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Ubu Roi - Quelli di Grock

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<strong>Quelli</strong> <strong>di</strong> <strong>Grock</strong><br />

présente<br />

UBU ROI<br />

de Alfred Jarry<br />

réduction et adaptation<br />

Susanna Baccari et Clau<strong>di</strong>o Orlan<strong>di</strong>ni<br />

décor et costume<br />

Carlo Sala, avec la collaboration des étu<strong>di</strong>ants du course “Tecniche<br />

<strong>di</strong> elaborazione del costume” de l’Accademia <strong>di</strong> Belle Arti <strong>di</strong> Brera<br />

coor<strong>di</strong>natrice Paola Giorgi, tutor Vittoria Papaleo<br />

lumières<br />

Clau<strong>di</strong>o Intropido<br />

musique<br />

Gipo Gurrado<br />

avec<br />

Pietro De Pascalis - Bougrelas, <strong>Roi</strong> Venceslas, Pile<br />

Marco Oliva - Père <strong>Ubu</strong><br />

Manola Vignato - Mère <strong>Ubu</strong><br />

Max Zatta - Capitaine Bordure, Reine Rosemonde, Cotice<br />

mise en scène<br />

Susanna Baccari et Clau<strong>di</strong>o Orlan<strong>di</strong>ni<br />

foto Roberto ROGNONI


foto Roberto ROGNONI<br />

Fiche technique<br />

Scène 8x8 m<br />

Gril non nécessaire<br />

Obscurité totale<br />

Puissance électrique 15 kw<br />

Montage 4h<br />

Durée 90 min<br />

Genre théâtre d’acteur<br />

QUELLI DI GROCK<br />

Via Emanuele Muzio 3<br />

20124 Milano - Italie<br />

Tel. +39 02.66988993<br />

Fax +39 02.6690173<br />

www.quelli<strong>di</strong>grock.it<br />

international@quelli<strong>di</strong>grock.it<br />

DESCRIPTION ARTISTIQUE<br />

Le romancier et essayiste Alfred Jarry, connu surtout comme le créateur du<br />

masque grotesque de Père <strong>Ubu</strong> - partage avec ses amis du groupe “Mercure<br />

de France” l’esthétisme décadent et le style symbolique, très élevé, mais il s’en<br />

<strong>di</strong>stingue par un esprit comique mordant capable de saisir la réalité avec une<br />

plume extrêmement caricaturale.<br />

Le personnage de <strong>Ubu</strong> <strong>Roi</strong> est une marionnette monstrueuse. Jarry la présenta<br />

dans la pièce éponyme jouée une première fois en 1896 au Théâtre de l’Œuvre et<br />

déjà, elle fut considérée comme annonciatrice du théâtre de l’Absurde. <strong>Ubu</strong> <strong>Roi</strong><br />

reste un événement qui marque nettement la rupture entre le théâtre naturaliste<br />

et le nouveau théâtre symbolique, c’est essentiellement une paro<strong>di</strong>e sarcastique<br />

et grotesque sur le monde des puissants. C’est une œuvre désacralisante,<br />

révolutionnaire, dépourvue de tout psychologisme, qui a brisé les règles du théâtre<br />

romantique bourgeois.<br />

<strong>Ubu</strong> est un personnage anormal qui révèle la déroutante nu<strong>di</strong>té du mécanisme<br />

<strong>di</strong>ctatorial et totalitaire dans lequel la <strong>di</strong>mension héroïque et obscure du prince<br />

machiavélique <strong>di</strong>sparaissent pour révéler toute la vacuité infantile et féroce de la<br />

violence des rapports de pouvoir. A travers la trahison et le massacre de la famille<br />

royale, Père <strong>Ubu</strong> – avide, sans mé<strong>di</strong>tation, cruel, goinfre, lâche sans pudeur et traitre<br />

sans remords – élimine physiquement, et avec beaucoup de légèreté, toute la<br />

noblesse, la finance, la magistrature, passant ainsi d’obscure personnage à noble<br />

