Protocole de prise en charge des IST et du VIH/Sida basé sur les ...

REPUBLIQUE DU BENIN-----------MINISTERE DE LA SANTE-----------DIRECTION DES PHARMACIES ET DU MEDICAMENT--------------------PROGRAMME NATIONAL DE LA PHARMACOPEEET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLESProtocole de prise en charge des IST et duVIH/Sida basé sur les pratiques traditionnellesefficaces au BéninCe document a été réalisé avec l’appui financier du Projet d’Appui à la Lutte contrele VIH/Sida (PALS/BAD)Cotonou, Décembre 2009

Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)2

3Table des matièresPagesSigles et abréviations ……………………………………………………………Introduction ………………………………………………………………………1. Objectifs ………………………………………………………………………..1.1. Objectif général ……………………………………………………………….1.2. Objectifs spécifiques ………………………………………………………….2. Résultats attendus …………………………………………….………………3. Principes de la prise en charge des IST et du VIH/Sida……………………3.1. Principes directeurs …………………………………………………………...3.2. Approche syndromique pour la prise en charge des IST ……………………..3.3. Prise en charge des PVVIH …………………………………………………..4. Rôles et attributions du praticien de la médecine traditionnelle …………..5. Collaboration avec les professionnels de la médecine moderne …………….6. Protocole de prise en charge des IST …………………………………………6.1. Accueil du patient …………………………………………………………….6.2. Interrogatoire ………………………………………………………………….6.3. Examen clinique ……………………………………………..……………….6.4. Préparation et administration du médicament traditionnel …………………6.5. Suivi du patient sous médicament traditionnel ……………………………….6.6. Conseils au patient ……………………………………………………………7. Protocole de prise en charge d’une PVVIH …………………………………7.1. Accueil du patient …………………………………………………………….7.2. Interrogatoire …………………………………………………………………7.3. Examen clinique …………………………………………………………….7.4. Préparation et administration du médicament traditionnel …………………..7.5. Suivi du patient ……………………………………………….………………7.6. Conseils au patient …………………………………………………………....8. Protocole de prise en charge des Accidents d’Exposition au Sang (AES)….Conclusion ………………………………………………………………………...Références bibliographiques ..…………………………………………………...Annexes …………………………………………………………………………...456666667777999101011111212121314151617181920Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

4Sigles et abréviationsAESARVBADDNPSDPMDPPIECIOISTMSMTNFSOMDOMSPALSPECPMTPNDSPNLSPNPMTPTMEPVVIHSSPVIHAccident d’Exposition au SangAnti RétrovirauxBanque Africaine de DéveloppementDirection Nationale de la Protection SanitaireDirection des Pharmacies et du MédicamentDirection de la Programmation et de la ProspectiveInformation, Education et CommunicationInfection OpportunisteInfection Sexuellement TransmissibleMinistère de la SantéMédecine TraditionnelleNumération de la Formule SanguineObjectif du Millénaire pour le DéveloppementOrganisation Mondiale de la SantéProjet d’Appui à la Lutte contre le VIH/SidaPrise en chargePraticien de la Médecine TraditionnellePlan National de Développement SanitaireProgramme National de Lutte contre le VIH/SidaProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine TraditionnellesPrévention de la Transmission Mère-EnfantPersonne Vivant avec le VIH/SidaSoins de Santé PrimairesVirus de l’Immunodéficience HumaineProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

5IntroductionEn Afrique en général et au Benin en particulier, les Infections SexuellementTransmissibles (IST) et le VIH/Sida constituent des préoccupations majeures de santépublique. Toutes les couches sociales sont touchées, même si certaines catégoriesd’acteurs sont particulièrement exposées : les adolescents, les jeunes de 15 à 24 ans,les travailleuses de sexe, les homosexuels, les routiers, les transporteurs, etc. Lapandémie des IST/VIH-Sida aggrave l’état de pauvreté des populations et constitue unhandicap sérieux au développement socio-économique des Nations. Ainsi, à l’instardes autres pays, le Bénin a démarré, assez tôt, la lutte contre le VIH/Sida considérécomme la pandémie la plus meurtrière et la plus répandue, dans le cadre d’unpartenariat élargi. En effet, en raison du fait que cette maladie a connu uneaugmentation rapide depuis ces douze dernières années, l’implication de tous lesacteurs et de tous les secteurs a été très tôt perçue comme une stratégie majeured’intervention.Aujourd’hui, il est judicieux sur le plan économique et acceptable du point de vueculturel de prendre en compte les traitements traditionnels, lorsqu’il s’agit deconcevoir et de mettre en œuvre les systèmes de santé nationaux. De même, à causedes ressources humaines et matérielles limitées et du nombre de plus en plus élevé despersonnes vivant avec le VIH/Sida, il urge de prévoir des approches nouvelles pourfreiner la propagation de cette maladie.C’est dans ce cadre que l’implication des praticiens de la médecine traditionnelles’impose comme une approche de renforcement de la prise en charge de la maladie etde l’encadrement sanitaire des populations. Dans un tel contexte, les praticiens de lamédecine traditionnelle peuvent constituer des canaux d’information crédibles poursusciter et obtenir un changement de comportement favorable et durable en faveur dela lutte contre les IST et le VIH/Sida, en raison de leur position privilégiée dans lasociété béninoise.Le protocole de prise en charge des IST et du VIH/Sida basé sur les pratiquestraditionnelles efficaces est un outil de valorisation des interventions en médecinetraditionnelle. Il met en exergue les principes de la prise en charge des IST et duVIH/Sida, les mécanismes de collaboration entre les différents acteurs, le suivi despatients, les conseils à prodiguer, la conduite à tenir en cas d’Accidents d’Expositionau Sang (AES), etc.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

