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Bulletin des <strong>infirmiers</strong><br />

du Languedoc-Roussillon<br />

n° 1 - <strong>janvier</strong>-<strong>mars</strong> <strong>2014</strong>


Sommaire<br />

L’Ordre<br />

Présentation de l’Ordre p. 2<br />

Actualités<br />

Qu’est-ce que le DPC? p. 3<br />

Le projet de télémédecine du réseau CICAT-<strong>LR</strong> p. 4<br />

Paroles de professionnels sur leur métier<br />

Technicien du sommeil p. 5<br />

Travailler en équipe à la clinique ou travailler seule<br />

en exercice libéral : il faut choisir… Moi, j’ai opté pour les deux! p. 7<br />

Prévention des risques<br />

Les fumées électro-chirurgicales : quelle compétence<br />

pour l’IBODE dans la prévention des risques? p. 8<br />

Flash info<br />

Élections départementales p. 9<br />

Journées d’information sur la télémédecine p. 11<br />

Service de petites annonces p. 12<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong><br />

3


Édito<br />

Anne-Marie BARDOU-RIBES<br />

Présidente du <strong>CROI</strong> <strong>LR</strong>, Conseillère<br />

nationale du CNOI<br />

Déléguée des CDOI 11, 48 et 66<br />

Certificat de cadre de santé et de santé<br />

publique - DU plaies et cicatrisation -<br />

Licence en ingénierie de la santé et de la<br />

santé publique<br />

L’infirmier : pivot du système de santé de demain<br />

L’année <strong>2014</strong> sera une année charnière pour notre profession et notre Ordre professionnel.<br />

En effet, en avril <strong>2014</strong> aura lieu le premier renouvellement intégral des Conseillers départementaux, suivi en<br />

juin par l’élection des Conseillers régionaux. Les activités futures de notre Ordre seront légitimées par un<br />

fort engagement de la profession lors de ces élections.<br />

Il est par conséquent primordial que de nombreux professionnels se portent candidats et votent<br />

massivement lors de ce scrutin.<br />

Par ce geste de confiance en l’avenir, nous serons plus forts pour faire évoluer notre métier. Oui, je l’affirme<br />

sans crainte, l’infirmier sera pivot du système de santé français d’ici une dizaine d’années.<br />

D’importantes avancées voient le jour dans nos pratiques dans différents secteurs : oncologie,<br />

télémédecine, coordination, santé au travail, expertises demandées par les usagers, etc. Les valeurs<br />

prônées par notre métier telles que l’empathie, la proximité, la disponibilité sauront, à n’en pas douter,<br />

trouver une certaine résonance dans une société en perpétuelle évolution.<br />

Par le biais de la formation, la mise en place du DPC permettra aux <strong>infirmiers</strong> de répondre aux divers<br />

besoins émergeants en termes de santé publique.<br />

L’Ordre, de par ses prérogatives au niveau national, a toute légitimité pour réfléchir et construire l’ascension<br />

inexorable de notre métier. Je souhaite que <strong>2014</strong> voit publier le Code de déontologie que toute notre<br />

profession appelle de ses vœux, celui-ci étant la pierre angulaire de notre métier.<br />

En tant qu’élue nationale, je m’engage à tout mettre en œuvre pour soutenir et encourager l’évolution de<br />

notre métier.<br />

En diffusant cette newsletter réservée aux <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon, j’ai voulu valoriser votre<br />

parole et créer du lien. J’espère que ce premier numéro saura trouver un écho positif tant professionnel que<br />

confraternel parmi vous.<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 1 -<br />

4


L’Ordre<br />

Présentation de l’Ordre<br />

Le Conseil national<br />

Le Conseil national prépare le Code de déontologie, assure en appel la fonction disciplinaire et le<br />

contentieux du contrôle technique de la sécurité sociale, rend des avis et soumet des propositions aux<br />

pouvoirs publics, contribue à l’élaboration et à la diffusion de bonnes pratiques professionnelles et à<br />

l’évaluation de ces pratiques, suit la démographie infirmière, etc.<br />

En outre, il anime et coordonne les politiques de l’Ordre. Il fournit aux instances départementales et<br />

régionales les moyens de leur fonctionnement. Pour cela, il vote le budget global de toute l’institution. Il fixe<br />

la cotisation ordinale, la recouvre et en répartit le produit de façon à couvrir les besoins de tous les Conseils<br />

ordinaux. Sous son autorité, des services communs apportent à ces Conseils le soutien nécessaire pour<br />

leur permettre d’assurer au mieux leurs missions (système d’information intégré, expertise juridique, gestion<br />

des ressources humaines, communication, etc.).<br />

Liste des membres du Conseil national consultable sur notre site internet :<br />

