07.04.2013 Views

contribution a l'etude de la stabilisation chimique - Université de ...

contribution a l'etude de la stabilisation chimique - Université de ...

contribution a l'etude de la stabilisation chimique - Université de ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Faculté <strong>de</strong>s Sciences <strong>de</strong> l’Ingénieur<br />

Département <strong>de</strong> Génie Civil<br />

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA STABILISATION<br />

CHIMIQUE DE QUELQUES ARGILES GONFLANTES DE LA<br />

REGION DE TLEMCEN<br />

MÉMOIRE DE MAGISTER<br />

Discipline : Génie civil<br />

Spécialité : Mécanique <strong>de</strong>s Sols et Géotechnique<br />

Présenté<br />

Et soutenu publiquement par<br />

M elle : Fatima Zohra AZZOUZ<br />

Le 2006, <strong>de</strong>vant le jury ci-<strong>de</strong>ssous<br />

Prési<strong>de</strong>nt : Mr. F. GHOMARI Maître <strong>de</strong> conférences.<br />

Encadreur : Mr. A. BEKKOUCHE Maître <strong>de</strong> conférences.<br />

Examinateurs : Mr.L .LARABI Maître <strong>de</strong> conférences.<br />

Mr. Y. HAREK Maître <strong>de</strong> conférences.<br />

Mr. SM. AISSA MAMOUNE Maître Assistant.<br />

Laboratoire : Eaux et Ouvrages dans Leur Environnement.


Remerciements<br />

Mes premiers remerciements vont à mon directeur <strong>de</strong> ce mémoire Monsieur<br />

BEKKOUCHE qui m’a témoigné son soutien et sa confiance et qui m’a prodigué un<br />

enseignement toujours judicieux et rigoureux durant toutes les phases du<br />

mémoire.Qu’il trouve ici l’expression <strong>de</strong> ma sincère gratitu<strong>de</strong>.<br />

J’adresse mes sincères remerciements à Monsieur F. GHOMARI, Enseignant<br />

maître <strong>de</strong> conférences université <strong>de</strong> Tlemcen qui m’a fait l’honneur <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>r mon<br />

jury.<br />

Je tiens également à adresser mes vifs remerciements à Monsieur LARABI,<br />

Enseignant maître <strong>de</strong> conférences au département chimie université <strong>de</strong> Tlemcen,<br />

Monsieur HARAK, Enseignant maître <strong>de</strong> conférences au département chimie<br />

université <strong>de</strong> Tlemcen, Monsieur S.M. AISSA MAMOUNE maître assistant au<br />

département Génie civil université du Tlemcen d’avoir accepter d’examiner ce<br />

mémoire.<br />

J’exprime mes vifs remerciements a Monsieur LARABI, (E.M.C), et Monsieur<br />

HARAK, (E.M.C), pour leurs précieux ai<strong>de</strong>s et conseils dans <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière phase <strong>de</strong><br />

cette recherche. Aussi à Monsieur S.M. AISSA MAMOUNE (M.A) pour leurs ai<strong>de</strong> et<br />

conseils tout au long <strong>de</strong> mon travail.<br />

Je remercie tout le personnel du Laboratoire <strong>de</strong>s Travaux Publics d’Ouest<br />

(unité <strong>de</strong> Tlemcen LTPO) pour leur accueil et ai<strong>de</strong> pendant mon travail.<br />

Je voudrais aussi adresser mes sincères remerciements à Monsieur RUISSET<br />

T. et à Monsieur ZENDAGUI et à Monsieur ZADJAOUI pour le soutien moral.<br />

Je voudrais aussi adresser mes sincères remerciements au personnel et aux<br />

techniciens du <strong>la</strong>boratoire <strong>de</strong> mécanique <strong>de</strong>s sols qui m’ont aidée et soutenue, je les<br />

remercie très sincèrement pour leur patience.<br />

Je remercie vivement mon futur mari pour sa patience, son soutien moral et sa<br />

confiance le long <strong>de</strong> ma formation magistrale.<br />

Enfin, je ne saurais oublier <strong>de</strong> remercie tous ceux qui m’ont été d’un soutien<br />

qu'il soit moral ou matériel.<br />

Enfin tout à fait enfin je tiens à adresser mes sincères remerciements ainsi<br />

que ma gratitu<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus dévouée à mes <strong>de</strong>ux étoiles scintil<strong>la</strong>ntes (mes parents)-que<br />

le Bon Dieu me les gar<strong>de</strong> aussi longtemps -pour leur dévouement et surtout pour leur<br />

amour et le sacrifice qu'ils m'ont accordés.A mes frères et sœurs pour leur<br />

soutien .Et pour conclure à toute personne ayant contribué <strong>de</strong> loin ou <strong>de</strong> près à<br />

mon éducation et ma formation.


République Algérienne Démocratique et Popu<strong>la</strong>ire<br />

<strong>Université</strong> Aboubekr Belkaid - Tlemcen<br />

Cher Monsieur,<br />

Faculté<br />

<strong>de</strong>s Sciences<br />

<strong>de</strong> l’Ingénieur<br />

Tlemcen, le 16 Septembre 2006<br />

A l’attention <strong>de</strong> Monsieur GHOMARI F.<br />

Je tiens à vous présenter tous mes remerciements et toute ma gratitu<strong>de</strong> d’avoir bien voulu<br />

prési<strong>de</strong>r le jury du présent mémoire qui rentre dans le cadre <strong>de</strong> l’obtention du diplôme <strong>de</strong><br />

Magister en Génie Civil, intitulé : " CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA<br />

STABILISATION CHIMIQUE DE QUELQUES ARGILES GONFLANTES DE LA<br />

REGION DE TLEMCEN ".<br />

Dans l’attente <strong>de</strong> votre rapport d’examination, je vous prie <strong>de</strong> croire, cher ami, à l’assurance<br />

<strong>de</strong> mes sentiments respectueux.<br />

BEKKOUCHE Ab<strong>de</strong>lmalek


République Algérienne Démocratique et Popu<strong>la</strong>ire<br />

<strong>Université</strong> Aboubekr Belkaid - Tlemcen<br />

Faculté<br />

<strong>de</strong>s Sciences<br />

<strong>de</strong> l’Ingénieur<br />

AUTORISATION DE SOUTENANCE<br />

Nous soussigné, M r . BEKKOUCHE Ab<strong>de</strong>lmalek (Maître <strong>de</strong> Conférence, <strong>Université</strong><br />

Abou Bekr Belkaïd, Tlemcen), autorise M elle . AZZOUZ Fatima Zohra à soutenir son mémoire<br />

<strong>de</strong> Magister option «mécanique <strong>de</strong>s sols- Géotechnique» intitulé :<br />

Contribution a l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> quelques<br />

suivant :<br />

argiles gonf<strong>la</strong>ntes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen<br />

Par ailleurs, le comité scientifique réuni le 14-09-2006 a proposé les membres <strong>de</strong> jury<br />

Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> jury<br />

Mr F.GHOMARI Maître <strong>de</strong> conférences ((<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Tlemcen)<br />

Examinateurs<br />

Mr L. Larabi Maître <strong>de</strong> conférences (<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Tlemcen)<br />

Mr Y. Harek Maître <strong>de</strong> conférences (<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Tlemcen)<br />

Mr S.M. Aissa mamoune Maître Assistants (<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Tlemcen)<br />

BEKKOUCHE Ab<strong>de</strong>lmalek


UNIVERSITE ABOUBEKR BELKAID - TLEMCEN<br />

FACULTE DES SCIENCES DE L’INGENIEUR<br />

Département <strong>de</strong> Génie Civil<br />

Laboratoire Eau et Ouvrages dans Leur Environnement<br />

Soutenance <strong>de</strong> Magister Intitulé<br />

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA STABILISATION<br />

CHIMIQUE DE QUELQUES ARGILES GONFLANTES DE LA<br />

REGION DE TLEMCEN<br />

Le Jeudi 30 Juin à 9h (Nouvel Amphithéâtre)<br />

Présenté par : M elle AZZOUZ Fatima Zohra<br />

Devant le Jury Composé <strong>de</strong> :<br />

Mr F. GHOMARI Prési<strong>de</strong>nt (Univ. Tlemcen)<br />

Mr A. BEKKOUCHE Encadreur (Univ. Tlemcen)<br />

Mr L.LARABI Examinateur (Univ. Tlemcen)<br />

Mr Y.HAREK Examinateur (Univ. Tlemcen)<br />

Mr SM.AISSA MAMOUNE Examinateur (Univ. Tlemcen)


LETRES LATINES<br />

ag : L’anisotropie du gonflement<br />

Ah : <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> Hamaker<br />

LISTES DES SYMBOLES<br />

ap : L’anisotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement.<br />

ap : L’activité <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong>s pores.<br />

ar : D’activité re<strong>la</strong>tive<br />

B : le temps du <strong>de</strong>mi-gonflement.<br />

C = concentration saline<br />

CEC : <strong>la</strong> capacité d’échange cationique<br />

CEi : La capacité d'échange <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> type i<br />

Cg : Le coefficient <strong>de</strong> gonf<strong>la</strong>nts<br />

Cc : L’indice <strong>de</strong> compressibilité<br />

Dh : étant le gonflement radial<br />

F : <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> Faraday<br />

f : Le coefficient d'activité d'une espèce adsorbée (généralement pris égal à 1)<br />

FR(d) : La résultante <strong>de</strong>s forces au centre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux feuillets<br />

E : le module <strong>de</strong> Young.<br />

e : La charge d’un électron<br />

G : le taux <strong>de</strong> gonflement maximal pour un temps infini.<br />

H : Hauteur<br />

H DC : L’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse<br />

Hr : l’humidité re<strong>la</strong>tive initiale<br />

i : une direction,<br />

I : La concentration <strong>de</strong> l'espèce I adsorbée ou en solution<br />

IP : indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité.<br />

IR : indice <strong>de</strong> retrait.<br />

K : l’indice <strong>de</strong> gonflement<br />

K b est <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> Boltzmann<br />

kh : Constante<br />

Kad et Kds : les coefficients d’adsorption et <strong>de</strong> désorption<br />

N : nombre d'Avogadro<br />

ni : Le nombre d’ion/m3<br />

Nf : La et le nombre <strong>de</strong> feuillets argileux.


Pc : <strong>la</strong> pression capil<strong>la</strong>ire<br />

p0 : <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> surconsolidation,<br />

Pmax : <strong>la</strong> pression du gonflement maximale.<br />

Pw : <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> <strong>la</strong> boue <strong>de</strong> forage.<br />

S : <strong>la</strong> surface spécifique<br />

Sf : surface d’un feuillet<br />

s0 : un paramètre <strong>de</strong> surconsolidation lié à <strong>la</strong> succion<br />

Smax : l’humidité sur le gonflement libre maximal<br />

SM : le gonflement maximum <strong>de</strong> <strong>la</strong> première phase<br />

S.S.T : La surface spécifique.<br />

T : La température<br />

t0 : un temps <strong>de</strong> référence<br />

u : <strong>la</strong> tension <strong>de</strong> surface eau air<br />

ua : <strong>la</strong> pressions d’air<br />

uw : <strong>la</strong> pressions d’eau,<br />

VB: Valeur du bleu<br />

Vs : le volume <strong>de</strong>s particules soli<strong>de</strong>s,<br />

W0 : Teneur en eau initiale<br />

WL : limite <strong>de</strong> liquidité<br />

Wn : Teneur en eau naturelle<br />

WP : limite <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité<br />

WR : limite <strong>de</strong> retrait<br />

Xi : Le nombre <strong>de</strong> sites d'échange.<br />

zi : La charge <strong>de</strong> l'ion i.


ua : La pressions d’air<br />

uw : La pressions d’eau,<br />

u : La tension <strong>de</strong> surface eau air<br />

Δ H : Gonflement total<br />

Δ : ensemble <strong>de</strong> décision s possibles<br />

LETRES GREQUES<br />

χ : parametre exprimant <strong>la</strong> part <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte totale reprise par le flui<strong>de</strong><br />

interstitiel<br />

ψ t : Succion totale<br />

ψ o : La succion osmotique<br />

ψ m : La succion matricielle<br />

∞<br />

γ i : La concentration <strong>de</strong> l'ion i dans le réservoir<br />

ζ : Potentiel zéta<br />

∏ r<br />

∏ a<br />

∏ h<br />

: Force <strong>de</strong> répulsion,<br />

: Force d’attraction <strong>de</strong> Van <strong>de</strong>r<br />

: Force d’hydratation.<br />

λ : Constante varie <strong>de</strong> 0.6.10-9 à 2.10-9 m ,<br />

γs : Densité spécifique<br />

γd : Densité sèche<br />

γh : Densité humi<strong>de</strong><br />

Δ π : La pression osmotique.<br />

μ β : Le potentiel <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> l’espèce ionique β .<br />

w β : Le coefficient osmotique <strong>de</strong> l’espèce ionique β .<br />

e β : La charge électrique <strong>de</strong> l’espèce ionique β ,<br />

ε g : La pression <strong>de</strong> gonflement.<br />

σ m La contrainte moyenne.<br />

g<br />

I Iε<br />

: Les premiers invariants <strong>de</strong>s déformations.<br />

g<br />

I Iσ<br />

: Les premiers invariants <strong>de</strong>s contraintes.<br />

ν : Le coefficient <strong>de</strong> Poisson.


g<br />

ε : Le tenseur du gonflement.<br />

σ : Le tenseur <strong>de</strong>s contraintes totales,<br />

σ g : Le tenseur <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong> gonflement,<br />

β : Le tenseur d’anisotropie.<br />

β a : Le paramètre permet d’étudier le caractère anisotrope <strong>de</strong> gonflement.<br />

ε gi : Le gonflement,<br />

σ gi : La pression <strong>de</strong> gonflement<br />

σ a et σ 0 sont respectivement le gonflement axial.<br />

σ x , σ y σ z : Contraintes principales.<br />

*<br />

*<br />

σ xy et xz<br />

σ . : Contraintes virtuelles.<br />

TS<br />

R i : Le coefficient <strong>de</strong> réduction du gonflement suivant une direction i.<br />

σ c : Une pression <strong>de</strong> référence.<br />

R ij : Le coefficient <strong>de</strong> réduction du gonflement suivant <strong>la</strong> direction i due à une<br />

contrainte suivant <strong>la</strong> direction j et<br />

direction i.<br />

γ : Le coefficient d'activité d'une espèce en solution<br />

σ La <strong>de</strong>nsité spécifique<br />

ε v : désigne <strong>la</strong> déformation verticale,<br />

SM : Le gonflement maximum <strong>de</strong> <strong>la</strong> première phase (%)<br />

σ s : La contrainte <strong>de</strong> service<br />

σ v0<br />

: La contrainte <strong>de</strong>s poids <strong>de</strong>s terres<br />

*<br />

σ ij est <strong>la</strong> contrainte virtuelle appliquée suivant <strong>la</strong>


LISTE DES FIGURES<br />

Figure. 1.1 : Soulèvement puis dislocation du radier d’un tunnel……………………………06<br />

Figure. 1.2 : Les trois barrières <strong>de</strong> protection selon l’ANDRA Agence Nationale pour <strong>la</strong><br />

gestion <strong>de</strong>s Déchets Radioactifs………………………………………………………………07<br />

Figure 1.3 : Structure <strong>de</strong> <strong>la</strong> montmorillonite………………………………………………….09<br />

Figure. 1.4 : Ouverture <strong>de</strong>s fissures en proximité <strong>de</strong>s matériaux rigi<strong>de</strong>s……………………..13<br />

Figure 1.5 : Photographies au Microscope Electronique à Ba<strong>la</strong>yage <strong>de</strong>s argiles…………….13<br />

Figure 1.6: Représentation schématique <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche électrique et <strong>de</strong> l’évolution du<br />

potentiel électrique en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule à <strong>la</strong> solution…………………..17<br />

Figure1.7 : potentiel d’interaction en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance entre particules……………….18<br />

Figure. 1.8 : Force électrostatiques dans <strong>la</strong> double couche…………………………………...20<br />

Figure. 1.9 : Répartition <strong>de</strong>s ions autour d’une particule chargée……………………………20<br />

Figure. 1.10 : Phénomène osmotique idéal…………………………………………………...21<br />

Figure 1.11 : Effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau initiale sur le comportement du gonflement avec <strong>la</strong><br />

technique du gonflement libre………………..……………………………………………….27<br />

Figure 1.12 : potentiel <strong>de</strong> gonflement en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau initiale……………….27<br />

Figure 1.13 : Variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement en fonction <strong>de</strong> teneur en eau initiale …28<br />

Figure 1.14 : potentiel <strong>de</strong> gonflement en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité initiale……………………...30<br />

Figure 1.15 : Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur initiale sur le gonflement……………………………...31<br />

Figure 1.16 : le potentiel du gonflement en fonction du comportement<br />

cyclique(gonflement/retrait)selon <strong>de</strong>s différents chercheurs………………………………...33<br />

Figure 1.17 : Potentiel maximum du gonflement et avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour le retrait<br />

partiel…………………………………………………………………………………………33<br />

Figure 1.18 : Potentiel maximum du gonflement et avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour le retrait<br />

total……………………………………………………………………………………………33<br />

Figure 1.19 : Pression du gonflement et avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour le retrait partiel…...34<br />

Figure 1.20 : Pression du gonflement et avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour le retrait total……..34<br />

Figure 1.21 : Changement <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> vitesse ultrasonique avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour<br />

le retrait partiel et total………………………………………………………………………..34<br />

Figure 1.22 : Variation <strong>de</strong> indice <strong>de</strong> vi<strong>de</strong> avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour le retrait partiel et<br />

total……………………………………………………………………………………………34<br />

Figure 1.23 : Variation <strong>de</strong> H / H (soulèvement unitaire) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur………35<br />

Figure 1.24 : Diagramme comparatif « pression <strong>de</strong> gonflement – diffusion <strong>de</strong> contrainte<br />

»…………………………………………………………………………………………….....35<br />

Figure. 1.24 : Différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compaction………………………………………..……..37


Figure 2.1 : Modèle <strong>de</strong> Gouy-Chapman……………………………………………………...40<br />

Figure 2.2 : Modèle <strong>de</strong> Stern………………………………………………………………….41<br />

Figure 2.3 : Modèle triple couche…………………………………………………………...41<br />

Figure. 2.4 : Forces microscopiques………………………………………………………….47<br />

Figure. 2.5 : Surfaces <strong>de</strong> charge sous chargement isotrope…………………………………..51<br />

Figure 2.6. : a: Complexe <strong>de</strong> sphère interne, ). b: Complexe <strong>de</strong> sphère externe……………..59<br />

Figure 3.1 : Conditions d’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> Chimique……………..…………….64<br />

Figure 3.1 : Variation d’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité en ajout <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux………………...…………..65<br />

Figure 3.2 : Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux sur les caractéristiques <strong>de</strong> compactage…………..……….65<br />

Figure 3.3: La pression <strong>de</strong> gonflement en fonction % <strong>de</strong> sulfate <strong>de</strong> calcium………..………67<br />

Figure 3.4: limites consistance du pour <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> du sol en en fonction % <strong>de</strong> sulfate <strong>de</strong><br />

calcium………………………………………………………………………………………..67<br />

Figure 3.5: variation <strong>de</strong> % <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps <strong>de</strong> sol non traité et du sol traité<br />

par <strong>la</strong> boue <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux à <strong>la</strong> distance radiale <strong>de</strong> 1,5d……………….………………………...68<br />

Figure 3.6 : variation <strong>de</strong> % <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps <strong>de</strong> sol non traité et du sol<br />

traité par <strong>la</strong> boue <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux à <strong>la</strong> distance radiale <strong>de</strong> 0,9d…………………………………...68<br />

Figure 3.7: La variation <strong>de</strong> potentiel du gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour Sol A non<br />

traité et traité……………...…………………………………………………………………..69<br />

Figure 3.8 : La variation <strong>de</strong> pression gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour Sol A non<br />

traité et traité………………………………………………………………………………….69<br />

Figure 3.9: La variation <strong>de</strong> potentiel du gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour Sol B non<br />

traité et traité………………………………………...………………………………………..69<br />

Figure 3.10: La variation <strong>de</strong> pression gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour Sol B non<br />

traité et traité………………………………………………………………………………….69<br />

Figure 3.11: La variation <strong>de</strong> potentiel du gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour Sol C<br />

non traité et traité……………………………………………………………………………..69<br />

Figure 3.12 : La variation <strong>de</strong> pression gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour Sol C non<br />

traité et traité……………………………………………………………………………...…..69<br />

Figure 3.14. La variation du potentiel du gonflement en fonction <strong>de</strong>s pourcentages <strong>de</strong>s<br />

cendres volcanique et du temps, pour <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> Degirmenlik et <strong>de</strong> Tuz<strong>la</strong>…………………71<br />

Figure 3.15: Effet <strong>de</strong>s cendres vo<strong>la</strong>ntes et du temps traitant sur les valeurs <strong>de</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> Degirmenlik et <strong>de</strong> Tuz<strong>la</strong>……………………………………………..71<br />

Figure 3.16. Capacité d'échange cationique, valeurs <strong>de</strong> CEC <strong>de</strong>s cendres vo<strong>la</strong>ntes traitées Sols<br />

………………………………………………………………………………………………...72<br />

Figure 3.17: essai à l’oedomètre à double p<strong>la</strong>teau pour tester <strong>de</strong>ux échantillons riche en<br />

sodium sec…………………………………………………………………………………….75<br />

Figure 3.18: Influence <strong>de</strong>s cations adsorbés sur potentiel gonflement / d'effondrement……..75<br />

Figure 3.19: Influence <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> cation <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge sur potentiel gonflement……....76<br />

5


Figure 3.20: influence <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> cation <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge sur potentiel gonflement t<br />

d'effondrement <strong>de</strong>s échantillons secs <strong>de</strong> riches <strong>de</strong> calcium…………………………………..76<br />

Figure 3.21: Influence <strong>de</strong>s cations adsorbés sur <strong>la</strong> compressibilité <strong>de</strong>s échantillons saturés.<br />

………………………………………………………………………………………………...76<br />

Figure 3.22: Influence <strong>de</strong>s cations adsorbés sur <strong>la</strong> compressibilité <strong>de</strong>s échantillons saturés.<br />

………………………………………………………………………………………………...76<br />

Figure 3.23: Microstructure <strong>de</strong> texture d'argile comme affectée par <strong>la</strong> composition en solution<br />

(électrolyte)…………………………………………………………………………..……….78<br />

Figure 3.24: Diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité <strong>de</strong> <strong>la</strong> bentonite en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration <strong>de</strong>s cations monovalents………………………………………………………78<br />

Figure 3.25 : Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence <strong>de</strong>s cations sur le gonflement……..…………………..79<br />

Figure 3.26 : Gonflement et pH pour l’eau du robinet…………………………………..…...80<br />

Figure 3.27: Gonflement et pH pour une solution <strong>de</strong> 1 M NaCl……………………...……...80<br />

Figure.4.1 : La carte géologique du groupement Tlemcen, Mansorah et Chetouane...………85<br />

Figure.4.2 : La courbe analyse granulométrique <strong>de</strong> notre sol…………………...……………86<br />

Figure 4.3 : Diagramme <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification du potentiel <strong>de</strong> gonflement …………………...….87<br />

Figure 4.4 : Caractérisation <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts…………………………………………...…..89<br />

Figure.4.5 : La consistance d'un sol…………………………………...……………………...90<br />

Figure.4.6 : L’effet <strong>de</strong> sel sur <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité d’après………………………….……….91<br />

Figure.4.7 : Correction <strong>de</strong> l’effet du sel sur <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité …………..……….……….91<br />

Figure 4.8 : Limite <strong>de</strong> liquidité par différentes concentrations salines pour <strong>la</strong> argile <strong>de</strong><br />

Mansourah …………………………………………………………...………………………92<br />

Figure 4.9 : Indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité par différentes concentrations salines pour <strong>la</strong> argile <strong>de</strong><br />

Mansourah………………………………………...………………………………………….92<br />

Figure 4.10 : Limite <strong>de</strong> liquidité par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia………………………………………………………………………………………93<br />

Figure 4.11 : Indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia………………………………………………………………………………………93<br />

Figure 4.12. Dosage <strong>de</strong> l'essai <strong>de</strong> bleu ……………………………………………………… 96<br />

Figure.4.12 : Essai <strong>de</strong> proctor normale theorique…………………………………………...101<br />

Figure.4.13: Essai <strong>de</strong> proctor normale pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia et <strong>de</strong><br />

Mansourah…………………………………………………………………………………...102<br />

Figure 4.14 : Courbe <strong>de</strong> compressibilité <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts et rétractables……………...….104<br />

Figure 4.15 : Courbe oedométrique <strong>de</strong> l’argile Mansourah………………...……………….105<br />

Figure4.16 : Courbe oedométrique l’argile <strong>de</strong> Maghnia…………………………………….105<br />

Figure 5.1 : Courbe <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps…………………………...………109<br />

Figure 5.2 : <strong>de</strong>s différentes phases <strong>de</strong> l’évolution du gonflement……………………..……110<br />

6


Figure 5.3 : (a), (b) et (c) Evolution du gonflement pour déférents sols compactés par trois<br />

énergies diverses <strong>de</strong> compactage; (d) Diagramme schématique montrant <strong>la</strong> séparation du<br />

gonflement initial, primaire, et secondaire…………………………………………………..111<br />

Figure 5.4 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence eau distillé pour<br />

l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia, l’argile intacte et remanier <strong>de</strong> Mansourah………………...115<br />

Figure 5.5 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Cacl2 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah……………………………..118<br />

Figure 5.6 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Nacl par différentes<br />

concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah………………………………...………..119<br />

Figure 5.7: Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du KCL par différentes<br />

concentrations salines pour l’argile compactée <strong>de</strong> Maghia…………………………...…...120<br />

Figure 5.8 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du NH4CL par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghia…………………….121<br />

Figure 5.9 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Nacl par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghia……………………..122<br />

Figure 5.10 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Cacl2 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghia……………………..123<br />

Figure 5.11 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Mgcl2 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghia…………………….124<br />

Figure 5.12 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Alcl3 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghia……………………..125<br />

Figure 5.13 : cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du cacl2 par différentes concentrations<br />

salines pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah………………………………………………...………..130<br />

Figure 5.14 : cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence a état naturel s pour différent type l’argile<br />

<strong>de</strong> Mansourah……………………...…………………………………………………….…..131<br />

Figure 5.15: cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> l’eau pour quelques l’argile <strong>de</strong> Tlemcen<br />

a différents état initial……………………………….…………………..………....………..132<br />

Figure 5.16: cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> l’eau pour quelques argiles <strong>de</strong> intacte <strong>de</strong><br />

Mansourah…………………………………………………………………………….……..132<br />

Figure 5.17: cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> l’eau pour quelques l’argile <strong>de</strong> remanie<br />

<strong>de</strong> Imama……………………………………………………………………………..……...132<br />

Figure 5.18 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du KCL par différentes concentrations<br />

salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia………………………………………………...134<br />

Figure 5.19 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du NH4CL par différentes concentrations<br />

salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia……………………………….………………..135<br />

Figure 5.20 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Nacl par différentes concentrations<br />

salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia………………………………………………...136<br />

Figure 5.21 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Cacl2 par différentes concentrations<br />

salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia………………………………………………...137<br />

Figure 5.22 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Mgcl2 par différentes concentrations<br />

salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia………………………………………………...138<br />

7


Figure 5.23 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Alcl3 par différentes concentrations<br />

salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia………………………………………………...139<br />

Figure 5.24 : Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du KCL……………..….………..140<br />

Figure 5.25 : Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du NACL…………….………...140<br />

Figure 5.26 : Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du NH4CL………………...…...140<br />

Figure 5.27 : Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du MgCl2…………………...…140<br />

Figure 5.28 : Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du CaCl2………………...…….141<br />

Figure 5.29 : Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du AlCl3……………………...….141<br />

Figure 5.30 : Argile compacter <strong>de</strong> Mansourah en présence du CaCl2………………...……141<br />

Figure 5.31 : Argile compacter <strong>de</strong> Mansourah en présence du NACL…………………..…141<br />

Figure 6.1 : Schéma d’un essai <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> A <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D...148<br />

Figure 6.2 : Courbe oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-<br />

D 4546 -pour différentes argiles <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen a état naturel……………………150<br />

Figure 6.3 : Courbe oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> LCPC avec variation<br />

<strong>de</strong> volume en état naturel pour l’argile <strong>de</strong> Tlemcen ………………………………………...153<br />

Figure 6.4 : Action chlorure <strong>de</strong> sodium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia…………………...…...156<br />

Figure 6.5 : Action chlorure <strong>de</strong> sodium pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah………………………..156<br />

Figure 6.6 : Action chlorure <strong>de</strong> potassium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia……………………..157<br />

Figure 6.7 : Action chlorure d’ammonium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia…………………...….158<br />

Figure 6.6 : Action chlorure <strong>de</strong> sodium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia…………………...……..159<br />

Figure 6.7 : Action chlorure <strong>de</strong> sodium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia…………………...……..159<br />

Figure 6.9 : Réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du chlorure <strong>de</strong>.<br />

Magnésium…………………………………………………………………………………..160<br />

Figure 6.10 : Réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du chlorure<br />

d’aluminium…………………………………………………………………………………161<br />

Figure 6.11 : Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence <strong>de</strong>s cations sur le gonflement……………………...162<br />

Figure 6.12 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence <strong>de</strong> l’eau distillé et par<br />

une solution saline du Nacl <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> 0,05 mole/l pour l’argile compacter <strong>de</strong><br />

Maghnia……………………………………………………………………………………..163<br />

Figure 6.13 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence <strong>de</strong> l’eau distillé et par<br />

une solution saline du Nacl <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> 0,05 mole/l pour l’argile remaniée <strong>de</strong><br />

Mansourah…………………………………………………………………………...………163<br />

Figure 6.14 :Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence <strong>de</strong> l’eau distillé et par<br />

déffirentes solutions salines <strong>de</strong> une seul concentration <strong>de</strong> 0,5 mole/l pour l’argile compacter<br />

<strong>de</strong> Maghnia…………………………………………………………………………………..164<br />

Figure 6.15 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence <strong>de</strong> l’eau distillé et par<br />

déffirentes solutions salines <strong>de</strong> une seul concentration <strong>de</strong> 2 mole/l pour l’argile compacter <strong>de</strong><br />

Maghnia………………………………………………………………………..……………165<br />

8


Figure 6.16 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du Kcl par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia……………………………………………………………………………………..166<br />

Figure 6.17 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du NH4CL par différentes concentrations salines pour l’argile<br />

<strong>de</strong> Maghnia…………………………………………………………………………………..167<br />

Figure 6.18 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du Nacl par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia……………………………………………………………………………………..168<br />

Figure 6.19 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du Cacl2 par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia……………………………………………………………………………………..169<br />

Figure 6.20 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du Mgcl2 par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia……………………………………………………………………………………..170<br />

Figure 6.21 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du Alcl3 par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia…………………………………………………………..…………………………171<br />

Figure 6.22 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong>( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du Cacl2 par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Mansourah…………………………………………………………………………………...173<br />

Figure 6.23 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM-D-4546 en présence du Nacl par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Mansourah…………………………………………………………………………………...174<br />

9


LISTE DES TABLEAUX<br />

Tableau1.1 : Schéma simplifié montrant <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s principaux groupes <strong>de</strong> minéraux<br />

argileux et <strong>de</strong> leurs espèces…………………………………………………………………...10<br />

Tableau 1.2 : Caractéristiques <strong>de</strong>s argiles…………………………………………………….12<br />

Tableau 1.3 : Capacités d’échange <strong>de</strong>s cations <strong>de</strong> quelques argiles………………………….25<br />

Tableau 1.4 : Surfaces spécifiques <strong>de</strong> quelques minéraux argileux…………………………..26<br />

Tableau 1.5 : taux <strong>de</strong> gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement pour plusieurs type du sol à<br />

différentes énergies <strong>de</strong> compactage…………………………………….…………………….27<br />

Tableau 3.1: Mécanismes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> par ciment <strong>de</strong>s sols argileux……………….......70<br />

Tableau 3.2 : Activité et gonflement pour <strong>de</strong>s solutions salines <strong>de</strong> normalité 1 selon…….....79<br />

Tableau 4.1 : Re<strong>la</strong>tion entre le gonflement libre et l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité……………...……..88<br />

Tableau 4.2 : C<strong>la</strong>ssification proposée…………………………………………………...……89<br />

Tableau 4.3 : Re<strong>la</strong>tion entre potentiel <strong>de</strong> gonflement et limite <strong>de</strong> retrait……………………..89<br />

Tableau 4.4 : Re<strong>la</strong>tion entre potentiel <strong>de</strong> gonflement et indice <strong>de</strong> retrait…………………...…..90<br />

Tableau 4.5: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong> l’eau….94<br />

Tableau 4.6: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong>s solutions<br />

saline pour l argile <strong>de</strong> Maghnia……………………………………………………………….94<br />

Tableau 4.7: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong>s solutions<br />

saline pour l argile <strong>de</strong> Mansourah………………………………………………………...…..95<br />

Tableau 4.8: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong> solutions<br />

salines pour l argile <strong>de</strong> Mansourah…………………………………………………………...95<br />

Tableau 4.9 : valeur <strong>de</strong> bleu <strong>de</strong> quelques sols……………………………………..………….97<br />

Tableau 4.10 : Teneur en CaCO3 <strong>de</strong> quelques sols……………………………...…………...98<br />

Tableau 4.11: différentes c<strong>la</strong>ssification .du potentiel du gonflement et <strong>de</strong> retrait par les<br />

métho<strong>de</strong> indirecte……………………………………………………………………………..99<br />

Tableau 4.12 : Expressions mathématiques <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> prévision du gonflement……...100<br />

Tableau 4.13 : Re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> nature du sol et le coefficient <strong>de</strong> compressibilité………....104<br />

Tableau 4.14 : La valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> CEC…………………………………………………………106<br />

Tableau 4.15 : La valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité spécifique……………...……………………………107<br />

Tableau 5.1 Des paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> différentes solutions<br />

salines a plusieurs concentrations pour l’argile Maghnia……………………………...……142<br />

Tableau 5.2 Des paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> différentes solutions<br />

salines a plusieurs concentrations pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah……………………………...143<br />

Tableau 6.1 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia et Mansourah en présence<br />

du chlorure <strong>de</strong> sodium……………………………………………...………………………..156<br />

Tableau 6.2 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du chlorure <strong>de</strong><br />

potassium pour l’argile …………………………………………..………………………….157


Tableau 6.3 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du chlorure<br />

d’ammonium………………………………………………………………………………...158<br />

Tableau 6.4 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia et Mansourah en présence<br />

du chlorure <strong>de</strong> Calcium……………………...………………………………………………159<br />

Tableau 6.5 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du chlorure<br />

<strong>de</strong> Magnésium…………………………………………………………………………..…...160<br />

Tableau 6.6 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du chlorure<br />

<strong>de</strong> Magnésium………………………………………………………………….……………161<br />

Tableau 6.7 : La taille <strong>de</strong> différentes type cations…………………………………………..162<br />

Tableau 6.8 : Pression <strong>de</strong> gonflement et variation re<strong>la</strong>tives <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong> gonflement en<br />

présence <strong>de</strong> différences solutions salines à plusieurs concentrations……………………….175


RESUME<br />

Plusieurs furent les étu<strong>de</strong>s effectuées sur le phénomène du gonflement <strong>de</strong>s sols, ce<br />

phénomène qui reste à non maîtrisable, provoque <strong>de</strong>s grands dégâts à travers le<br />

mon<strong>de</strong>, et les étu<strong>de</strong>s qui ont été menées ; même à présent ; ont pour but d’atténuer<br />

intensité <strong>de</strong> ces dégâts, et ce en comprenant le comportement <strong>de</strong>s sols expansifs et<br />

en maîtrisant les facteurs qui pourraient influencer ce comportement.<br />

Une étu<strong>de</strong> bibliographique a été menée, pour recueillir le maximum <strong>de</strong>s informations<br />

qui concerne le phénomène du gonflement <strong>de</strong>s argiles, ainsi que une présentation <strong>de</strong><br />

quelques résultats bibliographiques sur les facteurs influence le potentiel <strong>de</strong><br />

gonflement et sur <strong>la</strong> cinétique du gonflement.<br />

En citons les différentes techniques <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s argiles ainsi que une<br />

présentation <strong>de</strong> quelques résultats bibliographiques sur <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> du<br />

gonflement.<br />

Ensuite, une caractérisation <strong>de</strong>s matériaux utilisés était effectuée à <strong>la</strong> base <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong><br />

Bibliographique, il s’agit <strong>de</strong>s essais géotechniques mécaniques standard, en plus<br />

<strong>de</strong>s <strong>chimique</strong>s. Cette étu<strong>de</strong> a été réalisée sur <strong>de</strong>s sols provenant <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux sites<br />

(Maghnia et Mansourah) situé a proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Tlemcen.<br />

On conclu nos travail par une étu<strong>de</strong> expérimentale a porté sur l’effet <strong>de</strong>s différents<br />

sels à différentes concentrations sur le taux et <strong>la</strong> pression du gonflement afin <strong>de</strong><br />

déduire une métho<strong>de</strong> pratique simple, économique et efficace <strong>de</strong> minimisé le<br />

phénomène du gonflement.<br />

Mots clés : argiles gonf<strong>la</strong>ntes, i<strong>de</strong>ntification, gonflement, pression <strong>de</strong><br />

gonflement, <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong>,


INTRODUCTION GENERALE<br />

Le gonflement <strong>de</strong>s formations argileuses suscite actuellement l’intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

plupart <strong>de</strong>s chercheurs du fait <strong>de</strong> leur abondance dans le domaine sédimentaire et<br />

<strong>de</strong> leur responsabilité <strong>de</strong>s désordres occasionnés sur différents ouvrages (tunnels,<br />

mines, cavités <strong>de</strong> stockage, forages pétroliers…). En effet, <strong>de</strong>s chercheurs réalisent<br />

<strong>de</strong> nombreux essais au <strong>la</strong>boratoire et ce à travers le mon<strong>de</strong>, ce qui justifie justement<br />

l'abondance <strong>de</strong> ce phénomène dans <strong>la</strong> nature.Ce phénomène est causé par <strong>la</strong><br />

présence <strong>de</strong>s charges électriques sur <strong>la</strong> surface et surtout l’échangeabilité <strong>de</strong>s<br />

cations interfoliaires.<br />

Ces <strong>de</strong>rniers, appelés aussi cations compensateurs, sont les principaux éléments<br />

responsables <strong>de</strong> l’hydratation, du gonflement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>sticité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> thixotropie, et ils<br />

confèrent à ces argiles <strong>de</strong>s propriétés hydrophiles. Par exemple, lorsque <strong>la</strong> roche est mise en<br />

contact avec l’eau ou avec une solution saline, on observe qu’elle réagit soit par gonflement si<br />

elle n’est pas saturée initialement et si elle présente un déficit en charge négative, soit par<br />

retrait si <strong>la</strong> roche est initialement saturée et mise en contact avec une solution plus concentrée<br />

que l’eau <strong>de</strong>s pores.<br />

Le problème <strong>de</strong> gonflement est rencontré dans beaucoup <strong>de</strong> pays tel que : l’Afrique<br />

du Sud, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, l’Australie, le Brésil, le Canada, <strong>la</strong> chine,<br />

l’Espagne, l’Ethiopie, l’Egypte, l’In<strong>de</strong>, <strong>la</strong> Jordanie, le Maroc, le Mexique, <strong>la</strong><br />

Mauritanie, <strong>la</strong> Palestine, <strong>la</strong> Roumanie, le Soudan, <strong>la</strong> Turquie, l’U.S.A, et le<br />

Venezue<strong>la</strong>. L’analyse <strong>de</strong>s résultats obtenus en 1978 par <strong>la</strong> Fondation Nationale <strong>de</strong><br />

Science, Chen cité par [11] a noté que 10% <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion mondiale, risque d’être<br />

affectée par les dommages associés aux sols gonf<strong>la</strong>nts, et qu’aucun état n’est à l’abri<br />

<strong>de</strong>s conséquences et <strong>de</strong>s préjudices susceptibles d’en résulter.<br />

Aux U.S.A, le coût <strong>de</strong>s pertes annuelles occasionnés par le gonflement à été évalué<br />

à 2.3 milliards <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs en 1973, <strong>de</strong> 7 à 9 milliards <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs en 1986. En France le<br />

montant à été estimé à 2.3 milliard <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs entre 1989 et 1992 [5].<br />

En Algérie, plusieurs cas <strong>de</strong> désordres très préjudiciables, liés au gonflement, ont<br />

été signalés dans plusieurs régions : <strong>la</strong> raffinerie <strong>de</strong> In Amenas, l’hôpital <strong>de</strong> N’Gaous<br />

(Batna), <strong>la</strong> ligne <strong>de</strong> chemin <strong>de</strong> fer Ramdane Djamel (Jijel), l’hôpital <strong>de</strong> Sidi Chahmi et<br />

<strong>la</strong> briqueterie <strong>de</strong> Mers El Kébir (Oran) HACHICHI et foureau. Groupement <strong>de</strong><br />

Tlemcen-Mansourah- Chetouane (Bekkouche et al.2001).<br />

La <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols argileux a été étudiée par un grand nombre <strong>de</strong><br />

chercheurs. Beaucoup <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s et d'appareil<strong>la</strong>ges ont été mis au point, pour<br />

1


connaître l'influence <strong>de</strong> l'efficacité d'une solution ou d'un produit sur <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong><br />

d'un sol argileux. Quelques exemples sont cités concernant l'utilisation <strong>de</strong> produits<br />

<strong>chimique</strong>s servant à <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols argileux.<br />

Rappelons que l’oedomètre est l’appareil c<strong>la</strong>ssique le plus utilisé dans les<br />

<strong>la</strong>boratoires <strong>de</strong> géotechnique pour les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> gonflement. Cependant, les<br />

procédures et les normes d’essais différents, ren<strong>de</strong>nt les comparaisons délicates.<br />

L’estimation <strong>de</strong>s caractéristiques du gonflement nécessite <strong>la</strong> disposition d’essais<br />

standards, à <strong>la</strong> fois simples, bien adaptés et surtout fiables.<br />

La problématique <strong>de</strong> ce mémoire est donc d’étudier <strong>la</strong> réponse <strong>de</strong>s sols argileux<br />

en contact avec une solution saline d’où sortirait l’idée <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s argiles<br />

comme axe principale <strong>de</strong> ma recherche.<br />

D’une manière générale, <strong>la</strong> démarche suivie dans ce mémoire s'inscrit dans le<br />

cadre d’une étu<strong>de</strong> expérimentale mais elle est également, dans une moindre mesure,<br />

théorique. Pour plus <strong>de</strong> c<strong>la</strong>rté, le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> ce mémoire est organisé en six chapitres<br />

répartis en <strong>de</strong>ux parties avec <strong>de</strong>s annexes y afférents.<br />

La première partie est introductive et bibliographique. Elle est constituée <strong>de</strong> troisq<br />

chapitres. Le premier chapitre consiste à décrire le cadre général <strong>de</strong> l’impact du<br />

gonflement sur les ouvrages en géotechnique pour en préciser les désordres<br />

rencontrés et l’importance d’étudier <strong>de</strong> tels phénomènes. ainsi présente une<br />

approche générale du gonflement, c’est-à-dire les différents facteurs qui l'induisent.<br />

Ensuite, une étu<strong>de</strong> bibliographique en mentionnant l’état d’avancement <strong>de</strong>s<br />

recherches dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> caractérisation <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts.<br />

Le <strong>de</strong>uxième chapitre s’attar<strong>de</strong> sur <strong>la</strong> présentation <strong>de</strong>s diverses approches<br />

traduisant les différents mécanismes du gonflement par <strong>de</strong>s expressions analytiques.<br />

Pour clore cette première partie, le troisième chapitre présente une étu<strong>de</strong><br />

bibliographique en mentionnant l’état d’avancement <strong>de</strong>s recherches dans le domaine<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts.<br />

La <strong>de</strong>uxième partie est uniquement expérimentale. Elle est composée <strong>de</strong> trois<br />

chapitres (4, 5 et 6).<br />

Dans le quatrième chapitre nous caractérisons dans une première étape nos<br />

matériaux par <strong>de</strong>s analyses minéralogiques et <strong>chimique</strong>s pour i<strong>de</strong>ntifier les minéraux<br />

argileux susceptibles <strong>de</strong> provoquer <strong>de</strong>s déformations volumiques importantes<br />

(notamment <strong>la</strong> montmorillonite) et par <strong>de</strong>s essais d’i<strong>de</strong>ntification c<strong>la</strong>ssiques (limites<br />

d’ATTERBERG, granulométrie, valeur <strong>de</strong> bleu…).Ces essais sont complétés par <strong>de</strong>s<br />

mesures directes <strong>de</strong> gonflement et <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> gonflement.<br />

Le cinquième chapitre présente une étu<strong>de</strong> bibliographique en mentionnant l’état<br />

d’avancement <strong>de</strong>s recherches dans le domaine <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonf<strong>la</strong>nts <strong>de</strong>s<br />

2


argiles gonf<strong>la</strong>ntes avec les résultats que nous avons trouvés concernant l’évolution<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement pour nos argiles.<br />

Le chapitre six porte sur l’effet <strong>de</strong> différents sels et <strong>de</strong> leurs concentrations sur le<br />

gonflement afin d’en déduire d’une part <strong>de</strong>s solutions susceptibles d’inhiber le<br />

gonflement, et d’autre part <strong>de</strong> ne retenir que celles qui nous donnent un phénomène<br />

irréversible <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier.<br />

Une conclusion générale est donnée en fin <strong>de</strong> mémoire.<br />

3


CHAPITRE I<br />

A U T O U R D U P H E N O M E N E D U G O N F L E M E N T<br />

1 . I N T R O D U C T I O N 0<br />

Le terme d’ argiles désigne non seulement une formation rocheuse et <strong>la</strong> matière<br />

première qui en résulte et dont les caractéristiques sont présentées ci-après, mais il<br />

définit aussi un domaine granulométrique comprenant <strong>de</strong>s particules minérales, dont<br />

le diamètre <strong>de</strong>s grains est inférieur à <strong>de</strong>ux micromètres (< 2 µm).<br />

En tant que matière première brute, l’argile est donc un mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> minéraux<br />

argileux et d’impuretés cristallines sous forme <strong>de</strong> débris rocheux <strong>de</strong> composition<br />

infiniment diverse.<br />

L’intérêt accordé ces <strong>de</strong>rnières années à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s argiles par <strong>de</strong> nombreux<br />

<strong>la</strong>boratoires dans le mon<strong>de</strong> se justifient par leur abondance dans <strong>la</strong> nature,<br />

l’importance <strong>de</strong>s surfaces spécifiques qu’elles développent, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong>s charges<br />

électriques sur cette surface et surtout l’échangeabilité <strong>de</strong>s cations interfoliaires. Ces<br />

<strong>de</strong>rniers, appelés aussi cations compensateurs, sont les principaux éléments<br />

responsables <strong>de</strong> l’hydratation, du gonflement, <strong>de</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>sticité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> thixotropie, et<br />

ils confèrent à ces argiles <strong>de</strong>s propriétés hydrophiles. [10].<br />

Certains sols argileux changent <strong>de</strong> volume en fonction <strong>de</strong> leur teneur en eau et<br />

peuvent, <strong>de</strong> ce fait, créer <strong>de</strong>s désordres dans les ouvrages géotechniques.<br />

Le phénomène <strong>de</strong> gonflement dépend <strong>de</strong>s caractéristiques minéralogiques du<br />

matériau argileux et <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution d’hydratation. C’est pourquoi une<br />

<strong>de</strong>scription microscopique du phénomène est cruciale afin <strong>de</strong> bien comprendre le<br />

développement du gonflement.<br />

Dans un premier temps, une étu<strong>de</strong> détaillée sur l’impact du gonflement sur les<br />

ouvrages géotechniques, <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure, les caractéristiques et <strong>de</strong> <strong>la</strong> texture <strong>de</strong>s<br />

matériaux argileux.<br />

Après avoir décrit le phénomène <strong>de</strong> gonflement à l’échelle microscopique, les<br />

différents paramètres macroscopiques pouvant influencer le gonflement.<br />

Enfin, <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière partie du chapitre sera consacrée à l’anisotropie du<br />

gonflement et à l’anisotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement.


