Sciences Pharmaceutiques, Sciences Médicaleset Ethnobotaniques et Matières Premières), le DMT dispose d’un CentreRégional de Médecine Traditionnelle à Bandiagara à 700 km de Bamako.Depuis 2008, il bénéficie de l’appui de la B AD pour la réalisation d’un certainnombre d’activités dont la formation des PMT, le renforcement de laconcertation entre PMT et agents de santé moderne, la mise à disposition deMédicaments Traditionnels Améliorés (MTA) pour la prise en charge desaffections opportunistes du Sida (toux, diarrhée, dermatoses, immunomodulateurs,etc.), la réalisation d’essais cliniques sur les médicamentstraditionnels et la recherche de nouveaux médicaments.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Enfin, la délégation a visité les laboratoires du DMT appuyé par lescoopérations norvégienne, suisse, italienne, etc. Un nombre importantd’équipements y sont disponibles pour les activités telles que : lalyophilisation, le dosage des éléments minéraux, la chromatographie,l’extraction des huiles essentielles, la concentration des extraits, ladétermination de la teneur en eau, la caractérisation des groupes chimiques,etc.Le professeur Rokia SANOGO présentant les laboratoires du DMTSéance de travail avec la Fédération Malienne des Associations desThérapeutes Traditionnels et Herboristes (FEMATH) : la FEMATH est unefédération qui a un accord de partenariat avec le Ministère de la Santé. Elledéveloppe des programmes de formation et assure l’organisation denombreuses autres activités. Créée en mars 2002, la FEMATH regroupe plusde 125 associations membres réparties dans tout le pays. Elle s’investit dansle renforcement des capacités, la culture de plantes médicinales, la délivrancede la carte professionnelle, l’organisation de la semaine internationale de laMédecine Traditionnelle, etc.Visite de l’Association de PMT Keneya Yiriwato. : l’Association de PMT deKeneya Yiriwato de Bamako s’investit dans la lutte contre de nombreusesmaladies dont le VIH/Sida. Créée en 1994, elle a reçu son premierfinancement (italien) en 1996. Elle compte environ 400 membres, maisseulement 60 sont actifs. Le traitement des IST dure environ une semainepour un coût de 4.000 FCFA. Les médicaments utilisés ne sont pas testéscliniquement.Visite de l’ONG « Association de Recherche, de Communication etd’Accompagnement à Domicile de Personnes Vivant avec le VIH/Sida »(ARCAD Sida) : l’ONG ARCAD Sida qui est l’équivalent de RACINES auBénin a été créé en 1994. Elle dispose d’un centre d’écoute, de soins etd’accompagnement mis en place en 1996. Les activités portent que la prise encharge médicale et psychologique des PVVIH avec l’appui de nombreuxpartenaires dont le Fonds Mondial, AIDES France, SIDACTION, etc. Au total,plus de 54% des PVVIH du Mali sont suivi par ARCAD Sida.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Une visite à l’ONG ARCAD Sida à BamakoLes activités de médecine traditionnelle portent sur la formation, la référencedes cas, la mise en place de réseaux locaux de soins composés de PMT, dechefs de quartier, de chefs religieux, d’agents de santé, etc.Visite de l’herboristerie traditionnelle du marché de Médine : La mission avisité l’herboristerie traditionnelle du marché de Médine, un marché situé enplein cœur de Bamako. L’herboristerie a été créée en 1994 avec l’appuifinancier de la Communauté Européenne et de l’ONG suisse HELVETAS.Une visite à l’herboristerie traditionnelle du marché de Médine (Bamako).Cette infrastructure permet aujourd’hui aux PMT de rester ensemble, à l’abrides intempéries et dans un cadre sain.Eléments clés de succèsLa mission a profité de son séjour à Bamako pour collecter la documentationdisponible sur :- le protocole de prise en charge des IST et du VIH/Sida par les ARV ;- les algorithmes de prise en charge des IST et du VIH/Sida ;- les textes régissant la fédération malienne des PMT ;- le manuel de formation des tradipraticiens de santé sur le VIH/Sida ;- le protocole d’évaluation des remèdes traditionnels ;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- Etc.Au terme de la mission, les résultats suivants ont été obtenus :- les expériences et progrès réalisés en matière de collaboration entrePraticiens de la Médecine Traditionnelle et Professionnels de laMédecine Moderne dans le domaine de la prise en charge du VIH/Sidasont documentés ;- les activités et programmes de renforcement des capacités des PMTdans différents domaines en général et dans le domaine de la prise encharge des IST et du VIH/Sida en particulier sont connus;- la documentation sur les expériences de prise en charge traditionnelledes IST et du VIH/Sida est collectée.Enseignements tirésLa mission a pu constater que dans le domaine de la lutte contre le Sida enrapport avec la Médecine Traditionnelle, le Mali n’a pas d’expériences plusenrichissantes que le Bénin. Les efforts portent notamment sur la formationdes PMT et les réunions de concertation. Par contre, les progrès sont plusperceptibles dans le domaine de la lutte contre le paludisme où desMédicaments Traditionnels Améliorés (MTA) sont disponibles sur le marché.De même, il existe une Fédération Nationale des PMT disposant d’un siège etbénéficiant directement des subventions de l’Etat et de certains partenaires audéveloppement.Au terme de cette visite, la délégation béninoise a rencontré la coordination dela Banque Africaine de Développement (BAD) à Bamako et a plaidé afin quel’équipe du DMT du Mali puisse visiter le Bénin et qu’un appui soutenu puisseêtre apporté à l’ONG Keneya Yiriwato en matière de renforcement de sonéquipement (moulin, tamis, etc.).Contraintes majeuresInsuffisance de ressources pour prolonger le séjour hors de la capitalemalienne.Recommandations- Restituer les résultats de la mission aux acteurs du secteur de la santé,notamment à ceux du sous-secteur de la Médecine Traditionnelle ;- Prendre les dispositions pour renforcer la structure et l’organisation del’Association Nationale des Praticiens de la Médecine Traditionnelle duBénin (ANAPRAMETRAB);- Introduire une requête au PALS/BAD et autres partenaires pour l’appuià la production de médicaments traditionnels améliorés (acquisitiond’équipements pour la préparation galénique, etc.) ;- Renforcer le plaidoyer pour faire des PMT le premier maillon dusystème de santé ;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- Faire le plaidoyer en vue de la mise en place d’une herboristerie auprofit des PMT du marché Gbogbanou (Cotonou).Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAaccroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.ONUSIDA, Etude de cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoiresur le SIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11mai 1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments àbase de plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecinetraditionnelle : Contribution possible des tradipraticiens. Francistown,Botswana, 23-27 juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS).Genève, Suisse, 1978.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Axe stratégique n°3 : Recherche enMédecine Traditionnelle au BéninProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 8 : Monographie des plantes utilisées e nMédecine Traditionnelle pour la prévention etle traitement des IST et des affections opportunistesdu VIH/Sida au BéninAnnée de lancement2008Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : 2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida(PMLS2)/ Banque Mondiale- Appui technique : Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique(CBRST) ; Université d’Abomey-Calavi (UAC) ; Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationLe système de santé en Afrique en général et au Bénin en particulier estconfronté à de nombreux défis liés à la faible performance des servicespréventifs et curatifs disponibles, au coût élevé des prestations dans lesétablissements hospitaliers, à la forte dépendance de l’extérieur en matièred’approvisionnement en médicaments essentiels, à l’insuffisance dupersonnel, à la faiblesse de la couverture médicale et aux pesanteurssocioculturelles relatives à la perception, la prise en charge et la préventiondes maladies. Face à ces difficultés, la Médecine Traditionnelle n’est pas unealternative à la médecine conventionnelle ; elle constitue la principale sourcede soins médicaux face aux besoins de santé de plus en plus croissants de lapopulation.Convaincu de l’apport de la Médecine Traditionnelle dans la lutte contre lespathologies en général et les IST/VIH-Sida en particulier, le ProgrammeNational de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles (PNPMT) aretenu d’examiner les possibilités offertes par cette médecine qui pourraitProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

