Mise en page 1 - Le journal romand de la construction

84 e ANNÉE – DÉCEMBRE 2010 – FR. 7.50
www.batir-jcsr.ch
CABANE DE MOIRY
Bois glaciaire
CENTRE PROFESSIONNEL
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JOURNAL DE LA CONSTRUCTION DE LA SUISSE ROMANDE
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© Thomas Jantscher / © Atelier Saint-Dismas / © Thomas Jantscher / © Sergey Skleznev – Fotolia.com
13
La citation du mois
«La montagne
nous ore le décor…
A nous d’inventer
l’histoire
qui va avec!»
Nicolas Helmbacher
5 Edito
7 Actualité
Sommaire décembre 2010
13 Extension
Cabane de Moiry Dialogue avec le glacier
21 Construction
Fribourg Un prisme pour lien
29 Restauration
Beau-Rivage Palace La tradition en mouvement
41 Infrastructures
Tramway genevois Extensions décisives
51 Hommage
Dante Luini Un président essentiel
53 Bâtir pratique
55 FRMB Sauvegarder les fonds cantonaux
58 Métiers du bois Présents sur tous les fronts
61 Carrelage Mondiaux en vue
29
21 53
63 Droit du travail Vacances et jours fériés
66 Systèmes de sécurité Stopper ou limiter l’incendie
70 Installations de fermeture De prodigieuses avancées
bâtir > décembre 2010 3

âtir
Une réalisation Inédit Publications SA
Rue des Jordils 40, 1025 Saint-Sulpice
Tél. 021 695 95 10, fax 021 695 95 50
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Organe ociel
• Fédération vaudoise des entrepreneurs
• Groupement romand de l’Union suisse
des fabricants de vernis et peintures
• Groupement des étancheurs romands
• Fédération romande du carrelage
• Fédération romande de métiers
du bâtiment
Organe agréé
• Union européenne des miroitiers-vitriers
Rédaction
Rédactrice en chef: Annie Admane
annie.admane@inedit.ch
Rédactrice photo, rédaction:
Sophie Kellenberger
sophie.kellenberger@inedit.ch
Secrétaire de rédaction:
Claudio Pallastrelli
claudio.pallastrelli@inedit.ch
Ont collaboré à ce numéro:
Laurent Schafer, Philippe Cadoux,
Marie-Hélène Morf,
Ludmila Glisovic, Emilie Boré.
Photographies: Thomas Jantscher,
Stéphane Romeu, Vanina Moreillon.
Administration, abonnements
Sara Cardoso
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abo@inedit.ch
Régie des annonces
Suisse romande et Suisse alémanique
Serge Bornand
Tél. 021 695 95 67, fax 021 695 95 51
Mise en pages, photolithographie
PAO, Inédit Publications SA
pao@inedit.ch
Couverture
Cabane de Moiry
Photo: Thomas Jantscher
Conception graphique
Unigraf, Romanel
Impression
Courvoisier-Attinger Arts graphiques SA
Abonnements
Prix du numéro: Fr. 7.50
Abonnement annuel: Fr. 88.–
Tirage contrôlé
La reproduction, même partielle, des textes
et illustrations n’est autorisée qu’avec l’accord de
la rédaction et l’indication de la source.
Les auteurs des articles publiés ont la responsabilité
des théories et opinions émises par eux.
Edito
Une ébauche
d’avenir souriant
Nous allons bientôt sortir d’une année qui a pris le contre-pied
des prévisions les plus alarmistes lorsque, à n 2009, on ne savait pas
encore ce que la crise économique mondiale aurait pour incidence
sur la planète des aaires.
L’institut d’analyses conjoncturelles KOF estime que l’économie suisse devrait
rester stable dans ses tendances, avec un redressement du marché de l’emploi –
baisse attendue du taux de chômage à 2,8% en 2012. Les investissements
de construction resteront en croissance, même peu marquée (1%).
Pour l’institut, le plus gros risque reste lié à un franc fort par rapport à l’euro
et au dollar.
Dans la construction, les chires sont là pour conrmer une bonne santé
helvétique par rapport au contexte européen: sur le marché du travail, l’un
des indices les plus révélateurs, les activités de ce secteur ont contribué fortement
à la croissance des emplois; par exemple, dans le tertiaire, les bureaux
d’architecture et d’ingénierie achent l’un des taux de croissance les plus
élevés (+3,7%).
En revanche, l’indicateur des dicultés de recrutement pour la construction
révèle que les places vacantes sont en forte augmentation – ce qu’on explique
par un manque de personnel qualié – et cela devrait s’accentuer puisque les
prévisions de l’emploi achent une progression de 8,8%. Dès lors, où est donc
cette main-d’œuvre qualiée que les patrons recherchent?
Lors des assemblées générales d’associations professionnelles, les entreprises
formatrices dans le secteur de la construction se montrent très concernées par la
problématique des apprentissages. Selon les métiers, les comités romands luttent
pour une formation en quatre ans au lieu de trois; on veut faire reconnaître
ociellement des professions qui existent sur le terrain; on veut remettre au goût
du jour des savoir-faire un peu oubliés. Et surtout, on veut un meilleur mode de
nancement, de meilleurs règlements et sans doute, une meilleure écoute de
l’OFFT – l’Oce fédéral de la formation professionnelle et de la technologie.
Mais faisons de l’aridité des chires! Pour nir l’année encore plus positivement,
pour rester sur de bons rails, vous découvrirez, dans les pages qui suivent,
les ultimes étapes du tram genevois qui traverse la cité
de Cornavin au Cern. Nous avons aussi choisi de vous
présenter du «beau»: la Cabane Moiry du CAS, la rénovation
de la coupole du Beau-Rivage à Lausanne, et le
récent bâtiment du Centre professionnel cantonal
de Fribourg. Cela brille, cela est coloré, cela est festif.
Bonnes Fêtes.
Annie Admane
bâtir > décembre 2010 5

EN BREF
PASSAGE DE TÉMOIN
CHEZ ROBERT AEBI SA
Le conseil d’administration de Robert
Aebi SA a nommé Marcel Zahner (à droite)
CEO du groupe, à
compter du 1 er janvier
2011. Il prend
la succession de Stephan
Zahner qui, en
qualité de président
du conseil d’administration,
continuera de
conduire les orientations
stratégiques de la société.
RACHAT D’ENTREPRISE
Walter Zürcher a annoncé avoir racheté l’entreprise
de menuiserie Tavapan à Tavannes,
liale du groupe portugais Sonae Industria.
Il était jusqu’ici le directeur de production
de l’entreprise, spécialisée dans les placages
haut de gamme, et qui occupe actuellement
32 personnes.
THÉÂTRE SHAKESPEARIEN
Le théâtre de la Royal Shakespeare Company,
principale référence de l’œuvre du dramaturge
anglais, a rouvert ses portes au public
à Stratford-upon-Avon, la ville de l’écrivain
au centre de l’Angleterre. Il était resté fermé
durant trois ans et demi pour cause de travaux.
La rénovation de l’imposant bâtiment
en briques rouges a coûté 112,8 millions de
livres (plus de 177 millions de francs).
VAUD, LAUSANNE ET CIO
FONT LA COURSE ENSEMBLE
Vaud, Lausanne et le Comité olympique
international (CIO) veulent créer un véritable
pôle du sport international. Un pas
supplémentaire qui devrait maintenant
être franchi, jugent les trois partenaires.
Ils s’engagent à mettre en réseau les diérents
acteurs, à fonder une association, à
construire vers Dorigny un bâtiment destiné
à accueillir une académie du sport. La formation
supérieure et postgrade sera élargie, en
lien notamment avec l’UNIL ou l’EPFL.
> PROJET
Maison du sport vaudois à Leysin
Le projet «Rasta Rocket» du bureau
d’architectes lausannois Mann &
Capua Mann a été retenu pour la
Maison du sport à Leysin.
Destiné à accueillir des cours de
formation et de perfectionnement pour
des moniteurs Jeunesse+Sport, des
camps sportifs et les camps scolaires
des écoles vaudoises, le nouvel édifice
s’inscrit dans la partie supérieure de la
parcelle et réserve, en zone inférieure,
des espaces destinés à la pratique
Actualité
Le projet «Rasta Rocket»
a convaincu les édiles.
sportive extérieure. La réalisation d’une
salle de gymnastique, prévue dans une
étape future, prend place entre ces deux
parties.
Formé de différents volumes simples
assemblés dans une proximité faisant
allusion aux constructions typiques de
la région, une large place est faite au
bois. La construction pourrait démarrer
rapidement pour aboutir en décembre
2012. Le coût est évalué à quelque
6 millions de francs.
A.A.
> ASCENSEURS
Kone fête son 100 e anniversaire
Fondée en 1910, Kone fête cette année son premier siècle
d’existence. L’entreprise s’est impliquée dans des activités
aussi diverses que le textile, les technologies médicales
et la conception d’infrastructures de transport hydraulique.
Le cœur de l’activité a cependant toujours été les
ascenseurs et escalators. La maison mère se trouve à
Espoo (Finlande). Grâce aux acquisitions dans le monde
entier, elle est actuellement présente dans plus de 40 pays
du monde entier. Kone (Suisse) SA existe depuis 1992.
La liale romande est à Sion.
bâtir > décembre 2010 7
© Capua-Mann Architectes / © Robert Aebi SA / © Kone SA

© CFF © FVE / © Unclesam – Fotolia.com
Actualité
> TUNNEL DU WEINBERG
Percement achevé
Le 22 novembre dernier, le tunnelier a terminé le percement
des derniers centimètres du tunnel du Weinberg,
reliant Oerlikon à la gare de Zurich, sur 4 kilomètres, avec
un passage sous la Limmat. La ligne dite «diamétrale»
de Zurich est un maillon important de l’axe est-ouest du
réseau ferroviaire suisse. Elle permettra de nouvelles
offres en trafic grandes lignes et régional dès 2014-2015.
> EN BREF
A9: ACQUITTEMENT
Les neuf personnes
accusées dans le
cadre des irrégularités
comptables
constatées sur le
chantier de l’autoroute
A9 dans le
Haut-Valais sont acquittées. Le Tribunal du
district de Brigue juge l’acte d’accusation
trop ou. Il estime que le procureur n’a pas
été assez précis dans ses accusations. Ce dernier
n’aurait pas indiqué avec susamment
de clarté «quel dommage était survenu et
qui l’avait supporté».
ABB ACQUIERT BALDOR
Le groupe électrotechnique zurichois ABB
veut acquérir le fabricant américain de
moteurs industriels Baldor Electric Company.
La transaction porte sur 4,2 milliards
de dollars et inclut un endettement net de
1,1 milliard.
PRIX AGA KHAN
Remis tous les trois ans, le Prix Aga Khan
d’Architecture distingue l’excellence en
architecture et dans d’autres formes d’intervention
sur l’environnement bâti des sociétés
musulmanes. Il est doté de 500 000 dollars.
Les cinq projets lauréats sont: Marécages de
Wadi Hanifa, Arabie saoudite; Revitalisation
de l’hypercentre de Tunis, Tunisie; Musée de
Madinat Al-Zahra, Cordoue, Espagne; Usine
de textiles Ipekyol, Edirne, Turquie; Ecolepont,
Xiashi, Fujian, Chine.
8 bâtir > décembre 2010
> FÉDÉRATION VAUDOISE DES ENTREPRENEURS
Un nouveau secrétaire patronal
Jean-Charles Mignot quitte le service du contentieux pour reprendre
le secrétariat patronal de plusieurs groupes professionnels. Un homme
du sérail pour aller plus avant dans la réorganisation interne.
En date du 15 novembre dernier,
la direction de la Fédération
vaudoise des entrepreneurs
(FVE) a annoncé la nomination
de Jean-Charles Mignot au rang
de nouveau secrétaire patronal
en charge des groupes vaudois
de plâtrerie-peinture, de parqueterie
et pose de revêtements de
sols, d’asphaltage et étanchéité,
ainsi que du groupe des travaux
spéciaux en résine.
Né le 30 juillet 1968, il est
entré au service de la FVE le
1er novembre 1996. Titulaire
d’un brevet vaudois de capacités
aux fonctions de préposé à l’Office
des poursuites et faillites, il a œuvré
durant plus de treize ans à la tête du
bureau puis du service du contentieux.
Il reprend ce poste dérivant de
la vacance des secrétariats patronaux
cités plus haut, répondant ainsi à
son souhait de pouvoir élargir ses
expériences professionnelles, note
Jean Genolet, directeur de la FVE.
Et d’ajouter: «Ses activités dans la
défense professionnelle, la formation
ou au sein de diverses commissions,
entre autres, le conduiront à entretenir
de nombreuses relations avec les
associations faîtières, les partenaires
sociaux, les autorités cantonales,
voire communales.» Formellement,
l’intéressé est en poste depuis début
octobre.
FVE/com
> CONVENTION COLLECTIVE DU SECOND ŒUVRE
Accord paraphé à Tolochenaz
La commission paritaire du second œuvre romand est parvenue
à un accord pour la convention collective qui entrera en vigueur
le 1 er janvier 2012 et qui étendra sa validité jusqu’en 2016.
C’est en date du 19 novembre, à
Tolochenaz, qu’a été approuvé par
signature de Fabienne Kühn, porteparole
syndical et Pascal Schwab, son
homologue patronal, le procès-verbal
des négociations pour la nouvelle
convention collective du second
œuvre romand (CCT_SOR). Un
groupe paritaire a été constitué pour
la rédaction in fine de l’accord. Dans
les grandes lignes:
– La nouvelle CCT s’étend
de 2012 à 2016.
– Les salaires minimaux (harmonisation
romande sur deux ans) et réels
(+98 fr./mois dès l’an prochain)
sont revus à la hausse. Ils évolueront
selon différents indices de
référence et l’indice des prix à la
consommation.
– Les indemnités de repas s’éléveront
à 17 fr. pour tous les cantons dès le
1er janvier 2013.
L’avenir conventionnel des
métiers du second œuvre
est garanti jusqu’en 2016.
– Les absences et congés suivent les
prescriptions légales.
– Baisse de 2% à 1,8% des cotisations
CCRA-RESOR (convention collective
pour la retraite anticipée du
second œuvre romand) avec cependant
une hausse du salaire assuré.
Renseignements:
Fédération vaudoise des entrepreneurs,
secrétariats patronaux, tél. 021 802 88 88.
> EN BREF
Actualité
NOMBRE D’EMPLOIS
EN PROGRESSION
Le nombre d’emplois en
Suisse a fortement
progressé au troisième
trimestre. Par rapport
à la même période
l’année précédente,
il a augmenté de 1%
à 4,08 millions d’emplois. Les prévisions
pour le quatrième trimestre dénotent une
tendance positive. Dans le secteur secondaire,
la branche de la construction (+1,6%)
a contribué à la tendance positive. La
progression a été forte également dans
la branche de l’architecture et ingénierie
(+3,7%), où 4000 emplois ont été créés au
troisième trimestre.
EXTENSION PROVISOIRE
DE CHAMP-DOLLON
La première pierre de l’annexe de Champ-
Dollon a été posée le 29 novembre. Ce
bâtiment provisoire en préfabriqué de 100
places doit permettre de désengorger la
prison genevoise. Budgétés à 25 millions
de francs, les travaux doivent s’achever en
juin 2011. L’extension proprement dite de
Champ-Dollon devrait voir le jour en 2016-
2017, selon les prévisions actuelles.
COUP DE FREIN
DANS LA CONSTRUCTION
Le secteur de la construction en Suisse a
subi un renversement de tendance au troisième
trimestre. La production, ajustée des
variations saisonnières, a échi de 0,9%
par rapport aux trois mois précédents, alors
que les chires d’aaires diminuaient de
2,8%. Selon les résultats provisoires dévoilés
par l’Oce fédéral de la statistique (OFS),
le tassement de la production reète pour
l’essentiel l’aaiblissement dans le bâtiment.
Pour mémoire, la production ajustée
des variations saisonnières dans la construction
avait augmenté de 1,4% au deuxième
trimestre par rapport aux trois mois précédents.
Les chires d’aaires avaient progressé
de 1,7%.
bâtir > décembre 2010 9
© Pcostanzo – Fotolia.com / © Fotofrank – Fotolia.com / Lisa F. Young – Fotolia.com

