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musée des beaux-arts de Quimper

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<strong>musée</strong><strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong><strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>


En japonais, « Japon »se dit Nippon.Les premières estampes sont imprimées en noir etblanc. Au milieu du 18 e siècle, l’artiste Suzuki a uneidée géniale : utiliser une planche gravée pour chaquecouleur. Entre 1765 et 1770, il crée plus <strong>de</strong> 20 livresillustrés et plus <strong>de</strong> 1 000 estampes en couleur.Il est considéré à ce titre comme le maître <strong>de</strong>l’ukiyo-e. Il peint souvent <strong><strong>de</strong>s</strong> jeunes filles avec <strong><strong>de</strong>s</strong>silhouettes frêles, dans un environnement poétique.Il nous renseigne sur la vie au Japon autrefois.Dans le drapeau japonais,le disque rouge centralsymbolise le soleil.soleilorigineÀ partir <strong>de</strong> 1603, Edo (la ville <strong>de</strong> Tokyo aujourd’hui) <strong>de</strong>vient la capitale du Japon.Durant 250 ans, le pays s’isole du mon<strong>de</strong> extérieur.Il connaît la paix et la prospérité. L’<strong>arts</strong>’épanouit. Les estampes japonaisesprennent le joli nom <strong>de</strong> « ukiyo-e »ou « images du mon<strong>de</strong> flottant »car elles représentent aveclégèreté un mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> plaisiret <strong>de</strong> divertissement.Illustrations <strong>de</strong> couverture : Hiroshige Utagawa (1797-1858)Série <strong><strong>de</strong>s</strong> Cinquante-trois relais du Tôkaidô, 1831-1834 (détail)© RMN (<strong>musée</strong> Guimet, Paris)/Harry Bréjat et GeorgesLacombe (1868-1916) Les Trois Bigoudènes, 1894-1895(détail) - Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.Dans les salles du <strong>musée</strong>, tu dois faire très attentioncar les œuvres sont fragiles. Il ne faut pas prendrele risque <strong>de</strong> les abîmer !Il ne faut pas t’approcher trop près.Il ne faut pas toucher les œuvres.Ne pas montrer quelque chose avec ton crayon.Haronobu Suzuki (1725-1770), Femme marchant au bord d’une rivière,1766-1768. Estampe, 28,4 x 21 cm. Paris, <strong>musée</strong> Guimet - Musée national<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>arts</strong> asiatiques. © RMN (<strong>musée</strong> Guimet, Paris)/Peter Willi.« Estampe » vient <strong>de</strong> l’italien « Stampa » quisignifie « image imprimée multiple ». Les estampesukiyo-e sont imprimées selon la technique <strong>de</strong> lagravure sur bois. Le peintre (eshi) réalise le <strong><strong>de</strong>s</strong>sinpréparatoire, le graveur (horishi) reporte ce <strong><strong>de</strong>s</strong>sinsur une planche en bois et l’imprimeur (surichi)exécute l’œuvre finale selon les indications <strong>de</strong>l’artiste par l’application <strong><strong>de</strong>s</strong> couleurs.le 1 er le 2 e le 3 e


