Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement

Prix départemental
de l’Architecture et
de l’Aménagement
de Maine-et-Loire 2009

Avant-propos
Cette année 2009 représente pour le CAUE et le Conseil général
de Maine-et-Loire une année particulière. Elle marque à la fois les
trente années d’existence du CAUE et la dixième édition du Prix
départemental de l’architecture et de l’aménagement. Ce double anniversaire
illustre la collaboration fructueuse qui prévaut depuis l’origine
entre nos deux institutions. De très nombreuses initiatives sont nées
de cette coopération et ont permis au CAUE de s’affirmer, au fil des
années, comme un partenaire privilégié des collectivités locales et des
professionnels de Maine-et-Loire.
Cette dixième édition du Prix départemental de l’architecture et de
l’aménagement est une nouvelle occasion de récompenser et de promouvoir
les constructions et aménagements les plus remarquables de
notre département. La diversité et la richesse des réalisations qui germent
sur notre territoire prouvent, une fois de plus, le sens de l’innovation
et l’esprit de créativité qui animent les porteurs de projets.
Les 26 opérations sélectionnées montrent de façon étonnante que
l’audace n’est pas réservée aux seuls grands projets. Elles dévoilent une
multiplicité d’aménagements parfois modestes qui surprennent tous par
leur inventivité. Cette édition 2009 se distingue également par la mise
en place d’un prix spécifiquement dédié à l’habitat social, un domaine où
la recherche de l’esthétique et de l’innovation est importante.
Je souhaite enfin saluer le Président Christian Gaudin et féliciter toute
l’équipe du CAUE pour la permanence de son engagement auprès des
collectivités de Maine-et-Loire.
Le Président du Conseil général de Maine-et-Loire
Nous fêtons cette année la dixième édition d’une initiative prise
conjointement par le Conseil général et le CAUE de Maine-et-Loire
en 1992 en faveur de la promotion biennale de l’architecture et
de l’aménagement ainsi que du savoir-faire des concepteurs et de leurs
maîtres d’ouvrage. Dix éditions du Prix départemental de l’architecture et
de l’aménagement, dix occasions de mettre en valeur la créativité architecturale
et urbaine que connaît notre département ; c’est près de 300
œuvres contemporaines qui auront été ainsi promues au fil des sélections
successives. L’Anjou, terre de patrimoine, de ruralité et de tradition
est aussi un espace de création, d’audace et de contemporanéité, ce qui
constitue les deux faces d’une même culture et d’une forte identité. Le
palmarès 2009 montre assez combien le cœur des bourgs et des quartiers
bat au rythme du xx i e siècle, la marque du Centre culturel de l’Argerie, en
entrée de bourg du Louroux-Béconnais ou celle du centre diocésain Saint-
Jean, résonnant d’une modernité rayonnante, en rupture d’une certaine
austérité. Au cœur de la grande crise que traverse notre pays, ces témoignages
volontaires expriment une continuité créative et un attachement
au progrès. Ils sont, en ce sens, des exemples à suivre pour les projets
d’équipement à venir. Et cet hommage, je voudrais le rendre à l’ensemble
des opérations sélectionnées et réunies dans cet ouvrage. Si tout prix
suppose un palmarès, la qualité de la production architecturale et urbaine
découverte au fil de ces pages montre assez la diversité et la densité de
ce qui se construit et s’aménage dans notre département : une profession
de foi en faveur de la culture architecturale et urbaine.
Christian GAUDIN
Sénateur de Maine-et-Loire, Président du CAUE
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
1

10 e édition
La dixième édition du Prix départemental de l’architecture et de
l’aménagement fait de ce rendez-vous biennal un moment fort
de la valorisation de la maîtrise d’ouvrage et des concepteurs qui,
au fil du temps, façonnent la ville et la campagne de leurs initiatives
constructives. Leur responsabilité est grande tant l’Anjou se caractérise
par la qualité de l’héritage des siècles passés, l’abondance de son
patrimoine architectural et l’exception de ses paysages. Construire et
aménager aujourd’hui, dans cette continuité séculaire, sont autant d’actes
culturels caractérisant une adhésion à une modernité inscrite dans
une projection positive. Chaque projet sélectionné et présenté dans cet
ouvrage atteste de cette dimension essentielle qui donne le sens commun
à une sélection par ailleurs forcément incomplète.
Le jury, réuni en juin et octobre 2009, a dans un premier temps sélectionné
26 opérations parmi 93 candidatures. Il l’a fait au motif des sensibilités
respectives de ses membres mais avec la volonté convenue de souligner
tant le talent des concepteurs que celle de la maîtrise d’ouvrage.
L’échelle très variable des projets rend bien évidemment la sélection difficile
mais le palmarès atteste toutefois que, quelle que soit l’importance
de ceux-ci, la qualité s’exprime dans l’une des plus petites communes
du département autant que dans la plus grande, qu’elle s’intéresse tant à
la construction d’équipements publics d’aujourd’hui qu’à la restauration
du patrimoine ancien et que la préoccupation environnementale devient
généralement prégnante.
En primant le Centre culturel de l’Argerie au Louroux-Béconnais et en
mentionnant spécialement le réaménagement du Centre diocésain
Saint-Jean à Angers, le jury s’est attaché à promouvoir une approche
contemporaine attachée à l’édification d’un équipement public en entrée
d’un bourg traditionnel et rural du Segréen et la sensibilité créative
de la réhabilitation d’un bâtiment, ancien Grand séminaire, dont l’austérité
fonctionnelle dominait la rive droite de la Maine à Angers. Ces deux
projets s’exercent ainsi aux enjeux d’une même ambition, celle d’une
contemporanéité inspirée, sensible et volontaire.
Même concordance dans le choix du Prix de l’aménagement et de sa
mention spéciale. L’aménagement du bourg de Béhuard, comme celui
d’une zone humide de Vern-d’Anjou, en continuité d’un lotissement traditionnel,
participe de la mesure si nécessaire à la maîtrise des contextes.
La simplicité du traitement de l’espace public, l’exploitation raisonnée du
végétal et la ponctuation contemporaine d’une fontaine, suffisent à sublimer
le patrimoine de Béhuard comme la conduite des herbes folles et
la souplesse des cheminements marquent, à Vern d’Anjou, une rupture
avec la standardisation des aménagements caractérisant l’extension des
bourgs ruraux.
Enfin, le projet de ferme d’activités de Roussay et le cadre de l’hébergement
des personnes handicapées qui lui est attaché montrent assez
combien un bailleur social peut s’inscrire dans l’inventivité récurrente
de la production de l’habitat, innovation architecturale et sociale mais
aussi innovation dans la nécessaire maîtrise environnementale étant ici
étroitement associées.
Avec ce nouveau palmarès et dans la continuité de ceux qui ont précédé,
force est de constater la fécondité de la production architecturale et urbaine
en Maine-et-Loire, la conviction et, parfois, l’audace de ses maîtres
d’ouvrage publics ou privés et le talent des concepteurs, architectes et
paysagistes.
2 Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009

