23.03.2013 Views

Frédéric CHARTRAIN - HAL

Frédéric CHARTRAIN - HAL

Frédéric CHARTRAIN - HAL

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

l’archevêque de Vienne relevait directement de l’Empire, et le diplôme concédé par<br />

<strong>Frédéric</strong> I er en 1157 lui confirmait des droits régaliens étendus. À son apogée, au XIII e<br />

siècle, la seigneurie archiépiscopale de Vienne comprendra vingt-deux châteaux, plus<br />

une trentaine de fiefs dépourvus de châtellenies, et la monnaie des archevêques de<br />

Vienne s’imposera comme la meilleure du pays. Suzerain des principaux lignages du<br />

Dauphiné, dont les comtes de Savoie et les dauphins eux-mêmes, l’archevêque de<br />

Vienne était également abbé de Saint-Barnard de Romans. De même, l’évêque de Grenoble,<br />

l’archevêque d’Embrun, grand chambellan par diplôme impérial de 1251, ou<br />

l’évêque de Gap avaient des droits régaliens reconnus par les empereurs, et les dauphins<br />

ne purent prendre pied dans ces cités épiscopales qu’à la faveur d’accords de pariage<br />

mettant en place une administration commune. L’union des évêchés de Valence et de<br />

Die, que l’évêque de Valence Amédée de Roussillon obtint en 1275 du pape<br />

Grégoire X, devait permettre de constituer une seigneurie ecclésiastique qui fût en mesure<br />

de résister aux entreprises des Poitiers, comtes laïcs de Valentinois et Diois. Plus<br />

au sud, l’évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux se trouvait à la tête d’une seigneurie<br />

moins étendue, mais aussi moins contestée.<br />

En dehors de Charles I er , immédiatement après le “ transport ”, et de Louis II, en<br />

conflit avec son père le roi Charles VII, les dauphins de la maison de France ne résidèrent<br />

pas en Dauphiné : ils s’y firent représenter par un gouverneur, normalement<br />

étranger au pays. Mais il leur appartenait pourtant d’achever le rassemblement territorial<br />

entrepris par les trois premières dynasties, l’empereur Charles IV ayant même<br />

concédé en 1378 au jeune dauphin Charles II le vicariat impérial dans le royaume<br />

d’Arles. En 1355, le traité de Paris permit d’en finir avec la présence savoisienne en<br />

Viennois, moyennant l’abandon du Faucigny et de la partie de la baronnie de La Tour<br />

sise au nord du Rhône. Le comté de Valentinois fut légué en 1419 par le dernier comte<br />

de la maison de Poitiers, mais son annexion au Dauphiné fut contestée par le duc de<br />

Savoie jusqu’en 1446. Enfin, en l’espace de quelques mois, de juin à octobre 1450, la<br />

souveraineté delphinale sera reconnue par les évêques de Gap, de Valence et Die et de<br />

Saint-Paul-Trois-Châteaux, mais aussi par les prélats dont le dauphin avait été vassal<br />

jusque là, l’archevêque de Vienne et l’évêque de Grenoble.<br />

4. Villes et bourgs du Dauphiné<br />

Les seules villes de l’espace dauphinois ont longtemps été les cités archiépiscopales<br />

(Vienne et Embrun) ou épiscopales (Grenoble, Valence, Die, Saint-Paul-<br />

Trois-Châteaux, Gap). Certaines d’entre elles se trouvaient d’ailleurs à la jonction de<br />

l’espace dauphinois et de l’espace provençal : la province d’Embrun était essentiellement<br />

provençale, l’évêque de Gap était suffragant de l’archevêque d’Aix-en-Provence,<br />

celui de Saint-Paul-Trois-Châteaux suffragant de l’archevêque d’Arles, alors que les<br />

8

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!