Ces entreprises ont participé à la construction de la cabane de Moiry
CABANE DE MOIRY
Ouverte tant aux familles
qu’aux alpinistes chevronnés,
la cabane de Moiry, transformée
et étendue, ore plus
de confort à ses hôtes tout
en exploitant au maximum
les énergies naturelles.
Al’orée du glacier, plongeant
littéralement sur une cascade
de séracs, un bijou de
bois et de cuivre a trouvé là
un écrin minéral à sa hauteur. Située
à 2825 mètres d’altitude, au-dessus
du village de Grimentz, la cabane de
Moiry marie le passé et le futur.
Plus accueillante
C’est en décembre 2005 que le Club
Alpin Suisse de la section de Montreux
a mandaté le cabinet d’architectes
Nicola Baserga et Christian Mozzetti,
de Muralto, pour prendre en main le
destin de la cabane. Afin de répondre à
l’évolution de la société au plan social,
technique et sportif, il était devenu
nécessaire d’améliorer les structures
d’accueil.
Extension
Dialogue avec le glacier
Le maître d’ouvrage désirait rendre
le lieu accessible non seulement
aux alpinistes confirmés, mais aussi
au plus grand nombre – dont les
familles accompagnées d’enfants.
«Le programme ne consistait pas à
augmenter la capacité d’accueil de la
cabane, mais à améliorer sa qualité
en créant plus de volume, plus de
confort, plus de sécurité et en respectant
les normes énergétiques Minergie»,
explique Nicola Baserga.
Dialogue contrasté
«Nous avons opté pour la conservation
volumétrique et architecturale
de la cabane d’origine, construite au
milieu des années 1920», poursuit l’architecte.
Aux 1100 m 3 de celle-ci est
donc venu s’ajouter le volume de la
bâtir > décembre 2010 13

CABANE DE MOIRY
Lien entre la cabane historique
et le nouveau volume, l’entrée
principale propose une vue
traversante depuis la terrasse
vers le rocher.
construction, soit 1990 m 3 . Cet espace
inclut un dépôt de 70m 3 créé sous la
terrasse.
Les deux édifices sont reliés par l’entrée
principale située entre eux, mais
ils sont architecturalement autonomes.
«Ancien et nouveau s’opposent dans
un dialogue manifestant des expressions
architecturales différentes.»
L’ancienne entrée est uniquement utilisée
comme accès hivernal.
Bien ancré dans la roche, l’ancien bâtiment,
avec ses petites ouvertures, «est
un lieu d’introspection», tandis que la
partie récemment créée est aérienne.
Elle offre une vue ouverte, directe et
imprenable sur un paysage époustouflant.
«C’est comme se tenir sur le bord
d’un balcon», souligne encore l’architecte.
14 bâtir > décembre 2010
Les difficultés à
surmonter pour ce
chantier de montagne,
accessible
uniquement à pied
ou par les airs, ont
été nombreuses.
L’altitude, le froid,
des chutes de neige
inopinées, une saison courte et la
cabane continuant à recevoir des randonneurs
ont été autant d’obstacles à
surmonter. Ainsi, les travaux ont été
répartis sur trois étés.
La première tâche a consisté à excaver
la roche appelée à recevoir le socle de
la construction. En raison des coûts
d’une telle opération, le forage a été
limité au minimum. Une terrasse plus
spacieuse a été réalisée à partir des
«La vue est époustouflante.
C’est comme si l’on se
tenait au bord d’un balcon»
Nicola Baserga, architecte
matériaux de la fouille et des pierres
préexistantes. D’autre part, la terrasse
de l’ancienne maison était très rustique
et nécessitait des travaux.
Un soubassement a été créé sous cet
espace. On y trouve aujourd’hui une
cave en béton qui abrite des dépôts
et les locaux techniques. Cette partie
sert de base au bâtiment lui-même
et isole de la pierre le bois des deux
étages supérieurs.
Les grandes ouvertures
donnent le ton au bâtiment
en même temps
qu’elles le projettent sur
des paysages grandioses.
Extension
Les bandes de cuivre des
façades inscrivent le
volume avec force dans son
environnement naturel.
Légers à transporter par hélicoptère,
résistants, chaleureux et esthétiques,
le cuivre et le bois se sont imposés
d’eux-mêmes pour cette construction
en altitude. «Les éléments en bois du
bâtiment ont été préfabriqués et il
n’a fallu que quelques jours pour les
assembler, précise Nicola Baserga. Il
était important de fermer le volume le
plus rapidement possible.»
Unité visuelle
Les bandes de cuivre, fabriquées de
manière standard, ont été posées par la
suite. Outre l’unité visuelle entre le toit
de l’ancienne bâtisse et la couverture
de l’extension contemporaine, ce métal
présente l’avantage de noircir avec le
temps, ce qui contribue à emmagasiner
de la chaleur. Les grandes baies vitrées
bâtir > décembre 2010 15

Confiance
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CABANE DE MOIRY
Les intérieurs privilégient le
bois, pour donner une ambiance
chaleureuse au tout.
permettent aussi un apport de chaleur
direct. Ainsi, tel un lézard, la cabane
se réchauffe en grande partie grâce
au soleil.
Avec son toit pratiquement plat, la nouvelle
cabane de Moiry peut affronter
des chutes de neige importantes. En
effet, cette surface plane n’offre pas de
résistance au vent. La neige est soufflée
et la formation de congères est
évitée. Les vingt centimètres d’isolation
en laine de roche qui comble les
parois, un bâtiment très hermétique
et la chaleur naturelle dégagée par les
visiteurs participent à l’élévation de la
température ambiante. En outre, les
rez-de-chaussée des deux édifices sont
chauffés par trois poêles à bois, dont
deux sont installés dans le nouveau
réfectoire.
Enfin, la chaleur dégagée par la génératrice
se trouvant dans la cave, nécessaire
au fonctionnement de la cuisine,
«Cent dix places
sont disponibles»
fait partie du groupe de chaleur force.
Cet appareil calorifique, couplé aux
panneaux solaires installés sur le toit
de la cabane d’origine, produit l’éner-
Extension
gie nécessaire à chauffer l’eau des
sanitaires ainsi que certains espaces
comme la salle de conférences.
La n des grands dortoirs
L’été 2010 a été consacré à la réhabilitation
de l’ancien bâtiment en pierres.
Exigence du service du feu, un escalier
a été construit. «Dans cette maison,
nous avons travaillé sur l’espace,
signale Nicola Baserga. Le maître d’ouvrage
désirait une salle de réunion, un
lieu dédié à des cours de formation
sur l’éthique et le développement des
valeurs en milieu alpin. Nous avons
aussi réaménagé les chambres. Dans
l’ensemble, il s’agissait essentiellement
d’une opération de lifting.»
Dans les deux bâtiments, les grands
dortoirs ont disparu au profit de
chambres adaptées à de petits groupes
ou des familles. En outre, le réfectoire
et la cuisine se trouvant au rez-dechaussée
de la nouvelle cabane, le
plancher du 1er étage où sont situées
les chambres a été réalisé à partir de
dalles de bois préfabriquées Lignatur
silence. Offrant une excellente absorption
acoustique, elles sont aussi très
résistantes au feu.
bâtir > décembre 2010 17

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CABANE DE MOIRY
Les grands dortoirs ne sont plus
de mise, les plus grands ont 12 lits,
jusqu’à des petites structures
(4 places) proposées.
Au premier étage du nouvel édifice,
on trouve également les pièces destinées
aux membres du personnel et
la chambre chauffée du gardien. De
jolies fenêtres étroites servent à une
aération naturelle. Au total, près de 110
personnes, y compris les employés,
peuvent loger et se restaurer à Moiry.
Ce chantier aura coûté quelque
6 millions de francs. Le confort accru
obtenu grâce à ces travaux permet
d’accueillir les visiteurs dans des
conditions optimales et encourage
des séjours de plus longue durée.•
Texte: Ludmila Glisovic
Photographies: Thomas Jantscher
LES INTERVENANTS
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
Club Alpin Suisse CAS – Section Montreux, Montreux
Extension
LES MANDATAIRES
Architecte
Nicola Baserga et Christian Mozzetti architetti ETH STS, Muralto
Direction des travaux Savioz, Fabrizzi Architectes Sàrl, Sion
Ingénieur civil Pedrazzini Ingegneri Sarl, Lugano
Ingénieur électricité
Perrottet Ingénieurs Conseils en électricité SA, Epalinges
Ingénieur sanitaire et ventilation
ER Energies Rationnelles SA, Ingénieurs Conseils, Denges
Ingénieur sanitaire CCTB SA, Noville
LES ENTREPRISES
Entreprise de construction consortium
Imhof Armand, Naters et befa-tec AG, Salquenen
Construction en bois nouvelle cabane
Gebr. Bissig Holzbau, Altdorf
Fenêtres bois et aluminium
Franz Odermatt Fenster GmbH, Schattdorf
Construction en bois ancienne cabane Astori Frères, Bramois
Ferblantier Arnold Spenglerei AG, Flüelen
Installation électrique Philippe Bonnet, Pully
Installation chauage Marcel Bonvin & Fils SA, Corin sur Sierre
Installation sanitaire Marcel Bonvin & Fils SA, Corin sur Sierre
Menuisier Oswald Wyrsch Schreinerei, Attighausen
Cuisine industrielle
Restorex Cuisines professionnelles SA, Uvrier
Transport Eagle Hélicoptère AG, Sion
La vue en contre-plongée
de la cabane donne une
idée du dé constructif.
bâtir > décembre 2010 19

Cette entreprise a participé à la construction
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Une entreprise de Corus Group
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MONTANA SYSTÈMES
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FRIBOURG
Un prisme
pour lien
C
Ce prisme aux facettes jauneorangé
semble tutoyer la
cathédrale au loin. Inaugurée g
en novembre,
après
deux
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ans
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travaux,
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et
complète
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de
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Le projet
«Boucle» «Bouclee»
complète destinés
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professionnelle.
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quel quelques lques décennies. L’ouvrage ’ouvrage est eest
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ko ko-
fer
-
de Oliveira
-
Ver Vernay. ernay.
. Vainqueur ainqueur du
bâtiment
«E» ore or re
désormais
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architec- architec
ec-
une nouvelle
lecture. lectture.
tural se see
nomme
«Boucle»:
«Telle
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boucle, il tient
ensemble les bâtimen bâtiments nts
existants. existantts.
Une boucle
évoque aussi ssi
l’idée de dee
centre
ou de réseau», explique que
Serge
Butikofer, Butikofer B , architecte.
«La forme forr
me polygonale répond à la
complexité exité et à
la
contrainte du
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avec lequel llequel
llequel
nous
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au
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du
Construction
bâtiment C. Nous aménageons ainsi
une nouvelle articulation entre les différentes
géométries g du lieu.»
NNouveau
ouveau
ccentre
entre
Côté
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salles de
classe,
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biblio- biblio-
thèque
et
un parking
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distribuent
dans
une
volumétrie
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complexe jouant
avec
la pente
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la
colline.
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gr greffent effent
un
porte-à-faux
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public
traversant
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Quatr Quatre e étages
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de l’esplanade
principale.
Ces
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accueillent
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.» La str structure ucture
béton
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volume
est
dotée
d’un
noyau
central
avec
por porteurs rteurs
ponctuels
bâtir >
ddécembre
écembre
2010
21

ÉCOLE PROFESSIONNELLE FRIBOURG
périphériques. Deux murs de 35 cm
font office de voiles tenant, en partie,
le porte-à-faux.
Enveloppe translucide
Par sa géométrie et son volume compact,
le bâtiment ne superpose pratiquement
aucune paroi d’un étage à
l’autre: «Les salles ont des tailles très
variables. Nous nous sommes affranchis
du système poteau-poutre, trop
contraignant pour la disposition du
programme. Nous avons travaillé avec
un module de 31cm afin d’avoir un
maximum de liberté.»
Une enveloppe en verre de 2800 m 2
recouvre l’ouvrage. Aucun store exté-
22 bâtir > décembre 2010
rieur. La protection solaire est assurée
par le vitrage. Cette peau lissée aux
accents chamarrés confère son identité
singulière à l’ouvrage.
Pièce maîtresse: le KoolGlass. Cet
élément de 1,86m de large est opaque
de l’extérieur, mais transparent de
l’intérieur. Un effet produit par le
KoolShade, un rideau de conception
anglaise: des lamelles fines (1,27 mm)
en bronze inclinées à 27 degrés et insérées
dans le verre. L’inclinaison de ce
rideau de bronze permet de partiellement
bloquer l’irradiation de chaleur à
la belle saison. En revanche, lorsque le
soleil est bas – matin, soir et en hiver –,
les rayons pénètrent à l’intérieur. Posé
entre autres au Musée Tinguely à
Bâle, le KoolShade reste rare, surtout
à une telle échelle. Sa couleur orange
est, elle, une première: «La toile métallique
est en principe noire ou brune.
Nous avons fait des essais de couleurs,
en cherchant à donner une matérialité
au verre.»
Détails extrêmement précis
Deux autres éléments forment le
canevas des façades: les verres sérigraphiés
avec trame jaune (151 cm
de large) et les petits ouvrants translucides
(93cm). La distribution de ces
trois éléments est fonction des programmes
intérieurs et de l’orientation.
C’est l’entreprise Sottas qui a remporté
l’appel d’offres pour la fabrication,
l’assemblage et la pose des éléments
finis avec cadre aluminium. Chaque
élément – 500kg en moyenne – a été
suspendu en deux points sur les
attaches solidaires à la dalle. Il a ensuite
été jointoyé avec les suivants. «Nous
avions des détails de soumission extrêmement
précis et nous avons ensuite
traité chaque exception avec l’entreprise»,
souligne Serge Butikofer.
Et dans un bâtiment polygonal compact,
les exceptions sont légion. Un
challenge pour le façadier bullois:
«Des renforts ont été prévus sur certaines
traverses horizontales. Selon le
Les façades en verre
représentent 2800 m 2 .
En raison des qualités
intrinsèques du verre,
la surface est véritablement
lisse.
En haut, plan d’étage: le prisme s’ouvre sur la cour intérieure,
qui gagne en luminosité grâce aux façades vitrées. Ci-dessus:
l’intégration du bâtiment E qui lie les éléments préexistants.
Construction
bâtir > décembre 2010 23
© Butikofer – de Oliveira – Vernay Architectes

