Journal du Mali
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« Un journal c’est la conscience d’une nation ». Albert Camus<br />
<strong>Journal</strong><br />
www.journal<strong>du</strong>mali.com<br />
<strong>du</strong> <strong>Mali</strong><br />
L’hebdo<br />
N° 21 <strong>du</strong> 03 au 09 septembre 2015<br />
ANEFIS<br />
la paix<br />
enlisée ?<br />
santé<br />
L’alternative<br />
traditionnelle<br />
impôts<br />
la grève qui<br />
coûte cher<br />
4 septembre 2015<br />
LES DÉFIS DE L’AN III<br />
Plus qu’une date anniversaire, le 4 septembre est une étape presque à<br />
mi-parcours pour le président Ibrahim Boubacar Keïta, avec des acquis<br />
de taille mais surtout encore beaucoup à faire…<br />
GRATUIT<br />
Ne peut être ven<strong>du</strong>
Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente<br />
2<br />
<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> - l’Hebdo N° 21 <strong>du</strong> 03 au 09 septembre 2015
Culture & Détente<br />
Sports<br />
Afrique & Monde<br />
Société<br />
Économie<br />
Politique<br />
l’Événement<br />
Focus<br />
ÉDITO<br />
Tournant<br />
La menace terroriste, à son paroxysme<br />
depuis l’attaque de<br />
Sévaré, de même que la tension<br />
qui règne dans la région de<br />
Kidal depuis la mi-août, bloquant à<br />
nouveau le processus de paix, ont<br />
relégué au second plan le deuxième<br />
anniversaire de l’investiture <strong>du</strong> président<br />
IBK. Et pourtant, ce cap qui<br />
sera franchi le 4 septembre revêt<br />
une importance toute particulière.<br />
Tout d’abord parce que l’an III qui<br />
démarre signifie déjà la mi-mandat,<br />
et donc bientôt l’heure de rendre des<br />
comptes. Ensuite, car il correspond<br />
à un tournant politique, quelques<br />
mois après la signature d’un accord<br />
de paix historique, censé clore le<br />
chapitre de la division. Cet accord<br />
prévoit une règle non écrite : la nomination<br />
au gouvernement de cadres<br />
des mouvements armés. C’est donc<br />
une réorganisation de l’équipe gouvernementale<br />
qui s’annonce. Occasion<br />
pour le président de donner<br />
un nouveau souffle à une équipe<br />
aujourd’hui con<strong>du</strong>ite par le Premier<br />
ministre Modibo Keïta, un homme<br />
expérimenté qui, à la suite de l’épisode<br />
Mara, a permis d’apaiser les<br />
tensions au sein <strong>du</strong> gouvernement,<br />
avec le monde politique et la communauté<br />
internationale, mais dont<br />
le dynamisme n’est pas la première<br />
des qualités. La période qui s’ouvre<br />
est opportune pour insuffler au pays<br />
le nouveau départ tant atten<strong>du</strong> <strong>du</strong><br />
nord au sud, à travers l’accélération<br />
des grands chantiers <strong>du</strong> développement.<br />
Pour un président qui n’a<br />
pas toujours eu la main heureuse, le<br />
choix des hommes est devenu critique.<br />
Élu sur la base d’un projet de<br />
société ambitieux, IBK doit désormais<br />
s’entourer, tout en respectant<br />
les équilibres politiques et régionaux,<br />
d’hommes et de femmes ayant<br />
fait leurs preuves, des technocrates<br />
aguerris sans agenda personnel, et<br />
dotés de la culture <strong>du</strong> résultat. Cette<br />
future équipe devra l’accompagner<br />
dans la difficile mise en œuvre de la<br />
paix. Les yeux rivés sur 2018.<br />
Mahamadou Camara<br />
mcamara@journal<strong>du</strong>mali.com<br />
7 745 139 968<br />
de francs CFA, c’est le montant <strong>du</strong> marché conclu entre le gouvernement et la société<br />
Cissé Technologie pour l’acquisition <strong>du</strong> progiciel d’identification biométrique<br />
Esquif et sa plateforme technique destinés à la mise en œuvre <strong>du</strong> régime de l’Assurance<br />
maladie obligatoire (AMO) et <strong>du</strong> régime de l’Assistance médicale (RAMED).<br />
ILS ONT DIT...<br />
• « Sur demande de la MINUSMA et<br />
de la communauté internationale, la<br />
CMA a donné un temps pour le règlement<br />
pacifique de la situation, mais<br />
il faut rappeler ici que notre patience<br />
aussi a des limites ». Almoud Ag Mohamed,<br />
président de la commission<br />
communication de la CMA.<br />
• « Personne ne pouvait penser qu’on<br />
signe des accords tout en gardant les<br />
armes ». Arnauld Akodjénou, Chef<br />
adjoint de la MINUSMA, lors de la<br />
conférence de presse hebdomadaire<br />
de la mission le 27 août 2015.<br />
RENDEZ-VOUS<br />
1 3 septembre 2015 :<br />
Forum 2015 AMRTP-Associations<br />
des consommateurs <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> à l’Hôtel<br />
Onomo de Bamako.<br />
9 septembre 2015 :<br />
Lancement officiel <strong>du</strong> 2ème album de<br />
Ballaké Sissoko et Vincent Ségal. Institut<br />
Français de Bamako.<br />
<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> - l’Hebdo N° 21 <strong>du</strong> 03 au 09 septembre 2015<br />
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3<br />
9 septembre 2015 :<br />
15ème Forum économique international<br />
sur l’Afrique organisé par le centre<br />
OCDE (Organisation de coopération<br />
et de développement économiques)<br />
à Berlin.<br />
Un jour, une date<br />
4 septembre 2013 : Ibrahim Boubacar Keïta est investi Président de la République<br />
<strong>du</strong> <strong>Mali</strong>. La cérémonie de prestation de serment au CICB réunie plusieurs chefs<br />
d’État.<br />
UP<br />
DOWN<br />
Le Néerlandais Koen Davidse, a été nommé par le SG des<br />
Nations unies, Ban Ki Moon, Représentant Spécial adjoint<br />
de la MINUSMA au <strong>Mali</strong> le 26 août 2015 en remplacement <strong>du</strong><br />
Béninois Arnauld Akodjenou dont le mandat arrive à terme<br />
en septembre.<br />
Le Gatia, le groupe d’autodéfense loyaliste, membre des<br />
mouvements de la Plateforme, qui a pris la ville d’Anefis aux<br />
rebelles de la CMA à la mi-août, est accusé de violer les termes<br />
de l’Accord de paix <strong>du</strong> fait de son refus de quitter la ville.<br />
LA PHOTO DE LA SEMAINE<br />
Victoire samedi 29 août <strong>du</strong> Stade <strong>Mali</strong>en. Les “blanc et bleu” remportent la Coupe <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> après la finale<br />
présidée par le chef de l’État.<br />
3
Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente<br />
4 septembre 2015 : les dÉFIS DE<br />
Après une campagne victorieuse<br />
qui le vit élire au second tour<br />
avec plus de 77% des voix, Ibrahim<br />
Boubacar Keïta (IBK) a pris<br />
les commandes <strong>du</strong> bateau <strong>Mali</strong> en<br />
2013, plus d’une année après le<br />
déclenchement d’une crise multidimensionnelle<br />
sans précédent.<br />
Héritant d’un <strong>Mali</strong> divisé, d’une<br />
armée en déroute, d’un État effondré<br />
aux caisses vides, il a consacré<br />
la première étape de son mandat<br />
à la résolution de la crise <strong>du</strong> nord,<br />
une démarche sanctionnée par<br />
la signature en mai et juin 2015<br />
d’un accord de paix et de réconciliation<br />
entre le gouvernement<br />
et les groupes armés. Deux ans<br />
jour pour jour après son installation<br />
dans le fauteuil présidentiel,<br />
l’heure est à un premier bilan, ou<br />
plutôt à un point d’étape. Il est vrai<br />
que beaucoup reste encore à faire,<br />
mais l’espoir est permis, tant le<br />
<strong>Mali</strong> revient de loin. <strong>Journal</strong> <strong>du</strong><br />
<strong>Mali</strong> l’Hebdo a choisi de vous présenter<br />
l’action menée dans les<br />
principaux domaines, tout en mettant<br />
l’accent sur ce qui nous paraît<br />
aujourd’hui urgent de faire pour<br />
réussir ce mandat « historique ».<br />
Par Célia D’Almeida, Mame Diarra<br />
Diop, Modibo Fofana et Anne-Marie<br />
KÉITA<br />
Paix et sécurité<br />
pour l’union nationale<br />
Etat des lieux<br />
D’une relative stabilité en 2013<br />
consécutive à l’opération Serval, la<br />
situation sécuritaire au <strong>Mali</strong> s’est fortement<br />
dégradée depuis deux ans.<br />
En dépit de belles avancées dans le<br />
processus de paix et la signature d’un<br />
accord en mai et juin derniers, la région<br />
de Kidal reste la chasse gardée<br />
des ex-rebelles de la Coordination<br />
des mouvements de l’Azawad (CMA).<br />
Les récents affrontements avec la Plateforme,<br />
qui a grignoté <strong>du</strong> terrain à<br />