Polonais. À partir du moment où il les a exterminés, il pense certainement avoir<br />

tué quelques coupables et peut ainsi endosser tranquillement le costume austère<br />

de l’homme moral et normal. Cependant, le Père <strong>Ubu</strong> n’est pas d’une stature<br />

que l’on peut définir de normale. Il renferme avant tout sous cette corpulence le<br />

symptôme le plus explicite de son ascendance inconnue; sur son ventre est peinte<br />

la cible provocatrice qui est la destination finale de toutes ses convoitises.<br />

Les personnages qui font irruption sur scène sont des antihéros, caricaturaux,<br />

grotesques, contra<strong>di</strong>ctoires, un genre de race sous-humaine qui se <strong>di</strong>stingue<br />

aussi du reste de l’humanité par son esprit comique mordant. Le jeu grotesque<br />

des acteurs, leur présence physique, le ton fabuleux, la rythmique de pantin, la<br />

mécanisation du corps nous ont permis de pénétrer dans le monde de Jarry avec<br />

légèreté et esprit lu<strong>di</strong>que, sans cependant oublier l’actualité dramatique des<br />

thèmes que la pièce affronte: la guerre, la séduction du pouvoir, la mégalomanie,<br />

la course aux armes.


foto Roberto ROGNONI<br />

Père <strong>Ubu</strong>: Diavolo,<br />

madre <strong>Ubu</strong>. Non<br />

capisco che cosa tu stia<br />

<strong>di</strong>cendo.<br />

Mère <strong>Ubu</strong>: Sei talmente<br />

stupido! Ma chi ti<br />

impe<strong>di</strong>sce <strong>di</strong> massacrare<br />

tutta la famiglia reale e<br />

prendere il loro posto?<br />

Capitaine Bordure: Stia<br />

in guarda, Padre <strong>Ubu</strong>.<br />

E’ re da cinque giorni<br />

ed ha commesso più<br />

omici<strong>di</strong> <strong>di</strong> quanti ne<br />

occorrano per dannare<br />

tutti i santi del para<strong>di</strong>so.<br />

Il sangue del re e dei<br />

nobili grida vendetta<br />

e le sue grida saranno<br />

ascoltate.<br />

Bougrelas: Avanti amici<br />

miei! Ora che quella<br />

strega <strong>di</strong> Madre <strong>Ubu</strong> se<br />

ne è andata, aiutatemi<br />

a rimettere sul trono <strong>di</strong><br />

Polonia la <strong>di</strong>nastia dei<br />

miei avi. Lanciate pietre!<br />

Lanciate pietre, amici<br />

miei! Saltiamo il fossato e<br />

la vittoria sarà nostra!<br />

NOTE DE MISE EN SCENE<br />

Aujourd’hui encore, après l’avoir affronté, mis en scène, <strong>di</strong>géré et métabolisé,<br />

l’<strong>Ubu</strong> <strong>Roi</strong> d’Alfred Jarry reste en nous en nous laissant la sensation d’avoir<br />

traversé un fleuve en crue, d’avoir fait un tour de montagnes russes, d’avoir<br />

été enseveli sous une avalanche (c’est ce que nous font ressentir Père <strong>Ubu</strong> et<br />

sa bande de malfrats).<br />

Les personnages de ce drame, représentés par des masques monstrueux,<br />

amoraux et féroces sont avides, capricieux, grotesques et caricaturaux -<br />

autant qu’un être humain puisse devenir horrible, autant que la séduction<br />

du pouvoir soit irrésistible, la mégalomanie dévastante et autant que, suivant<br />

cette logique, le conflit, la bataille, la guerre soient l’unique stratégie possible<br />

pour détruire l’ennemi et être les seuls à gouverner le monde. Et si tout cela<br />

ne suffisait pas, on peut toujours abandonner le camp et fuir, quoi qu’il en soit,<br />

pour sauver au moins sa peau.<br />

Nous voici donc aux prises avec un texte d’une provocation extraor<strong>di</strong>naire, pour<br />

celui qui l’interprète et pour le spectateur, et qui encore malencontreusement<br />

parle de nous et de notre modernité. C’est cela qui nous a motivé le plus pour<br />

mettre en scène <strong>Ubu</strong> <strong>Roi</strong>, mais également les grandes possibilités de jeu des<br />

acteurs et de la mise en scène que la pièce offre.<br />

Le jeu des acteurs, en effet, car les personnages expriment de nombreuses<br />

émotions <strong>di</strong>fférentes, ils changent sans cesse de <strong>di</strong>rection, ils sont exagérés<br />

dans leurs expressions infantiles, ils sont agressifs et doux en même temps,<br />

traîtres et malhonnêtes, mais aussi ingénus et poétiques, tout aussi ironiques<br />

et spirituels qu’ils sont tragiques et dramatiques. En fait, nous avons à faire à<br />

des personnages qui forment un ensemble de bribes d’histoires, un recueil de<br />