Cette entreprise a participé à la construction de l’école professionnelle de Fribourg
ÉCOLE PROFESSIONNELLE FRIBOURG
fluage, nous avons aussi dû redéfinir
le type de joints entre les éléments
afin d’assurer le drainage et l’étanchéité.
Le fait de disposer de nos
propres équipes pour l’ingénierie,
l’assemblage, le transport et la pose
a constitué un énorme atout», explique
Andreas Ostwald, ingénieur chez
Sottas.
Vitrage régulateur
Labellisé Minergie, le bâtiment bénéficie
d’une gestion thermique optimisée.
La façade sud dispose d’une
protection solaire accrue, grâce à
GlassX, un verre de conception suisse
à régulation de chaleur. Il contient un
hydrate de sel qui se liquéfie en accumulant
la chaleur. Puis, il la redistribue
en retournant à l’état solide lorsque la
température fraîchit.
Toutes les salles sont en outre équipées
de dalles actives apparentes assurant
une excellente inertie thermique:
«Au besoin, la dalle peut être rafraîchie
par l’eau sanitaire. Même en été, celleci
est à 15 degrés. Le rafraîchissement
de la dalle se fait par le préchauffage
de l’eau chaude sanitaire produite
pour les bâtiments scolaires et la salle
de sport. On est doublement gagnant»,
explique l’architecte. A noter enfin
que, outre une ventilation à double
flux, le bâtiment dispose également
d’un puits canadien.
Depuis la rentrée, les élèves ont pris
possession des locaux. Ils peuvent
aussi profiter de la halle de gym triple
semi-enterrée en contrebas du Cycle
d’orientation du Belluard et associée
au même projet architectural. Quant
aux zones extérieures, leur aménagement
en place de détente fait la part
belle aux piétons, sur près de 18 000 m 2
aux alentours: «Le bâtiment E est
certes compact mais son rôle s’avère
immense», estime Serge Butikofer.
«C’est un nouveau centre qui resserre,
regroupe et relie les bâtiments scolaires
dans un nouvel ensemble.»•
Texte: Laurent Schafer
Photographies: Thomas Jantscher
Construction
La contiguïté des bâtiments
est rythmée par des
éléments de liaison, animés
par le passage des élèves.
bâtir > décembre 2010 25

ÉCOLE PROFESSIONNELLE FRIBOURG
LES INTERVENANTS
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
Association du Centre professionnel cantonal (ACPC), Fribourg
LES MANDATAIRES
Architectes Butikofer – de Oliveira – Vernay Sàrl Architectes, Lausanne
Management de projet et direction des travaux
Tekne SA, Fribourg
Direction des travaux bâtiment H et transformations
Atelier Coplan, Fribourg
Ingénieur civil Groupement Gibes: Synaxis SA, Lausanne;
Crisinel & Favez et associés, Payerne; Etec SA, Villaz-Saint-Pierre
Ingénieur CVSE Groupement TSB:
Tecnoservice Engineering SA, Fribourg; Betelec SA, Givisiez
Ingénieur en énergie Energiebüro Grossenbacher, Morat
Paysagiste W+S Landschaftsarchitekten, Soleure
Ingénieur façades Emmer Pfenninger Partner AG, Münchenstein
Planicateur cuisine Culitec SA, Le Mont-sur-Lausanne
Constat bâtiments environnants
Hirsiger & Péclard SA, Domdidier
Géomètre Pascal Bongard SA, Fribourg
26 bâtir > décembre 2010
En se déployant sur
plusieurs faces, le
restaurant prote
pleinement de la
lumière naturelle.
LES ENTREPRISES
Tables salles de classe et cafétéria
Agencements techniques modernes SA, Buttes
Chauage Albin Baeriswyl SA, Fribourg
Rideaux salles de gym, engins mobiles et xes
Alder + Eisenhut SA, Ebnat-Kappel
Exutoires Algitec, Yverdon-les-Bains
Protection contre la foudre Alpiq inTec Romandie SA, Fribourg
Ouvrages métalliques AWA Constructions métalliques SA, Marly
Chaises de travail Batiplus SA, Lutry
Fourniture tableaux électriques Baumann Constrelec SA, Rosé
Tables restaurant, meubles de rangement Bise G. SA, Tavel
Revêtement sol résine époxy Brihosol SA, Châtel-Saint-Denis
Portes extérieures en métal et portes local engins
Brodard Portes SA, La Roche
Portes intérieures en bois Bruegger G. & Fils SA, Marly
Revêtements de parois en céramique
Carrelages Sassi SA, Fribourg
Habillage acoustique parois, plafonds acoustiques
Clément Peinture SA, Fribourg
En contraste avec l’esthétique
des façades, les espaces
de circulation en imposent
par leur sobriété.
Fourniture de vaisselle Cash Hôtel Service SA, Givisiez
Ventilation Cofely, Granges-Paccot
MCR, mesure Commande SA, Corminboeuf
Système de verrouillage Commerce de fer CFR, Romont
Travaux spéciaux, terrassement H
Consortium ACPC p.a. Implenia Construction SA, Fribourg
Aménagement de jardin
Consortium Lauper SA – Realsport SA, Rossens
Aménagement de jardin Deco-Jardin.ch Sàrl, Dompierre
Portes coupe-feu, portes, vitrages intérieurs bois
Delta Türsysteme AG, Lonay
Faux plafonds métalliques Dewaisol AG, Murten
Peinture intérieure Dumas Raphaël & Fils SA, Mézières
Eléments préfabriqués Element AG, Tavel
Nettoyage bâtiment Ferreira Nettoyage SA, Pensier
Equipement musculation Fimex Distribution AG, Lyss
Revêtement coupe-feu Fire System SA, Bulle
Revêtement sols dalle de gymnastique
Floortec Sport- und Bodenbelagssysteme AG, Mühlethurnen
Mobilier représentatif divers Forme + Confort SA, Fribourg
Crépis et enduits intérieurs, cloisons,
revêtements en plâtre Frepa AG, Bienne
Marquage Friroute SA, Fribourg
Béton, béton armé Bâtiment E, terrassement Bâtiments E, G
Brodard & Fils SA, La Roche
Revêtement parois en bois G.Sciboz SA, Farvagny
Etanchéités souples Geneux Dancet SA, Fribourg
Agencement de cuisine Ginox SA, Clarens
Chapes Guta Chapes SA, Villars-sur-Glâne
Revêtements de sols en bois HKM SA, Fribourg
Equipements vestiaires Hunziker-Kal SA, Ecublens
Travaux de maçonnerie Implenia Construction SA, Fribourg
Calorifugeage Issa SA, Bulle
Installations électriques Klaus Electricité SA, Givisiez
Revêtements parois salles de gym Lambda SA, Lausanne
Système tableau interactif et matériel audiovisuel
Lehmann Media AG, Düdingen
Matériel informatique Megahertz Computer SA, Villars-sur-Glâne
Horloges Mobatime Swiss SA, Le Mont-sur-Lausanne
Installations frigoriques Newtherm SA, Vuens-la-Ville
Portes, armoires, rayonnages Oberson Marcel, Riaz
Ascenseurs Otis, Fribourg
Façades, bâtiment H Progin, Bulle
Lustrerie Régent Appareils d’éclairage SA, Le Mont-sur-Lausanne
Béton, béton armé, bâtiment H Repond André SA, Charmey
Charpente Robert et Pascal Sallin SA, Villaz-Saint-Pierre
Echafaudages Roth Echafaudages SA, Fribourg
Cloisons xes Saka AG, Forel/Lavaux
Chaudière Schmid SA, Moudon
Signalisation Sciboz Timbres + gravures, Fribourg
Surveillance chantier Securitas SA, Neuchâtel
Détection incendie Siemens Suisse SA, Renens
Marquage au sol Signal SA, Vaulruz
Les salles de cours s’ouvrent largement
sur l’environnement extérieur.
Construction
«Boucle» en survol
> Maître de l’ouvrage: Association du Centre
professionnel cantonal de Fribourg (ACPC)
regroupant l’Etat, les communes et le patronat
> Investissement total: 54,7 millions, dont 14,8
à la charge de la Confédération
> Principaux programmes: Bâtiment E Minergie
– 28 salles de cours, auditoire 120 places,
cafétéria 150 places, restaurant 200 places,
bibliothèque de 540 m 2
Bâtiment H – Halle de sport triple, salle de tness
Aménagement de places de détente extérieures
d’une surface de 17 500 m 2
> Cube SIA 116: 59 455 m 3
> Surface brute totale: 12 910 m 2
> Places de parc: 140
Chauage et déshumidication Soagesmat, Farvagny
Revêtements sols lino et moquette Sols Ambiance SA, Fribourg
Façades Bâtiment E Sottas SA, Bulle
Rayonnages, archivages
SSB Service aux bibliothèques SA, Berne
Ferblanterie Staremberg SA, Bulle
Installations sanitaires Stritt & Forlin SA, Rosé
Eclairage de sécurité, sonorisation
Tyco Fire & Integrated Solutions Suisse SA, Préverenges
Revêtement de sols en Haltoplex
Walo Bertschinger SA, Saint-Sulpice
Gestion des déchets Zumwald Transports SA, Villars-sur-Glâne
Faux plafonds métalliques Alfred Buchmann SA, Giers
Revêtements parois céramique AP Carrelages SA, Fribourg
Installations électriques Barboni + Collaud SA, Fribourg
Menuiserie Charrière SA, Le Mouret
Cloisons plâtre Laner SA, Villars-sur-Glâne
Déménagement Leibzig SA, Marly
bâtir > décembre 2010 27

20
Ces entreprises ont participé à la restauration de la Rotonde de l’Hôtel Beau-Rivage à Lausanne
ANS
RESTAURATION DE LA ROTONDE DU BEAU-RIVAGE PALACE À LAUSANNE
La tradition
en mouvement
Après pr huit mois de travaux, aux,
le Beau-Rivage Beau-Riv
age P PPalace
alace
a inauguré inaugur é le 30 septembre sept septembre
un des eurons eur ons de son
architecture: architecture:
la rrotonde
ot otonde
Belle
Epoque
entièrement entièr
emen ement
restaurée
et sa nouvelle
verrière. v errièr errière.
Longtemps
Longtemps masquée par une
opaque véranda construite
dans les années 1970, la
rotonde
1900 du
Beau-Rivage
Palace a
désormais désor mais retrouvé r etr ouvé sa
place
de choix au «cœur de
l’hôtel».
Der Dernier nier
chantier initié
par l’hôtel, après sa sa lon- lon-
gue et exemplaire
opération de réno- réno-
vation des bâtiments principaux entre
1993 et 2000,
la
rotonde r otonde a été complè- complè-
tement restaurée afin d’accueillir un
espace flexible répondant aux nécessités
d’un hôtel de luxe du XXIe tement restaurée
afin d’accueillir un
espace flexible répondant aux nécessi nécessi-
e
tés d’un hôtel de luxe du XXI siècle,
tout en
retrouvant
ses couleurs
d’ori d’ori-
gine, à l’intérieur comme à l’extérieur. l’extérieur l’extérieur. .
Contexte Conte
x xte
hist historique orique
d’un d ’un hôtel hôt hôtel
de prestige
Reprenant Repr enant à
leur
compte
l’adage
du
Beau-Rivage Palace
«La
tradition
en
mouvement», le bureau
d’architectes
d’ar chitectes
lausannois Richter-Dahl Rocha
et
Associés, rresponsable
esponsable du
pr projet, ojet, a
conçu une extension toute en transpa transpa-
rence,
destinée à
prolonger
l’espace
et et à
sublimer
la la pureté
retrouvée
de
la la
blanche rotonde… r rotonde…
Restauration
Construite
en même temps que l’aile
Palace Palace par l’architecte l’ar chitecte suisse Eugène
Jost entre entre
1905 et 1908, la rotonde
subit un incendie en
1972 qui altéra
ses peintur peintures es intérieur intérieures. es. En 1976,
une une annexe avec un toit en zinc fut
construite
autour autour et, à cette occasion,
une une partie
du riche décor
sculpté
de
l’extérieur dispar disparut. ut. A
l’aube des tra
-
vaux commencés en 2009, le souhait
du maître
d’ouvrage était clair: il fallait
redéfinir r edéfinir cette articulation ar ticulation
entr entre e les
deux bâtiments, bâtiments, «alliant une fonction
de de représentation
à une fonction de de
distribution».
distribution».
Pour cette salle inscrite
en note
2 d’in
-
térêt régional,
dont
la
rrestauration
estauration
bâtir >
ddécembre
écembre
2010
29

BEAU-RIVAGE LAUSANNE
Le restaurant a retrouvé son faste
d’antan et une plus grande luminosité
grâce à un allègement des
décors, notamment des dorures.
30 bâtir > décembre 2010
La nouvelle verrière vient en
prolongement de la rotonde.
Elle remplace avantageusement
une ancienne extension.
s’est déroulée sous la surveillance de
la section des Monuments et sites, la
volonté était de préserver et retrouver
l’héritage historique, tout en y adjoignant
une fonction moderne de service,
par la création d’une annexe aux
lignes clairement contemporaines qui
ne masquerait pas ces belles retrouvailles,
et viendrait se développer sur
les jardins et le lac.
Intervenants passionnés et ers
Après environ neuf mois d’élaboration
en étroite collaboration avec
François Dussart, directeur général
du Beau-Rivage Palace, et Laurent
Chenu, conservateur des Monuments
et sites, les architectes ont piloté huit
bureaux de mandataires spécialisés
afin de chapeauter et suivre les inter-
Les revêtements peints ont été
rénovés dans le respect de l’aspect
d’origine. Les gures et hautsreliefs
en sta n’ont demandé
qu’un nettoyage avant d’être
passés au beige très clair.
ventions de 26 entreprises et de 3 ateliers
de conservation-restauration: un
travail quasiment diplomatique pour
accorder tout ce monde autour d’une
réalisation commune. Cependant,
comme le résume le directeur de travaux
du bureau Richter-Dahl Rocha
et Associés, Daniel Ghielmini, «il y a
une grande fierté pour les différents
intervenants d’avoir œuvré, avec leur
savoir-faire, à retrouver la qualité
d’une époque passée et de laisser, à
leur tour, un travail bien fait pour les
ouvriers futurs».
Le chantier, conduit dans un délai
relativement court de huit mois afin
de préserver au maximum la clientèle,
a débuté par la destruction des
anciennes installations et la pose d’un
échafaudage extérieur avec une toiture
provisoire.
Coupole entièrement rénovée
La première nécessité était de s’assurer
de l’état de la structure porteuse de
la coupole. Si la charpente métallique
était intacte, le voligeage en bois, lui,
a dû être changé à 60%. Par ailleurs,
«après plus de cent ans de bons et
loyaux services, la toiture montrait des
signes certains de faiblesse en matière
de couverture et de ferblanterie», note
l’architecte Jacques Richter.
Les ardoises et les membrons en zinc
ont donc été intégralement arrachés et
remplacés. «Tout a été fait sur mesure,
précise Daniel Ghielmini, et les pièces,
préfabriquées en atelier, ont été taillées
et adaptées sur place.» Il s’agit au total
de 5681 ardoises d’Angers, 3500 kilos
de zinc titane: un travail de titan très
délicat, qui a requis 12 000 fixations
et cinq mois de travaux. Seules les
plaques en acier accueillant un décor
de branchages feuillagés stylisés sont
d’origine, mais elles ont été sablées,
Restauration
bâtir > décembre 2010 31