Anefis, ont ralenti la mise en œuvre <strong>du</strong><br />
Les chantiers que le président IBK devra mener à bien d’ici la fin de son mandat sont encore nombreux.<br />
processus. Zone convoitée, zone de tous<br />
les trafics, le retour de l’administration à<br />
Kidal n’y est pas complet, avec une armée<br />
nationale qui reste cantonnée. L’autre fait<br />
saillant est sans aucun doute la recrudescence<br />
d’actes terroristes sur l’ensemble<br />
<strong>du</strong> territoire, et ce malgré la présence de la<br />
force Barkhane et de la MINUSMA. Mopti,<br />
Sikasso, Koulikoro, Tombouctou, Gao, et<br />
Kidal, toutes ces régions ont été victimes,<br />
de même que la capitale Bamako, depuis<br />
l’attentat de La Terrasse en mars.<br />
Ce qu’il faut faire<br />
Pour faire face à la menace, l’État doit<br />
poursuivre le travail de réforme et de mise<br />
à niveau des Forces armées <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> (FA-<br />
Mas), notamment à travers la loi d’orientation<br />
et de programmation militaire votée<br />
en février. Toutefois, il reste à compléter<br />
l’arsenal juridique par une loi antiterroriste,<br />
qui donnerait aux autorités davantage<br />
de moyens, préventifs et répressifs,<br />
à l’instar d’autres pays de la région. Elle<br />
contribuerait par ailleurs à rassurer une<br />
population parfois en proie à la psychose.<br />
Sur le plan politique, l’enjeu nécessite que<br />
les autorités associent l’ensemble de la<br />
classe politique, majorité et opposition<br />
confon<strong>du</strong>es, afin de susciter l’union nationale,<br />
comme c’est d’usage sur les questions<br />
de sécurité et de terrorisme. Quant<br />
à la MINUSMA, qui a déjà payé un lourd<br />
tribu, l’évolution de son mandat avec un<br />
volet lutte anti-terroriste, lui permettrait<br />
d’accompagner les FAMas et Barkhane,<br />
chose qui deviendrait possible lors <strong>du</strong><br />
renouvellement en 2016. Seulement, le<br />
Conseil de sécurité n’accèdera certainement<br />
à cette demande répétée des autorités<br />
maliennes que si le processus de<br />
paix est véritablement enclenché et que<br />
toutes les parties ont prouvé leur bonne<br />
foi, avec des résultats palpables d’ici là.<br />
Bonne gouvernance<br />
sensibilisation eT<br />
répression<br />
Etat des lieux<br />
Affaibli par la crise, l’État malien doit<br />
se reconstruire, tout en veillant à assainir<br />
son fonctionnement et à lutter contre<br />
la corruption, une gangrène qui touche<br />
tous les secteurs, à tous les niveaux.<br />
En deux années, plusieurs actes ont été<br />
posés dans le sens de la transparence,<br />
suite aux rapports <strong>du</strong> Bureau <strong>du</strong> vérificateur<br />
général (BVG) et à l’implication<br />
<strong>du</strong> FMI. La modification de l’article 8<br />
<strong>du</strong> code des marchés publics a limité le<br />
champ des dépenses extrabudgétaires<br />
et de gré à gré, et les contrats d’achat<br />
d’équipements militaires et de l’avion de<br />
4<br />
<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> - l’Hebdo N° 21 <strong>du</strong> 03 au 09 septembre 2015
Culture & Détente<br />
Sports<br />
Afrique & Monde<br />
Société<br />
Économie<br />
Politique<br />
l’Événement<br />
Focus<br />
L’an III<br />
Ce qu’il faut faire<br />
Pour accompagner l’État malien,<br />
plus de 2 000 milliards de francs CFA<br />
ont été promis par les bailleurs de fonds,<br />
après la signature de l’accord de paix.<br />
Il revient au gouvernement de mettre<br />
en oeuvre une ambitieuse politique de<br />
grands travaux, en comptant sur tous<br />
ses partenaires, notamment la Chine. À<br />
la suite <strong>du</strong> voyage <strong>du</strong> président IBK à<br />
Tianjin en juillet 2014, plus de 5 500 milcommandement<br />
ont été détricotés, les<br />
rendant ainsi conformes. Le vote de<br />
la loi portant prévention et répression<br />
de l’enrichissement illicite a renforcé<br />
l’arsenal de lutte contre la corruption,<br />
avec la création d’un office dédié, bientôt<br />
opérationnel. Cependant, d’après le<br />
dernier sondage « <strong>Mali</strong>-Mètre 6 », publié<br />
le 23 juillet dernier par la Fondation<br />
Friedrich Ebert, 36,1 % de personnes<br />
interrogées ne font plus confiance à la<br />
gouvernance actuelle.<br />
Ce qu’il faut faire<br />
Pour Bourama Kalfa Traoré, enseignant<br />
<strong>du</strong> second cycle, la bonne gouvernance<br />
exige « un bon environnement<br />
de contrôle avec des autorités donnant<br />
le bon exemple ». Les différentes affaires<br />
de 2014 et celle plus récente des<br />
engrais frelatés, ainsi que le rapport<br />
2014 <strong>du</strong> BVG qui révèle un manque à<br />
gagner pour l’État de 153 milliards de<br />
francs CFA depuis le début <strong>du</strong> mandat<br />
d’IBK, sont toujours présentes dans<br />
les esprits. La lutte contre l’impunité<br />
doit donc figurer parmi les priorités,<br />
comme l’a laissé entendre le président,<br />
en évoquant en juin le fait qu’il serait<br />
désormais « impitoyable ». Quelques<br />
semaines plus tard, plusieurs anciens<br />
dirigeants de l’Agence pour l’emploi<br />
des jeunes (APEJ) étaient mis en examen<br />
et incarcérés pour certains, suite<br />
à une affaire de détournement de fonds<br />
présumés. Pour que la loi soit respectée,<br />
il convient de donner davantage<br />
de moyens à la justice, dont le budget<br />
n’atteint toujours pas 2% <strong>du</strong> budget<br />
global de l’État malien. Mais il faut aussi<br />
une prise de conscience générale au<br />
sein de l’administration, pour plus de<br />
rigueur dans l’application des textes et<br />
dans la passation des marchés, et au<br />
sein de toute la société. C’était l’un des<br />
objectifs de la création d’un ministère<br />
de la Construction citoyenne adossé<br />
à la jeunesse, pour susciter le respect<br />
de l’éthique et de l’intégrité dès le plus<br />
jeune âge, mais l’ambition s’est heurtée<br />
au manque de moyens alloués. Cela<br />
dit, un changement dans les pratiques<br />
ne peut se faire sans une sérieuse revalorisation<br />
des traitements des fonctionnaires,<br />
chose que les finances<br />
publiques ne pourront supporter sans<br />
un véritable développement de l’économie,<br />
générateur de croissance et<br />
de revenus additionnels pour l’État. En<br />
attendant, sensibilisation, é<strong>du</strong>cation et<br />
répression restent les maîtres mots.<br />
Économie : un plan<br />
pour l’émergence<br />
Etat des lieux<br />
En 2014, l’économie malienne a<br />
connu un taux de croissance relativement<br />
élevé, à 7,2%, dû en grande partie<br />
à la bonne campagne agricole. Les<br />
projections pour 2015 indiquent une<br />
croissance réelle qui devrait se maintenir<br />
aux alentours de 5%, avec un<br />
taux d’inflation limité à 1,7% (0,9% en<br />
2014), soit largement au dessous <strong>du</strong><br />
critère de 3% de la zone UEMOA. La<br />
perception que tous les prix augmentent<br />
n’est donc pas justifiée. L’environnement<br />
macro-économique est ainsi<br />
marqué par de bonnes performances,<br />
qui sont accentuées par la reprise de la<br />
coopération avec les partenaires bilatéraux<br />
et multilatéraux. À titre d’exemple,<br />
l’annulation par la France d’une dette<br />
monétaire équivalente à 43 milliards de<br />
francs CFA en juin est venue saluer les<br />
efforts <strong>du</strong> gouvernement pour assainir<br />
les finances publiques et booster les recettes<br />
fiscales et budgétaires, à travers<br />
la hausse des taxes dans les secteurs<br />
Télécom, pétrole et banque. Toutefois,<br />
ces performances ne se tra<strong>du</strong>isent pas<br />
encore par une amélioration substantielle<br />
des conditions de vie des populations.<br />
Ce qui reste à faire<br />
Pour accélérer la croissance et en<br />
faire un véritable vecteur de développement,<br />
il est urgent que le <strong>Mali</strong> adopte<br />
une stratégie nationale, « un plan émergence<br />
», à l’instar de nombreux pays<br />
<strong>du</strong> continent. Au Maroc, le Plan Émergence<br />
II (2009-2015) vise à améliorer les<br />
performances des PME in<strong>du</strong>strielles, le<br />
Plan Sénégal émergeant (PSE) a pour<br />
objectif de développer les infrastructures<br />
et les services de transport, alors<br />
qu’au Niger le Plan de développement<br />