Composition du jury
Le jury est coprésidé par :
François CHANTEUX, vice-président du conseil général de Maine-et-Loire chargé de la culture
Christian GAUDIN, sénateur de Maine-et-Loire, président du CAUE
Les membres du jury sont :
- Collège des élus
Jean-Luc DAVY, président de l’Association des Maires
Pierre CHAPRON, président de l’Association des Maires Ruraux
- Collège des professionnels
Jean-Marie LEBOIS, président de l’Ordre des Architectes
Anne MAGUERO, présidente de la Fédération Française du Paysage Grand Ouest
Thomas CLAVREUL, représentant l’Association des Urbanistes du Grand Ouest
Jean-Pierre BASTIDE, représentant l’UNSFA 49
- Collège des personnes qualifiées
Dominique AMOUROUX, critique d’architecture
Patrick GUÉRY, architecte départemental
Dominique LATRON, architecte des Bâtiments de France
Bruno LETELLIER, directeur du CAUE de Maine-et-Loire
Alain MACHEFER, rédacteur en chef Ouest-France
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
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26 réalisations
DANS LE MAINE-ET-LOIRE
> Prix architecture
1 Équipement culturel et associatif au Louroux-Béconnais...........p.8
Commune du Louroux-Béconnais / Anne et Pierre de COQUEREAUMONT,
Hervé LEBRETON
> Mention spéciale
2 Centre Saint-Jean à Angers.................................................................p.10
Association diocésaine d’Angers / ÉDIFICES Architectes
3 Crèche des petits de l’Arceau à Angers...........................................p.12
Mutualité Française Anjou Mayenne / Pierre JAHAN
4 Maison à Angers......................................................................................p.14
Privé / SARL LOGERAIS ET ASSOCIÉS
5 Maison de ville à Angers.......................................................................p.16
Privé / Bernard DENIS-CALLIER
6 Pôle de consultation Tassigny à Angers..........................................p.18
SCI de Tassigny / SELAS Fréderic ROLLAND
7 Salle Auguste Chupin à Angers..........................................................p.20
Ville d’Angers / Laurent et Lionel VIÉ
8 U.F.R de Lettres à Angers......................................................................p.22
Conseil général de Maine-et-Loire / Anne et Pierre de COQUEREAUMONT,
Hervé LEBRETON
9 Villas Victor Hugo à Angers.................................................................p.24
Abraham Promotion / SARL LOGERAIS ET ASSOCIÉS
10 Résidence Saint-Louis à Avrillé...........................................................p.26
Abraham Construction / THELLIER Architecture
11 Ateliers artisanaux à Bouchemaine...................................................p.28
SCI La Licorne enchantée / Bernard DENIS-CALLIER
12 École maternelle à Jarzé.......................................................................p.30
Commune de Jarzé / Jean-Luc CORDIER
13 Accueil périscolaire à Marcé................................................................p.32
Commune de Marcé / LAHAYE-LABATUT
14 Collège Philippe Cousteau à Pouancé..............................................p.34
Conseil général de Maine-et-Loire / Philippe BONTEMPS
15 Chapelle à Saint-Georges-des-Gardes..............................................p.36
Commune de Saint-Georges-des-Gardes / LAHAYE-LABATUT
16 Bâtiment tertiaire à Saumur................................................................p.38
SCI BOMAPO / ATOME Architecture
> Prix aménagement
17 Place de l’Église et des Droits de l’Homme à Béhuard...............p.42
Commune de Béhuard / SARL Patrimoine et Architecture, Daniel CHARNEAU
> Mention
18 La forêt humide et secrète à Vern-d’Anjou.....................................p.44
Commune de Vern-d’Anjou / Atelier Paul ARÈNE
19 Parc Desjardins à Angers......................................................................p.46
Ville d’Angers - SARA (Société d’Aménagement de la Région d’Angers) / PHYTOLAB
20 Quais du port Poisson et aire de loisirs
à Saint-Clément-des-Levées.....................................................................p.48
Commune de Saint-Clément-des-Levées / ECCE TERRA
21 Quartier des Plaines à Trélazé.............................................................p.50
Ville de Trélazé / COMPTOIR DES PROJETS
> Prix habitat social
22 Ferme d’activités à Roussay................................................................p.54
Sèvre Loire Habitat - Association ferme d’activités des Mauges / LAHAYE-LABATUT
23 Résidence Les Peintres à Angers........................................................p.56
Angers Habitat / SARL LOGERAIS ET ASSOCIÉS
24 Résidence Constance Pohardy à La Varenne.................................p.58
Commune de la Varenne et Sèvre Loire Habitat / Jean-Luc GUINEBERTEAU
25 Le Grand Chêne à Vernantes...............................................................p.60
Habitat 49 Office Public de l’Habitat / Atelier d’Architecture PELLEGRINO
26 Les Hauts de Brétigné à Villevêque...................................................p.62
SA d’HLM Le Val de Loire / Lionel VIE
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Architecture
Aménagement
Habitat social
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Architecture
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Espace culturel l’Argerie
LE LOUROUX-BÉCONNAIS
Maître d’ouvrage > Commune du Louroux-Béconnais
Maître d’œuvre > Anne et Pierre de COQUEREAUMONT
Hervé LEBRETON, architectes (49)
Durée du chantier > Mai 2006 - Septembre 2007
Surface > 1 259 m 2 SHON
Coût des travaux > 1 830 525 ¤ HT
8