Les Conseils régionaux<br />

http://www.ordre-<strong>infirmiers</strong>.fr<br />

Le Conseil régional, placé sous le contrôle du Conseil national, remplit, sur le plan régional, les missions<br />

définies à l'article L. 4312 du Code de la santé publique. Il assure les fonctions de représentation de la<br />

profession dans la région ainsi que la coordination des Conseils départementaux. Il étudie les projets,<br />

propositions ou demandes d'avis qui lui sont soumis par les instances compétentes en matière de santé sur<br />

le plan régional. Il est consulté sur le plan institué par l'article L. 214-13 du Code de l'éducation avant son<br />

approbation par le Conseil régional intéressé.<br />

Il peut décider la suspension temporaire du droit d'exercer en cas d'infirmité du professionnel ou d'état<br />

pathologique rendant dangereux l'exercice de sa profession. Le Conseil peut, en ce cas, se réunir en<br />

formation restreinte. Les délibérations du Conseil régional ne sont pas publiques. Les décisions des<br />

Conseils régionaux en matière d'inscription au tableau et de suspension temporaire du droit d'exercer en<br />

cas d'infirmité ou d'état pathologique rendant dangereux l'exercice de la profession peuvent faire l'objet d'un<br />

recours hiérarchique devant le Conseil national.<br />

Les Conseils départementaux<br />

Le Conseil départemental fait office de référent, notamment, de la délégation départementale de l’Agence<br />

Régionale de Santé (A.R.S), de la préfecture, du conseil général, pour tous avis et contributions concernant<br />

la réponse en soins <strong>infirmiers</strong> aux besoins de santé de la population dans tous les champs d’exercice<br />

(prévention, soins curatifs et palliatifs, éducation thérapeutique, éducation à la santé dans tous les lieux de<br />

vie, urgences et veille sanitaires, Plan blanc, etc.). Le Conseil départemental est également l’interlocuteur<br />

direct des infirmières et des <strong>infirmiers</strong>. Il a pour partenaires les autres Ordres dans le cadre de sujets<br />

interprofessionnels, ainsi que les autres organisations professionnelles représentant les <strong>infirmiers</strong>.<br />

Liste des conseillers départementaux du <strong>CROI</strong> <strong>LR</strong> consultable sur notre site internet :<br />

http://croi-languedoc-roussillon.fr<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 2 -<br />

5


Actualités<br />

Emma Bustara,<br />

Cadre supérieur de santé et Cadre du pôle ARDU du<br />

CHU de Nîmes<br />

Élue du <strong>CROI</strong> <strong>LR</strong><br />

Qu’est-ce que le DPC ?<br />

Le DPC (Développement Professionnel Continu) est un dispositif qui s’impose à tous les professionnels de<br />

santé depuis la loi « HPST » n° 2009-879 du 21 juillet 2009.<br />

L’article 59 de cette loi pose le principe selon lequel « le développement professionnel continu a pour objectif<br />

l’évaluation des pratiques professionnelles, le perfectionnement des connaissances, l’amélioration de la<br />

qualité et de la sécurité des soins ainsi que la prise en compte des priorités de santé publique et de la<br />

maîtrise médicalisée des soins », pour chaque professionnel de santé quel que soit son mode d’exercice.<br />

Le décret n° 2011-2114 du 30 décembre 2011 définit pour les professions paramédicales (dont les<br />

<strong>infirmiers</strong>) les modalités d’application du DPC.<br />

Le DPC étant opérationnel depuis le 1er <strong>janvier</strong> 2013, chaque professionnel doit s’engager à réaliser au<br />

moins une formation dite DPC dans l’année. Le programme DPC n’exclut pas la possibilité de suivre<br />

d’autres formations spécifiques qui sembleraient nécessaires à la pratique.<br />