économique et social (PDES, différent<br />
de son ancêtre malien) mise principalement<br />
sur le développement des in<strong>du</strong>stries<br />
extractives. Une vision malienne<br />
déclinée dans les secteurs clefs de<br />
l’économie (agriculture, agro-in<strong>du</strong>strie,<br />
mines, etc.), véritable feuille de route<br />
gouvernementale avec des objectifs<br />
chiffrés régulièrement évalués et lisible<br />
par tous les partenaires, permettrait<br />
de créer de nombreux emplois dans<br />
le secteur privé. Elle servirait en outre<br />
de catalyseur pour tous les investissements<br />
étrangers comme nationaux, et<br />
de label pour améliorer la compétitivité<br />
de l’économie, comme a su le faire la<br />
Côte d’Ivoire depuis quelques années.<br />
Toutefois, aucun plan ne serait crédible<br />
sans l’amélioration <strong>du</strong> climat des<br />
affaires, qui a enregistré une amélioration<br />
en 2014. Pour la 12ème édition <strong>du</strong><br />
rapport Doing Business, le <strong>Mali</strong> a gagné<br />
9 places en passant de la 155ème position<br />
à la 146ème sur 189 économies<br />
classées. Encore des efforts à faire !<br />
Infrastructures<br />
accélération nécessaire<br />
Etat des lieux<br />
De l’inauguration de centrales électriques<br />
à Koro et Bankass en 2014, puis<br />
Bougouni en 2015, en passant par les<br />
aires de repos pour les transporteurs<br />
routiers, l’inauguration de l’INFM de<br />
Koutiala, de la route de Mahou, et son<br />
centre de santé de référence, ou encore<br />
la future maternité de Sebenicoro financée<br />
par le royaume <strong>du</strong> Maroc, et le futur<br />
hôtel Sheraton de Bamako, on peut dire<br />
qu’IBK poursuit l’œuvre de modernisation<br />
<strong>du</strong> <strong>Mali</strong>. Pourtant, ces réalisations<br />
apparaissent minimes au regard des<br />
chantiers dont a besoin le <strong>Mali</strong> de sortie<br />
de crise. Pour ces douze travaux d’Hercule,<br />
la priorité est au désenclavement<br />
des régions <strong>du</strong> nord, avec notamment<br />
la relance des travaux de la route Tombouctou-Goma-Coura,<br />
<strong>du</strong> projet de<br />
barrage de Taoussa et de l’université de<br />
Tombouctou.<br />
<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> - l’Hebdo N° 21 <strong>du</strong> 03 au 09 septembre 2015<br />
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Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente<br />
Ce qu’il faut faire<br />
Pour Mountaga Tall, ministre de l’Enseignement<br />
supérieur et de la Recherche<br />
scientifique, interviewé il y a quelques jours<br />
au Forum de la presse, « l’é<strong>du</strong>cation reste<br />
la priorité <strong>du</strong> président IBK ». Le projet de<br />
création de l’université de Tombouctou, la<br />
future école de journalisme, et les innovaliards<br />
de francs CFA de projets avaient<br />
été annoncés. Routes, 4ème pont de<br />
Bamako, chemin de fer vers la Guinée<br />
sont les plus emblématiques, mais ne<br />
sont pour le moment qu’au stade des<br />
études. L’organisation <strong>du</strong> Sommet<br />
Afrique-France à la fin 2016 offre aussi<br />
aux autorités l’opportunité d’accélérer<br />
certains chantiers, notamment la<br />
reprise des travaux de construction<br />
de la nouvelle aérogare de l’aéroport<br />
de Bamako-Sénou, ou encore l’édification<br />
d’un centre de conférence ultra<br />
moderne dans la même zone, un projet<br />
pour lequel un protocole d’accord<br />
a été signé avec la Turquie. Mais pour<br />
accélérer le rythme de ces grands<br />
chantiers, l’État doit se doter d’un<br />
instrument qui permette d’alléger la<br />
bureaucratie, telle une direction générale<br />
aux grands travaux rattachée à la<br />
présidence, dont le rôle serait d’orienter<br />
et d’impulser. Cette structure qui<br />
figure dans le programme d’IBK n’a<br />
toujours pas vu le jour. À une plus<br />
petite échelle, le gouvernement doit<br />
s’atteler à définir des projets à impact<br />
rapide, petits ouvrages d’art, pompes<br />
à eau, électrification, et réhabilitation<br />
de bâtiments administratifs sur l’ensemble<br />
<strong>du</strong> territoire, en priorisant les<br />
zones de conflit.<br />
É<strong>du</strong>cation, une<br />
priorité nationale<br />
Etat des lieux<br />
L’é<strong>du</strong>cation au <strong>Mali</strong> se porte un peu<br />
mieux, notamment grâce à une amélioration<br />
de la gouvernance. « À présent, les<br />
textes sont appliqués, les uns et les autres<br />
jouent leur rôle. Et les résultats sont là »,<br />
assure un directeur d’académie. Il cite<br />
l’exemple des examens de juin 2015, qui<br />
se sont déroulés sans accroc particulier.<br />
L’assainissement <strong>du</strong> milieu scolaire est<br />
en cours, et même si la tâche est colossale,<br />
« la volonté politique est là ». Mais<br />
tant au niveau <strong>du</strong> fondamental que <strong>du</strong><br />
supérieur, en passant par le secondaire,<br />
l’é<strong>du</strong>cation au <strong>Mali</strong> est caractérisée par<br />
des problèmes liés à l’insuffisance d’infrastructures,<br />
aux frais scolaires élevés et<br />
ce même dans le public, à l’insuffisance<br />
d’enseignants qualifiés, de ressources<br />
au niveau de collectivités, etc. Autant de<br />
difficultés auxquelles des solutions sont<br />
recherchées à tous les niveaux, à travers<br />
la formation continue des enseignants et<br />
le recrutement de nouveaux, ainsi que la<br />
construction de nouvelles infrastructures.<br />
tions telles que l’inscription en ligne pour<br />
les étudiants sont des actions positives,<br />
mais elles cachent mal le fait que l’é<strong>du</strong>cation<br />
n’est pas encore érigée au rang de<br />
priorité nationale. Il reste en effet à revaloriser<br />
le métier de l’enseignant, pour qu’il<br />
reprenne sa place centrale dans l’é<strong>du</strong>cation<br />
des enfants, comme cela figurait<br />
dans le projet <strong>du</strong> candidat IBK. Quant au<br />
combat contre les travers développés<br />
dans le milieu scolaire comme la corruption<br />
et la violence, il se doit d’être plus<br />
féroce. Au delà, il devient nécessaire pour<br />
le gouvernement de définir des objectifs<br />
ambitieux en terme de nombre d’admis<br />
au DEF et au baccalauréat (respectivement<br />
de 33 et 17% en 2015), et de s’en<br />
donner les moyens, tout en travaillant à<br />
une hausse globale <strong>du</strong> niveau à chaque<br />
échelon. L’école gratuite et obligatoire<br />
jusqu’à 16 ans, une autre promesse de<br />
campagne, pourrait y contribuer. Cette<br />
mesure entrera en vigueur en Côte<br />
d’Ivoire voisine d’ici quelques semaines.<br />
Enfin, l’inadéquation entre les formations<br />
supérieures dispensées à l’université et<br />
les besoins <strong>du</strong> marché <strong>du</strong> travail doit être<br />
résorbée avec la mise en place de cursus<br />
davantage professionnalisés, en lien<br />
avec les entreprises. Mais pour l’heure,<br />
au <strong>Mali</strong>, l’un des défis les plus importants<br />
de la rentrée est sans conteste la<br />
réouverture des écoles dans la région de<br />
Kidal. Déjà annoncée, elle est aujourd’hui<br />
remise en cause par la montée de tension<br />
de ces dernières semaines.<br />
LE DÉBAT<br />
En deux ans, Ibrahim Boubacar Keïta a-t-il comblé les attentes<br />
de ses concitoyens ?<br />
Amadou Baba Wagué<br />
Secrétaire général adjoint<br />
de l’Assemblée nationale<br />
Chapeau au gouvernement particulièrement<br />
au président Ibrahim Boubacar<br />
Keïta pour la signature de l’Accord de<br />
paix. Certes, son application se heurte à<br />
des difficultés, ce qui n’est pas nouveau<br />
dans ce genre de situation. Partout l’application d’un accord<br />
n’est pas automatique. Il évolue en plusieurs étapes.<br />
Je suis optimiste, dans les trois années à venir, et surtout<br />
avec la fin de la crise, le président Ibrahim Boubacar Keïta<br />
réalisera les projets qui lui tiennent à cœur. Précisément la<br />
création de 200 000 emplois, la réalisation de 20 000 logements<br />
sociaux, la modernisation des axes routiers sans<br />
oublier les infrastructures scolaires, sanitaires et autres. Sa<br />
réussite sera la réussite de tout le monde.<br />
POUR<br />
CONTRE<br />
Adama Coulibaly<br />
Juriste<br />
Avec la même méthode de gouvernance,<br />