61. Objectifs1.1. Objectif généralAssurer aux personnes infectées par les IST et / ou le VIH/Sida, une prise en chargeefficace basée sur les pratiques traditionnelles au Bénin.1.2. Objectifs spécifiques- Harmoniser, au niveau national, la prise en charge des IST et du VIH/Sidabasée sur les pratiques traditionnelles ;- Doter les Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) d’un outil deréférence en matière de prise en charge des IST et du VIH/Sida ;- Assurer l’intégration de la prise en charge basée sur les pratiques traditionnellesefficaces comme une composante essentielle de la prise en charge globale desIST et du VIH/Sida au Bénin.2. Résultats attendus• La prise en charge des IST et du VIH/Sida basée sur les pratiquestraditionnelles est harmonisée au niveau national ;• Les Praticiens de la Médecine Traditionnelle (PMT) sont dotés d’un outil deréférence en matière de prise en charge des IST et du VIH/Sida ;• La prise en charge basée sur les pratiques traditionnelles efficaces est reconnuecomme une composante essentielle de la prise en charge globale des IST et duVIH/Sida au Bénin.3. Principes de la prise en charge des IST et du VIH/SidaLa prise en charge des IST et du VIH/Sida vise non seulement à réduire la morbidité etla mortalité liées au Sida, mais aussi à diminuer la contagiosité et limiter le nombre denouveaux cas. Elle doit être précoce et efficace afin d’interrompre la chaine detransmission des IST et du VIH, et d’empêcher le développement des formes évoluées,des complications et des séquelles. Elle est basée sur des principes directeurs et induitl’utilisation de plusieurs approches diagnostiques. Dans le cadre de la prise en chargeen médecine traditionnelle, il sera question de l’approche syndromique retenue auniveau national pour la prise en charge des IST.3.1. Principes directeurs- Existence d’un cadre adéquat pour la mise en confiance du malade,- Qualité de l’accueil,- Qualité du diagnostic,- Traitement efficace des cas et conseils pour l’observance,- Disponibilité des médicaments pour le traitement des IST,- Promotion de la santé pour limiter et prévenir les comportements à risque,- Notification et prise en charge du ou des partenaires.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

73.2. Approche syndromique pour la prise en charge des ISTL’approche syndromique permet au praticien de la médecine (PMT) de faire undiagnostic en l’absence de tests de laboratoire. Cette approche est basée surl’identification d’un syndrome (groupe de symptômes et de signes) facilementidentifiable, associé à un certain nombre d’étiologies bien définies.Une fois le syndrome identifié, le traitement peut être institué pour lutter contre laplupart des germes pathogènes pouvant être responsables de ce syndrome. Plusieurssyndromes IST peuvent être traités de façon simple par l’intermédiaire d’arbresdécisionnels d’aide au diagnostic et au traitement, ou algorithmes. Ce résultat n’estobtenu qu’après un bon accueil et un conseil réussi du patient ou de la patiente. Laprise en charge du ou de la partenaire vient parfaire le processus.3.3. Prise en charge des PVVIHCette prise en charge doit être globale. La prévention et la prise en charge desInfections Opportunistes (IO), la prise en charge psychologique, sociale,communautaire et nutritionnelle peuvent être faites autant par les PMT que par lesagents de santé. Les PMT doivent référer les malades pour les tests biologiques et laprise en charge par les ARV dans un centre de santé, en cas de besoin.4. Rôles et attributions du praticien de la médecine traditionnelleConformément aux orientations nationales de lutte contre les IST et le VIH/Sida, lepraticien de la médecine traditionnelle a pour attributions de :- faire le diagnostic des IST et du VIH/Sida ;- administrer les préparations traditionnelles efficaces ;- informer et conseiller leurs patients et la communauté ;- assurer la prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH/Sida;- référer les cas graves et compliqués ;- notifier les effets indésirables des préparations traditionnelles ;- collaborer avec les praticiens de la médecine moderne dans la prise en chargede la maladie ;- notifier les cas et appuyer la surveillance épidémiologique des IST et duVIH/Sida au niveau communautaire ;- informer régulièrement le responsable de la structure sanitaire de la localité deses activités.5. Collaboration avec les professionnels de la médecine modernePour renforcer les interventions en matière de lutte contre les IST et le VIH/Sida, unecollaboration entre la médecine traditionnelle et la médecine moderne estrecommandée. Cette collaboration doit être basée sur :- le choix du praticien de la médecine traditionnelle par le malade lui-même ;- le diagnostic par le praticien de la médecine traditionnelle qui réfèreobligatoirement le patient à l’agent de santé ;- la confirmation du diagnostic par le médecin ;Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