jouer un rôle majeur dans la mise en œuvre des stratégies nationales visant àlutter contre le Sida.C’est dans ce cadre que le PNPMT a décidé de réaliser une monographie surles plantes utilisées en Médecine Traditionnelle pour la prévention et letraitement des IST et des affections opportunistes du VIH/Sida au Bénin.Objectif généralElaborer les monographies sur les plantes utilisées en Médecine Traditionnellepour la prévention et le traitement des IST et des affections opportunistes duVIH/Sida au Bénin.Objectifs spécifiques- Collecter les données sur les plantes utilisées par les PMT pour prendreen charge les IST et le VIH/Sida au niveau des jardins de plantesmédicinales ;- Compiler les données sur les plantes utilisées en MédecineTraditionnelle en appui à la prise en charge des IST et du VIH/Sida auBénin;- Elaborer les monographies sur les plantes utilisées en MédecineTraditionnelle en appui à la prise en charge des IST et du VIH/Sida auBénin.Approche et stratégiesLa première étape du projet a consisté en la collecte des données sur leterrain. Il s’est agi, de façon pratique, de parcourir les jardins de plantesmédicinales sur toute l’étendue du territoire national et de tenir des séancesde travail avec les PMT. La collecte des données s’est appuyée sur lesexpériences endogènes en appui à la prise en charge des IST et du VIH/Sidaau Bénin. Elle a été réalisée au niveau de chaque jardin communal où lesPraticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) ont été invités.Les travaux se sont déroulés du 02 au 20 décembre 2008. Ils ont été réaliséspar une équipe pluridisciplinaire composée de :- un Anthropologue ;- un Pharmacognosiste- un Botaniste ;- un linguiste.Citrus aurantifoliaSarcocephalus latifoliusProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

La 2 ème étape porta sur l’organisation d’un atelier d’élaboration desmonographies. Cet atelier a consisté à réaliser le dépouillement détaillé despratiques traditionnelles, la rédaction, la saisie, la mise en forme, etc. Il aregroupé un nombre restreint d’individus pendant cinq jours.La dernière étape consista à éditer en un millier d’exemplaires le documentproduit intitulé « Cartographie des plantes utilisées en Médecine Traditionnelleen appui à la prise en charge des IST et du VIH/Sida». Une centaine deplantes ont été recensées dans l’ensemble des départements.Principales articulations de la pratiqueL’orientation méthodologique s’articule autour des points suivants :- la collecte des données sur le terrain (au niveau des jardins de plantesmédicinales) ;- l’organisation d’un atelier de validation des produits et pratiquestraditionnels utilisés pour la prise en charge des IST et du VIH/Sida ;- et l’édition du document final.Liste des localités et jardins de plantes médicinales visitésDépartements Communes LieuxAtacora/DongaDjougouBassilaBorgou/AliboriMalanvilleNikkiZou/CollinesSavèBohiconJardin de plantes médicinalesMono/CouffoDjakotomeyBopaAtlantique/LittoralOuidahKpomassèOuémé/PlateauPobèDangboChabi Guinta ABOUDOULAYE,un PMT recenséCochlospermum planchoni, une plantemédicinale proposée par le PMTProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Un exemple type de monographieFiche n °Claude HOUENOUKPOTOSSOU dit « SAYA »Senna siameaCitrus aurentifolia1. Description botanique- Nom Scientifique : A- Senna siamea B- Citrus aurentifolia- Nom vulgaire : A- Cassia du siam B- Citronnelle- Nom (s) local (s) : A- Kassia man ; B- Clé man2. Description de la planteA et B- feuillesSenna siamea : Arbre ou petit arbre atteignant 10 m de hauteur. Feuilles alternesparipennées ; rachis de 20 à 30 cm de longueur, portant de 8 à 12 paires de folioles ; foliolesoblongues de 4 à 8 cm de longueur et de 1,5 à 2,5 cm de largeur ; pétiole de 4 à 4 cm delongueur. Inflorescences en grappes terminales. Fleurs jaunes, atteignant 3 cm de largeur ;corolle à 5 pétales obovales, à base atténuée, à sommet arrondi ; étamines 10, inégales.Gousses aplaties allongées, de 15 à 25 cm de longueur. Graines plates brunâtres.Citrus autantifolia : Arbuste de 3 à 5 m de hauteur, glabre, à rameaux pourvus d’épines.Feuilles elliptiques, de 3 à 7 cm de longueur et de 2,5 à 4 cm de largeur, glabres, courtementcuvées ou arrondies à la base, courtement acuminées ou arrondies au sommet, à bordscrénelés ; pétiole jusqu’à 1 cm de longueur articulé au sommet légèrement ailé. Fleursblanches, odorantes, axillaires, jusqu’à 2 cm de longueur. Fruits sphériques ou ellipsoïdes de3 à 6 cm de longueur et jusqu’à 3 cm de diamètre, verdâtres, jaunes à maturité, juteux.Graines nombreuses.3. Formes d’utilisation et de conservation (poudre, macéré et décoction.)A- Feuilles, décoction : boisson B- Feuilles, décoction : boisson4. Voies d’administrationOrale5. Usages traditionnels reconnusSenna siamea : Le macéré aqueux des écorces de racine est bu à petites doses répétées.Le décocté aqueux des écorces de racines et de feuilles est indiqué per os pour traiter lesIST. La poudre de feuille est utilisée per os dans le traitement de la constipation ; en usagelocal, elle est indiquée dans les dermatoses.Citrus autantifolia : Les feuilles associées à celles de Jatropha gossypiifolia, sont indiquéesantidiabétique en macération aqueuse per os ; en décoction aqueuse per os, les feuilles sontégalement signalées anti ictériques. Le jus du fruit calme les gastralgies. Pour traiter leséruptions cutanées diverses, le suc est appliqué directement sur les zones atteintes.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pour encourager les PMT à donner, de façon réaliste, les recettes liées auxplantes médicinales sur le paludisme, il a été défini, de commun accord, uncontrat de confiance et un mécanisme de motivation. Il a été, par exemple,notifier aux PMT que la recette retenue portera le nom (et les coordonnées) del’auteur et sa photographie dans le document final.Sur le terrain, l’équipe a bénéficié de l’appui d’interprètes locaux. Elle a étécoordonnée par le PNPMT qui s’est chargé de :- organiser la séance de briefing et de sensibilisation ;- assurer le remplissage du questionnaire ;- organiser la validation des données.Eléments clés de succèsAu terme des travaux, les résultats suivants ont été obtenus :- les données sur les plantes utilisées en Médecine Traditionnelle enappui à la prise en charge des IST et du VIH/Sida sont disponibles;- une base de données sur les plantes utilisées en MédecineTraditionnelle en appui à la prise en charge des IST et du VIH/Sidaest disponible.Contrainte majeureLa contrainte majeure dans la réalisation de la monographie sur les plantesutilisées en Médecine Traditionnelle pour la prévention et le traitement des ISTet des affections opportunistes du VIH/Sida est essentiellement d’ordrefinancier. Cette contrainte n’a pas permis de prendre en compte toutes lescommunes du Bénin.Enseignements tirésLa monographie sur les plantes utilisées en Médecine Traditionnelle pour laprévention et le traitement des IST et des affections opportunistes du VIH/Sidaa permis d’inventorier les plantes médicinales traditionnelles, favorisant ainsila mise en place d’une base de données sur la pharmacopée béninoise.Recommandations- Faire la collecte dans les soixante dix sept (77) communes du Béninafin d’avoir une base de donnée complète.