Lexique des Antiquités

ΑΠΕ
'A~~~~~ . - Prémices offertes aux
dieux par l'~~tat ou les particuliers. On les
prélevait sur les récoltes, le butin, les
objets trouvés, etc . En général, on o[ira~t
le dixième des récoltes, etc . (Ûf. ~~x~~~~
ou le vingtième (Eixo~~ ~) .
Un appelait aussi ~~~~~~ l'offrande
faite par le citoyen qui venait d'être élu à
une fonction publique ou de recevoir une
distinction honorifique . Il y avait aussi la
xd~~~ άπαρχή, offrande de la chevelure
à quelque divinité, faite par des jeunes
gens, des jeunes
tancés .
0~~ .
fïlles, et surtout des
Offrir ces prémices s'appelait ~~~~~~~-
'A~~~~~~~~ ~oi~ ~~~ou ~~a~~ .
- Û'était une action irès compréhensive,
qui, chez les Athéniens, pouvait frapper
tous ceux iui, d ' une manière ou d'une
autre, avaient réussi à tromper l'assem-
blée du peuple, par exemple par des aftr-
mations ou des promesses mensongères .
L'~ . τού 8~~ou ressortissait aux thesmo-
thètes, et pouvait entraïner la mort du
coupable . Il y avait de même des actions
ü~~~~c~~~ ~~~ ~~~~q~ (du Sénat), τού
~~xx~~~~~o~ (d'us tribunal), τής ~~~~~~~,
(du tribunal des Héliastes) .
'A~~~~ú~~~o~ . - Désigne l' esclave
affranchi .
A Athcnes, l'esclave pouvait être affran-
chi de trois façons
i~ La ville lui donne la liberté en récom-
pense de quelque grand service rendu ;
dans ce cas, son maître reçoit un dédom-
~nageme~t pécuniaire . On sait que plu-
sieurs fois, dans un grand péril de guerre,
comme avant Marathon, avant Chéronée,
on décréta l'affranchissement en masse
des esclaves .
2~ Le maître affranchit son esclave, soit
de son vivant, et alors l'acte est sanctionné
par les tribunaux ou par l'assemblée du
peuple , soit par testament .
3~ L'esclave achète l~~i-même sa libertó
à son maître . On ne sait pas au juste si
l'esclave pouvait contraindre le maître à
accepter cette rançon .
36 ΑΙΙΕ
L'afira~chi ne devenait pas citoyen ; il
était assimilé aux métèques , et payait le
mAme droit qu'eux, le ~~~o~x~ov . Mais,
comme tes citoyens , il était soumis à l'im-
pôt du iriobole . ll restait sous la protec-
üon, le patronat de son ancien maître qui,
en échange, co~servaitcertainsprivilèges,
comme celui d'hériter de son affranchi s'il
mourait sans héritiers naturels .
Endehors d'Athènes , l'affranchissement
revêtait différentes formes, civiles ou reli-
gieuses, soit due l ' esclave, comme à Man-
tinée, payât un droit à la cité pour devenir
citoyen, soit, comme à ~iessène, qu'il fît
mis sous la protection d'un dieu .
La forme la plus intéressante et la
mieux connue d'affranchissement reli-
gieux est désignée sons le nom d'a//'~•~ n-
chissement sous forme de vente à une
divinité, et se pratiquait constamment
dans la Gréce du Nord . Le maître simu-
lait υne vente de son esclave à ~~n dieu,
Apollon à Delphes, Asclépios à Elatée,
etc., et l'esclave, devenant un hiérodule
actif, était en réalité rendu à la liberté .
Les contrats de vente, rédigés en forme,
étaient gravés officiellement sur des stèles
ou sur les mers des semples ; ils compor-
taienttoute une série très variée de clauses
plus ou moins restrictives , qui réglaient,
devant témoins , la nouvelle situation res-
pective de l'a{iranchi et de sοπ ancien
maître, et de l'affranchi avec le dieu au-
quel il était censé appartenir , ainsi que la
situatio~~ de ses biens et de ses enfants, et
les cas où la vente pourrait être annulée .
'A~~~~& . - Nom officiel donné par
les Spartiates à leur assemblée populaire
qui était aussi désignée par le mot dorien
~~~~, ou par le mot ~xx~~~~~ . Elle com-
prenait les citoyens âgés de trente ans au
moins et de pure race spartiate, et élevés
par l'Etat suivant toutes les prescriptions
de l'á~~~~ . Encore devaient -ils prendre
part aux repas publics , aux syssities, et
l'o~~ sait que n'~ étaient admis que ceux
qui possédaient la partie inaliénable de
terre venant des aïeux et appelée á~~~~'~
~oï~~ . L'apelle avait lieu régulièrement