“choses”, un monde d’ordures, une décharge magique.<br />

Magique, exactement comme la scénographie que nous avons choisi pour<br />

faire vivre le drame, composée d’objets, de canapés, de chaises, de matelas,<br />

de parapluies, d’escaliers, de matériel de recyclage, qui, en l’occurrence<br />

deviennent le château, le trône, l’intérieur de la maison, le char d’assaut, la<br />

barque, la grotte, la colline sur laquelle ils grimpent, dans un jeu imaginaire.<br />

Justement, il s’agit d’un jeu pataphysique, au cri du “tout est possible” où<br />

acteurs et objets travaillent ensemble dans une transformation irrépressible de<br />

soi et de l’espace, en vagabondant dans des lieux réels et métaphoriques, en<br />

s’amusant et en nous amusant à raconter un mélodrame, mais qui ressemble<br />

beaucoup plus à une paro<strong>di</strong>e, à un farce où la force du drame ne se manifeste<br />

pas dans la pièce, mais dans l’inquiétante réalité qui nous entoure. C’est pour<br />

cela qu’il est bon de rire avec <strong>Ubu</strong> <strong>Roi</strong>, avant de pleurer lorsqu’on se rend<br />

compte que, bien que la pièce ait été jouée une première fois en 1896, nous<br />

sommes toujours entourés de tyrans crapuleux.<br />

En donnant à notre mise en scène une atmosphère fabuleuse, un ton lu<strong>di</strong>que<br />

et estu<strong>di</strong>antin, à nos acteurs un rythme de pantin et de masques grotesques,<br />

nous pensons pouvoir restituer la beauté d’un texte icône pour ceux qui<br />

connaissent cette pièce, un pièce qui reste encore étrangère à la majeur<br />

partie du public.<br />

Susanna Baccari et Clau<strong>di</strong>o Orlan<strong>di</strong>ni


foto Roberto ROGNONI<br />

Père <strong>Ubu</strong>: Coraggio,<br />

signori, concor<strong>di</strong>amo<br />

il piano d’attacco.<br />

Restiamo sulla collina e<br />

non commettiamo la<br />

bestialità <strong>di</strong> scendere a<br />

valle, io starò al centro<br />

come un’autentica<br />

fortezza vivente e voi<br />

tutti intorno a me. [...]<br />

Che ore sono????<br />

Pile/Cotice: Le un<strong>di</strong>ci del<br />

mattino, signore.<br />

Père <strong>Ubu</strong>: Allora<br />

an<strong>di</strong>amo a pranzo,<br />

tanto i russi non<br />

attaccheranno prima <strong>di</strong><br />

mezzogiorno.<br />

Cotice: Ma Sire, i russi<br />

attaccano!<br />

Père <strong>Ubu</strong>: E allora? Che<br />

posso farci, mica gliel’ho<br />

detto io.<br />

EXTRAIT DE PRESSE<br />

L’ADIGE (Italie)- 3/07/2006<br />

L’accorta regia <strong>di</strong> Susanna Baccari e Clau<strong>di</strong>o Orlan<strong>di</strong>ni ha voluto evidenziare<br />

attraverso una lettura surreale del testo <strong>di</strong> Alfred Jarry il degrado e la patetica<br />

visione <strong>di</strong> un mondo legato al <strong>di</strong>sfacimento <strong>di</strong> qualsiasi valore. [...] La costante e<br />

sottile vena comica ha infatti messo in luce tutto il negativo che il bel lavoro <strong>di</strong> Jarry<br />

voleva esprimere, in particolare la follia della guerra che gli attori hanno espresso<br />

in scena attraverso un’incalzante movimentazione. [...] Bravo Marco Oliva, un<br />