8- le traitement par le praticien de la médecine traditionnelle ;- le suivi clinique et biologique par le médecin.Le diagnostic : le praticien de la médecine traditionnelle reçoit le patient et écouteattentivement ses préoccupations ; il entreprend ensuite sa consultation et suspectel’infection par le VIH. A cette conclusion, il réfère le patient au centre de santé pour laconfirmation du diagnostic.La référence : elle se fait à travers une « fiche de référence » remplie par le praticiende la médecine traditionnelle à l’adresse du médecin du centre de santé avec un accuséde réception. Sur cette fiche, le praticien note clairement son diagnostic. Le médecinreçoit le malade et accuse réception. Il n’est pas exclu que le praticien de la médecinetraditionnelle accompagne le patient.Le test : le médecin s’occupe du patient et lui conseille à son tour le test du VIH. Lerésultat du test est annoncé au patient par le médecin (conformément aux règles envigueur), qui le renvoie au praticien de la médecine traditionnelle. Le médecinretourne au praticien l’« accusé de réception » de la fiche de référence avecconfirmation ou infirmation du diagnostic.Traitement et suivi biologique : le praticien de la médecine traditionnelle commencele traitement avec les produits traditionnels et continue de faire suivre le patient par lemédecin. A cette étape, le rôle du médecin est d’assurer le contrôle biologique dumalade d’une part et le conseil sur les préoccupations de ce dernier, d’autre part. Aubout d’une période de traitement (à déterminer par les deux parties), les résultats sontévalués. L’efficacité ou non du produit est apprécié et les décisions y afférentes sontprises.Cette collaboration doit favoriser la mise en place d’une procédure d’identification etde validation des produits et des actes traditionnels efficaces, basée sur l’évaluation del’efficacité et de la tolérance des remèdes. Elle pourra être évaluée à travers :- le pourcentage de réunions de concertation tenues entre les praticiens des deuxformes de médecine ;- le pourcentage de malades traités dans le cadre de la collaboration entre lesdeux types de médecine ;- le pourcentage de produits et d’actes traditionnels validés.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

96. Protocole de prise en charge des IST6.1. Accueil du patientSavoir-être : avant d’entreprendre sa démarche thérapeutique et/ ou psychologique, lePMT doit :- avoir la maîtrise de soi ;- contrôler ses propres émotions pour éviter une interférence entre celles-ci etcelles du patient ;- comprendre le patient et partager ce qu’il ressent afin de cerner ses états d’âmepour induire la réaction la plus adaptée à sa situation.Savoir-faire : le PMT doit être courtois, patient et avoir une écoute attentive. Laprécision dans les réponses qu’il donne aux questions posées, le respect de l’opinion etdans la mesure du possible de la croyance de son interlocuteur, l’accessibilité sontautant de qualités requises.A cet effet, il est important pour le PMT d’éviter de :- avoir une attitude infantilisante à l’égard du patient ;- le juger, le condamner, l’accuser ou l’agresser verbalement,- faire naître en lui de faux espoirs ;- etc.6.2. InterrogatoireDevant une personne qui souffre d’une IST, il faudra poser les questions suivantes :- de quoi souffrez – vous ?- depuis quand êtes-vous malade ?- avez-vous des difficultés à uriner ?- avez-vous un écoulement anormal au niveau du sexe ?- avez-vous des douleurs au niveau du bas-ventre ?- avez-vous un bouton ou une plaie sur le sexe ?- avez-vous déjà reçu un ou des traitements ?- si oui, pendant combien de temps avez-vous reçu ce(s) traitement(s) ?- êtes-vous marié(e) ?- si oui, combien de femmes ou de coépouses avez-vous ?- avez-vous d’autres amis (es) en dehors de votre femme ou de votre époux ?- avez –vous déjà fait un test de dépistage du VIH ?- si oui, depuis quand ?- si oui, quel est le résultat ?Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

106.3. Examen cliniquePour reconnaître les IST chez une personne, le PMT doit rechercher les signessuivants:- brûlures ou difficultés en urinant ;- écoulements urétraux ;- pertes vaginales ;- plaies, tumeurs ou boutons au niveau des organes génitaux externes ;- démangeaisons au niveau des organes génitaux externes ;- douleurs lors des rapports sexuels.6.4. Préparation et administration du médicament traditionnelLe traitement des IST en médecine traditionnelle nécessite la reconnaissance del’efficacité des matières utilisées : partie de la plante, substances minérales, animales,etc. Ainsi, le PMT doit préciser au patient :- la saveur du produit (acide, aigre, amer, sucré, etc.) ;- comment préparer le remède à domicile ;- comment le produit agit ;- les effets indésirables et les contre-indications, s’il y en a ;- la posologie ;- les associations possibles.Règle d’hygiène et d’asepsie : tout produit traditionnel doit subir les règles d’hygièneobligatoires. Pour ce faire, le PMT doit :- bien laver les parties de la substance (végétale, minérale ou animale) utilisée ;- la mettre dans un lieu bien propre pour la faire sécher ;- bien se laver les mains à l’eau et au savon ;- bien laver les récipients devant contenir le produit ;- rendre propre le lieu de préparation.Utilisation du médicament traditionnel : pour le traitement du patient, le PMT doit :- utiliser du matériel propre (laver après chaque usage) par patient pour la prisedes médicaments (verre, cuillère, gobelet, bol, etc.) ;- utiliser du matériel à usage unique pour l’administration d’un médicament parscarification (gants, lames, couteaux, etc.).Standardisation des traitements : les pratiques avant, au cours de la prise en chargeet les conseils doivent être harmonisés et suivis au mieux du possible par tous lespraticiens de la médecine traditionnelle. Pour y parvenir, le PMT doit :- avoir une méthode unique de diagnostic ;- rendre reproductibles ses techniques et formes de préparation de produitstraditionnels pour le traitement des IST ;- administrer les mêmes doses selon l’âge et le poids du patient.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

