Visualiser pdf - Le journal romand de la construction

86 e ANNÉE – jANviEr 2012 – Fr. 7.50
www.batir-jcsr.ch
Bois
Tavillons
nouvelle
version
joUrNAL DE LA CoNSTrUCTioN DE LA SUiSSE roMANDE
ExtEnsion
Classe
hôtelière
1

© Vanina Moreillon / © Robert Kovacs / © Fongfong – Fotolia.com
25
La citation du mois
«Le succès est là
pour ceux qui
n’ont pas peur
de le cueillir»
Monique Corriveau
5 Edito
6 Actualité
11 Construction
Delémont Patinoire couverte
17 Transformation
Sommaire janvier 2012
Château-d’Œx Magasin inspiré des montagnes
Bardeaux Un souffle nouveau
25 Extension
Ecole hôtelière de Lausanne Plus grande, plus lumineuse
33 Technique
Lausanne Terre d’ici en tapisserie
39 Bâtir pratique
33
17 39
bâtir > janvier 2012 3

Journée Infra 2012
Mardi 7 février 2012, dès 8 h 30, EPFL Ecublens, Rolex Learning Center
Energie :
Production et transport
Urs Hany, Président de la Fédération Infra, introduira
le thème général de la journée.
Conférence
Situation énergétique en Suisse et en Europe
Hans B. Teddy Püttgen, Professeur Dr. à l’EPFL,
Energy Systems Management Chair
Débat
Chantal Balet Emery, Présidente
de la Fédération Romande de l’Energie
Roger Nordmann, Conseiller National
Hans B. Teddy Püttgen, Professeur Dr. à l’EPFL
Modération effectuée par Dominique Choffat
Exposés thématiques
Canaux pour infrastructures de lignes de transport
Frank Dupré, Vice-Président ZDB (Fédération centrale
allemande de la construction) Bau GMBH & Co. KG
Situation en matière d’énergie solaire
Bernard Thissen, Directeur Energie Solaire SA
Inscription
Jusqu’au vendredi 20 janvier 2012
Inscription en ligne sur :
www.infra-suisse.ch/journee
Pour tout renseignement
Fédération Infra
c / o SSE – SRL
Case postale 1376
1001 Lausanne
Tél. 021 641 43 20
romandie@infra-suisse.ch
www.infra-suisse.ch
Ins_185x130_Journée-Infra2012_fr.indd 1 14.10.11 15:16
bâtir
Une réalisation Inédit Publications SA
Avenue Dapples 7, CP 900, CH-1001 Lausanne
Tél. 021 695 95 10, fax 021 695 95 50
www.batir-jcsr.ch
Organe officiel
• Fédération vaudoise des entrepreneurs
• Groupement romand de l’Union suisse
des fabricants de vernis et peintures
• Groupement des étancheurs romands
• Fédération romande du carrelage
• Fédération romande de métiers
du bâtiment
Organe agréé
• Union européenne des miroitiers-vitriers
Rédaction
Rédactrice en chef: Annie Admane
annie.admane@inedit.ch
Secrétaire de rédaction:
Claudio Pallastrelli
claudio.pallastrelli@inedit.ch
Ont collaboré à ce numéro:
Monique Chevalley, Ludmila Glisovic,
Marie-Hélène Morf, Philippe Cadoux
Photographies: Vanina Moreillon,
Robert Kovacs, Sarah Krähenbühl
Administration, abonnements
Michaël Annen
Tél. 021 695 95 10, fax 021 695 95 50
abo@inedit.ch
Régie des annonces
Suisse romande et Suisse alémanique
Serge Bornand
Tél. 021 695 95 67, fax 021 695 95 51
Mise en pages, photolithographie
PAO, Inédit Publications SA
pao@inedit.ch
Couverture
Ecole hôtelière de Lausanne
Photo: Vanina Moreillon
Conception graphique
Unigraf, Romanel
Impression
Courvoisier-Attinger Arts graphiques SA
Abonnements
Prix du numéro: Fr. 7.50
Abonnement annuel: Fr. 88.–
Tirage contrôlé
La reproduction, même partielle, des textes
et illustrations n’est autorisée qu’avec l’accord de
la rédaction et l’indication de la source.
Les auteurs des articles publiés ont la responsabilité
des théories et opinions émises par eux.
Edito
Douze mois
possiblement vivables
Une année de turbulences vient de s’achever et celle à venir sera sans
doute dans la continuité. Les prévisions économiques ne sont pas
très optimistes et un durcissement des conditions devrait se faire sentir
plus fortement en Suisse, avec une stagnation du PIB et une hausse
du chômage, selon le KOF – Centre de recherches conjoncturelles de l’Ecole
polytechnique fédérale de Zurich. Cependant, tout en soulignant les incertitudes
liées à l’évolution du marché européen, le même institut prévoit que les investissements
de construction enregistreront une évolution positive, le logement
contribuant principalement à la croissance globale du secteur (1,8%).
Ce dynamisme du logement, s’il répond à la nécessité de combler un certain
retard, reflète également l’attractivité de l’économie suisse. Mais l’on peut
aussi craindre par endroits un effet de bulle immobilière, notamment sur l’Arc
lémanique. Une analyse que l’association Avenir Suisse tempère en arguant
d’une hausse démographique constante et plus rapide que la construction de
logements, même si elle déplore des prix élevés et des loyers en hausse. C’est
l’effet collatéral de la raréfaction des surfaces habitables, auquel les communes
ont du mal à porter remède, les cantons ne se sentant pas particulièrement
investis de la mission. C’est du moins la position du conseiller d’Etat vaudois
Philippe Leuba. A lire dans le compte rendu d’une conférence sur les potentiels
des projets d’agglomération, lesquels restent prometteurs pour le gros œuvre.
Les métiers de la construction n’auraient donc pas trop à redouter les mois à
venir. Sur le terrain, la concurrence reste forte et la pression sur les prix ne s’est
toujours pas détendue, aggravée par le fléau du travail au noir. Nouveau président
de la Fédération vaudoise des entrepreneurs, Jean-Pierre Rosselet a inscrit
à son programme d’en débattre fermement. C’est ainsi un chapitre tout neuf qui
s’ouvre pour la fédération, avec la récente (ré)élection de son comité directeur.
Pour repartir d’un bon pied, nous avons choisi de valoriser des savoir-faire remis
au goût du jour: les anseilles (grands tavillons) d’un commerce à Château-d’Œx
et les murs en terre d’une bâtisse en paille. Le geste et le matériau sont anciens,
l’application est contemporaine. Autrement, la patinoire de Delémont est désormais
sous abri. Quant à l’Ecole hôtelière de Lausanne,
elle poursuit sa mue, avec des choix très techniques
dans les cuisines et une esthétique particulièrement
soignée dans les espaces voués à recevoir. Nous vous
convions au banquet; bonne année.
Annie Admane
bâtir > janvier 2012 5

© Vanina Moreillon / © Ljupco Smokovski – Fotolia.com/ © Sergiy Serdyuk – Fotolia.com
Actualité
> EN BREF
Gros lot pour un ouvrier
Un ouvrier intervenant dans
les combles d’un hôtel particulier
de Langres (F) a
fait la découverte de
pièces de monnaie,
probablement cachées dans le milieu du XIX e
siècle. Le trésor, qui pèse 41 kg d’argent et
1,4 kg d’or, pourrait atteindre 90 000 euros.
L’ouvrier à l’origine de la découverte récupérera
bel et bien sa part. En effet, selon le
Code civil français, le trésor doit être partagé
pour moitié entre celui qui l’a mis au jour, en
l’occurrence l’ouvrier, et le propriétaire, la
Mairie locale.
Conteneurs de bureau
solaires pour Chantier
Dans le cadre d’un projet pilote, l’entreprise
Implenia a installé des panneaux solaires
fixes sur quatre conteneurs de bureau d’un
chantier lausannois dont elle a la charge. La
surface atteint ainsi 48 m 2 de capteurs pour
un total attendu de 6140 kWh par an, destinés
à alimenter le chantier. L’énergie non
utilisée est injectée dans le réseau local.
L’installation peut se déplacer telle quelle
sur un autre chantier. En fonction de cette
première expérience, l’entreprise validera
la possibilité d’étendre le concept pour ses
autres chantiers.
bouyGues sur le tarmaC
Un consortium français, Zagreb Airport
International Company (ZAIC), soutenu par
Aéroports de Paris et Bouygues, a déposé
le seul dossier de candidature complet au
deuxième tour de l’appel d’offres pour la
construction d’un nouveau terminal à l’aéroport
de la capitale croate, Zagreb. Le projet
est estimé à 220 millions d’euros (270,9 millions
de francs).
6 bâtir > janvier 2012
> DétENtioN DE MiNEuRs
Palézieux deviendra réalité en 2013
Le chantier est lancé, sous la
férule du syndic Thierry Menétrey
(ci-contre) ainsi que des conseillers
d’Etat Philippe Leuba (à gauche)
et François Marthaler.
L’établissement de détention pour
délinquants mineurs est en voie de
construction. Il offrira 36 places.
Construite sur une parcelle de 20 000 m2 et pour un coût de quelque 23 millions
de francs, la prison de Palézieux est
attendue de longue date par les cantons
romands et le Tessin, dans le cadre du
concordat sur l’exécution des peines. Le
bureau d’architecte lausannois Corbaz
et Oulevay ayant intitulé le projet «Insertion-Réinsertion»,
le conseiller d’Etat
Philippe Leuba a précisé que le lieu
vise surtout à la réinsertion sociale des
délinquants. Entouré d’un grillage de
5 m de haut et composé de quatre entités
– centre administratif, centre de formation,
bâtiment des détenus et salle de
sport – autour d’une cour intérieure, le
complexe ne sera, selon lui, «ni un camp
de vacances ni une maison de correction,
mais discipline et rigueur y régneront».
Pour sa part, le conseiller d’Etat
François Marthaler s’est félicité de la
parfaite intégration du centre dans son
site ainsi que de ses qualités en termes
de développement durable. L’Etablissement
devrait ouvrir fin 2013.
A. A.
> CaNalisatioNs
Georg Fischer et le marché américain
Georg Fischer a racheté toutes les actions de Harvel Plastics Inc., dont le siège se trouve à
Easton (Pennsylvanie, USA), pour un montant de 50 millions de dollars. Cette entreprise est
le plus grand fournisseur de canalisations en PVIC et en PVC chloré pour des applications
industrielles sur le marché nord-américain. Les produits Harvel, de haute qualité, sont utilisés
principalement dans les adductions d’eau et les procédures chimiques.
La reprise sera effective dès le début de 2012.
Peintures de sols RUCO
Le revêtement optimal des sols en ciment
appli-tech 2012 Halle 03 / A300
Peintures de sols à 2 comp.
RUCOPUR DS
Email PUR à 2 comp. 4:1 avec durcisseur DD 5000 à base de solvants
HYDRUPUR 8000
Email PUR à 2 comp. 4:1 avec durcisseur PU 80 hydrodiluable
AQUAPLAST Peinture de sols à 2 comp.
Email époxy à 2 comp. 1:1 avec durcisseur EP 11 hydrodiluable
Peintures de sols à 1 comp.
RUCOPREN Peinture de sols PVC
Peinture au caoutchouc PVC à 1 comp. à base de solvants
RUCOSOL Peinture de sols
Peinture de sols acrylique/PU à 1 comp. hydrodiluable
Rupf & Co. SA
Fabrique de peintures et vernis
Eichstrasse 42
CH-8152 Glattbrugg
Tél. +41 (0)44 809 69 69
Fax +41 (0)44 809 69 99
info@ruco.ch
www.ruco.ch

© Design Museum, Londres / © Romande Energie/ © Rafa Irusta – Fotolia.com
Actualité
> Design
Londres fait le pas
Le Design Museum de Londres rejoint le consortium international
alliant la Seoul Design Foundation, Cooper Hewitt,
le National Design Museum de New York, le Vitra Design
Museum et une série d’autres hauts lieux du design architectural
et industriel. Des collaborations intensifiées devraient
voir le jour du fait de ces rapprochements.
> en BReF
Les pLus et Les moins
Les nouvelles inscriptions d’entreprises au
Registre du commerce ainsi que les radiations
devraient atteindre des niveaux records
en 2011, estime Creditreform. La croissance
nette devrait toutefois baisser par rapport à
2010. Sur les onze premiers mois de l’année,
35 591 nouvelles entreprises ont été enregistrées
(+ 6%). En revanche 25 624 sociétés
ont disparu (–12%).
Le wwf accepte eoLjoux
Le WWF ne s’oppose plus à la construction de
sept éoliennes à la vallée de Joux, dans un
site classé à l’Inventaire
fédéral des paysages
(IFP). Il a signé
une convention avec
la société électrique
locale (SEVJ) et la commune du Chenit (VD).
En contrepartie, la Société électrique de
la vallée de Joux (SEVJ) et les communes
s’engagent très concrètement dans des économies
d’énergie.
carreLage envoLé
Des inconnus ont volé 10 t de carrelage sur
le chantier d’un immeuble en construction
à Rothrist (AG). Le montant du butin est
estimé à environ CHF 20 000.–, a indiqué
la Police cantonale argovienne. Les voleurs
ont réussi à entrer dans le garage souterrain
du bâtiment. Là, ils ont chargé 11 palettes
de carrelage sur un camion. Les ouvriers ont
constaté le vol en arrivant au travail le matin
d’après.
8 bâtir > janvier 2012
> CaDastRe solaiRe vauDois
Cartographie des toits favorables
Romande Energie réalise une liste des toits les plus adaptés
à accueillir des installations photovoltaïques dans le canton de Vaud
et le Bas-Valais. Le résultat est attendu pour ce début de 2012.
Réaliser 500 parcs solaires d’envergure
au cours des dix prochaines
années: tel est l’objectif de Romande
Energie sur l’espace valdo-valaisan.
Transcrit en chiffres, il s’agit de produire
à ce terme quelque trente millions
de kilowattheures, soit l’équivalent
des besoins en électricité de 8500
ménages. L’investissement attendu se
monte, selon les projections actuelles,
à 120 millions de francs.
Le mandat d’étude a été confié à un
acteur extérieur, la société bernoise
Meteotest, spécialisée en matière
de météorologie, d’environnement
et d’informatique. «Elle nous livrera
dès ce début de 2012 une liste des
toits répondant aux critères
d’ensoleillement, d’accessibilité
et de superficie fixés
par Romande Energie», souligne
Karin Devalte, responsable
de la communication
du distributeur électrique
basé à Morges. «Dans un
premier temps, il s’agit de
privilégier le développement
d’installations occupant des surfaces
supérieures à 1000 m2 , de façon à optimiser
la gestion des équipements et le
rapport coût-rendement – impact environnemental.»
Partenaire traditionnel du canton de
Vaud et des communes, la société
entend favoriser le développement
de parcs solaires sur les toits publics.
Les données du cadastre seront ainsi
mises à la disposition des communes
qui souhaiteraient s’engager avec elle
pour mettre en place des installations
photovoltaïques sur les bâtiments
communaux.
www.romande-energie.ch
KWh/m 2 /an
135-800
801-1000
1001-1175
1176-1350
> expositions
Bruno Taut à l’honneur à Toulouse
Architecte allemand parmi les plus significatifs du Mouvement
moderne, Bruno Taut fait l’objet d’une présentation de ses réalisations
de lotissements et d’ensembles résidentiels. Alchimie de la couleur.
Bruno Taut (1880-1938) fut l’un des
premiers membres du Deutschen
Werkbund (l’association allemande des
artisans). Le Berliner Werkbund lui
consacre une exposition et un catalogue
d’accompagnement. C’est ce matériel
itinérant qui fait halte à Toulouse
jusqu’en avril 2012.
«Les cités résidentielles de Taut dans
les années vingt à Berlin établissent
de nouveaux critères architecturaux et
urbains, analyse l’architecte Wilfried
Brenne, curateur de l’exposition, qui
vont bien au-delà de l’usage des couleurs
expressives qui sont devenues la
marque de son œuvre.»
Chaque projet présenté est pris en
considération dans sa phase de réalisation,
ses modifications ultérieures et
son état actuel. Et de remarquer: «L’ana-
Une exposition qui s’attache
aux réalisations résidentielles
berlinoises de Bruno Taut.
lyse méticuleuse et le savoir artisanal
réalisés ici ainsi que les résultats de
la réhabilitation ont valeur d’exemple
pour les témoins architecturaux du
XXe siècle, menacés en tant de lieux.»
www.cmaville.org
«Bruno Taut, un architecte de la couleur à Berlin»,
à voir jusqu’au 7 avril 2012 au Centre méridional
de l’architecture et de la ville, à Toulouse (F).
> en BReF
Actualité
un piB timide en 2012
Ralentissement oui, récession non. Le Secrétariat
d’Etat à l’économie (SECO) révise à
son tour ses prévisions conjoncturelles pour
l’économie suisse. Il table désormais sur une
légère hausse du PIB pour 2012, de 0,5%
contre 0,9% escompté en septembre. Dégradation
de la conjoncture dans l’Union européenne
et vigueur du franc entraînent un net
ralentissement de la croissance helvétique.
Batimat: BiLan mitigé
L’édition 2011 de Batimat, Salon international
de la construction à Paris, a enregistré
une baisse de la fréquentation globale de
7,5% par rapport à 2009, particulièrement
visible en fin de semaine en raison du
11 novembre. Le salon a accueilli 351 748
visiteurs, dont de nombreux étrangers présents
dès l’ouverture. Prochain rendez-vous
en 2013.
La mue du musée
Le Musée olympique à Lausanne fait peau
neuve. Il fermera le 29 janvier pour une vingtaine
de mois de travaux. Amarré devant le
musée, un bateau de la CGN servira d’espace
d’exposition temporaire d’avril à octobre.
La réouverture est prévue pour novembre
2013. Afin de «dire au revoir», l’entrée au
musée sera encore gratuite jusqu’au 29
janvier 2012. Une exposition revient sur les
grands moments des Jeux olympiques de ces
vingt dernières années.
bâtir > janvier 2012 9
© www.cmaville.org / © Celeste Clochard – Fotolia.com / © CIO