Hokusai et Hiroshige renouvellent les thèmeset le style <strong>de</strong> l’estampe qui rencontre un grandsuccès populaire.L’aménagement <strong>de</strong> grands chemins partantd’Edo et <strong><strong>de</strong>s</strong>servant chaque région rend lesvoyages plus faciles. Des gens <strong>de</strong> toutesconditions sillonnent les routes du payset contemplent l’infinie variété <strong><strong>de</strong>s</strong> paysages…Les éditeurs comman<strong>de</strong>nt aux artistes <strong><strong>de</strong>s</strong>séries d’estampes sur les lieux les pluspittoresques.Les 36 vues du Mont Fuji sont une série d’estampesréalisées par Hokusai. Rendant hommageà la montagne sacrée, il la représente sousd’innombrables points <strong>de</strong> vue, <strong>de</strong> près comme<strong>de</strong> loin, la saisit sous <strong><strong>de</strong>s</strong> lumières changeantes,en toutes saisons et par tous les temps.La renommée <strong>de</strong> cette série vient aussi <strong>de</strong>l’utilisation du bleu <strong>de</strong> Prusse, un nouveaupigment chimique importé <strong>de</strong> Hollan<strong>de</strong>,intense et profond qui ne pâlit pas avec le temps.Hokusai Katsushika (1760-1849), Le Lac Suwa dans la province <strong>de</strong> Shinano. Série <strong><strong>de</strong>s</strong> 36 Vuesdu Mont Fuji, 1830-1832. Estampe, 36,5 x 25,5 cm. Paris, <strong>musée</strong> Guimet - Musée national <strong><strong>de</strong>s</strong><strong>arts</strong> asiatiques; © RMN (<strong>musée</strong> Guimet, Paris)/Richard Lambert.Les 53 stations <strong>de</strong> la route du Tõkaidõest un recueil d’estampes réalisé parHiroshige, représentant les étapes quirelient alors Edo, la capitale du Japon,à Kyoto, la ville impériale. Ce livre estle « best-seller » <strong>de</strong> l’ukiyo-e avec untirage à plus <strong>de</strong> 10 000 exemplaires !Il en existe plus <strong>de</strong> 30 versions quivalent à l’artiste la célébrité dans lemon<strong>de</strong> entier. Avec beaucoup <strong><strong>de</strong>s</strong>ensibilité, il exalte la beauté naturelledu pays dans <strong><strong>de</strong>s</strong> paysages où l’hommeest toujours présent.Le Mont Fuji (fujisan) mesure 3 776 mètresd’altitu<strong>de</strong>. Il est le point culminant du Japon et l’un<strong><strong>de</strong>s</strong> symboles du pays. Depuis le 7 e siècle, c’est unemontagne sacrée où plusieurs sanctuaires ontété bâtis.Hokusai Katsushika (1760-1849), Ejiri dans la province <strong>de</strong> Suruga. Série <strong><strong>de</strong>s</strong> 36 Vues du MontFuji, 1830-1832. Estampe, 38 x 25,5 cm. Paris, <strong>musée</strong> Guimet - Musée national <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>arts</strong>asiatiques. © RMN (<strong>musée</strong> Guimet, Paris)/Harry Bréjat.Hiroshige Utagawa (1797-1858), Série <strong><strong>de</strong>s</strong> Cinquante-troisrelais du Tôkaidô, 1831-1834 (détail). Estampe nishike-e,34 x 22 cm. Paris, <strong>musée</strong> Guimet - Musée national <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>arts</strong>asiatiques. © RMN (<strong>musée</strong> Guimet, Paris)/Harry Bréjat.


« Les Japonais nous ont appris que la nature est toujoursbelle » écrit le poète Apollinaire.Jardins et fleurs occupent une place importante dansla culture japonaise. Le sakura (cerisier ornemental quine donne pas <strong>de</strong> fruits) est l’arbre symbole du Japon.Chaque année, la floraison, qui dure seulement quelquesjours, donne lieu à <strong><strong>de</strong>s</strong> rassemblements dans les jardinspour « contempler les fleurs », manger et boire.Regar<strong>de</strong> le cartouche rouge à gauche.De haut en basDe gauche à droiteHiroshige Utagawa (1797-1858), Les Cerisiers en fleurs à Gotenyama, 1853.Série <strong><strong>de</strong>s</strong> Cent vues <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux célèbres d’Edo. Estampe, 21,8 x 34,4 cm. Paris,<strong>musée</strong> Guimet - Musée national <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>arts</strong> asiatiques.© RMN (<strong>musée</strong> Guimet, Paris)/Harry Bréjat.En 1868, une nouvelle ère débute au Japon. Le pays ouvredavantage ses frontières et réalise <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges commerciauxavec l’Europe. Les artistes français s’enthousiasment pour lesestampes japonaises qu’ils commencent à collectionneret à exposer. Les premières estampes visibles en Europe sontmontrées à Paris. Le Japon <strong>de</strong>vient une source d’inspirationpour les artistes. Rien à voir avec l’enseignement pratiquéjusqu’alors à l’École <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> !Émile Bernard se passionne pour les estampes et s’essaie lui-mêmeà la zincographie (impression sur zinc) pour réaliser une série<strong>de</strong> 7 gravures sur le thème <strong>de</strong> la vie quotidienne en Bretagne.Haronobu Suzuki (1725-1770), La Lessive sous le cerisier en fleur,vers 1765-1770. Estampe, 27,7 x 21 cm. Paris, <strong>musée</strong> Guimet- Musée national <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>arts</strong> asiatiques. © RMN (<strong>musée</strong> Guimet,Paris)/Harry Bréjat.Au Japon, le sceau (hanko) remplace la signature. La matièreutilisée pour signer avec un sceau est faite à base <strong>de</strong> pâte rougequi donne à la fois contraste et harmonie avec l’encre noireet le papier blanc.L’iris est une fleur également symbolique du printemps.La forme <strong><strong>de</strong>s</strong> feuilles évoque la lame du sabre <strong><strong>de</strong>s</strong> samouraïs.Sur cette estampe, les figures <strong><strong>de</strong>s</strong> contemplateurs venus admirerles fleurs sont à peine visibles, cachées par les énormes corolles.OUIOUINONNONHiroshige Utagawa (1797-1858), Le jardin d’iris à Horikiri, 1857. Série <strong><strong>de</strong>s</strong> Cent vues <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux célèbres d’Edo.Estampe, 25 x 36 cm. Paris, <strong>musée</strong> Guimet - Musée national <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>arts</strong> asiatiques. © RMN (<strong>musée</strong> Guimet, Paris)/Harry Bréjat.SimplesCompliquéesEn arabesqueÉmile Bernard (1868-1941), Bretonneries, trois femmes étendant du linge, décembre 1888, janvier 1889. Zincographieen noir sur papier, 33 x 25 cm. Dépôt du <strong>musée</strong> national d’art mo<strong>de</strong>rne, Paris. Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.