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

2 . I M P A C T D U G O N F L E M E N T S U R L E S O U V R A G E S E N<br />

G E O T E C H N I Q U E<br />

Le gonflement <strong>de</strong> certains sols ou <strong>de</strong> certaines roches sédimentaires constitue un<br />

phénomène très important en géotechnique car il est ‘a l’origine <strong>de</strong> nombreux<br />

dommages pour les ouvrages en surface et en souterrain.<br />

Ce phénomène, qui est prépondérant dans les matériaux argileux, dépend <strong>de</strong>s<br />

caractéristiques minéralogiques <strong>de</strong>s minéraux argileux et se déclenche lorsque le<br />

matériau est mis en contact avec l’humidité. Le gonflement est généralement<br />

accompagné d’un changement <strong>de</strong>s caractéristiques mécaniques et physico <strong>chimique</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> roche qui peut avoir une influence sur <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> l’ouvrage. Les<br />

conséquences du gonflement sont nombreuses et dépen<strong>de</strong>nt principalement <strong>de</strong><br />

chaque type d’ouvrage.<br />

2.1. OUVRAGES SUPERFICIELS<br />

Les ouvrages superficiels sujets au gonflement sont principalement les fondations<br />

et les murs <strong>de</strong> soutènement <strong>de</strong>s bâtiments. Parmi ces <strong>de</strong>rniers, les maisons<br />

individuelles construites sans mesures <strong>de</strong> précaution sur <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts<br />

présentent <strong>de</strong>s dégradations et <strong>de</strong>s fissures au niveau <strong>de</strong>s murs porteurs, <strong>de</strong>s murs<br />

<strong>de</strong> remplissage et <strong>de</strong>s fondations (radier, semelle superficielle ou fi<strong>la</strong>nte et les pieux).<br />

Les dommages touchent aussi les réseaux <strong>de</strong> drainage qui peuvent, par exemple,<br />

subir <strong>de</strong>s inversions <strong>de</strong> pente provoquant le débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s drains alimentant ainsi<br />

le phénomène <strong>de</strong> gonflement (P. Mouroux, P. Magron, et J.C), cité par [46] par<br />

ailleurs, <strong>de</strong>s réactions <strong>chimique</strong>s générées peuvent conduire à <strong>la</strong> sulfatation <strong>de</strong>s<br />

dalles <strong>de</strong> béton entraînant ainsi un gonflement additionnel apparent.<br />

Les principaux facteurs déclenchant le gonflement <strong>de</strong>s ouvrages superficiels sont<br />

les suivants :<br />

• Les facteurs climatiques (précipitations...),<br />

• La végétation,<br />

• L’hydrogéologie,<br />

• La topographie (pente, exposition),<br />

Les défauts <strong>de</strong> fondation et <strong>de</strong>s actions anthropiques (modification <strong>de</strong>s<br />

écoulements, imperméabilisation <strong>de</strong>s sols, drainage ou fuite <strong>de</strong> réseaux, pompage,<br />

sources <strong>de</strong> chaleur enterrées et p<strong>la</strong>ntation d’arbres).<br />

Les dégâts causés aux structures <strong>de</strong>s bâtiments reposant sur <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts<br />

ont été chiffrés à environ Aux U.S.A, le coût <strong>de</strong>s pertes annuelles occasionnés par le<br />

gonflement à été évalué à <strong>de</strong> 7 à 9 milliards <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs en 1986. [5].<br />

Coût global en France : 3,3 milliards d’euros entre 1989 et 2002 (2ème poste après<br />

les inondations) [35].<br />

5


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

2 2 . OUVRAGES SOUTERRAINS<br />

Les ouvrages souterrains sujets au gonflement les plus communément répandus<br />

sont [46]:<br />

• Les tunnels,<br />

• Les puits pétroliers,<br />

• Les cavités <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déchets radioactifs,<br />

• Les monuments historiques.<br />

2.2.1. TUNNELS<br />

Les tunnels en milieu gonf<strong>la</strong>nt posent <strong>de</strong> très importantes difficultés aussi bien lors<br />

<strong>de</strong> leur construction qu’après leur mise en service.<br />

Les désordres caractéristiques qui affectent le plus souvent les tunnels localisés<br />

dans un milieu gonf<strong>la</strong>nt sont les suivants: (A. Robert et D. Fabre), cité par [46].<br />

• Soulèvement puis dislocation du radier (Fig. 1.1),<br />

• Bombement et convergence <strong>de</strong>s piédroits,<br />

• Pincement <strong>de</strong> <strong>la</strong> voûte en clé.<br />

Figure. 1.1 : Soulèvement puis dislocation du radier d’un tunnel (A. Robert et D. Fabre),<br />

cité par [46].<br />

2.2.2 PUITS PETROLIERS<br />

La boue <strong>de</strong> forage est un mé<strong>la</strong>nge complexe <strong>de</strong> divers produits <strong>chimique</strong>s.<br />

Elle joue un rôle à <strong>la</strong> fois physique, <strong>chimique</strong> et mécanique.<br />

Ses caractéristiques physiques et <strong>chimique</strong>s permettent d’assurer une bonne<br />

stabilité <strong>de</strong>s parois du puits, <strong>de</strong> refroidir et <strong>de</strong> lubrifier l’outil et le train <strong>de</strong> son<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />

transmettre <strong>la</strong> puissance hydraulique.<br />

6


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Les désordres causés par le gonflement <strong>de</strong>s puits pétroliers sont estimés à 500<br />

millions <strong>de</strong> dol<strong>la</strong>rs par an aux U.S.A (E. Van Oort, A.H. Hale, et F.K. Mody), cité par<br />

[46].<br />

Actuellement, les industries pétrolières cherchent à bien choisir <strong>la</strong> température et<br />

<strong>la</strong> nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> boue <strong>de</strong> forage (concentration et nature <strong>de</strong>s cations) pour réduire <strong>la</strong><br />

réactivité <strong>de</strong> <strong>la</strong> roche. L’utilisation <strong>de</strong> l’huile minimise le gonflement en assurant <strong>la</strong><br />

stabilité du puits mais elle a malheuresement pour conséquence d’engendrer <strong>de</strong><br />

graves problèmes environnementaux. [46].<br />

2.2.3 Cavités <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déchets radioactifs<br />

Depuis quelques années, il est <strong>de</strong>venu nécessaire <strong>de</strong> trouver <strong>de</strong>s moyens pour<br />

gérer ‘a long terme les déchets radioactifs, <strong>de</strong> haute et moyenne activité, issus <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

production d’énergie nucléaire et <strong>de</strong> l’industrie en général. [46].<br />

Une <strong>de</strong>s solutions envisagées par plusieurs pays est le stockage en formations<br />

argileuses profon<strong>de</strong>s.<br />

L’objectif <strong>de</strong> cette solution est d’isoler les déchets <strong>de</strong> <strong>la</strong> biosphère par trois<br />

barrières (Fig. 1.2) :<br />

• Un conteneur métallique ou en béton afin <strong>de</strong> noyer les déchets,<br />

• Une barrière ouvragée (BO) constituée d’argile gonf<strong>la</strong>nte fortement compactée<br />

p<strong>la</strong>cée autour <strong>de</strong>s colis,<br />

• La couche hôte d’argilite assurant une sécurité à long terme.<br />

Figure. 1.2 : Les trois barrières <strong>de</strong> protection selon l’ANDRA Agence Nationale pour <strong>la</strong><br />

gestion <strong>de</strong>s Déchets Radioactifs, cité par [46].<br />

Les argilites contiennent une quantité élevée <strong>de</strong> minéraux argileux fortement<br />

gonf<strong>la</strong>nts et sont susceptibles d’agir avec le changement du <strong>de</strong>gré d’hygrométrie<br />

et <strong>de</strong> température.<br />

Différentes réactions chimico-mécaniques, hygro-mecaniques et thermomecaniques<br />

peuvent être observées. Ces réactions favorisent <strong>la</strong> formation <strong>de</strong><br />

7


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

fissures perturbant par <strong>la</strong> suite le comportement mécanique et hydraulique et<br />

accroissant <strong>la</strong> possibilité future <strong>de</strong> transmission <strong>de</strong>s radionucléi<strong>de</strong>s.<br />

Le phénomène le plus apparent jusqu’‘a maintenant est l’ouverture et <strong>la</strong> fermeture<br />

<strong>de</strong> fissures localisées autour <strong>de</strong> l’excavation dans <strong>la</strong> zone endommagée EDZ<br />

(Excavation Disturbed Zone) qui sont dues aux variations saisonnières <strong>de</strong><br />

l’hygrométrie.<br />

Le stockage futur <strong>de</strong>s colis va créer <strong>de</strong>s variations thermiques favorisant <strong>la</strong><br />

désaturation <strong>de</strong>s argilites et pouvant être responsable <strong>de</strong> l’é<strong>la</strong>rgissement <strong>de</strong> <strong>la</strong> zone<br />

endommagée.<br />

S’il y a présence <strong>de</strong> l’eau, il y a gonflement et ouverture <strong>de</strong>s fissures dans <strong>la</strong><br />

couche d’argilite, réduction d’espace poral dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> bentonite compactée<br />

du fait du gonflement empêché et perturbations alcalines dans le béton.<br />

Le problème rési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> détermination et l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong> plusieurs<br />

phénomènes (<strong>chimique</strong>s, physiques et mécaniques) ayant chacun <strong>de</strong>s influences les<br />

uns par rapport aux autres. [46].<br />

2.2.4 Monuments historiques<br />

Les monuments historiques peuvent être endommagés par le gonflement du<br />

terrain qui les encaissent ou sur lesquels ils reposent. Plusieurs exemples<br />

égyptiens illustrent ces situations, tels que le serapeum (Saqqarah), le temple<br />

d’Hatshepsout (Louxor) et le grand Temple <strong>de</strong> Deir El-Bahary [46].<br />

Des décollements du toit, <strong>de</strong>s chutes <strong>de</strong> blocs et l’apparition <strong>de</strong> fissures, ainsi<br />

que l’effondrement <strong>de</strong>s murs, ont été observées au niveau <strong>de</strong>s zones <strong>de</strong> contact<br />

<strong>de</strong> ces monuments avec <strong>de</strong>s couches argileuses.<br />

3 . L E S A R G I L E S<br />

Les argiles sont très abondantes dans <strong>la</strong> nature et couvrent environ 42 % du<br />

volume <strong>de</strong> l’écorce terrestre D. Levêque, cité Par [46]. Elles peuvent être c<strong>la</strong>ssées en<br />

<strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s catégories :<br />

• Les argiles p<strong>la</strong>stiques : elles sont tendres et très déformables,<br />

• Les argiles rai<strong>de</strong>s : elles sont indurées et présentent un comportement plus<br />

fragile que ductile au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite d’é<strong>la</strong>sticité, et ce, à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> présence<br />

<strong>de</strong>s carbonates et du quartz.<br />

A l’échelle microscopique, les argiles sont formées par l’assemb<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> particules<br />

<strong>de</strong> taille inférieure à 2 µm chargées négativement comme <strong>la</strong> smectite, l’illite et <strong>la</strong><br />

kaolinite. La présence <strong>de</strong> tels minéraux rend l’argile fortement sensible aux<br />

molécules po<strong>la</strong>ires d’eau. Cette sensibilité se traduit par le gonflement, le retrait et le<br />

changement <strong>de</strong>s propriétés mécaniques.<br />

8


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

C’est <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau qui est le facteur déclenchant <strong>de</strong>s variations<br />

<strong>de</strong> volume. Une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau entraîne le phénomène <strong>de</strong><br />

gonflement tandis que sa diminution induit le phénomène <strong>de</strong> retrait.<br />

La variation du volume <strong>de</strong>s argiles est fortement influencée par <strong>de</strong>s facteurs<br />

microscopiques et macroscopiques. A l’échelle microscopique, ces facteurs sont<br />

complexes et dépen<strong>de</strong>nt principalement <strong>de</strong>s propriétés minéralogiques <strong>de</strong>s<br />

matériaux argileux et <strong>de</strong>s propriétés <strong>chimique</strong>s du flui<strong>de</strong> hydratant.<br />

3 . 1 . S T R U C T U R E C R I S T A L L I N E D U F E U I L L E T<br />

E L E M E N T A I R E 0 9<br />

Le feuillet élémentaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> montmorillonite est formé par une couche octaédrique<br />

comprise entre <strong>de</strong>ux couches tétraédriques (Figure 1.3). [10].<br />

Figure 1.3 : Structure <strong>de</strong> <strong>la</strong> montmorillonite (Grim, 1968), cité par [10].<br />

Les nombreux minéraux argileux et groupes <strong>de</strong> minéraux argileux se<br />

différencient d’abord par l’empilement et le déca<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> leurs feuillets<br />

élémentaires, ainsi que par <strong>la</strong> substitution <strong>de</strong>s atomes isomorphes dans le réseau<br />

cristallin. Ainsi, dans les bei<strong>de</strong>llites, les silicium Si 4+ sont partiellement substitués<br />

par <strong>de</strong>s aluminium Al 3+ et les aluminium Al 3+ par <strong>de</strong>s magnésium Mg 2+ . La<br />

9


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

cohésion <strong>de</strong>s couches élémentaires est assurée par les forces (assez faibles) <strong>de</strong><br />

Van <strong>de</strong>r Waals et <strong>de</strong>s liaisons hydrogène dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> kaolinite.<br />

Tableau1.1 : Schéma simplifié montrant <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s principaux groupes <strong>de</strong><br />

minéraux argileux et <strong>de</strong> leurs espèces (Jasmund et Lagaly, 1992), cité par [10].<br />

Du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> substitution <strong>de</strong>s ions Si 4+ par les ions Al 3+ dans <strong>la</strong> couche<br />

tétraédrique (illite et bei<strong>de</strong>llite) et les ions Al 3+ par <strong>de</strong>s ions <strong>de</strong> valences<br />

inférieures comme Mg 2+ dans <strong>la</strong> couche octaédrique (montmorillonite), <strong>de</strong>s<br />

charges non compensées sont produites entre les feuillets et sont responsables à<br />

80% <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité d’échange cationique (CEC). L’équilibre <strong>de</strong>s charges n’est pas<br />

atteint et <strong>la</strong> neutralité électrique sera alors assurée par <strong>de</strong>s cations<br />

compensateurs (Na + , K + , Ca 2+ ,..) qui servent <strong>de</strong> lien entre les feuillets. [10].<br />

L’illite et <strong>la</strong> montmorillonite ont <strong>la</strong> même structure cristalline mais elles diffèrent<br />

par le type et le nombre <strong>de</strong> substitutions. L’espace entre les feuillets est plus<br />

important chez <strong>la</strong> montmorillonite que chez l’illite où <strong>de</strong>s ions K + plus gros se<br />

10


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

trouvent très proches <strong>de</strong>s points <strong>de</strong> substitution et sont soli<strong>de</strong>ment insérés entre<br />

les feuillets et empêchent par conséquent le gonflement <strong>de</strong> cette argile.<br />

Les minéraux ayant <strong>de</strong> faibles déficits <strong>de</strong> charges et <strong>de</strong>s cations échangeables<br />

<strong>de</strong> valences variables ne présentent qu’une faible attraction <strong>de</strong> feuillet en feuillet,<br />

ceci facilite <strong>la</strong> pénétration <strong>de</strong>s molécules H2O entre les feuillets en les écartant.<br />

Ainsi, les cations compensateurs sont mobilisables par <strong>de</strong>s échanges réversibles<br />

avec les cations <strong>de</strong>s solutions mises en contact avec l’argile. [10].<br />

3 . 2 L E S P R I N C I P A L E S C A R A C T E R I S T I Q U E S<br />

D E S M I N E R A U X A R G I L E U X<br />

Les principales caractéristiques <strong>de</strong>s minéraux argileux qui influencent le<br />

gonflement sont les suivantes :<br />

3.2.1 LA DENSITE DE CHARGE SPECIFIQUE : σ est égale au rapport entre <strong>la</strong><br />

capacité d’échange cationique CEC et <strong>la</strong> surface spécifique S <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule<br />

argileuse [46].<br />

2 ( / m )<br />

σ meq =<br />

CEC<br />

s<br />

Deux types <strong>de</strong> charge existent dans les milieux argileux :<br />

(1.1)<br />

une charge permanente ou structurelle liée aux substitutions ioniques (Al3+<br />

pour Si4+ dans <strong>la</strong> couche tétraédrique ; Mg 2+ ou Fe 2+ pour Al 3+ dans <strong>la</strong> couche<br />

octaédrique),une charge <strong>de</strong> surface variable selon le pH du milieu liée aux<br />

réactions <strong>chimique</strong>s qui se produisent à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s minéraux.<br />

La <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge spécifique renseigne sur le pouvoir <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule à<br />

repousser les autres, cette répulsion étant <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s minéraux<br />

argileux.<br />

L’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge spécifique réduit le gonflement ou <strong>la</strong><br />

pression <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s matériaux argileux. Cette augmentation entraîne<br />

l’attraction <strong>de</strong>s ions, ce qui va provoquer une con<strong>de</strong>nsation <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche,<br />

donc une diminution <strong>de</strong> son épaisseur.[46]. Aussi selon [23] plus cette<br />

concentration est élevée, plus <strong>la</strong> couche est mince ou comprimée donc induit une<br />

diminution <strong>de</strong> gonflement.<br />

3.2.2 La capacité d’échange cationique (CEC)<br />

Mesure <strong>la</strong> capacité d’une argile à échanger <strong>de</strong>s cations. Elle est exprimée en<br />

milliéquivalent par 100 grammes d’argiles et varie dans le même sens que <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité<br />

<strong>de</strong> charge surfacique. Donc, pour les argiles ayant une valeur élevée <strong>de</strong> CEC, elles<br />

ont tendance à peu gonfler, et ce<strong>la</strong> à surfaces spécifiques égales (I. Lefevbre et A.<br />

Lajudie), cité par [46].<br />

11


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

3.2.3 La surface spécifique : <strong>de</strong>s argiles est composée <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface externe<br />

comprise entre les particules et <strong>la</strong> surface interne correspondant à l’espace<br />

interfoliaire. L’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface spécifique donne un pouvoir <strong>de</strong> gonflement<br />

plus important et par conséquent un potentiel <strong>de</strong> gonflement plus élevé [46].12<br />

Les caractéristiques <strong>de</strong> ces argiles sont résumées dans le tableau 1.2.<br />

3.3 TEXTURE DES ARGILES<br />

Tableau 1.2 : Caractéristiques <strong>de</strong>s argiles [13].<br />

La texture <strong>de</strong>s minéraux argileux dépend du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> sédimentation et <strong>de</strong> l’état<br />

<strong>de</strong> consolidation. Une roche argileuse qui présente une organisation serrée et<br />

orientée <strong>de</strong>s particules d’argiles n’a pas le même gonflement qu’un sol argileux<br />

dont <strong>la</strong> sédimentation a été rapi<strong>de</strong> et récente et pour lequel <strong>la</strong> distance entre les<br />

p<strong>la</strong>quettes est maximale. Cette organisation <strong>de</strong>s minéraux argileux est <strong>la</strong><br />

principale cause du gonflement anisotrope. [46].<br />

Les matériaux argileux ne sont pas uniquement composés <strong>de</strong>s argiles. Au sein<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> fraction argileuse, plusieurs types <strong>de</strong> minéraux peuvent coexister. La<br />

texture <strong>de</strong>s matériaux argileux se superpose donc aux organisations <strong>de</strong>s autres<br />

minéraux non argileux. Cette hétérogénéité rend <strong>la</strong> structure et <strong>la</strong> texture<br />

extrêmement complexes, surtout lorsque les minéraux argileux sont cimentés par<br />

d’autres minéraux carbonatés. [46].<br />

Les observations microscopiques effectuées par Montes et al, cité Par [46] sur<br />

les argilites, subissant <strong>de</strong>s cycles d’humidification <strong>de</strong>ssiccation, confirment <strong>de</strong>s<br />

fracturations le long <strong>de</strong>s surfaces localisées à proximité <strong>de</strong>s matériaux rigi<strong>de</strong>s non<br />

gonf<strong>la</strong>nts (Figure. 1.4).<br />

12


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Figure. 1.4 : Ouverture <strong>de</strong>s fissures en proximité <strong>de</strong>s matériaux rigi<strong>de</strong>s Montes et al, cité<br />

par [46].<br />

L’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> microtexture en fonction <strong>de</strong> l’hydratation peut être observée à<br />

l’ai<strong>de</strong> du microscope électronique à ba<strong>la</strong>yage (M.E.B.) ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> tomographie à<br />

rayons X (M. Gasc-Barbier,H. Freissmuth et X. Daupley) cité Par [46].<br />

La figure 1.5 présente <strong>de</strong>s images <strong>de</strong> ces argiles prises au microscope<br />

électronique à ba<strong>la</strong>yage Les observations au microscope électronique à ba<strong>la</strong>yage<br />

permettant d’analyser l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> texture au cours du gonflement montrent que,<br />

pour <strong>la</strong> kaolinite, le gonflement est uniquement <strong>de</strong> type inter-agrégats, au niveau <strong>de</strong>s<br />

pores interstitiels alors que pour les smectites, le gonflement est <strong>de</strong> type intraagrégats,<br />

c’est-à-dire entre les feuillets. [13].<br />

Figure 1.5 : Photographies au Microscope Electronique à Ba<strong>la</strong>yage <strong>de</strong>s argiles (Mitchell,<br />

1976), cite par [13].<br />

Ces observations microscopiques confirment une nouvelle organisation <strong>de</strong>s<br />

feuillets argileux qui se manifeste par un écartement parallèle observable dans le<br />

cas <strong>de</strong>s roches argileuses ou par un effet combiné d’un écartement et d’une<br />

rotation comme c’est le cas pour les sols argileux non indurés. [46].<br />

Globalement, le pourcentage en minéraux gonf<strong>la</strong>nts, les carbonates, les<br />

minéraux non gonf<strong>la</strong>nts d’une part, et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> consolidation d’autre part,<br />

présentent une influence notable sur le gonflement, le retrait et le changement<br />

<strong>de</strong>s propriétés mécaniques. [46].<br />

13


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

3.4. CATIONS ECHANGEABLES<br />

Les substitutions isomorphes <strong>de</strong> Al 3+ par Mg 2+ à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s feuillets<br />

entraînent un excès <strong>de</strong> charge négative. Pour assurer l’électroneutralité, ce<br />

déficit <strong>de</strong> charge est compensé par <strong>de</strong>s cations Ca 2+ ou Na + . Les montmorillonites<br />

compensées par <strong>de</strong>s cations Ca 2+ sont appelées <strong>de</strong>s montmorillonites calciques.<br />

Lorsqu’elles sont compensées par <strong>de</strong>s cations Na + , elles sont appelées <strong>de</strong>s<br />

montmorillonites sodiques. [46].<br />

Ces cations échangeables se fixent à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s feuillets et assurent <strong>la</strong><br />

liaison entre eux. L’intensité <strong>de</strong> ces liaisons dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence <strong>de</strong> ces cations.<br />

A titre d’exemple, <strong>la</strong> valence <strong>de</strong>s cations <strong>de</strong> sodium Na+ est plus faible que celle<br />

<strong>de</strong>s cations <strong>de</strong> calcium Ca 2+ , c’est pour cette raison que <strong>la</strong> montmorillonite<br />

sodique aura un gonflement plus élevé, ce qui est propice à <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong>s<br />

molécules d’eau et <strong>de</strong>s cations entre ces feuillets. [46].<br />

En effet, <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> gonflement peuvent se produire au sein <strong>de</strong>s matériaux<br />

argileux :<br />

• Le gonflement intraparticu<strong>la</strong>ire ou interfoliaire,<br />

• Le gonflement interparticu<strong>la</strong>ire.<br />

3.5. GONFLEMENT INTERFOLIAIRE ET INTERPARTICULAIRE<br />

L’analyse minéralogique montre que certaines argiles, pour lesquelles les<br />

liaisons interfeuillets sont très faibles, ont <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong> fixer les molécules d’eau<br />

entre <strong>de</strong>ux feuillets voisins (c’est le cas <strong>de</strong> smectites telles que <strong>la</strong> montmorillonite,<br />

et <strong>de</strong> certaines chlorites). L’eau pénètre à l’intérieur <strong>de</strong>s particules et s’organise<br />

en couches monomolécu<strong>la</strong>ires, il s’agit alors d’un gonflement intraparticu<strong>la</strong>ire ou<br />

interfoliaire (Didier, 1972), cite par [13]. Il intervient à l’échelle <strong>la</strong> plus petite <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

structure argileuse mais peut présenter une ampleur très importante.<br />

En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> ce cas particulier, qui définit les argiles dites “gonf<strong>la</strong>ntes”, le<br />

gonflement est interparticu<strong>la</strong>ire, c’est-à-dire que l’eau ne pénètre pas à l’intérieur<br />

<strong>de</strong>s particules d’argiles. Ce gonflement interparticu<strong>la</strong>ire, contrairement au<br />

gonflement interfoliaire, a une ampleur assez limitée, mais affecte toutes les<br />

argiles. [13].<br />

4 . D I F F E R E N T S T Y P E S D ’ E A U<br />

Le caractère dipo<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> <strong>la</strong> molécule d’eau lui confère <strong>la</strong> propriété d’être attirée<br />

par l’intermédiaire <strong>de</strong> ses extrémités positives à <strong>la</strong> surface négative <strong>de</strong>s minéraux<br />

argileux. Cette attraction modifie les propriétés hydrodynamiques <strong>de</strong> l’eau et ce<strong>la</strong><br />

dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance entre les molécules d’eau et <strong>la</strong> surface argileuse. [46].<br />

Trois types d’eau, existant dans <strong>la</strong> matrice argileuse, peuvent entre distingués :<br />

14


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

4.1. L’EAU LIBRE: remplissant les macropores entre les particules : elle peut être<br />

éliminée par séchage à l’étuve à une température <strong>de</strong> 105 °C. [46].<br />

4.2. L’EAU LIEE : occupant les espaces interfeuillets par <strong>de</strong>s interactions <strong>chimique</strong>s<br />

et électriques : elle a besoin d’une température élevée <strong>de</strong> 200 °C pour être<br />

évacuée. [46].<br />

Sa <strong>de</strong>nsité et surtout sa viscosité sont plus élevées que celles <strong>de</strong> l’eau libre. Sa<br />

quantité totale dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface spécifique, <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

capacité d’échange cationique <strong>de</strong>s minéraux argileux.<br />

4.3. L’EAU CRISTALLINE : se situe au niveau <strong>de</strong>s feuillets argileux et a besoin<br />

d’une température <strong>de</strong> 550 °C pour être éliminée. [46 ].<br />

Le changement <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau liée et cristalline peut être le seul facteur <strong>de</strong><br />

changement <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure interne du matériau argileux (M.R. Santos, A. Diek, J.C.<br />

Roegiers, et A.B. Fantoura), cité par [46]. Ces trois types d’eau sont influencés par <strong>la</strong><br />

nature <strong>de</strong>s minéraux argileux et par le chimisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution d’hydratation.<br />

5 . I N T E R A C T I O N E N T R E A R G I L E S ( S M E C T I T E S )<br />

E T C A T I O N S A L C A L I N S<br />

D’après <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s argiles (smectites) décrite précé<strong>de</strong>mment, il existe trois<br />

types <strong>de</strong> sites d’adsorption pour les cations. La surface externe <strong>de</strong>s particules<br />

d’argile se compose <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface basale, négativement chargée, et <strong>de</strong>s bordures<br />

<strong>de</strong>s particules, constituées <strong>de</strong> sites acido-basiques. Un troisième site est accessible<br />

aux cations : il s’agit <strong>de</strong> l’espace interfoliaire, sous réserve que <strong>la</strong> distance entre<br />

feuillets soit suffisante. [39].<br />

5.1 INFLUENCE DE LA NATURE DES CATIONS ALCALINS<br />

5.1.1 Sur <strong>la</strong> force <strong>de</strong> l’interaction avec <strong>la</strong> surface<br />

Les particules argileuses, chargées négativement, possè<strong>de</strong>nt une gran<strong>de</strong> aire<br />

<strong>de</strong> surface qui leur permet d’interagir fortement entre elles, par <strong>de</strong>s phénomènes<br />

essentiellement électrostatiques. Le mo<strong>de</strong> d’interaction entre ces particules<br />

dépend notablement <strong>de</strong>s cations compensateurs en présence. La force <strong>de</strong> liaison<br />

<strong>de</strong>s cations avec <strong>la</strong> surface argileuse dépend quant à elle <strong>de</strong> l’énergie<br />

d’hydratation du cation, <strong>de</strong> sa taille ionique, <strong>de</strong> sa charge et <strong>de</strong> sa po<strong>la</strong>risabilité.<br />

Pour une montmorillonite, <strong>la</strong> force d’interaction <strong>de</strong>s principaux ions inorganiques<br />

avec <strong>la</strong> surface augmente selon l’ordre suivant : Li + < Na + < K + < Rb + < Ca 2+ < Cs +<br />

La capacité d’un cation à s’échanger à <strong>la</strong> surface négative <strong>de</strong>s argiles augmente<br />

lorsque son rayon hydraté diminue et que sa po<strong>la</strong>risabilité augmente, lorsque sa<br />

charge augmente, et lorsque sa capacité à s’hydrater diminue. [39].<br />

5.1.2 Sur <strong>la</strong> sélectivité <strong>de</strong> l’échange<br />

15


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

La rétention irréversible <strong>de</strong> cations, c’est-à-dire leur fixation, peut parfois<br />

résulter en un comportement anormal <strong>de</strong> l’échange ionique. Pour <strong>la</strong><br />

montmorillonite, <strong>de</strong> telles fixations ont par exemple pu être observées dans le<br />

cas du potassium et du césium, cité par [39]. La fixation <strong>de</strong> ces ions entraîne<br />

en général un écrasement <strong>de</strong>s feuillets, qui sont alors soli<strong>de</strong>ment liés entre<br />

eux, l’interfeuillet <strong>de</strong>venant inaccessible à tout échange ionique et également à<br />

l’adsorption d’eau. Dans ce cas, l’ordre établi pour les échanges ioniques se<br />

trouve inversé, et ce sont les cations dont les rayons non hydratés sont les<br />

plus faibles qui parviennent à pénétrer l’espace interfeuillet et à s’échanger<br />

avec les cations fixés. Une fois dans l’interfeuillet, ces nouveaux cations<br />

peuvent s’hydrater et séparer les feuillets, permettant ainsi l’échange d’autres<br />

cations fixés. Ainsi, les smectites présentent une forte sélectivité pour le<br />

césium et le potassium comparativement aux autres cations. Cette sélectivité<br />

est contrôlée par <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge <strong>de</strong>s surfaces basales et l’aire <strong>de</strong>s<br />

bordures <strong>de</strong>s particules, [39]. Ainsi, l’illite présente, du fait <strong>de</strong> sa plus forte<br />

<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge, une meilleure sélectivité pour Cs + et K + que les smectites.<br />

5.1.3 Les facteurs régissant le mo<strong>de</strong> d’interaction <strong>de</strong>s ions avec <strong>la</strong><br />

surface <strong>de</strong> l’argile<br />

D’après [39], les interactions entre cations inorganiques et surfaces argileuses<br />

dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> quatre facteurs : (1) le rayon <strong>de</strong>s cations non hydratés, (2) <strong>la</strong><br />

charge <strong>de</strong>s cations, (3) leur énergie d’hydratation, (4) les interactions spécifiques.<br />

Plus les <strong>de</strong>ux premiers paramètres sont élevés et plus le troisième est faible, plus<br />

les interactions sont fortes. Ces trois premiers facteurs sont généralement à<br />

l’origine <strong>de</strong> liaisons fortes entre un cation et une surface négativement chargée.<br />

Le quatrième est plus caractéristique d’interactions spécifiques entre un cation et<br />

une argile donnée.<br />

6 . I N T E R A C T I O N S E N T R E L E S F E U I L L E T S E N<br />

M I L I E U A Q U E U X<br />

La structure cristalline <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>mi-maille <strong>de</strong>s feuillets <strong>de</strong> montmorillonite<br />

présente <strong>de</strong>s substitutions créant un déficit électronique compensé par <strong>de</strong>s<br />

cations hydratés qui maintiennent l’électroneutralité. La popu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> ces<br />

<strong>de</strong>rniers peut être séparée en <strong>de</strong>ux couches d’après Israe<strong>la</strong>chvili cité par [23]: une<br />

couche <strong>de</strong> cations immobiles liés à <strong>la</strong> surface, appelée couche <strong>de</strong> Stern, et une<br />

couche mobile proche <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface, moins <strong>de</strong>nse, appelée couche diffuse, <strong>la</strong><br />

limite entre ces <strong>de</strong>ux couches étant appelée p<strong>la</strong>n d’Helmholtz ou p<strong>la</strong>n <strong>de</strong><br />

cisaillement.<br />

16


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Figure 1.6: Représentation schématique <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche électrique et <strong>de</strong> l’évolution<br />

du potentiel électrique en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule à <strong>la</strong> solution, d’après<br />

Israe<strong>la</strong>chvili cité par [23].<br />

Cette double couche électrique <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule en suspension présente une<br />

concentration en cation décroissante à mesure que l’on s’éloigne <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface du<br />

feuillet.<br />

Au voisinage <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface, <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> Stern <strong>de</strong>nse en cation repousse les<br />

anions par l’intermédiaire d’une force électrostatique, il existe aussi une différence<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>nsité anionique, mais cette fois, <strong>la</strong> concentration est décroissante à mesure<br />

que l’on s’approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s feuillets. Cette différence locale <strong>de</strong><br />

concentration entre anions et cations crée un potentiel électrique, qui varie en<br />

fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule. Ce potentiel ψ0 est maximum à<br />

<strong>la</strong> surface du feuillet et décroît linéairement dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> Stern (Figure1.6).<br />

Expérimentalement, il n’est pas mesurable et seul le potentiel ζ au p<strong>la</strong>n<br />

d’Helmholtz peut être mesuré. Ensuite, à mesure que l’on s’éloigne du feuillet, ce<br />

potentiel décroît <strong>de</strong> façon exponentielle, en suivant l’équation <strong>de</strong> Gouy-Chapman,<br />

et à une distance infinie, ce potentiel s’annule puisqu’en solution,<br />

l’électroneutralité est respectée.<br />

Luckham et al, cité Par [23].se sont intéressés à l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double<br />

couche électrique, et ils ont défini les paramètres influant sur cette épaisseur. Ils<br />

ont retrouvé ces paramètres au travers du paramètre K <strong>de</strong> l’équation <strong>de</strong> Gouy-<br />

Chapman (Equation 1.2).<br />

(1.2)<br />

17


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Equation (1 2) : Variation du potentiel électrique en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance à <strong>la</strong><br />

surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule et du milieu selon <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> Gouy-Chapman, cité par [23].<br />

L’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche électrique dépend donc essentiellement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

valence <strong>de</strong>s anions et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration en électrolyte du milieu : plus cette<br />

concentration est élevée, plus <strong>la</strong> couche est mince ou comprimée. [23].<br />

L’extrémité <strong>de</strong>s feuillets semble aussi possé<strong>de</strong>r une double couche électrique,<br />

mais <strong>de</strong> nature différente <strong>de</strong> celle décrite précé<strong>de</strong>mment. Cette double couche est<br />

due à l’adsorption d’ions sur les liaisons pendantes <strong>de</strong>s structures octaédriques et<br />

tétraédriques <strong>de</strong>s cristaux constituant les feuillets et dépend du pH <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution<br />

[23].<br />

La Figure1.7 présente le potentiel d’interaction en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance interparticu<strong>la</strong>ire.<br />

Ce potentiel passe par un maximum Ψmax correspondant à une<br />

barrière énergétique ; cette valeur va déterminer <strong>la</strong> stabilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> suspension.<br />

Figure1.7 : Potentiel d’interaction en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance entre particules, cité par<br />

[23].<br />

Sur cette Figure 1.7 sont représentés trois cas distincts, fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration ionique du milieu :<br />

• La courbe A correspond au cas <strong>de</strong> faibles forces ioniques. Quelle que soit <strong>la</strong><br />

distance inter-particu<strong>la</strong>ire, le potentiel répulsif est supérieur au potentiel attractif ;<br />

18


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

les particules se repoussent mutuellement et <strong>la</strong> suspension est dispersée. Plus le<br />

maximum primaire Ψmax est élevé, plus <strong>la</strong> suspension est stable.<br />

• La courbe B présente le cas <strong>de</strong> forces ioniques intermédiaires. Le potentiel<br />

d’interaction passe par un potentiel maximum primaire Ψmax et un potentiel<br />

minimum secondaire Ψsec. Lorsque les particules sont localisées dans ce<br />

minimum secondaire, elles sont stables et floculées. Si ce minimum n’est pas très<br />

profond (-Ψsec/kT~1) l’état <strong>de</strong> flocu<strong>la</strong>tion est réversible, alors que si il est plus<br />

profond (-Ψsec/kT>20), <strong>la</strong> suspension est fortement floculée.<br />

• Lorsque les forces ioniques sont élevées, courbe C, le potentiel ne présente<br />

pas <strong>de</strong> maximum, les particules sont floculées <strong>de</strong> façon irréversible. La distance<br />

inter particu<strong>la</strong>ire correspond au minimum du potentiel primaire Ψmin, et les<br />

particules sont coagulées.<br />

6 P R I N C I P A L E S C A U S E S D U G O N F L E M E N T<br />

La recherche bibliographique a permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce quatre principaux<br />

phénomènes expliquant les causes du gonflement :<br />

• Hydratation par adsorption,<br />

• Hydratation par osmose,<br />

• Hydratation par capil<strong>la</strong>rité,<br />

• Transformations <strong>chimique</strong>s.<br />

6.1 HYDRATATION PAR ADSORPTION<br />

Les argiles sont principalement caractérisées par un déséquilibre électrique dû<br />

à une substitution isomorphe <strong>de</strong> cations dans <strong>la</strong> structure octaédrique <strong>de</strong>s<br />

feuillets. Il en résulte alors <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse due à <strong>la</strong><br />

fixation <strong>de</strong>s cations échangeables qui s’installent à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s feuillets du fait<br />

<strong>de</strong>s forces électrostatiques qui sont les suivantes [46].<br />

6.1.1 Forces d’attractions<br />

Généralement causées par les forces <strong>de</strong> Van Der Waals entre les feuillets voisins,<br />

6.1.2 Forces <strong>de</strong> répulsion<br />

Ayant plusieurs composantes (interaction <strong>de</strong>s doubles couches associées aux<br />

<strong>de</strong>ux feuillets, énergie d’hydratation <strong>de</strong>s cations compensateurs).<br />

Ces <strong>de</strong>ux forces décroissent rapi<strong>de</strong>ment avec <strong>la</strong> distance interparticu<strong>la</strong>ire.<br />

Quant à <strong>la</strong> force <strong>de</strong> répulsion, elle diminue également avec l’augmentation <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> concentration en électrolytes (Figure. 1.8).<br />

Les variations <strong>de</strong> concentrations en cations et en anions dans <strong>la</strong> double couche<br />

diffuse sont déterminées à partir <strong>de</strong> l’équation <strong>de</strong> Poisson-Boltzmann et sont<br />

19


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

présentées sur <strong>la</strong> figure (1.9). A proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface chargée, <strong>la</strong> concentration en<br />

cations est plus élevée que celle en anions.<br />

Theng, cité par [46], affirme que le gonflement est d’autant plus élevé que les<br />

potentialités <strong>de</strong> développement <strong>de</strong>s doubles couches sont importantes. Cette<br />

double couche dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s minéraux argileux et <strong>de</strong>s cations<br />

compensateurs.<br />

Les cations sont liés aux feuillets par <strong>de</strong>s forces <strong>de</strong> nature électrostatique et<br />

possè<strong>de</strong>nt <strong>la</strong> propriété d’être échangeables. Cette facilité d’échange sera aussi un<br />

facteur influant sur le gonflement.<br />

Le c<strong>la</strong>ssement général admis est le suivant M. Iltis, cité par [46].<br />

Li + Na + NH 4+ K + Mg 2+ Ca 2+ Al 3+<br />

D’après cette série, le lithium est le plus facile à remp<strong>la</strong>cer alors que l’aluminium<br />

est le plus difficile.<br />

6 . 2 HYDRATATION PAR OSMOSE<br />

Lorsqu’une solution saline est séparée <strong>de</strong> l’eau pure par une membrane semiperméable<br />

idéale (permettant uniquement le passage <strong>de</strong>s molécules d’eau mais<br />

non <strong>de</strong>s substances dissoutes), l’eau pure a alors tendance à traverser <strong>la</strong><br />

membrane pour diminuer <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution. Ce phénomène est<br />

appelé osmose. La pression qu’il faut appliquer pour empêcher l’arrivée <strong>de</strong> l’eau<br />

dans <strong>la</strong> solution saline est nommée <strong>la</strong> pression osmotique (Figure. 1.10). [46].<br />

20


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Figure. 1.10 : Phénomène osmotique idéal cité par [46].<br />

Si <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> l’eau libre est inférieure à <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

double couche, il en résulte alors une migration <strong>de</strong>s molécules d’eau <strong>de</strong>s pores<br />

<strong>la</strong>rges vers les particules argileuses entraînant l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance<br />

interfeuillet.<br />

A contrario, il en résulte une pression osmotique d’attraction entraînant <strong>la</strong><br />

contraction du matériau argileux.<br />

Le phénomène d’hydratation par osmose permet d’expliquer le fait que lorsque <strong>la</strong><br />

salinité <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution d’hydratation augmente, le matériau argileux gonfle moins X.<br />

Daupley,R.C.K. Wong et E.Z. WANG et R.P. Steiger) cité Par [46].<br />

6.3 HYDRATATION PAR CAPILLARITE<br />

La capil<strong>la</strong>rité est une caractéristique <strong>de</strong>s matériaux non saturés <strong>de</strong> faible<br />

porosité. Elle se traduit par une extension dans <strong>la</strong> phase liqui<strong>de</strong> lors <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

saturation ou par une contraction lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> désaturation.<br />