CARBOLITH ®
Nouveaux standards pour l’architecture
SACAC Schleuderbetonwerk AG
Fabrikstrasse 11
CH-5600 Lenzburg
Tél. +41 (0)62 888 20 20
Fax +41 (0)62 888 20 21
sacac@sacac.ch
www.sacac.ch
Léger
Carbolith ® est constitué de fils précontraints
en fibres de carbone (CFRP) et de
béton à haute performance permettant
de réaliser des éléments porteurs effilés
et légers jusqu’à 14 m de longueur pour
une épaisseur minimale de 45 mm.
Objet: Ecole Falletsche. Zurich Leimbach
Architecte: Rolf Mühlethaler, Bern
Ingénieur civil: H.P. Stocker + Partner, Zurich
Planification façades: Andrea Compagno, Zürich
Exécution façades: Geilinger, Winterthur
Maître d’oeuvre: Ville de Zurich
Réalisation: 2005
Filigrane Durable
Les avantages :
- sans fissures grâce à la précontrainte
- haute résistance à la flexion
- non sujet à la corrosion et longévité
remarquable
Solutions esthétiques de revêtement
de façades ? Posez-nous la question.
Patinoire de delémont
Réalisation attendue depuis
cinquante ans, la capitale
jurassienne dispose d’une
patinoire moderne depuis
cet automne. Les patineurs
et hockeyeurs sont comblés.
La discussion pour construire
une patinoire couverte à Delémont
a duré une cinquantaine
d’années. Après deux tentatives
infructueuses, dans les années
soixante et quatre-vingt, la troisième
aboutit à la réalisation d’une infrastructure
en plein air qui est mise en
service en 1993. En raison de moyens
financiers limités, «les vestiaires,
la buvette et les sanitaires étaient
constitués d’éléments récupérés. Ces
installations précaires ont été exploitées,
sans financement public, durant
une quinzaine d’années. En 2007, la
patinoire régionale de Delémont s’est
retrouvée dans une situation proche
du dépôt de bilan. A défaut d’investissement,
au niveau de la couverture et
des structures d’accueil, la fermeture
Construction
Enfin un toit sur la glace
de la patinoire devenait inexorable»,
rappelle Jacques Gygax, président de
la société Patinoire SA. A 440 m d’altitude,
en plus d’être très limitée, l’exploitation
d’une surface de glace non
couverte est tributaire des conditions
climatiques, ce qui engendre des coûts
de maintenance et d’énergie élevés.
«Durant l’été 2007, poursuit Jacques
Gygax, une nouvelle équipe de bénévoles
réussit à sauver in extremis la
patinoire en invoquant la clause du
besoin. La région comptant en effet de
nombreux adeptes des sports de glace,
l’utilité d’un tel équipement est avérée.
Un projet de couverture et d’aménagement
de nouveaux vestiaires est donc
élaboré en vue de pérenniser la pratique
des sports de glace à Delémont.»
Grâce à l’engagement financier des ▼
bâtir > janvier 2012 11

Patinoire de delémont
La charpente et la toiture sont en
bois. Les 12 fermes triangulées ont
une portée de 50 m. En façade, on a
posé des planches en bois de sapin
autoclavées et peintes en rouge.
collectivités publiques (Ville de Delémont,
communes du district de Delémont,
Canton du Jura), le financement
de 4 millions de francs est trouvé. Le
projet peut enfin se concrétiser.
Elégance et robustesse
La charpente avec ses 12 fermes triangulées
en bois lamellé-collé d’épicéa
coiffe élégamment le site dédié à la
pratique des sports sur glace. D’une
portée de 50 m et d’un poids de 13 t,
les fermes sont constituées de deux
demi-fermes assemblées par un joint
de montage à mi-travée. Les poteaux
en mélèze supportant la charpente
prennent appui sur des semelles de
fondations en béton armé qui, ellesmêmes,
reposent sur des micropieux.
C’est la nature du terrain de fondation
12 bâtir > janvier 2012
Des panneaux translucides
(tout à droite sur la photo) ferment
les autres faces. Côté est,
une partie est restée ouverte,
ainsi que sur la façade nord.
«La structure se situe sur
des remblais mis en place
il y a quelques décennies»
Jacques Gygax, président de la société Patinoire SA
qui a imposé le système de fondation
sur micropieux. «La totalité de la structure
se situe sur des remblais mis en
place il y a quelques décennies dans
l’ancien lit de la Sorne. Ces matériaux
n’ont pas fait l’objet, lors de leur mise
en place, du compactage nécessaire
pour assurer une bonne portance»,
souligne l’ingénieur Angello Mongillo.
Les risques de secousses telluriques
ont également été pris en compte.
Explications de l’ingénieur:
«L’ensemble de
la structure porteuse
a fait l’objet d’un calcul
sismique requis par les
normes SIA en vigueur
actuellement. Des con-
treventements en bois
robustes ont été disposés
sur les quatre façades de la
structure. Ils permettent de ramener,
jusqu’aux fondations, l’importante
charge horizontale sismique de 140 t
qui agit au niveau de la toiture. Les
fondations en béton sollicitées par les
charges sismiques ont été renforcées
par des micropieux inclinés à 40° – par
rapport à la verticale – afin de transmettre
les importants efforts horizontaux
dans le sol.»
Construction
Les vestiaires du club de hockey remplacent
d’anciens éléments récupérés. Ils
sont situés dans le nouveau bâtiment sud
et reprennent la couleur des façades.
La toiture d’une superficie de 3500 m 2
est composée de panneaux de bois fixés
sur des chevrons, d’une étanchéité et
d’une couche de gravier. La pose éventuelle
de panneaux photovoltaïques en
toiture a été prise en compte dans le
dimensionnement de la charpente. En
façades, des planches en bois de sapin
autoclavées et peintes en rouge ainsi
que des panneaux translucides opales
ferment complètement les faces ouest
et sud ainsi qu’une partie de la face
est. L’autre partie de cette face et celle
située au nord restent ouvertes.
Fonctionnalité et qualité
Les deux corps de bâtiments abritant
les nouvelles structures d’accueil se
distinguent par leur fonctionnalité et la
qualité de leurs équipements. Les ves- ▼
bâtir > janvier 2012 13

SÉRIE DE PRIX
ÉDITION 2011
La référence indispensable
pour tous les travaux du bâtiment
LES PRIX DU MARCHÉ DE LA CONSTRUCTION, SIMPLES
ET COMPLETS, RÉFÉRENCÉS PAR LA SIA ET LA FVE
Depuis près de soixante ans, la Série
de prix vous donne les tarifs afi n
d’établir vos projets de tous travaux
du bâtiment et du génie civil.
Sur plus de 550 pages, vous y
trouverez les bases les plus sûres pour
l’étude comparative, l’établissement
des devis et la mise au concours
des travaux; ainsi, vous avez
en permanence sous la main:
– un catalogue des normes SIA;
– le recueil des lois cantonales
et fédérales;
– environ 40 rubriques
professionnelles présentant plus
de 21 000 prix actualisés de
manière claire et complète, établis
par des professionnels reconnus
(la Société vaudoise des ingénieurs
et architectes et la Fédération
vaudoise des entrepreneurs).
LA SÉRIE DE PRIX,
C’EST SIMPLE
Explications, listes, schémas,
tableaux, tous les détails
concernant les dimensions
et le genre de matériaux utilisés.
LA SÉRIE DE PRIX,
C’EST COMPLET
Des matériaux à la main-d’œuvre, des
terrassements aux ultimes fi nitions,
en passant par toutes les installations.
Pour architectes, ingénieurs et
paysagistes; entrepreneurs et maîtres
d’état, communes et gérances.
BULLETIN DE COMMANDE parution en juillet
OUI, je commande ____ ex. de la Série de prix 2011 A retourner sous enveloppe à:
Membre SVIA, FVE, FRM Fr. 150.– (non-membre Fr. 170.–)
TVA non comprise + participation aux frais de port et d’emballage
Nom ou raison sociale:
Secteur d’activité:
Membre: ❏ SVIA ❏ FVE ❏ FRM
Adresse/Case postale:
383 Portes métalliques (Exécution hors série) Prix nets (sans TVA)
300 Portes en aluminium
334 Portes à châssis en profilés d’aluminium calorifugés
335 Portes en profilés calorifugés
Encadrement et châssis en profilés d’aluminium calorifugés
Y compris fiches, serrure à mortaiser et poignée
001 02 Marque, type ALSEC
13 Epaisseur du vantail 59 mm
800 Travaux accessoires et plus-value
811 Plus-value 1
001 01 Elargissement de l’encadrement
02 Selon plan
03 Latéralement
04 En haut
05 Matériau d’exécution: tube acier
06 Mode de fixation: tampons
820 Plus-value 2
822 Jointoyage au mastic à élasticité permanente
Prestations comprises dans les prix unitaires:
– Nettoyage du joint (dépoussiérage)
– Collage d’une protection sur les bords du joint
– Couche d’apprêt
– Lissage de la surface du joint
001 03 Matériau et nature des surfaces d’adhérences: béton et aluminium
06 Mastic, type silicone
09 Section du joint 10 x 10 mm
NP/Localité: Tél.:
Date: Signature:
INÉDIT PUBLICATIONS SA
Avenue Dapples 7 – Case postale 900 – 1001 Lausanne
ou faxer au no 021 695 95 50
Une réalisation Une édition FVE
19.17
383 Portes métalliques (Exécution hors série) Prix nets (sans TVA)
N° de pos. 1 2 3 4 5
Dim. ext. 1000 x 2100 1000 x 2600 1000 x 2600 1800 x 2100 1800 x 2600
Fr./pce 3490.— 3935.— 4505.— 4235.— 4820.—
+ N° QU’UN de pos. 6OUTIL 7 DE 8 TRAVAIL...
9 10
Dim. ext. 1800 x 2600 2000 x 2100 2000 x 2600 2000 x 2600 2600 x 2100
Fr./pce 5490.— 5115.— 5690.— 6355.— 4970.—
N° de pos 11 12 13 14 15
Dim. ext. 2600 x 2600 2600 x 2600 3000 x 2100 3000 x 2600 3000 x 2600
Nombreux schémas et dessins explicatifs.
Généralités Fr./pce et 5610.— conditions 6315.— propres 5950.— 6575.— à chaque 7320.—
corps de métier.
N° de pos. 16 17 18
Dim. ext. 4000 x 2100 4000 x 2600 4000 x 2600
Références aux normes SIA.
Textes explicatifs complets, donnant le genre,
les Fr./pce dimensions, 6920.— etc., 8380.— des différents 9065.— matériaux
utilisés.
1 CLASSEUR
1 CD-ROM
LA NOUVELLE
SÉRIE DE PRIX, ÉDITION 2011,
UN LIVRE DE CHEVET!
Plus-value pour socle de porte, hauteur 30 cm, longueur minimum
Nombreux 1 m1. Exécution I..................................................................................... prix ou tarifs présentés sous Fr./pce forme 230.—
de Ferme-portes tableaux en applique, complets grandeur moyenne: clairs et faciles à lire.
a) N° 3 ................................................................................................... » 305.—
b) N° 4 ................................................................................................... » 315.—
Conditions et prix établis par des professionnels
reconnus.
Idem à encastrer dans le sol, posé dans emplacement réservé .......... » 720.—
19.18
Patinoire de delémont
tiaires et les wc du public, la buvette
et la cuisine se trouvent dans le bâtiment
de un niveau construit sur le côté
est. Le bâtiment érigé sur le côté sud
comprend, lui, deux niveaux. Au rezde-chaussée,
il y a les vestiaires, les
douches et wc des clubs de hockey,
le vestiaire des arbitres et l’infirmerie.
A l’étage, il y a des locaux de service
et les gradins des spectateurs. Les
niveaux inférieurs de ces bâtiments
sont en maçonnerie: béton armé pour
les radiers et les dalles, briques ciment
Le béton et la brique sont
les matériaux utilisés pour
les bâtiments annexes.
apparentes pour les murs. Le niveau
supérieur du bâtiment sud et les gradins
sont en bois, par contre les escaliers
permettant d’y accéder sont en
béton armé.
La patinoire delémontaine modernisée
a ouvert ses portes le 21 octobre.
Le président est heureux du résultat:
«cette nouvelle infrastructure de qualité,
simple et fonctionnelle, offrira la
possibilité aux nombreux utilisateurs
de pratiquer leur activité favorite dans
d’excellentes conditions. D’autre part,
cet investissement renforcera l’attractivité
et contribuera au développement
de notre région.»•
Texte: Philippe Claude
Photographies: Vanina Moreillon
les intervenants
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
Patinoire régionale delémont Sa
Construction
LES MANDATAIRES
Architectes
Farine Serge, bureau d’étude et d’architecture, delémont
Ingénieur civil Stampbach Sa bureau d’ingénieurs, delémont
Ingénieur électricien tirole electricité Sàrl, delémont
Ingénieur chauffage-sanitaire
Chaignat denis bureau technique, Saignelégier
Toute la patinoire est en
bois, y compris les gradins.
LES ENTREpRISES
Micropieux
implenia Construction Sa, delémont
Maçonnerie et génie civil
G. Comte Sa, delémont
Charpente bois,
protection contre la foudre
Jallon Sébastien Sàrl, Courfaivre
Construction bois étage 1
Jolidon nicolas Sàrl, Glovelier
Etanchéité, couverture
Hügi et Joliat, Courtételle
Installations électriques
Bart electricité Sàrl, Courroux
Lustrerie surface de glace
régent appareils d’éclairage Sa,
le mont-sur-lausanne
Sonorisation
Widmer Ch. Sa, Courrendlin
Installations chauffage et sanitaires
Broquet Jean-Pierre Sa, delémont
Installations de ventilation
Vecsa maintenance Sa, delémont
portes et baies en métal, cabine de chronométrage,
armoires vestiaires Cesam métal Sa, develier
Barrières Crevoiserat a. Serrurerie du Haut-Plateau, Pleigne
Système de verrouillage Hasler & Co. Sa, delémont
Menuiserie J.-m. Fleury menuiserie, Vicques
Chapes et sols sans joints Floortec Sa, Porrentruy
Sols caoutchouc, bancs-patères, bandes de jeux, filets
Züko aG, Wetzikon
Agencement cuisine buvette lachat daniel, montsevelier
Bar et comptoir buvette Chappatte rené Sàrl, Courrendlin
Cloisons préfabriquées Büwa Sa, mex
peinture Chappuis thierry Sàrl, delémont
Extincteurs Primus, Cyrille marzolo, Cornol
panneau de chronométrage Swiss timing, Corgémont
Mobilier buvette ameublement Bernard Comte, delémont
Clôtures linder Constructions métalliques Sa, delémont
bâtir > janvier 2012 15