- Initier des études de pharmacognosie sur ces plantes.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Lectures complémentaires- OMS, Directives OMS sur les bonnes pratiques agricoles et les bonnespratiques de récolte (BPAR) relatives aux plantes médicinales. OMS; 2003;84 pages- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005.OMS, 2002.- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments à basede plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecine traditionnelle :Contribution possible des tradipraticiens. Francistown, Botswana, 23-27juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- PNPMT, Rapport d’activités du 2 ème semestre 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 9 : Recherche sur le VIH/Sida : étuded’observation de quelques remèdes utilisés par lesPraticiens de la Médecine Traditionnelle pour la prise encharge des affections opportunistes du VIH/Sida au BéninAnnée de lancement2008Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : Fonds Mondial de Lutte contre le VIH/Sida, la Tuberculoseet le Paludisme ; Projet d’Appui au Développement du Système de Santé(PADS)/ Banque Africaine de Développement (BAD).- Appui technique : Centre Béninois de la Recherche Scientifique et Technique(CBRST) ; Université d’Abomey-Calavi (UAC) ; Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB). Réseau Béninois des Personnes Vivant avec le VIH/Sida(ReBAP+).Historique et justificationLe VIH/Sida continue d’être au Bénin un problème de santé publique quipréoccupe les décideurs politiques et la communauté toute entière. En effet laprévalence générale de l’infection par le VIH au Bénin est partie de 0,3% en1990 et s’est stabilisée autour de 2% depuis 2002 avec cependant desdisparités régionales (PNLS, 2007). Cette prévalence est beaucoup plusélevée au sein des groupes spécifiques. En 2008, elle était de 16,7% chez lestuberculeux et 27,9% chez les travailleuses de sexe. Les projections pour2010 estiment à 79.000 le nombre de personnes vivant avec le VIH et dontenviron 13.500 auront besoin de traitement (Zannou, 2006).Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Malgré les efforts de l’initiative « 3 by 5 » lancée en décembre 2003 parl’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’Onusida qui visent à fairepasser de moins de 2.000 en 2004 à 6.000 en 2005 le nombre de patientstraitées par les ARV au Bénin, de nombreuses difficultés sont encoreenregistrées à l’heure actuelle au nombre desquelles, on peut citer :- l’absence de disponibilité permanente des réactifs et antirétroviraux(ARV) afin de garantir le dépistage des nouveaux cas et le traitementdes malades (70% des PVVIH n’y ont jamais accès) (OMS Bénin, 2007).- la prise en charge des PVVIH est encore exclusivement tributaire del’appui des partenaires.- le nombre de patients pour lequel les partenaires s’étaient engagés estlargement dépassé. La prévision d’achat d’ARV est faite pour 4500patients durant la première année avec une augmentation de 1000patients par an jusqu’à l’année 2010. La croissance trimestrielle dunombre prévu de patients à mettre sous ARV estimée à 250 necorrespondait plus déjà à la réalité en 2006. L’estimation a été viteoutrepassée puisqu’en 2006 ce nombre avoisinait déjà 700.- l’inaccessibilité financière et même géographique de nombreux maladesséropositifs (40 sites de dépistage repartis dans les 12 départements)(ZANNOU, 2006).Face à cette situation et tenant compte du contexte socioculturel où 80% de lapopulation a recours à la médecine traditionnelle (OMS, 2002 ; Allabi et al,2008) de nombreuses PVVIH sont prises en charge par les Praticiens de laMédecine Traditionnelle. Aussi, les innombrables effets secondairesconcomitants au traitement par les ARV et les critères d’inclusion fortementsélectifs de la mise sous ARV constituent-ils des facteurs de motivationadditionnels expliquant ce recours des PVVIH/Sida à la MédecineTraditionnelle.D’où la nécessité d’étudier les possibilités qu’offre cette médecine. Dans lecadre de cette pratique, il s’agit de réaliser une étude d’observation dequelques remèdes utilisés par les PMT pour la prise en charge des affectionsopportunistes du VIH/Sida.Objectif généralCollecter des preuves d’efficacité (clinique, immunologique ou virologique)et/ou de tolérance des remèdes traditionnels utilisés par les PMT dans la priseen charge des PVVIH/Sida.Objectifs spécifiques- Evaluer l’effet des remèdes traditionnels sur le taux de CD4 despatients ;- Evaluer l’effet des remèdes traditionnels sur la charge virale despatients ;- Evaluer l’effet des remèdes traditionnels sur l’état clinique des patients ;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- Evaluer l’effet des remèdes traditionnels sur le bilan biologique despatients ;- Evaluer l’observance des remèdes traditionnels ;- Estimer la fréquence de survenue d’évènements indésirables enutilisant les remèdes traditionnels ;- Documenter les différents remèdes traditionnels.Approche et stratégiesLa méthodologie utilisée dans le cadre de ce travail s’articule autour despoints suivants :- élaboration du protocole de recherche clinique ;- validation du protocole de recherche ;- soumission du protocole au Comité National d’Ethique pour larecherche en Santé (CNERS) ;- organisation d’une réunion de vulgarisation du protocole derecherche ;- sélection d’une douzaine de remèdes traditionnels via la sélectiond’une douzaine de PMT,- réalisation d’une étude rétrospective,- réalisation d’une étude prospective (suivi prospectif des patientsse rendant volontairement chez les PMT et collecte des données),- traitement et analyse des données,- documentation des remèdes traditionnels,- analyse phytochimique et de qualité de remèdes traditionnelssuivant les cas,- atelier discutant des résultats et suggérant des recommandations,- rédaction d’un rapport,- publication des résultats dans des revues internationales,- présentation de soutenance de thèses d’exercice de Doctorat enPharmacie, médecine et sociologie-anthropologie ;- etc.Les participants à l’atelier de rédaction du protocole de rechercheProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Initié par le Programme National de la Pharmacopée et de la MédecineTraditionnelles (PNPMT), en collaboration avec la Direction de la Rechercheen Santé (DRS) et le Programme National de Lutte contre le Sida (PNLS),l’atelier de validation a regroupé une quarantaine de participants provenantdes structures et institutions suivantes :- les directions techniques et centrales du Ministère de la Santé(Direction de la Recherche en Santé, Direction des Pharmacies et duMédicament, Secrétariat Général du Ministère, etc.),- les projets et programmes du Ministère de la Santé (ProgrammeNational de Lutte contre le Sida, Programme National de laPharmacopée et de la Médecine Traditionnelles, etc.) ;- les partenaires au développement du secteur de la santé(Organisation Mondiale de la Santé, Projet Multisectoriel de Luttecontre le Sida, etc.)- l’Université d’Abomey-Calavi (à travers les spécialistes de la prise encharge du VIH/Sida provenant du CNHU) ;- l’Unité de Gestion du Fonds Mondial et le Comité National deCoordination (CNC);- les Associations des personnes vivant avec le VIH (ReBAP+),- les praticiens de la médecine traditionnelle ;- d’autres structures telles que : le Centre Béninois de la RechercheScientifique et Technique (CBRST), l’IDEE, le Centre Seyon,ClinaPharm, API-Bénin, etc.