La saturation <strong>de</strong>s matériaux fins après une phase <strong>de</strong> drainage peut entraîner le<br />

piégeage <strong>de</strong> l’air par l’eau à l’intérieur du réseau poreux. Ce mécanisme peut<br />

engendrer <strong>la</strong> compression <strong>de</strong> l’air responsable <strong>de</strong> <strong>la</strong> dégradation ou <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

fragmentation <strong>de</strong>s matériaux argileux (T.R. Harper T.R., G,L. Schmitt, T. Forsans,<br />

et J. Santarelli, E.M. Van Eeckhout. M. Brignoli et F.J. Santarelli) cité Par [46]. La<br />

capil<strong>la</strong>rité dépend du phénomène d’adsorption, le film d’eau adsorbé diminue<br />

l’espace poreux et modifie par <strong>la</strong> suite <strong>la</strong> capil<strong>la</strong>rité.<br />

Dans l’hypothèse <strong>de</strong> pores cylindriques, <strong>la</strong> pression capil<strong>la</strong>ire Pc est déterminée<br />

par <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Jurin<br />

P<br />

c<br />

= u<br />

0<br />

− u<br />

w<br />

2.<br />

σ. cosθ<br />

=<br />

r<br />

c<br />

(2.3)<br />

ua et uw sont respectivement les pressions d’air et d’eau, u est <strong>la</strong> tension <strong>de</strong><br />

surface eau air et B est l’angle <strong>de</strong> raccor<strong>de</strong>ment entre le ménisque et le soli<strong>de</strong>.<br />

Cette re<strong>la</strong>tion implique qu’au niveau du ménisque, plus r est petit, plus <strong>la</strong><br />

pression d’eau est inférieure à <strong>la</strong> pression d’air. Comme en mécanique <strong>de</strong>s sols<br />

ou <strong>de</strong>s roches, <strong>la</strong> pression atmosphérique étant nulle, il s’ensuit que <strong>la</strong> pression<br />

<strong>de</strong> l’eau à proximité du ménisque est négative.<br />

Plusieurs facteurs affectent <strong>la</strong> capil<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s milieux poreux :<br />

• La dimension et <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s pores,<br />

• Les flui<strong>de</strong>s et soli<strong>de</strong>s impliqués et l’histoire <strong>de</strong> saturation.<br />

Couramment, les phénomènes capil<strong>la</strong>ires et osmotiques sont réunis sous le<br />

nom <strong>de</strong> succion totale t ψ<br />

. Elle est égale à <strong>la</strong> somme <strong>de</strong> <strong>la</strong> succion matricielle due<br />

21


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

à l’hydratation par capil<strong>la</strong>rité avec <strong>la</strong> succion osmotique o ψ<br />

due à <strong>la</strong> différence <strong>de</strong><br />

concentration en sel entre <strong>de</strong>ux points <strong>de</strong> <strong>la</strong> matrice soli<strong>de</strong> :<br />

ψ = ψ + ψ<br />

t<br />

m<br />

o<br />

(2.4)<br />

La succion totale peut également être définie par une <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions<br />

fondamentales <strong>de</strong> <strong>la</strong> thermodynamique : <strong>la</strong> loi <strong>de</strong> Kelvin qui suppose que le<br />

matériau soit inerte vis avis <strong>de</strong> l’eau. Elle est exprimée <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante :<br />

RT<br />

ψ t = . In<br />

V<br />

m<br />

( a )<br />

s<br />

(2.5)<br />

La loi <strong>de</strong> Kelvin nous amène à supposer que le gonflement <strong>de</strong>s billes <strong>de</strong> verre<br />

<strong>de</strong> petit diamètre est régi par le même phénomène que le gonflement d’un sol<br />

argileux.<br />

En résumé, l’attraction <strong>de</strong> l’eau par un matériau argileux non saturé ne se<br />

réduit pas simplement à l’action <strong>de</strong> <strong>la</strong> succion totale o‘u interviennent également<br />

les actions d’adsorption physico-<strong>chimique</strong>s.<br />

Santos et al, cité par [46].ont exposé <strong>de</strong>ux échantillons d’argilite initialement<br />

séchés à l’eau et à l’huile. L’échantillon mis en contact avec <strong>de</strong> l’eau est altéré.<br />

Malgré le fait que l’huile se soit infiltrée dans le <strong>de</strong>uxième échantillon, ce <strong>de</strong>rnier<br />

n’a pas réagi. Les auteurs ont attribué ce phénomène aux interactions physico<strong>chimique</strong>s<br />

primordiales dans les milieux argileux et non à l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> capil<strong>la</strong>rité.<br />

6 . 4. TRANSFORMATIONS CHIMIQUES<br />

Trois types <strong>de</strong> transformations <strong>chimique</strong>s se distinguent principalement [13]:<br />

• La transformation <strong>de</strong> l’anhydrite en gypse,<br />

• L’oxydation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrite,<br />

• La dissolution <strong>de</strong>s carbonates dans l’eau.<br />

La transformation <strong>de</strong> l’anhydrite (CaSO4) en gypse (CaSO4, 2H2O) se produit<br />

sous cerntaines conditions <strong>de</strong> pression, <strong>de</strong> température et <strong>de</strong> teneur en eau [99]<br />

et s’accompagne d’une variation <strong>de</strong> volume spécifique [13].<br />

( CaSO , 2H<br />

O)<br />

CaSO4 2H 2O<br />

→<br />

4 2<br />

+ (2.6)<br />

136g 36g 174g (masse en g)<br />

46 cm 3 36 cm 3 174 cm 3 (Volume <strong>de</strong> soli<strong>de</strong> en cm 3 )<br />

Cette évolution se produit sous certaines conditions <strong>de</strong> pression, <strong>de</strong> température<br />

et <strong>de</strong> teneur en eau (Sahores, 1962). Ainsi, le sulfate <strong>de</strong> calcium sous sa forme<br />

anhydrite CaSO4 est stable à <strong>de</strong>s températures supérieures à 58°C e t à une pression<br />

proche <strong>de</strong> 100 kPa. Au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> 38°C, l’anhydrite peut être présente si l’eau<br />

22


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

nécessaire à sa transformation est insuffisante ; seul le gypse est stable. Entre 38°C<br />

et 58°C, les <strong>de</strong>ux composés coexistent et présentent <strong>de</strong>s évolutions différentes.<br />

Wittke, cité par [13] a conclu que, dans <strong>la</strong> nature, <strong>de</strong>ux cas sont susceptibles <strong>de</strong><br />

se présenter : dans un volume fermé contenant <strong>de</strong> l’anhydrite et l’eau nécessaire<br />

à <strong>la</strong> transformation, le gypse se forme avec une réduction <strong>de</strong> volume :<br />

( 46 + 36)<br />

ΔV<br />

74 −<br />

ε Vol = − = −<br />

100 = 9,<br />

6%<br />

(2.7)<br />

V 82<br />

ΔV<br />

74 − 46<br />

ε Vol = − = − 100 = −61%<br />

(2.8)<br />

V 46<br />

Par contre, si l’eau provient <strong>de</strong> l’extérieur, c’est- à -dire dans un système<br />

ouvert, théoriquement, un gonflement s’observe :<br />

Dans <strong>la</strong> nature, les conditions sont plus proches <strong>de</strong> celles du système ouvert,<br />

c’est pourquoi on assiste généralement à un gonflement.<br />

6.4.1 L’oxydation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrite (FeS2)<br />

Est le processus le plus important <strong>de</strong> décomposition <strong>chimique</strong> <strong>de</strong>s roches<br />

sédimentaires à granulométrie fine [116]. Cette oxydation conduit à <strong>la</strong> formation <strong>de</strong><br />

l’aci<strong>de</strong> sulfurique. L’aci<strong>de</strong> réagit à son tour avec les carbonates <strong>de</strong> calcium. Cette<br />

réaction produit du sulfate et peut former du gypse dont <strong>la</strong> cristallisation provoque<br />

l’éc<strong>la</strong>tement du matériau argileux. [46].<br />

L’oxydation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrite peut créer un réseau <strong>de</strong> microfissures se traduisant par un<br />

risque <strong>de</strong> rupture et également <strong>de</strong>s chemins préférentiels d’écoulement.<br />

6.4.2 La dissolution <strong>de</strong>s carbonates dans l’eau<br />

La dissolution <strong>de</strong>s carbonates dans l’eau rend l’argilite <strong>de</strong> plus en plus<br />

sensible à <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> son état hydrique. A long terme, <strong>la</strong> dissolution <strong>de</strong>s<br />

carbonates rend les matériaux argileux <strong>de</strong> plus en plus ductiles. [46].<br />

7 . F A C T E U R S A F F E C T A N T L E G O N F L E M E N T<br />

Les résultats <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s ont montré que l’amplitu<strong>de</strong> du gonflement<br />

dépend <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> facteurs :<br />

les facteurs intrinsèques,<br />

les facteurs externes.<br />

7.1. FACTEURS INTRINSEQUES<br />

7.1.1 Influence Compositions minéralogiques<br />

Ce facteur est très important pour déterminer le gonflement d’un sol. Les propriétés<br />

gonf<strong>la</strong>ntes du matériau seront d’autant plus marquées que le pourcentage<br />

23


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

d’éléments argileux est grand [20].C’est ainsi que pour une même nature d’ions, les<br />

montmorillonites gonfleront plus que les kaolinites.<br />

Plus les substitutions sont proches <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface du feuillet, plus les interactions avec<br />

les cations compensateurs sont fortes. C’est notamment le cas du mica [99] cité par<br />

[23], dont les substitutions sont situées dans <strong>la</strong> couche tétraédrique et qui présente<br />

une très faible aptitu<strong>de</strong> au gonflement en milieu aqueux, donc à l’échange<br />

cationique.<br />

Pour <strong>la</strong> montmorillonite, les substitutions sont situées dans <strong>la</strong> couche octaédrique,<br />

les interactions avec les ions compensateurs sont atténuées par <strong>la</strong> couche<br />

tétraédrique, ce qui permet le gonflement <strong>de</strong>s feuillets en milieu aqueux, et donc<br />

l’échange cationique. [23].<br />

7.1.2 Influence du type <strong>de</strong> cations compensateur<br />

Le type <strong>de</strong> cation qui doit être substitué a aussi une importance sur le taux d’ions<br />

échangés (GHE, cité par [23]). Plus le cation est gros et peu hydraté, plus il crée une<br />

attraction forte entre les feuillets. C’est ainsi que les feuillets <strong>de</strong> montmorillonites<br />

comportant <strong>de</strong>s ions K + , Rb + , NH +4 , et Cs + sont col<strong>la</strong>psés en milieu aqueux, alors que<br />

ceux compensés par <strong>de</strong>s ions Na + , Li + , Ca +2 et Mg +2 se dissocient facilement. [23].<br />

La taille <strong>de</strong> l’ion substituant va également avoir un rôle sur <strong>la</strong> capacité d’échange, car<br />

plus cet ion est volumineux, plus il va perturber les couches d’hydratation, et ce<br />

désordre va faciliter l’échange. [23].<br />

7.1.3 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capacité d’échange en cations (CEC)<br />

La capacité d’échange cationique a évi<strong>de</strong>ment un rôle important, car plus les feuillets<br />

possè<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s sites compensables, plus ils peuvent adsorber <strong>de</strong>s ions. Cependant,<br />

lorsque <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> sites est trop élevée, comme dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> vermiculite, les<br />

feuillets sont liés par <strong>de</strong> trop fortes interactions pour pouvoir être gonflés, et donc<br />

pour être échangés.<br />

La capacité d’échange cationique est une quantité qui se mesure par saturation <strong>de</strong><br />

l’argile par un premier type <strong>de</strong> cations, ensuite on <strong>la</strong> met en présence d’autres<br />

cations qui vont prendre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s premiers. Selon le nombre <strong>de</strong>s cations<br />

récupérés, on estime <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> CEC qui s’exprime en mille équivalents pas 100 g.<br />

d’argile (meq/100 g. d’argile) [20].<br />

Cette aptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s argiles à libérer leurs cations dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence et <strong>la</strong> masse<br />

atomique du cation présent dans <strong>la</strong> solution, selon l’ordre croissant suivant :<br />

Li + < Na + < k + < H + < Mg ++ < Ca ++ < Al +++<br />

Exemple : Na argile + CaCl2 → Ca argile + NaCl<br />

24


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Les surfaces <strong>de</strong>s particules d’argiles sont chargées négativement, afin d’équilibrer <strong>la</strong><br />

charge négative, les particules d’argiles attirent les ions positifs contenus dans les<br />

solutions <strong>de</strong> sel.<br />

Ces ions sont considérés comme <strong>de</strong>s ions interchangeables. Le tableau 4.1<br />

représente le CEC <strong>de</strong> quelques argiles connues :<br />

Tableau 1.3 : Capacités d’échange <strong>de</strong>s cations <strong>de</strong> quelques argiles [20].<br />

7.1.4 Influence Surface spécifique<br />

Les particules d’argiles, présentent <strong>de</strong>s surfaces spécifiques très importantes et<br />

peuvent <strong>de</strong> ce faite attirer un grand nombre <strong>de</strong> molécules et d’ions ; et exercer ainsi<br />

entre eux, d’importantes forces d’interactions. Ces forces, influent amplement sur le<br />

comportement mécanique <strong>de</strong> ces argiles.<br />

L’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface spécifique entraîne <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité en<br />

charge, et par conséquent favorise le gonflement. Les argiles dont les particules ont<br />

<strong>de</strong>s surfaces spécifiques gran<strong>de</strong>s sont très gonf<strong>la</strong>ntes. La surface spécifique<br />

s’exprime en m 2 /g.<br />

Tableau 1.4 : Surfaces spécifiques <strong>de</strong> quelques minéraux argileux [20]<br />

25


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

7.1.5 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure du sol<br />

Pour <strong>de</strong>s sols qui se sont déposés naturellement, l’arrangement <strong>de</strong>s particules<br />

sera fonction <strong>de</strong> leur nature, leur dimension et leur environnement durant leur dépôt.<br />

Un matériau intact à configuration dispersée présentera <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong><br />

gonflement plus importantes qu’un matériau remanié à configuration floculée [13].<br />

7.1.6 Influence <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> minéraux non argileux<br />

Deux sols formés <strong>de</strong>s mêmes argiles gonf<strong>la</strong>ntes et ayant les mêmes <strong>de</strong>nsités<br />

et teneur en eau, mais différents par <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong>s matériaux non gonf<strong>la</strong>nts<br />

contenus dans les sols, ont <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> gonflement très différentes<br />

[20] et [22].<br />

7.2. FACTEURS EXTERNES<br />

D’autres paramètres indépendants <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s argiles et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

composition <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution hydratante peuvent avoir une influence<br />

importante sur le gonflement, on cite en particulier :<br />

7.2.1 Conditions <strong>de</strong> compactage (statique ou dynamique)<br />

Pour les essais <strong>de</strong> gonflement réalisés sur <strong>de</strong>s échantillons reconstitués au<br />

<strong>la</strong>boratoire, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’influence du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> compactage a été abordée par certains<br />

chercheurs (Guiras – Skandaji.H), .cité par [10]. Les différentes métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

compactage aboutissent à <strong>de</strong>s structures différentes <strong>de</strong> l’échantillon, ce qui peut<br />

influencer le résultat du gonflement.<br />

Edil et A<strong>la</strong>nazi, cité par [11].constatent qu’il n’y a pas un consensus sur le type <strong>de</strong><br />

structure obtenue par les différentes métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compactage. Seed et al cité par<br />

[11], affirment que le compactage statique donne une structure plus flocu<strong>la</strong>nte que le<br />

compactage par ma<strong>la</strong>xage et ceci à teneur en eau initiale et <strong>de</strong>nsité sèche initiale<br />

égale.<br />

Dans ce cas, l’échantillon compacté statiquement abouti à un gonflement plus fort.<br />

Alors que Perches et Lu, (1965) cités par Edil et A<strong>la</strong>nazi, et Seed et Chen ; (1961),<br />

cité par [11].affirment que le compactage statique donne une structure orientée en<br />

26


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

parallèle beaucoup plus marquée que le compactage par ma<strong>la</strong>xage et aboutit donc à<br />

un gonflement plus important.<br />

Hachichi et Fleureau (1999); ont observé un gonflement final plus faible pour <strong>de</strong>s<br />

échantillons reconstitués par compactage statique que pour <strong>de</strong>s échantillons intacts.<br />

7.2.2 Influence <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong> compactage<br />

A. Sridharan, Y. Gurtug, 2004 ; ont étudié l’influencé par l’énergie <strong>de</strong><br />

compactage, ils ont fait avec <strong>de</strong> <strong>la</strong> Kaolinite et l’argile <strong>de</strong> montmorillonite<br />

fortement en p<strong>la</strong>stique. Ils ont trouvé l’effet <strong>de</strong> cette énergie sur le taux et <strong>la</strong><br />

pression <strong>de</strong> gonflement (tableau 3.4).<br />

Le tableau suivant récapitule les résultats les essais effectués pour voir<br />

l’effet <strong>de</strong> cette énergie sur le taux et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement.<br />

Tableau 1.5 : taux <strong>de</strong> gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement pour plusieurs type du<br />

sol à différentes énergies <strong>de</strong> compactage. (A. Sridharan, Y. Gurtug, 2004).<br />

7.2.3 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau initiale<br />

Lorsque les argiles ne sont pas saturées, par suite d’une <strong>de</strong>ssiccation, les forces<br />

d’attraction dues aux charges électriques, les forces dérivant <strong>de</strong> l’énergie<br />

d’hydratation <strong>de</strong>s cations échangeables et les forces capil<strong>la</strong>ires ont <strong>la</strong> primauté.<br />

Succinctement, plus le matériau argileux est sec, plus il a tendance à gonfler par<br />

saturation.<br />

Pareillement, <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement diminue avec l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur<br />

en eau initiale et ce<strong>la</strong> a été vérifié sur <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement empêché effectués<br />

sur <strong>de</strong>s marnes.<br />

Bar<strong>de</strong>n et Al (1969), cité par [11]; pensent que <strong>la</strong> teneur en eau initiale détermine <strong>la</strong><br />

structure initiale du sol par conséquent <strong>de</strong>s échantillons à <strong>la</strong> même teneur en eau<br />

initiale aboutissent à <strong>la</strong> même variation <strong>de</strong> volume indépendamment du chemin <strong>de</strong><br />

contrainte suivi, alors qu’une différence <strong>de</strong> 0,5 à 1 % donne <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> volume<br />

différentes pour le même chemin <strong>de</strong> contraintes<br />

Karalis (1977), cité par [11], montre qu’il y a une variation presque linéaire du taux <strong>de</strong><br />

gonflement en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau.<br />

27


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Edil et Alnazi (1992), cité par [11]; trouvent que <strong>la</strong> teneur en eau initiale <strong>de</strong>s<br />

échantillons compactés à <strong>la</strong> même <strong>de</strong>nsité sèche a une influence considérable sur<br />

les caractéristiques du gonflement (Graphe 1.1) le gonflement <strong>la</strong>téral et vertical<br />

augmente lorsque <strong>la</strong> teneur en eau initiale diminue.<br />

Les essais réalisés par Al-Mukhtar et al, cité par [11]. sur l’argile (Laponite) à<br />

différentes humidités initiales montrent que <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement est invariable<br />

avec le <strong>de</strong>gré d’humidité initial tandis que le gonflement augmente avec <strong>la</strong><br />

diminution <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>gré.<br />

Figure 1.11 : Effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau initiale sur le comportement du gonflement avec <strong>la</strong><br />

technique du gonflement libre (Edil et Alnazi), cité par [11].<br />

Figure 1.12 : potentiel <strong>de</strong> gonflement en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau initiale Alonso et al<br />

cité par [11].<br />

Des résultats observés par Alonso et al cité par [5] montrent que le gonflement<br />

pour différentes teneurs en eau initiales suit une loi linéaire (figure 1.12), La nature<br />

<strong>de</strong> cette re<strong>la</strong>tion autorise <strong>la</strong> définition d’une teneur en eau critique (égale à 22 %) qui<br />

donnerait lieu à un gonflement apparent nul [11]. Pour ce cas critique, <strong>la</strong> variation <strong>de</strong><br />

28


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

<strong>la</strong> teneur en eau volumique fournirait une mesure <strong>de</strong> gonflement qui se produit dans<br />

les pores.<br />

Des résultats établis par A.F. Abouleid (1982) Hachichi et Fleureau (1999) cité par<br />

[11].ont établi qu’en fait <strong>la</strong> teneur en eau exerce un effet négligeable sur <strong>la</strong> pression<br />

du gonflement tant qu’elle est inférieure à <strong>la</strong> limite du retrait du sol. Pour <strong>de</strong>s teneurs<br />

en eau au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> retrait l’effet <strong>de</strong>vient marqué. (Figure 1.13),<br />

Figure 1.13 Variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement en fonction <strong>de</strong> teneur en eau initiale<br />

(Abouleid) cité par [11].<br />

Sturatman a aussi effectué <strong>de</strong>s essais sur <strong>la</strong> montmorillonite, l’illite, et <strong>la</strong> kaolinite<br />

et il a trouvé que tant que <strong>la</strong> teneur en eau diminuait le gonflement augmentait, cité<br />

par [11].<br />

7.2.4 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité sèche<br />

De multiples travaux, notamment ceux <strong>de</strong> Chen, cité par [11], ont permis <strong>de</strong><br />

montrer que le gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement varient considérablement<br />

avec <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité du sol (Figure 1.14).<br />

Figure 1.14 : potentiel <strong>de</strong> gonflement en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité initiale (Chen) cité par<br />

[10].<br />

29


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Suratman, cité par [11] a réalisé <strong>de</strong>s essais sur le montmorillonite, l’illite et <strong>la</strong><br />

kaolinite et a trouvé les mêmes résultats que Chen,<br />

Sridaharan et al, cité par [11].ont mené 32 essais <strong>de</strong> gonflement à volume constant<br />

avec quatre teneurs en eau initiale.<br />

Komine et Ogata (1994), cité par [11] ont effectué <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement sur 4<br />

bentonite Na compactée à différentes <strong>de</strong>nsités sèches initiales. Ils ont pu voir que le<br />

taux <strong>de</strong> gonflement croît linéairement avec <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité sèche initiale.<br />

7.2.5 Influence <strong>de</strong> l’effet d’échelle<br />

L’effet d’échelle consiste à examiner l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur ou du diamètre <strong>de</strong><br />

l’échantillon sur le gonflement libre ou sur <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement. Cet effet est<br />

fréquemment observé en mécanique <strong>de</strong>s sols.<br />

Dans <strong>de</strong>s conditions œdométriques <strong>de</strong> déformations, les essais effectués par Chen,<br />

cité par [46].sur l’argile <strong>de</strong> Denver et par Vayssa<strong>de</strong>, cité par [46].sur l’argile verte ne<br />

montrent aucune influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur sur le gonflement libre.<br />

Cependant, les essais réalisés par Khaddaj, cité par [46], sur l’argile <strong>de</strong> F<strong>la</strong>ndre<br />

présentent une diminution du potentiel <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> 20 % quand l’épaisseur <strong>de</strong><br />

l’échantillon passe <strong>de</strong> 12 à 24 mm.<br />

En ce qui concerne <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement, Khaddaj, cité par [46].montre une<br />

augmentation <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière avec <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> l’échantillon. La pression varie <strong>de</strong><br />

116 à 275 KPa, lorsque <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> l’échantillon passe <strong>de</strong> 12 à 54 mm.<br />

D’un autre coté, les essais réalisés par Duilio, cité par [46], sur les bentonites<br />

montrent que <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement ne dépend pas <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong><br />

l’échantillon.<br />

7.2.6 Influence du régime <strong>de</strong> contraintes<br />

Le gonflement par saturation décroît lorsque <strong>la</strong> pression appliquée augmente. On<br />

arrive ainsi à <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> gonflement qui correspond à un gonflement<br />

nul.<br />

A l’échelle microscopique, <strong>la</strong> contrainte mécanique appliquée est compensée<br />

par les pressions physico-<strong>chimique</strong>s et osmotiques interparticu<strong>la</strong>ires <strong>de</strong> nature<br />

répulsive dépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance interfeuillet. Plus <strong>la</strong> pression appliquée est<br />

élevée, plus l’espacement interfeuillet est réduit. [46].<br />

Pour une pression supérieure à <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement, le matériau argileux a<br />

tendance à se tasser ou à s’effondrer.[46].<br />

7.2.7 Influence du frottement <strong>la</strong>téral<br />

30


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Le frottement <strong>la</strong>téral contre les parois <strong>de</strong>s cellules <strong>de</strong> mesure du gonflement est non<br />

négligeable. Il dépend principalement <strong>de</strong>s dimensions <strong>de</strong>s éprouvettes et <strong>de</strong>s<br />

conditions <strong>de</strong> mise en p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong>s échantillons.<br />

Surastman (1985), Hachichi et Fleureau (1999) cité par [8] ont remarqué que le<br />

gonflement diminue lorsque <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> l’échantillon augmente et ceci est du au<br />

frottement <strong>la</strong>téral entre l’anneau volumétrique et l’échantillon <strong>la</strong> figure 4.6 représente<br />

les résultats <strong>de</strong> Chen cité par [8] effectués sur <strong>la</strong> région <strong>de</strong> DENVER.<br />

Figure 1.15 : Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur initiale sur le gonflement cité par [8].<br />

Aussi Mehmit (1982) cite par [8], présente le graphe suivant qui montre<br />

l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> hauteur d’échantillon sur le gonflement.<br />

L’influence du flui<strong>de</strong> hydratant sur les paramètres du gonflement montre que les<br />

paramètres du gonflement varient avec le type <strong>de</strong>s ions présents dans le flui<strong>de</strong><br />

hydratant. L’hydratation avec <strong>de</strong> l’eau pure donne un gonflement plus important<br />

tandis que l’hydratation avec une eau déminéralisée conduit à surestimer l’activité <strong>de</strong><br />

gonflement et à sous-estimer son taux <strong>de</strong> gonflement (Didier et col, 1973), cité par<br />

[8].<br />

Bouroukba et col. (2001) ont pu montrer l’efficacité <strong>de</strong> diverses solutions salines pour<br />

réduire le gonflement d’un sol avec <strong>de</strong>s concentrations salines différentes.<br />

7.2.8 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> température<br />

La température intervient pour accélérer les échanges d’ions et ainsi augmenter<br />

les capacités d’échange Mouroux (1969) cité par [8].<br />

Mehmit et Ishibashi (1982) cité par [8].; ont trouvé que <strong>la</strong> température affecte le<br />

taux <strong>de</strong> gonflement , et les expériences menées ont montré une réduction <strong>de</strong> 17% à<br />

28% quand <strong>la</strong> température diminue <strong>de</strong> 66°C jusqu’à 24 °C.<br />

7.2.9 Influence <strong>de</strong>s Cycles retrait-gonflement<br />

31


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Si le retrait d’un sol <strong>de</strong> surface se poursuit au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> sa limite <strong>de</strong> retrait (WR dans <strong>la</strong><br />

symbolique <strong>de</strong>s limites d’Atterberg), ce<strong>la</strong> peut entraîner sa fissuration jusqu’à une<br />

profon<strong>de</strong>ur pouvant atteindre plus <strong>de</strong> 2 m, (Mouroux et al., 1987) cité par [41], et<br />

avoir pour conséquences :<br />

Le développement <strong>de</strong> très fortes pressions <strong>de</strong> succion <strong>de</strong> l’eau d’une nappe vers les<br />

couches <strong>de</strong> terrains qui lui sont sus-jacentes, créant ainsi un fort potentiel <strong>de</strong><br />

gonflement ;<br />

L’apport direct d’eau à travers les fissures sur une épaisseur importante <strong>de</strong> sol. De<br />

ces <strong>de</strong>ux conséquences, un gonflement d’ensemble important peut se produire et<br />

s’accompagner d’une perte totale <strong>de</strong> consistance en surface. L’état très lâche <strong>de</strong> ces<br />

sols les rendra, par <strong>la</strong> suite, encore plus sensibles au retrait et à <strong>la</strong> fissuration, donc<br />

plus sensibles encore une hydratation brutale et massive, et à un gonflement<br />

conséquent (Mouroux et al., 1987),cité par [41].<br />

Cette alternance <strong>de</strong> cycles retrait-gonflement ne connaît pas <strong>de</strong> fatigue dans <strong>la</strong><br />

pratique et peut facilement perdurer plusieurs dizaines d’années si aucune mesure<br />

n’est prise pour empêcher soit <strong>la</strong> déshydratation, soit l’hydratation <strong>de</strong>s sols.<br />

Ce sont, soit <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> compression-décompression, soit <strong>de</strong>s cycles<br />

d’humidification-<strong>de</strong>ssication. Lorsque ces cycles ont le même état initial et le même<br />

état final, ils diminuent généralement le gonflement d’après les résultats <strong>de</strong> Chen<br />

(1965) cité par [8].<br />

Chen 1965 , Chen Et Mou 1973, Chen et al. 1985 ; Chen et Ma 1987 ; Subba Rao<br />

et Satydas 1987 ; Dif et Bluemel 1991 cité par [21].,ont conclu qu’après chaque cycle<br />

d’humidification et <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>ssiccation, <strong>la</strong> teneur initiale <strong>de</strong>s échantillons en eau à<br />

diminution <strong>de</strong> potentiel <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s argiles. Cependant, d’autres auteurs<br />

Poposco 1980 ; Osipov et al 1987 et Day 1994 cité par [21], disent que <strong>la</strong> teneur<br />

initiale en eau augmente qu’après chaque cycle <strong>de</strong> (humidification- <strong>de</strong>ssiccation)<br />

répétitif ce qui induit à l’augmentation <strong>de</strong> potentiel <strong>de</strong> gonflement sur <strong>la</strong> figure 1.17.<br />

32


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Figure 1.16 : le potentiel du gonflement en fonction du comportement<br />

cyclique(gonflement/retrait)selon <strong>de</strong>s différents chercheurs [21].<br />

Adnan A. Basma, Azm S. Al-Homoud, Abdal<strong>la</strong>h I. Husein Malkawi, Mohamed A.<br />

Al-Bashabsheh, 1996; ils ont étudié le comportement cyclique <strong>de</strong> gonflement-rerait<br />

<strong>de</strong>s argiles gonf<strong>la</strong>ntes pour quatre sols <strong>de</strong> différente p<strong>la</strong>sticité. Pour réalisé ces<br />

essais ils ont adopté <strong>de</strong>ux états <strong>de</strong> retrait, <strong>la</strong> première teneur en retrait partiels et <strong>la</strong><br />

secon<strong>de</strong> retrait total, pour ce<strong>la</strong> ils ont simulé les températures <strong>de</strong> séchage typiques<br />

<strong>de</strong>s états d’emp<strong>la</strong>cement, <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>s arrangements <strong>de</strong> retrait.<br />

Ils ont trouvé que les cycliques <strong>de</strong> gonflement et rétrécissement à une influence<br />

marquée sur le comportement <strong>de</strong>s argiles expansives, une diminution a observé <strong>de</strong>s<br />

capacités <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s argiles, correspondant à <strong>de</strong>s possibilités réduites<br />

d’absorption <strong>de</strong> l’eau, quand les sols ont été alternativement mouillés et partiellement<br />

rétrécis . D’autre part, une augmentation du potentiel <strong>de</strong> gonflement a été notée<br />

quand les sols étaient rétrécis totalement. Dans les <strong>de</strong>ux cas l’équilibre peut être<br />

atteint après plusieurs cycles sur les figures suivante (1.18 a 1.19). [3].<br />

Figure 1.17 : Potentiel maximum du<br />

gonflement et avec le nombre <strong>de</strong>s<br />

cycles pour le retrait partiel. [3].<br />

Figure 1.18 : Potentiel maximum du<br />

gonflement et avec le nombre <strong>de</strong>s<br />

cycles pour le retrait total. cité par<br />

[3].<br />

33


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Figure 1.19 : Pression du gonflement et<br />

avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour le<br />

retrait partiel. [3].<br />

Figure 1.21 : Changement <strong>de</strong> l’on<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

vitesse ultrasonique avec le nombre <strong>de</strong>s<br />

cycles pour le retrait partiel et total. [3].<br />

Figure 1.20: Pression du gonflement<br />

et avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour<br />

le retrait total. [3].<br />

Figure 1.22 : Variation <strong>de</strong> indice <strong>de</strong><br />

vi<strong>de</strong> avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour<br />

le retrait partiel et total. [3].<br />

Ainsi ils ont recherché sur <strong>la</strong> vitesse ultrasonique, passant par l’échantillon qui<br />

s’est partiellement rétréci, augmenté avec nombre <strong>de</strong> cycles tout en diminuant une<br />

fois transmis par un échantillon soit rétrécis totalement. (Figure 1.21).mais pour<br />

indice <strong>de</strong> vi<strong>de</strong>, augmenté avec nombre <strong>de</strong> cycles pour les échantillon totalement<br />

rétrécis et vise versa pour un échantillon partiellement rétrécis. (Figure 1.22).<br />

7.2.9 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s essais<br />

La durée d’essai est aussi un facteur influant sur l’estimation du gonflement. Il a été<br />

constaté que le gonflement est rapi<strong>de</strong> durant les premiers jours d’essais, puis <strong>de</strong>vient<br />

<strong>de</strong> plus en plus lent, et après une semaine le phénomène se stabilise. [41] .cette<br />

constations ce n’est pas toujours vrais par ce que nous avons trouvé <strong>de</strong>s essais qui<br />

durée 15 jours ou plus pour atteindre <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong>.<br />

Suivant <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s sols étudiés, <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> du gonflement peut être obtenue<br />

après plusieurs jours.<br />

7.2.10 Influence <strong>de</strong> l’épaisseur<br />

34


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Figure 1.23 : Variation <strong>de</strong> H / H (soulèvement unitaire) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> profon<strong>de</strong>ur,<br />

(Mouroux et al., 1987) cité par [41].<br />

Le gonflement résultant à <strong>la</strong> surface d’un sol croît avec l’épaisseur du sol concerné<br />

par le gonflement.<br />

Les courbes <strong>de</strong> variation <strong>de</strong>s déformations re<strong>la</strong>tives DH / H (%) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

profon<strong>de</strong>ur ont généralement <strong>la</strong> forme <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe figurée sur <strong>la</strong> figure 1-24. Cette<br />

courbe est à rapprocher <strong>de</strong>s courbes <strong>de</strong> calcul <strong>de</strong> tassement habituellement<br />

rencontré en mécanique <strong>de</strong>s sols.<br />

La pression du gonflement en surface va croître avec l’épaisseur du sol<br />

concerné par les variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau ou <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong> succion, cité<br />

par [5].<br />

Figure 1.24 :Diagramme comparatif « pression <strong>de</strong> gonflement – diffusion <strong>de</strong> contrainte »<br />

(Mouroux, 1989).cité par Aissa mamoune. cité par [5<br />

Sur <strong>la</strong> figure, une tentative <strong>de</strong> relier <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement à<br />

<strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong>s contraintes dues aux fondations dans le sol pour <strong>de</strong>s<br />

constructions légères et lour<strong>de</strong>s est présentée. La distance qui sépare les<br />

courbes <strong>de</strong> diffusion <strong>de</strong>s contraintes à celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement<br />

représente le potentiel <strong>de</strong> gonflement. Ce <strong>de</strong>rnier est plus élevé dans le cas <strong>de</strong>s<br />

constructions légères.<br />

Dans le cas <strong>de</strong>s variations saisonnières <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau, et donc <strong>de</strong> l’état<br />

d’humidité du sol, on remarque que <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement sera soumise à <strong>de</strong>s<br />

35


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

cycles <strong>de</strong> mobilisation et démobilisation entraînant <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> soulèvement et <strong>de</strong><br />

tassement au niveau <strong>de</strong>s fondations <strong>de</strong> <strong>la</strong> construction.<br />

8 A N I S O T R O P I E D U G O N F L E M E N T E T<br />

A N I S O T R O P I E D E L A P R E S S I O N D E<br />

G O N F L E M E N T<br />

L’anisotropie du gonflement et l’anisotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement ont été<br />

peu étudiés. Elles sont dues, en particulier, au mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consolidation et à <strong>la</strong><br />

répartition <strong>de</strong>s feuillets argileux. Elles peuvent être i<strong>de</strong>ntifiées aux moyens d’essais<br />

expérimentaux ou par observation au moyen d’un microscope optique ou d’un<br />

microscope électronique.<br />

La plupart <strong>de</strong>s analyses expérimentales ont été effectuées sur <strong>de</strong>s échantillons<br />

cylindriques mis en contact avec <strong>de</strong> l’eau et uniquement pour <strong>de</strong>ux orientations <strong>de</strong><br />

l’axe <strong>de</strong> l’échantillon par rapport aux p<strong>la</strong>ns <strong>de</strong> stratification <strong>de</strong> <strong>la</strong> roche ou <strong>de</strong><br />

compactage <strong>de</strong>s sols argileux.<br />

ag<br />

L’anisotropie du gonflement ag et l’anisotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement apg<br />

ε z<br />

=<br />

ε<br />

x<br />

pz<br />

a pg =<br />

(2.8)<br />

px<br />

(1.9)<br />

Qui sont respectivement le rapport entre le gonflement perpendicu<strong>la</strong>ire et le<br />

gonflement parallèle au p<strong>la</strong>n privilégié du matériau et le rapport entre <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement perpendicu<strong>la</strong>ire et parallèle à ce p<strong>la</strong>n.<br />

Dans le p<strong>la</strong>n horizontal <strong>de</strong> stratification <strong>de</strong>s roches argileuses, Shimada et al.<br />

[110] ont montré une isotropie <strong>de</strong> gonflement. En revanche, ils ont observé, suivant <strong>la</strong><br />

direction normale aux strates, une anisotropie <strong>de</strong> gonflement bien marquée qui<br />

augmente avec le pourcentage <strong>de</strong>s minéraux gonf<strong>la</strong>nts tels que les smectites.<br />

Aux moyens <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement libre et <strong>de</strong>s essais monoaxiaux réalisés sur<br />

<strong>de</strong>s roches argileuses, Murayama et Yagi, cité par [46], ont conclu que le coefficient<br />

d’anisotropie du gonflement est égal au coefficient d’anisotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement.<br />

Contrairement aux sols argileux, le coefficient d’anisotropie <strong>de</strong> gonflement est plus<br />

marqué pour les roches argileuses. A titre d’exemple, pour les sols argileux, les<br />

valeurs <strong>de</strong>s coefficients d’anisotropie ag et apg se situent aux alentours <strong>de</strong> 1.1<br />

(K.V.G.K. Gokhale et K.K. Jain.et A. Komornik et M. Livneh.et Z.H.E. Rogatkina), cité<br />

Par [46] , et sont généralement plus élevées pour les roches argileuses. La figure<br />

2.17 montre que l’orientation <strong>de</strong>s feuillets dans les sols argileux est aléatoire et ne<br />

présente pas une direction privilégiée. Cependant, les roches argileuses sont plus<br />

orientées et ce<strong>la</strong> est dû à <strong>la</strong> transformation d’un sédiment en roche sous l’effet <strong>de</strong>s<br />

processus <strong>de</strong> <strong>la</strong> diagenèse qui va <strong>de</strong> <strong>la</strong> compaction du sédiment à sa cimentation.<br />

36


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

Figure. 1.24 : Différents mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> compaction selon T.H. Bennett et M.H. Hulbert, cité<br />

par [46].<br />

Froehlich cité Par [46], a observé une forte anisotropie du gonflement pour <strong>de</strong>s<br />

échantillons <strong>de</strong> roches argileuses. En moyenne, les déformations<br />

perpendicu<strong>la</strong>ires aux couches <strong>de</strong> stratifications sont neuf fois supérieures à celles<br />

parallèles à ces mêmes couches. L’auteur a attribué cette forte anisotropie du<br />

gonflement à l’anisotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong> <strong>la</strong> roche argileuse.<br />

L’influence <strong>de</strong>s différents angles <strong>de</strong> stratification (0 °, 30 °, 60 °, 90 °) <strong>de</strong>s<br />

bentonites compactés a été étudiée par Kabbaj, cité par [46], à partir <strong>de</strong>s essais<br />

<strong>de</strong> gonflement œdomètriques sous contraintes et <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement. L’auteur a constaté une diminution du gonflement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement avec l’accroissement <strong>de</strong> l’angle <strong>de</strong> stratification ainsi qu’une<br />

diminution du coefficient d’anisotropie avec <strong>la</strong> charge appliquée. Il a attribué cette<br />

<strong>de</strong>rnière diminution à <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure interne en cours <strong>de</strong> processus<br />

d’humidification sous charges.<br />

A contrario <strong>de</strong> tout ce qui vient d’être dit, les essais <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> gonflement<br />

effectués par Johnson, cité Par [46], à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’appareil triaxial sur <strong>de</strong>s<br />

échantillons d’argile intacts montrent une isotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement<br />

malgré <strong>la</strong> présence d’une anisotropie structurelle. L’auteur a attribué ce<br />

phénomène à <strong>la</strong> succion réagissant d’une manière isotrope.<br />

3 . C O N C L U S I O N<br />

Les matériaux argileux, que ce soient les sols ou les roches, sont très fréquents et<br />

couvrent une partie considérable du globe terrestre. La maîtrise du phénomène <strong>de</strong><br />

gonflement <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s connaissances afin <strong>de</strong> minimiser les dégâts<br />

occasionnés par ce phénomène sur les différents ouvrages construits en formations<br />

argileuses.<br />

Dans un premier temps, une brève présentation <strong>de</strong>s conséquences du gonflement<br />

sur le comportement <strong>de</strong>s ouvrages géotechniques. Après, il convient à présent<br />

d’étudier plus en détail les caractéristiques et <strong>de</strong> <strong>la</strong> texture <strong>de</strong>s matériaux argileux.<br />

37


Chapitre1 Autour du phénomène du gonflement<br />

En plus, les interactions entre cations inorganiques et surfaces argileuses<br />

dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> quatre facteurs tels que (1) le rayon <strong>de</strong>s cations non hydratés, (2) <strong>la</strong><br />

charge <strong>de</strong>s cations, (3) leur énergie d’hydratation, (4) les interactions spécifiques.<br />

Plus les <strong>de</strong>ux premiers paramètres sont élevés et plus le troisième est faible, plus les<br />

interactions sont fortes. Ces trois premiers facteurs sont généralement à l’origine <strong>de</strong><br />

liaisons fortes entre un cation et une surface négativement chargée. Le quatrième<br />

est plus caractéristique d’interactions spécifiques entre un cation et une argile<br />

donnée.<br />

Aussi, <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse nous permet <strong>de</strong> conclure que le<br />

phénomène <strong>de</strong> gonflement peut être expliqué selon ce modèle et surtout en<br />

interaction en milieu aqueux.<br />

Enfin, nous avons défini les divers facteurs affectant le gonflement, l’influence <strong>de</strong>s<br />

facteurs intrinsèques et facteurs externes sur le potentiel et <strong>la</strong> pression du<br />

gonflement. Aussi, une revue sur quelques résultats <strong>de</strong> recherches publiés par divers<br />

auteurs dans ce domaine. Il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité sèche, <strong>la</strong> teneur en eau initiale et <strong>la</strong><br />

hauteur d’échantillon qui influe d’une façon directe sur <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong>s paramètres du<br />

gonflement.<br />

38


Chapitre 02<br />

1 INTRODUCTION<br />

APPROCHES THEORIQUES DE GONFLEMENT<br />

Les différents mécanismes détaillés dans le chapitre précé<strong>de</strong>nt ont été intégrés<br />

dans diverses approches permettant <strong>de</strong> modéliser le gonflement d’un matériau<br />

argileux mis en contact avec un flui<strong>de</strong> et soumis à un régime <strong>de</strong> contraintes.<br />

Le développement d’un modèle, faisant intervenir les aspects électro<strong>chimique</strong>s et<br />

mécaniques, constitue une tache très ardue en géotechnique.<br />

Trois types d’approches sont habituellement utilisés. Chacune <strong>de</strong> ces approches<br />

abor<strong>de</strong> le problème d’une façon différente.<br />

Pour les matériaux fortement gonf<strong>la</strong>nts qui contiennent une quantité élevée <strong>de</strong><br />

smectite, l’approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche est <strong>la</strong> plus scientifiquement utilisée. Elle<br />

repose sur les caractéristiques microscopiques <strong>de</strong>s minéraux argileux et sur les<br />

propriétés <strong>de</strong> l’électrolyte. L’explication <strong>de</strong> cette approche est complétée par un<br />

exemple sur <strong>la</strong> bentonite où est mise en relief l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution sur le gonflement.<br />

Les approches phénoménologiques s’appuient généralement sur <strong>la</strong> succion totale<br />

introduite dans <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> contrainte effective. Ce type d’approches est le plus<br />

utilisé par les modèles couplés basés sur diverses lois d’écoulement <strong>de</strong> l’eau ou <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> vapeur d’eau dans les milieux faiblement poreux. Les approches du gonflement<br />

sont les plus exploitées pour les matériaux argileux subissant une saturation<br />

définitive. Soit elles ont été établies à <strong>la</strong> phase ultime <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> qui correspond<br />

au gonflement le plus prononcé, soit elles font intervenir le temps d’hydratation.<br />

Par <strong>la</strong> suite, on va présenter les <strong>de</strong>ux modèles, complexation <strong>de</strong> surface et<br />

échangeur d'ions, ont été très <strong>la</strong>rgement utilisés dans <strong>la</strong> littérature pour interpréter<br />

les mécanismes d'adsorption <strong>de</strong>s cations, alcalins ou autres éléments métalliques,<br />

avec les minéraux argileux.