116.5. Suivi du patient sous médicament traditionnelUn patient sous médicament traditionnel doit être suivi régulièrement. Il ne doit pasêtre perdu de vue.Sur le plan psychologique : le PMT doit fournir au patient un soutien psychologiquequi lui permet de trouver en lui-même les ressources nécessaires lui permettant decontinuer à garder l’espoir de vivre.Suivi des effets indésirables : un interrogatoire permet d’apprécier les effetsindésirables. En effet, les remèdes traditionnels peuvent aussi entraîner des effetsindésirables. Le PMT doit rechercher de façon permanente les éventuels effetsindésirables de son produit. Face à la survenue d’un effet indésirable au cours d’untraitement traditionnel, le PMT doit :- prendre en charge le patient et le référer au centre de santé le plus proche ;- arrêter le traitement traditionnel ou diminuer la dose (quantité) à administrer ;- notifier le cas au professionnel de santé de la médecine moderne de sa localité.6.6. Conseils au patientPendant ou après le traitement, le PMT doit donner des conseils à son patient, en luiprécisant qu’une IST se traite et se guérit de manière définitive ; par contre, une ISTmal traitée augmente le risque d’être infecté par le VIH, car ces maladies abîment lesmuqueuses sexuelles et facilitent alors la pénétration du VIH.Le PMT devra, en outre, conseiller au patient de :- suivre rigoureusement la posologie prescrite ;- observer les règles d’hygiène ;- observer l’abstinence (ou se préserver) au cours du traitement ;- respecter l’interdiction formelle de la prise de boisson alcoolisée en dehors desremèdes proposés pendant la durée du traitement ;- traiter le ou (la) conjoint(e), le (ou les) partenaire(s) même s’ils (ou elles) sontapparemment sain (es) ;- utiliser le préservatif ;- vérifier son état sérologique.En cas de résultat négatif, le PMT doit :- rappeler les informations sur la prévention et renouveler les notions relatives àl’infection par le VIH/Sida ;- encourager le patient à adopter une conduite lui permettant de réduire lesrisques de contracter le virus à savoir : l’abstinence, la fidélité ou à défautl’utilisation systématique de préservatif (condom) ;- lui notifier que le test est à refaire au bout de trois (3) mois ;- déconseiller le lévirat, le sororat et toutes les pratiques traditionnelles favorisantla transmission du VIH.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

127. Protocole de prise en charge d’une PVVIH7.1. Accueil du patientSavoir-être : avant d’entreprendre sa démarche thérapeutique et/ ou psychologique, lePMT doit :- avoir la maîtrise de soi ;- contrôler ses propres émotions pour éviter une interférence entre celles-ci etcelles du patient ;- comprendre le patient et partager ce qu’il ressent afin de cerner ses états d’âmepour induire la réaction la plus adaptée à sa situation.Savoir-faire : le PMT doit être courtois, patient et avoir une écoute attentive. Laprécision dans les réponses qu’il donne aux questions posées, le respect de l’opinion etdans la mesure du possible de la croyance de son interlocuteur, l’accessibilité sontautant de qualités requises.A cet effet, il est important pour le PMT d’éviter de :- avoir une attitude infantilisante à l’égard du patient ;- le juger, le condamner, l’accuser ou l’agresser verbalement,- faire naître en lui de faux espoirs ;- etc.7.2. InterrogatoireDevant une personne qu’on suspecte du VIH/Sida, il faudra poser les questionssuivantes :- de quoi souffrez – vous ?- depuis quand êtes-vous malade ?- avez-vous déjà reçu un ou des traitements ?- si oui, pendant combien de temps avez-vous reçu ce(s) traitement(s) ?- êtes-vous marié(e) ?- si oui, combien de femmes ou de coépouses avez-vous ?- avez-vous d’autres ami(s) en dehors de votre femme ou de votre époux ?- avez-vous déjà fait des analyses de sang ?- avez –vous déjà fait un test de dépistage du VIH ?- si oui, depuis quand ?- si oui, pouvez-vous partager le résultat avec nous ?Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

137.3. Examen cliniqueSignes cliniques : pour reconnaître qu’une personne a le VIH/Sida, le PMT doitrechercher les signes suivants :- diarrhée prolongée, d’une durée supérieure à un mois ;- amaigrissement important (la personne peut perdre 10% de son poids en unmois, comme par exemple passer de 50 kg à 45 kg) ;- fièvre inexpliquée et prolongée, d’une durée supérieure à un mois ;- fatigue généralisée ;- toux persistante, de durée supérieure à un mois ;- dermatose généralisée qui gratte ;- zona qui revient souvent ;- plaie dans la bouche, la gorge ou sur le corps ;- etc.L’interrogatoire peut révéler selon le cas :- la notion de rapports sexuels à risque dans le passé ;- la notion de blessure volontaire ou accidentelle avec des objets souillés(scarification, circoncision, excision, piqûre, autres blessures parmanipulation d’objets coupants ou piquants, …) ;- un antécédent de transfusion sanguine ;- la notion de transmission materno-fœtale pour les enfants ;- un écoulement urétral ;- des brûlures à la miction ;- des picotements ;- des pertes blanches ;- etc.Diagnostic : devant les signes énumérés ci-dessus, le PMT doit demander au maladede se rendre au centre de santé pour un test de dépistage. Si le test est positif, celavoudra dire que le malade a l’infection à VIH/Sida. Le PMT instituera alors sontraitement.Voici le bilan à faire pour suivre le traitement, au début et tous les six mois :- la glycémie à jeun,- le taux de CD4,- les transaminases,- la créatinine,- la numération de la formule sanguine (NFS)- la charge virale.NB : tous ces examens doivent être demandés par le médecin.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