BEAU-RIVAGE LAUSANNE
traitées à l’antirouille et repeintes.
Autant de soins qui ont permis de
retrouver la prestance de cette coupole
d’ardoises, signal fort et tout en
courbes du beau parc arboré.
32 bâtir > décembre 2010
«La couleur est réellement
un prolongement
de l’architecture»
dame siliconée!» explique
Olivier Fawer. Assainir
sans dénaturer, voilà
le mot d’ordre. Lorsque
la dégradation menaçait
trop la pierre, il a fallu
procéder à des remplacements
en pièces
massives dans l’appareillage.
Cette technique
est généralement retenue lorsque la
pièce à changer est d’une surface de
plus de 30 cm 2 . Cela a été le cas par
exemple pour deux enroulements
fragmentaires en haut de la façade,
qui ont été intégralement remplacés.
Taillés à l’identique dans la pierre
d’origine de Savonnières, les blocs de
150 à 200 kilos chacun ont été intégrés
dans l’appareillage. Un véritable tour
de force, qui ne se voit absolument pas
Les tailleurs de pierre au pied du mur:
comment intervenir?
Si la façade extérieure a perdu au cours
du siècle ses fameux groupes sculptés,
Eric-James Favre-Bulle, restaurateur d’art
elle a néanmoins conservé une ordon- çage et un ravalement intégraux des
nance et certains décors, comme les façades; la pierre mise en œuvre ici
consoles en enroulement rocaille, les est un calcaire tendre blanc du nord-
pilastres et les colonnettes encadrant est de la France dont la particularité
les baies. Olivier Fawer, mandaté par est de développer un calcin protecteur,
les Monuments et sites comme res- qui s’assombrit avec le temps. Une fois
ponsable du suivi de chantier pour la blancheur retrouvée, plusieurs atti-
cette étape, le rappelle: «L’objectif pour tudes s’imposaient selon le degré de
la pierre de taille était justement de faiblesse de la pierre, toujours dans
respecter les lignes, les proportions, la volonté de respecter le bâti d’ori-
les arêtes et les moulures.» La pregine: «Le bâtiment a des rides, mais
mière étape a donc consisté en un pon- il ne s’agit pas d’en faire une vieille à l’œil nu!
Un ange qui a retrouvé
sa prime fraîcheur.
Verrière et terrasse
En remplacement d’une extension
«pas très heureuse» réalisée dans
les années 1970, les architectes ont
proposé une verrière beaucoup plus
transparente et lumineuse pour y
installer la salle des petits déjeuners,
et orir à la rotonde une aectation
plus souple (des conférences aux
banquets). Ce nouvel espace, prolongé
par une terrasse généreuse,
bénécie d’une situation exceptionnelle
devant les jardins et le lac et,
par sa transparence, «vient mettre
en valeur la façade historique» de
la rotonde et y diuser une douce
lumière. Dans un aménagement
intérieur aux accents très actuels,
avec systèmes de chauage, éclairage
et climatisation ultraperformants,
l’extension a renoué avec une
ambiance feutrée et luxueuse de
grand hôtel.
La restauration du plafond peint a été un véritable dé:
d’abord pour stopper les dégradations de la toile, puis
pour procéder à des retouches picturales.
Restauration
© Atelier Saint-Dismas
bâtir > décembre 2010 33

Ces entreprises ont participé à la restauration de la Rotonde de l’Hôtel Beau-Rivage à Lausanne
Depuis plus de 35 ans !
ACOMET SA
Constructions métalliques
Z.I. Pré-du-Pont - CH-1868 Collombey
Tél. : +41 (0)24 473 62 62 - Fax : +41 (0)24 471 68 46
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CONCEPTION - DÉVELOPPEMENT - FABRICATION - MONTAGE
Nouveau produit :
Building Integrated
Photovoltaic (BiPV)
BEAU-RIVAGE LAUSANNE
Un camaïeu de trois nuances de
beige a été appliqué pour créer
un rythme entre les diérents
éléments architectoniques.
L’autre scénario est le rhabillage,
lorsque la surface à remédier est inférieure
à 30 cm 2 , à l’aide d’un mortier
composé de chaux et de poussière de
la même pierre. La réfection des joints
s’est aussi imposée par endroits, pour
absorber les micro-tassements. Aucun
badigeon ou vernis de protection n’a
été appliqué à la fin de cette cure de
jouvence, qui a permis de redonner
lisibilité et prestance à la rotonde centenaire.
Restauration des décors intérieurs
Sous la houlette d’Eric-James Favre-
Bulle de l’Atelier de conservation et de
restauration Saint-Dismas, chargé des
examens et des sondages des revête-
Restauration
ments picturaux, a été conduite la restauration
de l’intérieur de la rotonde.
Après un sondage au scalpel pour
déterminer la séquence stratigraphique
des différents décors, il a été
décidé de rénover les stucs et les revêtements
peints dans le respect de l’aspect
d’origine. Le principe ici a donc été
de rénover, c’est-à-dire de repeindre à
neuf par-dessus, tout en conservant les
anciennes couches pour ne pas courtcircuiter
les interventions futures.
La couleur en prolongement
Dans le cas des parois, l’Atelier Saint-
Dismas a retrouvé sous la couche picturale
blanche les anciennes couleurs
qu’il a été convenu de réappliquer: un
camaïeu de trois nuances de beige qui
permet de créer un rythme entre les
différents éléments architectoniques
(beige clair sur les colonnes, beige foncé
dans les angles, beige très clair sur la
corniche et les éléments de décor). «La
couleur est réellement un prolongement
de l’architecture», comme tient à le préciser
Eric-James Favre-Bulle. C’est à
cet égard que les dorures ont été appliquées
à leur emplacement d’origine,
dans une disposition beaucoup plus
élégante et ponctuelle: la bronzine avait
en effet, au cours du siècle dernier, été
placée de manière inopportune, légèrement
trop foisonnante et s’était oxydée.
Ce nouveau décor discret et minutieux
redonne à l’espace toute sa lumière et
son cachet raffiné d’antan.
bâtir > décembre 2010 35

Ces entreprises ont participé à la restauration de la Rotonde de l’Hôtel Beau-Rivage à Lausanne
BEAU-RIVAGE LAUSANNE
Les appliques en bronze
doré d’origine ont
retrouvé leur patine, de
même que les éléments
de décoration des piliers.
Les grandes phases du chantier
(octobre 2009-juin 2010)
> Octobre-novembre 2009: Phase de démolition
> Novembre-décembre: Phase d’échafaudage extérieur
et toiture provisoire bâchée
> Décembre 2009-Janvier 2010: La toiture – Travaux de
démontage des ardoises et ferblanterie en zinc
> Janvier-février: La terrasse – Pose de la structure
> Janvier-avril: La rotonde – Conservation, restauration
et reconstitution des décors peints et des stucs
> Janvier-mars: La rotonde - Restauration façade (pierre)
et coupole (ferblanterie)
> Juin: Finitions
Les sculptures en staff, représentant
des allégories de l’architecture alternant
avec des putti, n’ont exigé qu’un
simple ravalement (raclage, masticage,
rhabillage, nettoyage) puis ont
été passées au beige très clair. On
peut toutefois regretter que la nouvelle
lustrerie, installée en hauteur afin de
les éclairer, nuise un peu à la lecture
des volumes, brouillés par des ombres
anarchiques.
Restauration du plafond peint
Le plancher d’origine en bois a été
déposé, une chape de béton coulée et
une nouvelle moquette installée. Les
plafonniers et les appliques en bronze
doré d’origine ont été restaurés et
replacés.
Le défi très attendu était la restauration
du plafond, peint par le Zurichois
Otto Haberer en 1908, qui a duré
presque quatre mois. Cette immense
toile de style symboliste, marouflée
sur le plafond en plâtre de la coupole,
a retrouvé, grâce à l’intervention de
l’Atelier Saint-Dismas, ses couleurs et
même quelques-uns de ses éléments,
qui avaient été passablement dégradés
ou effacés suite à un nettoyage un
peu trop vigoureux après l’incendie de
1972.
Il fallait agir en deux temps. D’abord
conserver, afin de stopper les dégradations
de la toile peinte dues aux
injures du temps et à des infiltrations
d’eau, puis restaurer proprement dit,
en apportant des retouches pictu-
Restauration
rales. Bien que la devise d’Eric-James
Favre-Bulle soit de «s’arrêter où commence
l’hypothèse», la présence d’un
épais vernis sur la toile, appliqué jadis
et quasiment irréversible, a permis
aux conservateurs-restaurateurs de
proposer une retouche picturale plus
étendue que prévu et de compléter les
éléments manquant au décor, cette
intervention n’étant pas en contact
direct avec la couche picturale de
l’œuvre d’origine. C’est ainsi que l’on
peut contempler aujourd’hui, en levant
la tête, toute la finesse et la grâce de
la peinture de Haberer, qui avait pour
beaucoup disparu.•
Texte: Emilie Boré, historienne de l’art
Photographies: Vanina Moreillon
bâtir > décembre 2010 37

Ces entreprises ont participé à la restauration de la Rotonde de l’Hôtel Beau-Rivage à Lausanne
BEAU-RIVAGE LAUSANNE
LES INTERVENANTS
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
Beau-Rivage Palace,
François Dussart (directeur général), Lausanne
Service des Monuments et sites, Lausanne
Laurent Chenu (conservateur), Lausanne
LES MANDATAIRES
Architectes
Richter-Dahl Rocha & Associés architectes SA, Lausanne
Aménagement et décoration d’intérieur
Wilsdon Design Associates, Londres (GB)
Ingénieur civil MP-ingénieurs, Crissier
Ingénieur façades BCS, Neuchâtel
Ingénieur électricien (toiture Rotonde)
Agabekov SA, Vésenaz
Ingénieur en chauage-ventilation
Weinmann-Energies SA, Echallens
Ingénieur acousticien AER, Lausanne
Ingénieur géomètre
Lehmann Géomètre, Lausanne
Ateliers spécialisés
– Atelier Saint-Dismas SA, 1007 Lausanne
(conservation – restauration d’œuvres d’art)
– Sabine Sille, Salavaux (tapisseries)
– Archeotech, Epalinges (relevé et mesure 3D)
LES ENTREPRISES
Maçonnerie, béton Dentan Frères SA, Lausanne
Echafaudages Conrad Kern SA, Ecublens
Charpente métal («La Terrasse») Stephan SA, Fribourg
Charpente bois Atelier Volet SA, Saint-Légier-La Chiésaz
Façade et Verrière («La Terrasse») Acomet SA, Collombey
Pierre naturelle Chevrier et Caprara Sàrl, Crissier
Ferblanterie (toiture Rotonde)
Consortium Richard – Graf, Vevey
Ferblanterie (toiture «La Terrasse») Hanhart Toitures SA, Nyon
Etanchéité Setimac SA, Renens
Voiles de terrasse extérieurs («La Terrasse») Sun Protect, Erlen
Stores de la façade et de la Verrière («La Terrasse»)
Storama AG, Burgistein
Installations électriques R. Monnet & Cie SA, Lausanne
Installation de chauage Brauchli SA, Lausanne
Installation frigorique («La Terrasse») Frialp SA, Ecublens
Installation de ventilation Klima SA, Villars-Sainte-Croix
Installations sanitaires Diémand SA, Lausanne
Portes automatiques Iand SA, Epalinges
Plate-forme automatique pour personnes handicapées
Meditec SA, Bercher
Agencement de cuisine des oces («La Terrasse»)
Construction inoxydable SA, Châtel-Saint-Denis
Une touche de modernité qui
respecte cependant l’esprit des
bâtiments désormais historiques.
Restauration
Plâtrerie, peinture et plafond acoustique («La Terrasse»)
Varrin SA, Bremblens
Plâtrerie-peinture (salle Rotonde)
Charles Auer, Granges-près-Marnand
Chapes Laik Sàrl, Forel
Carrelage et faïences («La Terrasse») Carlo Vero SA, Crissier
Revêtement de sol en pierres naturelles («La Terrasse»)
Chevrier & Caprara Sàrl, Crissier
Moquette Pochon René, Lausanne
Restauration lustrerie (salle Rotonde)
Bronze d’Art Français (F)
Aménagements extérieurs («La Terrasse»)
Germa SA, Monthey
Agencement, ébénisterie et mobilier («La Terrasse»)
Consortium Wider SA – Moraz SA, Montreux
bâtir > décembre 2010 39

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TRAMWAYS GENEVOIS
Extensions décisives
La ligne de tramway Cornavin-
Meyrin-CERN, en cours
de réalisation, participera
aux 35% d’accroissement de
l’ore de transports publics
d’ici à 2014. Une évolution
marquée à l’échelle de
l’agglomération genevoise.
Al’image des grandes villes
européennes, Genève renoue
avec le réseau de tramways.
En 1969, le tram 12 était le
seul rescapé du démantèlement de
l’ancien réseau. Depuis 1993, les réalisations
de nouvelles lignes se succèdent
totalisant actuellement 26 km
d’infrastructures, dont dix-sept construites
en moins de quinze ans.
La ligne Cornavin-Meyrin-CERN
(TCMC), dont la mise en service a
été faite par étapes depuis 2007, sera
inaugurée dans sa totalité le 30 avril
2011. Elle permettra, avec le tram 16
reliant Moillesulaz, la traversée du canton
en quarante-cinq minutes. Ce chantier
d’envergure, sur 9 km, a conduit
à un investissement de 420 millions
de francs.
Infrastructures
Le secteur Cornavin-Meyrin-CERN
est l’un des axes les plus dynamiques
et les plus denses de l’agglomération
genevoise. Ce territoire comprend
une petite partie du centre-ville, des
quartiers urbains, des grands générateurs
de déplacements avec des
centres commerciaux et d’activités
dont Balexert, suivent la cité et le village
de Meyrin, le CERN, enfin le Pays
de Gex (F). Le contexte présente un trafic
routier important dès l’entrée dans
le canton, à hauteur du CERN, avec
largement plus de 25 000 véhicules
franchissant la frontière. Puis, le trafic
est doublé par les flux provenant de
Meyrin et de Vernier, et ce jusqu’à l’entrée
de l’autoroute. Le bus 9 qui desservait
Meyrin jusqu’en 2009 avec une
fréquence de trois minutes ne répon-
bâtir > décembre 2010 41