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

2 APPROCHE DU DOUBLE COUCHE<br />

2.1. DOUBLE COUCHE ELECTRIQUE<br />

A l’interface entre une surface chargée et une solution électrolytique, il existe une<br />

couche <strong>de</strong> solution, notée "double couche", possédant <strong>de</strong>s propriétés différentes <strong>de</strong><br />

celles du réservoir. Plusieurs modèles successifs ont été é<strong>la</strong>borés pour décrire cette<br />

double couche.<br />

2.1.1 Modèle <strong>de</strong> Gouy-Chapman<br />

La théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche électrique a été proposée initialement par Gouy et<br />

Chapman en 1910. Elle repose sur l' existence, à proximité d' une surface chargée, d' une<br />

couche dite diffuse possédant <strong>de</strong>s propriétés différentes <strong>de</strong> celles du réservoir et qui, au-<strong>de</strong>là<br />

d' une certaine distance (longueur <strong>de</strong> Debye), récupère les propriétés du réservoir<br />

électrolytique (potentiel nul, concentrations en ions i<strong>de</strong>ntiques à celles du réservoir). Dans<br />

cette couche diffuse, <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s contre-ions et <strong>de</strong>s coions est déterminée à <strong>la</strong> fois par<br />

les interactions électrostatiques avec <strong>la</strong> surface, et par les mécanismes <strong>de</strong> diffusion liés à<br />

l’agitation thermique, qui ten<strong>de</strong>nt à rétablir l’équilibre avec le réservoir (Figure 2.1).<br />

L’équation <strong>de</strong> Poisson-Boltzmann permet d’accé<strong>de</strong>r aux profils du potentiel électrique dans<br />

<strong>la</strong> couche diffuse et <strong>de</strong>s concentrations ioniques au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface chargée. Dans ce<br />

modèle, les ions sont considérés comme ponctuels et le solvant. [39] Comme un continuum<br />

diélectrique, hypothèses non satisfaisantes surtout lorsqu'on se trouve à proximité <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

surface chargée. Il a donc été indispensable <strong>de</strong> définir un nouveau modèle permettant <strong>de</strong><br />

rendre<br />

2.1.2 Modèle <strong>de</strong> Stern<br />

Figure 2.1 : Modèle <strong>de</strong> Gouy-Chapman cité Par [39]<br />

Ce modèle a été introduit en 1924. L'interface soli<strong>de</strong>-solution se décompose alors<br />

en <strong>de</strong>ux parties (Figure 2.2). La première partie est une couche dite compacte<br />

(couche <strong>de</strong> Stern) d'épaisseur d matérialisant <strong>la</strong> distance minimum d'approche <strong>de</strong>s<br />

ions, hydratés ou non. Cette couche est donc exempte d'ions et peut être i<strong>de</strong>ntifiée<br />

comme un con<strong>de</strong>nsateur <strong>de</strong> capacité Cs. La <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> l'interface est<br />

40


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

constituée par <strong>la</strong> couche diffuse, dont les caractéristiques sont les mêmes que dans<br />

le modèle précé<strong>de</strong>nt. Le p<strong>la</strong>n séparant <strong>la</strong> couche compacte <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche diffuse est<br />

noté p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> Stern.<br />

2.1.3 Modèle triple couche<br />

Figure 2.2 : Modèle <strong>de</strong> Stern, cité Par [39]<br />

Dans ce modèle, introduit en 1947, <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> Stern est elle-même subdivisée<br />

en <strong>de</strong>ux parties (Figure 2.3). La première est située entre <strong>la</strong> surface et le p<strong>la</strong>n interne<br />

<strong>de</strong> Helmholtz (PIH). C'est une couche où seuls les ions présentant une interaction<br />

forte avec <strong>la</strong> surface (ions spécifiquement adsorbés)<br />

Peuvent se loger, en perdant partiellement ou totalement leur sphère d'hydratation<br />

(complexes <strong>de</strong> sphère interne). Le centre <strong>de</strong> ces ions est localisé au niveau du PIH,<br />

et cette couche peut être définie comme un con<strong>de</strong>nsateur <strong>de</strong> capacité Ci. La<br />

<strong>de</strong>uxième partie est comprise entre le PIH et le p<strong>la</strong>n externe <strong>de</strong> Helmholtz (PEH),<br />

confondu avec le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> Stern. Elle prend en compte, comme <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> Stern,<br />

les ions hydratés retenus par les forces électrostatiques. Du point <strong>de</strong> vue électrique,<br />

cette couche se comporte comme un <strong>de</strong>uxième con<strong>de</strong>nsateur <strong>de</strong> capacité. [39].<br />

Figure 2.3 : Modèle triple couche [39]<br />

Dans ces trois modèles, l'épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche diffuse apparaît comme un<br />

paramètre essentiel, permettant <strong>de</strong> caractériser <strong>la</strong> décroissance du potentiel. Cette<br />

41


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

épaisseur, appelée longueur <strong>de</strong> Debye et notée, dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> force ionique <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

solution. Elle diminue lorsque <strong>la</strong> force ionique augmente.<br />

L'expression <strong>de</strong> <strong>la</strong> longueur réciproque <strong>de</strong> Debye est <strong>la</strong> suivante :<br />

Où<br />

∞<br />

γ i : Est <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> l'ion i dans le réservoir<br />

zi est <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> l'ion i.<br />

(2.1)<br />

Par ailleurs, dans chacun <strong>de</strong> ces modèles, le p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface accueille lui-même<br />

les ions déterminant le potentiel, comme H + et OH - en général, ou <strong>de</strong>s ions<br />

participant à <strong>la</strong> structure du minéral. Pour chacun <strong>de</strong>s ions déterminant le potentiel,<br />

peut être définie une loi d'action <strong>de</strong> masse décrivant son association avec un site <strong>de</strong><br />

surface. La charge <strong>de</strong> surface est alors calculée en tenant compte <strong>de</strong> ces équilibres<br />

d'association, et dépend par conséquent à <strong>la</strong> fois <strong>de</strong>s constantes d'équilibre, <strong>de</strong>s<br />

concentrations en ions déterminant le potentiel dans <strong>la</strong> solution, et du nombre total<br />

<strong>de</strong> sites <strong>de</strong> surface.<br />

2.2 POTENTIEL ZETA<br />

Lorsqu'on applique un champ électrique dans une suspension contenant <strong>de</strong>s<br />

particules chargées, les particules acquièrent une certaine mobilité dépendant <strong>de</strong><br />

leur charge et <strong>de</strong> leur cortège ionique. Il existe alors au sein <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche un<br />

p<strong>la</strong>n délimitant <strong>de</strong>ux comportements d'ions différents. Les ions présentant une affinité<br />

spécifique pour <strong>la</strong> surface accompagnent <strong>la</strong> particule dans son mouvement, alors<br />

que les ions ayant une attirance plus faible se séparent progressivement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

surface. Ce p<strong>la</strong>n, appelé p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> cisaillement, est défini à partir <strong>de</strong> considérations<br />

hydrodynamiques. Cependant, il est possible <strong>de</strong> le relier à <strong>la</strong> <strong>de</strong>scription <strong>chimique</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> double couche. En effet, il est généralement très proche du p<strong>la</strong>n délimitant <strong>la</strong><br />

couche compacte <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche diffuse, dit p<strong>la</strong>n externe <strong>de</strong> Helmholtz. [39]<br />

Le potentiel au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> cisaillement est couramment noté potentiel zéta ou ζ. Il<br />

dépend principalement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux paramètres : le potentiel au p<strong>la</strong>n interne <strong>de</strong><br />

Helmholtz, qui peut être du signe opposé au potentiel <strong>de</strong> surface dans le cas d'une<br />

adsorption spécifique, et <strong>la</strong> force ionique <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution, comprimant plus ou moins <strong>la</strong><br />

double couche électrique. Le potentiel zéta est accessible expérimentalement par<br />

<strong>de</strong>s mesures électrocinétiques. [39]<br />

Cette théorie d’origine électrique suppose que <strong>la</strong> double couche soit composée<br />

d’une couche fixe liée au soli<strong>de</strong> et d’une couche diffuse en affinité avec les particules<br />

argileuses. L’attraction <strong>de</strong>s cations par <strong>la</strong> surface argileuse entraîne une modification<br />

42


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration en ions par rapport à l’interface <strong>de</strong>s particules. Cette variation <strong>de</strong><br />

concentration en fonction du potentiel est répartie dans <strong>la</strong> double couche selon <strong>la</strong><br />

statistique <strong>de</strong> Boltzmann [39] :<br />

(2.2)<br />

ni est le nombre d’ion/m 3 , Zi est <strong>la</strong> valence <strong>de</strong> l’ion, e est <strong>la</strong> charge d’un électron<br />

(1.6 .10 -19 C), e est le potentiel électrique (V ), K b est <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> Boltzmann<br />

(13.8 .10 -24 J/K) et T est <strong>la</strong> température absolue (°K).<br />

Cette équation décrit <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s ions en fonction du potentiel électrique.<br />

Dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche, ce potentiel n’est pas constant mais décroît en<br />

fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance par rapport à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong> <strong>la</strong> particule. Il est décrit, en<br />

unidimensionnel, par l’équation <strong>de</strong> Poisson-Boltzmann qui peut être écrite d’une<br />

manière simplifiée :<br />

(2.3)<br />

(2.4)<br />

Ainsi, le potentiel électrique diminue <strong>de</strong> façon exponentielle si l’on s’éloigne <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

surface du feuillet. L’insertion <strong>de</strong> l’équation 2 4 dans l’équation 2.3 nous permet <strong>de</strong><br />

calculer les profils <strong>de</strong> <strong>de</strong>nsités <strong>de</strong> cations ou d’anions en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> distance par<br />

rapport à l’interface soli<strong>de</strong>-liqui<strong>de</strong>.<br />

Les chercheurs ont communément fait référence à l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche<br />

qui correspond à <strong>la</strong> distance Il ne s’agit donc pas réellement d’une<br />

épaisseur mais elle permet <strong>de</strong> visualiser l’effet <strong>de</strong> différents paramètres sur<br />

l’extension <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche. L’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse H DC est<br />

alors définie par l’équation suivante:<br />

2.3 INFLUENCE DES DIFFERENTS PARAMETRES SUR LE GONFLEMENT<br />

(2.5)<br />

D’après <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche, il est aisé d’en déduire les constatations<br />

suivantes [46] :<br />

l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration en solution entraîne une diminution <strong>de</strong><br />

l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse,<br />

lorsque <strong>la</strong> valence <strong>de</strong> l’électrolyte augmente, l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche<br />

43


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

diffuse diminue,<br />

l’augmentation du constant diélectrique entraîne une augmentation <strong>de</strong><br />

l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche,<br />

l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> température accroît l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche<br />

diffuse.<br />

2.4 FORCES ELECTROSTATIQUES<br />

Les feuillets argileux sont soumis à trois forces par unité <strong>de</strong> surface dont <strong>de</strong>ux <strong>de</strong><br />

nature répulsive et l’autre attractive du type Van <strong>de</strong>r Waals [46] :<br />

1. ∏ r<br />

2. ∏ a<br />

3. ∏ h<br />

: Force <strong>de</strong> répulsion,<br />

: Force d’attraction <strong>de</strong> Van <strong>de</strong>r<br />

: Force d’hydratation.<br />

La résultante <strong>de</strong>s forces, qui est <strong>de</strong> nature répulsive, diminue avec l’augmentation<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> distance interfoliaire, autrement dit avec le gonflement.<br />

2.4.1 Force <strong>de</strong> répulsion<br />

Une force répulsive est générée entre <strong>de</strong>ux feuillets parallèles <strong>de</strong> distance 2d.<br />

Cette force par unité <strong>de</strong> surface dérive <strong>de</strong> <strong>la</strong> distribution du potentiel électrique et<br />

est écrite sous <strong>la</strong> forme [46] :<br />

Avec :<br />

Et<br />

(2.6)<br />

(2.7)<br />

(2.8)<br />

CEC est <strong>la</strong> capacité d’échange cationique (mequi.g -1 ) et S est <strong>la</strong> surface<br />

spécifique (m 2 .g -1 ). Cette pression <strong>de</strong> nature répulsive n’est pas <strong>la</strong> pression<br />

osmotique, bien que certains auteurs l’appellent ainsi.[46].<br />

2.4.2 Force d’attraction<br />

La force <strong>de</strong> Van <strong>de</strong>r Waals est <strong>de</strong> nature attractive. Elle génère une énergie<br />

d’attraction qui est inversement proportionnelle à <strong>la</strong> distance qui sépare les <strong>de</strong>ux<br />

44


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

feuillets. Elle peut être écrite comme suit [46] :<br />

(2.9)<br />

Ah est <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> Hamaker et varie <strong>de</strong> 2.10 -20 à 5.10 -20 J, t est l’épaisseur du<br />

feuillet (m).<br />

2.4.3 Force d’hydratation<br />

En théorie, lorsque <strong>la</strong> distance interfeuillet est réduite, les forces d’attraction<br />

dominent les forces <strong>de</strong> répulsion, autrement dit il n’y a pas <strong>de</strong> gonflement.<br />

Expérimentalement, ce phénomène ne se vérifie pas.<br />

La force supplémentaire <strong>de</strong> répulsion est attribuée au changement <strong>de</strong> liaison<br />

d’hydrogène dans l’eau adjacente aux feuillets argileux et prévient l’effondrement <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> double couche. Cette force n’est pas prise en compte dans <strong>la</strong> théorie DLVO<br />

(Derjaguin-Landau-Verwey-Overbeek) qui est basée uniquement sur les forces <strong>de</strong><br />

répulsion et d’attraction.<br />

La force supplémentaire <strong>de</strong> répulsion, appelée force d’hydratation, peut être<br />

écrite sous <strong>la</strong> forme suivante [46]:<br />

(2.10)<br />

λ varie <strong>de</strong> 0.6.10 -9 à 2.10 -9 m , k h varie <strong>de</strong> 3.10 6 à 30.10 6 J.m -3 . Pour une valeur<br />

élevée <strong>de</strong> K h correspond une faible valeur <strong>de</strong> λ . La résultante <strong>de</strong>s forces au centre<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux feuillets F R(d) est alors <strong>la</strong> forme suivante :<br />

2.5 PASSAGE MICRO-MACRO<br />

(2.11)<br />

Le passage micro-macro reste le plus délicat. Il impose que le matériau argileux<br />

soit pur et homogène (dimensions <strong>de</strong>s feuillets et espaces interfeuillets i<strong>de</strong>ntiques) et<br />

que les feuillets restent parallèles durant le processus <strong>de</strong> gonflement.<br />

Dans ce cas, <strong>la</strong> distance 2d interfeuillet est reliée à l’indice <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s ev par cette<br />

approximation [46]<br />

Avec :<br />

(2.12)<br />

45


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

(2.13)<br />

γs et Vs sont respectivement <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité et le volume <strong>de</strong>s particules soli<strong>de</strong>s, Sf et Nf<br />

sont respectivement <strong>la</strong> surface d’un feuillet et le nombre <strong>de</strong> feuillets argileux. Si<br />

l’argile n’est pas pure et contient une fraction θ <strong>de</strong> minéraux argileux, on peut écrire :<br />

3. APPROCHES PHENOMENOLOGIQUES<br />

(2.14)<br />

Ces approches sont <strong>de</strong>stinées aux milieux non saturés bien que certains auteurs<br />

aient introduit <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> succion totale afin d’intégrer le rôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimie. La<br />

pression générée due à cette succion est supposée isotrope.<br />

Deux types <strong>de</strong> modèles sont à distinguer:<br />

• les modèles en contraintes effectives,<br />

• le modèle d’Alonso et Gens.<br />

3 . 1 MODELES EN CONTRAINTES EFFECTIVES<br />

Ce type d’approche est basé sur le principe développé par Terzaghi qui suppose<br />

que, dans un milieu poreux saturé et non réactif, <strong>la</strong> contrainte appliquée est égale à<br />

<strong>la</strong> somme <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression interstitielle supportée par <strong>la</strong> phase aqueuse P avec <strong>la</strong><br />

contrainte effective supportée par <strong>la</strong> phase soli<strong>de</strong> :<br />

(2.15)<br />

Biot puis Vincké et al, [46] ont amélioré <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Terzaghi par<br />

l’introduction <strong>de</strong>s coefficients <strong>de</strong> Biot Oij qui dépen<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> compressibilité du<br />

squelette et du soli<strong>de</strong>. Dans le cas o`u le matériau est isotrope, on peut écrire :<br />

(2.16)<br />

Le modèle présenté rejoint celui <strong>de</strong> Terzaghi dans le cas où β = 1<br />

, ce qui est<br />

équivalent à dire que le squelette est déformable et incompressible.<br />

Dans un milieu non saturé et non réactif, Bishop et al, [46] ont été parmi les<br />

premiers à avoir formulé un modèle basé sur <strong>la</strong> contrainte effective pour modéliser le<br />

comportement <strong>de</strong>s sols non saturés suite à une variation <strong>de</strong> succion (ua - uw) . Ce<br />

modèle peut s’écrire sous <strong>la</strong> forme suivante :<br />

46


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

f est un paramètre fonction du <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> saturation.<br />

(2.17)<br />

Croney et al, [46] ont utilisé <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> contrainte effective pour simuler le<br />

'<br />

comportement <strong>de</strong>s sols non saturés par l’introduction d’un paramètre d’état β . Leur<br />

modèle est le suivant :<br />

(2.18)<br />

Ces différentes expressions <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte effective sont utilisées dans le cas d’un<br />

matériau non saturé et ne présentent pas d’interactions physico-<strong>chimique</strong>s entre <strong>la</strong><br />

phase soli<strong>de</strong> et <strong>la</strong> phase liqui<strong>de</strong>.<br />

La prise en compte <strong>de</strong> l’effet physico-<strong>chimique</strong> <strong>de</strong>s argiles se traduit par l’ajout à <strong>la</strong><br />

contrainte effective <strong>de</strong>s contraintes isotropes <strong>de</strong> répulsion (R) et d’attraction (A).<br />

La figure 2 4 illustre les forces électrostatiques d’une part et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong>s pores<br />

d’autre part. Ces forces sont maintenues par les liaisons <strong>de</strong> cimentation dont les<br />

propriétés mécaniques varient avec l’imbibition.<br />

Figure. 2.4 Forces microscopiques [46]<br />

Lambe cité Par [46] a suggéré d’ajouter à <strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> Terzaghi les forces<br />

électrostatiques <strong>de</strong> répulsion (R) et d’attraction (A).<br />

(2.19)<br />

Pour les milieux non saturés, Sridharan et Venkatappa cité Par [46], ont proposé<br />

<strong>la</strong> formu<strong>la</strong>tion suivante:<br />

(2.20)<br />

La difficulté rési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong> ces forces électrostatiques qui sont<br />

reliées aux propriétés microscopiques <strong>de</strong>s argiles.<br />

47


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

Fonesca et Chenevert, cité par 46] ont utilisé l’activité <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong>s pores pour<br />

déterminer <strong>la</strong> force électrostatique (R - A) d’une argilite mise en contact avec <strong>de</strong> l’eau<br />

:<br />

(2.21)<br />

Dans le cadre du forage pétrolier, Lal, cité Par [46] a pris en compte l’efficacité u<br />

<strong>de</strong> l’argilite pour déterminer <strong>la</strong> pression <strong>de</strong>s pores :<br />

(2.22)<br />

Pw est <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> <strong>la</strong> boue <strong>de</strong> forage, Pc est <strong>la</strong> pression capil<strong>la</strong>ire et Δ π est <strong>la</strong><br />

pression osmotique.<br />

Ghassemi et Diek et Sherwood cité Par [46] ont utilisé le potentiel <strong>chimique</strong> afin<br />

<strong>de</strong> déterminer les déformations <strong>de</strong>s argilites mises en contact avec <strong>de</strong>s solutions<br />

<strong>chimique</strong>s.<br />

L’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimie est pris en compte par une différence <strong>de</strong> potentiel <strong>chimique</strong><br />

entre les constituants <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong>s pores et <strong>la</strong> solution <strong>chimique</strong> externe.<br />

Dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> poroé<strong>la</strong>sticité linéaire, leur formu<strong>la</strong>tion est <strong>la</strong> suivante (pour <strong>la</strong><br />

convention <strong>de</strong> signe, les contraintes <strong>de</strong> compression sont positives) :<br />

(2.23)<br />

μ β β et w sont respectivement le potentiel <strong>chimique</strong> et le coefficient osmotique <strong>de</strong><br />

l’espèce ionique β . Pour simplifier l’expression <strong>de</strong>s potentiels <strong>chimique</strong>s, on suppose<br />

que l’eau <strong>de</strong>s pores et <strong>la</strong> solution externe sont non idéales. Le potentiel <strong>chimique</strong> µ,<br />

rapporté au volume mo<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’eau, peut écrire :<br />

La contrainte <strong>chimique</strong> générée peut être écrite sous <strong>la</strong> forme suivante<br />

Dans le cas où <strong>la</strong> contrainte appliquée est constante, on peut écrire :<br />

(2.24)<br />

(2.25)<br />

48


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

Au temps <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong>, le gonflement est :<br />

(2.26)<br />

(2.27)<br />

Lorsque le tenseur d’é<strong>la</strong>sticité est indépendant du potentiel <strong>chimique</strong>, le<br />

gonflement ne varie pas avec <strong>la</strong> contrainte initialement appliquée. Ce<strong>la</strong> n’a pas été<br />

observé par l’approche <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche.<br />

Les différentes formu<strong>la</strong>tions mentionnées ne sont pas spécifiques aux milieux<br />

argileux car <strong>la</strong> force osmotique n’est pas celle <strong>de</strong> répulsion électrostatique.<br />

Une simple comparaison entre les essais <strong>de</strong> gonflement libre effectués par<br />

Daupley cité Par [46] sur l’argilite <strong>de</strong> Tournemire et par Aboubeker et Mamoune cité<br />

Par [46], sur <strong>la</strong> bentonite <strong>de</strong> Maghnia nous amène à penser que le potentiel <strong>chimique</strong><br />

n’est pas un facteur déterminant du gonflement. Bien que le gonflement diminue<br />

avec <strong>la</strong> concentration du sel dissous, l’argilite <strong>de</strong> Tournemire réagit davantage avec<br />

le NaCl alors que <strong>la</strong> bentonite réagit, quant à elle, avec le CaCl2.<br />

En raisonnant en potentiel <strong>chimique</strong>, il faut que le gonflement soit plus élevé pour<br />

un sel <strong>de</strong> NaCl que pour un sel <strong>de</strong> CaCl2. Cependant, cette hiérarchie n’a pas été<br />

observée sur <strong>la</strong> bentonite.<br />

Afin <strong>de</strong> prendre en compte les effets électro<strong>chimique</strong>s entre l’eau <strong>de</strong>s pores et <strong>la</strong><br />

solution externe, Molenaar et Huyghe cité Par [46] ont utilisé le potentiel<br />

électro<strong>chimique</strong> qui peut s’écrire sous <strong>la</strong> forme suivante :<br />

(2.28)<br />

e β est <strong>la</strong> charge électrique <strong>de</strong> l’espèce ionique β , F est <strong>la</strong> constante <strong>de</strong> Faraday et<br />

e est le potentiel électrique.<br />

Cette formu<strong>la</strong>tion est utilisée dans une formu<strong>la</strong>tion semb<strong>la</strong>ble à celle <strong>de</strong> l’équation<br />

2.28. Mécaniquement, les essais d’effondrement effectués par Jennings et Bur<strong>la</strong>nd<br />

puis par Cui et al, cité Par [46], font apparaître <strong>la</strong> limite du concept <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte<br />

effective.<br />

Cui et al, cité Par [46], ont effectué <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement œdométriques sur<br />

<strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> Loess <strong>de</strong> Picardie. Les échantillons sont imbibés sous<br />

contraintes constantes élevées, ce qui entraîne leur effondrement.<br />

Ce comportement (gonflement ou effondrement) dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte<br />

49


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

appliquée. Si on résonne en contrainte effective, l’imbibition <strong>de</strong>s matériaux argileux<br />

entraîne une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte effective, puis un gonflement, ce qui n’est<br />

pas observable expérimentalement pour <strong>de</strong>s contraintes dépassant une certaine<br />

limite.<br />

Pour une contrainte nulle, Freissmuth cité Par [46], a observé un effondrement<br />

complet <strong>de</strong>s échantillons d’argilite <strong>de</strong> Bure lorsqu’ils sont immergés dans l’eau. Cet<br />

effondrement ne peut pas être aussi expliqué par <strong>la</strong> notion <strong>de</strong> contrainte effective.<br />

3.2 MODELE D’ALONSO ET GENS<br />

Alonso et al, cité par cité Par [46], ont développé un modèle é<strong>la</strong>sto-p<strong>la</strong>stique<br />

étendant le modèle <strong>de</strong> Cam-C<strong>la</strong>y aux milieux non saturés. Ce modèle permet<br />

d’expliquer plusieurs phénomènes :<br />

• Augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> cohésion avec l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

consolidation, développement d’un gonflement réversible suite à <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> succion sous faibles contraintes <strong>de</strong> confinement,<br />

• Effondrement du sol si <strong>la</strong> succion diminue sous <strong>de</strong> fortes valeurs <strong>de</strong><br />

contraintes <strong>de</strong> confinement,<br />

• Déformations volumiques irréversibles pour <strong>de</strong>s succions dépassant <strong>la</strong> limite<br />

é<strong>la</strong>stique <strong>de</strong> succion.<br />

Le modèle est basé sur <strong>de</strong>ux surfaces <strong>de</strong> charge :<br />

• La première est liée au comportement mécanique <strong>de</strong> type Cam-C<strong>la</strong>y LC<br />

(Loading Col<strong>la</strong>pse),<br />

• La <strong>de</strong>uxième est liée à <strong>la</strong> succion SI (Suction Increase).<br />

Les surfaces <strong>de</strong> charge délimitent une zone é<strong>la</strong>stique réversible et sont exprimées<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> façon suivante:<br />

(2.29)<br />

(2.30)<br />

p0 est <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> surconsolidation, s0 est un paramètre <strong>de</strong> surconsolidation lié<br />

à <strong>la</strong> succion, il s’agit <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur maximum <strong>de</strong> succion subie dans l’histoire hydrique<br />

du sol.<br />

Si le chemin <strong>de</strong> contraintes ou <strong>de</strong> succions dépasse <strong>la</strong> zone é<strong>la</strong>stique, il se produit<br />

une déformation irréversible et un écrouissage du matériau qui fait évoluer les<br />

surfaces <strong>de</strong> charge.<br />

50


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

Figure. 2.5 : Surfaces <strong>de</strong> charge sous chargement isotrope [6] cité Par [46]<br />

Le modèle d’Alonso et Gens présente une certaine limitation en terme <strong>de</strong><br />

réversibilité. En effet, un essai <strong>de</strong> gonflement-retrait sans contrainte, effectué sur<br />

l’argilite <strong>de</strong> Bure à une température <strong>de</strong> 30°C et pou r un chemin d’humidification par<br />

paliers correspondant à Hr : 60–70–80 % suivi par une <strong>de</strong>ssiccation jusqu’à Hr <strong>de</strong><br />

70 %, se manifeste par une irréversibilité (Figure 2.5).<br />

Cependant, l’humidité re<strong>la</strong>tive initiale est approximativement égale à 47 % correspondant<br />

à une succion initiale S0 <strong>de</strong> 105.76 MPa.<br />

D’après ce modèle, le chemin d’humidification-<strong>de</strong>ssiccation suivi reste dans le<br />

domaine é<strong>la</strong>stique et ce<strong>la</strong> pour une pression d’air égale à <strong>la</strong> pression atmosphérique<br />

(ua = 0).<br />

Par ailleurs, ce modèle ne peut pas être étendu aux sols gonf<strong>la</strong>nts. Ceci est dû<br />

principalement à <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong>s phénomènes à l’échelle microscopiques, surtout<br />

d’ordre <strong>chimique</strong>.<br />

De plus, <strong>la</strong> modélisation nécessite un grand nombre <strong>de</strong> données expérimentales<br />

et difficilement applicables pour <strong>de</strong>s roches anisotropes comme l’argilite. Le modèle<br />

est basé sur <strong>de</strong>s notions caractéristiques <strong>de</strong>s sols comme le comportement<br />

sousconsolidé et surconsolidé.<br />

4 APPROCHES BASEES SUR DES MODELES DE GONFLEMENT<br />

Ce type d’approches est basé sur <strong>de</strong>s expériences réalisées en <strong>la</strong>boratoire. Ces<br />

approches ne prennent en considération ni les caractéristiques mécaniques du<br />

matériau argileux (module Young, coefficient <strong>de</strong> Poisson, ...) ni les propriétés<br />

électro<strong>chimique</strong>s <strong>de</strong>s minéraux argileux. Trois types <strong>de</strong> modèles sont à distinguer :<br />

• les modèles indépendants du temps,<br />

• les modèles dépendants du temps,<br />

• les modèles basés sur l’humidité re<strong>la</strong>tive et sur l’activité.<br />

4.1 MODELES INDEPENDANTS DU TEMPS<br />

Ces modèles ne prennent en compte ni le temps ni le chimisme <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution<br />

d’hydratation, le gonflement obtenu correspondant au gonflement maximal au temps<br />

51


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

infini ou au temps <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong>. On en distingue <strong>de</strong>ux :<br />

• Les modèles unidirectionnels,<br />

• Les modèles tridirectionnels.<br />

4.1.1 Modèles unidirectionnels<br />

ε g<br />

Hu<strong>de</strong>r et Amberg cité Par [46], ont relié <strong>la</strong> déformation axiale du gonflement au<br />

σ<br />

logarithme <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte axiale a par une équation linéaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme suivante :<br />

ε g<br />

K est l’indice <strong>de</strong> gonflement, est <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement.<br />

(2.31)<br />

σ<br />

Cette équation n’est va<strong>la</strong>ble que pour les contraintes a<br />

σ<br />

comprises entre c et<br />

σ g σ c est <strong>la</strong> contrainte en-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> <strong>la</strong>quelle il n’y a plus <strong>de</strong> gonflement.<br />

La formu<strong>la</strong>tion générale <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi peut être écrite <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante:<br />

4.1.2 Modèles tridirectionnels<br />

(2.32)<br />

Wittke et al, cité Par [46], se sont appuyés sur le modèle d’Hu<strong>de</strong>r et Amberg pour<br />

passer du gonflement unidirectionnel au gonflement tridirectionnel en se basant sur<br />

un comportement é<strong>la</strong>stique linéaire isotrope.<br />

D’après leur modèle : c’est <strong>la</strong> contrainte moyenne qui comman<strong>de</strong><br />

le gonflement. Dans le cas œdométrique, <strong>la</strong> déformation volumique ε v est égale à <strong>la</strong><br />

déformation axialeε a .<br />

En utilisant l’équation d’Hu<strong>de</strong>r et Amberg, le gonflement tridirectionnel peut alors<br />

être écrit comme suit :<br />

g<br />

I Iε<br />

et<br />

contraintes.<br />

(2.33)<br />

g<br />

I Iσ<br />

sont respectivement les premiers invariants <strong>de</strong>s déformations et <strong>de</strong>s<br />

52


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

Froehlich, cité Par [46], s’est basé sur <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement non confinés<br />

<strong>la</strong>téralement réalisés sur <strong>de</strong>s roches argileuses et sur le modèle d’Hu<strong>de</strong>r et Amberg<br />

pour mettre en évi<strong>de</strong>nce une forte anisotropie du gonflement à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> répartition<br />

parallèle <strong>de</strong>s feuillets argileux. Il a développé un modèle é<strong>la</strong>stique isotrope qui prend<br />

en considération le gonflement normal au p<strong>la</strong>n <strong>de</strong> <strong>la</strong> stratification en négligeant le<br />

gonflement parallèle à ce p<strong>la</strong>n. Le modèle peut s’écrire <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante :<br />

n<br />

ij<br />

i<br />

j<br />

(2.34)<br />

(2.35)<br />

σ = σ . n . est <strong>la</strong> contrainte normale à <strong>la</strong> stratification, n est le vecteur normal à <strong>la</strong><br />

stratification, E est le module <strong>de</strong> Young et ν est le coefficient <strong>de</strong> Poisson.<br />

Anagnostou, cité Par [46], s’est inspiré du modèle d’Hu<strong>de</strong>r et Amberg pour<br />

développer un modèle <strong>de</strong> gonflement tridirectionnel pour <strong>de</strong>s matériaux argileux<br />

g<br />

anisotropes. Le tenseur du gonflement ε peut s’écrire comme suit :<br />

(2.36)<br />

σ Est le tenseur <strong>de</strong>s contraintes totales, σ g est le tenseur <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong><br />

gonflement, β est le tenseur d’anisotropie et K est l’indice <strong>de</strong> gonflement. Le<br />

tenseur d’anisotropie β s’écrit <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme suivante :<br />

( 2.37)<br />

Le paramètre β a permet d’étudier le caractère anisotrope <strong>de</strong> gonflement. A titre<br />

d’exemple :<br />

Pour β a = 0, le gonflement est isotrope et ne possè<strong>de</strong> pas <strong>de</strong> directions<br />

privilégiées,<br />

Pour β a = 1, le gonflement est marqué suivant <strong>la</strong> direction normale à <strong>la</strong><br />

stratification. Par contre, le gonflement parallèle à <strong>la</strong> stratification est nul.<br />

53


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

L’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> confinement U3 sur le gonflement axial e1 <strong>de</strong>s<br />

roches argileuses a été étudiée par Yesil et al, cité Par [46], au moyen <strong>de</strong> l’appareil<br />

triaxial. D’après les auteurs : le gonflement axial augmente avec <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

confinement. Le modèle peut s’écrire <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme suivante :<br />

(2.38)<br />

a, b, c et d sont les paramètres du modèle dépendant du pourcentage <strong>de</strong>s<br />

minéraux argileux, <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau initiale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> température.<br />

4.2 MODELES DEPENDANTS DU TEMPS<br />

Parmi les modèles dépendants du temps, on en distingue <strong>de</strong>ux :<br />

• les modèles unidirectionnels,<br />

• les modèles tridirectionnels.<br />

4.2.1 Modèles unidirectionnels<br />

A partir <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement libre œdométrique effectués sur <strong>de</strong>s sols<br />

argileux, Dakshanamurthy, Vayssa<strong>de</strong>, Parcevaux , Sivapul<strong>la</strong>iah et al et Al-Mukhtar et<br />

al, cité Par [46], ont représenté l’évolution du gonflement en fonction du temps par<br />

une fonction hyperbolique en forme <strong>de</strong> S. Ces auteurs ont distingué trois types <strong>de</strong><br />

gonflement :<br />

• Gonflement intervi<strong>de</strong> : correspondant au remplissage <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s<br />

matériaux non gonf<strong>la</strong>nts: ce gonflement n’est pas apparent macroscopiquement, il<br />

dépend <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s et du pourcentage <strong>de</strong>s matériaux gonf<strong>la</strong>nts et non<br />

gonf<strong>la</strong>nts.<br />

• Gonflement primaire : dû à l’hydratation <strong>de</strong>s minéraux argileux : il est le plus<br />

rapi<strong>de</strong> à se manifester et présente <strong>la</strong> plus gran<strong>de</strong> ampleur.<br />

• Gonflement secondaire : dû à <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse : il se<br />

manifeste lentement avec une faible vitesse <strong>de</strong> gonflement.<br />

Leur approche, intégrant ces trois types <strong>de</strong> gonflement, peut être simplifiée par<br />

l’équation suivante :<br />

(2.39)<br />

G est le taux <strong>de</strong> gonflement maximal pour un temps infini et B est le temps du<br />

<strong>de</strong>mi-gonflement.<br />

4.2.2 Modèles tridirectionnels<br />

La modélisation <strong>de</strong> l’évolution du gonflement tridirectionnel en fonction <strong>de</strong>s<br />

contraintes a été étudiée aux moyens <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> déchargement <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte<br />

axiale en mesurant simultanément le gonflement axial et horizontal <strong>de</strong>s échantillons<br />

54


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

mis en contact avec <strong>de</strong> l’eau.<br />

Kiehl a effectué <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement tridirectionnel sur <strong>de</strong>s roches<br />

argileuses. Il a montré, à partir <strong>de</strong>s résultats, que le gonflement dans une direction<br />

principale i, induit par un déchargement, dépend uniquement <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte<br />

normale suivant cette direction. La formu<strong>la</strong>tion analytique <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi du gonflement<br />

s’écrit <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière suivante :<br />

Avec :<br />

(2.40)<br />

(2.41)<br />

Suivant une direction i, on distingue le gonflementε gi , <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement<br />

σ gi et l’indice <strong>de</strong> gonflement Ki.<br />

Lo et Lee, cité Par [46], ont développé un modèle pour tenir compte <strong>de</strong> l’évolution<br />

du gonflement <strong>de</strong>s roches argileuses anisotropes en fonction du temps.<br />

D’après ce modèle : l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte dans une direction principale non<br />

seulement supprime le gonflement dans cette direction mais réduit aussi le<br />

gonflement dans les autres directions orthogonales.<br />

Dans le cas uniaxial et pour <strong>de</strong>s matériaux orthotropes, le modèle peut s’écrire <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> forme suivante:<br />

(2.42)<br />

(2.43)<br />

σ a et σ 0 sont respectivement le gonflement axial (Dh étant le gonflement radial)<br />

pour une contrainte axiale <strong>de</strong> 1 KPa et l’indice <strong>de</strong> gonflement axial (Sh est l’indice du<br />

gonflement radial). La cinétique du gonflement est décrite par le coefficient ng. Plus<br />

Sh diminue, plus le gonflement radial <strong>de</strong>vient indépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression axiale.<br />

Haw<strong>la</strong><strong>de</strong>r et al, ont amélioré le modèle <strong>de</strong> Lo et al, cité Par [46], par introduction<br />

d’un pseudo coefficient <strong>de</strong> Poisson. D’après les auteurs : l’application <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

contrainte suivant une direction principale réduit le gonflement suivant les trois<br />

directions.<br />

55


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

Le modèle consiste à passer d’une situation triaxiale à une situation uniaxiale par<br />

ajout <strong>de</strong> contraintes virtuelles.<br />

A titre d’exemple, pour calculer le gonflement, suivant <strong>la</strong> direction x, d’un<br />

échantillon soumis à <strong>de</strong>s contraintes principales ( σ x , σ y σ z ), il suffit d’ajouter à <strong>la</strong><br />

*<br />

*<br />

contrainte σ x <strong>de</strong>ux autres contraintes virtuelles σ xy etσ xz . Le vecteur <strong>de</strong>s<br />

TS<br />

contraintes virtuelles <strong>de</strong>vient ( σ x , 0, 0).<br />

En général, <strong>la</strong> contrainte à appliquer suivant une direction i nécessaire à éliminer<br />

les effets <strong>de</strong>s autres contraintes peut être écrite sous <strong>la</strong> forme :<br />

Avec<br />

Et<br />

Le gonflement généré est alors égal :<br />

mi (0) est le gonflement pour une contrainte égale à σ c et<br />

(2.44)<br />

(2.45)<br />

(2.46)<br />

(2.47)<br />

TS<br />

R i est le coefficient <strong>de</strong><br />

réduction du gonflement suivant une direction i qui peut s’écrire <strong>de</strong> <strong>la</strong> manière<br />

suivante :<br />

(2.48)<br />

σ c est une pression <strong>de</strong> référence, R ij est le coefficient <strong>de</strong> réduction du<br />

gonflement suivant <strong>la</strong> direction i due à une contrainte suivant <strong>la</strong> direction j et<br />

<strong>la</strong> contrainte virtuelle appliquée suivant <strong>la</strong> direction i.<br />

*<br />

σ ij est<br />

Pour une direction principale i, l’évolution du gonflement en fonction du temps suit<br />

une loi logarithmique :<br />

56


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

t0 est un temps <strong>de</strong> référence et mi est le potentiel <strong>de</strong> gonflement.<br />

(2.49)<br />

Ce modèle suppose que les pressions <strong>de</strong> gonflement suivant les trois directions<br />

sont i<strong>de</strong>ntiques et valentσ g . Cependant, l’anisotropie du gonflement est introduite<br />

par mi(0).<br />

4.3 MODELES BASES SUR L’HUMIDITE RELATIVE OU L’ACTIVITE<br />

Huang et Azar cité Par [46], ont développé un modèle empirique pour prédire <strong>la</strong><br />

pression <strong>de</strong> gonflement maximale <strong>de</strong>s échantillons d’argilites immergés dans l’eau<br />

dans <strong>de</strong>s conditions uniaxiales.<br />

Les auteurs ont développé un coefficient d’activité IHr égal à <strong>la</strong> variation re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong><br />

masse d’un échantillon (initialement séché dans l’étuve) mis en équilibre avec une<br />

humidité re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong> 20 % puis <strong>de</strong> 100 %.<br />

D’après les essais effectués sur <strong>de</strong>s roches possédant différentes humidités<br />

initiales, les auteurs ont déduit que le coefficient IHr est un bon indicateur du<br />

comportement <strong>de</strong>s argilites immergées dans l’eau. Ils ont distingué trois cas :<br />

o IHr < 1 ⇒ <strong>la</strong> roche est stable (pas d’influence <strong>de</strong> l’eau),<br />

o 1 < IHr < 4 ⇒ <strong>la</strong> roche est susceptible d’agir avec le changement du <strong>de</strong>gré<br />

hygrométrique,<br />

o 4 < IHr < 7 ⇒ <strong>la</strong> roche se détériore complètement lors <strong>de</strong> son immersion<br />

dans l’eau. La pression du gonflement maximale Pmax <strong>de</strong>s échantillons<br />

immergés dans l’eau augmente avec l’augmentation du coefficient d’activité<br />

IHr et avec <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> l’humidité re<strong>la</strong>tive initiale Hr (%) :<br />

(2.50)<br />

Les effets <strong>de</strong> <strong>la</strong> température T (°C) et <strong>de</strong> l’humidit é sur le gonflement libre maximal<br />

Smax et <strong>la</strong> pression du gonflement maximale Pmax ont été étudiés par Wang et al. et<br />

Huang et al, cité Par [46], à partir d’une série d’essais expérimentaux réalisés en<br />

<strong>la</strong>boratoire sur <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> roches argileuses. Ces <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>urs sont<br />

décrites par les équations suivantes :<br />

(2.51)<br />

La pression <strong>de</strong> gonflement maximale ainsi que le gonflement maximal<br />

correspondant à une enveloppe <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong>s différentes roches testées.<br />

57


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

La prise en compte <strong>de</strong> l’activité <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong>s pores ap et du flui<strong>de</strong><br />

hydratant as a été adoptée par Yew et al, cité Par [46], afin <strong>de</strong> modéliser le<br />

gonflement ε g et le retrait ε r <strong>de</strong>s argilites sans contraintes. Leur modèle est basé<br />

sur <strong>la</strong> notion d’activité re<strong>la</strong>tive ar définie comme suit<br />

Selon ce rapport, trois cas sont à considérer :<br />

(2.52)<br />

o ar < 1 ⇒ l’argilite absorbe l’eau et gonfle. Le gonflement est alors décrit par<br />

l’équation suivante :<br />

(2.53)<br />

o ar > 1 ⇒ l’argilite désorbe l’eau et se contracte. Le retrait est alors écrit <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> manière suivante:<br />

o ar = 1 ⇒ l’argilite ne réagit pas.<br />

(4.54)<br />

Kad et Kds sont respectivement les coefficients d’adsorption et <strong>de</strong> désorption et<br />

sont déterminés expérimentalement.<br />

5. LES MODELES DE L'ADSORPTION<br />

Deux types <strong>de</strong> modélisation <strong>de</strong>s phénomènes d’interaction <strong>de</strong>s ions avec les<br />

argiles ont été relevés dans <strong>la</strong> littérature [39]:<br />

• Le premier s’intéresse à l’aspect molécu<strong>la</strong>ire <strong>de</strong> l’adsorption, en considérant<br />

<strong>de</strong>s mécanismes <strong>de</strong> complexation <strong>de</strong> surface ou d’interaction électrostatique entre<br />

les ions et <strong>la</strong> surface chargée du matériau.<br />

• Le <strong>de</strong>uxième type <strong>de</strong> modélisation rend compte <strong>de</strong>s phénomènes au niveau<br />

macroscopique, c’est <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong>s échangeurs d’ions.<br />

5.1 LES MODELES DE COMPLEXATION DE SURFACE<br />

5.1.1. Complexes <strong>de</strong> sphère interne et externe<br />

Les complexes qui se forment entre <strong>de</strong>s groupements fonctionnels <strong>de</strong> surface et<br />

<strong>de</strong>s constituants d'une solution aqueuse peuvent se c<strong>la</strong>sser en <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s<br />

catégories, <strong>de</strong> manière analogue aux complexes formés uniquement en solution<br />

aqueuse. [39].<br />

Si aucune molécule d'eau ne s'interpose entre le groupement fonctionnel <strong>de</strong><br />

surface et <strong>la</strong> molécule ou l'ion auquel il est lié, le complexe est dit <strong>de</strong> sphère interne.<br />

