La Feuille de l'Herbe -numero 0

La
Feuille
de
L'Herbe
le petit
canard
du
Numéro 0
Automne 2015
Cadeau!
coin !

LaFdelH - num 0 -automne 2015

.
Edito
La feuille de l’herbe…un nom léger pour un mini journal local et gratuit dont l'idée a germé pendant
l'été 2015 et que voilà lancé «comme la graine au gré de l'air qui vole»!
La feuille de l’herbe, celle des pâtures, des chemins creux, l’herbe des pique-niques, accueillante ou
piquante, l’herbe qui ravit les collines et sertit les étangs, l’herbe juste coupée qui parfume l’air et
dédicace nos habits. Celle qui rafraichit le printemps, puis sèche, puis s’embourbe et givre enfin.
Mais aussi la grande herbe qui soigne, et encore l’herbe folle et mauvaise qui nous agace.
C’est la feuille de l’herbe qu’on n’a pas besoin de fumer pour être bien !
Celle qui pousse ici, dans ce petit coin magnifique autour des Amognes, Ni-vernais, ni tout à fait Morvan,
Bazois ou Decizois, mais tout cela à la fois.
C’est le coin de ceux qui vivent ici, qui vivent d’ici, depuis des générations, et de ceux qui l’ont choisi pour
s’installer ou juste se ressourcer. C'est même un peu le coin de ceux qui n’y font que passer.
Issus d’ici-delà, d’ailleurs en France, régions ou capitale, ou même d’un autre pays, c’est bien ici que nous
avons quelque chose à partager.
Voilà donc la proposition de quelques-uns de faire vivre un petit canard du coin sans prétention,
indépendant, prêt à souffler un peu de poésie sans se prendre au sérieux, à partager nos inquiétudes
mais surtout à chanter les vertus, les talents et bonnes volontés d’ici et à faire circuler les belles idées
et les initiatives…Bref, prêt à soutenir nos motivations, à échanger nos émerveillements, ici et
maintenant.
Cette petite pousse d’herbe pourrait sécher, s’embourber ou givrer peut-être saufsi vous l'adoptez au
fil des saisons : un numéro d'automne-hiver, de printemps et d'été...
Voici le numéro zéro, découvrez-le, distribuez-le, améliorons-le et préparons ensemble le vrai
numéro 1 prévu pour Mars 2016! Il suffit de nous transmettre par mail vos idées, suggestions de
portraits, vos découvertes, vos bons plans, un poème ou une recette à partager, une petite annonce de
don ou de troc : lafeuilledelherbe@gmail.com.
La feuille de l’herbe a une âme d’artiste, libre et verte. Elle s'envole, vite, attrapez-la !
Vous pouvez aussi la suivre sur sa page facebook.
Et si vous n'en voulez plus ne la jetez pas, c'est un cadeau. Offrez-la plutôt à quelqu'un d'autre.
A partir du numéro 1, les annonces publicitaires participeront au financement du coût d'impression.
Et si vous-même vous voulez faire pousser la feuille de l'herbe, c'est possible aussi! Toutes les infos au
milieu du magazine.

ARRET SUR IMAGE
A
quelques minutes d'intervalle, les projecteurs
LaFdelH - num 0 -automne 2015

du ciel d'automne révèlent le paysage
d'ici
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Et au même moment....
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Guillaume Apollinaire - "Alcools" - 1913
Sous le pont Mirabeau coule
la Seine
Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne
La joie venait toujours après
la peine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je
demeure
Les mains dans les mains
restons face à face
Tandis que sous
Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde
si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je
demeure
L'amour s'en va comme cette
eau courante
L'amour s'en va
Comme la vie est lente
Et comme l'Espérance est
violente
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je
demeure
Passent les jours et passent
les semaines
Ni temps passé
Ni les amours reviennent
Sous le pont Mirabeau coule
la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je
demeure

LaFdelH - num 0 -automne 2015
La feuille de l'herbe
est fille de poésie,
puisqu'elle doit son nom
à l'unique recueil du
fameux (?) et iconoclaste
poète américain, Walt
Whitman, "Leaves of
grass" : "Feuilles
d'herbe"

mmage ­ Hommage ­Hommage ­ Hommage ­Hommage ­ Hommage ­
Quand j'ai entendu parler le savant astronome,
Quand j'ai vu les preuves, les calculs alignés en
colonnes devant moi,
Quand j'ai vu les graphiques et les diagrammes
pour additionner, diviser, tout mesurer,
quand j'ai entendu de mon banc, le savant
astronome finir sa conférence sous les
applaudissements de l'auditoire,
J'éprouvai tout à coup, inexplicablement
une nausée, une lassitude,
Et m'éclipsant sans bruit m'en allai dehors tout
seul,
Dans l'air de la nuit humide et mystérieux, et de
temps à autre,
Levai les yeux dans un silence total en direction
des étoiles.
Walt Whitman , 1865.
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Au même moment, près
d'ici, le grand poète nivernais Achille
Millien s'émerveillait devant les paysages
enchanteurs qui s'offrent encore
à nous aujourd'hui
miraculeusement indemnes.
Né et installé à
Beaumont-la-Ferrière,
mais lié à Montigny-aux-
Amognes par sa mère, il
n'aura de cesse de
chanter la nature et de nous révéler
comment elle résonne en écho au
coeur de l'homme.
Poète renommé, loué par Victor
Hugo, il ne se contentera pas de
Achille
Millien
1838­1927
mettre au monde ses propres vers, il
consacrera la deuxième moitié de sa
vie à valoriser les richesses locales de
ce que l'on commence à peine à
nommer alors
"folklore".
Sa collecte de
contes, légendes
et chants de tout le
Nivernais-Morvan, est
encyclopédique. Tellement
impressionnante qu'elle est en
fait la plus importante
jamais réalisée en France.
L'exploitation de ces trésors, archivés
à Nevers est loin d'être achevée!
LaFdelH - num 0 -automne 2015