TRAMWAYS GENEVOIS
Le pont de Blandonnet, sur les voies
CFF, a fait l’objet d’une réfection totale.
Des passages inférieurs ont été créés,
également à la station «Jardin alpin»
(photo ci-contre).
dait plus à la demande. Reliant Meyrin
au centre-ville, le tram circulera avec
une fréquence de quatre minutes et
demie, dans des conditions de temps
concurrentielles par rapport au transport
individuel. Le tramway présente
aussi l’avantage d’une capacité plus
que doublée par rapport à un bus
(+212%).
En site protégé
sur la quasi-totalité du tracé
La nouvelle infrastructure bénéficie
de l’expérience acquise lors des précédentes
extensions du réseau de tramway.
Le tram circulera en site protégé
sur la quasi-totalité de son tracé, le
plus souvent au centre de la chaussée
pour ne pas gêner les accès riverains,
sur une emprise également utilisable
42 bâtir > décembre 2010
La possibilité d’atteindre
l’écartement ferroviaire
normal est préservée
par les bus. Au total, 5 km de voies sont
situés en site propre, 11 km en site
protégé, 2 km en site banal. En voie
métrique, le rayon mesure au minimum
20m et la pente du sol évolue
à un maximum de 7 %. Dans le cadre
d’un réseau transfrontalier futur, la
possibilité est réservée pour l’installation
d’un troisième rail afin d’atteindre
l’écartement ferroviaire normal. Aux
17 arrêts, les quais s’étendent sur 62 m,
permettant l’arrêt simultané d’un tram
de 44m et d’un bus
de 18m. Les quais se
positionnent également
à 25 cm de hauteur
facilitant l’accès
de niveau à des véhicules
aux planchers
surbaissés. Un avantage
des tramways modernes, notamment
pour les personnes à mobilité
réduite et les mamans avec des poussettes.
Les quais sont latéraux ou centraux
selon le site, les portes des véhicules
bidirectionnels pouvant s’ouvrir
d’un côté ou de l’autre. Cela en fonction
de l’environnement soit urbain et
resserré, soit périphérique et souvent
plus ouvert. La répartition dans l’espace
des haltes suit aussi la logique de
densité de population: les arrêts sont
Infrastructures
Le viaduc Lect est dévolu
à la circulation double voie
du tram. Il a été construit avec
la méthode des voussoirs préfabriqués
à joints conjugués.
d’autant plus rapprochés qu’ils desservent
des quartiers denses, d’autant
plus éloignés qu’ils traversent des secteurs
peu habités, de façon à gagner en
temps de parcours.
Ingénierie complexe
La réalisation du TCMC n’a pas engendré
de grands travaux de génie civil,
sauf sur le tronçon Avanchets-Meyrin.
Sa complexité en ingénierie se traduit
par la construction ou l’élargissement
de cinq ouvrages d’art. Le coût de cette
deuxième étape est de 140 millions de
francs. Le pont de Val-Ombré (sur l’A1)
a été élargi et renforcé. Celui de Blandonnet
(sur les voies CFF) a fait l’objet
d’une totale réfection. Le pont de Pré-
Bois a été adapté et deux nouveaux
ouvrages ont été réalisés au nord et
bâtir > décembre 2010 43

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TRAMWAYS GENEVOIS
La passerelle des
Avanchets surplombe la
route de Meyrin.
au sud de ce secteur. La circulation a
nécessité la construction de passages
inférieurs aux arrêts Blandonnet et
Jardin alpin, ainsi que la démolition et
la reconstruction des passerelles des
Coquelicots et du Centre commercial
de Blandonnet.
L’une des constructions les plus significatives
est le viaduc Lect construit
exclusivement pour la circulation de la
double voie de tram. Devisé à 14 millions
de francs, l’ouvrage a conduit à
la mise en place d’une technique complexe
n’ayant plus été utilisée en Suisse
romande depuis quarante ans, lors de
la construction du viaduc de Chillon de
l’A9. Il s’agit de la méthode des vous-
Le pont routier de Feuillasse
a été déconstruit pour la réalisation
d’un nouvel ouvrage plus
adapté aux besoins actuels.
soirs préfabriqués à joints conjugués,
sur le principe de pièces d’un puzzle.
Le nouveau viaduc offre l’économie
d’une double pente en enjambant le
trafic automobile. A l’extrémité Genève
du viaduc sur la route de Meyrin,
le pont routier P.-S.-de-Feuillasse existant
a été déconstruit afin d’en réaliser
un plus adapté aux besoins actuels
(coût démolition et reconstruction de
cet ouvrage: 3 millions).
La tranchée couverte routière (70 millions
de francs) sous le village de Meyrin
est un ouvrage complémentaire
indispensable pour assurer le trafic de
transit, notamment l’accès à l’autoroute
de contournement. Ainsi, le centre de
Infrastructures
Meyrin-Village sera aménagé en place
villageoise, faisant la part belle aux piétons
et aux deux-roues légers.
Deux tiers de nuisances
sonores en moins
Parmi les particularités de cette ligne,
les prescriptions de sécurité aérienne
ont obligé à l’abaissement de la route
de Meyrin à proximité de la piste de
l’aéroport. Dans ce même secteur, les
Transports publics genevois (TPG)
se dotent d’un centre de maintenance
secondaire près de Blandonnet, rendu
incontournable en raison de l’exploitation
des nouvelles branches de tramway
et de l’augmentation du parc des
véhicules.
Les atouts du tram sont probants
selon le Département de l’intérieur et
de la mobilité. «Le TCMC a beaucoup
d’impacts très positifs et aucun impact
négatif déterminant», analyse Roland
Tettamanti, de la Direction générale
de la mobilité. «Une réduction de 16%
de la pollution est estimée sur l’axe du
tracé, ainsi qu’une diminution signifi-
bâtir > décembre 2010 45

TRAMWAYS GENEVOIS
cative des nuisances sonores en milieu
urbain en particulier, comme cela a été
observé à la rue de Lausanne.» Pour
ce faire, une dalle en béton de 50 cm
d’épaisseur sur 6,5 m au moins de
large sert de seuil aux traverses en
béton scellées dans celle-ci. De plus,
un amortisseur entre le rail et la traverse
est une plus-value à l’isolation
phonique et évite la transmission des
vibrations aux infrastructures voisines.
Reconversion de voiries
Une insertion urbaine et paysagère
en ville de Genève s’effectue par la
restructuration des espaces publics
concernés en réorganisant des rues
et des places, longtemps dominées
par le trafic individuel. En couronne
périphérique, l’infrastructure permet
d’engager la reconversion de voiries
et d’équipements conçus surtout pour
l’automobile. A terme, l’axe quasi
autoroutier de la route de Meyrin sera
reconverti progressivement en une
avenue de type urbain.
Le TCMC a une vocation double. Il
renforcera l’intégration de Meyrin
dans l’agglomération en offrant un
accès tramway direct à la gare de
Cornavin aux pôles d’échanges TPG,
à Moillesulaz et à Carouge, et il permettra,
par la suite, la desserte du
Pays de Gex, en France voisine. Les
autorités françaises ont entamé les
études pour le prolongement du tram
à Saint-Genis-Pouilly. Ce sera ensuite
au tour du tram Cornavin-Onex-
Bernex (TCOB) d’être mis en service à
fin 2011, puis le prolongement jusqu’à
Bernex-ouest à fin 2013. En outre, des
projets de tramways transfrontaliers
sont à l’étude, telles les extensions
du tram à Annemasse (en 2016) et à
Saint-Julien (en 2017). Quant au tram
du Grand-Saconnex, il sera réalisé
lorsque la route des Nations sera
construite.•
Texte: Philippe Cadoux
Photographies: Stéphane Romeu
Le passage inférieur de la
station «Jardin alpin» prote
de la lumière naturelle par un
lanterneau en surface.
Les usagers des transports
publics découvrent peu à
peu un réseau étendu.
Infrastructures
bâtir > décembre 2010 47

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TRAMWAYS GENEVOIS
LES INTERVENANTS
MAÎTRE DE L’OUVRAGE
Etat de Genève – Département des constructions
et des technologies de l’information (DCTI), Genève
LOT 2 ET TRONÇON «DIRETTISSIMA»
LES MANDATAIRES
Circulation et régulation du trac, étude d’impact
sur l’environnement, étude sur les circulations
durant le chantier
Groupement GIC3 p.a. Tratec SA, Onex;
RGR Ingénieurs conseils SA;
B+C ingénieurs SA;
Groupement Magnet p.a. ZS Ingénieurs civils SA, Onex;
Ingénieurs civils T. Ingénierie SA, Genève
Architecte et urbaniste SRA Kössler & Morel, Genève
Géomètres Morand+Bovier SA, Carouge
Architecte paysagiste
Gilbert Henchoz architecte paysagiste SA, Thônex
LOT 2
LES ENTREPRISES
Terrassement, génie civil Soraco, Meyrin
Génie civil Consortium AVALP
p.a. Jean Piasio SA, Plan-les-Ouates;
Rampini & Cie SA; Construction Perret SA
Consortium Cobeco p.a. Colas Sa, Genève;
Bernasconi SA, Meyrin
Terrassement, génie civil Implenia construction SA, Onex
Serrurerie carrefours à feux
G. Kunz SA, Meyrin; Hevron SA, Courtételle
Adaptation carrefours, fourniture boîte à feux
Hamard SA, Meyrin
Contrôleurs feux de signalisation Siemens Suisse SA, Renens
Signalisation et marquage
Signal SA, Vernier; BO Plastiline SA, Tolochenaz
Paysagiste Jaquet SA, Genève
TRONÇON «DIRETTISSIMA»
LES ENTREPRISES
Génie civil Consortium Direttissima
JPF Construction SA, Genève; Grisoni Zaugg SA, Genève
Paysagiste Boccard Parcs et Jardins SA, Cartigny
ENTREPRISES PRINCIPALES SOUS LA DIRECTION DES TPG
Fourniture des poteaux métalliques Fürrer & Frey AG, Berne
Pose de poteaux Induni & Cie SA, Petit-Lancy
Lignes de contact Kummler & Matter AG, Zurich
Appareils de voies, aiguillages Kihn SA, Rumelange (Lux)
Mécanismes d’appareils de voies Trelco AG, Muhen
Recharge des voies par soudure
Goldschmidt Thermit Railservices AG, Münchenstein
Infrastructures
Trente-deux trams ultramodernes
supplémentaires
Le groupe suisse Stadler Rail fournira aux TPG une
commande de 32 tramways ultra modernes. Les premiers
véhicules feront leur apparition au printemps 2011 et
inaugureront la ligne de tram Cornavin-Onex-Bernex
(TCOB) en décembre de la même année. Ils seront
bidirectionnels, avec 5 articulations, 7 portes de chaque
côté, d’une longueur de 44 m pour 2,30 m de large,
pesant quelque 58 t et orant 261 places au total, dont
80 assises. Ils seront également équipés de la climatisation,
l’accès à bord facilité grâce au plancher bas ou
encore les écrans d’information voyageur.
Montage des voies Laurent Membrez SA, Lausanne
Fourniture des rails
Corus Rail France SA, Saint-Germain-en-Laye (F)
Fourniture des traverses Creabéton Matériaux AG, Lyss
Sous-stations Sécheron SA, Genève
LOT 3
LES MANDATAIRES
Ingénieurs-conseils p.a. Tratec SA, Onex;
RGR Ingénieurs-conseils SA, Acacias; B+C ingénieurs SA, Onex
Génie civil Groupement TeCH-Fer
p.a. RBA Ingénieurs conseils SA, Genève;
AJS Ingénieurs civils, Neuchâtel
Géomètres Grunder ingénieurs AG, Burgdorf
Paysagiste Gilbert Henchoz architecte paysagiste, Thônex
LES ENTREPRISES
Génie civil Consortium ISP p.a. Induni & Cie SA, Petit-Lancy;
Scrasa SA, Genève; Perrin Frères SA, Bernex
Signalisation et marquage
Signal SA, Vernier; BO Plastiline SA, Tolochenaz
Paysagiste Boccard Parcs et Jardins SA, Cartigny
Chauage à distance sous les rails
Les habituels travaux de génie civil accompagnant la
construction d’une nouvelle ligne de tram ont également
été entrepris: adaptation des réseaux des Services
industriels de Genève (eau, gaz, électricité) pour un
montant de quelque 30 millions de francs, de Swisscom,
du téléréseau et de la signalisation lumineuse. La pose
d’importantes conduites pour le chauage à distance
pour la ville de Meyrin a pu être intégrée dans le programme
du TCMC en cours de travaux, ce qui par ailleurs
est une première pour un chantier de tram. Ces travaux
ont occasionné des tranchées très importantes et passablement
compliqué la planication des travaux.
bâtir > décembre 2010 49

HOMMAGE À DANTE-CHARLES LUINI
Un président essentiel
Souvenir de Dante-Charles
Luini, président de la Fédération
vaudoise des entrepreneurs
(FVE) de 1969 à 1979.
Dante-Charles Luini est
décédé le 8 novembre 2010
dans sa 103 e année. Une
vraie grande stature, au
propre comme au figuré: c’est en ces
termes qu’André Overney, directeur
actuel de la FVE, se le remémore,
une personnalité forte et élégante, un
visionnaire, ajoute-t-il: «J’étais un jeune
Dante Luini en compagnie de son épouse
Lea lors de son 100 e anniversaire.
chef de service; il était une personne
qui en imposait. Le plus grand souvenir
que je garde de lui est lorsqu’il
a annoncé la création de la fondation
de l’Ecole de la construction. C’était
à l’occasion du 75 e anniversaire de la
Fédération.»
Patron et musicien
Dante Luini est né en 1908, d’un père
maçon, ce qui probablement décida de
son avenir. Car pour ses contemporains,
son nom reste associé à l’entreprise qui
portait son nom et dont les prémices
remontent à 1945 pour finalement fermer
ses portes en 2003. Son fils aîné a
travaillé avec lui. Le côté attachant du
personnage demeure, pour beaucoup,
le musicien en lui. Saxophoniste hors
pair, il a joué dans la fameuse fanfare
Perce-Oreille mais aussi à la Fanfare de
Blonay et à La Lyre de Vevey.
Une vie associative pleine
L’homme, particulièrement actif, a
trouvé le temps d’assumer également
une vie associative bien remplie. Dès
1950, il est président de la section de
Morges du Groupe vaudois des entreprises
de maçonnerie en bâtiment et
de génie civil pour en devenir finalement
le président vaudois. Il est
élu membre du conseil d’administration
de la Fédération vaudoise des
Bâtir
Dante Luini dans ses
heures artistiques.
Sa vie de musicien
a beaucoup compté.
entrepreneurs le 15 septembre 1967,
devient membre du comité directeur
en 1969 et est nommé président, la
même année, en décembre. Parallèlement,
il a été actif au sein de la Société
suisse des entrepreneurs (SSE), en
tant que délégué dès 1953, puis à la
direction centrale à partir de 1972. Il
assumera la présidence de la Fédération
vaudoise des entrepreneurs
jusqu’en 1979, année de son élection
comme membre d’honneur.•
A. A.
bâtir > décembre 2010 51