Ce dispositif est le prolongement pour les salariés de ce qui était communément appelé la formation<br />

continue.<br />

Le contrôle du respect de cette obligation par chaque professionnel sera réalisé par l’employeur, l’ARS et/ou<br />

les Ordres professionnels.<br />

Le DPC en pratique<br />

<br />

<br />

pour les salariés : c’est l’employeur qui met en œuvre le DPC pour chaque salarié et qui en assure le<br />

suivi ;<br />

pour les libéraux : chaque professionnel doit obligatoirement créer son compte DPC sur<br />

« www.mondpc.fr ». Une fois ce compte créé, le professionnel pourra directement consulter et<br />

s’inscrire à des formations reconnues DPC et demander les indemnisations correspondantes.<br />

Besoin d’aide ?<br />

les Conseils ordinaux peuvent vous conseiller, liste des coordonnées accessible sur http://<br />

www.ordre-<strong>infirmiers</strong>.fr/ ;<br />

pour les problèmes techniques, contacter par mail dpc.hotline@ogdpc.fr ou par téléphone au 01 76<br />

21 59 00 ;<br />

pour les questions relatives au dispositif, joindre par mail infodpc@ogdpc.fr ou par téléphone au 01<br />

48 76 19 05.<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 3 -<br />

6


Actualités<br />

Dr C. Trial, Dr L. Teot, Dr J. Lano,<br />

M. Cabrol, E. Ribal, O. Sicard, C. Linet<br />

Le projet de télémédecine du réseau CICAT-<strong>LR</strong><br />

Créé en 1999, le réseau CICAT-<strong>LR</strong> est une association loi 1901 dont la mission principale est l’amélioration<br />

de la qualité de prise en charge des plaies à cicatrisation difficile en Languedoc–Roussillon à la demande de<br />

tout professionnel en difficulté. La régulation des appels téléphoniques est assurée par l’IDE coordinatrice<br />

qui organise le planning des visites des 17 IDEs référents libéraux. Ces derniers se rendent alors au lit du<br />

malade, en présence des soignants et du patient avec pour mission d’évaluer la situation clinique, d’établir<br />

une expertise dans les champs de compétences « plaies et cicatrisations » puis de proposer une prise en<br />

charge locale adaptée et des stratégies de prise en charge globale en collaboration avec les équipes<br />

médicales et paramédicales de première ligne.<br />

Chaque dossier est ensuite validé par un médecin coordinateur sur un logiciel informatisé adapté et sécurisé<br />

garantissant ainsi la qualité des conseils donnés par l’IDE référent au lit du malade.<br />

Cette cellule de coordination :<br />

1. assure l’information du médecin traitant ;<br />

2. propose une stratégie de prise en charge du patient (examens complémentaires, avis spécialisés,<br />

prise en charge chirurgicale, ...) ;<br />

3. guide la prescription ;<br />

4. articule la mise en lien avec les spécialistes (chirurgien, angiologue, gériatre, diabétologue, …), ou<br />

avec le plateau technique le plus proche du lieu de vie du malade si nécessaire, afin de conduire en<br />

équipe multidisciplinaire un projet de soins personnalisé tenant compte du contexte et des situations<br />

de vie du patient.<br />

Sensibilisé à l’évolution des pratiques et désireux d’optimiser ce fonctionnement, le réseau CICAT-<strong>LR</strong> a<br />

déposé, suite au décret télémédecine n° 2010-1229 d’octobre 2010, un projet inter-régional (en partenariat<br />

avec la Basse Normandie). Ce projet a été retenu par l’ASIP Santé dans le cadre du volet 2 « Mise en<br />

œuvre opérationnelle et pérenne d’une activité de télémédecine », de son appel à<br />

projets « Télémédecine 1 ».<br />

Ce projet a pour but, grâce aux nouvelles technologies, de faciliter le suivi des patients sans surcoût, de<br />

limiter le déplacement des patients et des soignants dans certaines zones de la région éloignées mais<br />

également de permettre au médecin consultant en plaies et cicatrisation de donner une consultation à<br />

distance sous forme de téléconsultation, d’accompagner en téléassistance les soignants lors de gestes<br />

techniques ou de leur apporter un soutien en télé-expertise, par un avis sous forme de Réunion de<br />

