LIVRES ANCIENS ET MODERNES

54 DELEYRE (Alexandre). Analyse de la philosophie du chancelier François Bacon avec sa vie. Leyde, Chez les Libraires
associés, 1756. 2 vol. in-12, basane marbrée, dos orné, pièces de titre et tomaison verte et beige, tranches marbrées
(Reliure de l’époque). 200 / 250 €
Réédition de cet ouvrage, paru la première fois en 1755 à Amsterdam.
Il est précédé de La Vie de François Bacon, chancelier d’Angleterre de David Mallet, traduit de l’anglais par Pouillon, de
l’Essai sur la reine Elisabeth de Francis Bacon, et des Eloges du chancelier François Bacon.
Plats légèrement frottés.
55 [DES LAURIERS]. Les Nouvelles et plaisantes imaginations de Bruscambile, en suite de ses fantaisies. A Monseigneur
le Prince. A Bergerac, Chez Martin La Babille, 1615. In-12, maroquin vert, triple filet, dos lisse orné, pièce de titre rouge,
roulette intérieure, tranches dorées (Reliure du XVIIIe siècle). 600 / 800 €
Très rare édition parue sous l’adresse fantaisiste Martin La Babille (Brunet, Les Imprimeurs imaginaires, p. 88). L’édition originale
a paru en 1613 chez Huby.
Deslauriers, comédien du XVIe siècle, est fort connu par les bibliophiles sous le nom de Bruscambille. Cet ouvrage, Les
Nouvelles et plaisantes imaginations de Bruscambille, accueilli avec empressement, « vit ses éditions se multiplier depuis 1613
jusqu’à 1741. Le nom de Bruscambille alléchant les acheteurs, des libraires peu délicats mirent son nom en tête de divers écrits
qu’il n’avait pas composés ». (Brunet).
ÉLÉGANT EXEMPLAIRE, malgré quelques rousseurs.
56 DESCARTES (René). Les Passions de l’âme. Paris, Nicolas Le Gras, 1679. In-12, veau granité, dos orné, tranches mouchetées
(Reliure de l’époque). 200 / 250 €
Réédition du dernier grand ouvrage de René Descartes, paru de son vivant (1649). L’édition est précédée d’un échange épistolaire
entre l’auteur et un détracteur anonyme.
Insignifiantes rousseurs, mors en partie fendu, dos craquelé.
57 DEZALIER D’ARGENVILLE (A.J.). L’Histoire naturelle éclaircie dans une de ses parties principales, la conchyliologie,
qui traite des coquillages de mer, de rivière et de terre ; ouvrage dans lequel on trouve une nouvelle méthode latine
& françoise de les diviser : augmenté de la zoomorphose. Nouvelle édition. Paris, G. de Bure,1757. 2 parties en un vol.
in-4, maroquin rouge, triple filet, dos orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 5 000 / 6 000 €
Deuxième édition (la première parut en 1752) de ce très bel ouvrage, apprécié des collectionneurs car il permet de faciliter la
détermination des coquillages, qu’ils soient marins, fluviaux ou terrestres, fossiles ou actuels. Carl von Linné l’utilisa pour
l’organisation de sa propre collection. Dezalllier laissa à sa mort en 1765 une troisième édition inachevée, finalement publiée
par les Favanne en 1780.
La première partie est illustrée de 32 figures hors texte gravées et coloriées, dont un frontispice d’après Boucher, la deuxième
partie comprend 9 planches coloriées ; elle s’achève sur une table alphabétique des mots difficiles, avec leur traduction française.
EXEMPLAIRE EN MAROQUIN, CONTENANT LES PLANCHES DANS UN BEAU COLORIS DE L’ÉPOQUE.
Moisissure dans la marge extérieure des premiers feuillets. Un mors fendu, coins émoussés.
Reproduction sur la couverture
58 DIDEROT. Au Public et aux magistrats. S.l.n.d. [Paris, Pissot (?), 1771]. — [Relié avec] : ROUSSEAU (J.-J.). Discours
sur l’origine et les fondemens de l’inégalité parmi les hommes. Amsterdam, Marc-Michel Rey, 1755. — [VOLTAIRE].
Les Questions de Zapata, traduites par le sieur Tamponet Docteur de Sorbonne. A Leipsik, 1766. — Ensemble 3 ouvrages
en un vol. in-8, basane marbrée, filet à froid, dos lisse orné de fleurons, pièce verte, tranches rouges (Reliure de l’époque).
6 000 / 8 000 €
PRÉCIEUX FACTUM DE DIDEROT, n’étant connu à ce jour que grâce à l’exemplaire de la Bibliothèque de Saint-
Petersbourg, provenant des papiers personnels de l’illustre philosophe, achetés en bloc, ainsi que sa bibliothèque, par l’impératrice
Catherine II la Grande.
L’histoire de ce remarquable factum repose sur un fait à son origine presque anodin : à l’instar de Voltaire, l’écrivain et journaliste
Pierre-Joseph Luneau de Boisjermain (1732-1802) voulut donner par souscription une édition de Racine ornée de figures,
comparable au Corneille donné par le grand philosophe.
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