- etc.Un parterre de chercheurs et de scientifiquesProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Critères d’inclusion- Avoir plus de 18 ans,- Etre porteur du VIH-1 ou 2 (sérologie VIH positive),- Avoir un taux de CD4 compris entre 300 et 500 CD4/microlitres,- Avoir signé un mémorandum de consentement volontaire et éclairé.Critères de non inclusion- Avoir moins de 18 ans,- Etre une femme enceinte (β-HCG positive) ou une femme en âge deprocréer qui n’utilise pas de méthodes contraceptives mécaniqueslors des rapports sexuels, les femmes ayant un désir de grossessene sont pas inclues,- Etre atteint de tuberculose pulmonaire,- Avoir une affection cardiaque, rénale et/ou hépatique grave,- Etre sous traitement ARV,- Toutes pathologies évoquées comme contre-indication par le PMT.Eléments clés de succèsEn perspectives, il est prévu d’examiner :- l’effet des remèdes traditionnels sur le taux de CD4 est évalué ;- l’effet des remèdes traditionnels sur la charge virale est évalué ;- l’effet des remèdes traditionnels sur l’état clinique des patients estévalué ;- l’effet des remèdes traditionnels sur le bilan biologique despatients est évalué ;- l’observance des remèdes traditionnels est évaluée ;- la fréquence de survenue d’évènements indésirables chez lespatients est estimée ;- les remèdes traditionnels utilisés sont documentés dans lamesure du possible.Contrainte majeure- Disponibilité des PVVIH volontaires pour toute la période del’étude ;- Limite de toxicité des remèdes ;- Suivi des malades après la période d’étude ;- Disponibilité de moyen financier.Enseignements tirésLa bonne pratique a consisté à assurer l’intégration de tous les partenairesautour de ce projet qui a permis de :- élaborer un protocole de recherche,- valider ledit protocole,- mettre en route l’étude,- assurer une forte mobilisation des différents acteurs.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Le Président National des PMT (Mr Richard DOGBO),le Prof Dorothée GAZARD et le Secrétaire Général duReBap+ (Mr Vincent Nassara) en concertationLes PMT étaient représentésLes travaux devront en outre permettre de :- connaître la capacité réelle des remèdes traditionnels à prendreen charge les IST/VIH ;- améliorer la prise en charge des IST/VIH par les remèdestraditionnels ;- accroître les connaissances acquises par les PMT sur lapréparation et la conservation de leurs remèdes.Recommandations- Suivre les malades après la période d’étude par les CIPEC encollaboration avec les PMT ;- Reprendre l’étude avec un nombre plus grand de PVVIH ;- Certifier les remèdes actifs.Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDA accroîtl’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est. ONUSIDA, Etudede cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoire sur leSIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11 mai1999. Genève, 1999.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA. Genève,Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005.OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments à basede plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecine traditionnelle :Contribution possible des tradipraticiens. Francistown, Botswana, 23-27juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS). Genève,Suisse, 1978.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 10 : Protocole de prise en charge des I ST et duVIH/Sida basé sur les pratiques traditionnelles efficacesau BéninAnnée de lancement2009Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél./Fax +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : Projet d’Appui à la Lutte contre le VIH/Sida (PALS)/Banque Africaine de Développement.- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationEn Afrique en général et au Benin en particulier, les infections sexuellementtransmissibles (IST) et le VIH/Sida constituent des préoccupations majeuresde santé publique. Toutes les couches sociales sont touchées, même sicertaines catégories d’acteurs sont particulièrement exposées : lesadolescents, les jeunes de 15 à 24 ans, les travailleuses de sexe, leshomosexuels, les routiers, les transporteurs, etc. La pandémie des IST/VIH-Sida aggrave l’état de pauvreté des populations et constitue un handicapsérieux au développement socio-économique des Nations. Ainsi, à l’instar desautres pays, le Bénin a démarré, assez tôt, la lutte contre le VIH/Sidaconsidéré comme la pandémie la plus meurtrière et la pus répandue, dans lecadre d’un partenariat élargi. En effet, en raison du fait que cette maladie aconnu une augmentation rapide depuis ces douze dernières années,l’implication de tous les acteurs a été très tôt perçue comme une stratégiemajeure d’intervention.Aujourd’hui, il est judicieux sur le plan économique et acceptable du point devue culturel de prendre en compte les traitements traditionnels, lorsqu’il s’agitde concevoir et de mettre en œuvre les systèmes de santé nationaux. Demême, à cause des ressources humaines et matérielles limités et du nombreélevé des personnes vivant avec le VIH/Sida, il urge de prévoir des approchesnouvelles pour freiner la propagation de cette maladie.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

C’est dans ce cadre que l’implication des praticiens de la médecinetraditionnelle est retenue comme approche de renforcement de la prise encharge de la maladie.Le protocole de prise en charge des IST et du VIH-Sida basé sur les pratiquestraditionnelles efficaces est un outil de valorisation des interventions enmédecine traditionnelle. Il insiste sur les principes de la prise en charge desIST et du VIH/Sida, les mécanismes de collaboration entre les différentsacteurs, le suivi des patients, les conseils à prodiguer, la conduite à tenir encas d’accidents d’exposition au sang, etc.Objectif généralGarantir aux personnes infectées par les IST et / ou le VIH/Sida, une prise encharge efficace basée sur les pratiques traditionnelles au Bénin.Objectifs spécifiques- Harmoniser, au niveau national, le protocole de prise en charge des ISTet du VIH/Sida basé sur les pratiques traditionnelles ;- Doter les PMT d’un outil de référence en matière de prise en charge desIST et du VIH/Sida ;- Intégrer la prise en charge efficace basée sur les pratiquestraditionnelles comme composante essentielle de prise en chargeglobale des IST et du VIH/Sida au Bénin.Approche et stratégiesLa méthodologie d’intervention s’articule autour de trois (3)phases d’intervention :- la tenue d’un atelier d’inventaire et d’élaboration d’un protocole de priseen charge des IST/VIH-Sida basé sur les pratiques traditionnellesefficaces ;- l’organisation d’une séance de validation du protocole de prise encharge traditionnelle des IST/VIH-Sida.Approche syndromique pour la prise en charge des ISTL’approche syndromique permet au soignant de faire un diagnostic enl’absence de tests de laboratoire. Cette approche est basée sur l’identificationd’un syndrome (groupe de symptômes et de signes) facilement identifiable,associé à un certain nombre d’étiologies bien définies.Une fois le syndrome identifié, le traitement peut être institué pour lutter contrela plupart des germes pathogènes pouvant être responsables de ce syndrome.Plusieurs syndromes IST peuvent être traités de façon simple parl’intermédiaire d’arbres décisionnels d’aide au diagnostic et au traitement, oualgorithmes. Ce résultat n’est obtenu qu’après un bon accueil et un conseilProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