ASSOCIATIONS
FÉDÉRATION ROMANDE DES MÉTIERS DU BÂTIMENT
55 Sauvegarder les fonds cantonaux
GROUPE VAUDOIS DE MENUISERIE-ÉBÉNISTERIE-CHARPENTERIE
58 Présent sur tous les fronts
> MÉTIERS
CARRELAGE
61 Mondiaux en vue
DROIT DU TRAVAIL
63 Vacances et jours fériés
SYSTÈMES DE SÉCURITÉ
66 Stopper ou limiter l’incendie
INSTALLATIONS DE FERMETURE
70 De prodigieuses avancées
pratique
© Sergey
Skleznev
– FFotolia.com
otolia.com
bâtir >
ddécembre
écembre
2010
53

La Fédération romande de
métiers du bâtiment (FRMB)
s’est réunie le 26 octobre pour
faire le point sur l’exercice
2009. L’horizon reste dégagé.
bâtir pratique
FÉDÉRATION ROMANDE DE MÉTIERS DU BÂTIMENT
Sauvegarder les fonds cantonaux
Jean-Jacques Hauswirth, à
gauche, et Laurent Bleul,
respectivement président et
secrétaire patronal de la FRMB.
Auditoire modeste mais
visages sereins: les deux
derniers exercices et les
aléas économiques internationaux
survenus à la charnière 2009-
2010 n’ont apparemment pas laissé
d’empreinte marquante.
Les constats présidentiels
Après avoir évoqué quelques mutations
dans les associations professionnelles
membres, le président,
Jean-Jacques Hauswirth, a constaté
une intensification des tâches des
secrétariats institutionnels, déjà soulignée
lors de la précédente assemblée,
en raison des nouvelles contraintes
légales imposées aux organes d’application
de l’AVS (taxe CO 2 , fonds cantonaux
de formation professionnelle,
François Hubert a été
remercié pour son engagement
de longue date.
mise en place d’un registre fédéral
des allocations familiales au 1 er janvier
2011, etc.).
Positions associatives défendues
Laurent Bleul, secrétaire patronal,
a résumé, en l’absence de Gabriel
Barillier, représentant de la FRMB
auprès de l’Union suisse des arts et
métiers (USAM), les positions qui ont
été défendues: une résolution a été
votée pour l’allègement des charges
administratives d’ici à 2018, soit une
économie de 20% – quelque 10 milliards
de francs. Dans le domaine de
Laurent Bleul a remis une
attention à André Overney,
représentant de la FVE
au comité de la FRMB,
avant un départ en retraite
annoncé pour l’an prochain.
la formation professionnelle, il s’est agi
de défendre la sauvegarde des fonds
cantonaux. Dans la foulée, l’assemblée
a été informée que l’USAM souhaite
mener un «combat» contre les faux
indépendants. Enfin, l’assemblée a
remercié François Huber, délégué
FRMB de longue date, ainsi que André
Overney, représentant de la Fédération
vaudoise des entrepreneurs auprès du
comité de la FRMB, qui prendront leur
retraite prochainement.•
Annie Admane
bâtir > décembre 2010 55

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FÉDÉRATION ROMANDE DE MÉTIERS DU BÂTIMENT
QUELQUES OBJECTIFS
L’AVS au premier plan
En marge de l’assemblée,
Jean-Jacques Hauswirth trace
le portrait d’une fédération
dont le rôle éminent dans les
institutions sociales pourrait
être appelé à s’élargir.
Avec quelque 1340 membres
qui constituent ses rangs,
la Fédération romande des
métiers du bâtiment a progressé
régulièrement au cours des
années. Le président détaille quelques
axes de travail.
Bâtir – Quelles entreprises constituent-elles
les rangs de la FRMB?
Jean-Jacques Hauswirth – Nos membres
sont en majorité des PME, pour
la plupart des installateurs de sanitaire
et chauffage. Nous comptons également
des électriciens, des métiers du
bois et des constructeurs métalliques.
La taille moyenne se situe entre 10 et
15 employés. Quelques grandes entreprises
se trouvent à Lausanne, Genève
et Sion.
Les prestations AVS et sociales
sont-elles les plus importantes
prestations que vous orez?
Oui, essentiellement. En fait, la FRMB
est à l’origine de la constitution d’une
caisse AVS, la Meroba, destinée à nos
membres.
Quelle est l’importance des fonds
que gère votre caisse AVS?
Le montant des cotisations AVS/AI/
AC atteignait 78,2 millions de francs
en 2008, contre 71,5 millions en 2007.
Et pour le deuxième pilier?
Nous avions une fondation qui regroupait
à peu près les mêmes membres. Il
y a quelques années, nous avons décidé
Jean-Jacques Hauswirth,
président de la FRMB.
de gérer nous-mêmes nos fonds et de
ne plus faire appel à des compagnies
d’assurance car nous n’étions pas satisfaits.
Chaque canton gère dorénavant
lui-même les fondations deuxième
pilier, de façon autonome.
Au niveau des apprentissages, comment
les choses se passent-elles?
La formation est prise en charge par
chaque association professionnelle,
selon les dispositions cantonales.
Nous avons toutefois un petit lien avec
ce domaine puisqu’au travers des cotisations
institutionnelles, nous participons
au financement de la formation.
L’idée d’uniformiser la formation
se répand. N’auriez-vous pas un rôle
à jouer à ce niveau?
Nous ne l’avons pas encore fait mais
cela pourrait bien arriver parce que
justement, la FRMB est une cour-
bâtir pratique
roie de transmission entre les
différentes associations. Nous
sommes déjà intervenus dans
d’autres domaines comme les
autorisations de travailler d’un
canton à l’autre, par exemple.
Au lendemain d’une crise
économique à l’issue
incertaine, comment vos
métiers s’en sont-ils sortis?
Il faut nuancer selon les régions.
Globalement, je pense que la
construction n’a pas vraiment
souffert. Reste que la pression
sur les prix n’a jamais été aussi
forte.
Cela pourrait-il mettre en péril
certaines de vos PME?
Oui, bien sûr. Et pourtant, paradoxalement,
il n’y a pas plus de
faillites que d’habitude. Dans la
dynamique actuelle, les entreprises
ne devraient pas avoir à
se battre pour arracher des commandes.
D’un autre côté, nous avons
aussi la pression des gens qui viennent
d’ailleurs: les frontaliers, et aussi ceux
des autres cantons.
Ne serait-ce pas justement le rôle
de la FRMB de «moraliser» un peu
ce contexte?
Bien sûr, mais on ne peut pas imposer
des prix à nos membres sans risquer
de voir intervenir la Comco. On peut
juste les informer. De toute façon, il y
aura toujours des outsiders – qui ne
font partie d’aucune organisation professionnelle
– pour casser le marché.•
Propos recueillis par
Annie Admane
bâtir > décembre 2010 57

âtir pratique
Depuis deux ans, le groupe
MEC a le privilège de posséder
sa propre fanfare, qui a animé
la partie festive de l’assemblée.
GROUPE VAUDOIS DE MENUISERIE, ÉBÉNISTERIE, CHARPENTE
Présent sur tous les fronts
Cette année, les professionnels
vaudois du bois se sont
retrouvés le 5 novembre à
Payerne pour leur assemblée
générale. Bilan positif d’une
année très active.
du groupe vaudois
des menuisiers, charpentiers
et ébénistes s’est réunie dans
L’assemblée
l’aula du Gymnase intercantonal
de la Broye pour faire le bilan de
l’exercice 2009 et aborder l’année 2010
finissante. Le comité a été très actif.
Dans son rapport présidentiel, Yves
Nicolier a fait un large tour d’horizon
du contexte économico-politique. Persuadé
que les taux hypothécaires resteront
stables, le président ne redoute
pas une évolution analogue à celle des
années nonante. Ainsi donc, si certaines
entreprises ont des problèmes,
il estime qu’il s’agit davantage de déficits
structurels ou organisationnels
qui leur sont propres.
58 bâtir > décembre 2010
Les nouveaux titulaires du brevet
de contremaître. De gauche
à droite: Stanislas Picard
(menuisier), Jean-Louis Meyer
(ébéniste), Florian Kohli (ébéniste)
et Gilles Dumuid (ébéniste).
Willy Sauge, en charge de
la formation de base.
Une paix sociale garantie
Yves Nicolier a ensuite abordé la question
des négociations avec les syndicats
pour la convention collective de travail
(CCT-SOR), se montrant satisfait
des résultats qui devraient aboutir de
façon imminente. Pour l’heure, la CCT
actuelle a été étendue jusqu’à fin 2011.
La formation au cœur de l’action
Willy Sauge s’est attaché à l’étude
d’alternatives au sujet de la réforme
du règlement d’apprentissage pour le
maintien des deux métiers sur quatre
ans – avec une option en troisième
année (manuel ou technique et informatique).
Pour sa part, le directeur de
la Fédération romande des métiers du
bois, Daniel Vaucher, a apporté deux
compléments d’information: pour la
formation supérieure des menuisiersébénistes,un
groupe de travail a été
constitué en vue de la révision envisagée
afin de répondre aux exigences
posées par l’Office fédéral de la formation
professionnelle et la technologie
(OFFT). D’un autre côté, deux classes
de chefs d’équipe ont été mises sur
pied pour le perfectionnement des
charpentiers. Enfin, les nouveaux titulaires
du brevet de contremaître ont
été dûment récompensés.•
Texte: Annie Admane
Photographies: Claudine Glauser
PUBLICITÉ
Le président du groupe MEC
a teinté ses diérentes
interventions d’un optimisme
rassurant. Quelques
précisions s’imposent.
Bâtir – Etes-vous soulagé de la signatures
des accords pour la CCT-SOR?
Yves Nicolier – J’en suis satisfait. Cette
négociation a été relativement rapide;
nous ne nous sommes rencontrés que
trois fois… J’apprécie surtout que
nous ayons pu signer pour cinq ans
alors qu’en principe, ces négociations
aboutissent à des conventions pour
trois ans.
Au niveau de la formation professionnelle,
Romands et Alémaniques
se rapprochent. Est-ce de bon
augure pour l’avenir de vos métiers?
bâtir pratique
Perspectives encourageantes
Yves Nicolier, président
du Groupe MEC.
De toute façon, les CFC sont des formations
nationales. A un moment donné,
les Suisses alémaniques avaient une
vision plus industrielle du métier
et donc, d’autres exigences que les
nôtres. Je ne pense pas qu’on puisse
parler d’un rapprochement mais le
dernier règlement d’apprentissage
avait des lacunes que chacun déplorait
et nous étions du même avis. Disons
qu’il y a une évolution favorable.
La nouvelle Série de prix est-elle une
façon de juguler la pression concurrentielle?
Pas vraiment; simplement, la loi sur les
cartels nous interdit les ententes. Ces
séries de prix sont surtout un soutien
aux chefs d’entreprise pour les aider
à établir leurs calculations. Alors bien
sûr, on espère, avec cela, que les prix
pratiqués soient plus justes.
La pression sur les prix
est-elle toujours aussi forte?
Non, on a déjà constaté une détente cet
automne, liée au jeu de l’offre et de la
demande. Les entreprises sont actuellement
bien occcupées et les maîtres
d’ouvrage peinent à trouver des professionnels
disponibles. Les prix ont
donc tendance à remonter.
C’est l’embellie?
Nous sommes effectivement dans une
bonne tendance.•
Propos recueillis par
Annie Admane
bâtir > décembre 2010 59

ASSOCIATION SUISSE DU CARRELAGE
Mondiaux en vue
Le Bernois Thomas Gugger
représentera les carreleurs
helvétiques aux Mondiaux
des métiers.
Les championnats des métiers
permettent aux jeunes nouvellement
formés de mettre en
valeur les compétences professionnelles.
Les sélections nationales
permettent de désigner les champions
suisses qui iront ensuite disputer les
épreuves mondiales.
Les championnats suisses de carreleurs
se sont déroulés du 23 au 25 septembre
2010 au centre de formation de
Dagmersellen. Au départ, 7 Romands
et 17 Alémaniques briguaient les
médailles. Les épreuves étaient constituées
de plusieurs parties: deux murs
à couvrir avec des travaux de coupe
très exigeants et un revêtement de
sol au mortier. Sur les murs, il s’agissait
de représenter les drapeaux du
Royaume-Uni et de la Suisse. Il fallait
également exécuter un «1» de l’année
Les trois médaillés. De gauche
à droite: Markus Waldvogel (2e),
Thomas Gugger, champion suisse,
et Jérôme Cardinaux (3e).
2011 en trois dimensions. Dix-sept
heures étaient mises à la disposition
des candidats pour ces différentes exécutions,
y compris le carrelage au sol.
Le champion suisse déclaré est le Bernois
Thomas Gugger, suivi de près par
le Lucernois Markus Waldvogel et le
Valaisan Jérôme Cardinaux, de Champéry,
employé de l’entreprise Bernard
Avanthay SA à Monthey.
Thomas Gugger représentera donc
les carreleurs suisses aux championnats
mondiaux qui se dérouleront à
Londres, du 5 au 8 octobre 2011.•
Annie Admane
bâtir pratique
La réalisation des dés
techniques les plus
pointus et objet du
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Worldskills London
Les Mondiaux sont la plus grande
compétition internationale entre
jeunes de la planète.
Pas moins de 150 000 visiteurs et
quelque 1000 concurrents issus
de 50 Etats, dans 45 métiers, sont
attendus. Pour la construction:
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travaux en pierre et carreleurs.
bâtir > décembre 2010 61