il ne sera pas possible pour le président<br />
Ibrahim Boubacar Keïta de mieux faire<br />
dans les trois années à venir. Tout<br />
d’abord, la priorité de nos concitoyens<br />
est le retour à l’intégrité <strong>du</strong> territoire malien.<br />
Ceci n’est pas effectif. C’est la plus grande menace<br />
contre l’existence même de notre nation en plus <strong>du</strong> terrorisme.<br />
À ce niveau, on constate l’absence d’une vision<br />
globale de défense et de sécurité adaptée à ces nouvelles<br />
formes de menace auxquelles le pays est confronté. Nos<br />
unités combattantes ont besoin de formation, d’avions<br />
d’attaque, d’avions de transport de troupes et de véhicules<br />
blindés pour faire face à une guerre qui est actuellement<br />
de type asymétrique.<br />
6<br />
<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> - l’Hebdo N° 21 <strong>du</strong> 03 au 09 septembre 2015
Culture & Détente<br />
Sports<br />
Afrique & Monde<br />
Société<br />
Économie<br />
Politique<br />
l’Événement<br />
Focus<br />
<strong>Journal</strong> <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> - l’Hebdo N° 21 <strong>du</strong> 03 au 09 septembre 2015<br />
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Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente<br />
Anefis : la paix enlisée ?<br />
La situation à Anefis depuis<br />
la mi-août fait planer une<br />
menace sur la paix. Les<br />
risques sont grands de voir<br />
le nord <strong>du</strong> pays, et Kidal en<br />
particulier, s’enliser davantage.<br />
ÀAnefis (au sud de Kidal),<br />
dans le nord-est <strong>du</strong><br />
pays, tout est allé vite<br />
depuis le 15 août, date de la<br />
violation <strong>du</strong> cessez-le-feu provoquée<br />
par les combats entre<br />
les ex-rebelles de la Coalition<br />
des mouvements de l’Azawad<br />
(CMA) et la Plateforme (loyaliste),<br />
qui ont abouti à la prise<br />
d’Anefis par cette dernière.<br />
Malgré l’épée de Damoclès des<br />
sanctions brandie par la communauté<br />
internationale, la Plateforme<br />
a refusé d’abandonner<br />
ses positions. Pour l’un de ses<br />
principaux membres, le Groupement<br />
armé Touareg Imghads<br />
et alliés (GATIA), il n’est « pas<br />
question de quitter Anefis sans<br />
avoir la garantie que la sécurité<br />
des populations civiles sera<br />
assurée, non pas par la CMA,<br />
mais par la mission onusienne,<br />
la MINUSMA ». En conséquence,<br />
la CMA exige le retour<br />
aux positions antérieures, tout<br />
en suspendant sa participation<br />
aux réunions <strong>du</strong> Comité de<br />
suivi de l’accord de paix (CSA).<br />
Le processus de paix bloqué,<br />
le Président Ibrahim Boubacar<br />
Keïta (IBK) s’est impliqué<br />
le 28 août pour demander à la<br />
Plateforme de reculer. Chose<br />
que certains observateurs lui<br />
reprochent, avançant qu’il au-<br />
8<br />
Le GATIA a refusé de quitter Anefis sans garantie de protection de la population.<br />
Rien ne va plus entre les<br />
militants <strong>du</strong> Rassemblement<br />
pour le <strong>Mali</strong> (RPM)<br />
de la Commune II <strong>du</strong> District<br />
de Bamako. Deux bureaux<br />
parallèles viennent d’être mis<br />
en place sur fond de discorde<br />
entre deux candidats. Le premier<br />
bureau, mis en place le<br />
22 août sous la supervision de<br />
Nacouma Keïta, secrétaire porait<br />
ainsi conforté la thèse selon<br />
laquelle les groupes d’autodéfense<br />
sont pilotés par Bamako.<br />
Et pourtant, le quasi statu quo<br />
était encore constaté à Anefis le<br />
2 septembre au matin, « une situation<br />
qui fragilise un peu plus<br />
le pouvoir malien, à qui sa créature<br />
est en train d’échapper »,<br />
selon ce diplomate européen<br />
en poste au <strong>Mali</strong>.<br />
Blocage <strong>du</strong> processus<br />
L’avis le plus partagé est que<br />
cette situation met en évidence<br />
la difficulté de mettre en œuvre<br />
l’accord de paix signé le 20 juin<br />
dernier. Autrement dit, Anefis<br />
est une nouvelle épine dans le<br />
pied <strong>du</strong> processus, après celle<br />
de Ménaka, autre localité stratégique,<br />
où la Plateforme avait<br />
posé les mêmes conditions<br />
avant de finir par se retirer.<br />
« Au-delà d’Anefis, la question<br />
c’est surtout Kidal. Kidal<br />
concentre toutes les attentions<br />
aujourd’hui, car c’est de là que<br />
tout est parti (…) Et c’est de<br />
Kidal qu’encore une fois, vient<br />
litique <strong>du</strong> parti, est dirigé par<br />
Mamadou Diallo au poste de<br />
secrétaire général de la section.<br />
Le camp adverse crie à la<br />
violation des textes et pointe<br />
<strong>du</strong> doigt le superviseur, accusé<br />
d’avoir imposé son poulain. En<br />
réplique, la candidate Sissao<br />
Yakaré Tounkara a organisé<br />
« sa » conférence de section<br />
le dimanche 30 août. Les délé-<br />
le blocage. Donc que faire pour<br />
Kidal ? C’est à mon sens la<br />
seule vraie question», analyse<br />
un avocat bamakois. Quoi qu’il<br />
en soit, aujourd’hui, sans un déblocage,<br />
les perspectives sont<br />
inquiétantes et l’on peut s’interroger<br />
sur les issues. « Les institutions<br />
de l’État peuvent in<strong>du</strong>ire<br />
des processus de réconciliation,<br />
mais si les protagonistes<br />
« historiques », c’est-à-dire les<br />
groupes rebelles armés, les<br />
groupes d’auto-défense et les<br />
acteurs étatiques n’en constituent<br />
pas les éléments moteur<br />
(…), c’est le peuple malien qui<br />
en paiera la facture. S’il ne s’en<br />
empare pas, la paix demeurera<br />
un mirage : pas celui des avions,<br />
mais celui des déserts… »,<br />
confiait André Bourgeot, anthropologue<br />
et chercheur émérite<br />
au CNRS à notre confrère<br />
« Le Reporter » le mercredi 27<br />
août 2015. Alors qu’à Anefis,<br />
l’on reste dans l’expectative,<br />
les inquiétudes vont crescendo.<br />
Boubacar Sangaré<br />
Commune II : bicéphalisme au sein <strong>du</strong> RPM<br />
EN BREF<br />
Mutuelles distinctions<br />
à Alger<br />
Lors de sa visite officielle<br />
en Algérie les 30 et 31<br />
août, le président Ibrahim<br />
Boubacar Keïta a<br />
décoré son homologue<br />
Abdelaziz Bouteflika de<br />
la médaille de Grande<br />
Croix de l’ordre national<br />
<strong>du</strong> <strong>Mali</strong>. « Il s’agit de la<br />
plus haute distinction au<br />
<strong>Mali</strong> décernée à notre<br />
grand frère, Abdelaziz<br />
Bouteflika, en reconnaissance<br />
des efforts qu’il<br />
a consentis pour la paix<br />
au <strong>Mali</strong> » a-t-il déclaré à<br />
l’issue de son entretien<br />
avec le chef de l’État algérien.<br />
Qui l’a lui-même<br />
à son tour décoré de la<br />
médaille de l’Ordre <strong>du</strong><br />
mérite national « Athir »<br />
en reconnaissance des<br />
« éminents services ren<strong>du</strong>s<br />
à son pays et à sa<br />
ferme volonté de préserver<br />
la souveraineté, l’indépendance<br />
et l’intégrité<br />
territoriale <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> ». Le<br />
président malien n’a pas<br />
manqué de rappeler que<br />
« l’homme de Gao », référence<br />
au séjour de Bouteflika<br />
alors jeune combattant<br />
de la Révolution<br />
dans la Cité des Askia,<br />
était pour lui « une référence<br />
absolue d’homme<br />
d’État, non seulement au<br />
service de son peuple et<br />
de l’Afrique mais aussi de<br />
l’humanité ».<br />
gués, venus de tous les douze<br />
quartiers de la Commune II,<br />
lui ont accordé leur confiance<br />
en l’élisant secrétaire générale<br />
de ce second bureau. « Nous<br />
sommes en accord avec les<br />
textes car l’article 22 dit que la<br />
majorité des secrétaires généraux<br />
des sections et des soussections<br />
peuvent provoquer<br />
une conférence des sous-sections.<br />
Huit secrétaires généraux<br />
sur 12 ont placé leur<br />
confiance en ma personne.<br />
Mon bureau est donc légal<br />
et légitime », déclare–t-elle.<br />
Reste maintenant à attendre<br />
la décision de la commission<br />
d’arbitrage <strong>du</strong> parti.<br />
Modibo FOFANA<br />
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Focus<br />
Diakaridia Sangaré : un jeune maire<br />
aux grandes ambitions<br />
Conseiller municipal chargé<br />
des questions de santé<br />
et d’assainissement à la<br />
mairie de la Commune I <strong>du</strong><br />