éussi du patient ou de la patiente. La prise en charge du ou de la partenairevient parfaire le processus.Prise en charge des PVVIHCette prise en charge doit être globale. La prévention et la prise en charge desinfections opportunistes, la prise en charge psychologique, sociale,communautaire et nutritionnelle peuvent être faites autant par les PMT que parles agents de santé. Les PMT doivent référer les malades pour les testsbiologiques et la prise en charge par les ARV dans un centre de santé, en casde besoin.Principales articulations de la pratiqueUn atelier d’élaboration d’un protocole de prise en charge a été organisé. Audémarrage de l’atelier, les participants ont adopté une méthode de travail qui apermis d’atteindre les résultats escomptés. Le travail a consisté à harmoniserles points de vue par rapport aux méthodes, approches et outils.Ainsi, à partir de communications introductives, les participants ont procédé àl’élaboration du protocole de traitement. Il a été recherché les tendances,forces, faiblesses, opportunités et menaces (FFOM) appropriées liées auxpratiques traditionnelles de prise en charge des IST et du VIH/Sida.Les officiels à la clôture de l’atelier de rédaction du protocole : la présenceeffective de l’OMS et du Secrétaire Permanent du CNLS.Pour ce faire, deux méthodes ont été utilisées :- la description des pratiques,- l’analyse approfondie des pratiques, en utilisant des critères spécifiquesqui allient forces et faiblesses tels que : l’efficacité, le fonctionnement, lapertinence, la validité éthique et la durabilité.L’atelier d’élaboration du protocole a réuni un groupe restreint de personnesdont la composition se présente comme suit :Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Participants à l’atelier d’élaboration du protocole de prise en chargeN° Structures Nombre01 PNPMT/MS 0202 DPM 0103 PALS/BAD 0204 CNLS 0105 PMLS2 0106 PMT 0507 PNLS 0108 DRS 0109 Secrétariat 0110 ReBAP+ 0111 Personnes ressources (OMS, CBRST) 02Total 18L’atelier de validation du protocole a fait suite à l’atelier d’élaboration duditdocument. Il a pris en compte un groupe plus élargi de personnes ressourcesqui, au terme d’une journée de travail, ont finalisé et validé le draft à euxsoumis.Participants à l’atelier de validation du protocole de prise en chargeN° Structures Nombre01 SGM/MS 0102 DPM/MS 0103 PNPMT/MS 0304 PNLS/MS 0105 DRS/MS 0106 OMS 0107 CBRST 0108 PMT 1009 PALS/BAD 0210 SP/CNLS 0211 PMLS2 0112 IDEE 0113 FAST/UAC + FSS 0214 Personnes ressources 0515 ReBAP+ 0216 UGFM 0117 CIPEC 0218 Secrétariat 01Total 38Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Eléments clés de succès- Le contenu du protocole de prise en charge des IST et du VIH/Sidabasée sur les pratiques traditionnelles est harmonisé au niveaunational ;- Les PMT sont dotés d’un outil de référence en matière de prise encharge des IST et du VIH/Sida;- La prise en charge basée sur les pratiques traditionnelles est reconnuecomme composante essentielle de la prise en charge globale des IST etdu VIH/Sida au Bénin.Enseignements tirésLa prise en charge des IST et du VIH/Sida vise non seulement à diminuer ladurée de la contagiosité, mais aussi à limiter le nombre de nouveaux cas. Elledoit être précoce et efficace afin d’interrompre la chaine de transmission desIST et d’empêcher le développement des formes évoluées, des complicationset des séquelles. Elle est basée sur des principes directeurs et plusieursapproches diagnostiques peuvent être utilisées. Dans le cadre de la prise encharge en médecine traditionnelle, il sera question de l’approche syndromiqueretenue au niveau national pour la prise en charge des IST.Au total, l’élaboration du protocole a permis de réaliser la compilation desdonnées nécessaires à la confection d’une base de données. Celle-cipermettra de disposer d’un outil qui facilitera l’identification, la validation et ladisponibilité de la matière première dans le domaine de la lutte contre les ISTet le VIH/Sida au Bénin.RecommandationsLe protocole de prise en charge des IST et du VIH/Sida s’inscrit dans le cadredes efforts pour coordonner les interventions en médecine traditionnelle. il viseà motiver et impliquer les PMT, en tant que liens utiles avec la majorité de lapopulation qu’il peut être difficile, voire impossible, d’atteindre pour lamédecine moderne. D’où la nécessité d’une vulgarisation et de la formation àgrande échelle des PMT sur le fondement du protocole.Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDA accroîtl’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est. ONUSIDA, Etudede cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoire sur leSIDA en Afrique), 1998Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11 mai1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA. Genève,Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005.OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments à basede plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecine traditionnelle :Contribution possible des tradipraticiens. Francistown, Botswana, 23-27juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS). Genève,Suisse, 1978.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 11 : Contribution des jardins de plante smédicinales et potagères dans la lutte contre les IST et leVIH/Sida au BéninAnnée de lancement2002Lieu d’interventionTous les Départements du Bénin : Alibori, Atacora, Atlantique, Borgou,Collines, Couffo, Donga, Littoral, Mono, Ouémé, Plateau et ZouStructure de mise en œuvreProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles(PNPMT) – Ministère de la Santé.- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél. +229 21 33 45 83/ 95 06 13 35- Fax. +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : Budget National- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).Historique et justificationLa volonté de promouvoir le rôle de la médecine traditionnelle dans le systèmenational de santé a consacré la création au Bénin, en 1996 du ProgrammeNationale de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles (PNPMT), enapplication des résolutions de la table ronde sur le secteur de la santé tenueen 1990 qui recommande, parmi les grandes orientations, le développementde ce sous-secteur. Ce programme vise trois objectifs essentiels : (i) rendreeffective l’intégration de la Médecine Traditionnelle dans le système nationalde santé, (ii) assurer la disponibilité de la matière première et desmédicaments traditionnels de bonne qualité et à moindre coût dans le systèmede santé et (iii) codifier la pratique de la Médecine Traditionnelle.La mise en œuvre des interventions est axée sur la nécessité d’améliorer lapratique de la médecine traditionnelle, d’homologuer les médicamentstraditionnels et de les intégrer dans le système national de santé. Elle abénéficié de l’engagement du Gouvernement qui, dans le cadre de la luttecontre la pauvreté, a retenu dans son Programme d’Action, entre autres,l’élaboration et la mise en œuvre du cadre juridique des Praticiens de laMédecine Traditionnelle (PMT), le renforcement de la capacité technique desPMT et la poursuite de l’installation des jardins de plantes médicinales dansles circonscriptions administratives.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

C’est dans ce cadre que le PNPMT s’est engagé dans la promotion desjardins de plantes médicinales et potagères en vue de contribuer à la prise encharge des PVVIH/Sida au Bénin.Objectif généralContribuer à la lutte contre le VIH/Sida, à travers la promotion des jardins deplantes médicinales et potagères.Objectifs spécifiques- Promouvoir les jardins de plantes médicinales et potagères dans toutesles communes du Bénin ;- Favoriser l’utilisation des produits des jardins de plantes médicinales etpotagères dans la lutte cintre les IST et le VIH/Sida au Bénin ;- Assurer la disponibilité de la matière première et des médicamentstraditionnels de bonne qualité et à moindre coût dans le systèmenational de soins.Approche et stratégiesLes stratégies prioritaires portent sur l’appui à la mise à jour de lapharmacopée nationale, à travers le recueil des noms de plantes, d’extraitsd’animaux, de minéraux et de normes destinés à la préparation demédicaments traditionnels. Il s’agit en d’autres termes de réaliser l’inventairedes plantes médicinales utilisées pour la prise en charge du VIH/Sida sur toutel’étendue du territoire national.Les interventions s’appuient également sur le développement de la rechercheen matière de médecine traditionnelle, à travers la classification desmédicaments traditionnels et la mise en place des protocoles relatifs auxessais cliniques en matière d’évaluation des médicaments traditionnels. Ellesfavorisent, par ailleurs, le renforcement du cadre juridique pour l’exercice de lamédecine traditionnelle, à travers un code de déontologie relatif à l’exercice dela médecine traditionnelle, la mise au point de mécanismes pour renforcer lacollaboration entre les praticiens de la médecine dite conventionnelle et lesPMT, et pour la protection des connaissances indigènes et des droits depropriété intellectuelle. Enfin, le renforcement des capacités