LaFdelH - num 0 -automne 2015

Des rencontres...
Un peu partout quoi!
Là-Bas
Par ici
juste là
ICI
dans tous les coins
LaFdelH - num 0 -automne 2015

ET Une belle rencontre...UNE!
Yann Labuche s'est reconverti en 2008 dans un métier plus proche de ses
valeurs, en créant "Terre d'humus" fabrication et livraison de BRF (bois raméal
fragmenté) pour pailler et améliorer le sol. En 2011, est née "Corbeille nature" pour
livrer à domicile une alimentation bio, prioritairement d'origine locale. Voilà qui nous
permet de trouver sans bouger de chez nous, tout ce qu'il nous faut pour nous
mettre nous aussi au diapason bio et durable : pour notre bien-être, nos papilles et
notre jardin! Une rencontre chaleureuse et profonde, un souffle de belle nature...
LaFdelH :
Je travaillais comme salarié dans l’industrie, puis à mon
compte pour améliorer l'organisation des PME industrielles.
Ce métier passionnant me laissait l’insatisfaction de voir
qu'avec la dégradation de la planète et des sociétés humaines,
notre génération d'adultes laissait aux générations
à venir un monde moins hospitalier. La
canicule de 2003 a été un électrochoc, je devais
agir dès maintenant à mon niveau pour aller
dans le bon sens. Il m'a fallu encore 5 ans avant
de démarrer Terre d'Humus, le temps de faire
mûriren cave les idées!
Quelle
Yann!
Petit à petit, j'essaie de rapprocher ma philosophie de vie professionnelle
de celle de ma vie personnelle : contribuer à ce
que chacun soit en paix avec soi-même, avec les autres, avec la
nature, pour se rapprocher d'une harmonie la plus complète
possible. Je commence bien sûr par balayer devant ma porte,
et c'est un travail de tous les jours, qui sans doute n'aura pas
de fin! J'espère ainsi par les produits que je diffuse, faire en
sorte de contribuer à ce que moins de poisons soit dispersés
dans notre air, notre eau, notre terre. Et par les informations
que je partage sur mon site, j'essaye de proposer des chemins
de pensée etde prise de conscience alternatifs.
Cette
Les clients de terre d’humus et de corbeille
nature ont en commun d'être sensibles à la
question de la préservation de la nature et à
celle de l'économie et de la consommation
locale. Les relations prennent parfois un tour
amical, avec des échanges humains riches et
profonds. Le bouche à oreille fonctionne. Je
vois aujourd'hui un gouffre entre la sphère humaine et
économique locale, avec ses échanges circulaires et à l’opposé,
la société économique classique, dans laquelle je travaillais
avant, qui met souvent des barrières entre les hommes et
avecla nature.
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Dans le camion de Yann il y a...
Du bio, que du bio, toujours.
Fruits et légumes frais de saison, toujours. Fruits
et légumes secs, graines, aromates. Issus dès que
possible des exploitations de la Nièvre ou des
départements de proximité, mais avec souplesse
pour élargir le choix. Avec souvent des recettes
testées maison pour nous donner des idées!
Des oeufs, du miel et des produits transformés :
jus de fruits, vins, bières, cidres, préparations de
légumes, de viandes, des pestos, un grand choix
d'huiles, de vinaigres, de farines...et du pain!
Il y a aussi des produits d'entretien, de beauté
inspirés de la nature.
Le BRF, bois raméal fragmenté, est un paillage
efficace contre les mauvaises herbes et le
dessèchement de la terre. Il a l'avantage en se
dégradant d'améliorer la terre elle-même sans
l'acidifier. Il est préparé par Yann à partir de
rameaux sélectionnés pour obtenir la bonne
granulométrie. En fonction de l'utilisation au
potager ou en massif, il vous conseillera sur la
période et le degré de maturation du BRF optimaux.
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Comment
Étant consommateur bio depuis des années, je connaissais
pas mal de mes fournisseurs Corbeille Nature d'aujourd'hui.
En me renseignant à droite et à gauche, j'en ai découvert de
nouveaux. Le choix des producteurs est simple : les produits
doivent être bio... et bons ! Tous font un boulot fantastique,
ont eu le courage de se lancer, de durer. Ils doivent faire face
aux aléas climatiques, à l'irremplaçable bureaucratie
française, au frelon asiatique
mangeur d'abeilles pour les
apiculteurs... Tout cela pour des
revenus aléatoires, parfois très
faibles. On est loin de la logique
de la recherche du produit le
moins cher possible qui entraine
un nivellement de la qualité par
le bas, avec des produits qui
viennent de n’importe où, traités
n’importe comment… Par
exemple, on sait qu’il est
déconseillé de manger la peau des pommes produites de
manière très intensive. Personnellement, je vous
déconseille aussi de manger leur chair ! En revanche, la
peau des pommes bio se mange et c’est tant mieux, car c’est
là que se trouvent toutes les vitamines. Goûtons donc le
très grand privilège d'avoir ici autour de nous de plus en
plus de producteurs proposant des produits d'une vraie
qualité. Merci à eux qui ne comptent pas leurs efforts voire
leurs sacrifices pour travailler en respectant
l’environnement avec une exigence de très haut niveau.
Nous, consommateurs, n'avons qu'un seul petit effort à
faire : les soutenir!
Pour respecter au mieux leurs produits, j'effectue une
"Goûtons donc le très
grand privilège d'avoir ici
autour de nous de plus
en plus de producteurs
proposant des produits
d'une vraie qualité"
tournée d'approvisionnement tous les jeudis soir pour les
légumes et fruits, ce qui permet de proposer le vendredi à la
livraison des produits très frais etvitaminés.
Quels
Trois seulement ? Pas possible. J'en choisis six ! les œufs
d’abord ! Les deux producteurs locaux avec qui je travaille
ont des poules qui galopent, alors que même dans certains
élevages bio, les poules restent à l'abri dans des poulaillers
qui ressemblent plutôt à des
hangars. Au niveau gustatif, il n'y a
pas photo. J’ai une cliente qui me
commande uniquement des œufs ! En
2, les noix nivernaises qui sont aussi
d'une qualité remarquable grâce à un
producteur très scrupuleux, et qui
sont excellentes pour la santé. En 3,
un coup de cœur pour tous les
produits d’Anne Vernis, dans l'Allier :
des pestos tous différents, à base
basilic bien sûr, mais aussi, d’ail des
ours, de coriandre…Et encore des vraies pâtes de fruits, des
poivrons marinés à tomber par terre, et j’ai un faible pour
le concombre aigre-doux, qui se marie à merveille avec le
hareng fumé, ou les sardines, ou plus quotidiennement des
patates vapeur…En 4, les terrines de bœuf et la sauce
bolognaise du Morvan sont fameuses. Les bêtes élevées (race
Highland, très rustique) passent toute l'année dehors et ne
reçoivent aucun traitement et produisent une viande peu
grasse. Enfin, la poire conférence, qui fait aimer les poires à
ceux qui ne les aiment pas, et pour finir, tous les légumes
locaux, pas possible de choisir. Au fil des saisons, c'est à
chaque fois un plaisir de livrer toutes ces couleurs, tous ces
goûts etces vitamines.
En pratique
Pour commander la première fois, on se connecte sur :
www.corbeille­nature.com
Par la suite, on peut recevoir un mail qui nous indique quand le site est
mis à jour. En général on peut faire ses courses derrière son ordi jusqu'au
Mardi 22h. Il n'y a plus qu'à attendre la livraison du vendredi en rêvant
aux recettes qu'on pourra faire le week­end suivant! Toutes les infos
pratiques sont sur le site.