Implanté à l’entrée est de la ville sur un terrain pentu, le nouvel équipement
culturel bénéficie d’un cadre privilégié entre bosquets et plan
d’eau. Le jeu des volumes au gabarit hiérarchisé et maîtrisé traduit
le programme : une grande salle aux usages multiples avec une scène
et les locaux y afférant (hall, loges, salles de réunion…). Le vocabulaire
architectural recourt aussi à la sobriété avec un jeu de bandeaux horizontaux
clairs sur les volumes bas afin de créer un premier plan par rapport
au volume de la salle elle-même.
Sous ces bandeaux viennent se glisser les volumes maçonnés des petits
locaux ou les généreuses baies vitrées de la salle des fêtes et du
hall d’entrée.
Les différents locaux sont pourvus de portes vitrées permettant de privilégier
les rapports avec l’extérieur ; la composition est volontairement
simple et les matériaux sont minutieusement choisis pour s’intégrer au
paysage bocagé.
La salle principale est revêtue d’un manteau de cuivre naturel à joints
debout sur ossature bois, créant ainsi un calepinage vertical qui s’apparente
au rythme des arbres ; la cage de scène en béton lasuré est
exprimée comme un bloc de granit posé dans la nature.
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Centre Saint-Jean
ANGERS 36 rue Barra
Maître d’ouvrage > Association diocésaine d’Angers
Programmation > CAUE de Maine-et-Loire
Maître d’œuvre > ÉDIFICES Architectes (49)
Durée du chantier > Avril 2006 - Octobre 2008
Surface > 1 259 m 2 SHON
Coût des travaux > 6 392 822 ¤ HT + 18 500 ¤ HT aménagement extérieur
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La transformation du centre diocésain dans les murs de l’ancien
Grand Séminaire représente un enjeu important pour le Diocèse.
Il s’agit de transformer le caractère austère et rigoureux de cet
ensemble en un lieu de vie, d’accueil, de rencontres et d’échanges tout
en respectant son passé. Un dialogue s’établit entre le bâtiment ancien
et les nouvelles interventions. Il révèle l’inscription du Centre Saint-Jean
dans l’histoire du diocèse et son ouverture vers l’avenir.
Depuis la ville, le bâtiment offre toujours sa façade imposante, en revanche
depuis la rue, la démolition du mur de clôture et l’aménagement paysager
de ses abords renouvellent son image. Les arbres palissés en remplacement
du mur initial rompent la monotonie et marquent les saisons tandis
que la grille de clôture métallique au dessin composé de lettres signe l’intervention
contemporaine à l’extérieur. En effet, les transformations sur le
bâtiment principal se situent principalement à l’intérieur. Elles concernent
les modifications de menuiseries, l’extension de l’aile nord, sous forme
d’une rotonde qui abrite une salle de réunion largement ouverte sur le
parc, et enfin les salles de réunions qui rythment la galerie.
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Crèche
ANGERS 18 rue Guillaume Lekeu
Maître d’ouvrage > Mutualité Française Anjou Mayenne
Maître d’œuvre > Pierre JAHAN, architecte (49)
Durée du chantier > Mai 2007 - Novembre 2007
Surface > 720 m 2 SHON
Coût des travaux > 995 070 ¤ HT
12

La crèche est implantée en fond du parc de l’Arceau, face au château,
afin de préserver au mieux les espaces plantés. Le bâtiment
occupe une bande étroite en limite de propriété et se présente en
fond de scène du jardin. Ce rapport privilégié avec le site arboré explique
le parti architectural qui emprunte ses formes au vocabulaire du jardin.
Ainsi la plus longue façade est conçue comme une succession d’abris
de jardin séparés par des baies vitrées. Ces dernières, alignées entre
les édicules de zinc, sont une évocation des serres ou jardins d’hiver.
Pour clore les patios, un treillis rigide, recouvert de plantes grimpantes
poursuit la métaphore avec l’univers jardiné. La conception d’ensemble
du bâtiment répond au cahier des charges de l’Agenda 21 mis en
place par la ville d’Angers. Elle se traduit notamment par une inertie du
bâtiment pensée pour assurer un confort d’hiver et un confort d’été,
des toitures terrasses végétalisées, une isolation renforcée associée à
des doubles vitrages spécifiques et un faible entretien des matériaux de
revêtement.
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Maison
ANGERS
Maître d’ouvrage > Privé
Programmation > Privée
Maître d’œuvre > SARL LOGERAIS ET ASSOCIÉS, architectes (49)
Durée du chantier > Septembre 2006 - Mai 2007
Surface > 267 m 2 SHON
Coût des travaux > 320 000 ¤ HT
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Dans un environnement de densité moyenne constitué de maisons
de ville et de résidences pavillonnaires, cette villa urbaine
affiche sa contemporanéité.
Malgré une implantation en retrait de l’alignement sur rue, la continuité
urbaine est assurée par le mur de clôture et le portail existant.
Le corps principal de la maison, sur deux niveaux, est flanqué de deux
volumes surbaissés qui assoient le bâtiment entre les limites séparatives
latérales. La grande faille vitrée toute hauteur de l’entrée et de la circulation
verticale singularise la façade principale, de même que la scansion
des doubles baies verticales et du bandeau d’angle. L’orientation au sud
et le plan en L de la maison, généreusement ouverte sur le jardin, offrent
des ambiances variées. Ainsi les grandes baies coulissantes du rez-dechaussée
sont protégées de l’ensoleillement par une pergola, quant aux
fenêtres, elles sont munies de brise-soleil inclinables.
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Maison de ville
ANGERS
Maître d’ouvrage > Privé
Programmation > Privée
Maître d’œuvre > Bernard DENIS-CALLIER, architecte (49)
Durée du chantier > Novembre 2007 - Juillet 2008
Surface > 242 m 2 SHON
Coût des travaux > 180 000 ¤ HT
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La maison de ville traditionnelle,
aux petites pièces exiguës
et aux fenêtres étroites,
inadaptée au nouveau mode de
vie contemporain, génère un programme
architectural de plus en
plus fréquent : la rénovation doublée
d’une extension de maison de
ville. À la difficulté habituelle de cet
exercice, s’ajoutent ici les contraintes
réglementaires.
Les règles du prospect de 45° et de
la hauteur limitée à 4 m entre les
mitoyens se traduisent par un jeu
de volumes décalés.
Située côté jardin, l’extension comprend
la salle de séjour au rez-dechaussée
tournée sur l’extérieur et une chambre à l’étage.
Largement ouvert sur l’extérieur, le rez-de-chaussée est traité avec une
structure métal, tandis que les fonctions nuit sont réunies à l’étage dans
un volume plus fermé en bois red cedar. Ces deux matériaux contemporains
mettent en valeur le schiste de la construction d’origine.
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Pôle de consultation
ANGERS Boulevard de Lattre de Tassigny
Maître d’ouvrage > SCI de Tassigny
Maître d’œuvre > SELAS Frédéric ROLLAND, architecte (49)
Durée du chantier > Février 2006 - Juin 2007
Surface > 5 703 m 2 SHON
Coût des travaux > 6 246 365 ¤ HT + 394 000 ¤ HT aménagement extérieur
18