Si une molécule d'eau au moins s'interpose entre eux, le complexe est dit <strong>de</strong><br />

58


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

sphère externe (Figure 1.8).<br />

De manière générale, les complexes <strong>de</strong> sphère externe mettent en jeu <strong>de</strong>s<br />

mécanismes électrostatiques, et sont souvent moins stables que les complexes <strong>de</strong><br />

sphère interne, qui eux mettent en jeu <strong>de</strong>s liaisons ioniques, voire covalentes. [39].<br />

Figure 2.6. a: Complexe <strong>de</strong> sphère interne, ). b: Complexe <strong>de</strong> sphère externe [39]<br />

Il n'y a pas <strong>de</strong> molécules d'eau entre le cation et <strong>la</strong> surface. C'est le cas <strong>de</strong>s<br />

cations <strong>de</strong> faible énergie d'hydratation, ici le césium (280 kJ/mol) sur <strong>la</strong> figure (2.6.a).<br />

La figure (2.6.b) monte <strong>la</strong> complexe <strong>de</strong> sphère externe, le cation reste totalement<br />

hydraté. C'est le cas <strong>de</strong>s cations possédant une énergie d'hydratation élevée,<br />

comme le sodium (421 kJ/mol). [39].<br />

5.1.2 Les différents mécanismes d'adsorption<br />

L'environnement molécu<strong>la</strong>ire perturbé <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface argileuse, dû à <strong>la</strong> réduction du<br />

<strong>de</strong>gré <strong>de</strong> coordination <strong>de</strong>s ions par rapport à <strong>la</strong> structure interne <strong>de</strong>s feuillets, donne<br />

lieu à une réactivité <strong>de</strong> surface avec les solutés présents dans <strong>la</strong> solution aqueuse.<br />

Cette réactivité produit une accumu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> matière à l'interface liqui<strong>de</strong> - soli<strong>de</strong>.<br />

Si aucune structure molécu<strong>la</strong>ire tridimensionnelle (précipité <strong>de</strong> surface) ne se<br />

développe, ce processus d'accumu<strong>la</strong>tion est noté adsorption. [39].<br />

Trois principaux mécanismes d'adsorption ont pu être c<strong>la</strong>irement i<strong>de</strong>ntifiés [39]:<br />

• Tout d'abord il peut se former <strong>de</strong>s complexes <strong>de</strong> sphère interne, qui mettent<br />

alors en jeu <strong>la</strong> cavité hexagonale <strong>de</strong>s argiles<br />

• Ensuite, les cations adsorbés peuvent apparaître sous forme <strong>de</strong> complexes <strong>de</strong><br />

sphère externe, qui incluent <strong>la</strong> sphère <strong>de</strong> solvatation <strong>de</strong>s cations. Enfin, si l'ion<br />

solvaté ne forme pas <strong>de</strong> complexe avec un groupement fonctionnel chargé <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

surface, mais interagit avec <strong>la</strong> surface seulement <strong>de</strong> façon délocalisée, il se trouve<br />

alors dans ce qu'on appelle une couche diffuse.<br />

• Ce <strong>de</strong>rnier mécanisme "d'adsorption" met en jeu <strong>de</strong>s ions qui <strong>de</strong>meurent<br />

totalement dissociés <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface et sont libres <strong>de</strong> se dép<strong>la</strong>cer dans <strong>la</strong> solution<br />

aqueuse environnante.<br />

La formation d'une couche diffuse, comme celle <strong>de</strong> complexes <strong>de</strong> sphère externe,<br />

fait essentiellement intervenir <strong>de</strong>s liaisons <strong>de</strong> type électrostatiques, et ces <strong>de</strong>ux<br />

59


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

mécanismes peuvent être décrits comme <strong>de</strong> "l'adsorption" non spécifique. Ces<br />

espèces solvatées sont couramment appelées ions échangeables. En revanche, <strong>la</strong><br />

complexation en sphère interne, qui fait intervenir <strong>de</strong>s liaisons ioniques ou<br />

covalentes, peut être décrite comme une adsorption spécifique. Elle peut intervenir<br />

même si l'ion et <strong>la</strong> surface sont <strong>de</strong> même signe, et il est possible que <strong>la</strong> quantité<br />

d'ions adsorbés excè<strong>de</strong> <strong>la</strong> charge <strong>de</strong> surface du minéral, conduisant alors à une<br />

inversion <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge. [39].<br />

5.1.3 Sélectivité <strong>de</strong> l'adsorption<br />

Dans un échange non sélectif, <strong>la</strong> proportion re<strong>la</strong>tive <strong>de</strong>s cations (typiquement ceux<br />

possédant une énergie d'hydratation élevée, comme le lithium, le sodium ou le<br />

calcium) "adsorbés" par l'argile est égale à leur proportion re<strong>la</strong>tive en solution. Au<br />

contraire dans le cas d'une adsorption sélective, certains cations (typiquement ceux<br />

qui ont <strong>de</strong> petites sphères d'hydratation comme le césium ou le potassium) sont<br />

préférentiellement adsorbés par l'argile. La fixation <strong>de</strong>s cations (spécificité) et <strong>la</strong><br />

sélectivité <strong>de</strong> l'échange sont déterminées par l'interaction <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux forces : <strong>la</strong> force<br />

d'attraction du cation pour sa sphère d'hydratation, et l'attraction électrostatique entre<br />

le cation et l'argile. [39].<br />

6. THEORIE DES ECHANGEURS D'IONS<br />

6.1 DEFINITION D'UN ECHANGEUR D'ION<br />

Le phénomène d'échange d'ions peut être invoqué pour tout système constitué<br />

d'au moins <strong>de</strong>ux phases non miscibles présentant les propriétés suivantes [39]:<br />

• La phase soli<strong>de</strong> (constituant l'échangeur d'ions) imprégnée <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong>,<br />

développe à sa surface <strong>de</strong>s charges positives ou négatives qui sont alors<br />

exactement compensées par <strong>de</strong>s charges <strong>de</strong> signe opposé apportées par les ions<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> solution. L'ensemble (soli<strong>de</strong>, ions compensateurs) constitue <strong>la</strong> phase<br />

échangeuse d'ions. Sa charge totale nette doit être nulle.<br />

• Les charges portées par le soli<strong>de</strong> sont soit localisées au niveau <strong>de</strong><br />

groupements fonctionnels ionisés (par exemple les groupes si<strong>la</strong>nol ou aluminol en<br />

bordure <strong>de</strong>s feuillets d'argile), soit délocalisées (par exemple <strong>la</strong> charge<br />

permanente résultant <strong>de</strong> substitutions isomorphiques au sein du cristal argileux).<br />

On considère que les zones <strong>de</strong> surface où sont concentrées les charges<br />

électrostatiques constituent <strong>de</strong>s sites d'échange d'ions. Dans ces conditions, <strong>la</strong><br />

modélisation ne peut être que <strong>de</strong> nature macroscopique.<br />

6.2. CAPACITE D'ECHANGE<br />

Un échangeur d'ions peut possé<strong>de</strong>r plusieurs types <strong>de</strong> sites réactionnels<br />

constituant <strong>de</strong>s groupes homogènes (ou quasi-homogènes). Le nombre <strong>de</strong> sites par<br />

unité <strong>de</strong> masse ou <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> soli<strong>de</strong> est limité pour chacun <strong>de</strong>s différents types.<br />

Cette caractéristique est intrinsèquement liée à <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> l'échangeur. Elle<br />

60


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

détermine <strong>la</strong> quantité maximale d'ions <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution pouvant être adsorbée (effet <strong>de</strong><br />

saturation) et régule dans une certaine mesure le phénomène <strong>de</strong> compétition entre<br />

les ions pour <strong>la</strong> neutralisation <strong>de</strong>s sites. [39].<br />

Le nombre <strong>de</strong> sites d'échange Xi est appelé capacité d'échange <strong>de</strong>s sites <strong>de</strong> type i<br />

(CEi exprimée en milliéquivalents par unité <strong>de</strong> masse ou <strong>de</strong> surface <strong>de</strong> l'échangeur).<br />

6.2.1. Calculs <strong>de</strong> constantes<br />

Pour un site monochargé X-i porté par un échangeur cationique, <strong>la</strong> réaction<br />

d'échange impliquant les ions Nn+ et Mm+ s’écrit [39] :<br />

(2.55)<br />

Si <strong>la</strong> réaction est réversible, elle peut alors être décrite à l'ai<strong>de</strong> d'une loi d'action <strong>de</strong><br />

masse et donc caractérisée par une constante thermodynamique appelée coefficient<br />

<strong>de</strong> sélectivité [39] :<br />

où :<br />

[I] : représente <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> l'espèce I adsorbée ou en solution<br />

(2.56)<br />

f : est le coefficient d'activité d'une espèce adsorbée (généralement pris égal à 1)<br />

γ : est le coefficient d'activité d'une espèce en solution.<br />

6.2.2. Influence du Ph<br />

Il est alors aisé <strong>de</strong> déterminer l'influence <strong>de</strong> différents paramètres physico<strong>chimique</strong>s<br />

sur les propriétés d'un échangeur d'ions, en particulier celle du pH. On<br />

considère un échangeur d'ions cationique en équilibre avec une solution aqueuse<br />

contenant uniquement <strong>de</strong>ux cations H+ et M+. La courbe donnant <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> [X-<br />

M] en fonction du pH montre différents paliers correspondant à <strong>la</strong> saturation <strong>de</strong>s<br />

différents types <strong>de</strong> sites réactionnels portés par l'échangeur. Chaque hauteur <strong>de</strong><br />

palier mesure <strong>la</strong> capacité d'échange <strong>de</strong>s sites concernés. Avant d'atteindre un palier,<br />

<strong>la</strong> concentration d'élément adsorbé croît avec le pH ; ce<strong>la</strong> correspond simplement à<br />

un dép<strong>la</strong>cement <strong>de</strong> l'équilibre d'échange d'ions en faveur <strong>de</strong> l'adsorption <strong>de</strong>s ions<br />

M+, l'adsorption <strong>de</strong>s protons étant défavorisée à cause <strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> leur<br />

concentration dans <strong>la</strong> solution. [39].<br />

7. CONCLUSION<br />

L’amplitu<strong>de</strong> du gonflement est strictement influencée par <strong>de</strong>s propriétés<br />

microscopiques (strucuture, texture, minéralogie <strong>de</strong>s argiles, nature et concentration<br />

61


Chapitre Approche théoriques <strong>de</strong> gonflement<br />

d’ions <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution hydratante, ...) et macroscopiques (contraintes appliquées,<br />

anisotropie, humidité, teneur en eau initiale, ...). Ces différents facteurs montrent qu’il<br />

est difficile <strong>de</strong> corréler un comportement macroscopique à <strong>de</strong>s observations<br />

microscopiques.<br />

Le modèle <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche est un modèle <strong>de</strong> base, il explique les<br />

phénomènes à l’échelle microscopique. L’application <strong>de</strong> ce modèle semble être<br />

favorable pour les sols argileux dans le cas o`u l’on maîtrise bien les caractéristiques<br />

<strong>de</strong>s minéraux argileux. Ce modèle nous montre également que <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> porosité, au contraire <strong>de</strong> ceux basés sur <strong>la</strong> pression<br />

osmotique. Néanmoins, dans le cas d’une roche argileuse, o`u <strong>la</strong> texture et <strong>la</strong><br />

structure ne sont pas homogènes, ce modèle est inapplicable.<br />

Les approches phénoménologiques, sont souvent utilisables pour les matériaux<br />

non gonf<strong>la</strong>nts au sens physico-<strong>chimique</strong>. Ces approches supposent que <strong>la</strong> pression<br />

<strong>de</strong>s pores est isotrope en négligeant <strong>de</strong> cette fa¸con l’organisation <strong>de</strong>s feuillets<br />

argileux qui est à l’origine d’une pression anisotrope. L’utilisation <strong>de</strong> tels modèles sur<br />

les argilites contenant un pourcentage élevé <strong>de</strong> minéraux gonf<strong>la</strong>nts comme les<br />

smectites n’est pas réaliste.<br />

Les approches basées sur <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> gonflement sont reliées directement<br />

aux expérimentations réalisées en <strong>la</strong>boratoire. Elles intègrent <strong>de</strong>s processus<br />

microscopiques sans aucune véritable justification. Ces approches sont les plus<br />

naturelles dans <strong>la</strong> mesure où elles peuvent se baser sur <strong>de</strong>s résultats<br />

expérimentaux.<br />

Les <strong>de</strong>ux modèles, complexation <strong>de</strong> surface et échangeur d'ions, ont été très<br />

<strong>la</strong>rgement utilisés dans <strong>la</strong> littérature pour interpréter les mécanismes d'adsorption<br />

<strong>de</strong>s cations, alcalins ou autres éléments métalliques, avec les minéraux argileux.<br />

Certains résultats vont maintenant être décrits, tant au niveau <strong>de</strong>s données<br />

expérimentales elles-mêmes qu'en ce qui concerne leur modélisation. Ils permettent<br />

<strong>de</strong> mettre en lumière <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion existante entre structure et réactivité <strong>de</strong>s minéraux<br />

argileux considérés.<br />

62


Chapitre 03<br />

1 INTRODUCTION<br />

STABILISATION DES SOLS ARGILEUX<br />

D’après les conséquences <strong>de</strong>s sols expansifs, Plusieurs chercheurs ont étudié <strong>la</strong><br />

<strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols expansifs. Le gonflement <strong>de</strong>s sols argileux est un phénomène<br />

très complexe qui fait intervenir un grand nombre <strong>de</strong> paramètres intrinsèques et<br />

environnants. Cette complexité est due principalement à <strong>la</strong> structure minéralogique<br />

<strong>de</strong> l’argile (mé<strong>la</strong>nge d’illites et montmorillonites).<br />

Au début <strong>de</strong>s années 80, beaucoup d’auteurs se sont intéressés aux problèmes<br />

<strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts et leur <strong>stabilisation</strong>.<br />

Les <strong>de</strong>ux techniques <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong>s les plus utilisées :<br />

Des <strong>stabilisation</strong>s <strong>chimique</strong>s : Ce sont par exemple les sables, les graviers,<br />

utilisés en mé<strong>la</strong>nge avec les argiles gonf<strong>la</strong>ntes. Ces matériaux inertes réduisent le<br />

pourcentage global d’éléments actifs (inférieurs à 2 microns) et réduisent, par <strong>la</strong><br />

même, l’activité du gonflement <strong>de</strong> l’argile. L’efficacité <strong>de</strong> ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement sera<br />

fonction du pourcentage d’éléments inertes, <strong>de</strong> leur granulométrie et du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

mise en p<strong>la</strong>ce du mé<strong>la</strong>nge.<br />

Des <strong>stabilisation</strong>s physico-<strong>chimique</strong>s ils sont employés surtout pour <strong>de</strong>s sols<br />

contenant une certaine quantité d’argile. Ils ont pour effet <strong>de</strong> réagir avec <strong>la</strong> fraction<br />

argileuse et <strong>de</strong> modifier leur environnement <strong>chimique</strong> et sa structure minéralogique.<br />

Parmi les <strong>stabilisation</strong>s les plus couramment utilisées on distingue :<br />

• Stabilisation <strong>de</strong> chaux<br />

• Stabilisation au ciment<br />

• Stabilisation cendres vo<strong>la</strong>ntes,<br />

L’organigramme donné par <strong>la</strong> figure 3.1, ai<strong>de</strong> à choisir <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong><br />

appropriée pour un projet.


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

Figure 3.1 : Conditions d’utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> Chimique (Dept. of the Army,<br />

1983), cité par [44].<br />

2. DIVERSES SOLUTIONS UTILISEES COMME STABILISATEUR<br />

D’UN SOL ARGILEUX<br />

Les <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s <strong>chimique</strong>s les plus généralement utilisées <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> sont<br />

<strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong>s additifs <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> au ciment aux mé<strong>la</strong>nges <strong>de</strong> solchaux<br />

et <strong>de</strong> sol-ciment, tels que les cendres vo<strong>la</strong>ntes, pozzo<strong>la</strong>ns, et au phospho<br />

gypsum, peuvent être employés pour augmenter plus les propriétés <strong>de</strong>s sols<br />

<strong>chimique</strong>ment stabilisés surtout le support du sol.<br />

D’une manière générale, les procédés les plus utilisés dans le domaine<br />

géotechnique pour stabiliser les sols argileux sont les suivantes :<br />

2.1 STABILISATION PAR AJOUT DE LA CHAUX<br />

La chaux provoque <strong>de</strong>ux actions différentes dans le sol: une action immédiate, qui<br />

se produit directement après que <strong>la</strong> chaux soit mé<strong>la</strong>ngée au sol et une action à long<br />

terme, qui peut durer entre plusieurs mois et quelques années après <strong>la</strong> mise en<br />

oeuvre.<br />

2.1 1 Action immédiate<br />

i. La chaux vive<br />

La chaux vive diminue <strong>la</strong> teneur en eau du sol via trois phénomènes distincts:<br />

64


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

a. L’hydratation <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux vive: une partie <strong>de</strong> l'eau «disparaît» via <strong>la</strong><br />

réaction exotherme avec <strong>la</strong> chaux vive<br />

CaO + H2O Ca (OH)2 + 15,5 kcal);<br />

b. L’évaporation d'une partie <strong>de</strong> l'eau, provoquée par <strong>la</strong> chaleur dégagée<br />

par l'hydratation <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux vive (15,5 kcal/mol);<br />

c. Ll'apport <strong>de</strong> matière sèche qui diminue le rapport <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse d'eau à<br />

<strong>la</strong> masse <strong>de</strong> soli<strong>de</strong> (teneur en eau).<br />

La diminution attendue est <strong>de</strong> 1 % <strong>de</strong> teneur en eau par pourcent <strong>de</strong> chaux vive<br />

introduite. Si les conditions atmosphériques sont bonnes, teneur en eau peut<br />

diminuer encore plus sous les effets du ma<strong>la</strong>xage et du vent.<br />

ii. La chaux éteinte<br />

a. Action à court terme<br />

La chaux éteinte diminue également <strong>la</strong> teneur en eau mais uniquement via l'apport<br />

<strong>de</strong> matière sèche dans le sol. La diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau est limitée à 0,3 %<br />

par pourcent <strong>de</strong> chaux éteinte introduite.<br />

La chaux influe sur les charges électriques se trouvant autour <strong>de</strong>s particules<br />

d'argile et modifie ainsi les champs électriques entre ces particules. Ceci entraîne<br />

leur flocu<strong>la</strong>tion, ce qui à <strong>de</strong>s conséquences non négligeables sur les caractéristiques<br />

géotechniques du sol.<br />

La limite <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité augmente (wP), mais <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité (wL) reste presque<br />

inchangée. Il en découle que l'indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité (IP = wL - wP) diminue.<br />

Figure 3.1 : Variation d’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité en ajout <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux. [14]<br />

La figure (3.1) montre que les phénomènes combinés <strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur<br />

en eau naturelle du sol traité et <strong>de</strong> <strong>la</strong> diminution <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité peuvent faire<br />

passer un sol <strong>de</strong> l'état p<strong>la</strong>stique (déformable, col<strong>la</strong>nt -donc difficilement compactable)<br />

à l'état sec (rigi<strong>de</strong>, frottant, friable - donc beaucoup plus facile à travailler).<br />

65


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

Le traitement à <strong>la</strong> chaux réduit donc <strong>la</strong> valeur maximale <strong>de</strong> <strong>la</strong> masse volumique<br />

apparente sèche et augmente <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau permettant <strong>de</strong> l'obtenir.<br />

La figure 3.2 montre que <strong>la</strong> courbe Proctor d’un sol traité est dép<strong>la</strong>cée vers <strong>la</strong><br />

droite et vers le bas par rapport à <strong>la</strong> courbe du sol naturel. Ce dép<strong>la</strong>cement est<br />

d'autant plus marqué que le sol réagit bien avec <strong>la</strong> chaux.<br />

Figure 3.2 : Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux sur les caractéristiques <strong>de</strong> compactage. [14].<br />

b. Action à long terme<br />

C'est une action pouzzo<strong>la</strong>nique qui se produit. Elle est due à <strong>la</strong> mise en solution<br />

en milieu <strong>de</strong> pH élevé (supérieur à 12) <strong>de</strong> <strong>la</strong> silice, <strong>de</strong> l'alumine et <strong>de</strong>s oxy<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fer<br />

présents dans les minéraux argileux sous <strong>de</strong>s formes cristallisées plus ou moins<br />

altérées. Ces éléments en solution réagissent ensuite avec <strong>la</strong> aux pour former <strong>de</strong>s<br />

ferro-silico-aluminates <strong>de</strong> calcium insolubles qui précipitent et cristallisent en<br />

présence d'eau, créant ainsi <strong>de</strong>s liaisons <strong>de</strong> même nature que celles produites avec<br />

les liants hydrauliques.<br />

Ces phénomènes se développent en général très lentement (plusieurs mois, voire<br />

<strong>de</strong>s années) dans nos climats. Ils sont influencés par <strong>la</strong> température du milieu, <strong>la</strong><br />

quantité et <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> fraction argileuse du sol et <strong>la</strong> teneur en eau du sol. Cette<br />

action a lieu à partir <strong>de</strong> pourcentages <strong>de</strong> chaux ajoutés <strong>de</strong> 3 à 4 %, en fonction <strong>de</strong>s<br />

caractéristiques du sol.<br />

Si, à court terme, une certaine résistance est également souhaitée, un traitement<br />

complémentaire avec un liant hydraulique est nécessaire.<br />

La préparation d'un sol argileux à <strong>la</strong> chaux entraîne <strong>la</strong> formation <strong>de</strong> grumeaux qui<br />

rend ce sol bien apte à recevoir un traitement au ciment par exemple. La réaction <strong>de</strong><br />

ce ciment avec le sol traité à <strong>la</strong> chaux consiste surtout en une hydratation <strong>de</strong> silicates<br />

et aluminates <strong>de</strong> calcium (ajoutés sous forme anhydri<strong>de</strong>). Ils passent en phase<br />

liqui<strong>de</strong>, après quoi les produits hydratés durcissent («liaison hydraulique »). Par <strong>la</strong><br />

croissance, l'imbrication et <strong>la</strong> - ramification <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong> <strong>de</strong>s microcristaux<br />

66


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

qui apparaissent, les grains <strong>de</strong> sols sont soudés et liés. De cette manière, ils forment<br />

<strong>de</strong>s liaisons <strong>de</strong> plus en plus nombreuses et dures. Le mé<strong>la</strong>nge durcit et atteint <strong>de</strong>s<br />

résistances mécaniques élevées, une gran<strong>de</strong> résistance au gel et une bonne<br />

imperméabilité.<br />

Gal<strong>la</strong>way et Buchanan (1951) ont montré que <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux avec l’argile<br />

est le résultat <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux processus :<br />

Une réaction d’échange ainsi qu’une adsorption d’ions calcium non échangé, le<br />

résultat est une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité d’échanger.<br />

Un agent cimentant se forme, il lie les particules entre elles, <strong>la</strong> chaux peut en effet<br />

stabiliser également les sols non gonf<strong>la</strong>nts.<br />

Des expériences faites par Golbet et Klein ont montré que <strong>de</strong> faibles pourcentages<br />

<strong>de</strong> chaux (2 à 6% ) entraînaient une réduction importante du gonflement. Des<br />

conclusions équivalentes furent données par Jones, Michell et Spangler .<br />

Abdljawad et al 1994; ont étudie l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> volume <strong>de</strong>s<br />

constituants sur les caractéristiques <strong>de</strong>s argiles gonf<strong>la</strong>ntes. L’étu<strong>de</strong> a été effectuée<br />

sur <strong>de</strong>s échantillons d’argiles anhydri<strong>de</strong>. Il a été trouver pour les <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong><br />

mé<strong>la</strong>nges à différentes le pourcent (0, 5, 10,20).<strong>de</strong>s ajouts <strong>de</strong> anhydri<strong>de</strong> ou <strong>de</strong><br />

gypse.<br />

Les résultats qui ont trouvé que <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement diminue lorsque le<br />

pourcent <strong>de</strong> Caso4 augmente, et beaucoup plus pour le mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> l’argile<br />

anhydri<strong>de</strong> figure (3.3). Ainsi que l’augmentation le pourcent <strong>de</strong> Caso4 pour ces types<br />

du sol induit une diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite Atterbergs figure (3.4).<br />

Figure 3.3: La pression <strong>de</strong> gonflement<br />

en fonction % <strong>de</strong> sulfate <strong>de</strong> calcium.<br />

[38].<br />

Figure 3.4: limites consistance du pour<br />

<strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> du sol en en fonction % <strong>de</strong><br />

sulfate <strong>de</strong> calcium. [38].<br />

S. M. Rao et T. Thyagaraj, 2003. ; ont utilisé une nouvelle technique <strong>de</strong> pile <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>it <strong>de</strong> chaux et <strong>de</strong> chaux vive sont <strong>de</strong>s choix viables pour <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> in-situ pour<br />

67


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

<strong>de</strong>s sols et ce par <strong>de</strong>s essais in situ comparés à <strong>de</strong>s résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire. Pour<br />

les essais in-situ, <strong>de</strong>ux rayons d’injection <strong>de</strong> <strong>la</strong>it <strong>de</strong> chaux (r1= 0,9d et r2= 1,5d,<br />

figures 3.5 et 3.6) ont été utilisé. Les résultats obtenus ont montré l’efficacité <strong>de</strong> ce<br />

genre <strong>de</strong> traitement.<br />

Figure 3.5: variation <strong>de</strong> % <strong>de</strong> gonflement<br />

en fonction du temps <strong>de</strong> sol non traité et du<br />

sol traité par <strong>la</strong> boue <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux à <strong>la</strong><br />

distance radiale <strong>de</strong> 1,5d. [34].<br />

Figure 3.6 : variation <strong>de</strong> % <strong>de</strong><br />

gonflement en fonction du temps <strong>de</strong> sol<br />

non traité et du sol traité par <strong>la</strong> boue <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> chaux à <strong>la</strong> distance radiale <strong>de</strong> 0,9d.<br />

[34].<br />

Yucel Guney, Dursun Sari, Murat Cetin, Mustafa Tuncan, 2005 ; ont étudié,<br />

l'impact du cyclique <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge et du séchage sur le comportement du sols argileux<br />

gonflements et en présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux. Ils ont effectué <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement<br />

sur <strong>de</strong>s mé<strong>la</strong>nges <strong>de</strong> sol avec <strong>de</strong> diverses quantités d'argiles (kaolinite-bentonite),<br />

selon différentes p<strong>la</strong>sticités. Pour ce<strong>la</strong> ils ont utilisé trois types <strong>de</strong>s sols argileux :<br />

□ Les argiles <strong>de</strong> Na-bentonite et <strong>de</strong> kaolinite sont préparé à partir d’un<br />

mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux proportions différentes et ce afin d’obtenir <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong><br />

mé<strong>la</strong>nges <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité élevée. Le premier mé<strong>la</strong>nge, appelé Sol A, est<br />

composé <strong>de</strong> 70% <strong>de</strong> bentonite et <strong>de</strong> 30% <strong>de</strong> kaolinite,<br />

□ Le <strong>de</strong>uxième mé<strong>la</strong>nge, sol B, est constitué <strong>de</strong> 30% <strong>de</strong> bentonite et <strong>de</strong> 70%<br />

<strong>de</strong> kaolinite,<br />

□ Le troisième est un sol argileux <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité moyennement élevée. Il s’agit<br />

<strong>de</strong> l'argile <strong>de</strong> Turkmen, appelée Sol C.<br />

Dans chaque essai, <strong>de</strong>ux proportions différentes <strong>de</strong> chaux variant <strong>de</strong> 3% et <strong>de</strong> 6%<br />

en poids et ce pour chaque type du sol. Les essais <strong>de</strong> gonflement ont été effectués<br />

selon ASTM D4546.<br />

Les résultats ont montré que l'effet initial du sol, bénéficiaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> à <strong>la</strong><br />

chaux a été perdu après le premier cycle et le potentiel <strong>de</strong> gonflement a augmenté<br />

aux cycles suivants. D'autre part, le potentiel <strong>de</strong> gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

68


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

gonflement du sol non traité ont commencé à diminuer après le premier cycle.<br />

L’équilibre a été atteint après le quatrième cycle.<br />

Figure 3.7: La variation <strong>de</strong> potentiel du<br />

gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour<br />

Sol A non traité et traité. [47].<br />

Figure 3.9: La variation <strong>de</strong> potentiel du<br />

gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour<br />

Sol B non traité et traité. [47].<br />

Figure 3.11: La variation <strong>de</strong> potentiel du<br />

gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles pour<br />

Sol C non traité et traité. [47].<br />

Figure 3.8 : La variation <strong>de</strong> pression<br />

gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles<br />

pour Sol A non traité et traité. [47].<br />

Figure 3.10: La variation <strong>de</strong> pression<br />

gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles<br />

pour Sol B non traité et traité. [47].<br />

Figure 3.12 : La variation <strong>de</strong> pression<br />

gonflement avec le nombre <strong>de</strong>s cycles<br />

pour Sol C non traité et traité. [47].<br />

Ils ont conclu, que pour <strong>de</strong>s applications <strong>de</strong> cycles mouil<strong>la</strong>ge séchage sur les sols<br />

non stabilisés, le potentiel <strong>de</strong> gonflement est réduits. Tandis que le potentiel gonf<strong>la</strong>nt<br />

69


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

maximum observé, subit une réduction après le premier cycle du gonflement puis le<br />

potentiel <strong>de</strong> gonflement et diminue graduellement aux cycles suivants. L’équilibre est<br />

atteint à l'équilibre après 4 à 6 cycles.<br />

La <strong>stabilisation</strong> par <strong>la</strong> chaux <strong>de</strong>s est affectée par les cycles mouil<strong>la</strong>ge -séchage.<br />

En d'autres termes, l'effet principal <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux sur le potentiel <strong>de</strong> gonflement est<br />

partiellement perdus, si le sol est soumis à cycles <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge - séchage. Ces<br />

résultats amènent à déconseiller ce genre <strong>de</strong> traitement dans régions à saisons<br />

variables (humidification /séchage).<br />

2. 2 STABILISATION PAR AJOUT DU CIMENT<br />

L’action, <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> par les ciments, est complexe et dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature du<br />

sol, <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en ciment, <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau et <strong>de</strong>s conditions <strong>de</strong> température<br />

(Johson ; 1960). De plus, <strong>la</strong> présence <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux dans les ciments provoque <strong>de</strong>s<br />

réactions d’échange. Les pourcentages utilisés varient, comme pour <strong>la</strong> chaux, <strong>de</strong> 2 à<br />

6%. Le ciment est parmi les liants les plus fréquemment utilisés dans traitement <strong>de</strong><br />

sols <strong>de</strong> surface. [44].<br />

Les quatre mécanismes contribuant à <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> au ciment <strong>de</strong>s matériaux <strong>de</strong><br />

sol argileux sont résumés dans le tableau 5.1.<br />

Tableau 3.1 : Mécanismes <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> par ciment <strong>de</strong>s sols argileux.<br />

2. 3 STABILISATION PAR AJOUT DES CENDRES VOLANTES<br />

Les cendres vo<strong>la</strong>ntes, produites dans <strong>la</strong> combustion <strong>de</strong>s charbons subbituminous,<br />

présentent <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong> cimentage et peuvent être utilisées dans une<br />

70


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

<strong>la</strong>rge gamme <strong>de</strong>s applications <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong>. Le traitement <strong>de</strong> cendres vo<strong>la</strong>ntes<br />

peut efficacement réduire le potentiel <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s argiles fortement p<strong>la</strong>stique<br />

et empêcher le gonflement sous les pressions plus petites <strong>de</strong> base.<br />

Zalihe Nalbantoglu ,(2004); a étudie <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s argiles gonf<strong>la</strong>ntes par les<br />

cendres vo<strong>la</strong>ntes. Les résultats d'essai en <strong>la</strong>boratoire sur ces sols indiquent que ces<br />

cendres vo<strong>la</strong>ntes sont efficaces à l’amélioration <strong>de</strong> <strong>la</strong> texture et <strong>la</strong> p<strong>la</strong>sticité <strong>de</strong>s sols<br />

traités. Elles permettent <strong>de</strong> réduire l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité et le potentiel <strong>de</strong> gonflement.<br />

[29].et [30].<br />

La réduction en valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sols indique que le<br />

gonflement <strong>de</strong>s sols est empêché pour <strong>de</strong> petites valeurs <strong>de</strong> pression. [29] et [30].<br />

Figure 3.14. La variation du potentiel du<br />

gonflement en fonction <strong>de</strong>s pourcentages <strong>de</strong>s<br />

cendres volcanique et du temps, pour <strong>de</strong>s<br />

sols <strong>de</strong> Degirmenlik et <strong>de</strong> Tuz<strong>la</strong>. [29].<br />

Figure 3.15 : Effet <strong>de</strong>s cendres<br />

vo<strong>la</strong>ntes et du temps traitant sur les<br />

valeurs <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s<br />

sols <strong>de</strong> Degirmenlik et <strong>de</strong> Tuz<strong>la</strong>. [29].<br />

Dans <strong>la</strong> même étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s valeurs <strong>de</strong> CEC <strong>de</strong> capacité (d’échange) cationique ont<br />

été mesurées pour indiquer les changements <strong>de</strong> <strong>la</strong> minéralogie <strong>de</strong>s cendres vo<strong>la</strong>ntes<br />

<strong>de</strong>s sols traités et ce pour expliquer <strong>la</strong> réduction du potentiel <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité et<br />

d'absorption <strong>de</strong> l'eau. Figure (3.16).<br />

Les faibles valeurs <strong>de</strong> CEC indiquent que le traitement par les cendres vo<strong>la</strong>ntes<br />

changent <strong>la</strong> minéralogie du sol traité et produit <strong>de</strong> nouveaux minéraux secondaires.<br />

L’utilisation <strong>de</strong>s cendres vo<strong>la</strong>ntes comme matériaux <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> pour le sol<br />

semble être une solution intéressante. Cette utilisation aurait <strong>de</strong>s avantages, en plus<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong>, environnementaux.<br />

71


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

Figure 3.16. Capacité d'échange cationique, valeurs <strong>de</strong> CEC <strong>de</strong>s cendres vo<strong>la</strong>ntes<br />

traitées Sols <strong>de</strong> Degirmenlik et <strong>de</strong> Tuz<strong>la</strong>. [29].<br />

4 STABILISATION PAR AJOUT DES MELANGES:(CIMENT+CENDRES<br />

VOLANTES OU CHAUX +CENDRES VOLANTES OU CIMENT+ CHAUX)<br />

Dernièrement, un certain nombre d’auteurs ont étudié l’influence <strong>de</strong> mé<strong>la</strong>nges <strong>de</strong><br />

(chaux-cendre volcanique), mé<strong>la</strong>nges (ciment-cendre volcanique) ou <strong>de</strong>s ajouts ces<br />

trois constituants, sur les sols gonf<strong>la</strong>nts [44]. Les résultats obtenus étaient<br />

encourageants.<br />

2. 5 STABILISATION PAR AJOUT DE SABLE72<br />

Plusieurs auteurs ont étudié l’influence <strong>de</strong> l’ajout <strong>de</strong> sable sur le gonflement. Nous<br />

citerons certaines d’entre elles :<br />

Satyanarayana (1969), cité par [8]. a étudie le comportement <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> B<strong>la</strong>ck<br />

Cotton au sud <strong>de</strong> l’In<strong>de</strong> sous forme <strong>de</strong> mé<strong>la</strong>nge avec le sable, et sous forme <strong>de</strong><br />

couches. Il a constaté que <strong>la</strong> pression du gonflement est réduite par le simple ajout<br />

<strong>de</strong> faibles pourcentages <strong>de</strong> sable. Plus le pourcentage <strong>de</strong> sable augmente, plus <strong>la</strong><br />

réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression diminue (différence marquée à partir 50% <strong>de</strong> sable).<br />

L’insertion <strong>de</strong> couches <strong>de</strong> sables (différentes positions avec l’argile), réduit <strong>la</strong><br />

pression du gonflement en proportion appréciable due principalement à <strong>la</strong> capacité<br />

du sable à absorber le gonflement <strong>de</strong> l’argile. Cette capacité du sable dépend <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

facilité <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> sable avec <strong>la</strong>quelle elle se déforme par compression ou, par<br />

mouvement <strong>la</strong>téral.<br />

Komornik et livneh (1969), cité par [8]. ont étudié l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> granu<strong>la</strong>rité <strong>de</strong>s<br />

constituants sur les caractéristiques <strong>de</strong>s argiles gonf<strong>la</strong>ntes. Pour ce<strong>la</strong>, ils ont utilisé<br />

<strong>de</strong>s mé<strong>la</strong>nges argile - sable et argile- marbre à différents pourcentages. Il a été<br />

constaté que <strong>la</strong> diminution du taux du gonflement <strong>de</strong>s différents mé<strong>la</strong>nges est du à <strong>la</strong><br />

faible <strong>de</strong>nsité sèche <strong>de</strong> l’argile et à l’augmentation du matériau inerte dans les<br />

72


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

mé<strong>la</strong>nges. Ainsi, ils ont constaté qu’il y a une influence du taux <strong>de</strong> l’humidité <strong>de</strong><br />

l’argile sur <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression du gonflement.<br />

Mouraux (19969), cité par [8] a montré dans sa thèse que, si <strong>la</strong> couche gonf<strong>la</strong>nte<br />

est d’une gran<strong>de</strong> épaisseur, <strong>de</strong> manière à ne pas pouvoir l’excaver complètement<br />

alors, il faut excaver jusqu’à une certaine profon<strong>de</strong>ur puis, remb<strong>la</strong>yer pour rétablir les<br />

conditions <strong>de</strong> pression initiale. Pour ce<strong>la</strong>, souvent c’est le sable qui est utilisé. le bas<br />

du remb<strong>la</strong>i est faiblement compacté et ce pour <strong>de</strong>ux raisons :<br />

□ Le haut du sol gonf<strong>la</strong>nt serait très compact, et par conséquent son<br />

potentiel <strong>de</strong> gonflement est élévé.<br />

□ Le bas du remb<strong>la</strong>i peut alors « encaisser » un gonflement éventuel.<br />

Seed, Woodword et Lugren (1969) cité par [8] ont retenu trois paramètres<br />

significatifs <strong>de</strong> l’aptitu<strong>de</strong> au gonflement d’un sol : Le pourcentage d’éléments argileux<br />

inférieur à 2µ et leur nature minéralogique, l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité et l’indice <strong>de</strong> retrait.<br />

Les auteurs ont mesuré le potentiel <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> sols artificiels préparés en<br />

mé<strong>la</strong>ngeant <strong>de</strong>s minéraux argileux avec diverses quantités <strong>de</strong> sables. Ce mé<strong>la</strong>nge<br />

permet <strong>de</strong> diminuer le pourcentage. L’influence sur <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement et, sa<br />

re<strong>la</strong>tion avec le pourcentage <strong>de</strong>s éléments inférieurs à 2µ dans l’échelle bi<br />

logarithmique est linéaire.<br />

Myondo (1979), cité par [8] a étudié l’effet du compactage et <strong>la</strong> résistance au<br />

cisaillement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux argiles <strong>de</strong> composition minéralogique différente mé<strong>la</strong>ngées<br />

avec le sable grossier à différents pourcentages. Il a obtenu les résultats suivants :<br />

□ La granu<strong>la</strong>rité et <strong>la</strong> minéralogie influent sur <strong>la</strong> compactibilité <strong>de</strong>s sols.<br />

□ Mise en évi<strong>de</strong>nce d’une limite granulométrique à 30% d’argile (70% <strong>de</strong><br />

sable) correspondant à <strong>la</strong> meilleure compacité obtenue sous l’effet <strong>de</strong><br />

l’énergie <strong>de</strong> compactage Proctor modifié.<br />

Les résultats <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> cisaillement sont :<br />

□ La cohésion augmente avec le pourcentage d’argile.<br />

□ Le coefficient <strong>de</strong> frottement (tg) diminue avec l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité<br />

<strong>de</strong>s fines dans les mé<strong>la</strong>nges argile-sable et <strong>la</strong> variation est presque<br />

linéaire.<br />

Une partie <strong>de</strong> l’étu<strong>de</strong> d’El Sayed et d’EL Sohby (1981), cité par [8] a porté sur le<br />

traitement d’un sol argileux gonf<strong>la</strong>nt par ajout <strong>de</strong> sable et <strong>de</strong> limon à différentes<br />

concentrations. Ils ont constaté que <strong>la</strong> grosseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> fraction non argileuse a une<br />

influence sur le gonflement. C'est-à-dire, que les particules fines provoquent un<br />

gonflement important. En plus, <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement pour les mé<strong>la</strong>nges argile-<br />

limon était plus importante que celle <strong>de</strong>s mé<strong>la</strong>nges argile-sable.<br />

Mehmit et Ishibashi (1982) cité par [8] ont mené une investigation expérimentale<br />

sur 8 mé<strong>la</strong>nges argile-sable. Ils ont étudié <strong>la</strong> variation du gonflement en fonction <strong>de</strong><br />

73


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

<strong>la</strong> température (à 24°C, 38°C et à 66°C). Ils ont co nstaté que plus le pourcentage du<br />

sable augmente, plus le gonflement diminue. Ils ont remarqué aussi, une réduction<br />

<strong>de</strong> 17% à 28% du gonflement quand <strong>la</strong> température diminue (voir figure 1.18).<br />

Suratman (1985), cité par [8] a étudie <strong>la</strong> variation du gonflement d’un mé<strong>la</strong>nge <strong>de</strong><br />

montmorillonite et <strong>de</strong> sable à différents pourcentage (10 à 50%) ; le sable étant <strong>de</strong><br />

granulométrie moyenne (0.1 mm


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

d’éléments inférieurs à 2µ et <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> retrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> montmorillonite pour divers<br />

flui<strong>de</strong>s hydratants.<br />

Waller et Lawler (1976) cité par [8], ont étudie l’influence <strong>de</strong>s sels sur un<br />

échantillon d’argile reconstituée à partir <strong>de</strong> déb<strong>la</strong>i <strong>de</strong> forage. Les meilleurs résultats<br />

sont obtenus à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s solutions qui associent le Kcl avec un polymère.<br />

Iltis(1979) cité par [8], a étudié plusieurs ses types <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong><br />

plusieurs types <strong>de</strong> sels. Cette étu<strong>de</strong> a mis en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong>ux agents stabilisants, le<br />

chlorure <strong>de</strong> potassium et le chlorhydrate <strong>de</strong> guanidine.<br />

Azzouz (1983) cité par [8], a effectué ses travaux sur <strong>la</strong> stabilité <strong>de</strong>s argiles<br />

feuilletées. Il a montré que les meilleurs résultats peuvent été obtenus par<br />

l’association d’un sel <strong>de</strong> potassium et d’une polymère.<br />

Komine et Ogata, 1992, cité par [18], ont étudie L'efficacité d'un sel à partir du<br />

concept <strong>de</strong> l’épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse. Même si certaines recherches<br />

plus récentes Qi et al., 1996 cité par [18] ont montré qu'il ne s'agissait que d'un<br />

aspect très partiel du phénomène. Mitchell, 1976, cité par [8], a indiqué dans le<br />

tableau VII les épaisseurs <strong>de</strong> doubles couches calculées <strong>de</strong> façon c<strong>la</strong>ssique<br />

Jennings et knight(1957); cité par [37] ont effectué <strong>de</strong>s essais sur <strong>de</strong>s argiles<br />

silicate sec riche en sodium à l’état saturé et à état non saturé. Ils ont déduit que le<br />

potentiel <strong>de</strong> gonflement est très élevé à l’état saturé par rapport l’état non saturé (voir<br />

figure 1). Le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> saturation étant fixé et <strong>la</strong> composition <strong>chimique</strong> du sol argilesilice<br />

sec ont été analysés par l’ajout d’un taux <strong>de</strong> sodium dans un échantillon et un<br />

taux du calcium dans un autre. Cette expérience a montré que le potentiel <strong>de</strong><br />

gonflement est plus important dans <strong>de</strong>s échantillons riches en sodium par rapport<br />

aux échantillons riches en calcium ; c.a.d. le sodium est un facteur <strong>chimique</strong><br />

favorable pour le gonflement du sol.<br />

75


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

Figure 3.17: essai à l’oedomètre à double<br />

p<strong>la</strong>teau pour tester <strong>de</strong>ux échantillons riche<br />

en sodium sec [37].<br />

Figure 3.19 : influence <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong><br />

cation <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge sur potentiel gonflement<br />

cité par [37].<br />

Figure 3.21 : Influence <strong>de</strong>s cations<br />

adsorbés sur <strong>la</strong> compressibilité <strong>de</strong>s<br />

échantillons saturés. [37].<br />

Figure 3.18 : Influence <strong>de</strong>s cations<br />

adsorbés sur potentiel gonflement /<br />

d'effondrement [37].<br />

Figure 3.20 : influence <strong>de</strong>s solutions<br />

<strong>de</strong> cation <strong>de</strong> mouil<strong>la</strong>ge sur potentiel<br />

gonflement t d'effondrement <strong>de</strong>s<br />

échantillons secs <strong>de</strong> riches <strong>de</strong> calcium.<br />

[37].<br />

Figure 3.22 : Influence <strong>de</strong>s cations<br />

adsorbés sur <strong>la</strong> compressibilité <strong>de</strong>s<br />

échantillons saturés. [37].<br />

Les même auteurs ont étudie l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> composition <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> flui<strong>de</strong><br />

imbibé dans le sol argile-silice sec et riche en sodium sur le potentiel <strong>de</strong> gonflement<br />

figure 3.17. Le un potentiel <strong>de</strong> gonflement est plus important qu’aux <strong>de</strong>ux autres<br />

