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HGyjkDHfdaE_After-Tome-1

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— Ta voiture… la peinture… et la caution de l’appartement. Je pensais

que si je… j’ai été sur le point de te le dire tellement de fois, dès que j’ai

senti que ce n’était plus du tout un pari. Je t’aime… je t’aime depuis le

début, je te le jure.

— Tu as gardé le préservatif pour leur montrer, Hardin ! Tu leur as

montré les draps, les draps tachés de mon sang, bordel ! Oh, mon Dieu !

Ce que je peux être conne ! Pendant que je revivais tous les détails de la

plus belle nuit de ma vie, toi tu montrais les draps à tes potes.

— Je sais… je n’ai aucune excuse… mais il faut que tu me pardonnes.

Je me mets à rire. À rire vraiment. Malgré mes larmes, je suis en train

de rire. Je deviens folle. Cette scène ne se passe pas comme dans les

films. Impossible de sauver la face. Impossible de prendre la nouvelle

avec élégance, avec un petit cri étouffé ou avec une seule larme coulant

sur ma joue. Non, je chiale, je m’arrache les cheveux et je n’arrive pas à

maîtriser suffisamment mes émotions pour prononcer une phrase

intelligible.

— Te pardonner ? (Je ris comme une démente.) Tu as détruit toute ma

vie, tu le sais, hein ? Oh bien sûr, que tu le sais. C’est ce que tu avais prévu

depuis le début, tu te souviens ? Tu avais juré de me « démolir ».

Félicitations, Hardin, tu as réussi. Qu’est-ce que je devrais te donner

pour ça, du fric ? Ou je devrais peut-être te trouver une autre vierge ?

Il change légèrement de position comme pour m’empêcher de voir les

autres, assis à table.

— Tessa, s’il te plaît. Tu sais que je t’aime. Je sais que toi, tu m’aimes.

Rentrons chez nous, s’il te plaît, et je t’expliquerai tout.

— Chez nous ? Ce n’est pas chez moi. Ça ne l’a jamais été, nous le

savons tous les deux.

J’essaie une nouvelle fois de sortir. Je suis tout près de la porte.

— Qu’est-ce que je peux faire ? Je ferai tout ce que tu voudras.

Les yeux toujours rivés aux miens, il se baisse. Il me faut un instant

pour comprendre qu’il est en train de se mettre à genoux devant moi.

— Rien. Il n’y a plus rien que tu puisses faire pour moi, Hardin.

Je voudrais trouver les mots qui lui feraient autant de mal qu’il m’en

fait. Et les répéter un million de fois, juste pour qu’il sache ce que ça fait

d’être poignardé dans le dos et réduit en pièces.

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