Le terme « japonisme » désigne le courant artistique inspiré par les estampes, motifs et objets d’artjaponais. De nombreux artistes influencés par l’art japonais viennent en Bretagne partager leurs nouvellesrecherches. Les peintres <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong> Pont-Aven expérimentent ensemble <strong>de</strong> nouvelles manières <strong>de</strong>représenter l’espace sans perspective et jouent avec <strong><strong>de</strong>s</strong> aplats colorés.Dans les estampes japonaises, les peintres <strong>de</strong> l’École <strong>de</strong> Pont-Aven aiment le <strong><strong>de</strong>s</strong>sin simplifié,les arabesques mais aussi <strong><strong>de</strong>s</strong> cadrages inhabituels pour l’Occi<strong>de</strong>nt. Par ce gros plan sur les personnages,Lacombe nous rapproche <strong>de</strong> ces trois Bretonnes qui occupent tout l’espace <strong>de</strong> la toile !Filiger a tellement simplifié ce paysagequ’on a parfois du mal à distinguer lesdifférents plans et les éléments représentés.Peut-être parce qu’il modifie aussi lescouleurs <strong>de</strong> la réalité. Par exemple, il n’hésitepas à peindre le sable en rose.OUINONVerticalesObliquesCourbesHorizontales52431Charles Filiger (1863-1928), Paysage du Pouldu, vers 1892. Gouache sur papier, 26 x 38,5 cm. Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.Georges Lacombe (1868 -1916), Les Trois Bigoudènes,1894-1895. Peinture à l’œuf sur toile, 46 x 61,5 cm.Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.


Comme les Japonais, les peintres Nabis (« prophètes »en hébreu) commencent à regar<strong>de</strong>r la nature autrement,au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> sa pure apparence. Lorsqu’ils <strong><strong>de</strong>s</strong>sinent unarbre, ils ne le représentent pas tout simplement telqu’il est mais cherchent à capter son mystère, sa poésie.L’arbre et la forêt peuvent créer une atmosphère…Le Nabià la barbe rutilanteLe Nabi sculpteurLe Nabi étrangerMarronVertJauneGrisPaul Sérusier (1864-1927), L’Incantation ou Le Bois sacré, 1891. Huile sur toile,91,5 x 72 cm. Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.Georges Lacombe (1868-1916), La Forêt au sol rouge, 1891. Huile surtoile, 71,3 x 50,5 cm. Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.Félix Vallotton (1865-1925), Paysage avec <strong><strong>de</strong>s</strong> arbres ou Derniers rayons,1911. Huile sur toile, 100 x 73 cm. Musée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>beaux</strong>-<strong>arts</strong> <strong>de</strong> <strong>Quimper</strong>.OrangeBleuRougeÉtrange portrait d’arbre Étrange portrait d’arbre Étrange portrait d’arbreLabyrinthe, dédale Labyrinthe, dédale Labyrinthe, dédaleCérémonie, mystère Cérémonie, mystère Cérémonie, mystère

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