échantillons imbibés par le flui<strong>de</strong> 0.4 N Nacl et 0.4N Cacl2 (voir figure 3.19).<br />

76


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

La même expérience a été effectuée sur un sol argile-silice sec et riche en<br />

calcium. Le résultat montre que l’échantillon imbibé par <strong>la</strong> solution <strong>de</strong> 0.4 N Nacl<br />

présente un potentiel <strong>de</strong> gonflement plus important qu’aux <strong>de</strong>ux autres échantillons<br />

imbibés par l’eau <strong>de</strong> robinet et 0.4N Cacl2 (voir figure 3.20).<br />

Olson et Mesri1970 ; cité par [37] ont réalisé <strong>de</strong>s travaux dans le but d’étudier<br />

l’influence <strong>de</strong>s cation <strong>de</strong> Na + et Ca 2+ sur <strong>la</strong> compressibilité du sol argile-silice sec et<br />

saturé. Les résultats indiquent que l’indice <strong>de</strong> vi<strong>de</strong> est plus important dans<br />

l’échantillon riche en le sodium qu’à celui riche en calcium.<br />

Ces mêmes auteurs ont <strong>la</strong>ncé d’autres essais, sur un autre l’échantillon <strong>de</strong> sol<br />

argile-silice saturé en calcium et imbibé par <strong>de</strong> l’eau <strong>de</strong> robinet et 0.4N Cacl2 (voir<br />

figure 3.20). Ils ont conclu que l’indice <strong>de</strong> vi<strong>de</strong> est important dans l’échantillon imbibé<br />

à l’eau <strong>de</strong> robinet. Ce résultat monte que les cations <strong>de</strong> calcium joue un rôle<br />

négligeable par rapport aux cations <strong>de</strong> sodium. Ainsi, <strong>la</strong> compressibilité est plus<br />

influencée par les cations <strong>de</strong> sodium<br />

Hachichi et Fleurreau (1999) ont étudié <strong>la</strong> réduction du gonflement <strong>de</strong> plusieurs<br />

échantillons intacts d’Algérie par <strong>de</strong>s sels. Dans cette étu<strong>de</strong>, <strong>de</strong>s réductions<br />

substantielles ont été obtenues avec <strong>de</strong> fortes concentrations <strong>de</strong> sels.<br />

Hachichi et al (2000), Bouroukba.S (2001), ont étudié <strong>la</strong> réduction du gonflement<br />

<strong>de</strong>s argiles <strong>de</strong> <strong>la</strong> région d’Oran par <strong>de</strong>s sels <strong>de</strong>s polymères. Des réductions<br />

importantes ont été obverses par l’association d’un sel <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> d’aluminium et<br />

<strong>de</strong>s polymères.<br />

Aboubekr.N et Aissa mamoune.S.M, (2003), ont étudié l’influence <strong>de</strong>s sels sur le<br />

gonflement libre <strong>de</strong>s argiles. Afin <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce l’influence <strong>de</strong> ces sels sur<br />

l’amplitu<strong>de</strong>, l’étu<strong>de</strong> a été effectuée sur <strong>de</strong>s échantillons d’argiles naturelles et<br />

artificielles en utilisant quatre sels différent (chlorure <strong>de</strong> potassium, Chlorure <strong>de</strong><br />

Sodium, Chlorure <strong>de</strong> Calcium, Sulfate d’Ammonium. Des réductions importantes ont<br />

été observées par l’association d’un sel <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> potassium mais pour chlorure<br />

<strong>de</strong> calcium est moyen a faible.<br />

Markus Tuller, Dani Or,(2003); ont observé à l’ai<strong>de</strong> d’un microscope électronique<br />

(SEM) (figure. 2) que les distances moyennes entre les couches sont beaucoup plus<br />

petites dans Ca 2+ qu'en Na + montmorillonite. En raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> position face à face<br />

col<strong>la</strong>nte le nombre <strong>de</strong> feuillet par trajectoire est plus grand en montmorillonite Ca 2+<br />

(55 à 0.032 barre ; 225 à <strong>la</strong> barre 10 ; et 400 à <strong>la</strong> barre 1000). En outre, tactoids<br />

formant le micropore les murs sont plus longs dans Ca 2+ que dans <strong>la</strong> Montmorillonite<br />

Na+ en raison <strong>de</strong> disposition préférée à former les liens face à face. [28].<br />

77


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

Figure 3.23 : Microstructure <strong>de</strong> texture d'argile comme affectée par <strong>la</strong> composition en<br />

solution (électrolyte) (Tessier, 1990). [28].<br />

Schmitz R. M., van Paassen L. A., 2003 ; ont étudié l’effet <strong>de</strong>s différents types sels<br />

sur <strong>la</strong> minéralogie <strong>de</strong>s argiles. Ils ont proposé une formu<strong>la</strong>tion empirique décrivant <strong>la</strong><br />

reduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité par les solution salines avec l'augmentation <strong>de</strong> sel<br />

figure (3.24).<br />

Figure 3.24: Diminution <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité <strong>de</strong> <strong>la</strong> bentonite en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration <strong>de</strong>s cations monovalents. [42].<br />

Jad warkim, 2005 ; a été effectué <strong>de</strong>s essais, sur l’argilite <strong>de</strong> Tournemire, ont<br />

montré que les déformations dues au gonflement et au retrait sont influencées par <strong>la</strong><br />

nature et <strong>la</strong> concentration en sel dissout dans l’eau déminéralisée. Il a été observé<br />

que le gonflement libre est plus élevé pour une solution <strong>de</strong> NaCl, plus faible pour une<br />

solution <strong>de</strong> KCl et intermédiaire pour une solution <strong>de</strong> CaCl2. Il a été constaté que ces<br />

déformations sont significatives et ne dépen<strong>de</strong>nt pas du chemin <strong>chimique</strong> suivi par<br />

l’échantillon pour <strong>de</strong>s essais effectués sous faibles contraintes.<br />

78


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

Figure 3.25 : Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence <strong>de</strong>s cations sur le gonflement [46].<br />

Aussi, il a été remarqué que l’activité <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution n’a pas d’influence directe sur<br />

le gonflement (tableau). , il a été effectué <strong>de</strong>s essais avec <strong>de</strong>s solutions <strong>de</strong> NaCl ont<br />

également montré que le coefficient qui exprime le rapport entre <strong>la</strong> déformation<br />

axiale sous contrainte et <strong>la</strong> déformation libre, permet <strong>de</strong> réduire le nombre d’essais,<br />

étant donnée qu’il dépend uniquement <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte appliquée et non <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration en sel.<br />

Tableau 3.2 : Activité et gonflement pour <strong>de</strong>s solutions salines <strong>de</strong> normalité 1 selon [46].<br />

En outre, il a été observé que le gonflement normalisé ne dépend pas <strong>de</strong><br />

l’orientation <strong>de</strong> l’échantillon, ce qui signifie que l’anisotropie du gonflement est<br />

indépendante <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration en sel et est égale à 4. Il a été<br />

d’affirmer ce constat par <strong>de</strong>s essais complémentaires réalises au moyen <strong>de</strong><br />

l’enceinte hygrométrique. Ainsi il a été réalisé <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l’évolution du<br />

pH ont prouvé que le gonflement se stabilise avant <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> du pH <strong>la</strong> figures<br />

suivantes.<br />

79


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

Figure 3.26 : Gonflement et pH pour<br />

l’eau du robinet.<br />

5.3 AUTRES TECHNIQUES DE STABILISATION<br />

5.3 1 DRAINAGE<br />

Figure 3.27: Gonflement et pH pour une<br />

solution <strong>de</strong> 1 M NaCl.<br />

C’est <strong>la</strong> technique <strong>la</strong> plus c<strong>la</strong>ssique qui est mise en œuvre. Plusieurs procédés<br />

sont utilisés ; comme les tranchées drainant, drains <strong>de</strong> carton, drains <strong>de</strong> sables<br />

verticaux, tapis <strong>de</strong> <strong>la</strong> cote <strong>de</strong> <strong>la</strong> nappe (Livet). Cité par [8]<br />

5.3 2 SUBSTITUTION<br />

C’est <strong>la</strong> suppression <strong>de</strong> <strong>la</strong> couche du sol gonf<strong>la</strong>nt. C’est <strong>la</strong> solution <strong>la</strong> plus<br />

évi<strong>de</strong>nte. Si <strong>la</strong> couche a une gran<strong>de</strong> épaisseur, <strong>la</strong> suppression totale ne peut être<br />

envisagée. Elle consiste à excaver jusqu’à une certaine profon<strong>de</strong>ur puis remb<strong>la</strong>yer<br />

avec du sable ou autres matériaux graveleux. [8]. C’est une solution très coûteuse.<br />

5.3 3 APPLICATION DE FORTES PRESSIONS<br />

Le gonflement peut être évité en appliquant au sol <strong>de</strong>s pressions supérieures à <strong>la</strong><br />

pression <strong>de</strong> gonflement. IL s’agit <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> gonflement réelle, c’est-à-dire<br />

correspondant à <strong>la</strong> pression limite minimum nécessaire pour empêcher le sol <strong>de</strong><br />

gonfler par <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> contraintes réelles, in situ, cette pression peut être<br />

appliquée soit par l’édifice lui même, soit par <strong>de</strong>s surcharges qui sont généralement<br />

<strong>de</strong>s remb<strong>la</strong>is <strong>de</strong> sols non gonf<strong>la</strong>nts (Mouroux.1969), cité par [8]. C’est une solution à<br />

déconseiller.<br />

5.3 4 COMPACTAGE<br />

Dawson recomman<strong>de</strong> <strong>de</strong> compacter les argiles à <strong>de</strong>s <strong>de</strong>nsités minimales et Seed<br />

(1961) note que les argiles compactées du côte sec <strong>de</strong> l’optimum ont plus tendance<br />

à gonfler que si elles sont compactées du côte humi<strong>de</strong>. Malheureusement, du côte<br />

80


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

humi<strong>de</strong>, Les argiles sont moins résistantes. Il faudrait donc retrouver un compromis.<br />

[8]<br />

5.3 5 PREHUMIDICATION<br />

On crée ainsi un gonflement avant construction et si une forte teneur en eau est<br />

maintenue. Le volume restera sensiblement constant par <strong>la</strong> suite. Deux techniques<br />

sont utilisées. [8] :<br />

• Simple arrosage par jet.<br />

• Création <strong>de</strong> bassins au-<strong>de</strong>ssus du sol gonf<strong>la</strong>nt, et c’est beaucoup plus utilisé.<br />

5.3 6 TRAITEMENT THERMIQUE<br />

Une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> température peut améliorer <strong>la</strong> résistance d’une argile. En<br />

réduisant <strong>la</strong> répulsion électrique entre les particules sous l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaleur on<br />

provoque un écoulement <strong>de</strong> l’eau interstitielle due au gradient thermique appliqué. .<br />

[8]<br />

5.3 7 UTILISATION DE FONDATIONS ET D’EDIFICES SPECIAUX<br />

Elles sont utilisées, soit pour réduire le gonflement, soit pour dissiper les pressions<br />

du gonflement. L’étu<strong>de</strong> <strong>la</strong> plus intéressante était faite par Jenning et Evans (cité par<br />

Mouroux ; 1969). Elle donne, en effet, plusieurs types <strong>de</strong> construction suivant le<br />

soulèvement estimé. Elle comprend [8]:<br />

• Des renforcements en acier <strong>de</strong>s murs pour assurer une plus gran<strong>de</strong> rigidité.<br />

• Des « construction Split », c’est-à-dire, conçues pour assurer le dép<strong>la</strong>cement<br />

éventuel sans dommage d’une partie <strong>de</strong> l’édifice.<br />

• Des reports <strong>de</strong> charges sur <strong>de</strong>s semelles isolées.<br />

• Des pieux fondés sur une couche peu gonf<strong>la</strong>nte.<br />

Par ailleurs, on peut p<strong>la</strong>cer un tapis graveleux entre l’argile et <strong>la</strong> construction pour<br />

amortir l’effet du gonflement.<br />

6 CONCLUSION<br />

D’après les conséquences <strong>de</strong>s sols expansifs sur les ouvrages géotechnique en<br />

surface et souterrain, plusieurs chercheurs ont étudié <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols<br />

expansifs. Ces différentes recherches s’orientent sur les ajouts qui minimisent le plus<br />

le potentiel <strong>de</strong> gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement.<br />

La <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols argileux a été étudiée par un grand nombre <strong>de</strong><br />

chercheurs. Beaucoup <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s et d'appareil<strong>la</strong>ges ont été mis au point, pour<br />

connaître l'influence <strong>de</strong> l'efficacité d'une solution ou d'un produit sur <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong><br />

81


Chapitre 05 Stabilisation <strong>de</strong>s sols argileux<br />

d'un sol argileux. Quelques exemples sont cités concernant l'utilisation <strong>de</strong> produits<br />

<strong>chimique</strong>s servant à <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols argileux.<br />

Autour <strong>de</strong> cette idée que s’articule ce chapitre, a été consacré à l’étu<strong>de</strong><br />

bibliographique présentant l’état d’avancement <strong>de</strong> <strong>la</strong> recherche dans le domaine <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols argileux.<br />

Le choix <strong>de</strong>s techniques <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> les plus utilisées dépend <strong>de</strong> plusieurs<br />

paramètres tels que ; les considérations économiques, <strong>la</strong> nature du sol à traiter, <strong>la</strong><br />

durée <strong>de</strong> l’opération, <strong>la</strong> disponibilité <strong>de</strong>s matériaux à utiliser ainsi que les conditions<br />

d’environnement.<br />

82


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Chapitre 04<br />

1. INTRODUCTION<br />

IDENTIFICATION PHYSICO- CHIMIQUE ET ESSAIS<br />

MECANIQUES POUR LES ARGILES ETUDIES<br />

La quantification du phénomène <strong>de</strong> gonflement par <strong>de</strong>s paramètres<br />

macroscopiques est essentielle du point <strong>de</strong> vue du dimensionnement <strong>de</strong>s ouvrages<br />

<strong>de</strong> génie civil. Dans <strong>la</strong> suite, on récapitulera l’ensemble <strong>de</strong>s informations obtenues<br />

dans <strong>la</strong> littérature sur <strong>la</strong> caractérisation du phénomène <strong>de</strong> gonflement.<br />

Les métho<strong>de</strong>s indirectes reliant le gonflement aux paramètres géotechniques<br />

permettent d’i<strong>de</strong>ntifier les terrains gonf<strong>la</strong>nts alors que les essais <strong>de</strong> gonflement<br />

caractérisent plus précisément le comportement gonf<strong>la</strong>nt d’un échantillon.<br />

Accompagnées <strong>de</strong> précautions expérimentales, les différentes procédures d’essais<br />

en <strong>la</strong>boratoire permettent <strong>de</strong> déterminer <strong>de</strong>s paramètres du gonflement à appliquer<br />

dans le dimensionnement d’ouvrage et d’analyser certains aspects du gonflement<br />

comme l’anisotropie.<br />

Notre étu<strong>de</strong> a été effectuée sur trois argiles. La première est une argile naturelle<br />

provenant du gisement <strong>de</strong> Rousse Maghnia <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième est une naturelle extraite<br />

du site <strong>de</strong> Mansourah, et <strong>la</strong> troisième est celle du site <strong>de</strong> Imama ces trois argiles ont<br />

fait l'objet <strong>de</strong> recherches antérieures au <strong>la</strong>boratoire <strong>de</strong> mécanique <strong>de</strong>s sols. Ces<br />

argiles ont subit une série d’essais d’i<strong>de</strong>ntification physico <strong>chimique</strong>s et les essais<br />

mécaniques.<br />

2. SITUATION GEOLOGIQUE<br />

Nous allons abor<strong>de</strong>r par <strong>la</strong> suite commençant d’abord par décrire les sites d’où les<br />

échantillons ont été prélevés.<br />

2.1 ARGILE DE MANSOURAH<br />

Le site du projet Mansourah se situe en bordure <strong>de</strong> <strong>la</strong> roca<strong>de</strong> Ouest, menant vers<br />

Bouhanek, occupant une partie <strong>de</strong>s terres agricoles, exploitées par <strong>de</strong>s particuliers et<br />

<strong>de</strong>s EAC. Occupant le versant Ouest <strong>de</strong> <strong>la</strong> terre vallonnée, limitée, <strong>de</strong>s côtés Nord et<br />

84


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Sud par <strong>de</strong>s lignes d’oliviers et présentant une déclivité douce d’est-ouest. Une<br />

conduite <strong>de</strong> gaz naturel passe au loin du coté sud.<br />

Une seule formation géologique compose les sols en p<strong>la</strong>ce à savoir <strong>de</strong>s marnes<br />

jaunâtres à verdâtres, pâteuses à moyennement rai<strong>de</strong>s (en profon<strong>de</strong>ur),<br />

concrétionna ires, présentant <strong>de</strong>s niveaux sableux et conglomératiques.<br />

selon <strong>la</strong> carte géologique <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen, à l’échelle 1/50.000 e , le site où<br />

sera imp<strong>la</strong>nté le projet Mansourah appartient à <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> géologique du Miocène,<br />

caractérisé par les marnes et argiles ; ce qui confirme les configurations géologiques<br />

<strong>de</strong>s sols rencontrés.<br />

Figure.4.1 : La carte géologique du groupement Tlemcen,Mansorah et chetouane d’après<br />

Bekkouche et al.<br />

2.2 ARGILE DE HAMMAM BOUGHRARA<br />

Maghnia est située à l’extrême Nord- ouest <strong>de</strong> l’Algérie, l’accessibilité <strong>de</strong> cette<br />

p<strong>la</strong>ine à permis <strong>de</strong> relier <strong>la</strong> ville <strong>de</strong> Maghnia au Nord à Ghazaouet et Nedroma par <strong>la</strong><br />

RN 46, à l’Est à Tlemcen par <strong>la</strong> RN 07 sur une distance <strong>de</strong> 75 Km et à Oran par <strong>la</strong><br />

RN 35, à l’Ouest et sur une distance <strong>de</strong> 27 Km. Elle se relie à Oujda par <strong>la</strong> RN 07(<br />

annexe 01).<br />

2.3 ARGILE DE IMAMA<br />

Le terrain est situé à Imama Ouest (Tlemcen), se trouve une limite géologique à<br />

savoir le Miocène et le Jurassique, constitué dans sa partie Sud-Est par <strong>de</strong>s marnes<br />

Tricolores caractérisées par un indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité, et <strong>de</strong> gonflement élevé, une<br />

consistance très variable, tandis que dans sa partie Nord-Ouest par <strong>de</strong>s calcaires<br />

85


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

b<strong>la</strong>nchâtre à grisâtre, compact à aspect conglomératique, surmonté par un marno-<br />

calcaire et une marne en surface.<br />

3. ESSAIS D’IDENTIFICATIONS<br />

3 1 ANALYSE GRANULOMETRIQUE<br />

L'analyse granulométrique permet <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> distribution dimensionnelle en<br />

poids <strong>de</strong>s éléments d'un matériau, et comprend :<br />

Un tamisage sous l’eau pour <strong>la</strong> distribution dimensionnelle en poids <strong>de</strong>s particules<br />

<strong>de</strong> dimensions supérieures ou égales à 80 microns.<br />

La sédimentométrie pour <strong>la</strong> distribution dimensionnelle en poids <strong>de</strong>s particules <strong>de</strong><br />

dimensions inférieures à 80 microns.<br />

Les résultats seront présentés par <strong>de</strong>s courbes appelées courbes<br />

granulométriques, figure (4.2) pour l'i<strong>de</strong>ntification exacte du matériau, et pour<br />

permettre d'en prévoir certaines propriétés.<br />

La texture est celle d’un sol argilo limoneux, légèrement à partiellement sableux,<br />

et faiblement à nullement graveleux pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia et l’argile Mansourah.<br />

Selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification USCS nous avons c<strong>la</strong>ssé nos sols comme <strong>de</strong>s argiles<br />

inorganiques à p<strong>la</strong>sticité très élevée pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia; inorganiques à<br />

p<strong>la</strong>sticité moyenne pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah et <strong>de</strong> Imama.<br />

86


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Figure.4.2 : La courbe analyse granulométrique <strong>de</strong> notre sol.<br />

3.2. LIMITES D'ATTERBERG<br />

Quand toute <strong>la</strong> capacité d'adsorption du sol sera saturée, alors l'eau en excès<br />

restera à l'état libre c'est-à-dire liqui<strong>de</strong>. À l'état “liqui<strong>de</strong>” ( W )<br />

W > . Plus le sol possè<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> minéraux actifs dans leur interaction avec l'eau, plus il sera nécessaire d'ajouter<br />

<strong>de</strong> l'eau au sol pour qu'il <strong>de</strong>vienne liqui<strong>de</strong> ; sachant qu'une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> cette eau<br />

sera adsorbée par les particules, il ne restera donc pas à l'état liqui<strong>de</strong> et ne conférera<br />

pas au matériau un état liqui<strong>de</strong> mais pâteux, correspondant à <strong>la</strong> phase p<strong>la</strong>stique.<br />

L’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité s’écrit comme suit [13]:<br />

I = W −W<br />

(4.1)<br />

P<br />

L<br />

P<br />

Peut s'interpréter comme <strong>la</strong> quantité d'eau nécessaire pour faire passer un sol <strong>de</strong><br />

l'état “soli<strong>de</strong>” ( W )<br />

2<br />

W < Ceci rejoint <strong>la</strong> définition <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong> Skempton :<br />

P<br />

I P<br />

Ac<br />

= (4.2)<br />

C<br />

Cette <strong>de</strong>rnière rapporte l'indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité du matériau à sa teneur en particules<br />

argileuses (notée ici C2, teneur en particules <strong>de</strong> dimensions inférieures à 2 μm), <strong>la</strong><br />

seule interagissant avec l'eau. Cette définition <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité montre<br />

également que IP est un paramètre important dans les propriétés <strong>de</strong> rétention d'eau<br />

du terrain et donc <strong>de</strong> gonflement. C'est <strong>la</strong> raison pour <strong>la</strong>quelle un certain nombre <strong>de</strong><br />

corré<strong>la</strong>tions ont rapi<strong>de</strong>ment été recherchées entre les limites d'Atterberg et les<br />

propriétés <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s sols.<br />

Seed et al. (1962), [13] ont proposé une métho<strong>de</strong> d’estimation du taux <strong>de</strong><br />

gonflement sur <strong>de</strong>s sols compactés en se référant à <strong>la</strong> teneur en argile du sol et à<br />

l’activité du matériau Ac (figure 4.3).<br />

L<br />

87


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Figure 4.3 : Diagramme <strong>de</strong> c<strong>la</strong>ssification du potentiel <strong>de</strong> gonflement (Seed et al., 1962)<br />

cité par [13].<br />

Le gonflement libre ε g d’un échantillon confiné <strong>la</strong>téralement en présence d’eau<br />

sous une surcharge <strong>de</strong> 7 kPa, et préa<strong>la</strong>blement compacté à <strong>la</strong> teneur en eau<br />

optimale et à <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité sèche maximale <strong>de</strong> l’essai <strong>de</strong> compactage AASHO (norme<br />

américaine), peut être relié à l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité I P du sol par l’expression suivante :<br />

g<br />

5 −<br />

21, 6.<br />

10 P<br />

( ) 44 , 2<br />

I<br />

ε =<br />

(4.3)<br />

Cette re<strong>la</strong>tion, obtenue par une étu<strong>de</strong> statistique <strong>de</strong>s résultats expérimentaux,<br />

s’applique matériaux contenant entre 8% et 65% d’argile. La comparaison <strong>de</strong> cette<br />

formule avec les résultats expérimentaux a abouti à une fourchette d’erreur d’environ<br />

33% sur le gonflement libre. Le tableau 4.1 donne <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion entre le taux <strong>de</strong><br />

gonflement et l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité. [13].<br />

Tableau 4.1 : Re<strong>la</strong>tion entre le gonflement libre et l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité (Seed et al.,<br />

1962) [13].<br />

Komornik et David (1969), [13] ont travaillé plus particulièrement sur <strong>de</strong>s sols non<br />

remaniés provenant d’Israël, <strong>la</strong> technique <strong>de</strong> compactage étant un facteur très<br />

influent sur les paramètres <strong>de</strong> gonflement. Les nombreux essais ont montré qu’une<br />

simple corré<strong>la</strong>tion linéaire était possible entre le gonflement libre et l’indice <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>sticité, [13]: :<br />

La fourchette d’erreur obtenue était d’environ 25 %.<br />

(4.4)<br />

Vijayvergiya et Ghazzaly (1973),[13] tout comme Komornik et David (1969), ont<br />

constaté que, <strong>la</strong> ligne “A”, définie par Casagran<strong>de</strong> (1948) dans le diagramme <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>sticité et d’équation suivante :<br />

I<br />

P<br />

( W 20)<br />

0, 73 −<br />

= L<br />

(4.5)<br />

L’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité sépare les sols gonf<strong>la</strong>nts (au-<strong>de</strong>ssus) <strong>de</strong>s sols non gonf<strong>la</strong>nts<br />

(en <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne A) comme indiqué sur <strong>la</strong> figure 4.4. Cependant une argile se<br />

88


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

situant au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> <strong>la</strong> ligne A” n’est pas nécessairement gonf<strong>la</strong>nte, puisque <strong>de</strong>s<br />

sols mous peuvent parfois y être c<strong>la</strong>ssés.<br />

Figure 4.4 : Caractérisation <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts [13].<br />

Dakshanamurthy et Raman (1973) se sont aussi inspirés du diagramme <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>sticité proposé par Casagran<strong>de</strong> (1948) pour fournir une c<strong>la</strong>ssification du niveau <strong>de</strong><br />

gonflement. Le diagramme, qui comprend <strong>la</strong> ligne A <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong>s sols<br />

gonf<strong>la</strong>nts, est divisé en 6 zones le long <strong>de</strong> l’axe <strong>de</strong>s abscisses comme suit :<br />

Tableau 4.2 : C<strong>la</strong>ssification proposée par Dakshanamurthy et Raman (1973) cité par<br />

[13].<br />

2.3. Retrait linéaire<br />

Les sols argileux présentent un retrait volumique lors <strong>de</strong> l’évaporation <strong>de</strong> l’eau<br />

interstitielle. Le retrait volumique évolue <strong>de</strong> manière linéaire en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur<br />

en eau w jusqu’à une teneur en eau ws définie comme <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> retrait. A partir <strong>de</strong><br />

cette limite ws, le sol perd <strong>de</strong> l’eau sans gran<strong>de</strong> variation <strong>de</strong> volume, il se dénature.<br />

La limite <strong>de</strong> retrait et l’indice <strong>de</strong> retrait, apparaissent aussi comme <strong>de</strong>s éléments<br />

fondamentaux pour l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variations <strong>de</strong> volume <strong>de</strong>s sols. Ce <strong>de</strong>rnier s’écrit par<br />

l’équation suivante [13]:<br />

I = W −W<br />

(4.6)<br />

S<br />

L<br />

s<br />

Altemeyer (1955), cité par [13], a proposé une c<strong>la</strong>ssification <strong>de</strong>s sols en fonction<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> retrait (tableau 4.3).<br />

89


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Tableau 4.3 : Re<strong>la</strong>tion entre potentiel <strong>de</strong> gonflement et limite <strong>de</strong> retrait (Altemeyer, 1955)<br />

cité par [13].<br />

Ranganatham et Satyanarayana (1965) ont déterminé une re<strong>la</strong>tion entre l’indice<br />

<strong>de</strong> retrait S I et le gonflement libre ε g pour <strong>de</strong>s sols naturels compactés à l’optimum<br />

Proctor et sous une surcharge <strong>de</strong> 7 kPa en s’inspirant <strong>de</strong>s travaux réalisés par Seed<br />

et al. (1962):<br />

(4.7)<br />

Cette re<strong>la</strong>tion leur a permis <strong>de</strong> c<strong>la</strong>sser le potentiel <strong>de</strong> gonflement d’un sol en<br />

fonction <strong>de</strong> son indice <strong>de</strong> retrait (tableau 4.4).<br />

Tableau 4.4 : Re<strong>la</strong>tion entre potentiel <strong>de</strong> gonflement et indice <strong>de</strong> retrait (Ranganatham et<br />

Satyanarayana, 1965) cité par [13]. 90<br />

La consistance d'un sol fin varie suivant sa teneur en eau. Plus précisément, en<br />

opérant à une teneur en eau décroissante, on rencontre les quatre états suivants :<br />

Figure.4.5 : La consistance d'un sol.90<br />

WL : limite <strong>de</strong> liquidité, teneur en eau qui sépare l'état liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'état p<strong>la</strong>stique<br />

WP : limite <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité, teneur en eau qui sépare l'état p<strong>la</strong>stique <strong>de</strong> l'état soli<strong>de</strong><br />

WR : limite <strong>de</strong> retrait, teneur en eau qui sépare l'état soli<strong>de</strong> avec retrait à l'état<br />

soli<strong>de</strong> sans retrait.<br />

IP : indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité IP = WL – WP<br />

IR : indice <strong>de</strong> retrait IR = WL – WR<br />

90


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Les valeurs <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité <strong>de</strong> nos argiles est élevée <strong>de</strong> 127,5% avec un<br />

indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité IP élevé 76% pour l’argile <strong>de</strong> Bentonite <strong>de</strong> Maghnia , et assez<br />

élevé 65 avec un indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité peu élevé 33% pour l’argile Mansourah.<br />

Pour l’argile Imama d’après l’abaque <strong>de</strong> Casagran<strong>de</strong>, il s’agit d’une argile minérale<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité WL varie entre 59 ≤ W ≤ 77% <strong>de</strong> forte p<strong>la</strong>sticité.<br />

Les limites <strong>de</strong> retrait <strong>de</strong> nos argiles sont comprises dans cet intervalle (9-10%)<br />

pour bentonite <strong>de</strong> Maghnia et (11-15) % pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah et Imama.<br />

En utilisant l’abaque <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité <strong>de</strong> CASAGRANDE nous avons remarqué que<br />

l’argile <strong>de</strong> bentonite <strong>de</strong> Maghnia se c<strong>la</strong>sse parmi les argiles fortement p<strong>la</strong>stique [CH<br />

= argile inorganique à haute compressibilité à argile grasse], tandis que l’argile <strong>de</strong><br />

Mansourah et Imama se c<strong>la</strong>sse parmi les argiles peu p<strong>la</strong>stique [CL= argile<br />

inorganique à p<strong>la</strong>sticité faible à moyenne] (tableau 4.5)<br />

3.2.1. Action <strong>de</strong> différents types <strong>de</strong>s sels sur <strong>la</strong> limite d’Atterberg<br />

L'analyse microscopique a illustré un premier mécanisme physico-<strong>chimique</strong><br />

d'interaction eau-minéral argileux, qui est celui <strong>de</strong>s molécules d'hydratation <strong>de</strong>s<br />

cations échangeables, attirés électriquement par le déficit <strong>de</strong> charge <strong>de</strong>s feuillets<br />

argileux (lui-même dû, entre autres, à certaines substitutions isomorphes). Ce<br />

mécanisme met en évi<strong>de</strong>nce l'importance <strong>de</strong>s sels dissous dans l'eau interstitielle.<br />

Géoma C, et Geo<strong>de</strong>lft, Stieltjesweg (2003) ; Ont proposé une formu<strong>la</strong>tion<br />

empirique décrivant l’effet <strong>de</strong> sel sur <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité. Ils ont conclu, que <strong>la</strong> limite<br />

<strong>de</strong> liquidité est dénuée qu’à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> C=0,1M du sel.<br />

L’augmentation <strong>de</strong>s concentrations <strong>de</strong>s sels movalent, induit une diminution<br />

importante <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidités (Kcl, Nacl). Les figures (4.6 et 4.7).<br />

Figure.4.6 : l’effet <strong>de</strong> sel sur <strong>la</strong> limite<br />

<strong>de</strong> liquidité d’après [42].<br />

Figure.4.7 : correction <strong>de</strong> l’effet du sel<br />

sur <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité d’après [42].<br />

En plus Ils ont remarqué que les argiles pures plus sensibles par l’augmentation<br />

<strong>de</strong>s concentrations salines par exemple pour une concentration <strong>de</strong> C=0,1 M , donne<br />

une diminution <strong>de</strong> 50% <strong>de</strong> LL.<br />

91


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

A partie <strong>de</strong> ces résultats précé<strong>de</strong>ntes, ils ont donné <strong>de</strong>s modèles semi empérique<br />

qui facilite le calcule <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité l équation<br />

Où<br />

LL = liquid limit (%),C = concentration monovalent cations (M),R^2 = 0.937.<br />

(4.8)<br />

Et <strong>la</strong> corré<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité avec concentration saline qui<br />

comportement <strong>de</strong> <strong>la</strong> consolidation utilisant <strong>la</strong> formule <strong>de</strong> Terzaghi et Peck 1967 :<br />

4.2.2. Résultat <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong>s sels sur les limites d’Atterberg.<br />

(4.9)<br />

Nous avons effectué une étu<strong>de</strong> sur l’effet <strong>de</strong>s sels sur les limites d’Atterberg, cette<br />

étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong>stinée seulement à l’argile <strong>de</strong> Maghnia et <strong>de</strong> Mansourah.<br />

Les figures 4.8, 4.9, 4.10 et 4.11 représentent <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité et<br />

indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité en fonction <strong>de</strong>s concentrations salines pour l’argile reconstituée<br />

<strong>de</strong> Maghnia et l’argile <strong>de</strong> Mansourah à <strong>de</strong>ux concentrations <strong>de</strong> (0,5 et 2 mole/l) pour<br />

différents types <strong>de</strong> sels.<br />

Figure 4. 8 : Limite <strong>de</strong> liquidité par<br />

différentes concentrations salines pour<br />

<strong>la</strong> argile <strong>de</strong> Mansourah<br />

Figure 4.9 : indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité par<br />

différentes concentrations salines pour <strong>la</strong><br />

argile <strong>de</strong> Mansourah.<br />

92


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Figure 4.10 : Limite <strong>de</strong> liquidité par<br />

différentes concentrations salines pour<br />

l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Figure 4.11 : Indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité par<br />

différentes concentrations salines pour<br />

l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Il a été réalisé 48 essais afin <strong>de</strong> suivre <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

limite <strong>de</strong> retrait sur les <strong>de</strong>ux sols <strong>de</strong> Maghnia et <strong>de</strong> Mansourah, avec les six sels.<br />

Pour chaque sel, <strong>de</strong>ux concentrations <strong>de</strong> 0.5 et 2 mole/l ont été choisies (tableaux<br />

(4.6), (4.7) et (4.8)).<br />

Les résultats, donnés dans les tableaux précé<strong>de</strong>nts et les figures (4.8, 4.9, 4.10,<br />

4.11), ont montrés :<br />

• Les courbes <strong>de</strong> limite <strong>de</strong> liquidité et indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration sont linéaires. C'est-à-dire, qu’une forte concentration <strong>de</strong>s<br />

solutions salines a pour effet <strong>de</strong> diminuer <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité et indice <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>sticité.<br />

• Comparée aux autres sels, une forte concentration <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong><br />

magnésium a pour effet <strong>de</strong> diminuer plus <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité et indice <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>sticité.<br />

• Une faible concentration <strong>de</strong> chlorure d’aluminium a pour effet <strong>de</strong> diminuer<br />

d’une manière appréciable <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité et indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité.<br />

• Néanmoins pour les fortes concentrations, Il est très difficile <strong>de</strong> réaliser<br />

l’essai <strong>de</strong> limite <strong>de</strong> liquidité avec le sel <strong>de</strong> chlorure d’aluminium (Alcl3) et ce<br />

parce que le sel déstabilise <strong>la</strong> structure d’argile dès le premier contact. Il a<br />

été remarqué, que le contact argile- sel donne une effervescence et l’argile<br />

<strong>de</strong>vient plus liqui<strong>de</strong>.<br />

• Les sels peuvent augmenter les limites <strong>de</strong> retrait et ceci, bien entendu<br />

réduit le taux <strong>de</strong> gonflement.<br />

93


Tableau 4.5: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong> l’eau<br />

Tableau 4.6: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong>s solutions saline pour l argile <strong>de</strong> Maghnia.


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques pour les argiles étudiées<br />

Tableau 4.7: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong>s solutions saline pour l argile <strong>de</strong> Mansourah.<br />

Tableau 4.8: Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en présence <strong>de</strong> solutions salines pour l argile <strong>de</strong> Mansourah.<br />

95


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

3.3. ESSAI AU BLEU DE METHYLENE<br />

Le principe <strong>de</strong> l'essai consiste à maintenir en permanence sous agitation un<br />

mé<strong>la</strong>nge [échantillon (O/d) + eau] puis à introduire <strong>de</strong>s quantités croissantes <strong>de</strong> bleu<br />

<strong>de</strong> méthylène par doses successives, jusqu'à ce que les particules argileuses en<br />

soient saturées, il apparaît alors un excès qui marque <strong>la</strong> fin <strong>de</strong> l'essai et qui est<br />

détecté par le test <strong>de</strong> <strong>la</strong> tâche. Ce <strong>de</strong>rnier consiste à former avec une goutte <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

suspension sur du papier filtre normalisé, une tache qui est un dépôt <strong>de</strong> sol coloré en<br />

bleu, entouré d'une zone humi<strong>de</strong> incolore. L'excès <strong>de</strong> bleu se traduit par l'apparition<br />

dans cette zone d'une auréole d'un bleu c<strong>la</strong>ir. Le test est alors positif. [4].<br />

L'essai au bleu permet une évaluation globale <strong>de</strong> <strong>la</strong> quantité et <strong>de</strong> l'activité <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

fraction argileuse :<br />

nombre <strong>de</strong> cm3<br />

<strong>de</strong> solution<br />

VB= (4.9)<br />

Poids sec <strong>de</strong> <strong>la</strong> prise<br />

VB: Valeur du bleu<br />

Connaissant <strong>la</strong> valeur du bleu déterminée sur l'une <strong>de</strong>s fractions les plus fines<br />

O/d, on peut calculer celle <strong>de</strong> <strong>la</strong> fraction globale O/d à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe<br />

granulométrique du sol.<br />

VB = (O/d) = VB (O/d) x P/100<br />

P : proportion <strong>de</strong> <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse granu<strong>la</strong>ire O/d dans le sol O/d.<br />

Ensuite, on peut calculer <strong>la</strong> valeur du bleu pour les (< 2µ) :<br />

VB (< 2µ) =<br />

VB(<br />

O/<br />

d)<br />

( < 2µ<br />

)<br />

Figure 4.12. Dosage <strong>de</strong> l'essai <strong>de</strong> bleu selon (NFP 94- 068).<br />

(4.10)<br />

96


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

A titre d'i<strong>de</strong>ntification le tableau 4.1 représente les valeurs <strong>de</strong> bleu <strong>de</strong> quelques<br />

sols.<br />

Tableau 4.9 : valeur <strong>de</strong> bleu <strong>de</strong> quelques sols.<br />

Les valeurs <strong>de</strong> bleu mesuré dans nos essais sont :<br />

• l’argile Mansourah VB (1,5 - 4 cm 3 ) ⇒ argile sablo <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité moyenne.<br />

• l’argile Imama VB varie entre (4,56 – 6.8 cm 3 ) ⇒ d’argile limoneux.<br />

• l’argile <strong>de</strong> Maghnia VB 13,40 cm 3 ⇒ argile<br />

3.3.1 SURFACE SPECIFIQUE TOTALE S.S.T<br />

La surface spécifique totale est <strong>la</strong> surface <strong>de</strong>s grains soli<strong>de</strong>s sur <strong>la</strong>quelle le bleu<br />

<strong>de</strong> méthylène se fixe est donnée par :<br />

S.S.T. = (VB / 100) x (N / 373) x 130 10 -20 ⇒ S.S.T. = 21 VB (m 2 /g) (4.11)<br />

• VB / 100 : fraction en % du bleu (


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

% CaCO3 =<br />

Ainsi:<br />

Volume du CO dégagé par 1g<br />

. d'<br />

échantillon<br />

Volume du CO dégagé par 1g.<br />

<strong>de</strong> C CO pur<br />

2<br />

2 (4.12)<br />

Tableau 4.10 : Teneur en CaCO3 <strong>de</strong> quelques sols.<br />

• l’argile Mansourah % C2CO3 (20,87%- 28.61%) ⇒ d’argile calcaire.<br />

a<br />

3<br />

(4.13)<br />

• l’argile Imama % C2CO3 varie entre (16,87%- 19.49%) ⇒ d’argile calcaire.<br />

• l’argile <strong>de</strong> Maghnia % C2CO3 1,05 % ⇒ d’argile.<br />

4. MESURE INDIRECTE DE POTENTIEL DE GONFLEMENT<br />

Les métho<strong>de</strong>s indirectes consistent à déterminer une corré<strong>la</strong>tion entre le<br />

gonflement libre ou <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement et quelques paramètres<br />

géotechniques comme les limites d’Atterberg, <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> retrait, <strong>la</strong> teneur en eau, <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>nsité sèche qui semble être les facteurs influant sur le gonflement <strong>de</strong>s argiles.<br />

Ainsi, après avoir déterminé les paramètres géotechniques d’un matériau, l’emploi <strong>de</strong><br />

formules empiriques permet <strong>de</strong> connaître rapi<strong>de</strong>ment le potentiel <strong>de</strong> gonflement du<br />

terrain, c’est-à-dire estimer si ce potentiel est faible, moyen ou élevé et donc si le<br />

phénomène est à prendre en compte ou non. Compte tenu <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure<br />

minéralogique <strong>de</strong>s différents types d'argile, <strong>la</strong> caractérisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface spécifique<br />

d'argile représente aussi un élément essentiel pour i<strong>de</strong>ntifier le potentiel <strong>de</strong><br />

gonflement d'un matériau. [13.].<br />

Un nombre considérable d’approches empiriques introduites par diffèrent auteurs,<br />

basées sur <strong>de</strong>s caractéristiques <strong>de</strong>s sols sont très simples à déterminer au<br />

<strong>la</strong>boratoire, sont utilisé pour évaluer le potentiel <strong>de</strong> gonflement.<br />

Dans le tableau qui suit, nous avons présenté quelques c<strong>la</strong>ssifications établies par<br />

différents auteurs, pour évaluer le potentiel <strong>de</strong> gonflement et le potentiel <strong>de</strong> retrait <strong>de</strong><br />

nos sols.<br />

98


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Tableau 4.11: différentes c<strong>la</strong>ssification .du potentiel du gonflement et <strong>de</strong> retrait par les<br />

métho<strong>de</strong> indirecte.<br />

En se basant sur les paramètres géotechniques, une évaluation qualitative du<br />

potentiel <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s argiles <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia, Mansourah et Imama sont<br />

effectuées selon <strong>la</strong> c<strong>la</strong>ssification proposée dans <strong>la</strong> littérature. La comparaison <strong>de</strong>s<br />

prévisions <strong>de</strong> potentiels <strong>de</strong> gonflement en utilisant cette c<strong>la</strong>ssification est donnée par<br />

le tableau (4.11). D’après ce tableau nous avons constaté un bon accord général<br />

entre ces diverses c<strong>la</strong>ssifications.<br />

5. MODELS DE PREVISION DE GONFLEMENT<br />

Les modèles utilisés pour <strong>la</strong> prévision <strong>de</strong> l’amplitu<strong>de</strong> et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement<br />

ont été rapportés <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature et leurs expressions sont données dans le tableau<br />

1.3. Ces modèles sont utilisés pour prédire le taux et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s<br />

échantillons testés d’argile. Ces modèles empiriques mettent en re<strong>la</strong>tion les<br />

paramètres <strong>de</strong> gonflement avec les paramètres géotechniques déterminés à partir<br />

<strong>de</strong>s essais d’i<strong>de</strong>ntification.<br />

Les modèles <strong>de</strong> Seed et Col, ne tiennent pas compte <strong>la</strong> teneur en eau naturelle<br />

qui à notre avis reste un paramètre déterminant dans le processus <strong>de</strong> gonflement.<br />

Ces modèles n’utilisent que <strong>de</strong>s paramètres interdépendants (<strong>la</strong> teneur en argile,<br />

l’activité et l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité), d’après les résultats <strong>de</strong> [5]<br />

D’après les résultats <strong>de</strong> [5] modèle <strong>de</strong> Nayak et Christensen et le modèle <strong>de</strong><br />

Vijayvergiya et Ghazzaly ne peuvent être utilisés pour <strong>de</strong>s valeurs élevées <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

teneur en argile, <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau naturelle et <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité. Le premier<br />

modèle est basé sur <strong>de</strong>s paramètres interdépendants, quant au second, il ne tient<br />

pas compte <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau naturelle.<br />

