LA GAZETTE DE NICOLE 043

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AMADOU SANOGO | ANNIE-GABRIELLE MALLET | FELIX NUSSBAUM | GOUDJI |
GUIOME DAVID | MICHEL JUILLARD | PIERRE BETTENCOURT | ROGER BALLEN |
SRG PALAZON | TANYA GODDARD | SIMON BOUTE | TIMOTHY GEORGARAKIS

L’INCROYABLE
ET IRRÉELLE
GAZETTE DE
NICOLE
POUR NE RATER
AUCUN NUMÉRO
DE LA GAZETTE DE NICOLE
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Si insolemment libre, sauvage, cash, joyeuse,
enluminée, sans baratin superflu, colorée, inventive,
généreuse, actuelle… Si totalement ouverte à la
richesse et à la diversité de la création du monde
entier… Si unanimement détestée des sombres sbires
du Ministère… Si effrontément unique, gratuite, non
papivore, sans subventions, accessible à tous, si
modeste en empreinte carbone… que beaucoup de
ceux qui découvrent la Gazette, ont envie de nier son
existence temporelle et de croire que c’est une
épiphanie divine….
43 numéros sont déjà parus pourtant :
www.yumpu.com/fr/la_gazette_de_nicole_esterolle
Présentant 500 étonnants artistes de tous pays, extraits
des 6500 tout aussi étonnants, qui figurent dans le
nicolemuseum.fr, et qui constituent la « face cachée »
de la création d’aujourd’hui… occultée par l’art dit
« contemporain »…
Chacun des premiers numéros a été lu, à ce jour, par
20 000 personnes en moyenne.
e_nicole_esterolle
Nicole
Estérolle
Et puis je vous suggère d’aller faire un tour sur mon site
www.schtroumpf-emergent.com

AMADOU

Sagesses peintes
« Je me pose beaucoup de questions sur les paroles
bambara, le système de fermeture social malien et
même international qui sont des handicaps pour
notre développement. Je me demande comment
faire pour arrêter cette fermeture ». Dit-il…
Alors il crée l’Atelier Badialan au cœur d’un
quartier wahhabite où il accueille des jeunes
artistes. Pour la première fois à Bamako, sans
chercher d’aide, des artistes financent leur
propre atelier, vivent et travaillent ensemble,
créent dans l’émulation, en toute liberté .
Un cœur pur et généreux, comme ses toiles
fascinantes de fraicheur, d’évidence et de
simplicité graphique. Elles sont également
l’écho de son quotidien, qu’il s’agisse
d’interrogations ou d’événements personnels ou
liés à l’actualité sociale, politique, économique.
Le recul induit par leur dimension
philosophique est d’autant plus saisissante :
elles sont des sagesses peintes.
SANOGO

ANNIE-GABRI

Je tripote la condition humaine
Je « tripote » la terre et je me laisse guider
par mes mains... Je travaille sur le thème
de la condition humaine, du rapport au
corps, à la féminité, à l’apparence physique,
au vieillissement…
Mes ressentis psychiques, mentaux, spirituels
même… Mon rapport au monde, à
la langue à la société…
En général, le déclenchement, le passage à
l’acte, à la création est double. J’ai vu,
entendu, ressenti quelque chose, récemment
ou non, qui me travaille, me tracasse
ou m’émeut. ..
ELLE MALLET

« Quand je périrai, ne laissez pas
mes images mourir avec moi.
Montrez-les au peuple ! »
Félix Nussbaum s’est représenté tout au
long de sa vie, par une série impressionnante
d’autoportraits. Il fixe son regard
dur sur le spectateur. La figure du regard
est centrale chez cet artiste juif qui a vécu
du début à la fin la persécution des juifs
par le régime nazi. Felix Nussbaum est
celui qui appelle le spectateur à prendre
conscience de la misère de son peuple. Il
place aussi le spectateur dans une position
ambigüe lorsqu’il se représente montrant
son passeport, comme si le spectateur
était l’acteur même de sa
persécution
Arrêté le 20 juin 1944 1 et emmené le 31
juillet 1944 dans le dernier convoi pour
Auschwitz depuis la Belgique et y disparaît
comme pratiquement tout le reste de
sa famille.
Un puissant témoignage :
https://www.youtube.com/
watch?v=fYHvrkoIdZA
FELIX NUSSBAUM