district de Bamako, Diakaridia<br />
Sangaré est l’un des<br />
jeunes les plus influents<br />
<strong>du</strong> parti ASMA en Commune<br />
I.<br />
C’est à 17 ans, bien<br />
avant d’avoir l’âge de<br />
voter, que commence<br />
son engagement politique.<br />
« En 1997, le député Adema<br />
Baba Boré nous employait<br />
comme mobilisateurs des<br />
électeurs à Kita », raconte-til.<br />
C’est le début d’une carrière<br />
politique pour ce jeune<br />
peul qui aspire à « devenir<br />
cadre un jour ». De l’Adema<br />
en passant par le RPM, le<br />
PDES et l’URD jusqu’au parti<br />
ASMA, Diakaridia Sangaré a<br />
multiplié les expériences et a<br />
appris sur le tas. Si ses détracteurs<br />
le taxent de nomade<br />
politique, il s’en défend et<br />
reste déterminé à trouver son<br />
idéal au sein de l’ASMA dont<br />
il partage pleinement la vision<br />
et le projet politique. Secrétaire<br />
général de la section<br />
<strong>du</strong> parti en Commune I, il est<br />
populaire auprès des jeunes.<br />
Samatou Thiam, l’un de ses<br />
amis, témoigne : « Diakaridia<br />
Sangaré est un camarade. Sa<br />
courtoisie et sa disponibilité<br />
sont irréprochables ».<br />
en 2001. Il déposa ensuite<br />
ses valises dans la capitale<br />
malienne la même année<br />
pour poursuivre des études<br />
universitaires à la faculté<br />
des lettres, langues, arts et<br />
sciences humaines. Amoureux<br />
des débats politiques,<br />
il est un fervent lecteur de la<br />
presse. À partir de 2005, sa<br />
maîtrise d’anglais en poche,<br />
Sangaré partage son temps<br />
entre l’enseignement de l’anglais<br />
au lycée et son rôle de<br />
conseiller municipal chargé<br />
de la santé et de l’assainissement.<br />
Jusqu’en 2010 où il<br />
décide de se consacrer exclusivement<br />
à la politique.<br />
En 2009, il se fait élire maire<br />
sous les couleurs de l’URD en<br />
Commune I. Mais confesset-il,<br />
la cohabitation avec<br />
les aînés n’a pas été facile.<br />
« J’ai été élu maire. Je suis<br />
fier d’avoir ren<strong>du</strong> service à<br />
ma commune. Même si mes<br />
idées avec ceux qui m’ont<br />
précédé étaient divergentes<br />
sur la gestion des maigres<br />
ressources de la mairie ».<br />
C’est en 2014 qu’il rejoindra<br />
finalement le parti ASMA.<br />
Parlant de l’actualité politique,<br />
ce jeune édile de 35<br />
ans considère le bilan des<br />
deux ans d’IBK comme étant<br />
mitigé. « Le président de la<br />
République a été confronté à<br />
des problèmes au début de<br />
son mandat. Il pourra mieux<br />
faire si nous le soutenons »,<br />
résume-t-il. Marié, Diakaridia<br />
Sangaré est père de 5<br />
enfants. Polyglotte, il parle<br />
anglais, français, soninké<br />
assoné, bambara et fulfulde.<br />
Modibo FOFANA<br />
Fils d’un garde républicain,<br />
Diakaridia Sangaré séjourna,<br />
après Kita, à Sikasso où il<br />
obtint son bac en littérature<br />
sur<br />
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Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente<br />
EN BREF<br />
Adesina Akinwumi a<br />
pris fonction<br />
Impôts : Une grève qui coûte cher<br />
Les travailleurs des services<br />
des impôts sont en<br />
grève illimitée. Une action<br />
qui fait suite à un préavis<br />
déposé le 10 août dernier et<br />
qui fera perdre beaucoup à<br />
l’État si elle n’est pas rapidement<br />
réglée.<br />
Le mardi 1er septembre,<br />
le Dr Adesina Akinwumi<br />
a officiellement pris fonction<br />
à la tête de la Banque<br />
africaine de développement<br />
(BAD) dont le siège<br />
est basé à Abidjan. Il<br />
remplace à ce poste le<br />
Rwandais Donald Kaberuka,<br />
après avoir été élu<br />
en mai dernier lors des<br />
Assemblées annuelles<br />
de la BAD dans la capitale<br />
ivoirienne. Pour le<br />
tout nouveau président,<br />
le défi reste celui des infrastructures<br />
de développement<br />
sur le continent<br />
et la fracture énergétique<br />
qui freine encore la croissance<br />
de nombreux pays.<br />
Pour aider son action, le<br />
Dr Adesina Akinwumi<br />
peut déjà s’appuyer sur<br />
le Fonds Africa Fifty 50<br />
qui doit financer des projets<br />
d’infrastructures sur<br />
le continent à hauteur de<br />
100 milliards de dollars.<br />
Le siège de l’institution,<br />
qui vient d’être rénové<br />
par l’architecte libanais<br />
Pierre Fakhoury, devrait<br />
pouvoir accueillir la nouvelle<br />
équipe dès le mois<br />
d’octobre.<br />
Ce mardi 1er septembre,<br />
la Direction générale<br />
des impôts, sise dans<br />
la zone administrative de l’ACI<br />
2000, ressemble à un vaisseau<br />
fantôme. Presque personne<br />
dans le grand bâtiment<br />
qui héberge les services <strong>du</strong><br />
principal pourvoyeur de fonds<br />
internes de l’État malien : les<br />
travailleurs sont en grève. En<br />
grève générale illimitée. Pour<br />
Mamadou Diakité, inspecteur<br />
des impôts, ce mouvement<br />
est un nouvel acte <strong>du</strong> bras de<br />
fer qui oppose le Syndicat national<br />
des travailleurs des impôts<br />
(SYNTIM) à son département<br />
de tutelle, le ministère de<br />
l’Économie et des Finances.<br />
Un débrayage de 72 heures<br />
a déjà été observé les 13, 14<br />
et 15 juillet derniers. Après 10<br />
jours de négociation, aucun<br />
accord n’avait été conclu sur<br />
les 13 points de revendications.<br />
On se souvient qu’une<br />
menace de grève les 23 et 24<br />
avril avait été suspen<strong>du</strong>e.<br />
« Nous avons montré notre<br />
patience et notre bonne volonté.<br />
Ces points sont sur la table<br />
de négociation depuis 2011,<br />
sans que rien ne bouge. Nous<br />
avons rencontré pas moins de<br />
six ministres des Finances,<br />
qui se sont tous limités à des<br />
engagements non tenus»,<br />
s’indigne M. Diatourou Traoré,<br />
secrétaire chargé des TIC<br />
<strong>du</strong> SYNTIM. La grève touche<br />
toute l’éten<strong>du</strong>e <strong>du</strong> territoire.<br />
« Ce n’est qu’à Sikasso que<br />
quatre personnes ont travaillé,<br />
sur injonction <strong>du</strong> Directeur<br />
régional », précise M. Traoré.<br />
Pour rappel, le mouvement a<br />
Le bâtiment de la Direction générale des impôts à Bamako.<br />
pour objectif la satisfaction de<br />
doléances dont l’adoption <strong>du</strong><br />
projet de décret portant plan<br />
de carrière.<br />
Pour les syndicalistes, la première<br />
raison de leur courroux,<br />
c’est le peu de cas que<br />
semblent faire les autorités de<br />
leurs revendications. « C’est<br />
une indifférence totale <strong>du</strong><br />
gouvernement. Notre souhait<br />
n’est pas d’aller en grève en<br />
ce moment car nous aimons<br />
notre pays, mais puisque le<br />
gouvernement ne veut pas<br />
entendre raison, nous allons<br />
en grève sachant bien les<br />
conséquences que cela peut<br />
avoir sur l’économie » explique<br />
M. Traoré. Les grèves<br />
dans les services de l’assiette<br />
coûtent effectivement très<br />
cher à l’État. Le débrayage<br />
des impôts prive ainsi les<br />
caisses de la bagatelle d’un<br />
minimum de deux milliards de<br />
francs CFA de rentrées quotidiennes.<br />
Au mois d’août dernier,<br />
les trois jours de grève<br />
avaient privé l’État d’environ<br />
cinquante milliards de francs<br />
CFA de recettes.<br />
Autant dire qu’un tel mouvement<br />
dans la <strong>du</strong>rée serait une<br />
catastrophe pour l’économie<br />
encore exsangue de notre<br />
pays. Pourtant, Mamadou<br />
Diakité, membre <strong>du</strong> Syndicat,<br />
estime que « c’est la seule<br />
solution pour se faire enfin entendre<br />
» puisque le « ministre<br />
de l’Économie et des Finances<br />
ne veut pas s’asseoir avec<br />
eux et négocier ». Il dénonce<br />
même « une attitude de mépris<br />
de la part <strong>du</strong> gouvernement<br />
». Le syndicat ne ferme<br />
cependant pas la porte à la<br />
négociation et demande aux<br />
responsables <strong>du</strong> département<br />
de tutelle de poser sur la table<br />
des propositions concrètes<br />
pour dénouer la situation.<br />
L’adoption <strong>du</strong> projet de décret<br />
portant statut particulier,<br />
l’audit <strong>du</strong> fonds d’équipement<br />
de la Direction générale des<br />
impôts (DGI) par une instance<br />
indépendante et le gel des<br />