147.4. Préparation et administration du médicament traditionnelLa responsabilité du PMT est capitale dans la prise en charge du patient. Pour ce faire,il doit :- informer le patient sur les indications thérapeutiques de son médicament ;- informer le patient sur les pathologies pour lesquelles le médicament estefficace ;- proposer les associations possibles ;- proposer le médicament adéquat en fonction du stade d’évolution de lamaladie ;- donner les contre-indications rationnelles liées à la prise du médicament ;- rédiger une notice qui accompagne le médicament ;- établir et mettre à jour un registre des patients qui devra être confidentiel.Règle d’hygiène et d’asepsie : tout produit traditionnel doit subir les règles d’hygièneobligatoires. Pour ce faire, le PMT doit :- bien laver les parties de la substance (végétale, minérale ou animale) utilisée ;- la mettre dans un lieu bien propre pour la faire sécher ;- bien se laver les mains à l’eau et au savon ;- bien laver les récipients devant contenir le produit ;- rendre propre le lieu de préparation.Dans le cadre particulier de l’accouchement traditionnelle, la matrone doit porter desgants, laver les mains à l’eau javellisée et informer les parents de l’accouchée de laconduite à tenir pour la manipulation du placenta (systématique pour toutes lesaccouchées).Standardisation des traitements : les pratiques avant, au cours de la prise en chargeet les conseils doivent être harmonisés et suivis au mieux du possible par tous lespraticiens de la médecine traditionnelle. Pour y parvenir, le PMT doit :- avoir une méthode unique de diagnostic ;- rendre reproductibles ses techniques et formes de préparation de produitstraditionnels pour le traitement du VIH/Sida ;- administrer les mêmes doses selon l’âge et le poids du patient.Seulement, au lieu de continuer à utiliser les moyens traditionnels de mesure desdosages et des posologies (pincées à deux ou trois doigts, poignée, etc.) pour enfants,adultes, personnes âgées ou femmes enceintes, le PMT pourra opter pour des procédésplus faciles à mesurer tels que : cuillerée à café ou à soupe, petit verre à sodabi (50ml), verre à bière (250 ml), etc.Utilisation du médicament traditionnel : pour le traitement du patient, le PMT doit :- utiliser du matériel propre (laver après chaque usage) par patient pour la prisedes médicaments (verre, cuillère, gobelet, bol, etc.) ;- utiliser du matériel à usage unique pour l’administration d’un médicament parscarification (gants, lames, couteaux, etc.).Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

15Durée du traitement : elle est liée à l’efficacité du remède. Elle doit être standardisée.En fonction de l’évolution de l’état clinique du patient, le PMT doit décider dumaintien ou non de celui-ci sous la même médication, ou varier les doses. En tout étatde cause, il doit référer au plus tôt le patient vers le centre de santé le plus proche.7.5. Suivi du patientUn patient sous médicament traditionnel doit être suivi régulièrement. Il ne doit pasêtre perdu de vue.Sur le plan psychologique, le PMT soignant doit fournir au patient un soutienpsychologique qui lui permet de trouver en lui-même des ressources nécessaires luipermettant de continuer à garder l’espoir de vivre.La PVVIH qui arrive gravement malade doit être mise en observation pour une duréemaximale de 24 heures. En l’absence d’amélioration, elle doit être immédiatementréférée.Suivi clinique d’un séropositif sans ARV : le PMT doit demander au patient s’il estdéjà ou non sous ARV. S’il est un séropositif sans ARV, il doit administrer letraitement, en sachant qu’en dehors d’événements intercurrents, le suivi du patientsans ARV est fait de la glycémie à jeun, du taux de CD4, des transaminases, de lacréatinine, de la numération de la formule sanguine (NFS) et de la charge virale tousles six mois avec deux (2) rendez-vous par an.Suivi clinique du patient sous ARV : si le patient est déjà sous ARV, le PMT doit luiconseiller de poursuivre son traitement. Il doit lui recommander un suivi mensuelpendant six mois qui permettra d’apprécier l’état clinique, les constances physiques, lacompréhension du traitement, l’adhérence au traitement, l’observance et d’éventuelseffets secondaires.Suivi des effets indésirables : un interrogatoire permet d’apprécier les effetsindésirables. En effet, les remèdes traditionnels peuvent aussi entraîner des effetsindésirables. Le PMT doit rechercher de façon permanente les éventuels effetsindésirables de son produit.Face à la survenue d’un effet indésirable au cours d’un traitement traditionnel, le PMTdoit :- prendre en charge le patient et le référer au centre de santé le plus proche ;- arrêter le traitement traditionnel ou diminuer la dose (quantité) à administrer ;- notifier le cas au professionnel de santé de la médecine moderne de sa localité.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