Et maintenant
Je suis arrivé ici par les hasards de la vie de salarié.
J'apprécie la diversité des paysages, du Morvan à la Loire, et
aussi une certaine tranquillité : les choses sont à peu près
restées à échelle humaine : des petits collèges, des petits
lycées par exemple. Je suis heureux aussi de voir
qu'émergent dans nos coins de plus en plus de belles
initiatives de personnes ou de groupes qui vont dans le bon
sens. Et cette feuille de l'herbe en fait partie ! Ainsi se
construisent gentiment des liens horizontaux, à l'échelle
locale, pour résister à l'emprise des lobbies de tout poil.
Petit à petit,
pousse
l'espoir qu'il
est permis
de vivre de
manière
simple la vie
que nous
avons
choisie, et
pas celle que l'on voudrait choisir pour nous. Rien n'est trop
compliqué ici. On peut juste déplorer la dégradation de
l'accès aux soins : le temps d'avoir un rendez-vous avec un
médecin, on est soit guéri, soit trépassé !! Le temps de voir
l'ophtalmo, on esttombé dans le caniveau !
Voulez-vous
Un marché : le marché du Colibri, 3° dimanche matin du mois,
à Rouy, où règne une ambiance différente des autres marchés
(voirles pages « associations »).
Un endroit : une balade sur les hauteurs de Saint-Benind'Azy.
Entre Billy-Chevannes et Les Sept-Voies, à Semelin
ou pas loin, on laisse sa voiture et on prend un chemin qui
Nous avons toujours plus de choix
Le changement,
que ce que l'on croit...
c'est nous!
monte. Prendre une carte IGN ou autre pour organiser sa
promenade. Bien que l'on ne se trouve pas dans les Alpes, ni
même dans le Morvan, il y flotte un parfum d'altitude qui
dépayse à quelques kms de chez nous.
Et des
Sans hésiter "Pieds nus sur la Terre Sacrée" aux éditions
Gallimard : un recueil de textes d'Indiens d'Amérique. Lisez
ces paroles de profonde sagesse. Je ne trouve pas
d'équivalent dans notre civilisation occidentale. Il y a
quelque chose à réinventer, en s'inspirant peut-être de ces
sociétés dites primitives, qui ont parfois réussi à vivre en
harmonie avec leurs voisins et la Nature... Être meilleur
plutôtqu'être le meilleur...
Et dans un tout autre genre : "Être en pleine conscience",
Osho, éditions Jouvence. C'est du lourd ! C'est un des livres, si
ce n'est le livre qui a le plus radicalement changé ma vie.
Dans la lignée de la sagesse orientale, en nous invitant à être
dans le moment présent, sans nous embarrasser du fatras
du passé et du futur incertain (mais c'est bien le propre du
futur), Osho, ouvre grand la porte d'une vie à la fois plus
sereine et plus intense. C'est une lecture décoiffante, car sa
plume est comme un bistouri. On peut en sortir sonné,
perdu, secoué ou meurtri. Il ébranle tous nos repères, et
c'est ce qui fait sa puissance. Osho, mort en 1990, a parfois
été qualifié de gourou. Mais peu importe, je n'ai à ce jour rien
lu d'aussi bénéfique. Je remercie infiniment mon ami Maurice
d'avoirmis cetauteurentre mes mains.
Un petit
Le visage du monde est le reflet de chacun de nos actes qui
influe sur l'économie, l'emploi, les paysages, la qualité de
l'eau et de l'air, le climat…Il est important d’être vigilant, de
s’informer. Nous avons toujours plus de choix que
ce que l'on croit. Le changement, c'est
nous !
LaFdelH - num 0 -automne 2015