99


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Le modèle <strong>de</strong> Johnson prédit globalement <strong>de</strong>s pourcentages <strong>de</strong> gonflement dans<br />

<strong>de</strong>s limites couramment observées en pratique. Ce <strong>de</strong>rnier modèle semble être<br />

applicables d’après les applications [5].<br />

Une étu<strong>de</strong> statistique a été effectuée sur les données disponibles <strong>de</strong>s argiles <strong>de</strong><br />

Tlemcen pour rechercher <strong>de</strong>s modèles propres à ces sols. Ils ont donné les modèles<br />

pour l’amplitu<strong>de</strong> du gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement<br />

Les résultats <strong>de</strong> l’application <strong>de</strong> ces modèles proposés semblent être<br />

représentatifs puisque les valeurs obtenues sont assez voisines <strong>de</strong> celles mesurées<br />

directement. Ils peuvent donc servir pour obtenir <strong>de</strong>s valeurs approchées <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

pression <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> sites dont les propriétés physiques sont comparables.<br />

Pour l’amplitu<strong>de</strong> du gonflement, les résultats <strong>de</strong>s modèles restent discutables à<br />

cause <strong>de</strong>s écarts constatés entre les mesures directes et les calculs. Ces écarts<br />

peuvent avoir comme origine le type <strong>de</strong> chargement (soit le piston seul, soit le piston<br />

et le poids <strong>de</strong>s terres).<br />

Les mêmes modèles sont utilisés pour prédire le taux <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> douze<br />

échantillons intacts testés <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Ain Aménas [11], qui présentent <strong>de</strong>s<br />

caractéristiques physiques nettement différentes <strong>de</strong>s sols <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen.<br />

De plus ces modèles <strong>de</strong> Bekkouche et Col., 2001 ; ont é<strong>la</strong>boré pour prédire le<br />

taux <strong>de</strong> et <strong>la</strong> pression gonflement utilisant les résultats <strong>de</strong> tests effectués sur<br />

soixante six échantillons intacts d’argiles expansives <strong>de</strong>s régions d’Oran et <strong>de</strong><br />

Tlemcen.<br />

Tableau 4.12 : Expressions mathématiques <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> prévision du<br />

gonflement.<br />

Modèles<br />

Seed et AL 1 [5]<br />

Seed et AL 1 [5]<br />

Ranganaathan et<br />

Satyanarayana[5]<br />

Expressions mathématiques<br />

ε gonf = 3,6.10 -5 . A 2,44 . C 3,44<br />

ε gonf = 2,16.10 -5 . Ip 2,44<br />

ε gonf =4.57.10 -5 2.<br />

67<br />

⎧ I ⎫ R<br />

3.<br />

44<br />

⎨ ⎬ C2<br />

C2<br />

− C'<br />

⎩<br />

C2 teneur en argile correspondant à<br />

un indice <strong>de</strong> retrait nul (abscisse à<br />

l’origine <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion IR= f{C2}<br />

⎭<br />

100


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Nayak et Christensen [5]<br />

Vijayvergiya et Ghazzaly 1 [5]<br />

Schnei<strong>de</strong>r et Poor [5]<br />

Johnson 1 [5]<br />

Johnson 2 [5]<br />

Bekkouche et Aissa mamoun 1 [5]<br />

Bekkouche et Aissa mamoun 2 [5]<br />

Bekkouche et Aissa mamoun 1 [5]<br />

ε gonf = 2,29.10 -2 .Ip1,45<br />

Log ε gonf =<br />

logε<br />

gof<br />

C<br />

+ 6,38<br />

W0<br />

0 . 4WL<br />

−WP + 5.<br />

5<br />

12<br />

0.<br />

9<br />

=<br />

W<br />

I P<br />

0<br />

Pour Ip< 40 :<br />

−1.<br />

19<br />

ε gonf = -9,18 + 1,5546.Ip + 0,0824.z +<br />

0,1. w0<br />

0,0432w0.Ip – 0,01215.z.Ip<br />

Pour Ip> 40 :<br />

ε gonf = 23,82 +0,7346.Ip – 0,1458.z –<br />

1,7 w0 + 0,0025 w0.Ip – 0,0084 z.Ip<br />

Log Sp = -0.008.Z+0.27.A – 0.02 Tca<br />

+ 0.016 Sr – 0.16<br />

Log Sp = - 0.1.Z+1.06.A – 0.22 γd –<br />

0.04.Wn+ 0.8<br />

Log Ps = 0.01Ip+1.26.γd – 0.008Wn<br />

– 0.1M – 2.179<br />

Bekkouche et Aissa mamoun 2 [5] Log Ps = - 0.001WnIp+0.024WL+0.1M<br />

Bekkouche et Aissa<br />

mamoun 3 [5]<br />

6. ESSAIS MECANIQUES<br />

6.1. ESSAI PROCTOR<br />

– 0.713<br />

Log Ps = 0.006 Ip+1.21 γd<br />

+0.013WR+0.11M -1.97<br />

L'essai "Proctor" mesure les variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> compacité d'un sol, en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

teneur en eau à <strong>la</strong>quelle il est préparé et ce en fonction <strong>de</strong> l'énergie <strong>de</strong> compactage.<br />

L'essai est standardisé, ainsi, et en fonction <strong>de</strong> l'énergie <strong>de</strong> compactage, on<br />

différencie "Proctor normal" du "Proctor modifié" etc.<br />

101


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

En pratique, on prépare 5 échantillons <strong>de</strong> sol à <strong>de</strong>s teneurs en eau différentes et<br />

on les compacte par un certain nombre <strong>de</strong> coup <strong>de</strong> dame puis on mesure le poids<br />

volumique apparent et <strong>la</strong> teneur en eau <strong>de</strong>s éprouvettes.<br />

Les résultats <strong>de</strong>s essais sont portés sur un diagramme donnant le poids<br />

volumique sec (déduit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mesures faites) en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau. La<br />

courbe obtenue présente, en général un maximum correspondant à une certaine<br />

teneur en eau. Ces valeurs sont celles <strong>de</strong> l'"optimum Proctor". De part et d'autre <strong>de</strong><br />

l'optimum Proctor, les poids volumiques sont plus petits.[25].<br />

Figure.4.12 : Essai <strong>de</strong> proctor normale theorique.[25].<br />

Les valeurs <strong>de</strong> l’essai <strong>de</strong> Proctor normale mesurées seront présentées suivant<br />

<strong>de</strong>s courbes appelées courbes compactages, (figure 4.12)<br />

Figure.4.13 : Essai <strong>de</strong> proctor normale pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia et <strong>de</strong> Mansourah.<br />

Il est facilement remarqué que les <strong>de</strong>ux sols présente une forte sensibilité à l’eau<br />

autour <strong>de</strong> l’optimum Proctor. C’est une caractéristique <strong>de</strong>s sols argileux.<br />

102


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

6.2. ESSAI DE COMPRESSIBILITE A OEDOMETRIQUE.<br />

L’essai <strong>de</strong> compression à l’oedomètrique est un essai fondamental et est une<br />

application directe <strong>de</strong> <strong>la</strong> théorie <strong>de</strong> <strong>la</strong> consolidation. Il permet d’évaluer l’amplitu<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s tassements <strong>de</strong>s ouvrages ainsi que leurs évolutions.<br />

Il s’agit <strong>de</strong> l’essai <strong>de</strong> compressibilité par paliers, cet essai permet d’établir, pour un<br />

échantillon donné, <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> courbes :<br />

La courbe <strong>de</strong> compressibilité qui indique le tassement <strong>de</strong> l’échantillon en fonction<br />

du logarithme <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte appliquée.<br />

La courbe <strong>de</strong> compressibilité, qui indique le tassement <strong>de</strong> l’échantillon en fonction<br />

du temps sous appliquée d’une contrainte constate.<br />

Dans ce qui suit, nous allons nous intéresser aux paramètres oedomètriques<br />

appropriées aux sols fins à caractère gonf<strong>la</strong>nt, et que sont :<br />

Le coefficient <strong>de</strong> gonf<strong>la</strong>nts Cg : qui est <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> déchargement.<br />

L’indice <strong>de</strong> compressibilité Cc : qui est <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> <strong>la</strong> tangente à <strong>la</strong><br />

courbe <strong>de</strong> chargement, ce coefficient permet <strong>de</strong> préciser <strong>la</strong> sensibilité du sol au<br />

tassement le long <strong>de</strong> cette courbe.<br />

Les sols gonf<strong>la</strong>nts et rétractables ont une courbe <strong>de</strong> déchargement <strong>de</strong> pente<br />

marquée sous faible contrainte. Selon leur histoire, <strong>de</strong>ux états différents peuvent être<br />

rencontrés (philipponnat et Hubert ; 1997) :<br />

S’il a été nécessaire d’empêcher le gonflement en début <strong>de</strong> chargement, il s’agit<br />

d’un sol surconsolidé, éventuellement non saturé, en état s’il est soumis, <strong>de</strong> succion<br />

élevée. Le sol, dans l’état ou il a été prélevé, est susceptible <strong>de</strong> gonfler sous faibles<br />

contraintes, au contact <strong>de</strong> l’eau libre (figure 4.14-a).<br />

Si le même sol a été soumis en présence d’eau libre et <strong>la</strong>issé gonfler avant<br />

prélèvement, son potentiel <strong>de</strong> gonflement a été déjà libéré et sa succion avoisine<br />

zéro. La courbe oedométrique aura alors l’allure <strong>de</strong> <strong>la</strong> figure (4.14-b) un tel sol est<br />

susceptible <strong>de</strong> faire un retrait important en cas <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiccation et <strong>de</strong> réapparition<br />

d’une succion significative.<br />

103


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Figure 4.14 : Courbe <strong>de</strong> compressibilité <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts et rétractables.<br />

Une c<strong>la</strong>ssification est disponible, et en fonction <strong>de</strong> l’indice <strong>de</strong> compressibilité et<br />

l’indice <strong>de</strong>s vi<strong>de</strong>s initial, cette c<strong>la</strong>ssification permet <strong>de</strong> connaître le comportement <strong>de</strong>s<br />

sols vis-à-vis <strong>de</strong> <strong>la</strong> compressibilité. Le tableau 6.6 présente les appréciations suivant<br />

(philipponnat et Hubert ; 1997 ) :<br />

Tableau 4.13 : Re<strong>la</strong>tion entre <strong>la</strong> nature du sol et le coefficient <strong>de</strong> compressibilité d’après<br />

philipponnat et Hubert ; 1997.<br />

Les valeurs du coefficient <strong>de</strong> compressibilité sont <strong>de</strong> 0,1 et 0,11 pour l’argile <strong>de</strong><br />

Mansourah et l’argile <strong>de</strong> Maghnia respectivement.<br />

104


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Figure 4.15 : courbe oedométrique <strong>de</strong> l’argile Mansourah.<br />

Figure 4.16 : courbe oedométrique l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

En comparant ces valeurs avec celles du (tableau 4.13) nous constatons que nos<br />

argiles appartiennent aux sols moyennement compressibles.<br />

105


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

7. DETERMINATION DE LA CAPACITE D’ECHANGE CATIONIQUE.<br />

Les argiles présentent comme <strong>de</strong> nombreuses autres substances <strong>de</strong>s propriétés<br />

d’échange. (Résines Gels colloïdaux…) . Les propriétés d'absorption sont<br />

directement liées à <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s composants, en particulier à l’existence <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>cunes ou d’espace vi<strong>de</strong> conduisant à une surface spécifique élevée. Ainsi, les<br />

argiles peuvent fixer tous les cations cependant, il existe un certain ordre d’affinité<br />

liée à <strong>la</strong> fois à <strong>la</strong> taille et à <strong>la</strong> charge <strong>de</strong>s ions.<br />

Pour <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité d’échange cationique, il existe plusieurs<br />

métho<strong>de</strong>s tel que <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> fixation <strong>de</strong> l’ammonium ou <strong>de</strong> calcium. Le calcium<br />

est un <strong>de</strong>s ions dominants dans les sols et dont <strong>la</strong> force <strong>de</strong> fixation est élevé. Les<br />

coefficients <strong>de</strong> corré<strong>la</strong>tion sont meilleurs dans le cas <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> au calcium<br />

qu’avec <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> à l’ammonium. Pour nos argiles nous avons eu recours à <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>uxième métho<strong>de</strong>.<br />

7.1 PRINCIPE DE LA METHODE.<br />

Le principe consiste à saturer le sol par une solution <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> calcium<br />

normal, tamponnée à pH = 7, puis par une solution plus diluée N/l0. Le calcium fixé<br />

et l’excès <strong>de</strong> chlorure sont extraits par une solution <strong>de</strong> nitrate <strong>de</strong> potassium, sans<br />

<strong>la</strong>vage préa<strong>la</strong>ble. Il suffit dans cet extrait <strong>de</strong> doser le calcium total, puis calculer les<br />

différent dosages <strong>de</strong>s ions échangé par l’argile comme (K+,NA+,ca+,Mg+) pour<br />

obtenir CEC <strong>la</strong> capacité d’échange <strong>de</strong> base du sol (voir annexe).le tableau suivant<br />

résume les résultats <strong>de</strong> l’essai CEC pour nos sols.<br />

Tableau 4.14 : <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> CEC.<br />

La capacité d’échange <strong>de</strong> nos argiles est faible par rapport à ceux indiquées dans<br />

le tableau 1.2 (chapitre 1). Ceci peut être expliqué par <strong>la</strong> présence d’impuretés.<br />

Tableau 4.15 : <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité spécifique<br />

106


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

D’après les résultats <strong>de</strong> tableau (4.15), nous avons constaté que <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge spécifique <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Mahgnia est faible par rapport à <strong>la</strong> valeur<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité spécifique <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Mansourah. Cette augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité<br />

<strong>de</strong> charge spécifique <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Mansourah par apport à l’argile <strong>de</strong> Maghnia<br />

indique que l’argile <strong>de</strong> Mansourah est caractérisée par un gonflement ou <strong>la</strong> pression<br />

<strong>de</strong> gonflement est réduite en <strong>la</strong> comparant à celle <strong>de</strong> Maghnia (voir chapitre 08).<br />

CONCLUSION<br />

Plusieurs conclusions peuvent être tirés à partir <strong>de</strong>s résultats obtenus à travers<br />

les essais effectués dans ce chapitre.<br />

Les géotechniques peuvent être un indicateur pour évaluer le potentiel <strong>de</strong><br />

gonflement <strong>de</strong>s sols.<br />

Paramètres l’argile <strong>de</strong> Maghnia a un potentiel <strong>de</strong> gonflement supérieurs par<br />

rapport à l’argile <strong>de</strong> Mansourah et <strong>de</strong> Imama.<br />

D’après les résultas d’essais <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> liquidité par ajout <strong>de</strong>s solutions<br />

salines, une nette diminution avec l’augmentation du pourcentage du sel, et les<br />

sels agissent <strong>de</strong> <strong>la</strong> même manière sur les <strong>de</strong>ux argiles sauf le chlorure <strong>de</strong><br />

aluminium crié un problème <strong>de</strong> effervescence au niveau <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

argiles.<br />

Comme conclusion sur l’influence du sel sur l’état <strong>de</strong> consistance, nous<br />

pouvons dire que :<br />

Quoique soit sa nature, le sel est bon rédacteur <strong>de</strong> tous les paramètres <strong>de</strong><br />

constance.<br />

Les paramètres déterminés par les essais d’i<strong>de</strong>ntification et qui apparaissent<br />

comme étant les plus déterminants dans le comportement gonf<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s argiles sont<br />

l’indice <strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité, le pourcentage <strong>de</strong>s particules argileuses, <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> l’essai au<br />

bleu <strong>de</strong> méthylène et <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> retrait qui ont montré le caractère gonf<strong>la</strong>nt <strong>de</strong>s sols<br />

étudies.<br />

107


Chapitre 04 Essais d’i<strong>de</strong>ntification physico- <strong>chimique</strong> et s essais mécaniques<br />

pour les argiles étudiées<br />

Nous avons remarquons un bon accord général entre les différente c<strong>la</strong>ssifications,<br />

qui considèrent que le potentiel <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia est plus élevé<br />

que celui <strong>de</strong> Mansourah et Imama. Néanmoins, ce c<strong>la</strong>ssement reste à confirmer par<br />

les mesures directes <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression et du potentiel <strong>de</strong> gonflement.<br />

La majorité <strong>de</strong>s re<strong>la</strong>tions d’estimation <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> gonflement, sont basé<br />

sur <strong>de</strong>s essais simple bien déterminés .L’emploi <strong>de</strong> ces re<strong>la</strong>tions doit être justifié.<br />

Ces modèles d’estimation du potentiel et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement ne sont pas<br />

générales, et ne s’appliquent qu ‘a titre indicatif. Néanmoins, les essais <strong>de</strong><br />

gonflement direct restent indispensables pour <strong>de</strong>s projets importants.<br />

108


Chapitre 05<br />

1 INTRODUCTION<br />

CINETIQUE DU GONFLEMENT<br />

Le gonflement <strong>de</strong>s sols argileux est un phénomène très lent, en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> faible<br />

perméabilité <strong>de</strong>s argiles. Il est donc fondamental d'essayer <strong>de</strong> comprendre <strong>la</strong><br />

cinétique du gonflement, c’est-à-dire <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion existant entre <strong>la</strong> déformation <strong>de</strong><br />

gonflement et le temps. Cette re<strong>la</strong>tion est représentée usuellement sous <strong>la</strong> forme<br />

graphique du gonflement unidimensionnel en fonction du logarithme du temps (voir<br />

figure 5.1).<br />

Figure 5.1 : Courbe <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps [13]<br />

Nombreux travaux expérimentaux font apparaître ce type <strong>de</strong> cinétique (Seed et al.<br />

1962 ; Parcher et Liu, 1965 ; Komornik et Zeitlen, 1970 ; etc.) cité par [13]. Ils ont été<br />

observé <strong>de</strong>ux phases apparaissent dans <strong>la</strong> figure (5.1) comme <strong>de</strong>s principales pour<br />

i<strong>de</strong>ntifier <strong>la</strong> cinétique du gonflement<br />

Par ailleurs, ces <strong>de</strong>rnières années, G. Montes et al, ont constaté d’après une<br />

étu<strong>de</strong> expérimentale que l’évolution du phénomène gonflement -retrait d’une<br />

bentonite industrielle (d'isolement <strong>de</strong>s agrégats) i<strong>de</strong>ntifier aussi <strong>de</strong>ux phases<br />

fondamentale (figure 5.2). Ils ont utilisé un programme d'analyse d'image numérique<br />

(Visilog 5.3).


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

Cette analyse d'image numérique se compose <strong>de</strong> l’évaluation <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface <strong>de</strong><br />

gonflement retrait comme fonction du temps, par une métho<strong>de</strong> ESEM 12 et <strong>la</strong> métho<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> DIA 3 ..<br />

La manipu<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ESEM pour étudier <strong>la</strong> cinétique du gonflement<br />

retrait consiste en <strong>de</strong>ux phases fondamentalement (figure 5.2) [26]:<br />

• La première phase : elle est aussi i<strong>de</strong>ntifier par <strong>de</strong>ux phases figure (5.2) :<br />

o Le gonflement intervi<strong>de</strong> : est très difficile à modéliser, en raison <strong>de</strong><br />

l'arrangement aléatoire <strong>de</strong>s particules dans l'adsorption initiale <strong>de</strong> l'eau.<br />

Dans le cas général cette phase est caractérisée par un non gonflement et<br />

parfois par une contraction globale.<br />

o Le gonflement primaire : présente un gonflement élevé pendant d'abord<br />

les premières minutes, après le gonflement diminue graduellement jusqu'à<br />

un maximum asymptotique <strong>de</strong> temps. Cette phase peut être modélisée<br />

par une équation exponentielle (1.6).<br />

• La <strong>de</strong>uxième phase : est seulement représentée à une humidité re<strong>la</strong>tive<br />

critique produite comme saturation maximale <strong>de</strong> l'eau avec une humidité re<strong>la</strong>tive<br />

critique. L'équation finale pour adapter seulement <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième étape du<br />

gonflement <strong>de</strong> bentonite modélisé par une équation exponentielle. (1.7). [26].<br />

La figure (5.2) données expérimentalement <strong>de</strong> G. Montes et al, montre que <strong>la</strong><br />

cinétique du gonflement <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> <strong>la</strong> bentonite (MX80) peut être définie par trois<br />

étapes produites comme saturation maximale <strong>de</strong> l'eau avec une humidité re<strong>la</strong>tive<br />

critique <strong>de</strong> 95% (figure 5.2).<br />

Figure 5.2 : <strong>de</strong>s différentes phases <strong>de</strong> l’évolution du gonflement.[26].<br />

2 ESEM : Enviromental Scring Electron Microscopy.<br />

3 DIA : Digital Image Analyse.<br />

110


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

Sridharan, Y. Gurtug, 2004 ; ont fait apparaître l’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong><br />

gonflement. Aussi, Ils caractérisent cette cinétique par <strong>de</strong>ux phases principales dans<br />

<strong>la</strong> première contient elle même <strong>de</strong>ux phases (<strong>la</strong> figure (5.3)) pour les argiles<br />

compactées à différentes énergies <strong>de</strong> compactage.<br />

Figure 5.3 : (a), (b) et (c) Evolution du gonflement pour déférents sols compactés par<br />

trois énergies diverses <strong>de</strong> compactage ; (d) Diagramme schématique montrant <strong>la</strong><br />

séparation du gonflement initial, primaire, et secondaire. [42].<br />

Les mêmes auteurs ont fait une comparaison entre le taux <strong>de</strong> gonflement<br />

secondaire et le taux <strong>de</strong> compression secondaire pour plusieurs types <strong>de</strong> sols<br />

compactés à différentes énergies selon l’essai <strong>de</strong> compressibilité sous une pression<br />

du 50 kPa. (Tableau 5.1).<br />

111


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

Tableau 5.1 : Taux <strong>de</strong> gonflement secondaire et le taux <strong>de</strong> compression secondaire [42].<br />

Les résultats montent que le taux <strong>de</strong> gonflement primaire est plus élevé que le<br />

taux <strong>de</strong> compression secondaire particulièrement pour les sols fortement p<strong>la</strong>stiques.<br />

2 RESULTATS DE L’EVOLUTION DU GONFLELEMENT EN<br />

FONCTION DU TEMPS A L’ETAT NATUREL<br />

Pour illustrer cette cinétique, nous avons procédé à un certain nombre d’essais.<br />

La procédure utilisée est dictée par <strong>la</strong> norme ASTM (métho<strong>de</strong> A) et <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

LCPC avec variation <strong>de</strong> volume. Les essais ont été réalisés avec et sans stabilisant<br />

<strong>chimique</strong> et ce afin <strong>de</strong> monter l’influence <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers sur <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong>s sols<br />

fins.<br />

Par analogie à l’essai <strong>de</strong> consolidation, <strong>de</strong>ux paramètres ont été défini; celui<br />

caractérisant le gonflement primaire dont lui même <strong>de</strong> phases initiale et primaire. Ce<br />

<strong>de</strong>rnier a un taux gonflement maximal (Gp) et celui caractérisant le gonflement<br />

secondaire (Gs) (voir les figures 5.4 et 5.5).<br />

La durée <strong>de</strong>s mesures très longues généralement varie entre (8 à 10) jours pour<br />

les argiles intactes <strong>de</strong> Mansourah et varie entre (5 à 6) jours pour l’argile remanie <strong>de</strong><br />

Imama pour atteindre l'équilibre en échelle logarithmique (voir tableau 5.4). Varie<br />

entre (15 à 20) jours pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia pour atteindre l'équilibre en échelle<br />

logarithmique (voir tableau 5.4).<br />

112


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

113


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

114


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

Figure 5.4 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence eau distillé pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia, l’argile intacte et<br />

remanier <strong>de</strong> Mansourah.<br />

115


Chapitre 06<br />

Cinétique du gonflement<br />

3. RESULTAS DE L’EVOLUTION DU GONFLELEMENT AVEC DES<br />

SOLUTIONS SALINES<br />

Du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique du gonflement qui peut être déduite <strong>de</strong>s valeurs<br />

<strong>de</strong>s ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s courbes sur les figures 6.5 nous avons remarqué que <strong>la</strong><br />

présence <strong>de</strong>s sels se traduit, le plus souvent, soit par un ralentissement du<br />

gonflement <strong>de</strong>s matériaux intacts, soit à défaut par <strong>la</strong> même cinétique. Dans les <strong>de</strong>ux<br />

cas d'argiles remaniées, en revanche, nous avons noté que le phénomène inverse,<br />

c'est-à-dire une accélération du gonflement en présence <strong>de</strong> sels. Il faut néanmoins<br />

tempérer ces conclusions par le fait que les déterminations <strong>de</strong>s tic sont parfois<br />

difficiles à faire dans le cas <strong>de</strong>s argiles traitées en raison <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme peu régulière<br />

<strong>de</strong> certaines courbes <strong>de</strong> gonflement qui paraissent progresser par bonds successifs ;<br />

en outre, pour certains essais stabilisé par le sel du (AlCl3), <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s mesures<br />

très long généralement tourne vers (5 à 8) jours pour atteindre l'équilibre en échelle<br />

logarithmique (voir tableau 5.4).<br />

116


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

117


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.5 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Cacl2 par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Mansourah.<br />

118


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.6 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Nacl par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong><br />

Mansourah.<br />

119


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.7 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du KCL par différentes concentrations salines pour l’argile<br />

compactée <strong>de</strong> Maghia.<br />

120


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.8 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du NH4CL par différentes concentrations salines pour l’argile<br />

compacter <strong>de</strong> Maghia.<br />

121


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.9 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Nacl par différentes concentrations salines pour l’argile<br />

compacter <strong>de</strong> Maghia.<br />

122


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.10 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Cacl2 par différentes concentrations salines pour l’argile<br />

compacter <strong>de</strong> Maghia.<br />

123


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.11 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Mgcl2 par différentes concentrations salines pour l’argile<br />

compacter <strong>de</strong> Maghia.<br />

124


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.12: Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence du Alcl3 par différentes concentrations salines pour l’argile<br />

compacter <strong>de</strong> Maghia.<br />

125


Chapitre 06<br />

Cinétique du gonflement<br />

4 MODELISATION DE LA CINETIQUE<br />

La modélisation <strong>de</strong> l'évolution du gonflement en fonction du temps a été proposée<br />

par différents auteurs, soit en considérant <strong>la</strong> dissipation <strong>de</strong> <strong>la</strong> succion (Baker et<br />

Kassif, 1968) cite par [13], soit en distinguant une phase <strong>de</strong> gonflement primaire<br />

(correspondant à <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong> l’eau dans les pores) et une phase <strong>de</strong> gonflement<br />

secondaire d’hydratation <strong>de</strong>s minéraux argileux (Alonso et al, 1989 ; Gens et al,<br />

1993). D’un point <strong>de</strong> vue empirique, certains auteurs (Dakshanamurthy, 1978 ;<br />

Sridharan et al.1986 ; Didier et al. 1987) cité par [13], préconisent <strong>de</strong> représenter <strong>la</strong><br />

cinétique du gonflement par une loi hyperbolique <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme :<br />

t<br />

ε v =<br />

(5.1)<br />

a + bt<br />

Où<br />

ε v : désigne <strong>la</strong> déformation verticale,<br />

t : temps et, a et b <strong>de</strong>ux constantes.<br />

Voysana<strong>de</strong> (1978) a, quant à lui, proposé <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion :<br />

t<br />

ε v = G<br />

(5.2)<br />

B + t<br />

t<br />

= t +<br />

G<br />

1<br />

ε<br />

v<br />

B<br />

G<br />

G : Le taux du gonflement final (pour un t infini).<br />

B : Le temps <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi gonflement (% au gonflement final).<br />

(5.3)<br />

L’équation (5.3) est une droite dans le système <strong>de</strong> cordonnées (t, t/ε ) où G et B<br />

peuvent être déterminer graphiquement (voir figure 5.5).<br />

Ce modèle peut être déduit ce qui suit :<br />

Aissa mamoun, 2001, a aussi étudié <strong>la</strong> cinétique du gonflement pour quelques<br />

argiles <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen, il a utilisé <strong>la</strong> même re<strong>la</strong>tion proposée par Voysana<strong>de</strong><br />

(1978).<br />

Il a trouvé une <strong>la</strong>rge fidélité du modèle par rapport aux mesures en ce qui<br />

concerne le taux <strong>de</strong> gonflement. Ceci peut s’expliquer par l’aspect <strong>de</strong> re<strong>la</strong>tivité <strong>de</strong>s<br />

déformations.<br />

Aussi il a remarqué une incompatibilité totale entre les mesures et le modèle pour<br />

le temps du <strong>de</strong>mi gonflement et ce vu le temps très réduit obtenu par le modèle. Ceci<br />

ne reflète pas <strong>la</strong> réalité pour ce type <strong>de</strong> sol où le gonflement n’est obtenu qu’à long<br />

terme.<br />

127


Chapitre 06<br />

Cinétique du gonflement<br />

Sridharan, Y. Gurtug, 2004 ; ont étudié l’influence <strong>de</strong> l'énergie <strong>de</strong> compactage, ont<br />

établit à partir <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement sur <strong>de</strong>s échantillons ayant un pourcentage<br />

<strong>de</strong> p<strong>la</strong>sticité diffèrent (kaolinite et l’argile <strong>de</strong> montmorillonite). Ils ont utilisé <strong>la</strong> même<br />

re<strong>la</strong>tion linéaire citée précé<strong>de</strong>mment pour étudier <strong>la</strong> cinétique du gonflement pour<br />

ces argiles compactées à différentes énergies <strong>de</strong> compactage.<br />

Il ont trouvé une <strong>la</strong>rge fiabilité du modèle par rapport aux mesures en ce qui<br />

concerne <strong>la</strong> détermination du taux <strong>de</strong> gonflement final.<br />

G. Montes-H et al, ont fait une étu<strong>de</strong> expérimentale sur <strong>la</strong> cinétique du gonflement,<br />

il ont adapté un modèle <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique du premier ordre comme suit :<br />

dw<br />

k<br />

dt<br />

=<br />

( w w)<br />

M −<br />

(5.4)<br />

Ce modèle cinétique représente l'augmentation <strong>de</strong> volume en fonction du temps<br />

jusqu'à un maximum asymptotique du temps. La forme intégrale est représentée par<br />

l'équation exponentielle :<br />

( 1−<br />

( kt)<br />

)<br />

w = wM<br />

exp −<br />

(5.5)<br />

L’équation (5.5) [2] peut seulement être appliquée quand le volume change.<br />

Malheureusement, <strong>la</strong> mesure estimée dans cette étu<strong>de</strong> correspond aux variations<br />

extérieures, et pas aux variations <strong>de</strong> volume. Donc ils ont considéré que le<br />

phénomène gonflement - retrait <strong>de</strong> <strong>la</strong> bentonite est equi-dimensionnel à une ba<strong>la</strong>nce<br />

globale.<br />

L’équation (5.5) peut être écrite en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite <strong>de</strong> <strong>la</strong> surface :<br />

( ( ) ) 3<br />

2<br />

1− exp kt<br />

S = S M −<br />

(5.6)<br />

Où SM est le gonflement maximum <strong>de</strong> <strong>la</strong> première phase (%), k est le coefficient du<br />

gonflement (1/min), et t0 est l'initiale pério<strong>de</strong> du gonflement exponentiel.<br />

L'équation finale pour adapter seulement <strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième phase <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong><br />

(secondaire) bentonite est alors :<br />

( ( ( ) ) ) 3<br />

2<br />

1− exp − k t t<br />

S = S M −<br />

(5.7)<br />

0<br />

Les mêmes auteurs ont modélisé aussi le comportement <strong>de</strong> rétrécissement par<br />

une étape, ce qui peut être modélisé par un modèle d'affaiblissement exponentiel.<br />

L'équation finale en termes <strong>de</strong> surface est :<br />

( ( ) ) 3<br />

2<br />

exp − k t<br />

D = S M<br />

d<br />

(5.8)<br />

A travers cette étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement on utilise le modèle <strong>de</strong><br />

VOYSANADE, en <strong>de</strong>ux cas :<br />

128


Chapitre 06<br />

Cinétique du gonflement<br />

• La cinétique <strong>de</strong> gonflement pour les sols gonflés naturellement (imbibition en<br />

eau).<br />

• La cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong>s sels (imbibition avec solution<br />

saline).<br />

4.1. RESULTAS DE LA CINITIQUE DU GONFLELEMENT A ETAT<br />

NATUREL<br />

Les courbes (5.13 et 5.14) ont été établies à partir <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement<br />

(ASTM métho<strong>de</strong> A) et <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> LCPC avec variation <strong>de</strong> volume sur différents<br />

échantillons différents pour <strong>la</strong> <strong>de</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen. Ces courbes illustre tes bien les<br />

paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement tels que le taux <strong>de</strong> gonflement final, le<br />

temps <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi gonflement et <strong>la</strong> pente. Ces <strong>de</strong>rniers déterminer facilement à partir<br />

graphe.<br />

129


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.13 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Cacl2 par différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> mansourah.<br />

130


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.14 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence a état naturel s pour différent type l’argile <strong>de</strong> mansourah.<br />

131


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.15 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> l’eau<br />

pour quelques’argile <strong>de</strong> Tlemcen a différents état initial.<br />

Figure 5.16 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> l’eau<br />

pour quelques argiles <strong>de</strong> intacte <strong>de</strong> Mansourah.<br />

Figure 5.17 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> l’eau pour quelques’argile <strong>de</strong> remanie <strong>de</strong> Imama.<br />

132


Chapitre 06<br />

Cinétique du gonflement<br />

4.2. RESULTAS DE LA CINITIQUE DU GONFLELEMENT EN<br />

PRESENCE DES SOLUSIONS SALINES<br />

Les courbes (5.13 et 5.14) ont été établies à partir <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement<br />

(ASTM métho<strong>de</strong> A) pour <strong>de</strong>ux échantillons différents <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen.<br />

Ces courbes illustre tes bien l’effet <strong>de</strong>s sur les paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong><br />

gonflement tels que le taux <strong>de</strong> gonflement final, le temps <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi gonflement et <strong>la</strong><br />

pente. Ces <strong>de</strong>rniers déterminer facilement à partir <strong>de</strong>s graphes.<br />

133


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.18 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du KCL par différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia.<br />

134


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.19 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du NH4CL par différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong><br />

Maghnia.<br />

135


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.20 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Nacl par différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong><br />

Maghnia.<br />

136


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.21 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Cacl2 par différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong><br />

Maghnia.<br />

137


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.22 : Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Mgcl2 par différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong><br />

Maghnia.<br />

138


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.23: Cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence du Alcl3 par différentes concentrations salines pour l’argile compacter <strong>de</strong><br />

Maghnia.<br />

139


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.24: Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en<br />

présence du KCL.<br />

Figure 5.265: Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en<br />

présence du NH4CL.<br />

Figure 5.25: Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

NACL.<br />

Figure 5.27: Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

MgCl2.<br />

140


Chapitre 06 Cinétique du gonflement<br />

Figure 5.28: Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en<br />

présence du CaCl2.<br />

Figure 5.30 : Argile compacter <strong>de</strong> Mansourah en p<br />

résence du CaCl2.<br />

Figure 5.29 : Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

AlCl3.<br />

Figure 5.31 : Argile compacter <strong>de</strong> Mansourah en présence<br />

du NACL.<br />

141


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

Tableau 5.2: Des paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> différentes solutions salines a plusieurs concentrations pour l’argile<br />

Maghnia.<br />

142


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

Tableau 5.2: Des paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> différentes solutions salines a plusieurs concentrations pour l’argile<br />

<strong>de</strong> Mansourah.<br />

143


Chapitre 06 cinétique du gonflement<br />

5 CONCLUSION<br />

Dans une première nous avons défini <strong>la</strong> cinétique du gonflement d’après diverses<br />

approches. Et afin <strong>de</strong> s’intéresser à l’évolution du gonflement en fonction du temps<br />

par analogie aux paramètres <strong>de</strong> consolidation, il a été proposé <strong>de</strong>ux coefficients (pp)<br />

et (pi) caractérisant respectivement le gonflement initial et le gonflement primaire.<br />

En <strong>de</strong>rnière étape et dans un souci d’enrichissement <strong>de</strong>s procédures <strong>de</strong> mesure<br />

<strong>de</strong> gonflement, il a été introduit l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement qui a permis à<br />

l'évaluation d'une bonne approximation du taux <strong>de</strong> gonflement final.<br />

144


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Chapitre 06<br />

1. INTRODUCTION<br />

SABILISATION DU GONFLEMENT PAR LES SELS.<br />

Historiquement, c’est à l’ai<strong>de</strong> d’œdomètres que les premiers essais <strong>de</strong> gonflement<br />

ont été réalisés. Cet appareil<strong>la</strong>ge est bien adapté à <strong>la</strong> mesure d’une variation <strong>de</strong><br />

volume et offre un moyen direct <strong>de</strong> suivi du gonflement lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en imbibition<br />

<strong>de</strong> l’éprouvette,<br />

La plupart <strong>de</strong>s recherches ont mentionné l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution<br />

d’hydratation sur le gonflement <strong>de</strong>s matériaux argileux.<br />

En première approximation, à partir du concept d'épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche<br />

diffuse (Komine & Ogata, 1992) [18].<br />

Daupley cité par [46] ; a effectué sur <strong>de</strong>s échantillons d’argilite <strong>de</strong> Tournemire<br />

immergés dans différentes solutions salines <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement libre suivant<br />

une direction normale a <strong>la</strong> stratification. Cependant, Daupley n’a pas mis en relief<br />

l’influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature du sel (KCl, NaCl et CaCl2) sur le gonflement. Il a imputé le<br />

gonflement au seul phénomène osmotique, autrement dit à <strong>la</strong> différence <strong>de</strong><br />

concentration entre <strong>la</strong> solution d’immersion et l’eau <strong>de</strong>s pores.<br />

Les résultats <strong>de</strong>s essais du gonflement libre ou du gonflement empêché qui<br />

montrent l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> chimie sur le gonflement se contredisent par rapport aux essais<br />

effectués par Barbier cité par [46] sur l’argilite <strong>de</strong> Bure au moyen <strong>de</strong> l’appareil<br />

triaxial sous contraintes isotropes <strong>de</strong> 12 MPa à partir <strong>de</strong>squels il a montré que le<br />

gonflement est indépendant <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration en sel.<br />

De ce fait, il est intéressant <strong>de</strong> ne pas se satisfaire une analyse <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

chimie sur les paramètres du gonflement ou retrait mais d’illustrer également l’effet<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte.<br />

2 - GONFLEMENT ET ECHANGE IONIQUE<br />

2.1 RAPPEL SUR LES ECHANGES IONIQUES<br />

L’´échange ionique est un processus physico-<strong>chimique</strong> prépondérant pour les<br />

minéraux argileux gonf<strong>la</strong>nts comme <strong>la</strong> famille <strong>de</strong>s smectites. Le déficit <strong>de</strong> charges<br />

145


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

positives, résultant <strong>de</strong> <strong>la</strong> substitution <strong>de</strong>s ions Al3+ et Si4+ du réseau cristallin par<br />

<strong>de</strong>s ions <strong>de</strong> charges formelles moindres (Fe2,+ Mg2+, etc.), est compensé par <strong>la</strong><br />

présence <strong>de</strong> cations dans l’espace interfoliaire localisé entre les feuillets argileux.<br />

Ces ions, mobiles et plus moins solvatés par <strong>de</strong>s molécules d’eau, peuvent<br />

s’échanger rapi<strong>de</strong>ment avec les ions d’une solution externe en contact avec le<br />

matériau argileux. La réaction d’échange entre un ion en solution et <strong>de</strong>ux ions<br />

échangeables d’une argile s’écrit comme suit (cf. par exemple De Windt et al, cité<br />

par [46] :<br />

(6.1)<br />

Cette réaction peut être décrite par une équation c<strong>la</strong>ssique <strong>de</strong> bi<strong>la</strong>n <strong>de</strong> masse<br />

associée a une constante d’équilibre K :<br />

(6.2)<br />

Où les parenthèses représentent l’activité <strong>de</strong>s espèces en solution et dans<br />

l’espace interfoliaire. La détermination <strong>de</strong> cette constante d’échange permet <strong>de</strong><br />

prédire <strong>la</strong> distribution <strong>de</strong>s espèces cationiques entre <strong>la</strong> solution et l’argile.<br />

Le mécanisme d’échange est également associé à <strong>la</strong> capacité d’échange<br />

cationique (CEC), paramètre exprimant <strong>la</strong> quantité d’ions potentiellement<br />

échangeables (unités en meq/100 g <strong>de</strong> soli<strong>de</strong>). Comme mentionné ci-<strong>de</strong>ssus, une<br />

argile a donc toujours une popu<strong>la</strong>tion d’ions échangeables pour <strong>de</strong>s raisons<br />

d’électroneutralité. Cette popu<strong>la</strong>tion dépend <strong>de</strong> l’historique du matériau argileux<br />

(dominance <strong>de</strong>s ions Ca2+ dans l’argilite <strong>de</strong> Tournemire ou <strong>de</strong>s ions Na+ dans une<br />

bentonite sodique par exemple).<br />

Ainsi, si un échantillon d’argilite <strong>de</strong> Tournemire est immergé dans une solution<br />

saline <strong>de</strong> NaCl, il se produira <strong>de</strong>s échanges ioniques <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme suivante :<br />

(6.3)<br />

Le gonflement plus ou moins important <strong>de</strong>s argiles va dépendre <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature du<br />

cation interfoliaire, ou plus précisément <strong>de</strong> son énergie d’hydratation. Les ions <strong>de</strong><br />

sodium restent ainsi plus hydratés que les ions <strong>de</strong> potassium, en solution, mais aussi<br />

au sein même <strong>de</strong> l’espace interfoliaire. Les molécules d’eau occupant un certain<br />

volume, les argiles sodiques présentent généralement un gonflement plus prononcé.<br />

A contrario, une augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion échangeable en ions K+ aura<br />

souvent pour effet <strong>de</strong> réduire le gonflement.<br />

Le gonflement tire aussi son origine <strong>de</strong> <strong>la</strong> répulsion électrostatique entre les<br />

surfaces chargées <strong>de</strong>s feuillets d’argile. Ce processus est sensible à <strong>la</strong> force ionique<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> solution interstitielle (différente <strong>de</strong> l’espace interfoliaire). Une force ionique<br />

élevée (une charge en sel importante) réduira les forces électrostatiques et<br />

146


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

favorisera le retrait du matériau. Au contraire, une dilution <strong>de</strong> cette solution<br />

interstitielle induira du gonflement.<br />

Enfin, il faut mentionner que les échanges ioniques qui sont <strong>de</strong> nature réversible<br />

peuvent évoluer dans le temps en fonction <strong>de</strong> <strong>la</strong> diffusion <strong>de</strong>s ions et/ou <strong>de</strong> réactions<br />

<strong>chimique</strong>s <strong>de</strong> dissolution et <strong>de</strong> précipitation <strong>de</strong> cinétiques plus lentes.<br />

2.2 COEFFICIENTS D'ACTIVITE DES SOLUTIONS SALINES<br />

Tous les calculs d'activité ont été réalisés avec le logiciel PHREEQC (101) cite par<br />

[39], logiciel <strong>de</strong> spéciation permettant <strong>de</strong> modéliser les comportements <strong>de</strong> nombreux<br />

composés minéraux dans <strong>de</strong>s solutions re<strong>la</strong>tivement concentrées (complexation <strong>de</strong><br />

surface, propriétés <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche, dissolution - précipitation, etc.). Pour<br />

calculer l'activité du calcium en solution, <strong>la</strong> formule <strong>de</strong> Debye-Hückel a été utilisée :<br />

(6.4)<br />

Où A et B sont <strong>de</strong>s constantes dépendantes uniquement <strong>de</strong> <strong>la</strong> température,a 0 i et<br />

bi sont <strong>de</strong>s paramètres spécifiques <strong>de</strong> chaque ion i considéré, dépendants <strong>de</strong> sa<br />

taille et <strong>de</strong> son énergie d'hydratation, zi est <strong>la</strong> charge ionique <strong>de</strong> l'espèce i et m est<br />

<strong>la</strong> force ionique <strong>de</strong> <strong>la</strong> solution.<br />

L'activité est alors définie par ai = γ ixci<br />

ci est <strong>la</strong> mo<strong>la</strong>lité ionique <strong>de</strong> l'espèce i (c'est-<br />

à-dire sa concentration exprimée par unité <strong>de</strong> masse <strong>de</strong> solvant).<br />

3. MESURE DU GONFLEMENT ET DE LA PRESSION DE<br />

GONFLEMENT A L’OEDOMETRE<br />

Il existe une multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s pour mesurer <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement à<br />

l’oedomètre. Les métho<strong>de</strong>s les plus répandues sont :<br />

3.1. LA METHODE D’HUDER ET AMBERG: (1970) dans <strong>la</strong>quelle le chemin suivi<br />

permet <strong>de</strong> s’affranchir d’un certain nombre d’incertitu<strong>de</strong>s liées par exemple au<br />

prélèvement du sol ; cette métho<strong>de</strong> est re<strong>la</strong>tivement délicate à appliquer car elle<br />

nécessite l’extrapo<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> chargement. [13],<br />