Des objets de beauté,
à la gloire de Dieu
« Ma première rencontre avec Dieu a lieu à
l’âge de treize ans quand, pour la première
fois de ma vie, je réussis à pénétrer dans une
église en Géorgie, en déjouant la vigilance des
gardes komosols qui en interdisaient l’entrée
aux jeunes. Là, je vis une fresque représentant
le Christ marchant sur les eaux du lac
Tibériade. Cette vision totalement surréaliste
pour le jeune garçon non initié que j’étais,
provoqua en moi le désir fou et la volonté de
comprendre. Pour cela, il fallait acquérir des
connaissances que je n’avais pas. Dès lors, ma
soif d’apprendre ne connut pas de limite.
Bien que mon désir de réaliser des objets de
culte parut invraisemblable vu d’Union
Soviétique, j’eus très jeune la conviction,
après mes études aux Beaux-Arts de Tbilissi,
qu’il me fallait créer, de mes propres mains,
des objets uniques, en aucun cas reproductibles,
dans un matériau noble pouvant
défier le temps, des objets de beauté, à la
gloire de Dieu. »
Goudji
GOUDJI

L’art du self-portrait
« J’ai été diplômé de l’école des beaux-arts
de Rouen, avec les félicitations du jury…
Néanmoins, dans le gosier déjà sec de la
poussière de mes rêves, mes mains se substituent
à leurs traces ; Merde de l’esprit pour
l’œil de mon fût, le parfum des songes pour
mon nez qui s’effleure, la pointe du stylo
pour les encres nouvelles, la mine des esprits
qui s’aiguisent chaque jour. Alors que père
gravait les parois de sa faim et représentait
l’animal de son ventre ; J’arrachais à la tête
les formes demoiselles qui me capturent les
désirs ; Inévitable boucle vicieuse de la
chevelure vécue, misère abîmée de la mise
en abîmé, de celui qui recule et qui tombe
dans son trou. Ici la peinture se fait avec les
débris de la vie qui s’essaye et qui se rattache
aux souvenirs de ce qu’elle avait espéré. Ici
la vie se fait avec les débris de ce quelle
devrait être et se rattache à la peinture qui
s’essaye. » Guiome David
GUIOME DAVID

Un m

ail-artiste arborigène d’Europe
Michel Julliard inscrit figures et symboles dans
un univers pictural proche de la culture populaire,
de l’art des Indiens Huichols ou de l’expressionnisme
africain ou océanien
Il se définit comme « artiste arborigène d’Europe »,
Il crée et envoie chaque jour, depuis plus de 30
ans, plusieurs missives aux quatre coins du
monde. « L’idée d’expédier ces bateaux de papier,
colorés par les rêves de mes nuits, est chez moi nécessité.
Mes voyages sont le fruit de mes lectures, teintés
des récits d’amis, artistes, écrivains... qu’ils m’expédient
par courrier. Presque chaque jour, enluminées
ou pas, les lettres arrivent. Ensuite seulement, vient
la peinture sur toile, sur bois, galets, coquillages...
Des cahiers se remplissent de collages, de couleurs...
Et de mots ! ».
MICHEL JULLIARD

PIERRE BETTEN

Les instincts sacrilèges
qui hantent les grands
rêves du roi
« Pierre Bettencourt s’ancre à la vie archaïque et grotesque
qui couve sous l’humanité démolie. Son univers est d’enfermement
et de noirs paysages stagnenet derrière tous les barreaux.
Dans cet immense labyrinthe, Ariane n’est qu’une
loque desséchée et le phallique Minotaure rôde à jamais dans
un univers sans foi. Le blasphème est quotidien et la joie
toujours sacrifiée aux démons sexuels des mortes religions. »
Christian Noorbergen
Une video :
https://www.youtube.com/watch?v=tVuFXj88Ens
COURT (1917-2006)

