Bulletin municipal 2012 (3.84 Mo - format .pdf) - Norroy le Veneur
Bulletin municipal 2012 (3.84 Mo - format .pdf) - Norroy le Veneur
Bulletin municipal 2012 (3.84 Mo - format .pdf) - Norroy le Veneur
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Histoire loca<strong>le</strong><br />
AUMONT AU FIL DE L’EAU<br />
1791 - Construction de la fontaine du Ruché<br />
Jusqu’à la Révolution, l’eau nécessaire aux<br />
habitants du hameau “du <strong>Mo</strong>nt” était<br />
exclusivement soutirée dans quelques puits. En<br />
1791, la situation évolue lorsque la <strong>municipal</strong>ité<br />
décide de doter cette annexe d’une fontainelavoir<br />
implantée “au-dessous des vignes de la<br />
Côte au lieu-dit au Ruché” et alimentée en eau<br />
par <strong>le</strong> ruisseau voisin. Le choix de cet<br />
emplacement éloigné, situé à 500 m des<br />
premières maisons du hameau, ne s’explique<br />
que par l’absence de source plus proche. Les<br />
travaux de construction “d’une auge en pierre<br />
de tail<strong>le</strong>, de 9 pieds de longueur sur 6 pieds de<br />
large et 15 pouces de profondeur” 1 sont<br />
confiés à François Michaux, maçon de<br />
Senauroy, dont <strong>le</strong> devis 2 prévoit en outre la<br />
construction d’un mur de soutènement autour de<br />
l’auge du côté des vignes, <strong>le</strong> pavage du pourtour<br />
du lavoir et la réalisation d’un conduit en pierre<br />
de tail<strong>le</strong> de 8 pieds de longueur pour capter<br />
l’eau directement dans <strong>le</strong> ruisseau du Haut Bois.<br />
1841 - Le lavoir est couvert<br />
En 1827, <strong>le</strong> conseil <strong>municipal</strong> de <strong>Norroy</strong>-<br />
P<strong>le</strong>snois envisage de faire couvrir ce lavoir en<br />
utilisant <strong>le</strong> produit de la vente de 35 chênes<br />
tombés dans la forêt communa<strong>le</strong> pour financer<br />
ces travaux 3 . Malgré cette vente, <strong>le</strong>s moyens<br />
financiers de la commune restent insuffisants et<br />
<strong>le</strong> projet est abandonné jusqu’en 1841. La<br />
construction d’une toiture sur <strong>le</strong> lavoir du Ruché<br />
est alors adjugée à François Charlot, menuisier,<br />
et Jean-Nicolas Michaux, maçon, tous deux<br />
domiciliés dans la commune 4 . Henry Gury,<br />
carrier à Malancourt, est chargé de remplacer<br />
l’auge que <strong>le</strong> gel a fissurée durant <strong>le</strong> dernier<br />
hiver particulièrement rude. La nouvel<strong>le</strong> auge<br />
monobloc, en pierre de Jaumont de 2,20 m de<br />
longueur par 1,10 m de largeur et 0,70 m de<br />
1 1 pied = 12 pouces = 0,325 m. Ainsi l’auge mesure environ<br />
3 mètres par 2 avec une profondeur de 40 cm<br />
2 Archives de <strong>Norroy</strong> - Devis du 20 février 1791<br />
3 Archives de <strong>Norroy</strong> - Délibération du 4 juin 1827<br />
4 Archives de <strong>Norroy</strong> du 11 juin 1841<br />
40<br />
profondeur, est mise en place durant <strong>le</strong> mois<br />
d’octobre 1841 5 .<br />
1843 - Le puits “Dardard” s’est écroulé<br />
En 1843, <strong>le</strong> Maire informe son conseil que<br />
<strong>le</strong> puits situé à Aumont derrière la maison du<br />
Sieur Jean Dardard s'est écroulé et qu'il présente<br />
un danger pour la voie publique voisine 6 . Il<br />
considère que ce puits, situé hors de la voie<br />
publique, n'est pas une propriété communa<strong>le</strong> et<br />
qu’en conséquence son rétablissement doit être<br />
pris en charge par <strong>le</strong>s différents utilisateurs.<br />
Dans <strong>le</strong> cas où ces derniers refuseraient de<br />
réaliser ces travaux, ils <strong>le</strong>ur incomberaient de<br />
comb<strong>le</strong>r <strong>le</strong> puits pour éviter tout accident. En<br />
réponse, <strong>le</strong>s habitants du hameau d’Aumont<br />
adressent une pétition au Préfet 7 dans laquel<strong>le</strong><br />
ils réclament la reconstruction complète du puits<br />
aux frais de la commune, “vu son état de<br />
vétusté”. Le conseil <strong>municipal</strong>, consulté au sujet<br />
de cette pétition, répond point par point en<br />
précisant “que <strong>le</strong> puits n’a jamais été<br />
communal, qu'il n'est pas vrai qu'il a été réparé<br />
de tout temps par la commune, que <strong>le</strong> diamètre<br />
n'est pas de 2,60 mètres, comme <strong>le</strong> prétendent<br />
<strong>le</strong>s pétitionnaires, mais de 1,30 mètre environ et<br />
qu'il n'est pas vrai qu'ils n'ont que ce seul puits<br />
pour abreuver <strong>le</strong>urs bestiaux et <strong>le</strong>s sauver en<br />
cas d'incendie, attendu qu'il y en a plusieurs<br />
autres dans <strong>le</strong> hameau”. Le conseil maintient sa<br />
position et demande aux pétitionnaires de<br />
rétablir <strong>le</strong> puits à <strong>le</strong>urs frais ou de <strong>le</strong> comb<strong>le</strong>r.<br />
Les choses semb<strong>le</strong>nt en rester là pendant cinq<br />
ans mais en 1848 deux nouvel<strong>le</strong>s pétitions sont<br />
émises par plusieurs habitants du hameau<br />
5 Archives de <strong>Norroy</strong> du 8 août 1841<br />
6 Archives de <strong>Norroy</strong> - Délibération du 12 mars 1843<br />
7 Archives de <strong>Norroy</strong> - Délibération du 3 juin 1843