Le projet répond à la nécessité de regrouper les services de chirurgie,
ici 80 praticiens spécialistes. Implanté le long du boulevard de
Lattre de Tassigny, dans un contexte urbain hétérogène marqué
par la présence de concessionnaires automobiles et d’immeubles tertiaires,
le bâtiment s’affiche comme un signal urbain. Il est constitué
de trois plots de volumétrie identique en R+3 qui s’organisent autour
d’une nef centrale vitrée. Surmontée d’un large auvent protégeant le
parvis, cette dernière est à la fois l’entrée monumentale et l’articulation
de l’édifice.
Les ouvertures continues du rez-de-chaussée et du dernier étage constituent
un bandeau qui enserre chaque bâtiment tandis que les étages
médians sont marqués par la verticalité des baies, au percement aléatoire,
et par le bardage.
Le jeu rythmique des façades et la différenciation de chaque volume
sont soulignés par un code couleur des systèmes d’occultation et le
camaïeu gris des panneaux métalliques laqués.
À la nuit tombée, volumétries et couleurs sont mises en exergue par un
éclairage soigné.
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Salle Auguste Chupin
ANGERS 11 esplanade Auguste Chupin (Quartier Mollière - Lac de Maine)
Maître d’ouvrage > Ville d’Angers
Programmation > Service bâtiment d’Angers
Maître d’œuvre > Laurent et Lionel VIÉ, architecte (49)
Durée du chantier > Février 2007 - Mars 2008
Surface > 502 m 2 SHON
Coût des travaux > 750 000 ¤ HT
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Situé en limite ouest de la ZAC Mollière, sur un terrain enclavé,
l’équipement est implanté en bordure d’une esplanade qui facilite
les manœuvres des véhicules et offre la possibilité de manifestations
festives extérieures.
La conception de cet équipement public de proximité a été guidée par
trois axes de réflexion : fonctionnalité, qualité environnementale, pérennité.
Prévue pour accueillir des publics et des activités variés, l’organisation
des espaces répond à cette polyvalence maximum. Les salles
modulables sont très ouvertes sur la terrasse couverte et le jardin clos.
Les qualités spatiales de ce bâtiment résident dans la simplicité de l’écriture
architecturale qui assure une lisibilité immédiate des fonctions. Par
sa faible volumétrie, il s’intègre harmonieusement à son environnement
constitué d’habitats individuels groupés ou de petits collectifs.
L’emploi du schiste dans une mise en œuvre contemporaine est un clin
d’œil à un autre équipement de quartier voisin : l’école du bois de Mollière.
Afin de respecter les exigences environnementales de la ville d’Angers,
les matériaux de construction et les procédés à faible impact sur
l’environnement ont été privilégiés : bois, verre, métal et schiste.
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U.F.R. de Lettres
ANGERS 5 bis avenue de Lavoisier
Maître d’ouvrage > Conseil général de Maine-et-Loire
Maître d’œuvre > Anne et Pierre de COQUEREAUMONT
Hervé LEBRETON, architectes (49)
Durée du chantier > Septembre 2006 - Janvier 2008
Surface > 3 497 m 2 SHON
Coût des travaux > 3 900 000 ¤ HT
22

En plein cœur du campus de Belle-Beille, le projet s’installe sur le
site de la chênaie, bordée par l’UFR de Lettres. L’efficacité fonctionnelle,
la qualification architecturale et urbaine du site et enfin
la convivialité des locaux et des ambiances pour les étudiants et les
enseignants ont guidé la conception de l’extension de l’UFR de Lettres
et la création de la Maison des Sciences humaines.
L’extension perpétue la continuité de la rue intérieure par l’adjonction
d’un plot supplémentaire dont les façades et l’organisation interne sont
similaires à l’architecture de René Dottelonde, elle constitue un point
final à l’UFR en marquant un nouvel accès à la rue intérieure.
L’implantation de la Maison des Sciences Humaines privilégie la cohérence
urbaine en poursuivant le L de l’UFR. Elle se présente comme le
premier module d’un système de composition urbaine qui viendrait achever
le cadrage du « parc-campus » dans sa limite est en prolongement
de la future Maison des Étudiants. La valeur symbolique de la MSH justifie
une image architecturale singulière. Ainsi en écho des verticales des
troncs, le calepinage des panneaux de façade alterne pleins et vides.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
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Villas Victor Hugo
ANGERS 4 et 6 rue du comte de Tourville
Maître d’ouvrage > Abraham Promotion
Programmation > Abraham Promotion
Maître d’œuvre > SARL LOGERAIS ET ASSOCIÉS, architectes (49)
Durée du chantier > Septembre 2006 - Janvier 2008
Surface > 3 090 m 2 SHON
Coût des travaux > 3 542 000 ¤ HT
24

Le projet s’inscrit dans la volumétrie définie par l’étude de la ZAC
Desjardins ; les 36 logements sont donc répartis dans deux bâtiments
identiques perçus comme des villas urbaines. En bordure
du parc central, ils bénéficient de vues exceptionnelles sur l’espace paysager.
Tout en créant une composition homogène lignée par de larges balcons
filants, les deux immeubles présentent un jeu de façades complémentaires.
Elles sont revêtues d’un bardage composite foncé côté parc,
alors que les façades latérales et sur rue, en céramique, affichent leur
blancheur. L’étage d’attique, en retrait, offre de grandes terrasses périphériques
aux appartements en duplex des derniers niveaux.
En réponse au cahier des charges, chaque logement, du T2 au T5, dispose
d’espaces extérieurs, balcons, loggias ou terrasses. De même les
circulations verticales, largement éclairées côté rue, amènent la lumière
au cœur de chaque niveau. Les prescriptions environnementales se traduisent
notamment par une isolation par l’extérieur, des volets roulants
isolants, des toitures végétalisées, des claustras et pare-soleil.
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Résidence Saint-Louis
AVRILLÉ Avenue Jean Lurçat
Maître d’ouvrage > Abraham Construction
Programmation > Abraham Construction
Maître d’œuvre > THELLIER Architecture, architecte (49)
Durée du chantier > Avril 2007 - Octobre 2008
Surface > 2 648 m 2 SHON
Coût des travaux > 2 690 300 ¤ HT
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Implanté à l’angle des avenues Jean Lurçat et Grandmont, à l’emplacement
de la chapelle du champ des Martyrs démolie, l’immeuble
offre sa façade urbaine en regard de la future extension du parc Georges
Brassens.
Il adopte un plan en U, à pan coupé, caractéristique de l’immeuble d’angle.
Cette implantation associée à un retrait par rapport aux voies offre
des dégagements et permet des accès sécurisés pour les résidents.
Répartis sur 3 niveaux, les 32 appartements bénéficient d’un parking en
sous-sol. Le corps central est souligné par un fronton percé d’une large
baie en plein-cintre qui éclaire les appartements du dernier niveau. Les
profonds balcons et leur ferronnerie, les jeux de volumes et le retrait
de l’étage d’attique animent les façades, de même que le traitement
spécifique du rez-de-chausée. Quant aux toitures différenciées, elles
confortent la distinction des 3 corps de bâtiments.
L’enduit ton sable, les couvertures d’ardoise, les encadrements de baie
en tuffeau sont autant de références à l’architecture traditionnelle.
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Ateliers artisanaux
BOUCHEMAINE 1 rue du Champ de l’Air
Maître d’ouvrage > SCI La Licorne enchantée
Programmation > SCI La Licorne enchantée
Maître d’œuvre > Bernard DENIS-CALLIER, architecte (49)
Durée du chantier > Octobre 2007 - Mai 2008
Surface > 1 033 m 2 SHON
Coût des travaux > 470 000 ¤ HT
28