coup de coeur de la
feuille de l' h erbe!

Et si on utilisait
les plantes pour nous faire
du bien ?
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Ouh mais vous voilà tombés en plein milieu
Vous allez enfin savoir ce qu'elle a dans
ici ça
cogite.
ici ça
doute
grave...
Et c'est là que vous pouvez
participer en donnant vos
infos, vos photos, vos idées...!
Lafeuilledelherbe@gmail.com
et
pour
pas un
rond !
0,0 euros

Une belle rencontre?...et de DEUx!
Frédéric DEBACKER élevé
dans le coin et devenu éleveur du coin nous
partage la vision de son métier et un
enhousiasme communicatif sur les atouts et le
potentiel de la Nièvre. Un esprit d'entreprise
décoiffant, sensible à l'environnement naturel
et humain, sous le casque ailé d'un irréductible
du boeuf!...Y a plus qu'à s'y mettre!
LaFdelH: Bonjour Frédéric, vous êtes
né à Montigny­sur­Canne et vous n’avez eu
qu’à enjamber quelques collines pour
finalement construire votre maison à
Diennes­Aubigny ! On pourrait croire que
vous n’aimez pas le changement?
On est paysan dans ma famille depuis 1560 mais pas depuis
toujours dans la Nièvre. Nous sommes venus de Hollande via la
Belgique. Mon arrière-grand-père est arrivé en France en 1912
et mon père en 1960 était venu défricher les terres de la ferme
de Montigny que mon grand-père avait achetée. Mais il a
rencontré ma mère et sa vie en a été bouleversée. Il est resté et
s’est mis à l’élevage. Depuis que j’ai dix ans, moi aussi je voulais
être paysan. Après des études agricoles et le service militaire,
j’ai voulu m’installer tout seul. Mon père m’a dit «ok si tu
t’installes tout seul alors tu débrouilles tout seul !» J’ai d’abord
loué puis acheté une ferme à Diennes. Mais ça été dur les
premières années, autour de 1997…
Votre Créativité et votre esprit
d’entreprise qui rayonnent à partir d’ici,
viendraient de cette nécessité d’avoir eu
à se débrouiller seul pour s’en sortir ?
Merci Papa ?
Ah oui, c’est sûr ! Je me rends compte que je lui dois beaucoup !
Mais les voyages que j’arrive à faire à l’étranger (une semaine
par an, grâce au service départemental de remplacement des
agriculteurs) me poussent aussi beaucoup à réfléchir. Ils me
permettent de respirer, de prendre du recul et de découvrir
régulièrement les pratiques des agriculteurs d’ailleurs,
américains, canadiens... Elles m’inspirent ou au contraire
m’éclairent sur des erreurs à éviter. Au début, ici, j’ai dû trouver
les moyens d’optimiser rapidement via la « chasse aux primes »
et puis j’ai cherché à me dégager de ça, je suis devenu « éviteur
de primes ». J’ai rapidement cherché non pas à développer la
surface, mais à développer la rentabilité en valorisant ma
production. L’inverse de la course à celui qui aura le plus
d’hectares !
LaFdelH - num 0 -automne 2015