Concertation Pluridisciplinaire (RCP). Cet acte pourra être délégué à un référent IDE, (sous l’égide du<br />

consultant médical) par l’intermédiaire d’un protocole de coopération (en cours de validation par la HAS). La<br />

télémédecine et l’utilisation de l’ensemble des nouvelles technologies doit également permettre de renforcer<br />

la mission de formation pratique des acteurs de terrain et permettre le transfert de compétences en toute<br />

sécurité.<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 4 -<br />

7


Marc Meyzindi, Infirmier<br />

Unité des Troubles du Sommeil et de l’Éveil<br />

Centre National de Référence des Maladies Rares<br />

C.H.R.U. de Montpellier<br />

Technicien du sommeil<br />

Depuis plus d’une décennie nous assistons dans<br />

notre société à une médiatisation importante des<br />

troubles liés au sommeil.<br />

Sous l’impulsion de M. Xavier Bertrand, alors ministre<br />

délégué à la santé, le ministère a souhaité accroître<br />

la prise en charge des patients notamment en ce qui<br />

concerne la somnolence diurne excessive.<br />

Dans cette dynamique, la création de nouveaux<br />

centres de sommeil agréés est devenue nécessaire<br />

en France et, par voie de conséquence, le<br />

recrutement de techniciens du sommeil.<br />

Dès lors, la question de la formation et de la<br />

reconnaissance de notre profession paraît légitime.<br />

Rappel du cadre juridique<br />

Exercer en qualité de technicien dans un laboratoire<br />

de sommeil n’est pas considéré comme une<br />

spécialité mais bien comme une spécificité.<br />

Plusieurs décrets sont venus préciser la spécificité en<br />

électrophysiologie (D. n° 80253, 3 avril 1980, D.<br />

n° 92112, 3 février 1992, D. n° 2007-1195, 3 août<br />

2007). Ces textes accordent une bonification<br />

exprimée en nombre de points d’indice pour certains<br />

fonctionnaires exerçant des fonctions impliquant des<br />

responsabilités particulières ou une technicité<br />

spécifique.<br />

En ce qui concerne l’électrophysiologie, cette<br />

bonification indiciaire s’exprime pour les Infirmiers<br />

Diplômés d'État (I.D.E.) par un ajout de 14 points au<br />

salaire de base soit :<br />

4.63 € x 14 = 64.82 €<br />

Il est à préciser que cette bonification est retenue<br />

dans le calcul de la retraite.<br />

Diverses formations en France<br />

Devant l’absence de qualification du personnel<br />

paramédical en électrophysiologie, les grands<br />

centres hospitaliers ont créé leurs propres écoles<br />

pour répondre à la demande. Ainsi, peut-on citer<br />

l’École Rémond à Paris ou l’École Gastaut à<br />

Marseille, chacune ayant des modes de recrutements<br />

différents. Je citerai également celle de Montpellier<br />

créée par le professeur Billiard et fermée en 2005 à<br />

l’ouverture d’un diplôme universitaire pour les<br />

paramédicaux.<br />

Actuellement, seule la formation du Val de Grâce<br />

demeure mais celle-ci n’offre qu’une vision théorique<br />

de la profession de technicien du sommeil.<br />

En quoi consiste la profession de technicien<br />

du sommeil?<br />

Enregistrer avec fiabilité l’activité électrique cérébrale<br />

au niveau du scalp est la base du diagnostic des<br />

troubles du sommeil. L’Électroencéphalogramme<br />

(E.E.G.) est un examen dynamique qui requiert un<br />

savoir faire spécifique et une maîtrise technique<br />

certaine.<br />

L'avènement des enregistrements numérisés, dans<br />

les années 90, qui traitent le signal à posteriori, est<br />

venu agrandir le champ des connaissances<br />

demandées aux professionnels.<br />

Le déroulement technique d’un enregistrement<br />

polysomnographique (1) fait aussi intervenir plusieurs<br />

autres aspects : nécessité de prise de rendez-vous<br />

des patients, accueil, planification des examens,<br />

recueil de données, dossier patient, observations en<br />

fonction des pathologies, des thérapeutiques, lecture<br />

des tracés…<br />

À ces tâches fondamentales s’ajoutent de nouvelles<br />

notions.<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>-<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 5 -<br />