167.6. Conseils au patientPendant ou après le traitement, le PMT doit donner des conseils à son patient. Il esttenu de :- rappeler les informations sur les modes de transmission et les moyens deprévention du VIH/Sida ;- encourager le patient à adopter une conduite lui permettant de réduire lesrisques de contracter le virus (les méthodes à choisir étant l’abstinence, lafidélité et l’utilisation du préservatif).La patiente est une femme enceinte : donner des conseils spécifiques de laprévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME/VIH) et orienter la gestanteimmédiatement vers les services de PTME où elle aura droit aux soins composant laPTME à savoir :- le conseil pré-test, dépistage, conseil post-test, annonce du résultat, partage durésultat avec un membre de la famille et PTME-plus ;- la prévention des infections opportunistes ;- l’utilisation d’ARV pendant la grossesse pour protéger l’enfant ;- l’accouchement propre et sûr dans un centre de santé avec les mesuresd’hygiène appropriées ;- l’alimentation du nouveau-né : soit allaitement maternel encadré, soit alimentde remplacement ;- la gestion de la vie de couple : nécessité de conseiller le dépistage au conjoint etd’avoir des rapports sexuels protégés ;- etc.Le patient est un polygame : le PMT doit, après l’avis du polygame, procéder à :- un conseil de groupe familial,- ou un conseil individuel pour chaque partenaire.Le patient est un célibataire : le PMT doit encourager le patient à éviter lescomportements à risque. Pour ce faire, il doit opter pour :- l’abstinence- la fidélité- l’utilisation correcte du préservatif.Le (la) patient(e) est un(e) veuf/veuve : le PMT doit :- déconseiller le lévirat ou le sororat ;- conseiller la pratique de rapports sexuels protégés.Le patient est homosexuel : le PMT doit conseiller :- la fidélité ;- l’utilisation du préservatif.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

17La patiente est une travailleuse de sexe : le PMT doit :- renforcer ses connaissances en matière d’IST et de VIH/Sida ;- conseiller des activités génératrices de revenus ;- lui conseiller de sortir de la clandestinité pour bénéficier d’un encadrementsanitaire.8. Protocole de prise en charge des Accidents d’Exposition au Sang (AES)Définition : un accident d’exposition au sang est tout contact percutané (par piqure oucoupure avec une aiguille, une lame ou tout autre objet vulnérant), ou tout contactcutanéo-muqueux par projection sur une peau lésée ou sur une muqueuse avec du sangou un liquide biologique contenant du sang ou potentiellement contaminant. Enmédecine traditionnelle, on fait particulièrement référence aux pratiques descarification et de tatouages dans lesquelles on utilise des tessons de bouteille, la lame,le couteau, etc.Ainsi, en cas d’accident d’exposition au sang, le PMT doit prendre des mesures visantà réduire la quantité de l’inoculum.Conduite à tenir immédiatement sur les lieux- Interrompre les soins immédiatement ;- Laver à l’eau et au savon la blessure ;- Tremper la partie exposée dans une solution inactivant le VIH pendant 5 mn(eau de javel à 12% dilué au 1/10, Bétadine à 10% ou alcool à 70°) ;- Si projection sur une muqueuse, rincer à l’eau propre pendant 5 minutes ;- En interrompant les soins, ranger ou faire ranger le matériel pour éviter un autreaccident ;- Contacter le médecin prescripteur de la zone sanitaire dans un délai de 24heures.Attention : Ne pas faire saigner ou agrandir la plaie.Au site de prise en charge, le médecin prescripteur doit :- accueillir la personne exposée, informer sur le risque, le traitement préventif, lesuivi (48 heures et 15 jours) ;- évaluer le risque en proposant une sérologie d’urgence ;- proposer un traitement adapté si justifié ;- proposer un soutien psychologique à la victime ;- établir un certificat médical initial d’accident de travail ;- établir un calendrier de suivi clinique et biologique.La victime doit :- entreprendre les démarches pour la déclaration d’accident de travail ;- respecter les rendez-vous de suivi.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

18ConclusionCompte tenu des ressources humaines et matérielles limitées dont dispose le Bénin etde l’impact socio-économique du VIH/Sida, il est nécessaire d’identifier des approchesnouvelles qui valident l’implication de la médecine traditionnelle dans les stratégiesnationales en matière de soins de santé. Ainsi, les pratiques traditionnelles efficaces detraitement conformes aux croyances de la population doivent être encouragées, tout enfavorisant la compréhension de la dynamique de la santé au regard de l’homme et deson environnement global, dans le respect des membres de la communauté. En outre,elles peuvent être déterminantes pour faire face à la crise actuelle. De ce fait, les PMTpourront mieux assurer les activités communautaires en matière de santé, l’éducation,les services de conseil et de prise en charge de certains symptômes.Le protocole de prise en charge des IST et du VIH/Sida s’inscrit dans le cadre desefforts pour coordonner les interventions en médecine traditionnelle, tendant à motiveret impliquer les PMT, en tant que liens utiles avec la population qu’il peut êtredifficile, voire impossible, d’atteindre pour la médecine moderne.Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