Cette entreprise a participé à la transformation de la Coop de Château-d’Œx
100 % QUALITÉ
QUALITÉ
frais beau durable résistant coulant
100 % PRESYN
fiable
Presyn propose un vaste assortiment de béton, mortier et chape fluide pour différentes applications. Tous les produits Presyn
sont des produits de marque assortis offrant des avantages techniques et commerciaux. La valeur ajoutée des produits
Presyn se compose d’ une livraison ponctuelle, d’ une qualité supérieure, d’ une maniabilité simple ainsi que d’ une consultation
technique détaillée. Informations techniques, conseil et concessionnaires : www.presyn.ch
Commande de la newsletter à la page www.presyn.ch/newsletter Presyn SA, 3006 Berne, téléphone 031 333 42 52
Coop de Château-d’œx
Accessibilité totalement
revue pour un magasin
inscrit dans l’écrin d’une
architecture mélangeant
tradition et modernité.
voulions une
architecture contemporaine,
tout en gar-
«Nous
dant les spécificités
esthétiques du Pays-d’Enhaut. Nous
tenions absolument à ce que le nouveau
bâtiment Coop de Château-d’Œx
s’intègre au paysage», raconte Pascal
Favre, du bureau d’architecture Grin
à Moudon. Un pari réussi puisque les
quelques oppositions déposées par les
habitants ont été rapidement levées.
Couvert de tavillons, offrant différentes
facettes rappelant un rocher,
«comme les montagnes», le magasin
se fond dans le paysage.
«Nous avons dû revoir de fond en
comble l’ancien édifice. D’une part, les
accès pour se rendre dans le magasin
étaient très compliqués. D’autre part,
Transformation
Inspirée des montagnes
le supermarché était entièrement
enterré. Par exemple, pour y accéder
depuis le parking du sous-sol, il fallait
sortir à l’air libre, faire le tour du bâtiment
avant de pouvoir entrer dans l’immeuble
et redescendre pour rejoindre
le commerce.
Déchargement compliqué
»Des problèmes se posaient également
pour le déchargement des camions qui
ne disposaient pas d’un accès direct à
un quai de débarquement. On pourrait
dire que le magasin était à l’envers et
d’une certaine façon, nous avons dû
le remettre à l’endroit», ajoute l’architecte.
Concernant la circulation des personnes,
le bureau d’architecture s’est
heurté à une difficulté supplémentaire. ▼
bâtir > janvier 2012 17

Coop – Château-d’œx
L’ancien édifice a été intégralement
revu afin de remettre l’ancien
magasin au niveau de l’entrée.
Alambiqué, le magasin initial était
constitué de plusieurs niveaux et deminiveaux.
«Nous avons créé une grande
connectivité entre le parking et les
caisses et nous avons remis à niveau
l’étage du magasin.» Pour rendre possibles
ces importantes modifications,
il a fallu détruire une partie de la
structure existante, creuser une nouvelle
surface et démolir le bâtiment
hors sol.
Recherche esthétique
Outre les aspects pratiques devant être
adaptés à un commerce de proximité,
Pascal Favre et ses partenaires ont mis
l’accent sur une recherche esthétique:
«Pour la charpente, la structure intérieure
et l’extérieur, nous avons choisi
le bois.» Pour la partie immergée de
18 bâtir > janvier 2012
Une charpente tout en bois et une
couverture en anseilles: les architectes
ont exploité les techniques locales.
Les anseilles sont des
tavillons de grand format.
«L’usage des tavillons
a induit des mesures
anti-feu supplémentaires»
Pascal Favre, architecte
l’édifice, les murs porteurs sont également
en bois alors que les façades
sont revêtues d’anseilles (grands
tavillons). «Nous tenions absolument à
utiliser une technique typique du Pays-
d’Enhaut», précise Pascal Favre.
«Afin d’obtenir les autorisations pour
couvrir le toit de tavillons – bien qu’il
soit plus facile de les avoir dans le
canton de Vaud que dans celui de Fribourg
–, nous avons dû négocier. Les
risques d’incendie sont
différemment appréhendés
d’un canton à l’autre.
Nous avons finalement
obtenu les autorisations
grâce à l’ajout d’éléments
de protection supplémentaires
contre le feu,
en installant des sprinklers»,
relève l’architecte. De plus,
exigence de l’entreprise Coop pour la
restauration de tous ses bâtiments, ce
nouveau magasin inauguré en mars a
été construit selon les normes Minergie.
Pendant la durée des travaux, un
magasin provisoire a été installé dans
des préfabriqués, une situation qui ne
pouvait être que limitée dans le temps.
Et l’architecte d’ajouter encore: «Afin
de tenir les délais, en collaboration
Transformation
Depuis le hall d’entrée, on accède à tous
les niveaux, une correction facilitant les
circulations par rapport à l’ancien bâti.
avec le bureau Archipole pour la direction
des travaux, nous avons dû travailler
rapidement. Et nous avons achevé
ce bâtiment en un an.»
Structure en lamellé-collé
«Avec son architecture assez perturbée,
c’est un ouvrage intéressant pour
lequel nous avons travaillé», s’enthousiasme
Grégoire Vial, de Charpentes
Vial à Le Mouret. L’entreprise familiale
a conçu et réalisé toute la structure en
bois. «Une des particularités de cette
construction a été la pose de bardages
qui nous a amenés à travailler un peu
différemment», ajoute l’ingénieur ci-vil.
Les éléments de façade et de toiture
sont des panneaux contrecollés, constitués
de planches d’épicéa empilées en
couches croisées. Ils ont trois à sept ▼
bâtir > janvier 2012 19

coop – château-d’œx
Les étages sont reliés
par ascenseurs et
escaliers. Le magasin se
trouve au rez inférieur.
Les panneaux créés en usine
peuvent être ajustés avec
une très grande précision.
plis et font entre 85 et 200 mm d’épaisseur.
Porteurs, ils remplacent efficacement
la maçonnerie et peuvent supporter
une charge de neige importante.
«Nous utilisons des panneaux de 3 m
de large allant jusqu’à 20 m de long.
100 m 3 peuvent sortir de notre entreprise
en trois jours. Ce qui représente
le matériel nécessaire à la construction
d’un immeuble de trois étages.
Les murs sont complètement préfabriqués
en usine. Ainsi, une de leurs qualités
vraiment intéressante est qu’ils se
montent et se travaillent très rapidement.
De plus il n’y a pas de temps de
séchage, comme dans une construction
traditionnelle», précise-t-il.
20 bâtir > janvier 2012
«En Suisse romande, ce procédé est
assez novateur. Le bâtiment de Château-d’Œx,
conçu sur une base statique
et constructive, est particulier.
Les murs en bois
sont préfabriqués
Grégoire Vial, ingénieur bois
Grâce à la préfabrication des éléments
par des machines, les panneaux sont
créés et peuvent être ajustés avec une
très grande précision.»
En panneaux massifs, ce type d’ouvrage
présente une très grande stabi-
Hall d’entrée: toute la structure
est en bois. Les murs ont été complètement
préfabriqués en atelier.
lité dans le temps. «Sur cette construction,
la structure n’est jamais soumise
aux intempéries. De plus, les parties
extérieures sont isolées avec du poly-
styrène. En ce qui concerne les
risques d’incendie, ces panneaux en
bois massif possèdent une très bonne
résistance au feu.»•
Texte: Ludmila Glisovic
Photographies: Vanina Moreillon
Transformation
Un souffle nouveau sur les bardeaux
L’usage contemporain
des bardeaux ouvre
des perspectives. Les
professionnels posent
le bâtiment en exemple.
«Extraordinaire!»,
Olivier Veuve,
«Fantastique!»,
tavillonneur à La Forclaz
depuis près de trente
ans, ne cache pas son bonheur d’avoir
participé à la réalisation de ce bâtiment
contemporain. «En Suisse romande,
on utilise les bardeaux presque exclusivement
pour des chalets. Dans notre
Olivier Veuve.
région, nous avons beaucoup de retard
lorsqu’il s’agit de mêler tradition et
architecture moderne. Alors que
du côté alémanique, des architectes
réputés, tel Norman Foster, ont sorti
depuis plusieurs années les tavillons
de leur cadre habituel.»
Taille à la main
Le magasin de Châteaud’Œx
a été un travail de
titan. Afin de couvrir le
toit et les façades totalisant
975 m 2 de surface,
250 000 tuiles en bois
ont été taillées manuellement,
ce qui représente
80 m 3 de mélèze.
«Ça a été un vrai bonheur
de travailler sur
ce bâtiment. Habituellement
les structures sur
lesquelles j’interviens
sont rectangulaires et
les tavillons nécessitent
moins de coupes différentes.
Pour cet édifice,
nous avons dû travailler
non seulement sur l’efficacité, mais
aussi sur l’esthétique.»
Savoir-faire affiché
Poser des bardeaux sur une maison
ne s’improvise pas. «Nous nous y
sommes pris une année à l’avance. Il
Une réalisation artistique pour caractériser
l’entrée du magasin Coop à Château-d’Œx.
faut d’abord trouver les arbres, que je
vais dans certains cas choisir sur pied
en forêt. Pour ce magasin, les pièces
de bois ont été fabriquées en quelque
huit mois et il a fallu deux mois et
demi, à plusieurs, pour les poser.»
Le chantier ayant pris du retard, Olivier
Veuve et ses compagnons ont dû
travailler en plein hiver par des températures
glaciales. Mais, malgré les
difficultés, le maître tavillonneur est
fier d’avoir pu montrer son savoirfaire.
«Ce bâtiment est un bon exemple
pour les architectes», s’enthousiasme
Olivier Veuve qui est heureux de voir
qu’un nouveau bâtiment bancaire de
Château-d’Œx se couvrira à son tour
d’anseilles, permettant ainsi à un
savoir ancestral de retrouver une nouvelle
jeunesse.•
L. G.
bâtir > janvier 2012 21
© Vanina Moreillon

Transformation Coop – Château-d’œx
les INterveNaNts
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
Coop Région Suisse romande –
département Constructions, Renens
LES MANDATAIRES
Architectes pilote (exécution) archipole, payerne
Architectes (étude couvert) archipole, payerne
Ingénieur civil Sabert, payerne
Ingénieur CV
It-Ideales technologies Sa, Saint-aubin-Sauges;
BeSM Sa, Granges-près-Marnand
Ingénieur sanitaire Jaquier Sàrl, Fribourg
Géomètres eFa+C, Château-d’œx
Ingénieur en sécurité hautle anderegg + partner aG, Bösingen
Ingénieurs sprinklers Viansone Sa, Meyrin
LES ENTREpRISES
Démolition, terrassements Michel et Fils Sa, aigle
Ancrages SIF-Groutbor Sa, Renens
Reprise précontrainte Freyssinet Sa, Moudon
Canalisations intérieures
Martin Constructions Sa, Château-d’œx
Béton et béton armé, isolation sous dalle
Bauwerk aG, Gstaad
Sciage et forage béton armé
Fracheboud Sa, Châtel-Saint-denis
Construction préfabriquée en béton et en maçonnerie
Leva Corbières, Corbières
Renforcement statique Stephan Sa, Givisiez
Charpente métallique, parois vitrées ascenseurs
progin Sa, Bulle
Charpente bois Vial Charpente Sa, praroman-Le Mouret
Echafaudages terraz Luc, Château-d’œx
panneaux sandwichs progin Sa, Bulle
Revêtements extérieurs, tavillonnage
olivier Veuve, La Forclaz
Fenêtres en métal léger aWa Sa, Marly
Films solaires et stores intérieurs Glaslook Sa, Romont
Eléments spéciaux d’éclairage (extérieur)
ISBa aG, Zwingen/Laufen
portes industrielles Crawford hafa aG, Wangen an der aare
Ferblanterie peter Schranz, Saanen
protection contre la foudre hofmann-Capt, Lausanne
Etanchéités souples (toitures plates), étanchéités spéciales
dentan G. – Siffert Sa, Givisiez
Revêtements coupe-feu Fire System Sa, Bulle
Crépissage de façades isolantes
Clément peinture Sa, Fribourg
Tableaux électriques Groupe e Connect Sa, Matran
22 bâtir > janvier 2012
Installations de courant fort
Groupe e Connect Sa, Château-d’œx
Lustrerie
Bercolux, Riaz;
Regent appareils d’éclairage, Le Mont-sur-Lausanne
Eclairage de secours et de sécurité aprotec Sa, Carouge
Détection incendie
tyco Fire & Integrated Solutions Suisse Sa, préverenges
Centrale exutoires
Borbola défense incendie, Saint-Légier-La Chiésaz;
Siemens Sa, Renens
Distribution de chaleur, ventilation, panneaux rayonnants
Cofely Sa, Granges-paccot
Installations sanitaires Mooser Francis, Bulle
Appareils sanitaires spéciaux Gema Sàrl, Fribourg
Vitrerie Gremaud Vitrerie Sa, Riaz
Tuyauterie sanitaire Gremion & Staremberg Sa, epagny
Sprinklers, extincteurs Viansone Sa, Meyrin
Ascenseurs, monte-charge
aS ascenseurs Sa, Le Mont-sur-Lausanne
plate-forme élévatrice
hebetec Förder- und hebesysteme aG, Nuglar
porte coulissante en métal
Crawford hafa aG, Wangen an der aare
Cloisons, revêtements et habillages en plâtrerie
Sauteur Georges, La tour-de-trême
Ouvrages métalliques courants (serrurerie) awa Sa, Marly
Vitrages intérieurs en métal,
éléments préconfectionnés abris pC
Müller Romain, Château-d’œx
portes automatiques coulissantes Iffland Frères Sa, epalinges
portes intérieures en bois ordonez Francisco, delémont
Menuiserie courante, passerelle en bois
Colin Karlen Charpente-Menuiserie Sàrl, Château-d’œx
Stores à rouleaux antivol
portematic Sa, Saint-Légier-La Chiésaz
Cloisons fixes WC Saka aG, oberentfelden
Chapes B.K.G. Chapes Sàrl, Villars-sur-Glâne
Revêtements de sols en matières synthétiques et textiles
atelier Services Sa, Lausanne
Carrelage et faïences Sassi Carrelages Sa, Fribourg
Fourniture de granit Stecher aG emilio, Root
plafonds suspendus en panneaux métalliques
dewaisol aG, Morat
peinture intérieure artisans Réunis, Lausanne
Nettoyage du bâtiment Robadey Nettoyages Sàrl, enney
Mobilier urbain a-Z Sa, Bedano; edak aG, dachsen
Jardinage Martin Constructions Sa, Château-d’œx;
Vorlet paysages Sa, Rossens
places, travaux d’aménagements extérieurs
Martin Constructions Sa, Château-d’œx
Marquage et signalisation
traceroute Sa, Le Mont-sur-Lausanne

Ces entreprises ont participé à l’extension des locaux de l’Ecole hôtelière de Lausanne
Transport d’un élément
précontraint
(longueur 16 m)
TERRASSEMENTS
DéMOLITIONS
GéNIE CIVIL
1163 éTOy
Tél. 021 821 40 01
Fax 021 821 40 12
E-mail: sotrag@sotrag.ch
Sotrag-185x63-01-12.indd 1 20.12.11 13:34
Un bâtiment de plus, des murs
repoussés, des cuisines modernisées,
un restaurant ouvert sur
une vue imprenable et une école
qui ne s’arrête jamais.
ce bâtiment
était très fermé. Alors
nous avons amené de
«Auparavant,
la lumière partout,
même dans l’aula», s’enthousiasme
Patrick Jordi, architecte de Jordi
+ Partner AG à Berne. Dans un premier
temps, ce bureau a remporté la
mise au concours des locaux administratifs,
avant d’obtenir le reste du chantier.
«Ajouter un bâtiment à un édifi ce
déjà existant, tout en ouvrant sur
l’extérieur, en douze mois seulement,
représentait un véritable défi . D’autant
que les cours de l’Ecole hôtelière ne
pouvaient pas être interrompus durant
les travaux.»
Extension
école Hôtelière de lausanne
Plus grande,
plus lumineuse
Ainsi, pour l’ensemble du chantier – la
construction du bâtiment administratif,
la réhabilitation et l’agrandissement
des anciens locaux –, le problème
majeur a été l’utilisation sans interruption
des cuisines, restaurants et salles
de cours. «Pour ces transformations,
nous avons procédé en déplaçant au
fur et à mesure les installations et nous
avons procédé par parties; c’était la
seule solution», souligne l’architecte.
Optimisation énergétique
Débutés en 2007, les travaux s’achèveront
défi nitivement en 2012. La nouvelle
construction qui abrite l’administration
a obtenu le label Minergie. La
structure de l’ancien bâtiment ne permettait
pas de répondre à cette norme.
«Nous n’avions que trois façades et
le toit sur lesquels nous pouvions
intervenir. De plus, en travaillant par
phases, il était pratiquement impossible
de refaire complètement cette
partie. Cependant, avec les subventions
fédérales perçues pour la rénovation
des façades, nous avons optimisé
les performances énergétiques de ces
locaux. Aujourd’hui, ils sont très bien
isolés. Et, grâce à ces améliorations,
nous avons pu conserver le système
de chauffage existant.»
Un aspect important des travaux
concerne les cuisines. «Nous avons ▼
bâtir > janvier 2012 25

