19.06.2013 Views

Reflexiones de viajes - Bibliocuba

Reflexiones de viajes - Bibliocuba

Reflexiones de viajes - Bibliocuba

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

<strong>Reflexiones</strong> <strong>de</strong> <strong>viajes</strong><br />

Serie “Cartas a Ofelia”<br />

Félix José Hernán<strong>de</strong>z Val<strong>de</strong>s<br />

Les œuvres ont en effet été choisies non selon les classifications<br />

traditionnelles, mais selon les affinités profon<strong>de</strong>s qui lient les artistes, si<br />

diverses que soient leurs pratiques et leurs démarches, dans leur<br />

recherche inlassable <strong>de</strong> formes et <strong>de</strong> figures nouvelles. Les œuvres sont<br />

saisies à leur origine, dans ce qu’elles ont d’inédit dans l’art <strong>de</strong> leur<br />

époque. Les regroupements, les rapprochements que fait toute exposition<br />

sont ici atypiques, non conformes au discours historique, mêlant <strong>de</strong>s<br />

œuvres restées dans l’ombre et celles <strong>de</strong>venues emblématiques d’un<br />

mouvement artistique.<br />

La référence centrale <strong>de</strong> l’exposition est Paris - terre d’adoption pour <strong>de</strong><br />

nombreux artistes étrangers comme Wilhelm Lehmbruck et Otto<br />

Freundlich, rassemblés autour <strong>de</strong> l’Ecole <strong>de</strong> Paris – mais aussi le point <strong>de</strong><br />

départ <strong>de</strong> l’intérêt <strong>de</strong> Michael Werner pour l’art contemporain. C’est en<br />

effet à partir d’artistes parisiens, en particulier, Jean Fautrier et Francis<br />

Gruber, découverts au musée d’Art mo<strong>de</strong>rne <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Paris dès les<br />

années soixante, que Michael Werner commence sa collection et l’enrichit<br />

<strong>de</strong>s plus grands artistes allemands <strong>de</strong> son temps, constituant au fil <strong>de</strong>s<br />

années une «Ecole du Nord», véritable alternative à la scène parisienne.<br />

Michael Werner ouvre la galerie Werner & Katz, à Berlin en 1963 avec la<br />

première exposition <strong>de</strong> peintures <strong>de</strong> Georg Baselitz. En 1968, il s’installe à<br />

Cologne puis à New York en 1990. Il découvre <strong>de</strong>s artistes majeurs <strong>de</strong><br />

l’après-guerre, tels que Georg Baselitz, Marcel Broodthaers, James Lee<br />

Byars, Jörg Immendorff, Markus Lüpertz, Per Kirkeby, A. R. Penck et<br />

Sigmar Polke et les a soutenus durant toute leur carrière. Sa vision et sa<br />

volonté <strong>de</strong> défendre avec ferveur et constance les mêmes artistes durant<br />

près <strong>de</strong> cinquante ans lui donnent une place toute particulière parmi ses<br />

contemporains. Cette singularité se double d’une gran<strong>de</strong> ouverture <strong>de</strong> ses<br />

champs d’intérêt en histoire <strong>de</strong> l’art allant <strong>de</strong> Jean Arp, Jean Fautrier,<br />

Ernst Ludwig Kirchner, Yves Klein, Piero Manzoni, Francis Picabia, à Kurt<br />

Schwitters. Dans les années 1980, la collection <strong>de</strong> Michael Werner s’étend<br />

à <strong>de</strong>s œuvres plus conceptuelles, comme celles <strong>de</strong> Marcel Broodthaers,<br />

34

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!