LaFdelH: Et donc comment fait­on
pour valoriser le charolais, on cherche
une idée, tout seul ?
Le premier déclic a été la deuxième crise de la vache folle en
2001. On a cherché à plusieurs à mieux connaître le marché de
la viande, les filières de la commercialisation de nos bêtes. On
a été une douzaine sur le canton de
Chatillon-en-Bazois à créer l’association
« Bœuf académie ». Avec
l’aide du CERD (centre d’études de
recherche pour la diversification de
la chambre d’agriculture), on a fait
une étude de marché. On a repéré 80
structures avec qui on pourrait développer
un circuit court : restauration
à domicile, hôpitaux, maisons
de retraite, grandes et moyennes
surfaces indépendantes (Leclerc,
Super U, Intermarché).
On a réussi à faire 40 visites. Une
des pistes qui a marché c’est le Leclerc de Decize, que notre démarche
positive a séduit. On a commencé par une bête par
mois, puis par semaine. Sans contrat, mais avec un lien de
confiance et de solidarité entre les fournisseurs. Une économie
solidaire et responsable. Du commerce équitable quoi !
On court-circuite jusqu’à 6 intermédiaires pour les circuits les
plus longs (ceux qui vont de la coopérative au « chevillard »
qui vend la viande par morceaux) et on économise leur marge
et leur coût ! On gagne 15% pour l’éleveur et 15% pour le
consommateur, ce qui rend le commerçant concurrentiel, sans
perdre d’argent. Et très important à noter : cela nous a permis
de maintenir l’abattoir de Luzy.
Depuis peu, les collectivités locales nous sollicitent, on vient
de faire un premier pas en fournissant à l’agglomération de
Nevers, la viande de 2700 repas servis dans les écoles et les
maisons de retraite.
Pourtant ne sommes­nous pas en train de
changer nos habitudes alimentaires en
abandonnant le principe de la viande à
tous les repas, en allant vers moins et
meilleur ?
La vache folle a permis de faire des progrès, de différencier la
race à viande de la vache laitière réformée, même si le logo
viande française a surtout concerné la vache laitière. On perd
quand même tous les ans, 2 à 3 % de consommateurs de viande
de bœuf. Mais ce n’est pas grave, l’idée c’est en effet de développer
la consommation de viande de qualité.
De charolais quoi !
Le charolais c’est la moitié des 4 millions de vaches à viande
françaises. Et la moitié de ces charolais vit en Bourgogne…Soit
1 million ! Il faut dire qu’il s’adapte
à tous les climats et reste en bonne
santé, parfait ici…La seule difficulté
c’est que la vache charolaise est
adulte très tard, à 5 ou 6 ans, et on
ne peut pas attendre l’âge adulte
pour les premiers velages qui
doivent être assistés. Après, pour
faire une bonne viande, il faut travailler
l’« engraissement » ou plutôt
l’« enmusclement ». On donne
une alimentation riche en protéines
végétales, du tourteau de lin, pas
de soja américain chez nous ! Moi je
pratique la méthode traditionnelle plus longue. On donne la
même quantité de nourriture sur 3 ou 4 mois au lieu de 2. Tout
est là, c’est ça qui fait le persillage. Le gras s’infuse dans la
viande, à la différence de la méthode rapide où le muscle se
fait trop vite, et le gras se pose au dessus.
A vous entendre parler du beau travail
et des méthodes anciennes on se demande
forcément pourquoi vous n’êtes pas tenté
par le bio ?
Je m’inspire du bio. Je crois beaucoup à l’expérience des anciens,
aux recettes de grand-mères, à certaines plantes qui peuvent
remplacer certains traitements, à l’homéopathie, l’ostéopathie…Mais
dans le bio ce qui m’ennuie c’est que ça ne marche
que parce que c’est subventionné, c’est trop peu rentable. Et
moi je ne veux plus être dépendant des primes, c’est générateur
de stress.
Et puis bon, le bio qui vient de l’étranger n’est pas toujours
plus bio que le traditionnel d’ici.
Pouvez­vous nous dire comment est née
l’aventure Charolix ?
Suite à un voyage aux USA, j’ai compris qu’il fallait se différencier
pour vendre ce qu’on produit, surtout qu’un jour sans
doute, la viande américaine nourrie aux OGM, piquée d’antibiotiques
et d’hormones viendra ici, à des prix imbattables.
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Et puis j’ai réalisé en même temps qu’il fallait
penser aussi à l’environnement autour de soi.
Je me souviens d’un agriculteur là-bas qui, au milieu
de 2500 ha, vivait richement avec un salarié.
Il avait payé des très belles études à tous ses enfants
mais il était complètement isolé et plein de
regrets! Il faut s’attacher à développer l’économie
locale pour ne pas finir par vivre tout seul.
Donc en 2008, avec la crise des subprimes, le prix
des matières premières a doublé, on a commencé à
réfléchir collectivement à une solution pour valoriser
encore mieux la production qu’avec bœuf
académie, par un plat préparé. L’idée était que
dans la Nièvre, il n’y avait pas de spécialité à base
de bœuf, un comble ! Et qu’il fallait inventer
quelque chose de transportable, qui se conserve,
que les touristes pourraient rapporter facilement,
comme les biscuits du Mont Saint Michel ! Et
quelque chose qui plaise à la nouvelle génération
qui préfère grignoter autour d’un apéro, que mitonner
un sauté de bœuf.
LaFdelH: Qui a créé la
recette miracle ?
On a fait travailler l’école agroalimentaire de
Plombières-lès-Dijon, et on est tombé sur l’idée
d’une rillette, mais moderne uniquement à base
de viande de charolais (69% du total), facile à
étaler mais pas trop grasse (25% seulement de
graisse de canard pour éviter le mauvais cholestérol), Ensuite
on a créé une recette de sauce bolognaise, avec 37,5% de bœuf
(il faut 12% minimum pour l’appellation bolognaise), et enfin
du bœufbourguigon.
Et le nom miracle, d'où est­il sorti?
C’est une agence de communication locale, de Nevers, un fils de
paysan aussi, qui a mixé le charolais avec notre côté
irréductible comme le petit village d’Astérix, et ça a donné
Charolix, les irréductibles du bœuf! Le nom de charoliette s’est
imposé pour les rillettes, et bientôt la sauce bolognaise
s’appellera la potion de Charolix, parce qu’on peut l’utiliser de
plein de façons différentes (avec du fromage frais en tartines,
en fond de pizza…). Pour lancer le produit on avait organisé un
grand jeu-concours en proposant aux lycéens de vendre des
charoliettes pour financer leur voyage de fin d’année, avec un
euro par pot vendu, et le lycée gagnant a reçu en plus un
chèque de 1000 euros.
Peut­on en savoir plus sur les coulisses
de Charolix ?
Rapidement, j’ai racheté Charolix à mes collègues. La chaine de
fabrication est simple, et s’appuie sur l’existant. Les animaux
vont à l’abattoir de Luzy, qui a une salle de découpe et les
« terrines de morvan » à Onlay font une prestation de
fabrication - avec une exclusivité sur les recettes - de
transformation du produit et de conditionnement. Il y a au
total 14 ou 15 points de vente, les Leclerc, le jardin de Marigny,
un intermarché, un carrefour…pas de vente direct sur
internet, mais sur place à Diennes en prévenant, c’est aussi
possible. On est présent dans certaines actions caritatives,
dans les salons de la Nièvre, et on a un partenariat avec l’office
du tourisme de Nevers.
LaFdelH - num 0 -automne 2015