école Hôtelière de lausanne
26 bâtir > janvier 2012
L’espace Food Court profite
de la lumière naturelle
grâce à sa grande verrière.
La nouvelle construction
a obtenu le label Minergie,
par l’optimisation des performances
énergétiques,
dont l’isolation en façades.
créé un plateau technique ultraperformant.
Ces zones ont été conçues
de telle sorte que les cuisines pourront
être totalement remodelées, en
fonction des besoins, à n’importe quel
moment. Nous avons laissé un espace
vide entre les locaux du sous-sol, tels
que les chambres froides, et la dalle.
Cela permet de modifier l’emplacement
de tous les raccordements, qu’il
s’agisse des ventilations, du système
électrique, etc.»
Déchets valorisés
Une autre innovation concerne le système
d’évacuation des déchets. Dans
une cuisine professionnelle, le chemin
du propre ne doit jamais croiser celui
du sale. Patrick Jordi ajoute: «Afin
de respecter cette contrainte, nous
Le lounge du restaurant est
ouvert sur l’extérieur grâce à
de grandes baies vitrées. Le
design intérieur a été conçu
par Stuart Wilsdon, designer
londonien; de même pour le
restaurant Berceau des Sens.
avons fait appel au système de la maison
Rothenburg pour la gestion des
déchets organiques. On peut comparer
cette installation à un aspirateur
fonctionnant sous vide. Ainsi, via des
dévaloirs installés dans tous les lieux
de production, les détritus sont acheminés
directement dans des containers.
Cette méthode règle beaucoup
de problèmes d’hygiène. Nous avons
un contrat avec la Ville de Lausanne,
qui récupère ces déchets et qui les
valorise en les transformant en biogaz.»
Plusieurs salles de cours et des auditoriums
ont trouvé place dans les soussols.
Certains murs extérieurs ont été
repoussés. Zones de réception marchandises,
bureau d’achat, cuisine de
stockage, etc. ont été repensés, ajoutés
et optimisés dans cette partie du bâtiment.
Toujours plus d’étudiants
L’école, construite au Chalet à Gobet
dans les années septante, accueillait
alors 500 étudiants. Actuellement, ils
sont près de 2000. Cette augmentation
a complètement modifié les besoins de
l’institution. Pour accueillir ces élèves,
il a fallu augmenter considérablement
les dimensions des infrastructures. Le
volume total a été agrandi d’environ
2500 m 2 de surface de plancher brut.
«Nous avons dû modifier, par exemple,
le bar afin de permettre la circulation
d’un tel nombre de personnes. Avec
1500 repas servis par jour, nous avons
non seulement redimensionné les cuisines,
mais également l’espace Food
Court. Précédemment, il comptait 300
places assises, maintenant il en a 800.»
La nouvelle architecture a été dessinée
de telle sorte qu’elle permet d’agrandir
encore les installations. «Si le besoin
s’en fait sentir, nous pouvons ouvrir la ▼
La salle de cours,
située au sous-sol.
Extension
bâtir > janvier 2012 27

Ces entreprises ont participé à l’extension des locaux de l’Ecole hôtelière de Lausanne
école hôtelière de lausanne
L’aula est équipée d’un matériel
scénique qui permet
aux étudiants de réaliser
des présentations en lien
avec leurs activités futures.
verrière et il est possible d’y ajouter
un étage.» Un autre aspect important
de ce chantier concerne les zones
extérieures. «Nos propositions pour
cette partie du chantier sont l’une des
raisons qui nous ont permis de remporter
le concours. Ainsi, nous avons
Prestigieux sponsors
«Plusieurs sponsors nous ont aidés à travers un apport non négligeable
en matériel. Un soutien précieux sur le budget total du projet qui s’élève
à quelque 30 millions de francs», précise Michel Rochat, directeur général
de l’Ecole hôtelière de Lausanne.
Ainsi, la salle de classe d’œnologie a été sponsorisée par la maison Peter
Michael Winery. Tandis qu’une partie du très sélect restaurant Berceau
des Sens et son bar/lounge, conçu par le designer londonien Stuart
Wilsdon, a reçu le soutien de la Hess Collection Winery.
«La Loterie Romande a également fait une donation pour une partie du
matériel scénique de l’aula. Cette société s’est intéressée à son aspect
pédagogique. Ainsi, les étudiants bénéficient des outils nécessaires à la
réalisation de présentations, situations en lien direct avec leurs futures
activités professionnelles. Par ailleurs, l’Ecole ayant adhéré au réseau des
HES-SO – Hautes écoles spécialisées de Suisse occidentale –, nous avons
reçu des subventions de la Confédération», se réjouit Michel Rochat.
L. G.
Extension
réalisé plusieurs jardins et terrasses.
L’aspect des façades a également été
uniformisé.»
Ouverture vers l’extérieur
En s’ouvrant sur l’extérieur, l’Ecole tire
parti du cadre exceptionnel dans lequel
elle a été construite. Ainsi, que l’on se
trouve au Food Court – le plus grand
restaurant de l’Ecole – ou au restaurant
gastronomique Berceau des Sens,
équipé d’un système ingénieux permettant
de s’ouvrir en véranda, on jouit
d’une vue imprenable sur les Alpes.
«Pour des raisons de distance et de
langue, c’est le bureau d’architecture
Ensemble à Lausanne qui s’occupe
de la direction du chantier», explique
Patrick Jordi, avant de conclure: «Pour
toute notre équipe, le chantier de
l’Ecole hôtelière de Lausanne est un
projet vraiment spécial par la nature
de l’objet. Et puis, il est prestigieux de
travailler pour cette institution renommée
dans le monde entier.»•
Texte: Ludmila Glisovic
Photographies: Vanina Moreillon
bâtir > janvier 2012 29

Cette entreprise a participé à l’extension des locaux
de l’Ecole hôtelière de Lausanne
éCoLE HôTELIèRE DE LAUSAnnE
les intervenants
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
EHL – Ecole hôtelière de Lausanne,
Le Chalet-à-Gobet, Lausanne
LES MANDATAIRES
Architecte, responsable du projet Jordi + Partner AG, Berne
Direction des travaux «Ensemble» SA, Lausanne
Ingénieurs civils Monod-Piguet + Associés SA, Lausanne
Bureau technique électricité Betelec SA, Villars-Sainte-Croix
Bureau technique chauffage, ventilation
Pierre Chuard SA, Fribourg
Bureau technique sanitaire Joseph Diemand SA, Lausanne
Bureau cuisiniste Culitec SA, Le Mont-sur-Lausanne
Géomètre Ferrini Jean-Paul, Epalinges
Architecte paysagiste Weber + Brönnimann AG, Berne
LES ENTREpRISES
Terrassements Sotrag SA, Etoy
Démolition, maçonnerie Charmoy SA, La Croix-sur-Lutry
Béton armé, désamiantage
Grisoni-Zaugg SA, Saint-Légier/La Chiésaz
Echafaudages PCM SA, Savigny
Construction métallique
Stephan SA, Givisiez;
Rüfli Construction métallique, Lausanne
Verrière véranda CMA, Matran
Façade bâtiment L Progin SA, Bulle
Façade bâtiment M Hevron SA, Courtételle
portes sectionnelles
Portematic, Saint-Légier/La Chiésaz
Jointoyage coupe-feu Fire System SA, Lausanne
Etanchéité Balzan+Immer Etanchéités, Lausanne
Installations électriques Ciel Electricité, Lausanne
Installations chauffage Brauchli SA, Lausanne
Installations ventilation Aérovent SA, Crissier
plafonds aspirants cuisine EMK, Meilen
Installations sanitaires
Joseph Diémand, Lausanne;
MCR Sauter Building Control Schweiz SA, Crissier
Installation sprinkler
Abarisk SA, Romanel-sur-Lausanne
Installation froid + frigo
Frigotherm/Ultrafroid, Le Mont-sur-Lausanne
Installation traitement lavures Intamac SAS, Soisy-sur-Seine (F)
Ascenseur Schindler SA, Bussigny-près-Lausanne
Installations de levage Biko AG, Lyssach
plâtrerie-peinture Varrin SA, Bremblens
Chapes Balzan+Immer SA, Lausanne
Extension
Le restaurant Berceau
des Sens offre également
une petite salle privée.
Sols résine Famaflor, Moudon
Sols pierre + carrelages Cardoso Sàrl, Troinex
Sols bois parquets B. Dupuis et collaboratrice, Lausanne
Revêtement et mobilier auditoire J. Schwab SA, Prêles
Equipement cuisine Ginox SA, Chailly sur Montreux
Menuiserie, agencements
Savoretti SA, Tolochenaz + Glassconcept, Penthalaz
Equipement audiovisuel Technicongrès SA, Brent
Equipement de scène Eclairage théâtre, Renens
Agencement de cuisine Jeka AG, Arlesheim
Cloisons mobiles Dorma Suisse SA, Lausanne
plafonds suspendus Plafonmétal, Le Mont-sur-Lausanne
Serrurerie générale R. Borin, Vufflens-la-Ville
portes bois Star-City, Echandens
portes métal C. Jaunin Sàrl, Crissier
Cloisons préconfectionnées Clestra SA, Crissier
Gestion des déchets Goutte Récupération SA, Echandens
Nettoyage chantier Floréal Sàrl, Chavannes-près-Renens
protection contre la foudre
Hofmann-Capt Paratonnerres SA, Lausanne
bâtir > janvier 2012 31

Cette entreprise a participé à la construction
de la maison de paille à Lausanne
le bien être
• InstallatIons chauffage
• InstallatIons ventIlatIon
• InstallatIons sanItaIres
• clImatIsatIon
• énergIes renouvelables
• rénovatIons
• études
• servIce entretIen
1028 PRÉVERENGES | Route de Genève 3
1170 AUBONNE | Fossés-Dessous
Tél. 021 804 83 00 | Fax 021 804 83 01
GLOUP GLOUP,
AVALÉ.
Scherrer Gully:
pour l’écoulement des eaux sur les
toitures plates, les balcons et les terrasses.
chez soi
SCHERRER. DE LA VALEUR EN PLUS,
TOUT SIMPLEMENT.
Scherrer Metec AG | www.scherrer.biz
www.vonauw.ch
Ins_klein_Gully_90x63_fz_4f.indd 1 5.8.2008 11:00:33 Uhr
Systèmes de construction modulaire
Un espace
en 24 heures
chrono.
Condecta vous offre des solutions effi caces,
rapides et économiques (location, achat ou leasing):
– Containers de chantier
– Bureaux d’atelier et de contremaître
– Bâtiments bureaux et administratifs
– Jardins d’enfants, écoles et pensions
– Sanitaires et vestiaires
Condecta (Romandie) SA
Chemin de la Clopette 30, CH-1040 Echallens
Téléphone +41 (0)21 886 34 00, contact@condecta.ch
Des parois en paille qu’il s’agit de
garnir d’un revêtement à la fois
écologique et esthétique: le bâtiment
des Parcs et domaines de
Lausanne s’est couvert de terre.
eCO46: pour la première fois
en Suisse, une municipalité se
lance dans la construction d’un
bâtiment écologique novateur
non seulement au niveau des matériaux
de construction mais aussi d’un
chantier de formation. La décoration
intérieure des murs en paille du nouveau
bâtiment administratif des Parcs
et domaines de la ville de Lausanne a
été réalisée avec des enduits en terre.
Revaloriser l’emploi de matériaux
locaux, peu énergivores et plus sains,
tel est l’engagement du collectif d’architecture
participative et écologique
CarPE qui dirige les travaux du bâtiment
en paille par le biais de chantiers
Technique
Maison en paiLLe À Lausanne
terre d’ici
en tapisserie
de formation. «L’utilisation de la terre
était courante dans nos contrées, aussi
bien pour la construction que pour les
revêtements», explique Marco Sonderegger,
du bureau CarPE, mais ce
mode de faire s’est perdu au siècle
passé avec l’arrivée du béton.»
Richesse d’échanges
L’avantage des enduits en terre est
qu’ils assurent une bonne régulation
hygroscopique et thermique et qu’ils
ne diffusent pas de particules nocives
dans l’air. Ils ont aussi la capacité d’absorber
les odeurs et de bloquer les
substances nocives tout en offrant une
esthétique et un visuel harmonieux.
C’est dans le cadre de ce chantier
de formation que Françoise Chevalley
(photo ci-dessus), contremaître
peintre à Saint-Aubin (NE), a été invitée
à mener les travaux de décoration
intérieure de ce bâtiment entièrement
naturel. Des fi nitions très réussies qui
ont été réalisées avec des enduits en
terre locale mélangés sur place et des
enduits en terre prêts à l’emploi.
En ce lundi de novembre, elle se met
en route à l’aube avec ses taloches
et trois collègues peintres et maçons
de la Béroche, destination avenue du
Chablais 46 à Lausanne. Sur place,
Sylvie Wheeler, peintre en décor française
spécialisée dans les enduits en ▼
bâtir > janvier 2012 33

Lausanne – Maison en paiLLe
1. Tamisage de la terre
et des sables.
terre, attend ces professionnels pour
leur montrer les bases de ce savoirfaire.
Deux autres femmes peintres
en bâtiment vaudoises intéressées à
se former dans ces techniques écologiques
sont également de la partie.
Une architecte espagnole et un réalisateur
de films français mettent aussi
la main à la pâte. Ce chantier de formation
sur la construction écologique
suscite un grand intérêt et l’équipe est
foisonnante et multidisciplinaire.
De la terre argileuse et du sable
Dehors devant la maison, deux
employés des Parcs et domaines de la
ville sont en train de tamiser la terre et
les sables qui serviront à la confection
des enduits de décoration. Comme ils
doivent être sablonneux (1 volume
de terre argileuse pour 4 volumes de
34 bâtir > janvier 2012
5. Préparation du
premier enduit.
sable), des matériaux du Léman et de
la carrière de La Sarraz y sont ajoutés.
Le bâtiment formé de quatre murs en
bottes de paille est sur deux étages.
Une paille qui ne reste visible à l’intérieur
que dans un rectangle recouvert
d’une vitre pour garder une trace de
l’historique. La maison deviendra
aussi un espace d’exposition permanente
sur la construction en matériaux
naturels.
A l’intérieur, deux types de murs à
talocher sont au menu de l’équipe de
peintres: les murs de l’enveloppe en
2. On a gardé trace
de la paille sous verre.
6. L’enduit est prêt à poser.
paille et les cloisons et galandages
en plaques de plâtre et cellulose. Les
murs en paille sont déjà recouverts
à l’intérieur de trois couches de fond
de terre. «D’abord on les a recouverts
d’une barbotine, un badigeon
très liquide de terre très argileuse
qui a été projeté avec des sablons,
indique Marco Sonderegger. La
barbotine a été appliquée en deux
couches, la première contenant de
longues fibres de paille et une deuxième
couche de corps plus épaisse
pour redresser les murs. La troi-
3. Mur en pierre
avec essai d’enduit.
7. Pose à la taloche.
«Ce mode de faire
s’est perdu au siècle passé
avec l’arrivée du béton»
sième couche de finition de terre est
plus sablonneuse et argileuse. On y a
mélangé des fibres de lin de 5 mm et
des gravats qui lui donnent un effet
marouflé.» Lorsqu’on touche ce mur
Marco Sonderegger, bureau CarPE
8. Egalisage et finition
à l’éponge du premier enduit.
4. Sylvie Wheeler
instruit les participants.
qui donne envie
qu’on le caresse,
on sent de légers
reliefs: ce sont les
graines de lin qui
ont germé... Voilà
qui rappelle qu’on
se trouve bel et
bien dans une maison
nature. C’est sur ce mur marouflé
que nos peintres vont appliquer
l’enduit de décoration, après l’avoir
brossé au préalable pour éliminer les
aspérités.
Technique
Les acteurs de ce chantier convivial
s’affairent autour de grandes seilles
pour la préparation des enduits. Selon
les indications de Sylvie Wheeler,
quatre seaux de sable du lac et d’une
carrière de La Sarraz tamisés sur
place sont mélangés à un seau de terre
argileuse de la Claie-aux-Moines au-
dessus de Lausanne.
L’enduit doit macérer une nuit
On y ajoute deux poignées de fibres
d’orge pour éviter les fissures. Il s’agit
de bien remuer d’abord ce mélange
bâtir > janvier 2012 35
▼