transferts à la DGI jusqu’à la<br />
mise en place de la commission<br />
paritaire, sont les autres<br />
points de revendication <strong>du</strong><br />
SYNTIM. Des revendications<br />
tout à fait légitimes selon le<br />
secrétaire général <strong>du</strong> SYNTIM<br />
qui avait déjà rappelé lors <strong>du</strong><br />
débrayage de la mi-août que<br />
«les travailleurs des impôts<br />
ne demandent pas des avantages<br />
in<strong>du</strong>s ».<br />
sur<br />
Célia D’ALMEIDA<br />
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Focus<br />
L’Escale gourmande : La pause déjeuner indispensable<br />
Ouvert en 2011, ce restaurant<br />
est l’un des endroits<br />
chics de la capitale. Il vient<br />
tout juste de s’agrandir et<br />
s’inscrit désormais dans<br />
un complexe avec salles de<br />
conférences et de mariage.<br />
Mme Tandia Ramatoulaye,<br />
promotrice de<br />
l’Escale gourmande,<br />
a toujours vu les choses en<br />
grand. Situé dans l’ACI 2000,<br />
ce restaurant a choisi le<br />
concept <strong>du</strong> buffet. Ouvert en<br />
2011, il s’est très vite imposé<br />
en attirant une clientèle de<br />
cadres, d’hommes d’affaires<br />
et de personnalités. Ancienne<br />
hôtesse de l’air, Mme Tandia,<br />
qui cherchait une reconversion,<br />
se laisse encourager par<br />
ses filles, à ouvrir un restaurant<br />
à Bamako en 2011. « La<br />
cuisine a toujours été ma passion<br />
et mes filles m’ont réellement<br />
poussé à me lancer<br />
dans ce business. Une fois<br />
que le restaurant a été ouvert,<br />
je me levais chaque jour à 5h<br />
<strong>du</strong> matin pour superviser mon<br />
équipe, préparer les repas et<br />
être prête à 11h30 pour accueillir<br />
les premiers clients ».<br />
L’entrepreneure reconnaît<br />
qu’il faut en permanence coacher<br />
ses équipes sur l’accueil<br />
et le service, même si au final,<br />
ce sont les clients qui vont<br />
se servir directement dans le<br />
large éventail de plats proposés<br />
dans le buffet.<br />
À l’Escale gourmande, la cuisine<br />
est avant tout africaine,<br />
faite de mets sous-régionaux<br />
aime à dire la promotrice qui<br />
fait de l’intégration un credo.<br />
« On trouve de tout, des plats<br />
<strong>du</strong> <strong>Mali</strong>, <strong>du</strong> Sénégal, de la<br />
Côte d’Ivoire et même des recettes<br />
européennes, puisque<br />
le restaurant attire aussi les<br />
expatriés de Bamako ». Avec<br />
150 couverts en moyenne par<br />
jour, l’Escale gourmande propose<br />
plusieurs formules dans<br />
L’entrée de l’Escale gourmande en plein cœur de l’ACI 2000.<br />
un cadre agréable et en musique.<br />
Si les débuts furent difficiles<br />
pour Mme Tandia, on peut<br />
dire que 2015 a été un tournant.<br />
L’Escale gourmande<br />
s’est transposée dans un<br />
vaste complexe à l’ancien Espace<br />
Bouna. Avec une salle<br />
de conférence à l’étage et une<br />
salle des fêtes, Mme Tandia<br />
organise aussi des mariages<br />
et des cérémonies. Déterminée<br />
à faire grandir son affaire,<br />
elle prévoit d’ouvrir beaucoup<br />
d’autres restaurants au <strong>Mali</strong>,<br />
car estime-t-elle, le besoin est<br />
là et la concurrence reste tout<br />
à fait loyale en matière de restauration.<br />
Mame Diarra DIOP<br />
Retrouvez tous les entrepreneurs<br />
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Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente<br />
EN BREF<br />
Collectif des<br />
contractuels :<br />
vers une procé<strong>du</strong>re<br />
judiciaire<br />
Le bras de fer entre le<br />
Collectif des contractuels<br />
de la fonction publique<br />
et le ministère de tutelle<br />
se poursuit. Malgré la<br />
répression de leur sitin<br />
<strong>du</strong> mardi 2 juin 2015,<br />
le Collectif maintient le<br />
cap dans sa lutte pour<br />
leur régularisation administrative.<br />
Fassiriman<br />
Diarra, président <strong>du</strong> Collectif,<br />
explique que cela<br />
fait quatre mois que le<br />
Premier ministre refuse<br />
catégoriquement de les<br />
recevoir après trois demandes<br />
d’audience. La<br />
première dame aurait elle<br />
aussi refusé de s’entretenir<br />
avec eux, à la suite <strong>du</strong><br />
ministère de la Fonction<br />
publique. Le samedi 29<br />
août, le Collectif a convoqué<br />
ses membres à une<br />
réunion extraordinaire à<br />
la Bourse <strong>du</strong> Travail. « Vu<br />
la mauvaise foi manifeste<br />
<strong>du</strong> Premier ministre, nous<br />
sommes en train de préparer<br />
la procé<strong>du</strong>re judiciaire,<br />
parce que le décret<br />
dont parle le gouvernement<br />
viole beaucoup de<br />
traités internationaux<br />
que le <strong>Mali</strong> a ratifié. On a<br />
déjà contacté un cabinet<br />
d’avocat (Magatte Sèye),<br />
donc c’était pour préparer<br />
la base. », ajoute Fassiriman.<br />
Précisons qu’il<br />
s’agit des fonctionnaires<br />
contractuels des catégories<br />
D et E, qui ont été<br />
recrutés dans la fonction<br />
publique en 2012 et qui,<br />
selon le gouvernement,<br />
ne peuvent prétendre à<br />
une catégorie supérieure.<br />
Médicament traditionnel : les <strong>Mali</strong>ens<br />
disent oui !<br />
La plus vieille médecine<br />
<strong>du</strong> monde, traditionnelle,<br />
ne cesse d’attirer de nouveaux<br />
adeptes. Même ceux<br />
qui s’en méfiaient à l’origine…<br />
Au <strong>Mali</strong>, ils sont nombreux<br />
à consommer<br />
les médicaments traditionnels<br />
améliorés désormais<br />
ven<strong>du</strong>s en pharmacie à<br />
côté des traitements plus modernes.<br />
Des pro<strong>du</strong>its connus<br />
comme le « balembo sirop»<br />
pour a<strong>du</strong>ltes et enfants, sont<br />
très efficaces contre la toux<br />
et les affections respiratoires.<br />
On peut aussi citer, le « malarial<br />
», « l’hépatisane », le « laxa<br />
caxia gastrosedal », autant de<br />
pro<strong>du</strong>its commercialisés par le<br />
département de médecine traditionnelle<br />
<strong>du</strong> <strong>Mali</strong> (DMT).<br />
Selon, le Docteur Djibril Coulibaly,<br />
chercheur et directeur<br />
<strong>du</strong> centre de Bandiagara, ces<br />
médicaments répondent aux<br />
normes scientifiques et internationales,<br />
ne contiennent pas<br />
de toxines et ont des dosages<br />
bien précis. Pour les pharmaciens,<br />
ces médicaments se<br />
vendent comme des petits<br />
pains. Ely Kanté, vendeur en<br />
pharmacie à Korofina Nord<br />
témoigne : « les malades apprécient<br />
beaucoup le malarial<br />
contre le paludisme, surtout<br />
INFO DIASPORA<br />
La médecine traditionnelle est essentiellement à base de plantes.<br />
avec la période d’hivernage,<br />
l’hépatisane contre les indigestions<br />
ou les problèmes de<br />
foie». En outre, les consommateurs<br />
apprécient le coût<br />
abordable et les vertus incontestables<br />
de ces pro<strong>du</strong>its traditionnels<br />
à base de plantes :<br />
« Depuis que j’ai découvert<br />
l’hépatisane, j’ai constaté un<br />
meilleur transit intestinal après<br />
les repas », se réjouit Alpha,<br />
consommateur.<br />
Par ailleurs, certains particuliers<br />
ont fait de cette médecine<br />
un commerce et s’illustrent par<br />
la qualité de leurs pro<strong>du</strong>its et<br />
de leurs prestations. Très sollicitée,<br />
la famille Niaré agit en<br />
traumatologie à Banconi en<br />
Commune I grâce aux vertus<br />
infinies des plantes. Tous les<br />
jours, des centaines de malades<br />
font le rang pour soigner<br />
une fracture, une entorse ou<br />
un lumbago. Décédé il y a en-<br />
viron deux mois, le patriarche<br />
de la famille, n’a pas manqué<br />
de transmettre son savoir à<br />
ses enfants qui perpétuent ses<br />
œuvres.<br />
À l’ONG PROMETRA, (Promotion<br />
de la médecine traditionnelle)<br />
dont le siège est basé à<br />
Dakar, on encadre et forme les<br />
tradipraticiens, de même qu’à<br />
l’antenne malienne de Banankabougou.<br />
Il faut cependant<br />
signaler qu’en matière de médecine<br />
traditionnelle, les charlatans<br />
sont nombreux, d’où<br />
le thème évocateur « Réglementation<br />
des tradipraticiens<br />
de santé dans la sous-région<br />
ouest-africaine », choisi pour<br />
la célébration de la Journée<br />
africaine de la médecine traditionnelle<br />
qui s’est tenue le 31<br />
août à Bamako.<br />
Modibo FOFANA<br />