LaFdelH: Et en plus de Boeuf
académie, de Charolix, vous avez créé des
chambres d’hôtes ?
Ah oui, les chambres d’hôtes, ça date de 2009, c’était l’idée de
faire vivre la maison, d’avoir un petit complément de revenus
pour payer la femme de ménage ! Et puis c’est intéressant
humainement, c’est une ouverture d’esprit sur l’extérieur.
Sinon on a tous tendance à fréquenter des gens comme nous...
Systématiquement j’essaye de prendre le petit déjeuner avec
les hôtes. Il y a beaucoup de fidèles qui viennent,
notamment pour la chasse dans la forêt de
Vincence. Les autres réservent pour des
événements familiaux et quelques vacanciers
traversent la France et font une pause ici avec
des enfants petits, ou
des personnes plus
âgées. Je suis très
compétitif malgré mes
trois épis…à 50 euros
pour deux, je suis le
moins cher de la Nièvre !
Toute cette
énergie, comment est­elle perçue par les
gens qui vous entourent ?
Oh, peut-être que parfois, je suscite la réflexion ! Ma façon de
penser est pragmatique, je suis attaché au bon sens, il arrive
qu’on perde le bon sens dans l’agriculture de temps en temps.
Pour innover, il faut forcément galérer, et prendre le risque de
se tromper. Mais si ça ne marche pas, on arrête, Il ne faut pas
s’enfermer dans un système qui ne marche pas. Et si ça marche
on continue ! Parfois, je suis soutenu, suivi, mais pas toujours,
en même temps si je me trompais je ne serais plus là, donc
plutôt respecté quand même! Mon objectif, c’est aussi de faire
comprendre à des gens qui ne sont pas agriculteurs qu’ils
peuvent y aller, il faut amener du sang neuf, des idées…c’est
pour ça que je participe au CERD, pour accompagner ceux qui
veulent innover. Il y a plein d’initiatives ici, le lait de jument
pour la cosmétique, la laine angora, les escargots, la truffe, le
safran…Dans notre métier on se focalise sur la production,
mais si nous on produit et on gère, nos enfants eux,
produiront, géreront, et commercialiseront, ce qui est le plus
rentable.
Avez­vous d’autres projets sur le feu ?
Je ne suis pas sûr d’être paysan toute ma vie, physiquement je
ne suis pas sûr de pouvoir jusqu’au bout. 40 ans c’est le top, on
a l’expérience, les compétences, la force physique… Après s'il
fallait que je me reconvertisse, je ne me fais pas de souci, un
paysan porte en lui une valeur de travail qui est reconnue, je
n’aurais pas de difficulté à me caser. La seule chose qui
m’inquiète, c’est l’isolement. Si on n’arrive pas à développer la
vie ici, si on laisse les villages vieillir et s’éteindre…là ce sera
dur. Il y aurait plein de choses à développer ici, le télétravail
par exemple, et d’ailleurs les gens qui viennent
travailler dans la Nièvre qui sont qualifiés ont des
très bons salaires !
Le problème, c’est que les nivernais n’y croient pas
eux-mêmes. Ils se dévalorisent, ils se complaisent
dans la nièvrose. Et
beaucoup d’initiatives
avortent : une usine de
chauffage, une scierie,
un icinérateur
écologique…Mais là ça y
est, il y a une
entreprise portugaise
de fabrication
d’éléments en béton, qui va s’installer à La Machine, pour se
rapprocher du centre de l’Europe et réduire ses coûts et délais
de distribution. C'est une excellente nouvelle !
«Le problème, c’est que les
nivernais n’y croient pas euxmêmes.
Ils se dévalorisent, ils se
complaisent dans la nièvrose.»
Avant de nous séparer, pourriez­vous
nous partager ce que vous aimez le plus
dans la vie ici?
En général, les gens ont soit des amis, des relations et puis des
voisins, ici c’est tout à la fois ! Les voisins sont des amis ! Et
puis, ici on a la possibilité de tout faire, tout est à faire, il n’y a
pas de concurrence sur l’innovation. On a une totale liberté…
Et enfin, les coups de coeur locaux de
Monsieur Charolix ?
Localement, je recommanderais la guinguette « La Rustine » à
Panneçot, au bord du canal du Nivernais, la table d’hôtes
«L’Entrepot» à la gare de Vandenesse. Bien sûr comme
restaurant « Le charolais » à Decize, ou « Les légendes » à
Saint-Saulge et puis le comptoir gourmand à Moulins-
Engilbert, qui vend tous les produits régionaux…Et enfin un
coup de chapeau à la maison de la culture de Nevers, qui
présente plein de spectacles parisiens en avant-première.
Quand je vous dis qu’on peut tout faire dans la Nièvre !
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Les derniers fruits,
qui voudrait les laisser se perdre?
Pourquoi se priver de capturer un peu de la
chaleur de l’été et les dernières lumières de
l’automne sous verre ?
Quand il fera froid, humide et gris il suffira de
les ouvrir pour prendre patience et attendre
l’été à revenir.
L'idée de génie, valable
aussi pour les confitures,
pas chère, hyper pratique
et qui peut se révéler
très déco...(qui dit
mieux?)... C'est de faire
les étiquettes des pots en
kraft gommé (rouleau
interminable dont une
face est prête à coller en
l'humidifiant, et qui sert
par exemple dans l'encadrement). Il suffit de
couper le kraft à la longueur d'une étiquette, se
gratter la cervelle pour décorer, ressortir ses
qui veut un truc de génie?
feutres, embaucher les
enfants... Puis on humidifie
le pot, on mouille
l'envers de l'étiquette, on
colle! On admire, on
photographie, on s'autocongratule.
Le vrai génie
du truc est encore
venir : ça se décolle
tout seul au lavage
du pot!!! on peut mettre
au placard les dissolvants, alcool à brûler, huile
de coude et autre grattoir à étiquette.
Elle est pas belle la vie?
LaFdelH - num 0 -automne 2015
à