Lausanne – Maison en paiLLe
36 bâtir > janvier 2012
9. Egalisation
et finition.
12. Pour la couleur,
on ajoute des
enduits de terre.
ECO46, un bâtiment bioclimatique
La structure porteuse du nouveau bâtiment administratif du Service
des Parcs et domaines de la ville de Lausanne est constituée de 45 t de
bottes de paille. Elle supporte la toiture qui se compose d’une charpente
isolée avec de la paille et d’une couverture végétalisée.
La terre, matériau central de ce chantier alternatif, est utilisée comme
élément de construction, d’isolation et de décoration. La première
«botte» de ce chantier a été posée en mai 2011 et, en décembre dernier,
les employés du service ont pu prendre possession de leurs nouveaux
locaux. Ils seront inaugurés en avril lorsque les températures plus
clémentes permettront de terminer les façades à la chaux qui seront
embellies par des rideaux de plantes.
M. C.
10. Brossage
et grattage. 11. Humectage.
13. Pose de l’enduit vert.
à sec puis avec de l’eau à l’aide d’un
malaxeur à main. Ce mélange aurait
suffi, mais pour obtenir la couleur
désirée par le maître de l’ouvrage, on
y a ajouté encore une certaine quantité
d’enduits de terre prêts à l’emploi.
«La préparation revêt une grande
importance, explique Sylvie Wheeler.
Au Japon où l’emploi de terre a une
grande tradition, on utilise parfois des
terres macérées une année.» Ici on se
contentera de les laisser tremper une
nuit.
Une collection de taloches
Sylvie Wheeler, qui se rend régulièrement
au Japon, en a rapporté une
collection de taloches qu’elle met à la
disposition de nos peintres. «Les Nip-
pons sont maîtres en la matière et il y
a 1500 outils différents pour étaler les
enduits», commente-t-elle. Pour Françoise
Chevalley, ce chantier était riche
d’enseignements: «On a appris à travailler
la terre qui requiert d’autres outils,
plus fins que nos taloches. C’était très
agréable à poser surtout sur le mur en
paille.» Elle va pouvoir mettre en pratique
ce savoir-faire ancestral transmis
lors du chantier et pouvoir le proposer
à des clients intéressés, tout comme
les peintures et enduits à la chaux dans
lesquels elle s’est spécialisée ces dernières
années avec un collègue maçon
de la Béroche.•
Texte: Monique Chevalley
Photographies: Robert Kovacs
les intervenants
Technique
14. Finalisation
de l’enduit vert
posé la veille.
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
Ville de Lausanne, Direction des finances et du patrimoine vert,
service des parcs et domaines, représentée par le service d’architecture
LEs MAnDATAiREs
Architectes (conception, direction des travaux, réalisation
et formation) CArPE, Collectif d’Architecture participative
et écologique, Lausanne:
Elsa Cauderay, architecte epFL, dipl. Dsa-architecture de terre (CRaTerre);
Julien Hosta, architecte DpLG, dipl. Dsa-architecture de terre (CRaTerre);
Giovanni Pegoraro, architecte (polytechnique de Turin);
Marco sonderegger, architecte epFL
LEs EnTREPRisEs
Enduits muraux intérieurs:
Françoise Chevalley Duperrex, peintout, saint-aubin-sauges;
sylvie Wheeler, peinture-décoration, Montpellier (F)
bâtir > janvier 2012 37

Voici où vous
trouverez vos
solutions de
demain :
halle 2a,
stand A 102
Du mercredi 1er au
vendredi 3 février 2012,
Messe Lucerne
Optimisez votre
compétitivité grâce à
des produits progressistes
qui ménagent
l’environnement !
Akzo Nobel Coatings AG
ch. de la Colice 2
CH-1023 Crissier
T. +41 21 631 04 40
F. +41 21 631 04 49
www.ancs.ch
pratique
FÉDÉRATION VAUDOISE DES ENTREPRENEURS
41 Nouveau président
CHARPENTIERS
45 Formations comparées
ENTREPRISES GÉNÉRALES
49 Association romande revue
INSTALLATEURS-ÉLECTRICIENS
53 Des apprentis méritants
CARRELAGES
55 Esthétique et fonctionnalité
APPLI-TECH 2012
59 Surfaces et couleurs
PROJETS D’AGGLOMÉRATIONS
63 Substantiel intérêt
MACHINES DE CHANTIER
66 Ergonomie prioritaire
70 Souci de exibilité
bâtir > janvier 2012 39
© Fongfong – Fotolia.com

GROUPE E
FRIBOURG
Félix constructions sa
Façades architecturales
Route de la Pâle 14, 1026 Denges, Suisse
Tél. +41 (21) 706 31 31
www.felix-constructions.com
Félix / Managing creativity
De gauche à droite: Georges Zünd (directeur),
Yves Nicollier, Jean-Pierre Rosselet
(président), Christian Michoud, Bernard
Steck, André Buache et Cédric Frossard.
Fédération vaudoise des entrepreneurs
Nouveau président
Jean-Pierre Rosselet parfait
une longue carrière associative
en s’installant à la présidence
de la fédération faîtière
des entreprises vaudoises.
Pour une continuité active.
En cette fin de matinée du 15
décembre, une certaine solennité
régnait dans les couloirs
de l’administration de la Fédération
vaudoise des entrepreneurs
(FVE): le nouveau comité directeur
qui venait d’être désigné a planché
ce jour-là sur les chiffres et les événements
de l’année qui vient de s’achever
mais aussi sur la façon d’envisager
l’avenir.
Un élément déterminant pour cela: le
départ annoncé de longue date du président
Pierre-Alain Galé et la nomina-
tion de son successeur. Dès le 1 er janvier
2012, Jean-Pierre Rosselet a été
désigné pour occuper le poste.
Un vent de changements
Pour Frédéric Burnand, récemment
nommé responsable de la communication
et des relations publiques, «bien
que particulièrement denses, les discussions
sont allées bon train. Après
une période d’instabilité, les choses
se sont bien mises en place. Le comité
a une réelle volonté d’aller de l’avant
et dans cette nouvelle dynamique, les
esprits sont très ouverts à des changements
en profondeur. Une évolution
vraiment positive se dessine, avec l’envie
de se positionner plus fortement
dans le monde politique et vis-à-vis des
médias.»
Nommés selon les statuts
La composition du comité directeur
répond à une préoccupation légitime:
hormis le directeur, chaque membre
bâtir pratique
incarne un métier représenté par
la Fédération, avec une répartition
équitable entre gros œuvre et second
œuvre. L’avantage de ce mode opératoire
est d’aboutir à la validation d’un
consensus interprofessionnel vis-à-vis
de l’extérieur.
Au nombre de sept, les membres ont
été reconduits dans leurs fonctions;
ils sont donc rodés à l’exercice. Selon
les statuts, les vice-présidents doivent
effectuer un «tournus». Christian
Michoud et Yves Nicollier officieront
en tant que tels. André Buache, Cédric
Frossard – seul nouveau venu – et Bernard
Steck sont les autres membres
du comité en compagnie de Georges
Zünd, directeur de la FVE depuis le
1 er mai 2011. Jean-François Savary,
directeur de l’Ecole de la construction,
officie en tant qu’auditeur.•
Texte: Annie Admane
Photographie: Vanina Moreillon
bâtir > janvier 2012 41

Fédération vaudoise des entrePreneurs
«Engagé sur de nombreux fronts»
Jean-Pierre Rosselet est un
habitué des arcanes de la FVE.
Jusqu’alors vice-président,
il a collaboré avec trois
présidents successifs.
Il se sent bien imprégné
de l’ambiance des lieux.
Bâtir – Depuis combien de temps
êtes-vous au comité directeur
de la FVE?
Jean-Pierre Rosselet – Depuis huit ans;
j’ai à l’esprit la palette de différentes personnalités
et je pense qu’aujourd’hui,
je connais bien le fonctionnement de la
maison et la mentalité des entreprises
qui en font partie.
Avez-vous déjà une idée de l’orientation
que vous allez imprimer à votre
présidence?
J’estime qu’actuellement, le trend est
positif avec une sérénité retrouvée; des
efforts seront faits dans la communication;
nous avons prévu de redynamiser
l’image des entrepreneurs. D’un autre
côté, nous devons agir au niveau des
pouvoirs publics. Nous vivons dans un
monde très concurrentiel, on parle de
travail au noir, non déclaré… Je souhaite
poser tout cela sur la table pour
qu’on puisse en discuter et trouver
Publicité
Portrait express
Agé de 52 ans, Jean-Pierre Rosselet est
originaire de la commune neuchâteloise
des Bayards. Après un CFC de dessinateur
en génie civil et travaux publics
obtenu en 1979, il a suivi les filières de
perfectionnement pour obtenir d’abord
un diplôme de chef de chantier en 1984,
puis un diplôme d’entrepreneur en 1995.
Il est aujourd’hui directeur de l’entreprise
de travaux publics et de bâtiment
Dénériaz SA, à Lausanne.
bâtir pratique
Sur le plan associatif, il est entré dès
1997 au comité de la section de Lausanne
du Groupe vaudois des entreprises
de maçonnerie en bâtiment et
génie civil; puis au comité cantonal dès
2000. Il entre en septembre de la même
année au conseil d’administration de la
FVE, délégué en titre dès 2002 auprès de la SSE. En 2003, il accède au comité
directeur de la FVE et devient vice-président en 2006. Depuis le premier janvier,
il assume la présidence, succédant ainsi à Pierre-Alain Galé.
A. A.
TOUT UN MONDE À DÉCOUVRIR !
200 communes
des solutions, aussi bien pour le gros
œuvre que pour le second œuvre.
Comment voyez-vous la FVE dans
trois à quatre ans?
Les gens disaient avant: «Pour vivre
bien, vivons cachés.» Avec la nouvelle
génération, les gens apprécient d’être
mieux défendus et représentés, sans
craindre d’être exposés. Je crois qu’il
y a un gros travail à faire, notamment
avec les médias, pour mieux nous
mettre en valeur et mieux communiquer.
Nous représentons une branche
économique où j’estime que les
ouvriers sont bien lotis, avec une des
meilleures conventions collectives qui
soient au niveau suisse, et cela, nous
ne le disons pas suffisamment.•
Propos recueillis par
Annie Admane
INÉDIT PUBLICATIONS SA
Avenue Dapples 7 | Case postale 900 | CH-1001 Lausanne | T +41 21 695 95 95 | F +41 21 695 95 50 | info@inedit.ch | www.inedit.ch
Batir-185x63.indd 1 08.12.11 11:17
bâtir > janvier 2012 43
© Vanina Moreillon

Inserat_1_Abet 11.11.2008 9:06 Uhr Seite 1
Investissement durable
Sans entretien
Résistant au temps
Résistant à l’eau
Panneaux de façades MEG
Panneaux de balcons EXTERNA
ABET AG
Oberfeld 9, CH-6037 Root
Tel.+41 41 455 60 30, Fax +41 41 455 60 33
abet@abet.ch, www.abet.ch
CHARPENTIERS
bâtir Rubrique pratique
Formations comparées
De jeunes charpentiers
français sont venus à Tolochenaz
pour un stage de
préparation au compagnonnage.
Nouveaux horizons
de formation et échange
d’expériences au programme.
Lors de la dernière assemblée
des maîtres charpentiers vaudois,
en novembre dernier, des
voix se sont élevées contre la
concurrence des charpentiers français
avec CAP (certifi cat d’aptitude
professionnelle, dans la terminologie
française, ndlr), qui ne serait pas équitable,
tant au niveau qualitatif qu’au
niveau des salaires. Or, les syndicats
réclament l’égalité des rétributions.
Le hasard faisant bien les choses, des
jeunes Français en formation de com-
pagnon charpentier fi nissaient tout
récemment un stage de trois semaines
à l’Ecole de la construction de Tolochenaz.
Approche sur le terrain avec un
formateur suisse, Sandro Melchior,
et un formateur français encadrant
les jeunes, Samuel Colas, compagnon
«Champagne va sans crainte».
Sandro Melchior, vous avez entendu
les «récriminations» des maîtres
charpentiers. Qu’en pensez-vous ?
Effectivement, le CAP n’équivaut pas
au CFC (certifi cat fédéral de capacité),
du moins au début. Or, les douze
jeunes qui sont venus en stage à l’école
ont le titre français, mais avec l’objectif
de faire leur tour de compagnon. Il
faut savoir qu’un tour dure encore des
années après son obtention.
Un compagnon qui a fi ni son tour est
largement de niveau, au contraire d’un
jeune avec seulement un CAP qui, lui,
en est loin.
Qu’est-ce qui fait la di érence?
Les techniques de construction ne
sont pas les mêmes; en trois semaines
qu’ils ont passées ici, ils ont appris de
nouvelles choses. Dans un CAP il y a
deux fi lières: par le compagnonnage,
le système est dual, comme chez nous.
En revanche, l’Education nationale a
prévu un système essentiellement scolaire,
donc théorique, et les jeunes qui
sortent de là n’ont pas de réelle pratique
ni d’expérience.
Samuel Colas, quel est l’intérêt
pour vous de venir en Suisse?
Tout simplement la diversité du métier.
Dans chaque pays, même chaque
région, le métier varie; ici, les charpentiers
utilisent beaucoup la méthode
germanique alors que nous, nous travaillons
avec la méthode latine. En
gros, la différence réside dans les applications
et les assemblages. En venant
ici, les jeunes ont une autre vision. ▼
bâtir > janvier 2012 45

âtir pratique compagnons charpentiers
En France la formation se déroule en
deux ans. Quel en est le contenu?
La formation comporte des cours théoriques,
de connaissances générales, et
des cours pratiques en atelier. Avec
le compagnonnage, les jeunes sont
six semaines en entreprises et deux
semaines en formation, en alternance.
Ils font des stages pour se perfectionner.
Un compagnonnage de charpentier
dure de huit à dix ans, inclus les
deux ans de CAP.
Une formation en école
En France, les jeunes ont deux options pour passer un
certificat d’aptitude professionnelle (CAP):
> par la voie scolaire, dans les lycées professionnels
(LP) ou établissements privés d’enseignement technique.
L’examen est passé à l’issue d’un cursus de
préparation de deux ans;
> par la voie de l’apprentissage, dans les centres de
formation d’apprentis (CFA) publics ou privés ou les
sections d’apprentissage (SA).
Un CAP est considéré comme une formation initiale de
base pour un accès rapide à la vie active ou pouvant
ouvrir la voie à une formation supérieure.
A. A.
Que pouvez-vous apporter
à des jeunes Suisses en filière CFC?
Evidemment, la méthode latine.
Sandro Melchior, quel serait
l’avantage de ce supplément
de formation?
En Suisse, la méthode latine est enseignée
plus tard, dans les cours de
contremaître. Je vois un intérêt pour la
construction d’escaliers, par exemple.
Chez nous, ils sont fabriqués par des
entreprises spécialisées; en France,
les jeunes les étudient spécifiquement.
30 x 185 mm
publicité
46 bâtir > janvier 2012
Serait-il bon de créer une sorte de
compagnonnage en Suisse?
Oui, ce serait justifié et intéressant. On
pourrait même se limiter à la Suisse;
les Vaudois ne travaillent pas comme
les Bernois, par exemple. Dans ce
contexte, il serait bon que les jeunes
aient la possibilité d’aller voir ce qui
se pratique au dehors, pour s’ouvrir
l’esprit et ne pas se limiter à une entre-
Les futurs compagnons charpentiers
ont pu fabriquer et
monter une gloriette durant
leurs trois semaines à l’Ecole de
la construction de Tolochenaz.
prise. Le partage des connaissances
et le voyage aideraient à maintenir et
renforcer le métier.•
Propos recueillis par
Annie Admane
PRÉCONTRAINTE HAUBANS ANCRAGES PERMANENTS
CONTRÔLE DE TIRANTS
Moudon - Zürich - Bellinzona
www.freyssinet.ch

âtir pratique
CéSAR VUADENS, PRéSiDENt RomAND DE l’ASEG
«Nous allons pouvoir grandir»
Depuis l’été, les événements
se bousculent au sein de l’Association
suisse des entreprises
générales. Questions-réponses
avec son nouveau président
pour la Suisse romande.
César Vuadens assume depuis
le 1 er janvier le poste de président
de la section romande
de l’Association suisse des
entreprises générales (ASEG), parallèlement
à ses fonctions de membre
de la direction générale au sein du
groupe HRS Real Estate SA. Sa nomination
intervient après le retrait récent
d’Implenia. Et celui de Losinger date
de quelques années. Ces bouleversements
interpellent d’autant plus que
ces deux groupes sont leaders en
Romandie et que sans eux, l’Association
perd un poids certain.
Bâtir – Depuis janvier 2012,
vous endossez donc cette présidence.
Désigné volontaire ou obligé?
César Vuadens – Je me suis spontanément
proposé. Il y a longtemps que
je suis membre du comité de l’ASEG,
et j’ai conscience qu’il y a besoin de
continuité. Je pense qu’il est également
important que ce soit l’une des
principales entreprises qui en assume
la présidence afin de lui conférer un
caractère plus fort.
Christoph Coloni, directeur chez
Implenia, élu vice-président de la
section alémanique en juin, finit par
annoncer son départ pour la fin de
2011. Que s’est-il passé?
La décision a été un peu abrupte, c’est
vrai. Christoph Coloni avait été véritablement
intronisé dans le comité
César Vuadens espère
étoffer les rangs
de l’association.
de l’association et il était notre fer
de lance. La version officielle est peu
claire (le groupe évoquait un surcroît
d’indépendance et de flexibilité, et une
nécessité administrative et comptable
du fait de sa cotation en Bourse, ndlr).
Mais c’est peut-être aussi une volonté
de la direction de prendre de la distance
par rapport aux associations en
général.
Après le retrait plus ancien de Losinger,
Implenia annonçait à son tour,
en juin 2011, son retrait de l’ASEG.
Deux pertes sévères pour l’association,
car ce sont les leaders sur le
marché suisse?
Oui, c’est juste. Le retrait d’Implenia
est plus difficile à comprendre et
nous regrettons cette décision. Les
bâtir > janvier 2012 49
© Vanina Moreillon
▼