8<br />

Paroles de professionnels sur leur métier


Paroles de professionnels sur leur métier<br />

Évolution<br />

Aujourd’hui la recherche clinique accroît notre champ<br />

de compétence et induit des activités nouvelles.<br />

Sans vouloir remplacer les Attachés de Recherches<br />

Cliniques (A.R.C.), les techniciens du sommeil<br />

doivent posséder d’une part, des connaissances<br />

générales concernant l’épidémiologie, les<br />

statistiques, la bioéthique, les différentes lois (Loi<br />

Huriet (2) , Loi informatique et liberté (3) ) , et d’autre part,<br />

doivent assimiler de nouveaux concepts de recueil<br />

de données concernant différents paramètres issus<br />

des nouveaux matériels.<br />

Enfin, l’analyse de la micro structure du sommeil<br />

devient incontournable.<br />

La somme des connaissances spécifiques<br />

nécessaires au technicien du sommeil a conduit la<br />

profession a créer un diplôme universitaire national.<br />

Diplôme Universitaire (D.U.)<br />

En 2006 est créé un D.U. intitulé, « Les technologies<br />

du Sommeil et de la Vigilance » enseigné à la<br />

Faculté de médecine de Paris Descartes. Ce D.U. se<br />

déroule ainsi :<br />

68 heures d’enseignement théorique ;<br />

<br />

100 heures d’enseignement pratique.<br />

La création de ce D.U. est une grande avancée car il<br />

va dans le sens d’une reconnaissance et d’une<br />

uniformisation nationale et européenne de la<br />

profession. Toutefois, aucun progrès sur le<br />

déroulement de carrière n’est à l’ordre du jour pour<br />

les pouvoirs publics. En effet, après différents<br />

rapports ministériels généralistes sur les professions<br />

paramédicales, il demeure beaucoup plus<br />

d’interrogations que de certitudes. On peut citer<br />

notamment le rapport Berland (4) sur le transfert de<br />

compétences ainsi que le rapport Larcher (5) .<br />

À ce jour, l'ensemble de ces rapports se limite à des<br />

recommandations sur les délégations, transferts,<br />

nouveaux métiers, nouvelles formes de coopération<br />

entre professionnels de santé. Il s'agit de sortir du<br />

système actuel de définition autour des décrets<br />

d’actes vers un système d’interventions ou de<br />

missions. La Haute Autorité de Santé (H.A.S.)<br />

souhaite élaborer un Code déontologique sur<br />

l'évolution des limites de compétences. Ce principe<br />

est assez séduisant mais pose la question de la<br />

responsabilité du technicien du sommeil.<br />

Des associations, tant au niveau national<br />

qu'international, se montrent vigilantes quant à ces<br />

évolutions professionnelles.<br />

Associations et techniciens<br />

International :<br />

O.S.E.T. : International Organisation Society<br />

Electrophysiological Technology dont le siège se situe à<br />

Zurich.<br />

E.S.S.T. : Européen Society Sleep Technologists, créée<br />

lors des rencontres européennes de la SFRS il y a une<br />

environ dix ans<br />

National :<br />

A.P.T.E. : Association pour la promotion des techniques<br />

électrophysiologiques. Grâce à son numéro d’agrément,<br />

elle permet la prise en charge des remboursements en<br />

formation continue des différents congrès.<br />

S.F.T.S. : Société Française des Techniciens du Sommeil.<br />

Notes de bas de page :<br />

(1) Polysomnographie: enregistrement simultané de plusieurs<br />

électrogrammes « encéphalogramme, occulogramme,<br />

myogramme » de nature différentes qui impose un certain nombre<br />

de contraintes technologiques.<br />

(2) Loi n° 88-1138 du 20 décembre 1988 (première loi bioéthique<br />

en matière de recherche).<br />

(3) Loi n° 78617 du 6 <strong>janvier</strong> 1978 « l'informatique […] ne doit pas<br />

porter atteinte […] aux libertés individuelles ni publiques. »<br />

(4) Rapport Berland : édité en août 2002, il concerne la<br />

démographie des professionnels de santé et le transfert de<br />

compétences.<br />

(5) Rapport Larcher : paru le 11/04/2008, il fait état des grandes<br />

orientations de la réforme de l'hôpital qui conduira à la loi HPST<br />

du 21 juillet 2009.<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 6 -<br />