Padre <strong>Ubu</strong> grottesco e crudele. Vivacissima la sua interpretazione e sempre ben<br />

sostenuta nel contesto <strong>di</strong> un buon lavoro <strong>di</strong> squadra che ha messo in evidenza<br />

anche Manola Vignato, una terribile Madre <strong>Ubu</strong>. [...] Il gruppo <strong>Quelli</strong> <strong>di</strong> <strong>Grock</strong> ha<br />

nuovamente messo in luce la sua indubbia professionalità in un contesto <strong>di</strong> teatro<br />

totale, dove tutto è necessario per creare animazione, scena, effetti, <strong>di</strong>aloghi. E<br />

gli applausi finali <strong>di</strong> un pubblico <strong>di</strong>vertito ha confermato che il percorso scelto e<br />

perseguito ormai da anni è quello giusto.<br />

AVVENIRE (Italie) - 9/06/2006<br />

Quello scelto dalla compagnia milanese è un taglio lu<strong>di</strong>co e molto goliar<strong>di</strong>co,<br />

che spinge a tratti verso la comme<strong>di</strong>a musicale. Ma che funziona bene e dà i suoi<br />

frutti anche se la spiritosa e fantasiosa (molto le originali trovate) regia firmata da<br />

Susanna Baccari e Clau<strong>di</strong>o Orlan<strong>di</strong>ni necessita forse <strong>di</strong> un ritmo più frenetico, che<br />

le repliche, certo acquisteranno. [...] Ma non sono al risparmio neanche i quattro<br />

attori impegnati nel gioco della demistificazione. A cominciare da Marco Oliva<br />

che è un <strong>Ubu</strong> forse più bonario che terribilie e da Manola Vignato che cavalca<br />

con incivo spirito comico il personaggio della mère <strong>Ubu</strong>. E poi ancora dai bravi,<br />

<strong>di</strong>vertenti Pietro De Pascalis e Max Zatta.<br />

IL GIORNO (Italie) - 4/06/2006<br />

“Solo le marionette possono rendere accettabile l’inautentico del teatro”,<br />

sosteneva Jarry: una ragione in più per occuparci, dopo decine <strong>di</strong> allestimenti<br />

in tutte le salse, <strong>di</strong> questo testo bizzarro e venerabile, ormai, che ha tentato<br />

<strong>Quelli</strong> <strong>di</strong> <strong>Grock</strong>, sempre più decisi a offrirci tonificanti sorprese come antidoto alla<br />

<strong>di</strong>ffusa noia teatrale. Lo stile clownesco <strong>di</strong> <strong>Quelli</strong> <strong>di</strong> <strong>Grock</strong> ha a che fare con il<br />

“mito” dell’attore-marionetta e dunque è “naturalmente” idoneo a interpretare<br />

l’immortale farsa patafisica. [...] Più che mai, oggi, la mostruosità <strong>di</strong> <strong>Ubu</strong> ha bisogno,<br />

per essere ancora <strong>di</strong>rompente e morale, <strong>di</strong> sconfinare nell’assurdo.<br />

IL SOLE 24 ORE.COM (Italie) - 1/06/2006<br />

Lo spettacolo della storica compagnia milanese si inserisce a pieno titolo nello<br />

stile riconoscibile che caratterizza le produzioni <strong>di</strong> <strong>Quelli</strong> <strong>di</strong> <strong>Grock</strong>. In questo caso,<br />

appare felice la scelta <strong>di</strong> sottolineare l’invenzione linguistica <strong>di</strong> Jarry con le musiche<br />

originali <strong>di</strong> Gipo Gurrado [...]. Una ripetizione incalzante, ossessiva delle esclamazioni<br />

<strong>di</strong> <strong>Ubu</strong> accanto a una regia giocata su toni grotteschi, con l’intuizione del ralenty<br />

su alcune scene <strong>di</strong> violenza che sembra un rimando ad Arancia Meccanica <strong>di</strong><br />

Kubrick. Un brivido. [...] Marco Oliva è un padre <strong>Ubu</strong> beffardo che acquista spazio<br />

e confidenza in scena minuto dopo minuto, <strong>di</strong>vertiti e <strong>di</strong>vertenti Pietro De Pascalis,<br />

Manola Vignato e Max Zatta.

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