Cruellement Beckettien et sublime.
« C’est avec le théâtre de Samuel Beckett, à qui
il consacra un film en 1972, que l’ensemble de
l’œuvre du photographe Roger Ballen entre en
résonance. Il exprime un même sentiment de
confusion et d’aliénation face à un monde
incompréhensible et irrationnel où l’homme
désarmé, dépossédé, porte en lui le poids de la
condition humaine. Tout comme Beckett,
Ballen rend cette réalité dans toute sa cruauté
et son absurdité. »
Martine Luzardi
ROGER BALLEN

Forcément sublime !
De la viande humaine sur l’étal du
boucher devenu théâtre de la
cruauté…
Et pourtant, il y a dans l’atrocité de
ces corps écorchés à vif, comme en
font tant d’autres « expressionnistes
corporels », de Soutine à Francis
Bacon (laissons de côté les immondes
actionnistes viennois),
quelque chose qui s’apparente à de la
beauté.
Et pourtant , l’artiste n’est pas un
écorché-vif, ni un énervé, ni un
tortionnaire… Il a plutôt l’air d’un
paisible retraité…
SRG PALAZON

Une cendrillon postsoviétique
« La première figure que j’ai créée
date de mon travail au théâtre en
tant que costumière. Le réalisateur
m’avait demandé de préparer
quelques illustrations des costumes de
Cendrillon. Pour l’impressionner,
j’ai décidé de faire un personnage
vêtu du costume… Il était tellement
impressionné qu’il m’a donné le rôle !
C’est à ce moment-là que je suis
devenu «accro» à la conception, à la
fabrication et à l’habillage de figurines.
Ensuite j’ai fabriqué des
poupées en tissu russes classiques. À
l’époque soviétique, l’accès aux autres
pays était restreint et, bien sûr, il n’y
avait pas d’Internet… J’ai donc été
obligé d’essayer de les vendre sur un
marché touristique en plein air à
Moscou. Je me souviens être restée
des heures dans le froid glacial en
tenant mes poupées…
Je devais ressembler à un épouvantail
gelé. »
TANYA GODDARD

R I G O L E , P I C O L E , B R
SIMPLE CONSTAT... HISTOIRE DE PENDULE,
« il faudra bien un jour en finir avec le jugement de dieu ! » disait un célèbre
comique troupier du XX e siècle, alors bon, on va considérer que ça c’est fait. Mais
ce n’est pas une raison pour laisser la totale impunité à la connerie affranchie des
barrières morales qui la balisait autrefois. So next step : « Il faudra un jour en
finir avec le jugement de la valeur marchande ! », je sais ce n’est pas gagné et on
peut constater que la connerie et l’argent roi font plus que bon ménage dans
notre époque troublante de bétises luxueuses et de misère profonde.
C’est un peu fatiguant mais bon, à part les laisser jouer dans des bacs à sable en
or massif on ne peut pas faire grand chose, ni arréter leur machinerie infâme
qui perdure à coller des milliards sur des disques durs qui durent, qui durent...
En attendant, sans rien dire, des milliers d’êtres humains rigolent et bricolent
des choses, des images, des idées, des trucs qui bougent tous seuls, des recettes
de cuisine, des gadgets estoupifloutants, des amourettes électroniques, des tas
d’expériences et, par pur plaisir de partager, échangent leurs savoirs et se
protègent les uns les autres des dégats des élites auto-proclamées.
Ouf, il faut attendre que les andouilles overnanties s’étouffent de leur bétise et
on pourra continuer l’aventure humaine après un passage navrant. Du moins
c’est ce que l’on pourrait penser si leurs conneries ne nuisaient pas au reste de
leurs congénères. Hélas !
Jean-Jacques Tachdjian
VIVE LA RÉVOLUTION
PERMACULTURISTURITURELLE
GLOBALE!