lA cuisine sans...
Des bocaux sans
Stérili sateur!
qu’ils s’adaptaient aux couvercles en forçant un
peu : (ni trop larges, ni trop difficiles à placer) -
Arroser largement le pot, le caoutchouc, les
bords et le couvercle avec l’eau bouillante de la
bouilloire.
Les renverser pour les égoutter.
Préparer le sirop
Faire bouillir l’eau et les parfums choisis, ajouter
le sucre, laisser bouillir cinq minutes et laisser
reposer.
Il faut …
Par exemple 2 kg de fruits pour 3 ou 4
grands bocaux : figues, raisins, prunes, poires
Pour le sirop :
300 g de sucre
1l d’eau
Pour parfumer, une gousse de vanille (si le
sucre n’est pas vanillé), une étoile d’anis, une
poignée de feuilles de verveine, ou de verveine
citronnelle, ou encore un fond de thé earl grey
bien fort.
.
Stériliser les pots vides et les
caoutchoucs (neufs) :
Bien laver pots et caoutchoucs - Placer les
caoutchoucs au fond des pots (après avoir vérifié
Remplir les bocaux
Préparer les fruits et les placer dans les bocaux
en veillant à alterner et répartir les différents
fruits de manière équitable - placer le
caoutchouc à sa place sur le couvercle - remplir
les bocaux de sirop en respectant la limite
maximale indiquée sur le verre - fermer chaque
bocal avec la boucle de métal.
Stériliser
Placer les bocaux dans le four non préchauffé
sur la grille - Laisser chauffer 45 minutes,
thermostat 90°C .
Sortir les bocaux du four - Une
fois refroidis, tester la réussite de la stérilisation
en ouvrant la boucle en métal : si en soulevant
le pot par le couvercle, il reste fermé, c’est
parfait ! Il passera l’hiver. Sinon, il faut soit le
consommer rapidement, soit recommencer
l’opération du four.
LaFdelH - num 0 -automne 2015

plus
le
beau
du
reseau...les liens qui font du bien
INTERNET
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Ou bien encore
Sur toutes les formes d'art
visuel, en explorant tous
les sytles...
Par exemple ça

la feuille de l'herbe

L'instant est une particule
concédée par le temps et
enflammée par nous
Éloge d'une soupçonnée,
René Char
1989
LaFdelH - num 0 -automne 2015