9


Paroles de professionnels sur leur métier<br />

Marianne Souccar<br />

Infirmière libérale dans le Gard<br />

Infirmière à la clinique des Franciscaines à Nîmes<br />

Élue du CDOI 30<br />

Travailler en équipe à la clinique<br />

ou travailler seule en exercice<br />

libéral : il faut choisir… Moi, j’ai<br />

opté pour les deux!<br />

Conformément à ce que stipule le Code de la santé<br />

publique dans son article R. 4312-13, le mode<br />

d’exercice de la profession infirmière peut être<br />

salarié, libéral ou mixte.<br />

Cependant, pour les <strong>infirmiers</strong> de la fonction<br />

publique, le cumul avec une activité libérale n’est<br />

possible qu’en cas de travail à temps partiel.<br />

De même, les salariés du secteur privé peuvent<br />

s’adonner à une activité libérale en sus de leur<br />

emploi salarié à la condition de respecter la durée<br />

maximale du travail stipulée par l’article L. 8261-1 du<br />

Code du travail (soit 10h/jour ou 48h/semaine) et de<br />

ne pas avoir un emploi rémunéré durant leurs congés<br />

payés (C. trav., D. 3141-2).<br />

Actuellement, je suis IDEL dans mon village et<br />

travaille avec deux associées. En parallèle, j’exerce<br />

en clinique à Nîmes.<br />

L’exercice libéral<br />

Jusqu’à présent, les <strong>infirmiers</strong> libéraux n’étaient<br />

tenus par aucune obligation légale en termes de<br />

formation. La création récente du D.P.C.<br />

(Développement Professionnel Continu) offre enfin<br />

aux <strong>infirmiers</strong> libéraux un cadre pour suivre deux<br />

journées rémunérées de formation théorique par<br />

année. Un quota plus important d’heures ne pourrait<br />

être, me semble-t-il, que bénéfique.<br />

L’activité libérale, en termes d’organisation, est<br />

prioritaire au travail en clinique. Je consacre à la<br />

clinique le temps restant mais parfois, les besoins en<br />

personnel de celle-ci ne coïncident pas à mes<br />

disponibilités. Ceci a pour effet que, selon les mois,<br />

ma charge de travail varie légèrement.<br />

Le travail en clinique<br />

J’ai pu conserver des liens, tant professionnels<br />

qu’amicaux, avec les membres de l’équipe<br />

hospitalière avec laquelle je travaille depuis plusieurs<br />

années. Solidarité, convivialité, entraide et partage<br />

sont les valeurs qui caractérisent le mieux cette<br />

collaboration.<br />

Au-delà de ces aspects humains, l’exercice en milieu<br />

hospitalier favorise la réactualisation et<br />

l’enrichissement des connaissances et des pratiques<br />

professionnelles. Notre métier évoluant vers toujours<br />

plus de technicité, ces apports quotidiens<br />

représentent un atout indéniable pour tout infirmier.<br />

Pour conclure<br />

En ces temps économiquement difficiles, cumuler<br />

deux emplois prémunit grandement de toute<br />

éventuelle précarité professionnelle.<br />

Enfin, alterner ces deux modes d’exercice aboutit à<br />

un rythme de travail non routinier et dynamique.<br />

L’équilibre qui s’est créé entre ces activités participe<br />

à la fois à mon épanouissement professionnel et<br />

personnel, raison pour laquelle faire un choix entre<br />

les deux me paraît impossible...<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 7 -<br />

10


Prévention des risques<br />

Delphine Grès<br />

Infirmière de bloc opératoire à la Polyclinique<br />

Saint Roch de Montpellier<br />

Diplômée IBODE et DUHH<br />

Les fumées électro-chirurgicales : quelle compétence pour l’IBODE<br />

dans la prévention des risques?<br />

La profession d'IBODE est en constante évolution. Les IBODE s'attachent à évaluer et à réajuster leurs<br />

pratiques et prennent davantage leur santé en considération.<br />

Cependant, l'usage du générateur à haute fréquence semble remettre en cause ce point de vue.<br />

L'électrochirurgie facilite considérablement le geste chirurgical au point d'être devenu incontournable pour la<br />

majorité des interventions.<br />

Bien sûr, tous les acteurs du bloc opératoire ont constaté ces émanations qui se dégagent du champ<br />

opératoire et cela de façon plus ou moins intense. Mais leur composition est mal connue. Cette vapeur d'eau<br />

cache peut-être des éléments qui pourraient se montrer nocifs pour les soignants.<br />