I C O L E E T N I C O L E ! ! !
S
O
Y
O
N
S
C
LAIRS
Ci-dessus : « ÔDE AU BLING-BLING »
chef d'œuvre non reconnu du Groupe de l'Avant Garde Arriérée
par Jean-Jacques T. (2021)
Le Groupe de l'Avant-Garde Arriérée, (GAGA) est un mouvement éphémère qui connut une brève période d'éclat à la fin
du XX e siècle et au début du XXI e . Les artistes qui y sont apparentés ne savaient pas vraiment qu'ils y appartenenaient
mais c'est ainsi que le célèbre historien de l'art Henri Saileudon les a nommés dans son «Histoire de l'art au XXI e siècle»
paru chez Interpress en 2222. La particularité de ce mouvement était de faire du vide en se prenant très au sérieux et en
pratiquant l'ablation du sens commun pour plaire aux institutions et briller auprès des idiots utiles qui les confortaient
dans leur vacuité.

GRAPHI-ZIQUE
Simon s’est défini durant les 5 dernières années comme étant un musicien
(il a d’ailleurs fondé le groupe lillois Tôbô). Il a repris le crayon il y a peu,
pour renouer avec ses amours de jeunesse : la bédé, les cartoons,
l’esthétique du tatouage et la symétrie, pour tout mettre sur papier dans
ce qui s’apparente parfois à un pot-pourri d’inspirations diverses.
Influencé par la pop culture et toujours mû par une volonté forte de
raconter des histoires – souvent débiles – l’artiste qui n’était autrefois
intéressé que par les créations au stylo bille (inspirées des azulejos
portugais et du vaisselier de sa grand mère) s’est récemment mis au
graphite et au tatouage.
Et si vous voulez tout savoir, il vient même de se découvrir une passion
pour la rédaction des bios à la troisième
personne du singulier.
Vous pouvez suivre son travail sur instagram
@simonboute, afin de faire croître sa
prodigieuse et sympathique clientèle.
Simon Boute

Un américain en Provence
Activités en vrac :
Couper du poisson, acteur dans la bande
dessinée alternative des années 80 et 90 à
New York, conception de jouets,
fabrication d’installations et d’objets
d’art, designer pour l’animation,
créations graphiques pour un label de
musique noise et enfin éleveur de
poulets.
En ce moment je m’éclate en provence
avec Catherine et les poussins explorant
le monde de l’impression LetterPress.
Nous avons des aventures dans les salons
de Fanzine & Micro Editions dans toute
l’Europe, passant les nuits sur des
canapés, dans des bunkers nucléaires en
suisse ou une pelouse italienne
occasionnelle avec l’arrosage pour se
réveiller. À l’avenir, j’espère faire plus de
livres imprimés à la main avant que les
germophobes ne détruisent le monde.
Un autre goodie en préparation est The
Seven Deadly Sins in Psycho Dementia.
(voir PRIDE, l’Illustration avec le gars
qui a de gros cheveux en se regardant
dans le miroir) Ce livre est inspiré de la
culture POP de ma jeunesse, Rat Fink et
Wacky Packs. Lá dessus, j’ai versé sur un
sirop épais d’orthodoxie grecque, plus
mon amour de Bosch, Bruegel & des
gravures de Nicolas Cochin.
BIENTOT IMPRIMÉ !! enfin peutêtre
au printemps.
Projets futurs :
KITTY KATS un spin-off de la Planet of
the Cats (comme on le voit dans les
dessins au crayon avec des chats). J’y
développe un monde de Sex Kittens en
tant que pionnières et leur objectif de
dominer la colonisation interplanétaire.
TIMOTHY
GEORGARAKIS

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