est une stratégiequi permet de mettre en place des programmes pour l’enseignement et laformation en médecine traditionnelle à différents niveaux.Principales articulations de la pratiqueLa première démarche en matière de production de médicaments traditionnelsrepose sur la nécessité d’assurer la disponibilité de la matière première et desmédicaments traditionnels de bonne qualité et à moindre coût dans le systèmede santé. Pour faciliter l’atteinte des objectifs, les stratégies suivantes ont étédéveloppées :- la mise en place de l’approche participative genre au niveau desgroupes cibles;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- l’organisation d’une tournée d’animation, de sensibilisation, d’échangeet d’appropriation du contenu du projet par les acteurs : PMT, femmesvendeuses des plantes médicinales, femmes accoucheuses, éluslocaux etc.;- la mise sur pied d’une structure permanente de gestion du jardin deplantes médicinales ;- le renforcement des compétences desdits acteurs;- l’organisation des séances de sensibilisation sur les comportements àrisques ;- l’inventaire des plantes médicinales au plan national ayant une certaineefficacité sur les IST et le VIH/Sida ;- la collecte de semences par une équipe technique ;- la mise en place des jardins de plantes médicinales ;- la disponibilité d’un arrêté communal pour les jardins au profit duMinistère de la Santé ;Dans la logique de production de médicaments traditionnels, il a été mis enplace une stratégie d’appui à la création de jardins de plantes médicinales. Untotal de soixante deux (62) jardins a été créé et fonctionnel, l’objectif étantd’en avoir au moins un par commune.Répartition des jardins de plantes médicinalesDépartements Nombre deLocalités/ institutionsjardinsAtacora/Donga 11 Djougou, Bassila, Kouandé, Matéri, Cobly,Toucountouna, Tanguiéta et Ouassa-Péhunco (4)Atlantique/Littoral 9 Ouidah, Tori-Bossito, Kpomassè, Zè, Yèvié(Zinvié), So-Ava, Université d’Abomey-Calavi(JBZ/UAC), Ahouansori-Agué et ToffoBorgou/Alibori 9 Nikki, Sinendé, Pèrèrè, Banikoara,Tchaourou, Parakou, Kalalé, Ségbana etMalanvilleMono/Couffo 6 Bopa, Athiémé, Djakotomey, Comè, Lokossaet KlouékanmeyOuémé/Plateau 14 Porto-Novo, Adjarra, Avrankou, IfangniItassounba et Ifangni), Dangbo, Bonou,Adjohoun (Azowlissè et Apadanou), Adja-Ouèrè, Sakété, Kétou, Porto-Novo(CREMPT/CBRST) et PobèZou/Collines 13 Agbangnizoun, Bohicon, Zogbodomey,Zakpota, Ouinhi, Savalou, Dassa-Zoumé,Savè, Glazoué, Bantè Ouessè, Djidja et CovèTotal 62Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Eléments clés de succèsAujourd’hui, il existe environ 7.500 PMT répartis sur l’ensemble du territoirenational.La mise en place des jardins a nécessité, en certains endroits, la constructionde hangars et de points d’eau pour l’entretien des plants mis en terre. Lescritères de sélection sont : la formulation d’une demande et surtoutl’engagement des PMT de la localité.Une visite au jardin de plantes médicinales d’Agbangnizoun : le point d’eaumoderne construit par le Ministère de la SantéRépartition des points d’eau construits par départementDépartements Nombre de pointsLocalitésd’eau construitsAtacora / Donga 1 DjougouAtlantique / Littoral 2 Ouidah et KpomassèBorgou/Alibori 1 NikkiMono/Couffo - -Ouémé/Plateau 5 Adjarra, Dangbo, Azowlissè,Adja-Ouèrè et AkpadanouZou /Collines 1 AgbangnizounTotal 10Au total, dix (10) points d’eau ont été installés.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Une visite du jardin de planesmédicinales de KouandéL’inauguration d’un point d’eau àNikki (Borgou)Répartition des hangars installés par départementDépartements Nombre deLocalitéshangarsAtacora/ Donga 2 Kouandé et DjougouAtlantique/ Littoral 3 Ouidah, Tori-Bossito et KpomassèBorgou/ Alibori 1 NikkiMono/ Couffo 1 BopaOuémé/ Plateau 2 Dangbo et AkpadanouZou/ Collines 2 Agbangnizoun et SavèTotal 11Au total, onze (11) hangars ont été construits dans l’ensemble desdépartements du Bénin.Enseignements tirésAussi, étant donné son utilisation très répandue, la médecine traditionnelleporte le fardeau des soins cliniques concernant l’épidémie du VIH/Sida enAfrique. En effet, les PMT jouent un rôle critique et contribuent efficacementaux efforts de prévention et de traitement du VIH/Sida. Certains travauxméritent d’être soulignés :- Mr Donna Kabatesi, relatifs aux traitements par les plantes efficaces,développés en Ouganda de l’herpès zoster, de la diarrhée chronique etde la perte de poids associés au VIH/Sida ;- Mr Charles Wambebe, sur les données cliniques primaires sur uneherbe médicinale nigériane qui semble accroître les cellules TCD4 etconduit à une amélioration de l’état de santé des malades infectés par leVIH/Sida;- Mr Mberesero Firmina relatifs aux recherches concernant lestraitements par les plantes des infections fongiques liées au VIH/Sida.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

La médecine traditionnelle pourrait conduire à la guérison clinique duVIH/Sida, en raison de la disponibilité de nombreuses plantes antivirales,antibactériennes, antidiurétiques ou contre les troubles psychiques. Ensomme, les plantes médicinales revêtent d’une importance capitale dans letraitement des maladies notamment les IST et le VIH/Sida.Au Bénin, dans le cadre de la promotion des jardins de plantes médicinales,on peut retenir les faits marquants suivants :- 1999: Inventaire des plantes médicinales au Bénin et élaboration de la« Liste nationale des plantes médicinales » ;- 1999: Recensement de 7.500 PMT répartis sur l’ensemble du territoirenational ;- 2002 – 2009 : Création de 62 jardins de plantes médicinales ;- 2002 – 2009 : Construction de 11 hangars et de 10 points d’eau pourl’entretien des plants ;- disponibilité des PMT et leur adhésion aux idéaux du PNPMT (attestéespar leur présence effective aux séances de travail) ;- disponibilité des autorités à tous les niveaux à aider les PMT ;- adhésion de plusieurs agents de santé à travailler pour rendre lacollaboration facile avec les PMT.Contraintes majeuresLes principaux problèmes identifiés dans le fonctionnement des associationsdes PMT et des jardins de plantes médicinales se présentent comme suit :- manque d’outils de travail pour l’entretien des jardins ;- manque de points d’eau pour l’arrosage des plantes, notamment àcause de la sécheresse qui sévit pendant une période de l’année ;- insuffisance de formation des PMT ;- faible suivi des activités ;- analphabétisme de la grande majorité des PMT ;- faible suivi de la règlementation de la publicité des produitstraditionnels ;- mystification à outrance dans le métier de PMT, ce qui ne favorise pasla collaboration entre les deux ordres de médecine.- difficile validation des produits traditionnels.Recommandations- Envisager la clôture de tous les jardins avec des matériaux végétauxafin de les protéger contre les intempéries, notamment les feux devégétation.- Appuyer les PMT en moyens matériels et financiers pour le suivi régulierdes activités :- Organiser beaucoup plus de formations et les étendre à d’autresmaladies autres que le paludisme et le VIH/Sida ;- Renforcer les actions de lutte contre la publicité sur les produitstraditionnels sur les ondes ;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