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DROIT DU TRAVAIL
Vacances et jours fériés
bâtir pratique
Le L e sujet étant étan t de circonstance
cir c onstanc e du secteur teur principal p p de la construc- construuc-
par p des prestations pr p estations en
argent.
g C’est
à l’approche l’
approche
des fêtes
de n n
d’année, d’
année,
il paraît paraîtt
utile de
tion (CN) (CCN)
et la Convention collective ive
de travail trav vail romande
du second œuvre œuvvre
(CCT–SOR) (CCT–S SOR) en prévoyant cinq ou six ssix
à l’employeur que revient
vient la décision
finale quant au moment ent de la prise
des vacances; il doit cependant ccependant
tenir
rappeler
quelques es principes princip principes
juridiques en matière maa
tière
de
vacances
et de jours ours fériés. f
ériés.
A. AA. La notion des vacances va vacances acances
Selon la loi, le but des
vacances est
le rrepos
epos du collaborateur. collaborateur orateur.
Celui-ci
a
semaines
de vacances selon l’âge du ddu
compte des désirs du u collaborateur
collaborateur. collaborateur rateur. . Une ini- ini-
tiative a par ailleurs été
déposée e le 26 juin 2009 Le L but b des d vacances ances
aux fins finss
de faire
inscrire
dans la Constitution est le rrepos
repos
fédérale e le principe de
l’octroi
de six semaines du
collaborateu
collaborateur ur
de vacances vaca ances payées aux
droit
à
une période de récupération, travailleurs. eurs. Le peuple
durant laquelle sa
prestation prr
estation de travail et les cantons seront
n’est pas
sollicitée. D’après
le
Code
appelés s à voter prochainement
sur cet ccet
dans la mesure
compatible patible avec les
des obligations, l’employeur l’emmployeur
accorde
objet, le lle
Conseil fédéral recomman
an-
intérêts de l’entreprise l’entrepris
se et l’informer
au travailleur,
, chaqu chaque ue année
de ser
- dant pour poour
sa part
de rejeter
l’initiative ive suffisamment tôt. A titre
exception- exception-
vice, quatr quatre e semain semaines nes de
vacances
précitée. e.
nel, on peut admettre admettr e un report
du
au
moins
et
cinq se semaines emaines au
moins Pour permettre peermettre
le repos
adéquat, les lles
solde des vacances non on prises d’une
aux travailleurs jusqu’à usqu’à l’âge l âge de vacances es doivent être êtr e accordées accor dées pen- pe en en-
année de service ser vice à l’autre. l’aut l aut tr tree.
Le droit dr oit aux
20 ans révolus (art.
329a CO). Il est dant l’année l’aannée
de service
correspon- correspo
on-
vacances se prescrit
par ar 5 ans, séparé- séparé-
bien évidemment possible ppossible
d’accor- d’accor-
dante et eet
comprendre,
au moins une
ment pour chaque année nnée de service
der plus de jours de dde
vacances que fois l’an, l’ann,
deux semaines consécutives. es. (TF 3 décembre
2009, 4A_333/2009).
le minimum légal, c’est cc’est
ce que font Tant Taant
que quue
durent
les rapports
de travail, ail, Le travailleur ne respecte respeecte
quant à lui
notamment la Convention vention nationale elles ne e peuvent pas être
remplacées
ées pas le but des vacances vacancces
s’il effectue
© Andreas Haertle – Fotolia.com
bâtir >
ddécembre
écembre
2010
63

DROIT DU TRAVAIL
C’est à l’employeur que
revient la décision nale
quant au moment
de la prise des vacances.
pendant celles-ci du travail rémunéré
pour un tiers. Dans ce cas de figure,
le Code des obligations autorise l’employeur
à refuser le paiement du salaire
afférent aux vacances ou à en réclamer
le remboursement si le paiement est
déjà intervenu (art. 329d CO).
B. La maladie ou l’accident
pendant les vacances
On conçoit mal, sauf exception, qu’un
collaborateur qui tombe malade ou
subit un accident pendant ses vacances
profite pleinement de celles-ci. Si le
repos a effectivement été entravé, le
travailleur peut récupérer, certificat
médical à l’appui, ses jours de vacances
perdus. Tel sera le cas lors d’alitement,
de séjour hospitalier, d’une maladie
nécessitant un suivi médical. Selon
la doctrine, un rhume, une blessure
de faible intensité, des maux de tête
passagers n’empêchent par contre pas
le collaborateur de bénéficier de ses
vacances.
C. Les vacances et la résiliation
du contrat de travail
Lorsque le contrat de travail est résilié,
que ce soit ensuite de licenciement
ou de démission, les vacances devront
dans la mesure du possible être prises
pendant le délai de congé. Il n’est
cependant pas admis que l’entier du
délai de congé soit pris en vacances.
Selon la loi, le but du délai de congé est
d’accorder du temps au collaborateur
pour chercher du travail. On conçoit
dès lors difficilement qu’un travailleur
licencié puisse concurremment se
reposer et déployer tous les efforts
requis pour retrouver un emploi. Dans
cette hypothèse, la loi autorise à titre
exceptionnel le paiement des vacances
en espèces. On pourrait aussi admettre
une prise des vacances partiellement
en temps et partiellement en argent de
sorte à respecter les principes légaux.
D. Les jours fériés
Sauf dérogation admise par les autorités,
il est interdit de travailler le
dimanche. La loi sur le travail assimile
le 1 er août à un dimanche. Elle autorise
les cantons à assimiler au dimanche
huit autres jours fériés au plus par an
et à les fixer différemment selon les
régions (art. 20a LTr). Selon la Constitution
fédérale, le 1 er Août est un jour
rémunéré (art. 110 al. 3). Le paiement
des autres jours fériés se règle en
conformité au contrat individuel de
travail ou à la CCT.
La CCT-SOR va au-delà du minimum
légal et prévoit le paiement de neuf
jours fériés définis pour chaque canton
(art. 21). L’Annexe III de la CCT-SOR
prévoit que Noël et le 1 er janvier sont
des jours fériés dans toute la Suisse
romande. Le 2 janvier est par contre
férié uniquement dans les cantons de
Vaud, du Jura, du Jura bernois et de
bâtir pratique
Fribourg (partie protestante). La CN
renvoie quant à elle aux CCT locales
qui doivent indemniser à titre de jours
fériés huit jours au minimum par an,
pour autant qu’ils tombent sur un jour
normalement travaillé (art. 38).
Pendant les vacances, le collaborateur
doit bénéficier d’un temps de repos
payé aux fins de se remettre de la
fatigue accumulée en cours d’année.
Durant les jours fériés assimilés à un
dimanche, il n’a pas non plus à fournir
sa prestation de travail; il sera indemnisé
selon ce que prévoit son contrat
de travail ou la convention collective
applicable.
Bonnes Fêtes et bon repos!•
Sonia Gander
lic. iur. et titulaire du brevet d’avocat
Chee du Service juridique
Fédération vaudoise des entrepreneurs
bâtir > décembre 2010 65
© Herreneck – Fotolia.com

InstallatIon de systèmes de protectIon et d’extInctIon
Stopper ou limiter
Parmi toutes les solutions
envisageables pour assurer la
sécurité des bâtiments contre
le feu, trois techniques sont
principalement proposées
par l’entreprise visitée aujourd’hui:
la détection incendie,
l’extinction à gaz et les
installations sprinkler.
Anthony Pahud et Damien
Roche expliquent les
attentes liées aux différentes
conceptions de systèmes de
sécurité incendie. Directeurs de division
au sein de la société Abarisk SA à
Romanel-sur-Lausanne, ils ont chacun
leur domaine de prédilection.
Une installation de détection incendie
se compose d’une centrale et de plusieurs
détecteurs qu’elle gère. Ceux-ci
peuvent être activés par divers fac-
66 bâtir > décembre 2010
teurs: la présence de fumée ou une
hausse de la chaleur ambiante, voire
les deux combinées. L’ensemble du
système prend place au sein même
du bâtiment qu’il protège. Aussitôt
l’incendie détecté, l’information captée
par les détecteurs est transmise à
la centrale. Dotée d’un transmetteur,
celle-ci communiquera alors l’alarme
aux organes officiels, tels que l’ECA
dans le canton de Vaud.
Damien Roche. Anthony Pahud.
Protection de locaux
Les extinctions à gaz, qui sont généralement
commandées par la détection
incendie, assurent quant à elles
la protection des locaux où elles sont
installées: dans le cas où un feu serait
découvert, une détection incendie
commanderait directement l’extinction
dans le volume protégé. «Des
locaux informatiques et stratégiques,
où se trouvent des serveurs ou des
appareils très sensibles, sont des lieux
que les propriétaires souhaitent protéger
au maximum. Pour ce faire, ils
optent pour ce genre d’installation qui,
immédiatement, procède à l’extinction
du feu», précise Anthony Pahud.
Le choix du gaz
En cas de départ de feu, l’alarme enclenchée
par les détecteurs pilote une batterie
de bouteilles de gaz. Ce type d’installation
a le choix entre deux options:
l’utilisation de gaz inertes (azote,
argon ou Inergen ® qui travaillent sur
la réduction de l’oxygène), ou l’emploi
du NovecTM 1230, un fluide basé sur
un agent chimique breveté de la firme
3M, qui se transforme en gaz lors de
la décharge et qui absorbe l’énergie
du feu, interrompant ainsi la chaîne de
combustion. Le NovecTM 1230, qui ne
© Petar Atanasov – Fotolia.com
réduit pas la teneur en oxygène, offre
une plus grande marge de sécurité
pour l’être humain que les gaz inertes.
Il opère une extinction rapide (dix à
vingt secondes) et n’est pas conducteur
de l’électricité. Il a également
l’avantage de ne pas endommager les
biens précieux comme l’électronique,
ce qui permet aux entreprises et aux
bureaux de demeurer opérationnels.
Ce produit, considéré comme l’agent
d’extinction de troisième génération,
tend à remplacer le halon, un composé
chimique halogéné bromé que l’on
emploie communément contre l’incendie
dans des locaux où l’eau ne peut
être utilisée. «Les systèmes existants
sont opérationnels, aucune date butoir
n’ayant été fixée dans notre pays pour
bâtir pratique
Abarisk
Une installation
d’extinction à gaz.
stopper l’emploi du halon. Par contre,
Photos ©
l’incendie
au cas où une installation devrait être
vidée, elle serait remplacée par des
gaz inertes ou par le Novec, ce dernier
ayant une durée de vie de deux à cinq
jours dans l’atmosphère, contrairement
au halon qui y demeure durant…
septante ans!»
Durée de dix à quinze ans
En Suisse, les systèmes de sécurité
incendie sont homologués et la certification
doit être renouvelée tous les
cinq ans. Généralement, leur durée de
vie varie entre dix et quinze ans. Mais,
parallèlement, la technique évolue
rapidement: grâce à de nouveaux algorithmes,
les détecteurs se perfectionnent
continuellement et s’enrichissent
de paramètres toujours plus sensibles.
Aujourd’hui, un capteur peut donner
des informations sur quatre critères:
thermique, optique, infrarouge et CO
(monoxyde de carbone). Les installations
les plus sophistiquées sont
souvent posées au sein de multinationales
et de sociétés chimiques et phar-
▼
Le travail en atelier
(ici chez Abarisk SA,
à Romanel-sur-Lausanne).
Vue d’une centrale sprinkler.
bâtir > décembre 2010 67

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maceutiques, dont les organisations
internes et les normes de sécurité sont
très pointues.
Une autre façon de lutter contre l’incendie
est le sprinkler, un principe
créé il y a une centaine d’années aux
USA, dont le mécanisme est entièrement
basé sur un système hydraulique.
«Dans son utilisation la plus
simple, le sprinkler ne nécessite pas
d’apport d’énergie autre que celle de
l’eau du réseau», explique Damien
Roche. «Actuellement, on peut trouver
ce système dans tout type de locaux,
hormis dans les immeubles d’habitation
où son usage n’est pas habituel.»
Le principe? Il s’agit d’une buse – ou
sprinkler – en laiton posée en hauteur
sur une tuyauterie. Cette petite buse
est dotée d’une capsule de verre remplie
d’un liquide. Lorsque la chaleur
ambiante s’élève suffisamment, la capsule,
résistante jusqu’à un maximum
de 68 °C, éclate et laisse passer l’eau.
Privilégier la simplicité
«Ce principe est tellement simple qu’il
n’y a aucun besoin de le compliquer!»
lance Damien Roche. «Avant que les
pompiers n’arrivent, l’extinction du feu
est en cours, voire réalisée. Sachant
qu’une tête arrose douze mètres carrés
en moyenne, il est intéressant d’apprendre
que, dans 80% des cas, cinq
têtes sprinkler suffisent à éteindre ou
à maîtriser un feu.» Le débit moyen par
tête sprinkler est de 60 litres/minute.
Des variantes apparaissent avec des
systèmes dont la tuyauterie n’est plus
remplie d’eau mais d’air. Les endroits
soumis au gel, comme les parkings
souterrains, sont dotés d’une telle installation.
Dès lors, lorsque la capsule
éclate, l’air s’échappe d’abord, immédiatement
suivi par l’eau sous pression.
Domaines d’utilisation
Pour certains locaux où l’eau est proscrite
– des lieux dédiés à la protection
d’archives par exemple – on utilisera
une installation à pré-action: pour que
le système incendie se déclenche, il
faudra qu’un détecteur décèle la présence
de fumée ou de chaleur et que la
capsule saute sous l’effet d’une hausse
de la température. Le mécanisme fonc-
bâtir pratique
Prestations de services déterminantes
Les installations que vous concevez et installez sont exigées par l’organe
cantonal d’assurance incendie. Les sociétés actives dans votre domaine
n’ont donc pas une grande marge de manœuvre pour proposer leurs
services?
Dans 19 cantons, l’autorité cantonale d’assurance réglemente la pose
des installations incendie; dans les autres cantons, ce sont les assurances
privées qui assurent cette tâche. Ces organes édictent un rapport
avant les travaux pour dénir la construction et le matériel nécessaire
à la sécurité incendie. Nous devons répondre à ces exigences; de notre
propre chef, nous pouvons proposer d’autres variantes, mais toujours
soumises à l’autorité cantonale.
Dans de telles conditions, comment se démarquer de la concurrence?
Le nerf de la guerre, c’est le prix. Par ailleurs, chacun a ses compétences
et ses qualités. On mettra en avant les prestations de services. La plusvalue
se situera dans la qualité et la réactivité durant les travaux; par
la suite, dans le cadre d’une
maintenance, de conseils
et d’un support technique
durant la période d’exploitation
et lors de futurs projets.
tionnera seulement si ces deux conditions
sont réunies. Quels sont les critères
de choix entre les détecteurs de
chaleur et une installation sprinkler?
«Pour simplifier, on peut dire que le
sprinkler est plutôt destiné à l’industrie,
aux dépôts et aux ateliers de production.
Quant à la détection incendie,
elle sera souvent choisie pour protéger
des locaux habités, dans lesquels
de nombreuses personnes sont présentes,
et devront être rapidement
évacués.»•
L’ensemble détecteur
(ci-dessus) et centrale de
commande (ci-contre).
Marie-Hélène Morf
Installation utilisant
le Novec TM 1230.
Une vue heureusement
exceptionnelle: une buse
sprinkler en action.
bâtir > décembre 2010 69