Mes recherches sur les concepts de prévention et de risque ainsi que des entretiens menés auprès<br />

d'IBODE, ont apporté quelques éléments de réponses à mes interrogations.<br />

La prévention de risque est enseignée durant la formation IBODE. C'est une compétence acquise et<br />

pratiquée quotidiennement par ces professionnels de santé. Cependant, le comportement de ces derniers<br />

paraît inapproprié face aux dégagements des fumées opératoires liées à l'électrochirurgie. Il semble que les<br />

fumées opératoires ne soient pas considérées comme un potentiel risque.<br />

Il serait intéressant de réfléchir aux raisons qui provoquent cette situation peu encline à cette profession.<br />

Dans l’optique d’appréhender le plus large champ possible des problématiques liées à<br />

notre profession, nous recherchons des <strong>infirmiers</strong> souhaitant partager leurs expériences<br />

en rédigeant des articles (vision du métier, parcours professionnels particuliers,<br />

difficultés rencontrées, etc.) à paraître dans les prochains numéros de ce <strong>bulletin</strong>.<br />

Vous pouvez nous contacter par mail à l’adresse suivante :<br />

croi.languedoc-roussillon@ordre-<strong>infirmiers</strong>.fr<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 8 -<br />

11


Flash info<br />

Élections départementales<br />

Jusqu’au 14 février <strong>2014</strong>, vous pouvez déclarer votre candidature pour devenir conseiller ordinal à<br />

l’occasion des prochaines élections départementales de l’Ordre, le 3 avril prochain.<br />

À travers ces élections, l’Ordre vous propose de prendre collectivement la parole pour faire valoir nos<br />

spécificités et défendre notre profession.<br />

L’activité́ de conseiller ordinal vous permet de participer à l’évolution du métier d’infirmier, en faisant part de<br />

votre point de vue et de votre expérience sur tous les sujets liés à la profession. Être élu conseiller ordinal<br />

fait de vous un interlocuteur clé́ auprès de vos pairs, pour leur apporter conseil et appui dans l’exercice de<br />

leur profession. Vous intervenez dans le règlement des litiges à l’amiable, vous conseillez les <strong>infirmiers</strong> sur<br />

des questions d’éthique ou d’exercice professionnel. Vous prenez part à l’élaboration des positions de<br />

l’Ordre sur des sujets essentiels à la défense et à l’évolution du métier d’infirmier. Cet engagement se<br />

traduit à travers de nombreux échanges et un travail collectif tout au long de votre mandat. Pour vous aider<br />

dans cette mission, vous bénéficierez de formations et d’informations de l’Ordre.<br />

P o u r ê t r e c a n d i d a t<br />

1. Constituez votre candidature<br />

Remplissez toutes les informations du formulaire téléchargeable via ce lien :<br />

http://www.ordre-<strong>infirmiers</strong>.fr/assets/images/000/pdf/ONI_depliant_Elections_CDOI.pdf<br />

Si vous le souhaitez, vous pouvez y joindre une « profession de foi » pour vous présenter auprès des<br />

électeurs. Elle sera rédigée en français, en noir et blanc, sur un recto dont le format ne dépasse pas les<br />

210 x 297 mm (format A4). Elle n’est consacrée qu’à la présentation du candidat et aux questions relevant<br />

de la compétence de l’Ordre.<br />

2. Transmettez votre candidature au plus tard le 10 février <strong>2014</strong> afin qu’elle parvienne avant le 14<br />

février <strong>2014</strong> à cette adresse :<br />

IRIS FRANCE - SB<br />

CANDIDATURE CDOI<br />

64-68, AVENUE DE LA VICTOIRE<br />

94311 ORLY CEDEX<br />

L’envoi doit être fait par lettre recommandée avec accusé de réception.<br />

La candidature pourra être déposée, si nécessaire, à la même date avant 16 heures, au siège de votre<br />

Conseil départemental contre récépissé́ .<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 9 -<br />