19Références bibliographiques- A.C.C.T., « Médecine traditionnelle et Pharmacopée ». Bulletin de Liaison del’Agence de Coopération Culturelle et Technique. Vol 2 ; n°1. 1987.- de Souza S., « Flore du Bénin ». Tome 3. Cotonou. 1988.- d’Almeida D., La Pharmacopée Africaine Traditionnelle : intérêt et développementdans le domaine de la pharmacie. Conférence inaugurale du forum pharmaceutiqueinternational de Cotonou. 1999.- Ministère de la Santé Publique, Atelier de consensus sur la politique d’intégrationde la médecine traditionnelle dans le système sanitaire béninois – Rapport général,2001.- OMS, « Médecine traditionnelle et couverture des soins de santé ». Genève. 1983.- OMS/AFRO, Rapport du forum africain sur le rôle de la Médecine Traditionnelledans les systèmes de santé. Harare, Zimbabwe. 16-18 février 2000.(AFR/TRM/1.01)- OMS, Principes méthodologiques généraux pour la recherche et l’évaluationrelatives à la médecine traditionnelle, 2001, WHO/EDM/TRM/2001.1- OMS, Atelier sur l’institutionnalisation de la médecine traditionnelle dans lessystèmes de santé, Cotonou, Bénin, du 13 au 15 septembre 2004.- OMS, Stratégie pour la Médecine Traditionnelle pour 2002–2005. OMS, 2002.- OMS, Les soins de santé primaires : rapport de la Conférence internationale sur lessoins de santé primaires, Alma-Ata (URSS). Genève, Suisse, 1978.- ONUSIDA (2002) Des remèdes ancestraux pour une maladie nouvelle :l’intégration des guérisseurs traditionnels à la lutte contre le Sida accroît l’accèsaux soins et à la prévention en Afrique de l’Est. ONUSIDA, Etude de cas,novembre 2002- ONUSIDA (1998) Education Sida grâce aux Imams : L’initiative d’unecommunauté spirituellement motivée en Ouganda. Collection Meilleures pratiquesde l’ONUSIDA, Etude de cas, Genève, Suisse.- ONUSIDA (1998) AIDS in Africa fact sheet, Genève, Suisse. (Aide-mémoire surle SIDA en Afrique)- ONUSIDA (1999) Parmi les causes de décès dans le monde, le Sida occupedésormais la quatrième place. Communiqué de presse ONUSIDA, 11 mai 1999.Genève.- ONUSIDA/OMS (1998) Rapport sur l’épidémie mondiale de VIH/SIDA. Genève,Suisse.- PNPMT, Politique Nationale de la pharmacopée et de la médecine traditionnelles,octobre 2008.- PNPMT, Plan stratégique quinquennal de la pharmacopée et de la médecinetraditionnelles 2009 – 2013, décembre 2008.- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecine traditionnelle sur laprise en charge des IST et du VIH/SIDA, janvier 2006 (première édition).- PNPMT, Manuel de formation des praticiens de la médecine traditionnelle sur laprise en charge des IST et du VIH/Sida, mars 2008.- Union Africaine, Plan d’action de la décennie de la médecine traditionnelle (2001 –2010).Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

20Annexe 1 : Fiches de référence et de contre référenceREPUBLIQUE DU BENIN----------MINISTERE DE LA SANTE--------------DIRECTION DES PHARMACIES ET DU MEDICAMENT--------------------PROGRAMME NATIONAL DE LA PHARMACOPEEET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLESFICHE DE REFERENCEIdentité du Patient :- Nom :- Prénoms :- Age :- Profession :- Religion :- Situation matrimoniale- Provenance :- Coordonnées du patient ou de son accompagnant :Motif de consultationSignes présentés par le patient et diagnostic du PMTSoins administrés par le PMTEvolutionMotif de référenceNom du PMT qui a référé :Date et Heure de référence :Signature :Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

21REPUBLIQUE DU BENIN----------MINISTERE DE LA SANTE--------------DIRECTION DES PHARMACIES ET DU MEDICAMENT--------------------PROGRAMME NATIONAL DE LA PHARMACOPEEET DE LA MEDECINE TRADITIONNELLESFICHE DE CONTRE REFERENCEIdentité du Patient- Nom :- Prénoms :- Age :- Profession :- Religion :- Situation matrimoniale- Provenance :- Coordonnées du patient ou de son accompagnant :Motif de consultation (ou de référence)Diagnostic d’entrée :Evolution :Diagnostic de sortie :Motifs de sortie :Nom de l’agent de santé qui a reçu le malade :Centre de santé :Date et heure :Rendez-vous :Signature :Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