Implantés dans un parc d’activité, ces ateliers souhaitent se démarquer
de l’habituelle construction artisanale dépourvue de toute qualité
architecturale. L’artisan, intervenant régulièrement sur les chantiers
menés par un architecte, a confié à ce dernier la réalisation de ses locaux
professionnels. Le programme est simple : construire les bureaux et ateliers
de l’artisan commanditaire, avec en complément deux locaux professionnels
à usage locatif. Installés dans un parallélépipède au bardage
gris, les ateliers assument leur caractère fonctionnel, sans fioriture.
En revanche, précédés d’un miroir d’eau, les bureaux occupent un volume
recouvert de bakélit rouge, auquel on accède par une passerelle de
bois plate. Outre la protection de la circulation des véhicules, ce bassin,
par le reflet qu’il crée, confère une image de sérénité et de contemporanéité
à l’ensemble. Afin de répondre aux préoccupations du commanditaire,
les locaux sont chauffés par une pompe à chaleur avec l’installation
prévue d’une production d’eau chaude solaire.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
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École maternelle
JARZÉ Rue de la Mairie
Maître d’ouvrage > Commune de Jarzé
Maître d’œuvre > Jean-Luc CORDIER, architecte (49)
Durée du chantier > Septembre 2007 - Décembre 2008
Surface > 1 469 m 2 SHON
Coût des travaux > 849 650 ¤ HT
30

L’école de Jarzé, composée de quatre classes construites dans les
années 1970 et de deux autres installées dans des locaux anciens
contigus à la mairie est devenue insuffisante. La commune opte
pour une construction neuve regroupant les services communs et les
classes maternelles, sur un vaste terrain dominant la partie nord de la
commune, à l’ouest de l’école existante. Le souhait d’une communication
directe entre les nouveaux locaux et la présence d’un noyer remarquable
en haut du talus devant recevoir la nouvelle construction marquent
la conception du projet. Lové autour du noyer, un cheminement
piéton mène au hall d’entrée. Entièrement vitré, cet espace commun à
toute l’école assure la distribution de la maternelle et du primaire. Enveloppant
leur cour dédiée, les locaux de la maternelle bénéficient d’une
double orientation, favorable au confort d’été.
Dans ce même souci de confort et d’approche environnementale, la réhabilitation
des classes élémentaires et la construction de l’extension
maternelle ont accordé une large place aux matériaux sains, à l’isolation
et au confort acoustique.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
31

Accueil périscolaire
MARCÉ Allée des Chênes
Maître d’ouvrage > Commune de Marcé
Programmation > CAUE de Maine-et-Loire
Maître d’œuvre > LAHAYE-LABATUT, architectes (49)
Durée du chantier > 2008 - Janvier 2009
Surface > 490 m 2 SHON
Coût des travaux > 669 566 ¤ HT
32

Dominant le village de Marcé, dans une zone résidentielle mixte,
l’équipement abrite la restauration scolaire et l’accueil périscolaire
de l’école toute proche.
La difficulté du projet réside dans la modularité souhaitée des espaces
et dans l’évolutivité du projet à moyen terme. La première phase de
construction doit en effet prévoir l’extension future prévue pour accueillir
le CLSH et un Accueil Petite Enfance. Le plan s’organise autour d’une
circulation généreuse et lumineuse qui distribue le restaurant d’une capacité
de 80 repas par jour.
Traversante, l’entrée offre des vues sur le jardin mais également sur le
paysage lointain. La salle de restauration jouit également d’une large
ouverture sur le paysage.
Une attention particulière a été portée à la qualité et au confort des espaces,
ainsi les panneaux de bois absorbants des murs répondent au
problème acoustique tandis que le confort thermique est assuré par une
isolation renforcée et des menuiseries bois très performantes.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
33

Collège Ph. Cousteau
POUANCÉ 3 rue Roger Pironneau
Maître d’ouvrage > Conseil général de Maine-et-Loire
Maître d’œuvre > Philippe BONTEMPS, architecte (49)
Durée du chantier > Novembre 2006 - Novembre 2008
Surface > 3 200 m 2 SHON
Coût des travaux > 2 506 000 ¤ HT + 251 000 ¤ HT aménagement extérieur
34

Le projet prévoit une restructuration et l’extension des locaux doublées
d’une mise en sécurité. Dans la partie existante, la restructuration
a consisté à valoriser l’accès et repenser la distribution du
pôle technique, des salles de sciences, du CDI et des blocs sanitaires
situés au rez-de-chaussée.
Quant aux espaces extérieurs comprenant la cour des élèves, la cour
de service et les garages des deux roues, ils ont été remaniés. La demipension,
le foyer et la vie scolaire, le hall d’entrée, le préau et les locaux
de maintenance se déploient dans l’extension.
Dès le début des études, deux contraintes majeures orientent le projet.
La première est la volonté de valoriser l’image de l’établissement depuis
la voie publique bordée par les locaux techniques. La double façade à
claire-voie permet une homogénéisation de l’ensemble et le grand mur
revêtu de dalles CAREA (de fabrication locale) affirme l’entrée principale
du collège avec son parvis et assure la liaison entre l’existant et l’extension.
La deuxième est la nécessité de maintenir le fonctionnement de
la demi-pension durant les travaux, rendu possible grâce au phasage en
trois tranches du chantier.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
35

Chapelle
SAINT-GEORGES-DES-GARDES Place de l’Église
Maître d’ouvrage > Commune de Saint-Georges-des-Gardes
Programmation > CAUE de Maine-et-Loire
Maître d’œuvre > LAHAYE-LABATUT, architectes (49)
Durée du chantier > Mai 2007 - Novembre 2008
Surface > 135 m 2 SHON
Coût des travaux > 117 000 ¤ HT (démolition) + 365265 ¤ HT (construction)
36