INSTALLATIONS DE FERMETURE ET SYSTÈMES DE GESTION DU TEMPS
De prodigieuses avancées
Protéger
des lo locaux caaux
ccontre
ontre
toute t out e intrusion, in tr trusion
usion, préserver ppr
ppr
éser v er
l’accès l’
accès
des personnes
et or orga- ga-
niser leur ux, ux, enregistrer ennregistrer
les
données des ccollaborateurs:
ollaborateurs:
cconcepts
oncepts
tr très ès ttechniques.
ecchniques.
AAndré ndré Marques, Marqques,
conseiller de
vente v de la filiale romande
de
Kaba Kaba Gilge Gilgen en SA SA,
à
Crissier Crissier, ,
démontr démontre e que
les
systèmes
de
fer fermeture meture
et
au autres utres
descendants
de
la
timbr timbreuse euse app apportent portent
désor désormais mais
une
contribution
no non on négligeable
au
confor confort t des
usagers
dans
leur
vie
quo
-
tidienne. Tour our d’horizon. d’hori d’horizon. izon.
AKaba
Bâ Bâtir tir – AAlors…
lors…
quoi dde
de nouv nouveau eau dans
vvotre
otre
domaine dd’activités?
’ acttivités?
André
Marques
ques –
Le Le Kaba TouchGo!
ouchGo!
Il
s’agit
d’une
nouvelle nouvvelle
technologie
RCID, brevetée
par par Kaba, KKaba,
qui utilise la
charge
électrostatique électrostatiqu
ue du corps pour
transporter
les
infor informations mmations
jusqu’à
la
poignée de la porte.
70 bâtir > décembre
2010
TouchGo, un système électronique:
il sut de toucher la poignée de porte,
et la serrure reconnaît si vous avez
l’autorisation d’entrer.
A la manière ma anière
du bluetooth?
les
pr propriétaires opriétaires
de villas vi illas ou d’appar- d’appar-
Non, , notre no otre
système
y s’en
diff différencie férencie
ccar
car tements
haut
de gamme. gam g mme. En
2011,
,
il est
dé dépourvu épourvu
de
rayonnement lors de nous
allons sortir
un tapis taapis
à fixer sous
la la transmission trans smission de l’infor l’information. mation. Il
nn’y
n’y la
moquette ou sous souss
le carrelage.
a donc
aucune incidence sur
la
san santé nté Lorsque la personne portera poortera
son trans- trans-
des personnes,
même envers celles qui qqui
pondeur
sur elle, le ta tapis apis la
détectera
portent portentt
un stimulateur car cardiaque. diaque. et
autorisera l’accès. Cette CCette
application
sera
tout tout d’abord
mise misee
en œuvre
dans
Avec
la ttechnologie
echnologie
RCID,
, on nn’a
n’
a plus pluus
les
salles d’opération où ooù
le chirurgien,
besoin
de sortir
son badge lorsqu’on
oon
par
exemple, ne doit rien rieen
toucher après
se présente
devant
le lecteur?
s’être
lavé les mains puis les avoir
Oui Oui,
c’est cc’est est un grand gran nd séchées avec une serviette ser vi iette stérile.
avantage!
Il
suf suffit ffit
d’avoir
le
badge
sur
ssoi
soi Qu’en Qu’en
en est-il du design?
?
(à
sa
ceintur ceinture e ou ou dans daans
Jusque-là, nos lecteurs
de contrôle
un
sac
à
main
pour
lles
les d’accès et nos timbreuses timbreuuses
étaient res- res-
dames,
par
exemple)
et
pectivement fabriqués fabriquéss
en Suisse et
de
pose poser er la
main
sur
la
poignée
de
la
en Allemagne; Allemagne; ces ces deux deeux
gammes de
por porte te ppour
our que
l’accès l’accès soit
donné à un uun
pr produits oduits ne partageaient partageaieent
pas la même
local, à
une ar armoire, moire,
à un ascenseur. ascenseur r.
ligne
esthétique.
Nous
s avons
remédié
à
cela en créant
un
se seul eul design
pour
A qui s ss’adressent
’ adr essen t ces c es systèmes? sy st èmes? l’ensemble ll’ensemble ensemble de
nos
pr produits. od odduits
duits.
Aux côtés
Les
pr premiers eemiers
pr projets, ojets, lancés
en 2009, 20009,
de
la
sécurité
d’accès
s et
du
confor confort t
concer concernaient nnaient
des
EMS EMS où cette tech- tecch-
de
l’utilisateur l’utilisateur, , l’esthétique l’esthétique hétique a pris
nologie
e évite
aux
personnes
en
chai chaise ise de
l’impor l’importance tance dans
notr notre e branche
rroulante
oulante
de
cher chercher cher leur
badg badge. ge. d’activités!…
La
nou nouvelle uvelle gamme,
Depuis Depuis, , ce
système
est
très
prisé
ppar
par présentée
en
octobr octobre e der dernier, nier,
suit
la
tendance générale actuelle: revêtue
d’un noir i bbrillant brillant ill t et
t dd’un
dd’un
d’un encadr encadrement d ement t
gris, elle est
de
for forme mme
car carrée, rée, discrète
et sobre.
Ce nouveau
veau design s’est
étendu à chaque composant, commposant,
jusqu’aux
cylindres
de porte!
Avez-vous
des nouveautés
à présenter
aux artisans artissans
qui
tr travaillent availlent
aavec
vec
vvos
os produits?
Oui,
une
chose impor importante ortante
est
à
signa- signa-
ler ler. . Deux
pr profils ofils de e cylindr cylindres es méca- méca-
niques
existent dan dans ns notre
pays:
le
17 17mm, mm, que
l’on rretrouve
ettrouve
dans toute
l’Eur l’Europe, ope, et
le
22
mm,
, pr propre opre
à
la
Suisse
et
créé
par
Kaba
en
n 1934.
La
grande
nouveauté?
Dans
les gammes
Kaba
20
(dotée
de
20
goupilles)
les) et
Kaba
Star
(dotée
de
26
goupilles),
lles), nous
pr propo- opo-
sons
désor désormais mais un
ppr
profil ofil 17
mm.
Ceci
afin
de
nous
adapter
r au
mar marché ché eur euro- o-
péen
(qui pénètr pénètre e dde
de façon massive
en
Suisse
via
les fabr fabricants ricants de por portes) tes)
et
de
répondr répondre e aux
ddemandes
demandes de
nos
par partenaires tenaires
ser serruriers ruriers
ers et
menuisiers.
Développer
ce
pr profil ofifil
17
mm
a
rrepré
epré-
senté
un
véritable
dé défi éfi technique
pour
notr notre e centr centre e de
rrecherche
echer herche
et
dévelop
-
pement
de
Zurich.
TTr
Transférer ransférer
ces
sys
-
tèmes,
complexes
dde
de par
le
nombr nombre e
de
goupilles ggoupilles p qu’ils qqu’ils
r rrecèlent,
ecèlent, , dans
un
volume
nettement
pl plus lus petit
était
une
tâche ar ardue. due.
Vos os c
concurrents oncurrents
eur européens opéens
ne pr produisent-ils oduisent-ils
pa pas as dd’objets
’objets objets
aussi pperfectionnés?
erfectionnés?
?
En
Suisse
se
tr trouvent ouvvent
tr trois ois grands
fabricants
de
cylindr cylindres. res.
Chacun
a
ses
méthodes
et
ses
spé spécialités écialités mais
tous
ont
un
souci
élevé
par
rappor rapport t à
la
sécurité
et
à
la
com complexité mplexité des
plans
de
fer fermeture. meture.
En
Eur Europe, rope,
le
fait
d’avoir
plusieurs
clefs
pour
r une
maison
est
moins
impor important. tant. Dans
ans notr notre e pays,
la
plupar plupart t des
clefs
sont
t pr protégées otégées contr contre e
la
copie
par
un
cer certificat tificat ficat nominatif
déli
-
vré pour tous les systèmes stèmes sécurisés.
PPour
our rrevenir
evenir
aux nouv nouveautés, uveautés,
où en est- est-on on a aavec
v ec les s lec
lec lecteurs t eurs
biométriques?
Les
pr premières emières
générations
nérations étaient
plutôt
lentes
et
ppeu
peu confor confortables. tables.
Aujour Aujourd’hui, d’hui, les
lecteurs
eurs biométriques
sont
nettement
plus
s per performants: formants:
la
rreconnaissance
econna aissance de
votr votre e pr profil ofil biomé
mé-
ttrique trique i ppeut
peut t êt êtr être e combinée
binée avec
vot votre t ttre
code
PPIN
PIN ou
avec
votr votre e badge.
OOn
On
compr comprend eend
que
ce
niveau
de
sécuri sécurité, té,
nettement
ent accr accru, u, soit
utilisé
dans
ddes
des
lieux
tels
els que
les
banques,
les
locaux
ux
d’accès
s à
la
Bourse,
les
salles
où
so sont ont
placés les ser serveurs. veurs.
LLes
es lecteurs lec t teurs
biométriques
eexistent
xistenn
t aussi sans badge badge… …
Oui,
d’a d’ailleurs ailleurs nous
installons
de
nom
m-
br breux eux ssystèmes
systèmes de
ce
type.
Chez
lles
les
menuisiers,
siers, par
exemple,
qui
ne
sont
ont
pas
des
s por porteurs teurs de
badge.
L’accès
’accèss
à
une
me menuiserie enuiserie doit
êtr être e sécurisé
ccar
car
les
mac machines chines qui
s’y
tr trouvent ouvent sont
co coû- oû-
teuses
mais
le
menuisier
tr trouve ouve pra
ra-
tique
dd’actionner
d’actionner la
por porte te principale
ale
en
touchant
chant simplement
le
lecteur
du
bout
du
u doigt
(même
un
peu
écor écorché) chhé)
et
sans
s devoir
transpor transporter ter un
tr trous- ouus-
seau de
e clefs sur lui.
LLes
es lecteurs lec t teurs
à rreconnaissance
econnaissance
faciale son sont t désormais fr fréquemment
équemmenn
t
utilisés s dans v vvotre
otre
domaine
dd’activités.
’ activiités.
VVers
ers quoi éévoluent-ils?
voluent-ils?
Oui,
ces
s lecteurs
tr trouvent ouvent souvent
leur
eur
place
ddans
ans nos
systèmes
d’accès.
PPlu
Plu- -
sieurs
autr autres es solutions
de
biométrie
rie
apparaissent
issent en
ce
moment,
comm comme me
la
lectur lecture ure
3D
ou
encor encore e la
rreconnais
econnais ais-
sance
ddes
des réseaux
veineux.
Mais
je
pense
qque
que l’évolution
va
sur surtout tout ve vers ers
une
au augmentation ugmentation du
confor confort t pour
our
l’utilisateur l’utilisateur.• teur.
•
Propos
recueillis
par
Marie-Hélène
M MMorf
orf
Ci-contre, Ci-contre
, un lec lecteur teur
biométrique compact.
Ci-dessous,
un
terminal
de gestion
du temps.
Un exemple
de la
nouvelle
ll génération génér é é ati
tion
de contrôles
d’accès d’
accès
autonomes.
autonomes.
Le
dé dé des solutions tions in intégrées
bâtir pratique
Quel
est le sommet de la sophistication sophistic sophistication
dans
votre
domaine? domainne?
«Pour
nous,
la sophistication sophistic a ation
passe par l’utilisation
d’un
n seul seul média
média
(badge – téléphone
portable)
pour
toutes
les ac activités, tivités,
dans ddans
le cadre
de l’entreprise l’en
entreprise
et au-delà. au- delàà.
Le
progrès
va
dans ce
sens: senns:
à l’avenir, l’
avenir,
, la personne p
ersonne sera
au aau
ccentre
entre
du
système
et le support
d’identication d’
identication
donnera
le moyen
n d’accéder d
’ accéder
non seulement seulemen t aux lecteurs lec t teeurs
eeurs
d’accès d d’
ac c ès mais égalemen également t aux x PC, PC, v vvoire
v oir e aux
services
sur Internet.
Parallèlement, Parr
allèlement,
de nouvelles
technologies technolo
ologies
de
cryptage
et de communication
(NFC)
se développent
dans da ans le secteur
de la téléphonie téléphonie
mobile.
Les
sociétés
de sécurité
cherchent
le moyen
de réaliser,
, en collaboration c collaborattion
avec
cette
branche,
un support supp port
d’identi- d’
identi-
cation
unique qui trouvera trouveera
sa place
dans le téléphone
mobile mobile.»
© Kaba
Gilgen SA
bâtir >
ddécembre
écembre
2010
71

© Denis Babenko – Shutterstock.com
Bulletin d’abonnement
OUI, U , jje
m’abonne au mensuel «Bâtir» pour p 1 an au prix p de Fr. 88.– (TVA ( incluse). )
OUI, OUI
UI, jje
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’ abonne
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s au
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r 155.– 155.
5 – (TVA ( T VA A incluse). in
c cluse).
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Prénom
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Profession Profeession
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Bâtir,
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Tirage Tir iraage
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12
000 ex exemplaires. emplairees.
Hors Hors-séries: -séries: 4 nnuméros
uméroos
par an an, n, suppléments thématiques
thématiques. .
Journée d‘étude Infra 2011
Mardi 1er février 2011, dès 8 h 45, EPFL Ecublens, Rolex Learning Center
12.10
Agglomérations:
Aubaine ou déroute annoncée ?
Conférences
Loi sur l’aménagement du territoire
et ses implications
Mme Maria Lezzi, Directrice de l’Offi ce Fédéral
du développement territorial (ARE)
Situation à l’échelon régional et communal
M. César Conforti, Directeur du bureau Team+,
transports et aménagements du territoire
Débat
Agglomérations: Aubaine ou déroute annoncée?
De nombreux projets sont en voie de réalisation.
Les membres Infra sont parmi les premiers concernés.
Pour ces différentes raisons, les invités suivants et
le public participeront au débat modéré par Dominique Choffat,
journaliste économique à la RSR.
• Mme Maria Lezzi
• M. César Conforti
• M. Jean-René Germanier, Conseiller National
et Président de la commission des transports
• M. Philippe Leuba, Conseiller d’Etat du Canton
de Vaud, Chef du Département de l’intérieur
> Coupon
à faxer ffaxer
er ou à retourner
sous sous enveloppe envelo
oppe
à:
Bâtir,
CCase
ase postale ppostale
135
CH-1025 CH-1025 Saint-Sulpice
Saaint-Sulpic
l e
Tél. Tél él.
021 695
5 95 10
Fax
021 695
5 95 50
> Abonnez-vous Abonnez-vv
ous en en ligne sur sur
www.batir-jcsr.ch
Exposés
Stockage de l’énergie électrique : Projet Nant de Drance
M. Gérard Seingre, direction générale des travaux
de Nant de Drance, AF-Colenco SA
Désert de sable et crue :
Surprise à la construction d’un barrage en Iran
M. Traugott Benz, conseiller technique
du bureau Stucky SA, aujourd’hui responsable
génie civil pour le projet Nant de Drance, Alpiq SA
Pour tout renseignement
Fédération Infra
Tél. 021 641 43 20
Ou courriel : romandie@infra-suisse.ch
Inscription en ligne sur : www.infra-suisse.ch/journee

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