La référence indispensable pour
tous les professionnels de la peinture
La peinture en bâtiment est un vaste domaine en
constante évolution. Les spécificités techniques
demandent impérativement une formation continue
des professionnels qui les appliquent.
Technologie Peinture Tome 2 est un support didactique
pratique et unique qui doit permettre aux professionnels
de la branche, déjà affirmés ou en devenir,
de trouver les réponses aux questions qu’ils se
posent en matière de choix et d’application de peinture
en bâtiment.
Technologie peinture tome 2
Divisé en trois parties:
Métal Bois Minéral
BULLETIN DE COMMANDE
OUI, je commande ____ ex. de «Technologie peinture tome 2»
Fr. 69.– TVA comprise
+ participation aux frais de port et d’emballage
Nom ou raison sociale:
Adresse/Case postale:
NP/Localité: Tél.:
Date: Signature:
Une édition
Fr. 69.–
128 pages en quadrichromie, cousu fil,
illustré par 238 photos ou schémas, et
38 tableaux
Groupement romand de l’Union suisse
des fabricants de vernis et peintures
Technologie Technologie
peinture peinture
Tome 2
Groupement romand de l’Union suisse
des fabricants de vernis et peintures
A retourner sous enveloppe à:
Inédit Publications SA
Avenue Dapples 7
1006 Lausanne
ou faxer au N o 021 695 95 50
© Ilan Amith – Fotolia.com
EntrEprisEs généralEs
deux sociétés ont un poids stratégique
important, Losinger est même
une multinationale. Or, dans ASEG, il
y a la mention «suisse»; le départ de
Losinger date de trois à quatre ans
et à l’époque, il n’y a pas eu trop de
remarques; ils avaient la volonté de
se démarquer et peut-être ont-ils été
l’objet d’une pression du groupe Bouygues
auquel Losinger appartient.
A cette époque, au niveau de l’association,
nous avons aussi voulu rehausser
les critères d’adhésion – sélection,
transparence, fair-play –, une sorte de
charte; nous avons créé un label de
qualité avec certification contraignant
pour tous les membres. Tout cela ne
correspondait plus à leurs attentes.
Il est vrai également que Losinger et
Implenia ne sont pas que des entreprises
générales; ils ont aussi leur
propre outil de production, donc des
vocations différentes. J’imagine qu’en
interne, il n’est pas facile de confronter
les deux aspects.
Sans ces deux groupes, que représentez-vous
encore?
Cela nous permet de redéfinir les objectifs
et, d’un autre côté, nous allons pouvoir
grandir, grâce à un profil plus clair.
Aujourd’hui, nous sommes cinq. Avec
deux «grands», HRS et Steiner, et trois
Planifier et gérer: les entreprises
générales ne veulent pas se poser
en concurrentes des PME, mais
davantage en partenaires qui soustraitent
l’exécution des travaux.
autres entreprises de taille moyenne.
La présence des deux ex-membres
a découragé d’autres entreprises de
venir rejoindre nos rangs, parce qu’on
aurait pu imaginer qu’ils dictaient leurs
volontés.
Pour HRS, quel est l’intérêt de rester
membre?
L’image des entreprises générales
est parfois écornée. On nous assimile
à des gens qui cassent les prix,
qui ne tiennent pas les délais, etc. Or,
j’estime que nous sommes des partenaires
fiables, notamment vis-à-vis des
maîtres d’ouvrage, et en particulier
sur des projets de grande ampleur.
Nous sommes à leur écoute, et c’est
peut-être ce message que l’ASEG est
en mesure de faire passer. Nous nous
plaçons également dans l’angle d’une
vision à long terme.
Au sein de l’association, au niveau
national, on compte cinq Romands
pour seize Alémaniques. A quelle
sauce les Romands sont-ils mangés?
bâtir pratique
Nous sommes pratiquement autonomes.
Le départ d’Implenia en est
d’ailleurs la preuve. Mais il est clair
que nous partageons les mêmes principes.
Toutefois, les relations sur le
marché et les mentalités sont ici tellement
différentes! On ne peut pas
dire qu’on soit «mangés», ni même
qu’ils aient l’intention de nous manger.
Chacun mène ses propres actions sur
son terrain. La dynamique actuelle de
l’Arc lémanique semble les interpeller
et les rend plus curieux, voire envieux
à notre égard.
Quelles sont les ambitions futures
et quelle politique mènerez-vous
à l’avenir?
En Suisse romande, nous avons encore
un peu de peine à nous imposer. C’est
donc un de nos objectifs que de développer
le lobbying. Nous devons affirmer
notre présence tout en garantissant
la pérennisation de l’association.
Globalement, le concept d’entreprise
générale est mal connu; on nous voit
comme des entrepreneurs alors que
nous sommes davantage des planificateurs
et des gestionnaires. Nous
devons pousser cette image en améliorant
et augmentant notre communication,
c’est un point important. Autrement,
nous ambitionnons bien sûr de
recruter de nouveaux membres.•
Propos recueillis par
Annie Admane
bâtir > janvier 2012 51
© Chlorophylle – Fotolia.com

Installateurs-électrIcIens
Des apprentis méritants
Selon une tradition bien
établie, l’Association cantonale
vaudoise des installateursélectriciens
(Acvie) a récompensé
ses meilleurs apprentis
en décembre dernier.
Mieux vaut tard que jamais:
c’est le 7 décembre que
l’élite des électriciens
vaudois ayant obtenu leur
CFC en juin 2011 a été récompensée
pour des résultats remarquables aux
examens. Et tant le corps enseignant
que les professionnels aguerris ont
été unanimes à saluer les mérites des
jeunes diplômés.
Un vice-président équitable
Pour Jacques Hanhart, vice-président
de la commission paritaire des installateurs-électriciens,
la recherche de
la qualité et de la performance est au
centre des préoccupations
de l’Acvie,
mais, souligne-t-il,
«ces efforts étant
concentrés sur la
chasse à la médiocrité
et à aider ceux
qui peinent, on
aurait tendance à oublier les meilleurs.
Le but de cette cérémonie est donc de
les reconnaître et de les féliciter.»
Des encouragements
Karim Theurillat, du syndicat Unia, a
rappelé la convention collective et le
partenariat solide qui s’est créé avec
le patronat. De leur côté, les représentants
des sponsors ont relevé l’importance
de cette cérémonie, tout en
rappelant les efforts fournis par les
apprentis dans leurs entreprises respectives
et ceux de l’entourage familial
qui a su les encourager.
Hermann Olivetta, chef expert, qui aura
supervisé «sa» dernière volée d’examens
en 2011, a insisté sur les efforts
fournis par les apprentis pour arriver
à ce niveau. Il les a incités à se porter
candidats aux sélections pour les championnats
du monde, et à poursuivre
dans la voie de la formation supérieure.
L’école bien présente
Claude Casoni, doyen de l’Epsic
– Ecole professionnelle pour les
métiers de l’industrie et de l’artisa-
Les meilleurs de la volée 2011
bâtir pratique
nat, a souligné le caractère collectif
de la réussite, associant aux diplômés
les enseignants, l’encadrement
professionnel et les proches. «Votre
carrière professionnelle, a-t-il dit,
ne fait que progresser et vous serez
confrontés à d’autre savoirs. Développez
votre autonomie et pensez
aux futurs apprentis qui auront
besoin de vous.»•
Texte: Annie Admane
Photographies: Vanina Moreillon
Premiers:
Nicolas Martinez, monteur-électricien, premier du canton, Merinat SA
Misaël Pasche, installateur-électricien, premier du canton, KM-Duc Electricité SA
André Bovard, télématicien, premier du canton, C.I.E.L Société Coopérative
Deuxièmes:
Albino Cappellaro, monteur-électricien, meilleure moyenne théorique et pratique, Eltech System Sàrl
Jeremy Porchet, installateur-électricien, meilleure moyenne théorique et pratique, Demierre & Dechenaux SA
Pierre-Franck Iannone, télématicien, meilleure moyenne théorique et pratique, Figeas SA
Troisièmes:
Bastien Gallay, monteur-électricien, meilleure moyenne théorique, KM-Duc Electricité SA
Gabriel Hodel, installateur-électricien, meilleure moyenne théorique, Philsam SA
Loris Baldi, télématicien, meilleure moyenne théorique, R. Monnet & Cie SA
Quatrièmes:
Daniel De Matos Leitao, installateur-électricien, meilleure moyenne pratique, Bertrand Fontaine SA
Gregory Duperret, monteur-électricien, meilleure moyenne pratique, Jeanfavre & Fils SA.
De gauche à droite: Nicolas Martinez, Gregory Duperret, Bastien Gallay, Misaël
Pasche, Gabriel Hodel, Daniel De Matos Leitao, Jeremy Porchet.
Absents: Albino Cappellaro, André Bovard, Pierre-Franck Iannone, Loris Baldi.
bâtir > janvier 2012 53

carrelage
bâtir Rubrique pratique
Esthétique et fonctionnalité
Un cas d’espèce: l’adéquation
réussie du carrelage esthétique
et fonctionnel en milieu
d’usage industriel. Exemple
choisi à Genève.
Au cœur du quartier des
banques, le garage Victoria
a revu tout son revêtement
des sols de la partie commerciale
et de ses ateliers. L’esthétique
du parterre et sa fonctionnalité
ont été les éléments moteurs de cette
rénovation réalisée de janvier à juin
derniers, seulement lors des jours de
fermeture habituels.
Jusqu’alors un sol en résine recouvrait
l’ensemble du garage. Un carrelage
spécifique, adapté à l’usage industriel,
a été placé sur les 140 m 2 des locaux,
améliorant l’entretien tout en protégeant
de manière optimale les risques
d’infiltration de liquide et garantissant
une durée de vie sur le long terme.
Plusieurs contraintes
Deux espaces de travail avec chacun
ses spécificités ont conduit à des
choix réfléchis. Le concessionnaire
de marques de renom dispose d’une
partie vente dont les carreaux au sol
de couleur ardoise confirment l’atmosphère
accueillante et soutenue. Le
sol de l’atelier sollicité par le passage
d’une trentaine de voitures par jour, et
donnant sur la rue du Général-Dufour
par une devanture vitrée, devait également
participer à l’image soignée
de l’enseigne. Tout cela en répondant
aux contraintes des travaux de mécanique
automobile, accompagnées de
l’utilisation d’outils et de fluides – dont
les chocs ou les dispersions sont une
source d’altération rapide de revêtements
de sol fragiles.
Un grès cérame a été privilégié. Il
s’agit d’un mélange d’argile et de silice
pressé et cuit à très haute température.
Il s’agit là d’un produit technique,
utilisé en collectivités.
Dans les années 1980, les fabricants
ont eu l’idée de teinter le biscuit en le
recouvrant d’une couche d’émail. Le
grès cérame émaillé est plus décoratif
que le grès en pleine masse (porcelainé).
Différences d’usage
L’espace vente est constitué de grès
cérame émaillé en carreaux de
60 × 60 cm de 8 mm d’épaisseur, sur un
double encollage. De couleur ardoise,
le rendu est sobre et contemporain.
Cette dimension de 60 × 60 s’est révélée
possible en raison d’une fréquence
bimestrielle de passage de voitures
d’exposition. Ce produit aurait été, en
revanche, totalement inadapté pour
l’atelier dont l’usage est clairement
assimilé à de l’industriel intensif. En ▼
bâtir > janvier 2012 55

À COMMANDER
ET CONSOMMER
SANS RÉSERVE !
UN PEU
DE GÉOGRAPHIE
SEPT RÉGIONS
EN DÉTAIL
DE L’HISTOIRE
LES PORTS
PRINCIPAUX
LES PLUS BELLES
TERRASSES
272 PAGES
ENTIÈREMENT
DÉDIÉES
AU LÉMAN!
DES POISSONS
ET DES OISEAUX
QUE VOUS SOYEZ RANDONNEUR, NAVIGATEUR, TOURISTE, PASSIONNÉ
PAR LA NATURE, GOURMAND, HÉDONISTE OU... SIMPLEMENT CURIEUX,
ALORS LE GUIDE DU LÉMAN EST FAIT POUR VOUS !
En vente au prix de CHF 39.– auprès d’Inédit Publications SA, avenue Dapples 7, Case postale 900, 1001 Lausanne,
tél. +41 21 695 95 95, info@inedit.ch, www.inedit.ch
carrelage
effet, une trentaine de voitures y sont
introduites quotidiennement pour des
réparations. «Un usage intensif, un nettoyage
régulier de produits corrosifs
et le passage de véhicules dont le poids
peut atteindre les deux tonnes pour
les type 4 × 4 sont autant d’éléments
qui appellent un produit spécifique si
l’on veut qu’il tienne sur la durée tout
en étant fonctionnel», précise Patrick
Azzopardi, patron de la société PC
Peinture et de PC Groupe, association
de professionnels multidisciplinaires
spécialisée de produits en milieu industriel
notamment. Ainsi, le grès cérame
L’esthétique est
mieux assurée
dans le temps
en plein masse (Mechanica), de couleur
grise, a été retenu ici. Constitué
en surface d’une structure à grains de
riz traitée, il est antidérapant: les pneumatiques
s’adaptent bien sur cette
catelle qui évite le dépôt des fluides et
se nettoie facilement. Sa dimension de
10 × 20 cm n’a pas été choisie au hasard
non plus: «Le nombre de passages multiplié
par leur poids fait qu’il fallait un
carreau d’une petite dimension et une
épaisseur de 15 mm avec un simple
encollage pour garantir une vraie longévité»,
argumente notre interlocuteur.
Les diverses inclinaisons du sol,
pour l’accès aux locaux ou l’évacuation
des liquides, ont compliqué cette pose
nécessitant une niveline polyuréthane.
Qualités hydrofuges
Les joints d’adhésion des carreaux et
de rebord sont composés de silicone
hydrofuge. «Le tout est bien imperméabilisé.
L’eau est un vrai problème
dans des locaux de ce type. Ici la résine
n’était pas adéquate. Elle cloquait sous
l’effet d’infiltration. La chute d’outils
créait des orifices par lesquels s’écoulaient
des fluides. Certains acides
rongeaient la matière. La teinte de la
résine s’estompait également.»
Cette technique est posée pour la première
fois dans un garage genevois.
Objets, outils, fluides: la
partie atelier nécessite des
carreaux très résistants.
Ce procédé intéresse déjà d’autres
entreprises. «Auparavant, nous devions
prévoir le remplacement du
sol en résine tous les quatre ans», se
souvient Daniel Frey, propriétaire du
garage Victoria depuis 1996. «Comme
nous souhaitions une certaine tenue
pour un garage d’un certain standing,
l’aspect esthétique n’était pas assuré
dans le temps.»•
Texte: Philippe Cadoux
Photographies: Sarah Krähenbühl
bâtir pratique
Un choix différencié
entre l’espace de vente
et l’atelier, souligné par
un joint métallique.
Les carreaux de
grès cérame ont une
structure en grain
de riz en surface.
bâtir > janvier 2012 57

meubles
Journées
CHECK OUT
L‘assortiment de meubles 2011 cède sa place à la collection 2012.
Vous recevrez des réductions importantes sur les modèles d‘exposition à
l‘état neuf – jusqu‘à 70% meilleur marché!
Seulement jusqu‘au
28 janvier 2012!
Chez diga on y va!
1023 Crissier/Lausanne 8854 Galgenen/SZ
8953 Dietikon/Zürich 4614 Hägendorf/Olten
8600 Dübendorf/Zürich 3421 Lyssach/Bern
6032 Emmen/Luzern 4133 Pratteln/BL
1700 Fribourg/Nord 9532 Rickenbach/Wil
Nouveau
www.diga.ch
© Messe Luzern
Appli-Tech
Surfaces et couleurs
Evénement de l’année
pour les plâtriers-peintres,
le salon Appli-Tech, à Lucerne,
revient en 2012 pour une
cinquième édition. Un univers
esthétique, coloré et sensitif
à la portée des visiteurs.
Sous le patronage de l’Association
suisse des entrepreneurs
plâtriers-peintres (ASEPP), le
salon Appli-Tech est un événement
pour les fournisseurs, commerçants
et professionnels de la branche.
A ce titre, la Fédération romande des
maîtres plâtriers-peintres (FRMPP) y
sera présente (stand A214, halle 02).
Sur une surface de presque 15 000 m 2 ,
Une présence indispensable
André Buache, président de la Fédération romande
des maîtres plâtriers-peintres, évoque l’impact du
rendez-vous lucernois.
Bâtir – Quel est l’intérêt pour les professionnels
romands?
André Buache – Ce salon est d’un grand intérêt car il
concerne toutes les entreprises de la branche. C’est un
contact direct avec les fournisseurs, au niveau des produits, de leur technologie
et de leurs applications.
Pourquoi la fédération romande y a-t-elle un stand?
Comme l’association suisse alémanique y est présente, nous avons voulu
être également là pour renforcer notre image et recevoir nos membres sur
notre propre stand. Nous espérons aussi recruter de nouveaux membres.
Quelles seront les tendances les plus marquantes cette année?
Des produits améliorés du point de vue écologique, comme les peintures
sans solvants, un vrai défi pour les fournisseurs et un challenge pour les
applicateurs.
Propos recueillis par Annie Admane
Exposition
pas moins de 130 exposants seront
à nouveau au rendez-vous, avec des
nouveautés, tant au niveau des produits
que des techniques. Si l’on peut
regretter que les conférences et exposés
soient uniquement en langue allemande,
on appréciera cependant la
variété des thèmes exposés.
Les enveloppes extérieures
Les façades participent au caractère
d’un édifice. En ce sens, l’enveloppe
extérieure prend toute son importance,
dans le dialogue qu’elle instaure
avec l’environnement construit. Or,
les exigences techniques se complexifient.
Une exposition spéciale présente
des exemples de revêtements de bâtiments
innovants et créatifs, avec des
modèles de façades originales. Pour
les germanophones, lors du symposium
d’architecture, des conférenciers
de renom exposeront leur expérience
dans le domaine.
La tapisserie
Les papiers peints reviennent en force
dans la décoration d’intérieur. Ils
confèrent un style tout en contribuant
à l’impression générale que dégage la
pièce. L’exposition spéciale «Le monde
bâtir > janvier 2012 59
▼