- Appuyer les PMT dans la validation des produits traditionnels ;- Assurer l’alphabétisation fonctionnelle des PMT ;- Réaliser le répertoire des PMT en général et par spécialité enparticulier ;- Consolider les efforts de démystification de la médecine traditionnelle,pour renforcer la collaboration avec les Professionnels de la MédecineModerne.- Promouvoir la participation des femmes aux activités des PMT.Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAaccroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.ONUSIDA, Etude de cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoiresur le SIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11mai 1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments àbase de plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecinetraditionnelle : Contribution possible des tradipraticiens. Francistown,Botswana, 23-27 juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS).Genève, Suisse, 1978.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Pratique n° 12 : Culture de Moringa Oleifera par lesAssociations des personnes vivant avec le VIH/Sida pour laprise en charge nutritionnelle et médicinale de leursmembres au BéninAnnée de lancement2006Lieu d’interventionDépartements de l’Atlantique et du Mono (Communes de Comè et deKpomassè au Sud du Bénin).Structure de mise en œuvreAssociations des Personnes Vivant avec le VIH/Sida- 01 BP 882 Cotonou (Bénin)- Tél. +229 21 33 45 83- Fax. +229 21 33 45 83/ 21 33 04 64Structures d’appui- Appui financier : 2 ème Projet Multisectoriel de Lutte contre le VIH/Sida(PMLS2)/ Banque Mondiale Budget National- Appui technique : Association Nationale des Praticiens de la MédecineTraditionnelle du Bénin (ANAPRAMETRAB).- Promoteur : Nicolas AHOUANSOUHistorique et justificationL’infection par le VIH est aussi bien un problème de santé publique qu’unepréoccupation majeure de développement. Elle induit un impact social qui setraduit par la destruction du tissu social, des systèmes de relations et decroyances et un impact économique, à travers le détournement desressources vers des usages qui ne se seraient pas présentés en l’absence duVIH/Sida.Dans un tel contexte, de nombreux pays africains dont le Bénin ont rendugratuit l’accès aux ARV. En effet, l’infection par le VIH a des répercutionsnégatives sur l’état nutritionnel des malades. Aussi, une mauvaise nutritionaggrave-t-elle le déficit immunitaire et ne permet-il pas aux patients d’avoirune bonne observance du traitement antirétroviral.Conscientes de cette situation, les Associations de PVVIH des Départementsdu Mono et de l’Atlantique (les communes Comé et Kpomassé enl’occurrence) ont mis sur pied une technologie alimentaire à base de feuillesProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

de Moringa, en tant que complément alimentaire qui permet d’assurer unealimentation saine et équilibrée des PVVIH.ObjectifUtiliser la poudre à base des feuilles de Moringa oleifera pour améliorer l’étatsanitaire et nutritionnel des PVVIH au Bénin.Production de plants de Moringa oleiferaApproche et stratégiesL’intervention porte sur la production de la plante Moringa oleifera, latransformation des feuilles en poudre, la conservation, la consommation, laconduite de l’essai thérapeutique et la vulgarisation dans les centres de santé.- Dénominations Nom scientifique : Moringa oleifera Nom en Français : Ben ailé Nom en langue Fon : Yovopkatin-ma- Production : la production des plants de Moringa oleifera se fait aumoyen de trois (3) méthodes à savoir : par semis direct, par pépinière, par bouture.Six mois après la mise en terre des plants, la récolte des feuilles commence.- Transformation des feuilles de Moringa oleifera : après la récolte, lesfeuilles sont lavées à l’eau potable, mises dans des séchoirs disposés àl’ombre et recouvertes d’une nappe pour empêcher la poussière, lesmouches et autres insectes de les contaminer. Au bout de trois (3)jours, les feuilles sèches sont transformées en poudre dans un mortierou au moulin à maïs.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Processus de transformation des feuilles de Moringa oleifera- Conservation : la poudre est tamisée et mise dans des bouteilles,conservée à l’abri de la lumière.- Consommation : elle consiste à mélanger dans n’importe quel met à lafin de la cuisson (bouillie, sauce, haricot, riz, eau de boisson, etc.), trois(3) cuillérées à soupe par jour.- Conduite de l’essai thérapeutique : l’essai thérapeutique est conduit àl’endroit des patients élus aux ARV. Les résultats obtenus sontcomparés avec ceux de patients qui n’utilisent que les ARV.Principales articulations de la pratiqueLa pratique a consisté à incorporer la dose de trois (3) cuillérées par jour dansl’alimentation. Le suivi des patients pendant six (6) mois a permis de constaterque ceux qui prennent les ARV en plus de la poudre de Moringa ont gagné,chaque fin de mois, un poids de 1 à 1,5 kg de plus que les autres.Moringa oleifera est un arbuste à feuilles composées avec de nombreusespetites folioles. Originaire d’Asie, il est cultivé dans les palissades des villagesen raison de son usage régulier en pharmacopée traditionnelle et en artculinaire. Les feuilles riches en vitamines stimulent le cœur, accroissent lapression artérielle, désinfecte les plaies et jouent le rôle d’antibiotiqueparticulièrement efficace contre le vibrion du choléra.La culture de Moringa oleifera par les associations de PVVIH au Bénin est uneprocédure d’identification et de validation de cette plante pouvant servir detonifiant aux malades. Cette approche s’inscrit dans le cadre del’augmentation de la demande en soins de santé par les plantes, tout enfavorisant la collaboration entre praticiens de la médecine traditionnelle etprofessionnels de la médecine moderne.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Présentation des produits réalisés avec Moringa oleiferaEléments clés de succèsLes résultats de l’utilisation de Moringa oleifera et de la vulgarisation de sesbienfaits pour une amélioration de la situation sanitaire des PVVIH sontencourageants. Au regard de l’amélioration pondérale des patients ayantutilisés les ARV en plus de la poudre de Moringa oleifera, il est important depoursuivre la recherche et la vulgarisation.Les travaux devront permettre de standardiser la culture de cette plante dansles jardins de plantes médicinales.Contrainte majeure- Suivi du jardin de plantes médicinales ;- Insuffisance de moyen financier pour la mise à l’échelle ;- Absence d’étude pharmacognosique pour la confirmation du caractèrenutritif du Moringa Oléifera cultivé au Bénin.Enseignements tirésLes résultats de l’utilisation de Moringa Oléifera par les PVVIH commecomplément alimentaire à contribuer à la relance de l’utilisation de plantesdans la prise en charge du VIH/Sida. Cette culture a permis non seulementd’occuper les PVVIH, mais aussi d’encourager la recherche d’autres plantesayant les mêmes activités dans les jardins de plantes médicinales.Recommandations- Intégré la culture du Moringa Oléifera dans tous les jardins de plantesmédicinales du Bénin ;- Faire les études pharmacognosiques pour confirmer les propriétésconnues à cette plante.Lectures complémentaires- ONUSIDA, Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDAProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

accroît l’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est.ONUSIDA, Etude de cas, novembre 2002- ONUSIDA, Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse, 1998.- ONUSIDA, AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoiresur le SIDA en Afrique), 1998- ONUSIDA, Parmi les causes de décès dans le monde, le SIDA occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11mai 1999. Genève, 1999.- ONUSIDA/OMS, Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse, 1998.- OMS, Directives pour les praticiens traditionnels de santé de formationdans la santé primaire. WHO/TRM ; 1995 ; 86 pages- OMS, Stratégie de l’OMS pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS- OMS, Lignes directrices concernant l'évaluation des médicaments àbase de plantes. OMS; 1996; 8 pages- OMS, Rapport de la consultation sur le SIDA et la médecinetraditionnelle : Contribution possible des tradipraticiens. Francistown,Botswana, 23-27 juillet 1990. OMS; 1990; 60 pages- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférenceinternationale sur les soins de santé primaires, Alma-Ata (URSS).Genève, Suisse, 1978.- PNPMT, Rapport d’activités, année 2009.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