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Flash info<br />

Élections départementales<br />

Quelques informations pratiques<br />

Quand ?<br />

Du 18 <strong>mars</strong> environ (réception du matériel de vote par chaque électeur)<br />

au 3 avril <strong>2014</strong>.<br />

Qui ? Tous les <strong>infirmiers</strong> inscrits au tableau de l’Ordre depuis au moins le 3<br />

février <strong>2014</strong> seront appelés à voter.<br />

Pour qui ?<br />

Chaque infirmier vote pour ses représentants départementaux au sein<br />

de son collège d’exercice, selon qu’il est salarié du secteur public, du<br />

secteur privé ou infirmier libéral.<br />

Le nombre de sièges des conseils départementaux varie selon la démographie<br />

du département. Pour les départements dans lesquels le<br />

nombre d’inscrits au tableau est inférieur ou égal à 4 000, 13 titulaires<br />

(3 libéraux, 4 privés, 6 publics) et autant de suppléants seront élus.<br />

Dans tous les autres départements, 23 titulaires (5 libéraux, 7 privés,<br />

11 publics) et autant de suppléants seront élus.<br />

Comment ? Le scrutin est uninominal à un tour. Les candidats qui ont obtenu le<br />

plus grand nombre de voix jusqu’à concurrence du nombre de sièges<br />

de titulaires et de suppléants à pourvoir sont déclarés élus. Il n’est pas<br />

possible d’élire un nombre de candidats supérieur au nombre de<br />

sièges à pourvoir.<br />

Pour tout renseignement et toute information concernant ces élections :<br />

Site internet :<br />

www.ordre-<strong>infirmiers</strong>.fr<br />

E-mail :<br />

election.cnoi@ordre-<strong>infirmiers</strong>.fr<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 10 -<br />

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Flash info<br />

Journées d’information sur<br />

la télémédecine<br />

L’équipe du réseau CICAT-<strong>LR</strong> poursuit le développement des centres experts de télémédecine<br />

pour le soutien des professionnels en difficultés dans la prise en charge des plaies. Le centre de<br />

Nîmes est maintenant opérationnel.<br />

À l’occasion des différentes rencontres suivantes, l’équipe aimerait vous présenter son<br />

fonctionnement et ses modalités d’intervention. Ces réunions d’information sont gratuites mais il<br />

est nécessaire que vous vous y inscriviez pour y assister.<br />

Nous vous proposons différents rendez-vous dans le Gard :<br />

<br />

le 18 février <strong>2014</strong> de 14 à 16h, Maison des professions libérales, Allée Norbert Wiener, Parc<br />

Georges Besse, 30900 NIMES<br />

le 25 février <strong>2014</strong> de 14 à 16h, Centre culturel Léo Lagrange, rue André Sautel 30200<br />

BAGNOLS SUR CEZE<br />

<br />

le 4 <strong>mars</strong> <strong>2014</strong> de 14 à 16h, 131 impasse des Palmiers – PIST OASIS, 30319 ALES CEDEX<br />

Le centre expert de Perpignan, englobant le département de l'Aude, va prochainement ouvrir ses<br />

portes.<br />

Des dates de rencontres expliquant le projet, non disponibles pour le moment, vous serons<br />

communiquées.<br />

Vous pouvez également retrouver toutes ces informations sur le site du réseau CICAT-<strong>LR</strong> :<br />

www.cicat-lr.org<br />

Inscrivez-vous à la réunion d'information qui vous intéresse via le mail suivant :<br />

contact@cicat-lr.org<br />

Comptant sur votre présence.<br />

L’équipe du CICAT-<strong>LR</strong><br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 11 -<br />

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Flash info<br />

Service de petites annonces<br />

Le site internet de l’Ordre des <strong>infirmiers</strong> comporte dorénavant un module de petites annonces à<br />

destination des <strong>infirmiers</strong>.<br />

Ce service vous permet de déposer GRATUITEMENT une offre d'emploi ou une demande<br />

d'emploi.<br />

Informations pratiques :<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

Pour déposer une annonce, vous devez vous munir de votre numéro ordinal.<br />

Les annonces sont validées une fois par jour par un modérateur après vérification du<br />

contenu.<br />

Les annonces sont automatiquement supprimées après deux mois de mise en ligne.<br />

Pour une assistance, merci de contacter votre Conseil départemental par mail.<br />

Ce service est accessible à l’adresse suivante :<br />

http://www.ordre-<strong>infirmiers</strong>.fr/les-<strong>infirmiers</strong>/les-petites-annonces.html<br />

Bulletin des <strong>infirmiers</strong> du Languedoc-Roussillon n°1 <strong>janvier</strong>–<strong>mars</strong> <strong>2014</strong> - 12 -<br />

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