Là où vous trouverez deux fois plus de calme. Nouveau:
Construire d’une manière innovante dans le respect de l’environnement
avec construction à sec en plâtre.
Rigips SA, Gewerbepark, case postale, 5506 Mägenwil, Tél. 062 887 44 44, Fax 062 887 44 45
S W I S S M A D E
Dalles en bois
•
•
•
•
01. au 03.02.2012
Messe Luzern
Terrasses
Balcons
Piscines
Toits plats
Rigips ®
Alba ®
Hall 02
Stand A 206
Double protection phonique
avec une couche de parement.
Comme nouveauté absolue, nous vous
montrons la plaque composite Duo’Tech
de Rigips® unique en son genre: Avec une
seule couche de parement, vous obtenez
une amélioration de la protection phonique
pouvant atteindre jusqu’à 12 dB!
Si vous souhaitez en outre intégrer dans
tout votre habitat davantage de confort et
contribuer à la préservation de l’environnement
en optant pour des matières premières
issues de Suisse, vous pourrez concrétiser
votre souhait avec nos systèmes de
construction haute fonctionnalité Alba®.
Nous nous réjouissons de votre visite à
notre stand.
www.rigips.ch
SAMVAZ SA - Pra de Plan 25 - 1618 Châtel-St-Denis
Tél +41 21 948 34 34 Fax +41 21 948 34 35 www.samvaz.ch info@samvaz.ch
Les papiers peints sont
à nouveau au goût du jour.
Les revêtements de façades
peuvent varier tant en ce
qui concerne les matériaux
que dans les teintes et les
techniques de finition.
des tapisseries» confrontera les visiteurs
aux nouvelles tendances: douze
colonnes rectangulaires à trois dimensions
permettront de découvrir une
riche palette de surfaces, de motifs, d’ornements,
de structures et de matières.
Des collections actuelles, exposées aux
regards elles aussi, viennent compléter
les colonnes tapissées.
La création de tendances
Les tendances naissent-elles d’ellesmêmes
ou ont-elles besoin de stimulation?
Avec le thème «Exploration et
lancement des tendances», le dépar-
tement de futurologie et de recherche
en conception de l’Institut International
Trendscouting (IIT) à l’Ecole
supérieure de sciences et d’arts appliqués
(Hochschule für angewandte
Wissenschaft und Kunst/HAWK) de
Hildesheim, en Allemagne, répondra
à la question. L’IIT a lancé l’exploration
de tendances du point de vue de
la couleur, de la structure et de la surface
des sols, murs et plafonds pour
2012/2013. Les quatre univers qui en
découlent seront présentés pendant le
salon.•
Annie Admane
Exposition
L’avantage des salons
spécialisés: pouvoir se
renseigner sur de nombreux
points auprès de
tous les fournisseurs.
L’essentiel en bref
Dates:
Du mercredi 1er au vendredi 3 février 2012
Lieu:
Messe Luzern
www.appli-tech.ch
Prix de l’entrée:
Adultes Fr. 10.–
Apprentis et étudiants Fr. 5.–
Heures d’ouverture:
Mercredi et jeudi de 9h à 18h,
vendredi de 9h à 17h
bâtir > janvier 2012 61
© Messe Luzern

ProJEts D’AgglomérAtions
PALM
Projet agglomération
Lausanne – Morges
258000 habitants
160000 emplois
+ 40000 habitants
+ 30000 emplois
PAFVG
Projet agglomération
franco-valdo-genevoise
860000 habitants
403000 emplois
+ 200000 habitants
+ 100000 emplois
dont VD:
+ 28000 habitants
+ 12000 emplois
AggloY
Yverdon et Nord vaudois
30000 habitants
14000 emplois
+ 10000 habitants
+ 6000 emplois
bâtir pratique
Substantiellement intéressants
Les projets d’agglomérations
de première génération ont
démarré. Un fort potentiel
pour les entrepreneurs, une
manne bienvenue dans un
contexte économique tendu.
La question est légitime: les projets
cantonaux d’agglomérations
sont-ils des opportunités
pour les entrepreneurs? Elle
faisait le titre d’un séminaire organisé
fi n septembre par la Fédération vaudoise
des entrepreneurs (FVE). Pour
y répondre, un conseiller d’Etat, Philippe
Leuba, le directeur des Travaux
de la ville de Lausanne, conseiller
national et municipal, Olivier Français,
et le chef de la division Planifi cation du
Service de la mobilité du Département
vaudois des infrastructures, Federico
Molina.
Des objectifs ambitieux
En introduction, Philippe Leuba a rappelé
que 75% de la population suisse vit
dans les villes et les agglomérations.
Partant, la politique fédérale vise à
contribuer au développement durable
de l’espace urbain, en garantissant
l’attractivité économique et une qualité
RIVELAC
Riviera, Haut-Lac
et Veveyse
81000 habitants
34000 emplois
+ 17000 habitants
+ 9000 emplois
CHABLAIS
Chablais et Aigle
44000 habitants
17000 emplois
+ 14000 habitants
+ 7000 emplois
de vie élevée. Cela implique un aménagement
du territoire conséquent, avec
une gestion économisant les sols et la
construction d’un réseau d’infrastructures
en adéquation et cohérent. Le
plan directeur cantonal vaudois vise
en particulier à développer les infrastructures
et à mettre en place les projets
d’agglomérations, l’un n’allant pas
sans l’autre, en partenariat avec les
communes et sur la base de règles au
niveau spatial et institutionnel.
© Ville de Lausanne
Echelonnement dans le temps
En ce qui concerne Vaud, Olivier Français
a fait le tour global de la situation;
«AggloY», «PAFVG» et «PALM» sont
des projets d’agglomérations élaborés
en 2007. La première tranche de fi nancement
fédéral (Liste A, 2011-2014)
a été octroyée. «Chablais Agglo» et
«Rivelac» sont en cours d’élaboration
(déposés en décembre 2011). Pour
eux, les mesures et programme de ▼
bâtir > janvier 2012 63

AgglomérAtions
Projet d’agglo Lausanne-Morges
Le projet concerne 27 communes, regroupées en cinq
schémas directeurs, Ouest lausannois (SDOL), Nord
lausannois (SDNL), Est lausannois (SDEL), Région Morges
(SDRM), et Lausanne (SDCL).
Il sera financé en plusieurs étapes:
> Première priorité: Liste A (2011-2014). Les investissements
représentent 700 millions de francs. Le Canton a
déjà reçu environ 40% du financement pour certaines
infrastructures. Les réalisations se dérouleront de 2011
à 2014.
> Deuxième priorité: Liste B (2015-2018). Le financement
est réservé, validation par le Parlement en 2014. Les
réalisations s’étendront de 2015 à 2018.
> Mesures C: il n’y a pas de financement réservé, la pertinence
des projets devra être démontrée. La concurrence
risque de venir des projets neuchâtelois et fribourgeois.
En 2009, l’ensemble PALM a été évalué à 901 millions de
francs. Indépendamment du calendrier, les investissements
sont répartis comme suit:
Confédération: 179 millions (20%)
Canton: 224 millions (25%)
Communes: 282 millions (31%)
Entreprises de transports publics
et d’exploitation: 216 millions (24%)
mise en œuvre doivent être précisés
et le financement fédéral à décider en
2014, pour des investissements à partir
de 2015 (Liste B).
Ce sont des financements publics
importants pour des infrastructures
soumises à la législation sur les marchés
publics, pris en charge par les
communes et le canton, avec ou sans
l’aide de la Confédération. Cela dépendra
du respect des dispositions légales
et des valeurs-seuils, au stade des
études et de la construction. Dans les
cas qui l’exigent, des appels d’offres
internationaux pourraient être lancés,
sachant que la présence internationale
restera faible.
Une démographie galopante
Federico Molina remarque que «les
projets d’agglomérations accompagnent
le développement économique,
dont les marchés privés sont
aussi acteurs». Ces projets engendreront
parallèlement des financements
privés plus importants encore
dans le secteur de la construction,
pour le logement et les activités. Et
de souligner la dynamique actuelle
64 bâtir > janvier 2012
© Ville de Lausanne
Réseau express
régional (RER)
Trolleybus
205
60 70
de la construction qui se poursuivra
dans les agglomérations jusqu’à
l’horizon 2020, pour 40 000 logements
supplémentaires et 48 000 nouveaux
emplois. En ce qui concerne le projet
PAFVG (agglomération franco-valdo-
Mobilité
douce
Tram
(Renens-Flon)
269
Métro ou tram?
Dans les projets de la Liste B de PALM
(théoriquement réalisables entre 2014
et 2018) figure une troisième ligne
de métro, avec une variante tram,
qui desservirait le nord de Lausanne
depuis la gare, en lien avec les lignes
de métro M1 et M2.
Requalification
d’axes routiers
Transports
publics
60 urbains
routiers
Projet d’agglomération
Lausanne-Morges. Projets
en priorité A (2011-2014).
Total des coûts: environ
700 millions de francs.
La variante tram ne semble pas favorite;
d’un montant de 273,3 millions
de francs, elle générerait des coûts supplémentaires avec la construction des
tunnels Gare – Flon et Saint-François (94 millions), et le remplacement des
infrastructures souterraines (coût non défini).
En revanche, le M3 (3,6 km, 7 stations, 21 km/h) pourrait bénéficier de subventions
fédérales de l’ordre de 57 millions (valeur 2005) sur un coût global estimé
à près de 425 millions de francs.
Le dédoublement de l’offre Gare – Flon résoudrait le problème du flux voyageurs
CFF qui doublera dans les vingt ans à venir (de 80 000 à 160 000 voyageurs
par jour). En outre, le M3 permettrait d’absorber les pics de fréquentation,
de soulager le tronçon M2 le plus chargé et de faire l’économie d’une
liaison piétonne Gare – Flon (Tripôle) en Etape 2.
45
Un tunnel sous Saint-
François. Photomontage
de l’entrée à
l’avenue du Théâtre.
genevoise), le chef du Service de la
mobilité a évoqué sa configuration
multipolaire avec la ville de Genève
et des pôles secondaires d’un côté, et
le district de Nyon, pendant vaudois,
de l’autre côté. Le couloir rail Genève-
Une mobilité qui prend son essor
PALM englobe d’ambitieux projets de mobilité qui
favoriseront les transports publics tout en donnant
plus de place à la mobilité douce (cycles et piétons).
Côté réseau routier, une requalification globale est
prévue, en intégrant de nouveaux aménagements.
Mesures Axes forts de transports publics urbains
> Bus à haut niveau de service (BHNS): 205 millions
> Tram Renens Gare – Lausanne Flon: 269 millions
Mesures en lien: axe Chauderon – Saint-François,
fermeture de la rue de Genève, axe Malley – Flon, axe
Morges – Chauderon, place Chauderon.
Coût: 50 à 100 millions
> Axe fort Nord, tracé et mode de transport à définir,
51,9 millions
> Tunnel Gare – Saint-François: 4,9 millions
> Tram Renens – Bussigny; pertinence à démontrer.
Les crédits ne sont pas garantis.
> Métro M3; Gare – Blécherette: 424,6 millions
(variante Tram; Flon – Rionzi: 273,3 millions)
Requalification du réseau routier
> Requalification de la route cantonale RC1 entre
Morges et Saint-Sulpice puis entre l’Unil et la ville
de Lausanne
> Requalification de la route cantonale RC76 entre
la Bourdonnette et l’avenue du Léman à Lausanne
Ces mesures représentent un investissement de
45 millions en liste A, dont 9 millions à la charge de
la Confédération, pour quatre nœuds autoroutiers
et de nouvelles jonctions.
Lausanne se fera par un RER entre
Coppet, Nyon, Rolle et Allaman, avec
des trains à deux étages, toutes les
demi-heures dans un premier temps,
puis toutes les quinze minutes. Il sera
complété par des réseaux perpendiculaires
de bus. Pour Yverdon (AggloY),
une densification est prévue en périmètre
réduit, avec un fort accent sur
la mobilité douce et le développement
des réseaux de bus. Pour la route,
on a pensé à améliorer l’accessibilité
de l’autoroute afin de limiter le trafic
en ville.
Le Canton prend ses marques
Au sujet du manque lancinant de logements,
quelles mesures le Canton estil
prêt à mettre en place pour encourager
la construction et mieux maîtriser
les projets? A cette question, Philippe
Leuba a répondu sans ambages: «Plusieurs
formes d’aides sont possibles
mais je vous rappellerai qu’il existe
Le tram Lausanne-Flon –
Renens. Ici à l’arrivée sur
la place de l’Europe.
«Notre politique d’investissements
doit être cohérente
sur le long terme»
Olivier Français, municipal,
directeur des Travaux de la ville de Lausanne
un principe fondamental: la liberté
d’établissement, et par conséquent, du
choix de l’habitat, ceci étant lié, bien
sûr, au choix du métier et du lieu de
vie. En outre, l’Etat n’a pas vocation
d’être propriétaire foncier. Nous pouvons
débloquer des fonds de financement
pour les communes. Enfin,
conscient du fait que le Canton doit
être un accélérateur de projet, les procédures
de construction devraient être
simplifiées.»
Quant à la manne fédérale, 325 millions
de francs viennent d’arriver dans l’es-
© GEA Partners, Vallotton et Chanard SA, Lausanne
bâtir pratique
L’aménagement de
l’arrêt Prélaz-les-Roses.
carcelle vaudoise, comment
sera-t-elle utilisée?
Olivier Français apporte
des nuances: «Cet argent
ne sera pas là rapidement;
ce fonds est un instrument,
qui fait que les
premiers arrivés pourraient
être les premiers
servis. Par conséquent,
notre politique d’investissements doit
être cohérente sur le long terme. Ces
325 millions seront dépensés de façon
harmonieuse dans le canton, c’est une
question d’équité entre projets de différents
niveaux.»•
Annie Admane
bâtir > janvier 2012 65