Implantée à l’emplacement de l’ancienne église du x i x e siècle, déconstruite,
la nouvelle chapelle de Saint-Georges-des-Gardes affiche sa
modernité au cœur du centre-bourg et constitue le premier élément
d’une requalification urbaine.
Pour ce programme rare, l’architecte explore trois thèmes. Tout d’abord
la tradition des bâtisseurs qui ont recours à un matériau unique : la pierre.
Son pendant contemporain sera donc le béton blanc. Ensuite la chapelle
doit traduire une énergie, un élan de foi. Une architecture sculpturale
traduira cet élan spirituel. Enfin le lieu de culte est aussi un lieu d’accueil.
La grande casquette qui surplombe le parvis témoigne de cette générosité
doublée d’un sens de la protection. Les références à l’architecture
moderne, et notamment à Notre-Dame-de-Ronchamp de Le Corbusier,
sont avouées : béton blanc, baies aux formes géométriques, triangle du
toit, dépouillement…
La construction de cet édifice constitue la première étape d’un vaste
projet urbain comprenant à terme le réaménagement complet de la
place et la création d’équipements : bibliothèque, maison de l’enfance,
école de musique.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
37

Bâtiment tertiaire
SAUMUR 45 rue Beaurepaire
Maître d’ouvrage > SCI BOMAPO
Maître d’œuvre > Atome Architecture (49)
Durée du chantier > Septembre 2007 - 2008
Surface > 1 270 m 2 SHON
Coût des travaux > 1 690 000 ¤ HT + 300 000 ¤ HT aménagement extérieur
38

Au cœur du secteur sauvegardé de Saumur, la réhabilitation de
ce bâtiment industriel du x i x e siècle conjugue habilement le respect
du patrimoine existant et une intervention contemporaine
assumée. Le bâtiment regroupe aujourd’hui un laboratoire d’analyses
médicales et des locaux professionnels pour activités libérales répartis
entre un dentiste, un neurologue, un infirmier indépendant et une
agence d’architecture.
Construit sur une longue parcelle traversante, le bâtiment bénéficie
d’une cour remplacée par les stationnements nécessaires au fonctionnement
des activités.
Le bâtiment adopte un plan en trapèze, aligné sur les rues Beaurepaire
et de la Manutention et se développe sur trois niveaux (rez-de-chaussée,
étage et combles). La distribution assurée selon l’axe longitudinal du
bâtiment traduit la volonté de respecter la trame structurelle et la symétrie
originelles. Seule l’agence d’architecture, installée dans les combles,
partagés avec le cabinet d’infirmier, dispose d’un « open space ». Dénaturées
par différentes interventions, les façades ont fait l’objet d’une
soigneuse recomposition.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
39

Aménagement
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
41

Aménagement urbain
BÉHUARD Place de l’Église et des Droits de l’Homme
Maître d’ouvrage > Commune de Béhuard
Programmation > SARL Patrimoine et Architecture
Maître d’œuvre > SARL Patrimoine et Architecture, Daniel CHARNEAU (85)
Durée du chantier > Septembre 2009 - Mars 2009
Surface > 4 055 m 2
Coût des travaux > 492 000 ¤ HT
42

Face à Savennières, l’île de Béhuard est un site remarquable dont l’attractivité
est renforcée par le sanctuaire Notre-Dame fondé par Louis x i au x v e siècle.
L’inondabilité du site a contraint le développement du village caractérisé
par des voies et un parcellaire étroits. Valoriser le cœur de village, déjà inscrit au
label Petite Cité de caractère, et réduire le stationnement autour de l’église, tels
étaient les enjeux de l’aménagement.
Dès l’entrée du village, la zone de stationnement
donne le ton : c’est le végétal qui
structure l’ensemble du projet. Le pavage
partiel de la rue du Chevalier Buhard confère
une impression d’inachevé recherchée.
Au nord de l’église, le clos végétalisé libère
les espaces au pied du monument.
Rétrécissement des voies, charmilles,
plantations sur tontine ou en pied de mur
sont autant de moyens de dissuader la circulation
et le stationnement automobile.
En écho au rocher de l’église, la fontaine,
grand parallélépipède de schiste, affiche
sa contemporanéité dans cet aménagement
tout en nuance.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
43

ORU La forêt des humide Plaines et secrète
TRÉLAZÉ quartier des Plaines nord et sud
VERN-D’ANJOU Secteur des Guerches
Maître d’ouvrage > Commune de Vern-d’Anjou
Maître d’œuvre > Atelier Paul ARÈNE (49)
Durée du chantier > Décembre 2003 - Janvier 2007
Surface > 30 000 m 2 utiles
Coût des travaux > 200 000 ¤ HT
44

À
proximité du lotissement des Guerches, le projet consiste à valoriser une
zone humide naturelle qui comprend des prairies, des mares et les bords
du ruisseau l’Hommée. L’objectif est multiple : technique, écologique et
esthétique. Ainsi la gestion des eaux pluviales issues du lotissement est intégrée
au parc par un réseau de noues et canaux. Véritable fil conducteur, le chemin de
l’eau se découvre au gré d’une promenade ondulante et dégage une atmosphère
fraîche et agréable. Les masses végétales et boisées confortent cette armature et
accentuent le caractère champêtre et naturel du parc. Cette identité est renforcée
par les principes de gestion différenciée. La plupart des zones sont fauchées tandis
que les bords des allées et les cercles de verdure sont tondus régulièrement.
Lieu de promenade, le parc est aussi conçu pour recevoir des spectacles de musique,
de théâtre… Fondé sur la préservation de la diversité naturelle et paysagère
existante, il est aussi un lieu privilégié de sensibilisation.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
45

Parc Desjardins
ANGERS Rue Villebois Mareuil
Maître d’ouvrage > Ville d’Angers / SARA
Programmation > Ville d’Angers
Maître d’œuvre > PHYTOLAB, paysagistes (44)
Durée du chantier > Janvier 2006 - Juin 2007
Surface > 9 000 m 2 SHON
Coût des travaux > 850 000 ¤ HT
46