ConclusionDepuis une vingtaine d'années, on assiste à un intérêt croissant, aussi biendans les pays développés que dans ceux en développement pour lessystèmes médicinaux traditionnels en général et pour les médicaments à basede plantes en particulier. Dans un contexte de forte prévalence du VIH/Sida,les interventions imposent la nécessité de trouver d’autres solutions au seinmême du milieu culturel et environnemental. Ainsi, face aux ressourceslimitées, l’intensification des mesures de lutte contre le Sida requiert laparticipation de tous les acteurs. Elle repose sur les principes de soins desanté primaires basés sur des ressources disponibles, accessibles,acceptables et financièrement abordables. A cet effet, les PMT pourrontapporter une contribution singulière et complémentaire aux autres approches,en tant que point d’entrée pour traiter les nombreuses maladies liées auVIH/Sida qui remettent en question les dynamiques familiales etcommunautaires.A cette fin, les bonnes pratiques de prise en charge des IST et du VIH/Sida dusous-secteur de la Médecine Traditionnelle ont été identifiées pour mettre enexergue la capacité des PMT à influencer une riposte plus vaste et pluscomplète, en prenant en compte les pratiques ancestrales ayant fait leurspreuves. Elles visent à donner, grâce à l’échange des expériences et desapproches novatrices, la motivation et l’impulsion nécessaires pour faire faceaux nouveaux défis que pose le VIH/Sida, à l’aide de moyens modernes etendogènes permettant d’accroître l’accès aux traitements et à la préventiondes maladies.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Références bibliographiques- A.C.C.T., « Médecine traditionnelle et Pharmacopée ». Bulletin deLiaison de l’Agence de Coopération Culturelle et Technique. Vol 2 ; n°1.1987.- De Souza S., « Flore du Bénin ». Tome 3. Cotonou. 1988.- d’Almeida D., La Pharmacopée Africaine Traditionnelle : intérêt etdéveloppement dans le domaine de la pharmacie. Conférence inauguraledu forum pharmaceutique international de Cotonou. 1999.- Ministère de la Santé Publique, Atelier de consensus sur la politiqued’intégration de la médecine traditionnelle dans le système sanitairebéninois – Rapport général, 2001.- OAPI, Initiative pour la protection et la valorisation des inventions africainesen matière de médicaments, Libreville 2002. OAPI.- OMS, « Médecine traditionnelle et couverture des soins de santé ».Genève. 1983.- OMS/AFRO, Rapport du forum africain sur le rôle de la MédecineTraditionnelle dans les systèmes de santé. Harare, Zimbabwe. 16-18février 2000. (AFR/TRM/1.01)- OMS, Principes méthodologiques généraux pour la recherche etl’évaluation relatives à la médecine traditionnelle, 2001,WHO/EDM/TRM/2001.1- OMS, Atelier sur l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle dans lessystèmes de santé, Cotonou, Bénin, du 13 au 15 septembre 2004.- OMS, Stratégie pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS,2002.- ONUSIDA (2002) Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le SIDA accroîtl’accès aux soins et à la prévention en Afrique de l’Est. ONUSIDA, Etudede cas, novembre 2002- ONUSIDA (1998) Education SIDA grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleurespratiques de l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse.- ONUSIDA (1998) AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aidemémoiresur le SIDA en Afrique)- ONUSIDA/OMS (1998) Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA.Genève, Suisse.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles, octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique Quinquennal de la pharmacopée et de lamédecine traditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecine traditionnellesur la prise en charge des IST et du VIH/SIDA, mars 2008.- Union Africaine, Plan d’action de la décennie de la médecine traditionnelle(2001 – 2010).Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Annexe 1 : Equipe de rédaction des « Bonnes pratiques de lutte contre leVIH/Sida en Médecine Traditionnelle au Bénin ».N° Nom et Prénoms Qualité Structure/ Provenance01 HOUNGNIHIN Roch A. CoordonnateurNationalProgramme National de laPharmacopée et de la MédecineTraditionnelles02 GBAGUIDI Fernand Pharmacognoste Centre Béninois de la RechercheScientifique et Technique03 AFFODJI Jules Communicateur deDéveloppementProgramme National de laPharmacopée et de la MédecineTraditionnelles04 OUIN OURO Germain Chargé de Projet 2 ème Projet Multisectoriel de Luttecontre le VIH/Sida2 ème Projet Multisectoriel de Luttecontre le VIH/Sida05 BELLO Saka Spécialiste enSanté06 DENAMI Enerstine Sociologue Projet d’Appui à la Lutte contre leVIH/Sida07 SOTOMEY Chantal Secrétaire Programme National de laPharmacopée et de la MédecineTraditionnelles08 FUMEY Elvire Stagiaire -SociologueProgramme National de laPharmacopée et de la MédecineTraditionnelles09 LEKOTO Akouedokpo PMT Zou (Bohicon)10 AFFO Adam PMT Borgou (Parakou)11 APLOGAN AlphaPMTBouraima12 ZONGBEDJI Ignace Conducteur deVéhiculesAdministratifsCellule Nationale (Cotonou)Programme National de laPharmacopée et de la MédecineTraditionnellesProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Annexe 2 : Participants à l’atelier de validation des « Bonnes pratiquesde lutte contre le VIH/Sida en Médecine Traditionnelle au Bénin »N° Nom et Prénoms Qualité Structure/ Provenance01 HOUNGNIHIN Roch A. CoordonnateurNationalProgramme National dela Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles02 OUIN OURO Germain Chargé de Projet 2 ème Projet Multisectorielde Lutte contre leVIH/Sida03 BELLO Saka Spécialiste enSanté2 ème Projet Multisectorielde Lutte contre leVIH/Sida04 GBAGUIDI Fernand Pharmacognoste Centre Béninois de laRecherche Scientifique etTechnique05 ADE Calixte PMT Cellule Nationale(Cotonou)06 OGOU Thérèse R/ Médecin-Chef Zone sanitaire Cotonou V07 KOUGLO Augustin PMT(URPMTB/UOSMT)08 AFFODJI Jules Communicateur deDéveloppementOuémé / Plateau(Porto-Novo)Programme National dela Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles09 AKINOCHO Paul Médecin CIPEC Ouémé/Plateau(Porto-Novo)10 HOUNDELO Alphonsine Sage-femme Programme National dela Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles11 AGBIKOSSI A. Emmanuel PMT Mono(Comè)12 DOSSEVI Lordson Enseignant EPAC/Universitéd’Abomey-Calavi13 DENAMI Enerstine Sociologue Projet d’Appui à la Luttecontre le VIH/Sida14 SALAVI Gabriel PMT Littoral(Cotonou)15 AGBANI O. Pierre Enseignant FAST/Universitéd’Abomey-Calavi16 PADONOU Antoine PMT Collines(Dassa-Zoumé)17 DJOGBENOU Emmanuel PMT Ouémé/ Plateau(Porto-Novo)18 LEMON Rosalie Médecin DNPS/MSProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

19 HOUESSOU Norbert Journaliste Le Télégramme20 KEDOLOU Jean-Marie Journaliste LC2/TV21 AKPAKI Mirabelle Journaliste LC2/TV22 AFOTO Rodrigue Journaliste Golfe / TV23 KOUKPAKI Eloi Journaliste Golfe/ TV24 AKOHA Sétondé Médecin Zone SanitairePorto-Novo25 SOTOMEY Chantal Secrétaire Programme National dela Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles26 FUMEY Elvire Stagiaire -SociologueProgramme National dela Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles27 LEKOTO Akouedokpo PMT Zou(Bohicon)28 CHABI ZIME AFFO Adam PMT Borgou(Parakou)29 APLOGAN Alpha Bouraima PMT Cellule Nationale(Cotonou)30 TAKPARA Ahmine Médecin Zone SanitaireCotonou VI31 AKITOBY Théodore PMT Atlantique(Ouidah)32 HOGBONOUTO K. Séraphin Médecin Zone SanitaireAbomey-Calavi33 GAHOU A. C. Raoul PMT Atlantique(Abomey-Calavi)34 DOSSOU-TOGBE Sylvie Assistante sociale PNLS/MSEpse GNAGO-NI35 HOUNHOUI Léandre Planificateur SESP/DPP/MS36 AINADOU Henri Charles Président Ordre National desPharmaciens37 SINTONDJI Michelle SSA Programme National dela Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles38 da SYLVA Sylvania SASA Programme National dela Pharmacopée et de laMédecine Traditionnelles39 LOKOSSOU Hortense Sociologue FLASH/Universitéd’Abomey-Calavi40 SASSA SINKOU Julien PMT Atacora(Natitingou)Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

41 HOUENON C. Laurent PMT Cellule Nationale(Cotonou)42 AZATASSOU Sohoumè PMT Zou(Agbangnizoun)43 ZONGBEDJI Ignace Conducteur deVéhiculesAdministratifsProgramme National dela Pharmacopée et de laMédecine TraditionnellesProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)