22Annexe 2 : Equipe de rédaction du Protocole de prise en charge des IST et duVIH/Sida basé sur les pratiques traditionnelles efficaces au BéninN° Nom et Prénoms Qualité Structure/ Provenance01 HOUNGNIHIN Roch A. CoordonnateurNationalSocio - anthropologue02 NOUNAWON Ernest Médecinépidémiologiste03 AFFODJI Jules Communicateur deDéveloppement04 AGBANI Pierre ChercheurProgramme National de la Pharmacopée etde la Médecine TraditionnellesDirection de la Recherche en SantéProgramme National de la Pharmacopée etde la Médecine TraditionnellesCentre Béninois de la RechercheScientifique et TechniqueBotaniste05 BOYA Paul Administrateur Programme National de la Pharmacopée etde la Médecine Traditionnelles06 SOTOMEY Chantal Secrétaire Programme National de la Pharmacopée etde la Médecine Traditionnelles07 DOSSOU-TOGBE Sylvie Assistante sociale Programme National de Lutte contre leVIH/Sida08 MEDEGAN - KIKIValentineCoordonnateur NationalMédecinEpidémiologisteProjet d’Appui à la Lutte contre leVIH/Sida - BAD09 TROUGNIN Victor Spécialiste en Suiviet EvaluationProjet d’Appui à la Lutte contre leVIH/Sida - BAD10 HOUANSON Télesphore Médecin de Santé Organisation Mondiale de la SantéPublique11 MEGNIGBETO OBEYAntoinetteMédecingynécologueComité National de Lutte contre leVIH/Sida12 SERO Micheline Assistante sociale Comité National de Lutte contre leVIH/Sida13 DJAHO Kader Médecin Programme National de Lutte contre leVIH/Sida14 ADE Calixte PMT Président de l’ANAPRAMETRAB15 PADONOU Antoine PMT Président Départemental des PMT desCollines (Dassa-Zoumé)16 AFFO Adam PMT Président Départemental des PMT duBorgou (Parakou)17 APLOGAN AlphaBouraimaPMT Cellule Nationale d’Appui au PNPMT(Cotonou)18 GOGAN Alain Assistant social Ministère de la Santé19 MAHOUTON Antoinette Chercheur Université d’Abomey-Calavi20 GBAGUIDI Sylvain Communicateur Université d’Abomey-Calavi21 AGON Michel Sociologue Ministère de la SantéProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

23Annexe 3 : Participants à l’atelier de validation du Protocole de prise en chargedes IST et du VIH/Sida basé sur les pratiques traditionnelles efficaces au BéninN° Nom et Prénoms Qualité Structure/ Provenance01 HOUNGNIHIN RochA.02 MEDEGAN - KIKIValentineCoordonnateur NationalSocio - anthropologueCoordonnateur NationalMédecinEpidémiologisteProgramme National de la Pharmacopéeet de la Médecine TraditionnellesProjet d’Appui à la Lutte contre leVIH/Sida - BAD03 AFFODJI Jules Communicateur deDéveloppementProgramme National de la Pharmacopéeet de la Médecine Traditionnelles04 BOYA Paul Administrateur Programme National de la Pharmacopéeet de la Médecine Traditionnelles05 SOTOMEY Chantal Secrétaire Programme National de la Pharmacopéeet de la Médecine Traditionnelles06 DENAMI Enerstine SFIEC/Sociologue Projet d’Appui à la Lutte contre leVIH/Sida - BAD07 HOUANSONMédecin de Santé Organisation Mondiale de la SantéTélesphorePublique08 ADE Calixte PMT Président de l’ANAPRAMETRAB09 APLOGAN AlphaPMT Cellule Nationale d’Appui au PNPMTBouraima(Cotonou)10 GOGAN Alain Assistant social Ministère de la Santé11 MAHOUTONChercheurUniversité d’Abomey-CalaviAntoinette12 GBAGUIDI Sylvain Communicateur Université d’Abomey-Calavi13 AGON Michel Sociologue Ministère de la Santé14 EGOUNLETY -TOUDONOU GisèleMédecinDirectrice du Centre SEYON(Archidiocèse de Cotonou)15 HOUNDELO E.AlphonsineSage-femme Programme National de la Pharmacopéeet de la Médecine Traditionnelles16 HOUENON CossiLaurentPMT Cellule Nationale d’Appui au PNPMT(Cotonou)17 DOSSEVI Lordson Enseignant Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi(EPAC/UAC)18 DJODJO KOUTONCosmePlanificateur Direction de la Programmation et de laProspective (DPP/MS)19 HOUESSOU Norbert Journaliste Le Télégramme20 QUENUM Charles Chargé deCommunication21 BALOITCHAAttachée deHOUMASSE Alice RechercheProgramme National de la Pharmacopéeet de la Médecine TraditionnellesProgramme National de la Pharmacopéeet de la Médecine TraditionnellesProgramme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

2422 DOVONON D. Alexine Sociologue Université d’Abomey-Calavi23 CAPO-CHICHI Fortuné Spécialiste en Unité de Gestion/ Fonds MondialSuivi-Evaluation24 AGUESSY Béatrice MédecingynécologueInstitut de Développement et d’EchangesEndogènes (IDEE/ Ouidah)25 LATOUNDJI Zakiath Journaliste Canal 326 AKITOBY C. Théodore PMT Président des PMT de Ouidah27 GLIDJA KokouPMTCotonouZacharie28 TONOUKOUIN Elvis Journaliste Canal 329 ADANTODE Victor PMT Porto-Novo30 MAGNIDET Dénis Journaliste La Presse du Jour31 AHOUANTCHEDE REBAP+Porto-NovoChristian32 MEDEGAN FAGLA Médecin biochimiste - Université d’Abomey-CalaviDirecteur de RechercheJérôme(ARCO PHARMA France)33 HOUNNOU Carmelle Pharmacienne Direction des Pharmacies et duMédicament (DPM/MS)34 da SILVA Silvania Secrétaire Programme National de la Pharmacopéeet de la Médecine Traditionnelles35 AYENA Fidèle Planificateur Direction de la Programmation et de laProspective (DPP/MS)Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)

Programme National de la Pharmacopée et de la Médecine Traditionnelles01 BP 882 – Tél./Fax +229 21.33.45.83 Cotonou – Email : pnpmtmsb@yahoo.fr (République du Bénin)25

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