Le parc est au cœur du projet du nouveau quartier Desjardins, fruit d’un concours
d’urbanisme pour la requalification de cette friche militaire dans la ville.
Deux orientations cohabitent, la volonté d’ouvrir le site sur la ville et l’utilisation du
végétal comme atténuateur de contraste urbain. L’armature se lit ainsi : le parc central qui
s’accroche sur les pavillons de garde conservés, le mail nord qui offre un fond de perspective
et une nouvelle orientation est-ouest et enfin
la coulée verte qui assure la transition entre le bâti individuel
et collectif et amorce le travail effectué avec
les promoteurs au niveau des lisières urbaines.
La démarche participative menée avec les habitants
du quartier a également permis d’affiner la programmation.
Elle se traduit par des espaces différenciés
mais non cloisonnés : une prairie centrale pour des
jeux de plein air, un espace scénique pour des manifestations
de quartier, un espace jeux pour les enfants,
une placette pour le repos et enfin un jardin
pédagogique pour une appropriation collective de la
botanique. La multiplicité des usages est renforcée
par une réflexion sur les objets-jardins à usage mixte
et multi-corporel.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
47

Quais du port Poisson
SAINT-CLÉMENT-DES-LEVÉES
Maître d’ouvrage > Commune de Saint-Clément-des-Levées
Maître d’œuvre > ECCE TERRA, paysagistes (49)
Durée du chantier > Juin 2008 - Décembre 2008
Surfaces > 2 550 m 2 (surface minérale) - 1000 m 2 (surface végétalisée)
Coût des travaux > 266 000 ¤ HT
48

En bord de Loire et dans le centre de Saint-Clément-des-Levées, le
Port Poisson jouit d’une vue magninifique sur le fleuve et la rive
opposée dominée par la tour de Trêves. L’évolution des usages
avait transformé ce site remarquable en « mer de bitume » annexée
par les camping-cars. Aussi en 2006 la municipalité décide de réhabiliter
le port, construit au x i x e siècle, à l’apogée de l’activité des mariniers de
Loire. L’objectif est de recréer un lieu de centralité et de rencontres qui
mette en valeur les potentialités des rives de la Loire : descentes de
bateaux, promenades, lieu de repos et de contemplation, lieu de manifestations
et de loisirs.
Après la démolition des installations peu esthétiques et inutiles, la restauration
dans le respect du site a commencé : ports et tabliers sont
ainsi réalisés avec des pavés de récupération posés sur sable. Les espaces
périphériques sont requalifiés : la haie est élaguée pour ouvrir
des fenêtres sur la Loire, des essences locales sont plantées sur nattes
biodégradables.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
49

Quartier des Plaines
Place Picasso, rues des Métiers et Bernard Marais, rue de la République,
rue Auguste Chevrollier et avenue Mendès France
TRÉLAZÉ
Maître d’ouvrage > Ville de Trélazé
Programmation > Le cabinet ROUSSEAU-GESTIN
Maître d’œuvre > COMPTOIR DES PROJETS (92)
Durée du chantier > Janvier 2007 - Février 2009
Coût des travaux > 3 000 000 ¤ HT
50

Dans le cadre de l’Opération de Renouvellement Urbain des Plaines, la ville
de Trélazé a réaménagé la plupart des espaces publics du quartier. Vaste
espace minéral animé par un arbre et une pergola recouverte de végétation,
la place Pablo Picasso est le nouveau lieu de centralité du quartier autour duquel
s’articulent tous les espaces publics. Ainsi la place fait le lien avec un parvis pentu
et deux rues aménagées en cours urbaines. Quant à l’avenue Mendès France, nouvelle
voie d’accès au quartier, ses espaces de
stationnement ponctués toutes les deux places
par un arbre et ses trottoirs protégés par
des massifs plantés lui confèrent son statut
d’axe de circulation. Une large allée plantée
dessert tous les îlots d’habitation tandis q’un
jardin se développe dans le prolongement de
la place. Parcouru par un cours d’eau, ce dernier
est traité en creux pour pouvoir retenir
le ruissellement des eaux de pluies et se caractérise
par une végétation de zone humide.
Le jardin réunit plusieurs fonctions : espaces
de jeux pour toutes les générations, jardin
d’agrément et jardin d’eau et de rétention en
cas de nécessité.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
51

Habitat social
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
53

Ferme d’activités
ROUSSAY Adresse
ROUSSAY La Bastille
Maître d’ouvrage > Sèvre Loire Habitat - Association ferme d’activités des Mauges
Programmation > Sèvre Loire Habitat - Association ferme d’activités des Mauges
Maître d’œuvre > LAHAYE-LABATUT, architectes (49)
Durée du chantier > Septembre 2007 - Septembre 2008
Surface > Bâtiments neufs 1 259 m 2 SHON, rénové 236 m 2 , bât. élevage 1013 m 2
Coût des travaux > 1 630 324 ¤ HT + 555 670 ¤ HT bât. élevage
54

L’originalité de cette structure réside dans le fait d’organiser la journée
des résidents autour des activités de la ferme : le soin aux
animaux, le jardinage, les travaux des champs.
Sur le site de la ferme de la Bastille dont les bâtiments anciens ont été
conservés, ont été organisés un bâtiment d’hébergement, un bâtiment
abritant les salles communes, la restauration, l’administration et des bâtiments
d’élevage. Le plan de masse permet de bien scinder la journée :
bâtiments de travail, de loisirs et d’hébergement sont bien distincts les
uns des autres. Dans un environnement bocager, le bâtiment principal
étire sa longue façade de bois, ponctuée par les deux volumes traités en
pignons qui accueillent les espaces communs.
Cette programmation particulière a nécessité de nombreuses mises au
point ; en particulier, sur l’ergonomie des bâtiments d’élevage qui doivent
offrir des conditions de sécurité maximale aux travailleurs handicapés.
De plus l’équipement a été conçu selon des normes HQE : ossature
bois avec isolation renforcée, chauffage bois et ventilation double flux
alimentée par un puits canadien.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
55

Résidence Les Peintres
ANGERS rue Eugène Delacroix
Maître d’ouvrage > Angers Habitat
Programmation > Angers Habitat
Maître d’œuvre > SARL LOGERAIS ET ASSOCIÉS, architectes (49)
Durée du chantier > Septembre 2005 - Février 2007
Surface > 4 049 m 2 SHON
Coût des travaux > 4 019 000 ¤ HT
56

Le programme associe immeubles collectifs, implantés sur les
grandes voies de circulation et des logements intermédiaires
sur les voies secondaires. La composition des volumes affirme
l’importance du carrefour entre le boulevard d’Estienne d’Orves et la
rue Saumuroise, tout en introduisant un cœur d’îlot à l’échelle plus réduite,
adapté à l’usage résidentiel de part et d’autre de la rue Eugène
Delacroix.
Situés à l’intersection de deux échelles de compositions urbaines, les
bâtiments collectifs garantissent le franchissement harmonieux des différents
gabarits.
Caractérisés par une ligne contemporaine et élégante, ils nourrissent
l’ambition d’allier l’accessibilité, le confort lumière, le droit à la vue et à
l’intimité, la protection au bruit... autant de challenges dans un milieu si
contraint et hostile.
La mixité des typologies de logements et les différents niveaux d’individualisation
proposés s’accompagnent de prestations de confort et de
convivialité généralisées à tous les appartements.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
57