UN PETIT COUP DE
MAIN POUR LE JARDIN ?
LaFdelH - num 0 -automne 2015

si on
aidait les
vers de
terre!
Vive les vers de terre, ces innombrables jardiniers de l’ombre !
Il existe 3 familles de vers de terre : les épigés, vers de surface, plutôt petits, les endogés, vivant en
profondeur, et les anéciques qui naviguent entre la surface et les profondeurs, à l’origine de galeries
verticales.
D’après les agronomes, les lombrics constituent l’essentiel de la masse vivante du sol, jusqu’à 2 kg pour
10m2 et remuent jusqu’à 40 kg de sol/m2/an… pour les sols fertiles bien entendu (car certains sols traités
ne contiennent pratiquement plus trace de vie…)
Le résultat du travail de nos lombrics : plusieurs dizaines, voire centaines de mètres de galeries par m2 de
sol. Ces galeries facilitent la pénétration profonde des racines dans le sol, ainsi que celle de l’oxygène pour la
vie des micro-organismes du sol. Les parois de leurs galeries sont même tapissées de mucus et de bactéries
qui fixent l’azote de l’air, venant ainsi nourrir les plantes !
Ces galeries permettent le drainage de l’eau de pluie, jusqu'à 170 mm d'eau en 1 heure.
Les 3
commandements
du paradis des
vers de terre
Tu diras Stop aux pesticides, même bio : la bouillie bordelaise
et autres produits fongicides à base de cuivre sont toxiques pour les vers
de terre.
Tu penseras régulièrement à leur casse-croûte sous
forme de déchets organiques (engrais verts, épluchures, résidus de culture,
paille – bio – ou BRF)
tu ne retourneras plus la terre de ton jardin, pour
éviter la destruction de leur habitat et de celui de beaucoup d'autres alliés
h
qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite en dessous de soi...

Le site qui recense tout ce qui peut nous
intéresser dans la Nièvre est là :
http://www.koikispass.com/
sorties, dossiers, portraits, critiques culturelles,
jeux concours, idées restos...y a tout! On peut
même s'abonner à la newsletter.
Les événements
Automne-Hiver
du coin
Le cineal, cinéma de Decize, 1 rue du port - Tél. : 03 86 25 41 11 et sur
http: //www. allocine. fr/
Et la nivernaise de cinéma, à Imphy et Saint-Saulge par exemple, la
programmation sur http: //www. sceniquanon. com/
A vos plumes ! l'association de Decize,
lire sous les halles, propose son 20ème
concours de nouvelles sur le thème
"Voici la clé..." dépôt des écrits
avant le 15 janvier 2016!
http://liresousleshalles.eklablog.com
Dans le cadre de
l'opération "Retrouver les
tablettes tactiles dans
votre bibliothèque"
organisée par la
bibliothèque de la Nièvre,
la bibliothèque de Decize
propose le prêt d'une
tablette tactile préchargée
de ressources numériques
pour une durée de 3
semaines.
Maison de la culture à
Nevers avec par
exemple en...
Et à vos appareils photos, pour le concours
"je photographie le coeur du nvernais",
jusqu'au 15 janvier 2016
tous les renseignements au 03 86 58 27 01 et
http://www.coeurdunivernais.fr//medias/doc/10-
07-2015-1436536417-reglement-concoursphoto.pdf
LaFdelH - num 0 -automne 2015

Je Cherche...un objet, un
conseil, une aide, une idée
Pour mettre une annonce, il suffit de l'envoyer
par mail
à la feuilledelherbe@gmail.com
Attention n'oubliez pas vos coordonnées pour
la réponse (un mail ou un téléphone...)
Je lancerais bien
un atelier tricot.
Quelqu'un pour
m'aiguiller?

Je Troque, je Donne, je Prête...
un objet, un savoir faire, un coup de main
Les annonces paraitront dans le prochain numéro
(dans la limite des places disponibles...;-))
vous pouvez les adresser dès maintenant
et avant le 1er février 2016.
et pour patienter en attendant les annonces, une idée
parisienne originale :

On dirait que c'est fini pour aujourd'hui!
lafeuilledelherbe@gmail.com
la
euilledelherbe
- Bon alors c'est le canard du coin, ok, m ais de QUEL coin?
­ Ben de par ici...
- ici...?
­ Pas loin ... de chez nous quoi!!
- Mais chez nous Où??
­ oh pff chepas! Anlezy, Cercy, Rouy,
Diennes-Aubigny, Saint-Benin-d'Azy, Ville-
Langy, Frasnay-Reugny, Montigny...
- Ah ok, que les villes en Y, alors?
- Mais non! La Machine aussi, et
puis Decize, Fertrèeève, Beaumont-
Sardolles, Verneuil...je sais pas moi tous
les autres, y'en a plein!
- ok ok, t'énerve pas, pigé! en fait
c'est le canard DU COIN!
­ voilàà!....pff carrément bouché lui.
Bye
Bye
Rendez-vous au printemps pour le numéro 1