70 <strong>Mali</strong>ens incarcérés au Cameroun<br />
Depuis la suspension unilatérale de la convention de libre échange entre le <strong>Mali</strong> et le Cameroun,<br />
nos compatriotes vivant dans ce pays rencontrent des difficultés. Plusieurs dizaines<br />
d’entre eux sont ainsi gardés à vue à Douala, selon les explications <strong>du</strong> consul malien dans<br />
cette ville, le Dr Moussa Balla Diakité. Contrairement aux rumeurs qui avaient évoqué un millier<br />
d’interpellés, ce sont 70 <strong>Mali</strong>ens qui ont été arrêtés lors de contrôles d’identité par les forces<br />
de l’ordre camerounaises. « Il leur est reproché la non-possession d’une carte de séjour. Malgré<br />
les conditions de détention difficiles, ils bénéficient de l’assistance <strong>du</strong> Consulat général<br />
qui leur rend visite tous les jours et s’occupe de leur alimentation et des soins médicaux » a<br />
déclaré le consul qui assure que tout est mis en œuvre pour leur libération.<br />
Avec Thiambel Guimbayara<br />
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Focus l’Événement Politique Économie Société Afrique & Monde Sports Culture & Détente<br />
Mauritanie : Le triomphe de l’esclavagisme<br />
En Mauritanie, le pouvoir ne fait pas<br />
dans la dentelle quand il s’agit de<br />
réprimer ceux qui s’engagent contre<br />
l’esclavage. Comme en atteste la<br />
condamnation à deux ans de prison<br />
de trois militants le 20 août. Double<br />
discours ou pas, le système semble<br />
avoir de beaux jours devant lui.<br />
En Mauritanie, le 20 août dernier, la<br />
condamnation à deux ans d’emprisonnement<br />
en appel de trois<br />
activistes de la lutte contre l’esclavage<br />
a achevé de convaincre sur l’hypocrisie<br />
qui entoure la nouvelle loi contre<br />
l’esclavage adoptée par le Parlement le<br />
jeudi 13 août 2015. Parmi ces personnes<br />
condamnées, un nom émerge : Biram<br />
Ould Dah Ould Abeid, figure de la lutte<br />
pour l’abolition de l’esclavage, fondateur<br />
de l’organisation Initiative pour la<br />
résurgence <strong>du</strong> mouvement abolitionniste<br />
(IRA-Mauritanie) – qui n’est pas officiellement<br />
reconnue.<br />
UNE SEMAINE DANS LE MONDE<br />
Liban : Le ras-le-bol<br />
Les manifestations de colère au Liban<br />
ne font que s’intensifier depuis<br />
2014, date à laquelle le Parlement<br />
libanais a prolongé jusqu’en juin<br />
2017, les mandats de ses députés<br />
élus en 2009, faute d’entente sur une<br />
nouvelle loi électorale. Outre les difficultés<br />
quotidiennes de la population,<br />
les pénuries d’eau et les coupures<br />
d’électricité à Beyrouth, l’incapacité<br />
des gouvernants à y répondre<br />
n’échappe plus à personne. Comme<br />
un exutoire au malaise social, un<br />
observateur de France 24 a organisé<br />
le 28 août 2015, une fausse élection<br />
pour tenter de savoir ce qu’en<br />
pense la population : « J’ai fabriqué<br />
une urne en carton et ai proposé aux<br />
manifestants de noter leur candidat<br />
favori sur un post-it » a-t-il publié sur<br />
son blog. Résultat : nombreux sont<br />
les « votants » qui ont exprimé leur<br />
désespoir à travers le choix de leur<br />
candidat. Celui de l’un deux s’est<br />
même porté sur son chien…<br />
Moussa MAGASSA<br />
Malgré plusieurs loi pour l’interdire, la pratique de l’esclavage persiste en Mauritanie.<br />
Après son abolition dans le pays en<br />
1981, une loi de 2007 fut adoptée pour<br />
interdire l’esclavage. La dernière en date<br />
<strong>du</strong> 13 août, le punit de 20 ans de prison<br />
ferme. Mais elle n’a pas manqué de laisser,<br />
encore une fois, <strong>du</strong>bitatif le mouvement<br />
IRA-Mauritanie qui est convaincu<br />
que ces lois ne vont rien changer tant<br />
que le pouvoir persistera dans le déni<br />
de l’esclavage. Interrogée par Mondafrique,<br />
Mariem Mint Cheikh Dieng, militante<br />
abolitionniste arrêtée à plusieurs<br />
reprises, explique que les pratiques<br />
esclavagistes se manifestent à travers<br />
le fait que « les grandes familles araboberbères<br />
qui contrôlent en grande partie<br />
Mohamed VI : piège ou chantage ?<br />
Après la publication « d’Hassan II», le<br />
célèbre livre d’entretiens avec l’ancien<br />
souverain marocain en 1993<br />
écrit par Éric Laurent, un autre beaucoup<br />
plus incisif est publié sur son successeur<br />
Mohamed VI en 2012, «Le Roi prédateur»,<br />
par le même auteur et sa consœur, Catherine<br />
Graciet. Leur troisième ouvrage,<br />
à charge pour le royaume chérifien, est<br />
au cœur d’un scandale qui ne cesse de<br />
rebondir. Interpellés à Paris le 27 août<br />
puis mis en examen le samedi 29, Laurent<br />
et Graciet sont accusés de chantage<br />
pour avoir tenté d’extorquer trois millions<br />
d’euros au roi <strong>du</strong> Maroc en échange de la<br />
non-publication de leur enquête, a expliqué<br />
l’avocat <strong>du</strong> royaume, Éric Dupont-<br />
Moretti, dans une interview accordée à<br />
la radio RTL. L’avocat des journalistes,<br />
lui, dénonce une conspiration. Saisis de<br />
l’affaire, les tribunaux français ont ouvert<br />
les postes de pouvoir politique et économique<br />
dans le pays n’ont jamais réellement<br />
mis fin à ce système d’asservissement<br />
et de racisme. Nombre d’entre<br />
elles continuent d’avoir, chez eux, des<br />
esclaves corvéables à souhait (…). Leurs<br />
enfants, mineurs, ne sont pas scolarisés<br />
et travaillent aussi pour les maîtres. Leur<br />
statut d’esclaves les rend monnayables,<br />
échangeables, comme des biens». Elle<br />
ajoute qu’en Mauritanie, ces pratiques<br />
concernent les ethnies noires, les négromauritaniens<br />
et les haratines, qui représentent<br />
en tout près de 90% de la population<br />
contre 10% d’arabo-berbères.<br />
Boubacar Sangaré<br />
plusieurs enquêtes afin d’y voir plus clair.<br />
Les deux journalistes reconnaissent avoir<br />
reçu 40 000 euros chacun mais assurent<br />
que la transaction leur a été proposée par<br />
les autorités marocaines. Est-ce un piège<br />
ou Laurent et Graciet avaient réellement<br />
l’intention de corrompre ? Les deux journalistes<br />
reconnaissent avoir cédé à une<br />
tentation mais conteste toute tentative de<br />
faire chanter le roi <strong>du</strong> Maroc. Ils assurent<br />
même chercher à protéger le pays des<br />
révélations contenues dans leur ouvrage.<br />
Lundi 31 août, Le Seuil, éditeur de l’ouvrage<br />
en préparation, a annoncé qu’il ne<br />
le publierait pas, sa relation de confiance<br />
avec les auteurs étant de « facto dissoute».<br />
Quel sera le prochain épisode <strong>du</strong><br />
feuilleton <strong>du</strong> troisième livre sur Mohamed<br />
VI ?<br />
M.M<br />
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FEMAFoot : Imbroglio autour <strong>du</strong> fauteuil de président<br />
Rien ne va plus au sein de la Fédération<br />
malienne de football. Cela fait<br />
plus de sept mois que le président<br />
de l’instance, Boubacar Baba Diarra,<br />
est à couteaux tirés avec ceux qu’on<br />
appelle « les frondeurs ».<br />
Les frondeurs, ce sont les dirigeants<br />
des clubs (Djoliba AC, COB, CSK et<br />
Avenir club de Tombouctou) rétrogradés<br />
en deuxième division pour avoir bravé<br />
l’article 38 <strong>du</strong> championnat national qui stipule<br />
que tout club qui déclare trois forfaits<br />
consécutifs sera déclaré forfait général.<br />
Le dimanche 30 août 2015, « les frondeurs<br />
» en question ont tenu une assemblée<br />
générale extraordinaire, boudée par<br />
le bureau de la Fédération, à l’issue de laquelle<br />
le président, Boubacar Baba Diarra<br />
a été destitué et remplacé par Mamadou<br />
Dipa Fané. Un imbroglio s’est ainsi créé<br />
autour <strong>du</strong> fauteuil de président, aggravant<br />
une crise qui a presque dépassé le seuil <strong>du</strong><br />
tolérable. « Je sais que les protagonistes<br />
peuvent et ont les moyens de s’entendre<br />
sur l’essentiel et faire en sorte que le football<br />
engrange des performances. Je me<br />
mets au-dessus de cette crise », a confié<br />
le président Ibrahim Boubacar Keïta, lors<br />
de la finale de la Coupe <strong>du</strong> <strong>Mali</strong> de football.<br />
Le siège de la FEMAFOOT dans l’ACI 2000 à Bamako.<br />
Les grandes décisions de l’assemblée<br />
générale sont, outre la révocation de Boubacar<br />