Résidence C. Pohardy
LA VARENNE 22 bis résidence Constance Pohardy
Maître d’ouvrage > Commune de la Varenne et Sèvre Loire Habitat
Programmation > Commune de la Varenne et Sèvre Loire Habitat
Maître d’œuvre > Jean-Luc GUINEBERTEAU, architecte (49)
Durée du chantier > Avril 2007 - Septembre 2008
Surface > 2 243 m 2 SHON
Coût des travaux > 2 071 689 ¤ HT
58

La volonté commune des deux maîtres d’ouvrages publics - la Commune
de La Varenne et Sèvre Loire Habitat - et l’opportunité d’un
terrain idéalement situé sont à l’origine de ce programme destiné
à l’accueil des personnes âgées.
Proche du centre-bourg, des équipements scolaires et des nouveaux
quartiers d’habitation, la résidence offre des services variés aux personnes
âgées (restauration, salon, salle d’activités, accueil de services
externes, kiné, coiffeur…) tout en devenant un lien intergénérationnel
(cabinet médical et bibliothèque municipale). Vingt logements locatifs
sociaux se répartissent autour de la résidence, disposés de façon à accueillir
les personnes âgées soit en toute proximité des services, soit
avec une certaine indépendance de vie.
Les vues sur la Loire et la forte déclivité du terrain ont défini l’implantation
et la forme des constructions. La résidence services se développe
sur deux niveaux accessibles de plain-pied : le rez-de-chaussée haut regroupe
tous les services offerts aux résidents (restauration, salon, salle
d’activités,…) ainsi que le cabinet médical, et le rez-de-chaussée bas
accueille la bibliothèque municipale.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
59

Le Grand Chêne
VERNANTES rue du Docteur Frétigny
Maître d’ouvrage > Habitat 49 Office Public de l’Habitat
Programmation > Habitat 49
Maître d’œuvre > Atelier d’Architecture PELLEGRINO (44)
Durée du chantier > Avril 2006 - Septembre 2007
Surface > 1846 m 2 SHON
Coût des travaux > 1 896 359 ¤ HT
60

Le projet est conçu pour accueillir un service d’hébergement pour
adultes handicapés travaillant en CAT, il comprend une capacité
d’accueil de 33 résidents et un service de veille permanente.
Les quatre bâtiments indépendants s’articulent autour d’un jardin central,
élément fort de convivialité. Plus on s’éloigne de ce dernier, plus
on s’achemine vers les espaces intimes. L’organisation des bâtiments
adopte le même principe.
Depuis le jardin central, on accède aux trois unités de vie qui offrent des
espaces collectifs et intimes. Ainsi chaque chambre dispose d’un jardin
privatif. Les volumes constitués par les espaces collectifs des maisonnées
donnent tous sur le jardin central, et font face au bâtiment abritant
la vie collective de l’institution. Cette unité centrale orientée plein sud
s’anime de volets bois coulissants et s’appuie sur un soubassement
élargi créant un banc naturel sur toute sa façade. Ses abords deviennent
des lieux privilégiés de rencontres des résidents. Cet ensemble constitue
un écrin ouvert sur la ville au travers des perspectives possibles sur
les bâtiments et paysages environnants.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
61

Les Hauts de Brétigné
VILLEVÊQUE lotissement les Hauts de Brétigné
Maître d’ouvrage > SA d’HLM Le Val de Loire
Programmation > SA d’HLM Le Val de Loire
Maître d’œuvre > Lionel VIÉ, architecte (49)
Durée du chantier > Février 2007 - Juillet 2008
Surface > 2 654 m 2 SHON
Coût des travaux > 2 014 000 ¤ HT
62

À
l’entrée de bourg, dans une zone résidentielle diffuse, le lotissement
des Hauts de Brétigné s’inscrit dans la continuité d’un mode
d’urbanisation récent dominé par un tissu pavillonnaire. La variété
des formes architecturales traduit la diversité des typologies d’habitat
proposées : logements semi-collectifs sociaux et maisons individuelles.
Dans le respect du cahier des charges du lotissement, les maisons s’organisent
de manière volontairement peu rigide en encadrant sans alignement
strict des espaces publics hiérarchisés. Cette conception confère
à l’ensemble un esprit de hameau édifié avec une souplesse maîtrisée
de la composition.
Dans un contexte dominé par la maison individuelle, les modes de
groupement collectif font l’objet d’une attention particulière d’intégration.
Aussi les logements intermédiaires s’établissent sous la forme de
« grosses maisons » dont le concept est à mi-chemin entre ces deux façons
d’habiter. Les logements en rez-de-chaussée disposent de jardins
privatifs. Les logements d’étages bénéficient d’un accès indépendant et
de vastes terrasses ou balcons privatifs opposés, sans vis-à-vis.
Prix départemental de l’Architecture et de l’Aménagement de Maine-et-Loire 2009
63

REMERCIEMENTS
Remerciements aux maîtres d’ouvrage et concepteurs des opérations sélectionnées
pour la qualité des informations fournies sur chacun des projets.
Les éditions du CAUE de Maine-et-Loire
CAUE de Maine-et-Loire
Maison de l’Architecture, des Territoires et du Paysage
312 avenue René Gasnier - 49 100 ANGERS
Tél. 02 41 22 99 99 - Fax 02 41 22 99 90
Email : contact@caue49.com - Site Internet : www.caue49.com
Textes > Bruno LETELLIER, Sandrine PROUTEAU
(d’après les notices architecturales fournies par les concepteurs)
Photographies > Jacky CHARRIER
Conception graphique > Manuela TERTRIN
Impression > LGL Imprimerie
Dépôt légal > Décembre 2009
ISBN 2-914177-06 2

Le Prix départemental de l’architecture et de l’aménagement, dixième
édition, présente la sélection de 26 projets récemment réalisés en
Maine-et-Loire. Il intègre une dimension participant pleinement à la
qualité de la production architecturale et urbaine d’aujourd’hui, celle de
l’habitat social qui bénéficie d’un prix spécifique. C’est dans cette diversité
des situations et des contextes que s’exprime l’excellence de la production
des architectes, des urbanistes et des paysagistes. Le Prix départemental
exprime ainsi la continuité patrimoniale d’un département riche de son
passé mais pleinement attentif à la qualité de ce que les générations à venir
hériteront de sa créativité contemporaine.
Les éditions du CAUE de Maine-et-Loire