La cabine o re une
visibilité de plus en
plus panoramique.
MACHINES DE CHANTIER
Quelle place pour l’ergonomie?
Quelle part accorde-t-on
à la protection de la
santé du machiniste?
Quels changements
apparaissent en ce sens?
Chef du bureau de vente et
product manager du département
chargeuses sur
pneus au sein de Avesco AG
à Langenthal (BE), Jürg Messer nous
donne d’intéressantes explications sur
le sujet.
Bâtir – L’ergonomie fait-elle partie
des motivations des fabricants
de machines de chantier?
Jürg Messer – Tous les fabricants
renommés de machines se focalisent
sur plusieurs points importants: économie,
productivité, manutention,
ergonomie, sécurité, fi abilité et durabilité.
Très rapidement, les clients-clés
sont inclus dans le développement de
systèmes qui répondent à l’ensemble
de ces critères: ils sont invités à tes-
66 bâtir > janvier 2012
ter de fond en comble les nouvelles
machines, avant même leur lancement
sur le marché. Et durant cette phasetest,
une grande attention est portée
au confort du poste de commandes et
à l’accessibilité aux commandes.
Et les clients? Sont-ils prêts à payer
plus cher pour préserver la santé de
leurs collaborateurs?
Beaucoup d’entrepreneurs ne se
basent pas uniquement sur le prix et
les coûts mais savent qu’un machiniste
content offre un meilleur rendement
au travail. C’est pourquoi de
nombreux employés ont la possibilité
d’essayer les machines et de donner
leur avis. Lors de l’achat, l’entrepreneur
prend plus volontiers en compte
les coûts totaux portant sur toute la
durée de vie d’une machine ainsi que
les charges d’exploitation: carburant,
entretien, réparations, service et –
toujours – le confort de l’utilisateur,
ce dernier étant décisif pour diminuer
les arrêts de travail dus aux blessures
ou aux problèmes de santé du machiniste.
C’est une appréciation globale.
Quels progrès ont été déjà
réalisés en matière d’ergonomie?
L’homme ne fait qu’un avec la machine.
Par exemple: les chargeuses sur pneus
que l’on utilise souvent pour le creusage
et le chargement sont équipées
aujourd’hui de joysticks permettant à
l’utilisateur de bénéfi cier d’une position
assise détendue; ainsi peut-il diriger
ces lourdes machines sans fatigue et se
concentrer sur les manœuvres importantes
comme le remplissage du godet,
par exemple. Par ailleurs, les machines
de dernière génération sont devenues
très silencieuses. Pas seulement pour
l’environnement mais aussi, dans une
grande proportion, pour le conducteur
qui désormais travaille dans une cabine
isolée au niveau phonique.
Avez-vous d’autres exemples?
Il existe bien d’autres exemples d’innovations:
les sièges à suspension à
air chauffant, réglables à plusieurs
niveaux; des consoles de commandes
qui se déplacent simultanément avec
le siège; une caméra de recul dotée
d’un grand écran couleur; un système
© Volvo Construction equipment
Des interventions ciblées
La Suva se préoccupe-t-elle de l’ergonomie des machines de chantier?
La Suva n’a pas réalisé de campagne de prévention spéci que à la problématique
de l’ergonomie sur les machines de chantier.
Toutefois, lors des contrôles qu’ils e ectuent sur les chantiers, les spécialistes
de la Suva véri ent également les places de travail – dont les cabines
des machines de chantier font partie.
Lors de ces visites de contrôle, ils thématisent et véri ent notamment
l’exposition aux vibrations et le respect des normes à ce sujet, comme sur
les rouleaux compresseurs, par exemple.
de climatisation entièrement automatique;
des rétroviseurs externes chauffants
et réglables électriquement…
Les éléments de commandes de la
cabine ont été repensés au niveau
ergonomique, chaque bouton, chaque
fonction étant clairement expliqués
par un menu détaillé.
Il y a encore dix ans, ces options
étaient très rarement proposées. Sur
la dernière génération de machines,
elles font partie de l’équipement stan-
Un modèle de
chargeuse sur
roues de dernière
génération.
Jean-Luc Alt, porte-parole
pour les campagnes de prévention de la Suva
dard. Non seulement le travail en
cabine est facilité mais l’accès à celle-ci
l’est également: aujourd’hui, l’échelle,
pouvant être inclinée jusqu’à un angle
de 18°, se transforme presque en un
escalier! De plus, l’entretien quotidien
de la machine peut être effectué par le
machiniste depuis le sol; lorsque celuici
est amené à nettoyer le pare-brise,
il dispose de plateformes pratiques et
sûres ainsi que d’une rampe fi xée sur
le pourtour de la cabine.
Deux exemples d’équipement
contemporain: les joysticks
de commande et un
écran permettant de surveiller
l’arrière de la machine.
bâtir pratique
Peut-on imaginer des machines
dotées d’un système de commandes
à distance?
Ce type de machine est utilisé
aujourd’hui déjà pour les interventions
dangereuses (risque d’accident,
travaux dans un environnement contaminé,
etc.). Pour le moment, l’effi -
cience de telles machines n’atteint pas
le niveau des engins dirigés par des
êtres humains. Pour une simple raison:
il manque la sensibilité de l’homme qui
sait comment la machine se comporte
et qui peut réagir de manière optimale
en fonction des situations. En fait, la
tendance actuelle va aux fonctions
partiellement automatiques qui permettent
aux utilisateurs moins expérimentés
de faire exécuter à la machine
des travaux tels que l’avance de matériaux
sur un bulldozer et le remplissage
du godet sur une chargeuse sur
pneus.
Comment seront les machines
dans vingt ans?
On ne doit pas être visionnaire pour
décrire les futures machines: les
critères-clés que nous connaissons
actuellement demeureront. Il est certain
que les plus grands potentiels
d’amélioration se trouvent dans la
consommation de carburant
et dans l’ergonomie
pour l’utilisateur.
Les machines de chantier
existent depuis des
décennies mais, une
chose est sûre, elles vont
continuer à se développer,
toujours en fonction
des besoins des entrepreneurs
et des machinistes.•
Propos recueillis par
Marie-Hélène Morf
bâtir > janvier 2012 67

Vision à long terme.
Le carrelage et la pierre naturelle font valoir
leurs atouts partout où beauté doit rimer avec
longévité: dans les espaces d’habitat, bureaux
et locaux industriels aussi bien que sur les
vérandas, terrasses et autres espaces attenants.
Faites-vous une idée de l’éventail quasi infini
de teintes, formes, textures et structures que
vous offrent ces matériaux en visitant l’une
des 14 expositions SABAG – votre fournisseur
suisse de pointe.
Cuisines Bains Carrelages Matériaux
Neuchâtel Rue des Tunnels 3, T 032 737 88 20, neuchâtel@sabag.ch
Carrelages
Crissier Ch. de Longemarlaz 6, T 032 633 06 80, crissier@sabag.ch
Genève Rue de Lyon 109-111, T 022 908 06 90, crissier@sabag.ch
Matériaux
Denges Route de la Pâle, T 021 804 70 60, info@rosat.com
Grues
Louez la grue dont
vous avez besoin:
S, M, L ou XL.
Condecta loue des grues de toutes dimensions:
– Gamme complète
– Portées de 20 à 60 m
– Tout près de chez vous: Aclens (VD), Winterthur (ZH),
Oberbottigen (BE), Kappel (SO), Eschenbach (LU),
Neuhaus (SG), Trimmis (GR)
Condecta (Romandie) SA
Chemin du Coteau 18, CH-1123 Aclens
Tél. +41 (0)21 869 04 04, contact@condecta.ch
sabag.ch7_Ins_1-2_Kranemiete_f
1 7.9.2007 14:17:03 Uhr
Schweizerische Zentralstelle
für Baurationalisierung
Centre suisse d’études
pour la rationalisation de la
construction
Centro svizzero di studio
per la razionalizzazione della
costruzione
CRB, Centre suisse d'études pour la rationalisation de
la construction, fondé en 1959 par les associations
professionnelles de la construction, a son siège à
Zurich et exerce ses activités sur tout le territoire
national. CRB est actif avec succès dans le développement,
la production et la vente de produits standards
destinés aux maîtres de l'ouvrage, aux architectes,
ingénieurs, planificateurs ainsi qu'aux entrepreneurs
et fournisseurs.
Afin de développer et de diriger notre succursale de
Lausanne, nous recherchons un (ou une)
Directeur(trice) pour la
Suisse romande
Membre de la Direction du CRB
Mission principale
De la succursale de Lausanne, votre tâche consiste à
promouvoir la présence du CRB en Suisse romande, à
assurer et à valoriser la direction des opérations dans
cette région, par l'analyse des besoins du marché, par
la conceptualisation de prestations efficaces adaptées
aux exigences et spécificités de notre clientèle, par le
maintien de relations profitables avec les différents
partenaires institutionnels et associatifs. En tant que
membre de la Direction, vous maintenez des contacts
étroits avec le siège de Zurich et vous contribuez à la
mise en œuvre de la politique et des grandes orientations
définies par le Comité du CRB.
Profil souhaité
• Vous êtes une personnalité forte, orientée résultats,
dynamique, pragmatique, tournée vers l’avenir,
à l’aise dans le monde de la construction;
• vous justifiez d’une expérience pratique dans le bâtiment,
le génie civil et les installations techniques;
• vous êtes habile en négociations, capable de
prendre des décisions en intégrant la dimension
financière;
• vous avez un sens indéniable de la vente, vous savez
à la fois dynamiser nos clients et travailler activement
à la prospection de nouveaux membres;
• vous avez des compétences confirmées en gestion
d'entreprise et en économie;
• vous êtes apte à diriger et à coordonner de manière
indépendante une équipe;
• vous maîtrisez parfaitement la langue française,
l’allemand ou le suisse-allemand, vous avez des
notions d’anglais.
Merci d'adresser votre dossier complet avec photo
jusqu'au 10 février 2012 à:
Pia Kasper, Directrice de CRB Suisse,
Steinstrasse 21, Postfach, 8036 Zurich
CRB, Steinstrasse 21, Postfach, 8036 Zürich
Telefon 044 456 45 45, Fax 044 456 45 66, www.crb.ch

légende
MINI-PELLES
Petites, précieuses et très
Les mini-pelles continuent
d’apparaître aux côtés des
machines plus imposantes,
répondant aux besoins d’une
palette d’utilisateurs élargie.
Un premier constat: «Ici, on défi -
nit les mini-pelles par leur poids
qui va de 500 kg à dix tonnes.
Il s’agit d’un engin de fi nition
et de précision», explique Robin Boucard,
responsable de la succursale
d’Echallens (VD) au sein de l’entreprise
Rohrer-Marti SA. «Un paysagiste
louera une mini-pelle légère – jusqu’à
deux tonnes pour réaliser de petits travaux
de jardinage. Une société devant
creuser dans des routes ou effectuer
des travaux de terrassement achètera
une mini-pelle plus lourde, jusqu’à
dix tonnes. Lorsqu’on parle avec un
client, on s’exprime toujours en unité
de poids.»
70 bâtir > janvier 2012
De manière générale, trois gammes
de mini-pelles sont proposées par
les constructeurs. Le bas de gamme
réunit des machines simples et peu
onéreuses. Le moyen de gamme est
composé de mini-pelles disposant d’un
châssis compact. Principalement destiné
aux travaux à réaliser dans des
endroits fermés, il évite à la machine
de faire des dégâts en touchant des
ouvrages existants, par exemple. «Ces
engins sont surtout destinés à des
sociétés qui n’utilisent pas très fréquemment
leurs machines», précise le
spécialiste. Quant au haut de gamme,
il se caractérise par une grande palette
d’options!
Dé nir un besoin
Le choix s’affi nera donc en fonction des
souhaits de l’acquéreur. Le premier critère
évoqué concerne la cabine: «Elle
peut être fermée ou ouverte, c’est-àdire
dotée de porte et de fenêtres ou
à l’air libre. Il y est également question
de sécurité avec un système «Rops et
Fop». «Rops» évoque l’anti-écrasement
offert par la présence d’arceaux de
sécurité qui protègent le machiniste
au cas où l’engin vient à se retourner.
Et «Fops»? «Les arceaux sont contrôlés
afi n qu’ils ne se déforment pas
lorsqu’un objet tombe sur la cabine.»
Le plus d’un empattement court
L’empattement de la mini-pelle est
un autre critère pour déterminer le
modèle d’engin dont on a besoin:
«Le châssis à empattement court est
une option intéressante: les chenilles
peuvent être élargies pour offrir une
meilleure stabilité lors de travaux sur
un chantier en pente, poursuit Robin
Boucard. En outre, les pelles les plus
légères (1,5 t) dotées de ce système
permettent aux paysagistes, pour
reprendre cet exemple, de passer le
seuil d’une porte d’un mètre de large
seulement, ce qui leur facilite grandement
le travail.»
Autres critères à évoquer…
… tel le déport de fl èche: «Le bras peut
virer à gauche ou à droite sans que la
machine doive tourner. Contrairement
aux pelles de grandes dimensions,
aujourd’hui la plupart des mini-pelles
sont dotées de cette technologie.»
Parallèlement, les godets présentent
une variété sur laquelle il est intéressant
de se pencher: «Les godets de
creuse servent à arracher la terre.
Ils vont de 200 millimètres jusqu’à un
mètre pour une machine de 10 t. De
mêmes dimensions, les godets butte,
contrairement aux godets standards,
creusent vers l’avant, ce qui leur permet
d’éviter de créer des dommages
dans des endroits exigus. Enfi n, les
godets talutage, dont la taille varie
entre 800 et 1500 mm, sont destinés à
des fi nitions de terrassement.»
Bien évidemment, d’autres options
sont destinées à faciliter et agrémenter
exibles
la vie de l’utilisateur: radio, chauffage,
climatisation, etc. Par ailleurs, une
touche de luxe est apportée par la présence
de manipulateurs électriques:
«Ces joysticks sont généralement
posés sur des machines très compactes
car ils économisent de la place;
ils permettent de choisir la vitesse de
travail et donc d’agir tout en fi nesse
sur des chantiers délicats.» Dans la
même gamme, on peut opter pour une
«attache rapide» qui offre la possibilité
de changer le godet sans devoir sortir
de la cabine.
Grand choix d’outils
Enfi n, le marteau est évoqué par
Robin Boucard. «Il s’agit d’une tige
qui, en frappant, peut casser la pierre,
le béton, etc. Au lieu d’utiliser un outil
électrique, la personne qui rénove une
maison ancienne, par exemple, peut
casser une dalle sans devoir fournir
trop d’efforts physiques. Les pinces
sont également une option possible;
© Volvo
ces griffes servent à saisir et déplacer
du matériel. «A noter encore que certaines
machines sont conçues pour utiliser
de l’huile bio. Les Suisses furent
les premiers à procéder de la sorte,
l’Etat ayant fait ce genre de demande
pour les travaux à réaliser sur des sites
protégés. Aujourd’hui, certains pays
comme l’Autriche et la France nous
emboîtent le pas.»
bâtir pratique
Des machines aptes aux
travaux dans le terrain.
Une prérogative
importante est la
possibilité d’évoluer
dans des espaces
restreints ou pour des
travaux de nition.
Quelles sont les tendances actuelles
sur le marché des mini-pelles? «Elles
sont de plus en plus vendues, tout
particulièrement aux sociétés actives
dans le bâtiment et le génie civil, aux
professions liées à la nature et aux
Communes.»•
Marie-Hélène Morf
bâtir > janvier 2012 71
© Rohrer-Marti

© Denis Babenko – Shutterstock.com
Bulletin d’abonnement
Nom Prénom
Société ou entreprise
Profession
Adresse
NPA Localité
E-mail
OUI, je m’abonne au mensuel «Bâtir» pour 1 an au prix de Fr. 88.– (TVA incluse).
OUI, je m’abonne au mensuel «Bâtir» pour 2 ans au prix de Fr. 155.– (TVA incluse).
Date Signature
Bâtir, le journal de la construction de la Suisse romande
Mensuel: 12 numéros par an. Tirage utile 8000 exemplaires. Tirage spécial 12 000 exemplaires.
Hors-séries: 4 numéros par an, suppléments thématiques.
Coûts: l’agent énergétique durablement
avantageux. Efficacité: moins
d’émissions de CO2 grâce à la technique
à condensation. Environnement: émissions
minimales d’oxydes de soufre
et d’azote avec le mazout Eco pauvre
en soufre; idéal en combinaison avec
l’énergie solaire. Approvisionnement:
assuré pour des décennies; grande
autonomie grâce au stockage dans sa
propre citerne. Tout compte fait, se
chauffer au mazout est la meilleure
solution. Plus d’information sur le chauffage
au mazout moderne au N° gratuit
0800 84 80 84 ou sur www.mazout.ch
01.12
> Coupon à faxer ou à retourner
sous enveloppe à:
Bâtir, Case postale 900
CH-1001 Lausanne
Tél. 021 695 95 10
Fax 021 695 95 50
> Abonnez-vous en ligne sur
www.batir-jcsr.ch
« Nous avons étudié le
problème sous tous les angles.
Et chauffons au mazout.»
INS_Bekenntnis_A5_quer_f_ZS.indd 4 07.02.11 16:08
NE vOUS FIEz PAS à UN
CHAUFFAGE PAR LE SOL DE
PLUS DE 20 ANS.
RETROUvEz-NOUS AU SALON HABITAT
ET JARDIN, DU 10 AU 18 MARS 2012,
AU PALAIS DE BEAULIEU à LAUSANNE,
STAND 1750
Demandez notre brochure d’information gratuite. Ou d’emblée une analyse de la situation.
Au bout de 20 ans, un chauffage par le sol devient une bombe à retardement. Rendement en baisse, fuites et dégâts
des eaux menacent. Le remplacement, décombres, bruit et soucis à la clé, est-il la seule solution? Non: avec le système
HAT, unique en son genre dans le monde, nous assainissons votre chauffage par le sol d’une manière non destructive
et bien meilleur marché. Si vous souhaitez en avoir le cœur net, demandez notre analyse professionnelle de la situation.
ASSAINIR AU LIEU DE REMPLACER.
INFOLINE GRATUITE: 0800 42 00 42
WWW.HAT-SYSTEM.CH
RZ ZS HAT Anz trauen 200x277 f ra 25J Propriété Magazin.indd 1 21.12.11 17:00
BMB