Baba Diarra, la levée des sanctions<br />
<strong>du</strong> président <strong>du</strong> comité exécutif et <strong>du</strong> président<br />
de la Commission centrale des finances,<br />
et l’annulation de la relégation des<br />
clubs. Pour Boubacar Baba Diarra, l’installation<br />
d’un bureau parallèle « est une crapulerie,<br />
une supercherie. Mais c’est parce<br />
que l’État est faible. C’est même honteux,<br />
ça ne grandit pas le football malien. Ils<br />
ont voulu organiser un coup d’État ». Il<br />
ajoute que c’est un bureau illégal à partir<br />
<strong>du</strong> moment où dix clubs de la ligue 1<br />
de Bamako, l’Association des médecins,<br />
Afrobasket 2015 : beau parcours, malgré tout<br />
l’Association des entraîneurs, et sept clubs<br />
de la deuxième division se sont désolidarisés<br />
de cette assemblée générale. Ce<br />
qui, selon lui, fait que le quorum pour une<br />
assemblée générale extraordinaire ne peut<br />
en aucun cas être atteint. Enfin, il souligne<br />
également l’expiration depuis le 24 juillet<br />
<strong>du</strong> mandat <strong>du</strong> bureau actuel de la ligue<br />
de Bamako, ainsi que celle de la ligue de<br />
Kayes ayant destitué leur président. En<br />
tout état de cause, la situation au sein de<br />
l’instance reste explosive. L’affaire semble<br />
loin d’être réglée.<br />
Boubacar Sangaré<br />
SPONSORISÉ PAR<br />
CARTONS DE LA SEMAINE<br />
Les Aigles seniors n’ont pas démérité à l’Afrobasket 2015 en Tunisie.<br />
Le basketball malien se porte définitivement<br />
bien. La dernière édition <strong>du</strong><br />
tournoi continental, qui s’est achevé<br />
en Tunisie le 30 août et a été remportée<br />
par le Nigeria, en aura été de nouveau la<br />
preuve. Les Aigles seniors ont offert <strong>du</strong><br />
beau spectacle et ont amélioré leur score<br />
en se classant 7ème sur 16 à l’issue de<br />
la compétition. Bien mieux qu’il y a deux<br />
ans en Côte d’Ivoire où le <strong>Mali</strong> avait terminé<br />
15ème. Le coach Sylvain Lauthier a<br />
de quoi se réjouir même si les Aigles ont<br />
16<br />
souvent péché par manque de confiance<br />
particulièrement face au pays organisateur,<br />
la Tunisie, qui a gagné en ¼ de finale<br />
par 67 à 60. Peut mieux faire donc pour<br />
les Aigles qui devront continuer leurs<br />
efforts. Prochaine échéance pour le basket<br />
malien : les Jeux africains de Brazzaville<br />
qui ont débuté ce 2 septembre. Les<br />
dames seniors tacheront d’y briller avant<br />
de rejoindre Yaoundé pour l’Afrobasket<br />
de leur catégorie le 24 septembre.<br />
Stade <strong>Mali</strong>en de Bamako<br />
qui remporte la 55ème édition<br />
de la Coupe <strong>du</strong> <strong>Mali</strong>, le<br />
29 août 2015. Score 2 à 1<br />
face aux Onze Créateurs.<br />
Grosse contre performance<br />
pour Bano Traoré aux Mondiaux<br />
d’athlétisme de Pékin,<br />
le 26 août. Le coureur a réalisé<br />
l’un de ses plus mauvais<br />
temps (13 secondes 91) aux<br />
110 mètres haies.<br />
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B.S
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Top Model <strong>Mali</strong> : la téléréalité au sommet de la mode<br />
Lancée en 2011, l’émission est une<br />
initiative de l’agence Tom Event. Objectif<br />
: démystifier le métier de mannequin<br />
et faire connaître les talents<br />
dans ce domaine encore marginal au<br />
<strong>Mali</strong><br />
Top Model <strong>Mali</strong> (TMM) est avant<br />
tout un concours. La première<br />
édition s’est déroulée en 2011 et<br />
a réuni pendant un mois 32 jeunes filles<br />
et garçons. Ces derniers ont suivi des<br />
cours de mannequinat, de sport, de photo<br />
et ont participé à des défilés dans des<br />
cadres variés. Ces enseignements leur<br />
ont été dispensés par des professionnels<br />
dans leurs disciplines respectives qui<br />
bénéficient eux aussi d’une tribune pour<br />
démontrer leur savoir-faire. À l’issue de<br />
cette période, deux d’entre eux ont été<br />
élus « Top Mannequin ».<br />
L’objectif de TMM est de découvrir des<br />
mannequins parmi des jeunes gens âgés<br />
de 15 à 26 ans et de les mettre en lumière.<br />
« Ils rencontrent des professionnels de<br />
info people<br />
la mode, de la publicité, de la photo. Ils<br />
sont remarqués par les agences de mannequins<br />
» explique Tahara Touré, promotrice<br />
de l’agence Tom Event. « Le métier<br />
de mannequin n’est pas bien perçu au<br />
<strong>Mali</strong>. À travers l’émission, on essaie de<br />
faire comprendre au public malien que<br />
c’est un métier comme les autres. Nous<br />
voulons aider ces jeunes à réaliser leur<br />
rêve », poursuit Mme Touré.<br />
Mamou Sidibé en concert live le 25 septembre 2015 à l’Institut français<br />
Pour magnifier la richesse de la culture malienne dans ce nouvel album qu’elle livrera en concert<br />
live le 25 septembre à l’Institut français de Bamako, Mamou Sidibé chante en peulh, en sonrhaï,<br />
en dogon et en sarakolé. Fille d’un joueur de balafon, Mamou Sidibé chante le rythme « gana » <strong>du</strong><br />
Ganadougou (région de Sikasso). Elle joue aussi <strong>du</strong> style « wassoulou » appris auprès d’Oumou<br />
Sangaré dont elle fut la choriste.<br />
Mais depuis sa création, Top Model <strong>Mali</strong><br />
a su faire évoluer son concept pour devenir<br />
également une émission de téléréalité.<br />
Pour l’édition 2015, le dispositif est<br />
donc encore plus ambitieux. La saison se<br />
déroule sur 3 mois et les émissions sont<br />
diffusées sur la TM2. Les séances de formation<br />
et les prises de vues sont filmées<br />
et diffusées lors des « quotidiennes ».<br />
Le public est invité à prendre part aux<br />
primes et à chaque diffusion, un vote<br />
est organisé, à l’issue <strong>du</strong>quel des candidats<br />
sont éliminés. Débutée en juillet, la<br />
saison prendra fin le 3 octobre prochain<br />
avec la victoire de deux mannequins, un<br />
garçon et une fille, qui auront l’opportunité<br />
d’entamer une carrière professionnelle.<br />
« Ce n’est pas évident d’organiser<br />
ce type d’événement. Les annonceurs<br />
ne suivent pas toujours » déplore la promotrice<br />
qui « continue parce que la promotion<br />
de la culture passe aussi par des<br />
ressources humaines professionnelles ».<br />
sur<br />
Célia D’ALMEIDA<br />
Donnez votre avis<br />
Kanye West, candidat à la présidentielle de 2020 aux États-Unis<br />
Le rappeur de 38 ans a créé la surprise en annonçant qu’il souhaitait se porter candidat à la<br />
présidence des États-Unis. Après avoir reçu sa récompense aux MTV VMAs, Kanye West a fait un<br />
discours : « Et oui, comme vous l’avez peut-être deviné au moment où je vous parle, j’ai décidé<br />
de me présenter aux présidentielles de 2020 », a-t-il annoncé. Même si beaucoup perçoivent les<br />
ambitions politiques de Kanye West comme une vaste blague, à l’instar de l’actuel président des<br />
États-Unis qui l’a traité de crétin, le parti démocrate encourage la star.<br />
Master Soumi de retour avec « L’heure est grave »<br />
Il est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche. L’auteur de « Monsieur le Maire » et autres<br />
succès, a offert à son public son nouveau single le samedi 29 août. Toujours aussi virulent, il y<br />
évoque tout ce qui fait l’actualité chaude <strong>du</strong> moment : des attaques terroristes de Sévaré et ailleurs<br />
aux démolitions de Souleymanebougou en passant par l’attribution controversée des logements<br />
sociaux. Master Soumi devrait sortir d’ici la fin de l’année un album intitulé « Gwelekan ». En attendant,<br />
il s’envole pour des concerts en France et aux États-Unis.<br />
Directeur de publication : Mahamadou CAMARA - Directrice déléguée : Aurélie DUPIN - Rédactrice en chef : Mame Diarra DIOP -<br />
Rédactrice en chef adjointe : Célia D’ALMEIDA - Rédaction : Modibo FOFANA - Moussa MAGASSA - Boubacar SANGARÉ - Abou<br />
SIDIBÉ - Stagiaires : Anne-Marie KEITA - Photographie : Boub’s SIDIBÉ - Infographiste : Marc DEMBÉLÉ<br />
JOURNAL DU MALI L’HEBDO, édité par IMPACT MÉDIA Presse, imprimé à Bamako par Imprim Services<br />
Hamdallaye ACI 2000 - Rue 457 - Porte 44 - Bamako - Tél : + 223 44 90 26 40 - www.journal<strong>du</strong>mali.com - contact@journal<strong>du</strong>mali.com<br />
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