3.2. LA METHODE DE GONFLEMENT A VOLUME CONSTANT: selon <strong>la</strong> norme<br />

ASTMD ∗ 4546-90 : <strong>la</strong> tendance <strong>de</strong> l’échantillon à gonfler est neutralisée par<br />

l’application d’une charge croissante dès que le dép<strong>la</strong>cement du comparateur ait<br />

∗ American Society of Testing Material<br />

147


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

atteint 1/100 mm. La valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge lorsque l’échantillon est stabilisé est <strong>la</strong><br />

pression <strong>de</strong> gonflement selon (Sullivan & Mac Lel<strong>la</strong>nd, cité par [13].<br />

3.3. LA METHODE DE GONFLEMENT OU TASSEMENT SOUS CHARGE<br />

CONSTANTE: qui nécessite plusieurs échantillons i<strong>de</strong>ntiques ; chaque échantillon<br />

est soumis à une humidification sous charge constante ; selon <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> charge,<br />

il se produit un gonflement ou un effondrement du sol. En traçant <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong>s<br />

déformations volumiques en fonction <strong>de</strong>s contraintes appliquées, on peut déterminer<br />

<strong>la</strong> contrainte correspondante à une déformation nulle, qui est <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement. Selon Sridharan & al. [46], cette courbe est une droite, tandis que Chu &<br />

Mou (1973) trouvent une exponentielle et Philipponat cité par [11], une droite ou une<br />

hyperbole.<br />

3.4. LA METHODE DE GONFLEMENT LIBRE : suivi d’un rechargement ; après <strong>la</strong><br />

phase <strong>de</strong> gonflement libre sous faible charge, l’échantillon quasi saturé suit un<br />

chemin <strong>de</strong> chargement jusqu’à ce que son volume revienne à sa valeur initiale ; <strong>la</strong><br />

contrainte correspondante est <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement.[11].<br />

3.5. GONFLEMENT SELON LA NORME ASTM D-4546-90 – METHODE A<br />

La procédure ASTM-D adopte <strong>la</strong> correction <strong>de</strong> l’effet du remaniement par<br />

l’application d’un cycle <strong>de</strong> chargement déchargement (Voir figure 6.1), <strong>la</strong> contrainte<br />

finale <strong>de</strong> ce cycle étant l’équivalent du poids <strong>de</strong>s terres avant l’extraction <strong>de</strong><br />

l’échantillon. Le gonflement <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier, obtenu par imbibition, sera suivi jusqu’à<br />

<strong>stabilisation</strong>. La pression et l’amplitu<strong>de</strong> du gonflement seront obtenues <strong>de</strong> <strong>la</strong> même<br />

manière que pour <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> B <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure ASTM-D (annexe 3). [5].<br />

Figure 6.1 : Schéma d’un essai <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> A <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D<br />

cité par [5].<br />

3.6. METHODE LCPC AVEC VARIATION DE VOLUME<br />

148


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Le <strong>la</strong>boratoire central <strong>de</strong>s ponts et chaussées propose <strong>de</strong>ux variantes pour<br />

mesurer-les paramètres <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong>s sols avec variation <strong>de</strong> volume (figure<br />

4.13).<br />

Si <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong> service σ s est inférieure à <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong>s poids <strong>de</strong>s terres<br />

( σ s < σ v0<br />

) ; <strong>la</strong> variante adoptée consiste à charger l’échantillon avec un taux <strong>de</strong><br />

chargement <strong>de</strong> 0.2 jusqu’à ce qu’il retrouve sa hauteur initiale, puis le <strong>la</strong>isser gonfler<br />

par hydratation. Une fois l’amplitu<strong>de</strong> du gonflement maximale atteinte, l’échantillon<br />

est déchargée par palier régulier. La pression <strong>de</strong> gonflement est déterminée par<br />

extrapo<strong>la</strong>tion.<br />

Si <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong> service σ s est supérieure à <strong>la</strong> contrainte <strong>de</strong>s poids <strong>de</strong>s terres, <strong>la</strong><br />

variante adoptée consiste à charger l’échantillon toujours avec le taux <strong>de</strong> 0.2 jusqu’à<br />

ce qu’il retrouve sa hauteur initiale, puis le <strong>la</strong>isser gonfler par hydratation. Une fois<br />

l’amplitu<strong>de</strong> du gonflement maximale atteinte, ’échantillon est chargé pour le remettre<br />

aux dimensions qu’il avait sous <strong>la</strong> contrainte. σv0 La pression <strong>de</strong> gonflement est <strong>la</strong><br />

contrainte qui permet ce retour.<br />

4. PROCEDURE EXPERIMENTALE<br />

4.1. RUSULTATS DE LA MESURE DU GONFLEMENT ET DE LA<br />

PRESSION DE GONFLEMENT A L’OEDOMETRE<br />

Seule les <strong>de</strong>ux métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières procédures décrites précé<strong>de</strong>ntes utilisées<br />

pour les mesures <strong>de</strong> nos sols.<br />

Les essais ont été effectués soit sur <strong>de</strong>s échantillons intacts, remanier soit sur <strong>de</strong>s<br />

échantillons compacter. Ces <strong>de</strong>rniers ont été préparés par broyage puis par<br />

compactage par une teneur en eau <strong>de</strong> l’optimum à 24 % (compactage normal) et<br />

une <strong>de</strong>nsité sèche <strong>de</strong> 13,6 KN/m 3 dans le moule <strong>de</strong> compactage normal.<br />

149


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.2 : Courbe oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D 4546 -pour différentes argiles<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen a état naturel.<br />

150


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

151


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.3 : Courbe oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> LCPC avec variation <strong>de</strong> volume en état naturel pour<br />

l’argile <strong>de</strong> Tlemcen<br />

152


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Les courbes (6.2, et 6.3) ont été établies à partir <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement ASTM<br />

(métho<strong>de</strong> A) et <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> LCPC avec variation <strong>de</strong> volume pour <strong>de</strong>ux<br />

échantillons différents <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen. Ces courbes illustre tes bien <strong>de</strong>s<br />

les paramètres <strong>de</strong> gonflement tels que <strong>la</strong> pressions <strong>de</strong> gonflement, et indice <strong>de</strong> vi<strong>de</strong><br />

initiale et finale<br />

D’après ces résultas expérimentale, nous avons conclu que <strong>la</strong> durée <strong>de</strong> l’essai<br />

selon <strong>la</strong> procédure <strong>de</strong> LCPC avec variation très longue (trois mois) par rapport <strong>la</strong><br />

procédure <strong>de</strong> ASTM (métho<strong>de</strong> A), pour cette raison nous avons suivie nos essais <strong>de</strong><br />

gonflement en présence <strong>de</strong>s solutions saline par cette <strong>de</strong>rnière.<br />

5. SABILISATION DU GONFLEMENT PAR LES SELS<br />

Les sels sont <strong>de</strong>s corps résultant <strong>de</strong> l’action d’un aci<strong>de</strong> sur une base .Dans le<br />

domaine du génie civil, ils sont généralement utilisés pour lutter contre le gonflement<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> formation argileuse, ils agissent sur l’équilibre <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression osmotique et<br />

assurent une <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts.<br />

A <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong> ce résultat, un programme expérimental a été <strong>la</strong>ncé afin <strong>de</strong> rendre<br />

compte <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong>s sollicitations <strong>chimique</strong>s et mécaniques sur le gonflement.<br />

Pour étudier l'effet <strong>de</strong>s sels sur le gonflement libre <strong>de</strong>s sols étudiés, les<br />

échantillons ont été saturés dans une cellule oedométrique par <strong>de</strong>s solutions salines<br />

à différentes concentrations. Ensuite le gonflement a été mesuré en fonction du<br />

temps jusqu'à <strong>stabilisation</strong>. Le gonflement final est comparé au gonflement final <strong>de</strong><br />

l'argile saturée à l'eau. La réduction du gonflement final exprimée en pourcents est <strong>la</strong><br />

différence entre les gonflements à l'eau et avec les solutions salines, rapportée au<br />

gonflement final en présence d'eau.<br />

Δ<br />

G<br />

La réduction du gonflement est donnée par <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion :<br />

G<br />

( % ) − G ( % )<br />

G ( % )<br />

G eau<br />

sel<br />

=<br />

eau<br />

(6.5)<br />

Le but <strong>de</strong> cette série d’essais est consacré d’une part à <strong>la</strong> recherche <strong>de</strong> solutions<br />

susceptibles d'empêcher le gonflement <strong>de</strong>s argiles étudiées et d’autre part à ne<br />

retenir que celles qui nous donnent un phénomène irréversible du gonflement.<br />

Les essais choisis sont <strong>de</strong>s essais uniaxiaux (uniquement une contrainte axiale<br />

est appliquée). Le choix <strong>de</strong> ces essais a été guidé selon <strong>la</strong> norme ASTM 4546D<br />

métho<strong>de</strong> (voir métho<strong>de</strong> détaillée annexe 1).<br />

Les solutions salines ont été préparées par dissolution <strong>de</strong> sels dans l’eau<br />

déminéralisée. La liste <strong>de</strong>s sels monovalents, <strong>de</strong>s sels divalents et un sel trivalent à<br />

différentes concentrations sont :<br />

• Chlorure <strong>de</strong> Potassium KCl<br />

154


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

• Chlorure <strong>de</strong> Sodium NaCl<br />

• Chlorure d’ammonium N4HCl<br />

• Chlorure <strong>de</strong> Calcium CaCl2<br />

• Chlorure <strong>de</strong> Magnésium MgCl2<br />

• Chlorure <strong>de</strong> Aluminium AlCl3<br />

Les mo<strong>la</strong>lités <strong>de</strong>s solutions salines sont <strong>de</strong> 0,05 mole/litre (M) ; 0,5 M ; 1 M et 2 M.<br />

Ces sels ont été choisis du fait qu’ils sont fréquents dans <strong>la</strong> composition <strong>de</strong> l’eau<br />

interstitielle <strong>de</strong>s formations argileuses.<br />

Les essais ont été effectués sur <strong>de</strong>s échantillons intacts <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Mansourah<br />

(Tlemcen) avec un sel <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> calcium (Cacl2) à cinq concentrations (0,5, 2,<br />

2,5, 3, et 5 mole/l).<br />

D’autres essais ont été effectués sur <strong>de</strong>s échantillons remaniés pour <strong>de</strong> l’argile<br />

Mansourah (Tlemcen) avec un sel <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> sodium (Nacl) à cinq concentration<br />

(0,05, 0,5, 1, 2 et 2,5 mole /l), ayant les caractéristiques suivantes :<br />

• Densité sèche Yd =16KN/m 3<br />

• Teneur en eau W0 = 25%<br />

• Hauteur H =20 mm<br />

D’autres essais ont été effectués sur <strong>de</strong>s échantillons reconstitués à une teneur en<br />

eau <strong>de</strong> 24% et une <strong>de</strong>nsité sèche <strong>de</strong> 13,6 KN/m 3 <strong>de</strong> l’essai Proctor normal selon <strong>la</strong><br />

norme NF - P94-93 pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Les dimensions <strong>de</strong>s tous les échantillons utilisés :<br />

• Les échantillons ont une hauteur <strong>de</strong> 20 mm et un diamètre <strong>de</strong> 50 mm.<br />

• D’autres ont une hauteur <strong>de</strong> 18 mm et un diamètre <strong>de</strong> 50 mm.<br />

• D’autres ont une cote <strong>de</strong> 36 mm.<br />

6. RESULTATS OBTENUS<br />

Les tentatives <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong> du gonflement se font uniquement pour<br />

l’argile <strong>de</strong> Maghnia et <strong>de</strong> Mansourah par six types <strong>de</strong> sels.<br />

Nous avons réalisé une trentaine essais <strong>de</strong> gonflement libre (métho<strong>de</strong> A) selon <strong>la</strong><br />

<strong>la</strong> norme ASTM. Les caractéristiques initiales <strong>de</strong> ces essais sont fixées<br />

théoriquement et les valeurs réelles ont présenté préa<strong>la</strong>blement.<br />

6.1. ACTION DES DIFFERENTS TYPES DE SELS SUR LE TAUX DE<br />

GONFLEMENT<br />

6.1.1 Action chlorure <strong>de</strong> sodium<br />

Les figures (6.3) et (6.4) représentent <strong>la</strong> variation du taux <strong>de</strong> gonflement (G) en<br />

fonction du logarithme du temps <strong>de</strong> l’argile remaniée <strong>de</strong> Mansourah (Tlemcen) et<br />

l’argile reconstituée <strong>de</strong> Maghnia respectivement à différentes concentrations.<br />

155


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.4: Action chlorure <strong>de</strong><br />

sodium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Figure 6.5 : Action chlorure <strong>de</strong> sodium<br />

pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah.<br />

Nous pouvons remarquer qu’une forte concentration <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> sodium a pour<br />

l’effet <strong>de</strong> diminuer le gonflement final.<br />

La concentration <strong>de</strong> 2 mole/l donne une valeur <strong>de</strong> gonflement final <strong>de</strong> 8,056% soit<br />

une réduction <strong>de</strong> 70% par rapport à l’eau pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia et un gonflement<br />

final <strong>de</strong> 2,725 soit une réduction <strong>de</strong> 51% par rapport à l’eau pour l’argile remaniée <strong>de</strong><br />

Mansourah.<br />

Le tableau (6.1) présente les différents pourcentages <strong>de</strong> réduction pour les<br />

différentes concentrations.<br />

Tableau 6.1 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia et Mansourah en<br />

présence du chlorure <strong>de</strong> sodium.<br />

6.1.2 Action Chlorure potassium<br />

Nous avons trouvé qu’avec une faible concentration <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> potassium a<br />

pour effet <strong>de</strong> diminuer le gonflement final : par exemple pour une concentration <strong>de</strong><br />

156


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

0,5 mole/l le gonflement final %. Ceci est c<strong>la</strong>ir dans <strong>la</strong> figure (6.6) pour l’argile <strong>de</strong><br />

Maghnia. Aussi ce sel a une efficacité sur <strong>la</strong> vitesse du gonflement (voir chapitre 6).<br />

Figure 6.6: Action chlorure <strong>de</strong> potassium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Le tableau (6.2) présente les différents pourcentages <strong>de</strong> réduction pour les<br />

différentes concentrations.<br />

Tableau 6.2 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

chlorure <strong>de</strong> potassium pour l’argile<br />

6.1.3 Action Chlorure d’ammonium<br />

La figure suivante représente <strong>la</strong> variation du taux <strong>de</strong> gonflement (G) en fonction du<br />

logarithme du temps <strong>de</strong> l’argile reconstituée <strong>de</strong> Maghnia à différentes concentrations.<br />

157


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.7 : Action chlorure d’ammonium pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

La même remarque qu’une forte concentration <strong>de</strong> chlorure d’ammonium a pour<br />

effet <strong>de</strong> diminuer le gonflement final. La concentration <strong>de</strong> 2 mole/l donne une valeur<br />

<strong>de</strong> gonflement final <strong>de</strong> 8,565 soit une réduction <strong>de</strong> 68 par rapport à l’eau pour l’argile<br />

<strong>de</strong> Maghnia. Le tableau (6.3) présente les différents pourcentages <strong>de</strong> réduction pour<br />

les différentes concentrations.<br />

Tableau 6.3 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

chlorure d’ammonium.<br />

6.1.4 Action Chlorure Calcium<br />

Figure 6.6 : Action chlorure <strong>de</strong> sodium<br />

pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Figure 6.7 : Action chlorure <strong>de</strong> sodium<br />

pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Nous pouvons constater qu’avec une forte concentration <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> calcium a<br />

pour effet <strong>de</strong> diminuer le gonflement final : par exemple pour une concentration <strong>de</strong> 5<br />

mole/l le gonflement final est <strong>de</strong> 5,07 soit une réduction <strong>de</strong> 75% par rapport à l’eau<br />

pour l’argile intacte <strong>de</strong> Mansourah (Tlemcen) et pour une concentration <strong>de</strong> 2 mole/l le<br />

taux <strong>de</strong> gonflement est <strong>de</strong> 5,065% soit une réduction <strong>de</strong> 81% par rapport à l’eau pour<br />

l’argile <strong>de</strong> Maghnia. Le tableau 6.4 présente les différents pourcentages <strong>de</strong> réduction<br />

pour les différentes concentrations.<br />

158


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Tableau 6.8 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia et Mansourah en<br />

présence du chlorure <strong>de</strong> Calcium.<br />

6.1.5 Action Chlorure Magnésium<br />

Figure 6.9 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

chlorure <strong>de</strong>. Magnésium.<br />

Le tableau (6.5) présente les différents pourcentages <strong>de</strong> réduction pour les<br />

différentes concentrations.<br />

Tableau 6.5 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

chlorure <strong>de</strong> Magnésium.<br />

159


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Nous pouvons constater qu’avec une forte concentration <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong><br />

magnésium a pour effet <strong>de</strong> diminuer le gonflement final : par exemple pour une<br />

concentration <strong>de</strong> 2 mole/l le gonflement final est <strong>de</strong> 5,111 soit une réduction <strong>de</strong> 81%<br />

par rapport à l’eau pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

6.1.6 Action Chlorure d’aluminium<br />

Figure 6.10 :. Réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

chlorure d’aluminium.<br />

Le tableau (6.6) présente les différents pourcentages <strong>de</strong> réduction pour les<br />

différentes concentrations.<br />

Tableau 6.6 : réduction du gonflement final <strong>de</strong> l’argile <strong>de</strong> Maghnia en présence du<br />

chlorure <strong>de</strong> Magnésium.<br />

Nous pouvons observer qu’avec une forte concentration <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> aluminium<br />

a pour effet <strong>de</strong> diminuer le gonflement final : par exemple pour une concentration <strong>de</strong><br />

160


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

5 mole/l le gonflement final est <strong>de</strong> 7,743 soit une réduction <strong>de</strong> 71,21% par rapport à<br />

l’eau pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia. Ces résultats sont n’est pas accordés que nous<br />

avons vu dans <strong>la</strong> théorique.<br />

6.2 INFLUENCE DE LA VALENCE DES CATIONS.<br />

La valence est probablement le facteur déterminant dans <strong>la</strong> capacité d’échange ou<br />

<strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s cations plus élevé qui peuvent remp<strong>la</strong>cer facilement les<br />

cations <strong>de</strong> valeurs plus faibles. Dans le cas <strong>de</strong>s ions <strong>de</strong> même valence, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong><br />

l’ion hydraté revêt une importance primordiale ; plus l’ion est gros, plus sa capacité<br />

<strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement est gran<strong>de</strong>.<br />

Le potassium remplit pose toutefois un problème supplémentaire. En effet même<br />

s’il est monovalent, le potassium remplit très bien le trou hexagonal dans le feuillet<br />

<strong>de</strong> silice ; par conséquent, il sera soli<strong>de</strong>ment maintenu en p<strong>la</strong>ce à <strong>la</strong> surface <strong>de</strong><br />

l’argile et aura une plus gran<strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement que le sodium (aussi<br />

monovalent), par exemple. On peut dresser une liste <strong>de</strong>s cations par ordre<br />

approximatif <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement, mais l’ordre réel dépend, entre autres<br />

choses, du type d’argile, <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s ions à remp<strong>la</strong>cer et <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong>s<br />

divers ions dans l'eau. Par ordre <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement croissante, les ions<br />

se c<strong>la</strong>ssent comme suit : d'après holtz D et wil<strong>la</strong>m D.<br />

Li +


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

est <strong>de</strong> 5.6 A0, il est le plus élevé par rapport au rayon d’ion <strong>de</strong> K + qui a <strong>la</strong> même<br />

valence <strong>de</strong> 3,8. Voir tableau suivant :<br />

Tableau 6.7 : La taille <strong>de</strong> différentes type cations.<br />

Les résultats <strong>de</strong> ces essais ont conclu que lors <strong>de</strong> l’hydratation du cation<br />

compensateur, l’écartement <strong>de</strong>s feuillets d’argiles sera d’autant plus faible que le<br />

rayon ionique hydraté sera petit pour les cations compensateurs <strong>de</strong> même valence.<br />

(Figure. 6.11).<br />

Par ailleurs, les smectites homoioniques contenant <strong>de</strong>s cations divalents dans leur<br />

interfeuillet présentent un potentiel zêta plus faible en valeur absolue que les<br />

échantillons contenant <strong>de</strong>s cations monovalents. Ainsi, <strong>de</strong>s potentiels très faibles en<br />

valeur absolue ont été relevés pour <strong>de</strong>s argiles calciques, suggérant une adsorption<br />

considérable dans <strong>la</strong> couche <strong>de</strong> Stern. De plus, un échange cationique avec un<br />

cation <strong>de</strong> valence plus élevée diminue encore <strong>la</strong> valeur absolue du potentiel zêta; et<br />

peut aller jusqu'à inverser <strong>la</strong> charge (109) cite par [40].<br />

6.3 INFLUENCE DE LA CONCENTRATION DES SELS SUR LE<br />

GONFLEMENT.163<br />

La mobilité change peu avec <strong>la</strong> concentration en cations faiblement chargés,<br />

cependant son signe peut être inversé par <strong>de</strong>s cations fortement adsorbés ou très<br />

chargés (108) cite par [40].<br />

En remp<strong>la</strong>çant <strong>de</strong> l’eau déminéralisée par une solution plus concentrée, on observe<br />

un retrait <strong>de</strong> l’échantillon du fait <strong>de</strong> <strong>la</strong> différence <strong>de</strong> concentration entre <strong>la</strong> solution<br />

externe et l’eau <strong>de</strong>s pores.<br />

Pour différents sels et différentes concentrations, nous pouvant ainsi c<strong>la</strong>sser à<br />

priori l'efficacité <strong>de</strong>s traitements par ordre croissant ; c à d:<br />

(0,05 M) < + (0,05 M) < (0,5 M)


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Nous avons observé une légère diminution du gonflement pour une concentration<br />

<strong>de</strong> 0,05 M par apport à <strong>la</strong> solution initiale quelle que soit <strong>la</strong> solution saline.<br />

(Fig.6.13).<br />

Figure 6.12 : Variation <strong>de</strong> gonflement en<br />

fonction du temps en présence <strong>de</strong> l’eau<br />

distillé et par une solution saline du Nacl <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> concentration <strong>de</strong> 0,05 mole/l pour l’argile<br />

compacter <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Figure 6.13 : Variation <strong>de</strong><br />

gonflement en fonction du temps en<br />

présence <strong>de</strong> l’eau distillé et par une<br />

solution saline du Nacl <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

concentration <strong>de</strong> 0,05 mole/l pour<br />

l’argile remaniée <strong>de</strong> Mansourah.<br />

Pour une concentration <strong>de</strong> 0,5 M le pourcentage <strong>de</strong> <strong>la</strong> réduction du gonflement est<br />

i<strong>de</strong>ntique quelle que soit <strong>la</strong> solution saline. (Figure 8.12).<br />

Figure 6.14:Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence <strong>de</strong><br />

l’eau distillé et par déffirentes solutions salines <strong>de</strong> une seul concentration <strong>de</strong> 0,5<br />

163


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

mole/l pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia.<br />

Cependant, une concentration <strong>de</strong> 2 mole/l quelle- que soit <strong>la</strong> solution saline-<br />

conduit à <strong>de</strong>s réductions importantes du gonflement et donne un temps <strong>de</strong><br />

<strong>stabilisation</strong> court. Les tendances <strong>de</strong> l’allure <strong>de</strong> différentes courbes sont i<strong>de</strong>ntiques<br />

(voir Figure 6.14). Cependant, on note aussi, <strong>de</strong> façon plus surprenante qu'avec<br />

<strong>de</strong>ux type d'argiles que nous avons utilisés, le chlorure <strong>de</strong> calcium conduit à <strong>de</strong>s<br />

réductions importantes du gonflement.<br />

Figure 6.15 : Variation <strong>de</strong> gonflement en fonction du temps en présence <strong>de</strong><br />

l’eau distillé et par déffirentes solutions salines <strong>de</strong> une seul concentration <strong>de</strong> 2<br />

mole/l pour l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia.<br />

6.4. SYNTHESE DES RESULTATS<br />

La comparaison entre les différents sels sur l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia et <strong>de</strong><br />

Mansourah Il est très difficile <strong>de</strong> tire une conclusion globale <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>s différents<br />

sels, car si l’on constate bien en général un effet positifs sur <strong>la</strong> réduction du<br />

gonflement cet effet varie fortement d’une argile à l’autre.<br />

La dispersion <strong>de</strong>s résultats est en partie due à l’hétérogénéité <strong>de</strong>s matériau<br />

étudies du fait que les mesures <strong>de</strong> gonflement se font toutes sur <strong>de</strong>s échantillons<br />

différents. Cette étu<strong>de</strong> est <strong>de</strong>stinée que seulement l’argile compacter <strong>de</strong> Maghnia qui<br />

présente un taux <strong>de</strong> gonflement très élevé.<br />

Le contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en initiale pour les argiles intactes et du poids volumique<br />

humi<strong>de</strong> est très délicat, il fail<strong>la</strong>it à vérifier avant le commencement <strong>de</strong> chaque essai<br />

<strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong>, en effet au début nous avons perdu cinq essais.<br />

ces résultats sont accordés que nous avons vu dans <strong>la</strong> théorique selon l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

valence est probablement le facteur déterminant dans <strong>la</strong> capacité d’échange ou <strong>de</strong><br />

remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s cations plus élevé qui peuvent remp<strong>la</strong>cer facilement les cations<br />

164


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

<strong>de</strong> valeurs plus faibles. Dans le cas <strong>de</strong>s ions <strong>de</strong> même valence, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> l’ion<br />

hydraté revêt une importance primordiale ; plus l’ion est gros, plus sa capacité <strong>de</strong><br />

remp<strong>la</strong>cement est gran<strong>de</strong> par contre ces résultats sont n’est pas accordés que nous<br />

avons vu dans <strong>la</strong> théorique.<br />

6.5. ACTION DES SELS SUR LA PRESSION DE GONFLEMENT<br />

Pour étudier l’effet <strong>de</strong>s sels sur <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflements <strong>de</strong>s sols considérés,<br />

les échantillons ont été saturés dans une celle œnométrique par <strong>de</strong>s solutions<br />

salines à différentes concentrations. Cette pression a été mesurée selon <strong>la</strong> norme<br />

ASTM (métho<strong>de</strong> A).<br />

La réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement exprimée en pourcentage est <strong>la</strong><br />

différence entre <strong>la</strong> pression à l’eau et avec les solutions salines, rapportée à <strong>la</strong><br />

pression <strong>de</strong> gonflement en présence d'eau.<br />

Δ<br />

P<br />

La réduction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement est donnée par <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion :<br />

P<br />

( % ) − P ( % )<br />

P ( % )<br />

P eau<br />

sel<br />

=<br />

eau<br />

(6.6)<br />

D’après les résultats <strong>de</strong>s courbes <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> (A) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme<br />

ASTM nous avons constaté que les pressions <strong>de</strong> gonflements mesurées sur les<br />

échantillons saturés aux différents sels à différentes concentrations salines sont<br />

presque i<strong>de</strong>ntiques à celles saturées à l’eau. Les résultas <strong>de</strong>s différents essais sont<br />

regroupés dans le tableau (6.8).<br />

La pression <strong>de</strong> gonflement gs n’est donc pas une gran<strong>de</strong>ur intrinsèque au<br />

matériau mais dépend fortement du chemin <strong>de</strong> chargement. (Choix <strong>de</strong> <strong>la</strong> procédure).<br />

Les problèmes <strong>de</strong> mesure, dus notamment aux frottements parasites survenant à<br />

l’intérieur <strong>de</strong>s œdomètres lors d’essais à gonflement libre.<br />

Le contrôle du dispositif (bâti œdomètrique), et surtout le compteur cause les<br />

erreurs <strong>de</strong> l’opérateur.<br />

165


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.16 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du Kcl par différentes<br />

concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

166


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.17: Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du NH4CL par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

167


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.18 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du Nacl par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

168


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.19 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du Cacl2 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

169


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.20 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du Mgcl2 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

170


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.21 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du Alcl3 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Maghnia.<br />

171


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

172


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.22: Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong>( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du Cacl2 par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah.<br />

173


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Figure 6.23 : Courbes oedométrique <strong>de</strong> gonflement selon <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> ( A ) <strong>de</strong> <strong>la</strong> norme ASTM-D-4546 en présence du Nacl par<br />

différentes concentrations salines pour l’argile <strong>de</strong> Mansourah.<br />

174


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

Tableau 6.8 : Pression <strong>de</strong> gonflement et variation re<strong>la</strong>tives <strong>de</strong>s pressions <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> différences solutions salines à<br />

plusieurs concentrations.<br />

175


Chapitre 08 Stabilisation du gonflement par les sels.<br />

7. CONCLUSION<br />

D’après les conséquences <strong>de</strong>s sols expansifs, Plusieurs chercheurs ont étudie <strong>la</strong><br />

<strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols expansifs. Le gonflement <strong>de</strong>s sols argileux est un phénomène<br />

très complexe qui fait intervenir <strong>de</strong>s grands nombreux procédés <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> sont<br />

disponibles. Mais <strong>la</strong> technique <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> par les sels est récemment utilisée.<br />

Il faut signaler que l’étu<strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts est é<strong>la</strong>borée<br />

principalement à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l’appareil oedométrique, ceci pour <strong>de</strong>ux raisons<br />

essentielles : <strong>la</strong> première est que l’état qui règne dans le moule oedométrique est<br />

proche <strong>de</strong> l’état du sol in situ, <strong>la</strong> secon<strong>de</strong> est sa gran<strong>de</strong> diffusion.<br />

a pression <strong>de</strong> gonflement gs n’est donc pas une gran<strong>de</strong>ur intrinsèque au matériau<br />

mais dépend fortement du chemin <strong>de</strong> chargement.<br />

Les problèmes <strong>de</strong> mesure, dus notamment aux frottements parasites survenant à<br />

l’intérieur <strong>de</strong>s œdomètres lors d’essais à gonflement libre.<br />

176


Conclusion générale<br />

CONCLUSION GENERALE<br />

Ce sont les conséquences néfastes du gonflement <strong>de</strong>s sols sur les ouvrages en<br />

surfaces et en souterrains qui ont incité les recherches et les ingénieurs à penser à<br />

<strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s solutions aux causes <strong>de</strong>s dégâts engendrés par ce phénomène.<br />

Cette étu<strong>de</strong> s’inscrit dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux argiles gonf<strong>la</strong>nts <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen (Mansourah, Maghnia), mise en contact avec <strong>de</strong>s solutions<br />

aqueuses. L’intérêt a été particulièrement porté pour objectifs :<br />

• Mesure les amplitu<strong>de</strong>s et les pressions du gonflement d’une région.<br />

• Trouver <strong>de</strong>s solutions pratiques <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> du phénomène du gonflement.<br />

• En première lieu, une étu<strong>de</strong> bibliographique réalisée dans ce mémoire a mis en<br />

relief l’importance et les conséquences du gonflement sur <strong>la</strong> stabilité et le<br />

comportement <strong>de</strong>s ouvrages creusés dans les matériaux argileux. Il a<br />

également permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong> ce phénomène<br />

surtout a l’échelle microscopique en raison <strong>de</strong>s nombreux mécanismes<br />

impliques (adsorption, osmose, capil<strong>la</strong>rité).ces mécanisme ont été décrit et<br />

présentés d’un point <strong>de</strong> vue théorique et les approches <strong>de</strong> modélisation.<br />

• Toute <strong>la</strong> difficulté résidée dans <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s paramètres sensés présentée le<br />

phénomène du gonflement et par <strong>la</strong> suite caractériser les sols gonf<strong>la</strong>nts. Il est<br />

note que l influence <strong>de</strong> l’état initiale du sol est très importante sur le gonflement,<br />

<strong>de</strong> ce fait les paramètres obtenus dépen<strong>de</strong>nt essentiellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité<br />

sèche, <strong>la</strong> teneur en eau initiale et d’autres paramètres extérieurs tel que l effet<br />

cyclique (humidification /<strong>de</strong>ssiccation).<br />

• Par ailleurs, une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique du gonflement présenté par quelques<br />

résultats a trouvé par divers chercheurs. D après les observations et les suivi<br />

tentativement l’évolution du gonflement en fonction du temps, nous avons<br />

remarqué selon <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s courbes trois phases principales (inter vi<strong>de</strong>,<br />

primaire et secondaire).<br />

• Aussi nous avons pu déterminer grâce à une régression linéaire les <strong>de</strong>ux<br />

paramètres caractérisant <strong>la</strong> cinétique du gonflement à partir <strong>de</strong> l’expression <strong>de</strong><br />

Voysana<strong>de</strong>. Cette approche est intéressante dans le sens ou elle nous permit<br />

<strong>de</strong> définir l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement finale et son <strong>de</strong>mi temps <strong>de</strong> gonflement.<br />

• La <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols argileux a été étudie par un grand nombre <strong>de</strong>s<br />

chercher. Beaucoup <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s et d’appareil<strong>la</strong>ges ont été mis au point, pour<br />

avoir <strong>de</strong>s solutions qui minimisent le phénomène <strong>de</strong> gonflement.<br />

177


Conclusion générale<br />

Pour reconnaître et i<strong>de</strong>ntifier un sol argileux plusieurs étu<strong>de</strong>s doivent être faites,<br />

une étu<strong>de</strong> géotechnique et <strong>chimique</strong> pour déterminer les paramètre physiques suivie<br />

<strong>de</strong> mesures directes <strong>de</strong> paramètres mécanique (amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement et pression<br />

<strong>de</strong> gonflement) basée sur <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s oedométriques.<br />

L’étu<strong>de</strong> expérimentale a consisté tout d’abord à <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong>s paramètres<br />

géotechniques et mécaniques <strong>de</strong>s sols provenant <strong>de</strong>s, ensuite une étu<strong>de</strong> Sites<br />

Mansourat et Maghnia <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen<br />

Enfin une étu<strong>de</strong> qui porte sur l’effet <strong>de</strong> différents sels à différentes concentrations<br />

sur les paramètres mécaniques, afin d’en déduire une métho<strong>de</strong> pratique <strong>de</strong><br />

<strong>stabilisation</strong> du gonflement et <strong>de</strong> sa pression.<br />

Sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s résultats obtenus sur nos argiles et à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong>s<br />

interprétations <strong>de</strong> ces résultats, plusieurs conclusions ont été faites :<br />

• La <strong>de</strong>nsité sèche affecte sensiblement le gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement, tant que <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité sèche augmente le gonflement et sa pression<br />

augmentent ceci est expliqué par le faite que le matériau le plus <strong>de</strong>nse exhibera<br />

un gonflement et une pression <strong>de</strong> gonflement plus grands car il contient un<br />

nombre supérieur <strong>de</strong> particules argileuses.<br />

• Le gonflement est inversement proportionnelle à <strong>la</strong> teneur en eau initiale, quand<br />

celle ci augmente, le gonflement diminue, à partir <strong>de</strong> ces seuls essais il est<br />

difficile <strong>de</strong> trouver une loi <strong>de</strong> variation du gonflement, cependant il a été<br />

possible <strong>de</strong> déterminer une teneur en eau critique qui donnerait un gonflement<br />

apparent nul.<br />

• L’action <strong>de</strong>s diverses solutions salines sur le gonflement nous a conduit à<br />

retenir les conclusions suivantes:<br />

• Influence <strong>de</strong>s solutions salines et leurs concentrations, leur valences et tailles<br />

sur l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement a effet très prononcé. Mais l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence<br />

est probablement le facteur déterminant dans <strong>la</strong> capacité d’échange ou <strong>de</strong><br />

remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s cations plus élevé peuvent remp<strong>la</strong>cer facilement les cations<br />

<strong>de</strong> valeurs plus faibles. Dans le cas <strong>de</strong>s ions <strong>de</strong> même valence, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> l’ion<br />

hydraté revêt une importance primordiale ; plus l’ion est gros, plus sa capacité<br />

<strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement est gran<strong>de</strong>. Mais nous avons trouvé le contraire pour le<br />

chlorure d’Aluminium. Ceci n’a pas donné une réduction du gonflement, mais<br />

sauf dans le cas ou <strong>la</strong> concentration est forte<br />

• Le chlorure <strong>de</strong> calcium et le chlorure <strong>de</strong> Magnésium sont plus efficaces à fortes<br />

ou fortes concentrations<br />

• Le chlorure <strong>de</strong> potassium réduit le gonflement <strong>de</strong>s sols étudiés grâce à <strong>la</strong><br />

fixation <strong>de</strong> ces cations entre les feuillets, le gonflement diminue et sa vitesse est<br />

rapi<strong>de</strong> même à faibles concentrations.<br />

178


Conclusion générale<br />

• Le chlorure <strong>de</strong> sodium réduit lui aussi le gonflement mais à un <strong>de</strong>gré faible, ne il<br />

à surtout l’avantage d’être le moins coûteux.<br />

• Le chlorure d’ammonium est moyennement réduit <strong>la</strong> gonflement ou <strong>la</strong><br />

concentration est forte.<br />

• L’effet <strong>de</strong>s solutions salines et leurs concentrations sur <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement n’a rien révélé, cependant il serait préférable d’étudier leurs effet en<br />

utilisant d’autres métho<strong>de</strong>s pour pouvoir c<strong>la</strong>sser ces solutions suivant leurs<br />

<strong>de</strong>gré d’inhibition.<br />

L’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> technique <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts par les sels à <strong>de</strong>s<br />

ouvrages réels doit être envisagé notamment dans le cas où les essais au<br />

<strong>la</strong>boratoire ne mettent pas en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> façon c<strong>la</strong>ire l’obtention d’un équilibre, il<br />

n’est pas impossible alors que le gonflement <strong>de</strong>s matériaux traités puisse rejoindre<br />

celui <strong>de</strong>s matériaux non traités.<br />

Il ressort néanmoins <strong>de</strong>s essais réalisés qu’il est indispensable d’effectuer une<br />

étu<strong>de</strong> spécifique détaillée si possible dans les conditions du sites avant chaque cas<br />

<strong>de</strong> traitement envisagé afin <strong>de</strong> définir <strong>la</strong> nature et <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong>s solutions<br />

salines à utiliser sur un site.<br />

Par ailleurs <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> lixivation <strong>de</strong>s sels à long termes par les eaux <strong>de</strong> pluie<br />

ne peut être écarté pour ce<strong>la</strong> il est conseillé d’étudier le phénomène<br />

d’irréversibilité en analysant les échantillons stabilisés et mis au contact <strong>de</strong> l’eau au<br />

microscope à ba<strong>la</strong>yage électronique M.E.B ; l’utilisation <strong>de</strong> surfactants permet<br />

également un traitement efficace <strong>de</strong>s sols argileux [10].<br />

Recommandations :<br />

Les recherches doivent se poursuivre notamment :<br />

• L’établissement d’un appareil<strong>la</strong>ge pour mesurer <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement,<br />

notamment un appareil<strong>la</strong>ge qui permet le contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression interstitielle et<br />

le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> saturation <strong>de</strong> l’échantillon au cours <strong>de</strong> l’essai.<br />

• L’établissement <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> prédiction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement pour<br />

les argiles <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen.<br />

• La réalisation <strong>de</strong>s mesures sur le site, sur plusieurs années, afin <strong>de</strong> vérifier les<br />

modèles.<br />

• L’établissement d’un co<strong>de</strong> réglementaire pour <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s fondations <strong>de</strong><br />

sols gonf<strong>la</strong>nts.<br />

• L’établissement d’une carte <strong>de</strong> localisation <strong>de</strong>s régions Algériennes<br />

susceptibles d’être affectées par les dommages résultant <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts.<br />

179


Bibliographique<br />

[1] Abdul<strong>la</strong>h A. Sabtan, (2005); «Geotechnical properties of expansive c<strong>la</strong>y shale in Tabuk,<br />

Saudi Arabia» Journal of Asian Earth Sciences. pp747–757.<br />

[2] Abou-bekr. N, Aissa Mamoune. S.M, (2004);«Stabilization of swelling soils using<br />

salts». Conférence Internationale <strong>de</strong> Géotechnique. Beyrouth.<br />

[3] Adnan A. Basma, Azm S. Al-Homoud, Abdal<strong>la</strong>h I. Husein Malkawi, Mohamed A. Al-<br />

Bashabsheh, (1996); Swelling-shrinkage behavior of natural expansive C<strong>la</strong>ys. Applidied<br />

C<strong>la</strong>y Science. Elsevier.<br />

[4] AFNOR, « Norme française sol: reconnaissance et essais»:<br />

NFP 94- 041: Analyse granulométrique, métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> tamisage par voie humi<strong>de</strong><br />

NFP 94- 050: «Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en l’eau pondérale <strong>de</strong>s matériaux-<br />

Métho<strong>de</strong> par étuvage».<br />

NFP 94- 051: Détermination <strong>de</strong>s limites d’atterbeg <strong>la</strong> limite à <strong>la</strong> coupelle – limite <strong>de</strong><br />

p<strong>la</strong>sticité au rouleau.<br />

NFP 94- 057: «Analyse granulométrique <strong>de</strong>s sols par sedimentométrie ».<br />

NFP 94- 060-1: «Détermination conventionnelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> limite retrait sur le passant à<br />

400µm d’un matériau».<br />

NFP 94- 068: «Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> bleu <strong>de</strong> méthylène d’un sol par l’essai à<br />

tache ».<br />

NFP 94- 068: «Essai oedométrique – partie 1: Essai <strong>de</strong> compressibilité à sur<br />

matériau fins saturés avec chargement par paliers».<br />

[5] Aissa Mamoune. S.M, (2002); «<strong>contribution</strong> a <strong>la</strong> mesure, prévision et modélisation du<br />

comportement <strong>de</strong>s sols expansifs». Thèse magister <strong>Université</strong> Abou bakr Belkaid, Tlemcen.<br />

[6] Anand J. Puppa<strong>la</strong>; Julie Ann Griffin; Laureano R. Hoyos; et Suppakit Chomtid,<br />

(2004); «Studies on Sulfate-Resistant Cement Stabilization Methods to Address Sulfate-<br />

Induced Soil Heave». Journal of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering.pp:<br />

391.402.<br />

[7] Arabi .M , Dji<strong>la</strong>li Merzoug.A, (2003); «Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong> par les sels <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux argiles gonf<strong>la</strong>ntes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région Tlemcen», PFE <strong>de</strong> <strong>Université</strong> Abou -bakr Belkaid,<br />

Tlemcen.<br />

[8] Bengraa .H, (2004); « Contribution a l’Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> du gonflement par ajout<br />

du sable ». Thèse <strong>de</strong> magister <strong>Université</strong> <strong>de</strong> Mohamed Boudiaf U.S.T.O, Oran.<br />

[9] Bekkouche A., Djedid A, S.M. Aissa Mamoune, (2001); « I<strong>de</strong>ntification et prévision du<br />

gonflement <strong>de</strong> quelques sols <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen (Algérie) » Bulletin <strong>de</strong>s <strong>la</strong>boratoires <strong>de</strong>s<br />

ponts et chaussées, pp 67-75.<br />

[10] Bouras.O, (2003) « Propriétés adsorbantes d’argiles pontées organophiles : synthèse et<br />

caractérisation » Thèse <strong>de</strong> doctorat <strong>de</strong> l’<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Limoges.<br />

[11] Bouroukba S., (2001); « Contribution a l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> quelques<br />

argiles gonf<strong>la</strong>ntes <strong>de</strong> <strong>la</strong> région d’Oran ». Thèse <strong>de</strong> magister <strong>Université</strong> <strong>de</strong> Mohamed Boudiaf<br />

U.S.T.O, Oran.<br />

[12] Bouroukba S., Hachichi A., Benaissa M, (2001); «Etu<strong>de</strong> du gonflement et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

<strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong> <strong>de</strong> quelques sols gonf<strong>la</strong>nts <strong>de</strong> <strong>la</strong> région d’Oran », séminaire nationale<br />

<strong>de</strong> génie civil, Sidi Bel-Abbes.


Bibliographie<br />

[13] Bultel Frédéric, (2001); «Prise en compte du gonflement <strong>de</strong>s terrains pour le<br />

dimensionnement <strong>de</strong>s revêtements <strong>de</strong>s tunnels». Thèse doctorat l’école nationale <strong>de</strong>s ponts et<br />

chaussées.<br />

[14] Bulletin CRR, (2001); «Amélioration <strong>de</strong>s sols à <strong>la</strong> chaux».<br />

[15] Chen F. H., MA G. S, (1987); «Swelling and shrinking behaviours of expansive c<strong>la</strong>ys »,<br />

International Conference on expansive soils, New Delhi. pp: 127-129.<br />

[16] Gaombale. J, (2004); «Le gonflement <strong>de</strong>s argiles et ses effets sur les ouvrages<br />

souterrains <strong>de</strong> stockage».Thèse <strong>de</strong> doctorat, <strong>Université</strong> <strong>de</strong> l’Ecole Polytechnique.<br />

[17] Géomac, et Geo<strong>de</strong>lft, Stieltjesweg, (2003); «The <strong>de</strong>cay of the liquid limit of c<strong>la</strong>ys with<br />

increasing salt concentration». Vol: 9, pp 10-14.<br />

[18] Hachichi A. et Fleureau. J.M, (1999) ; «Caractérisation et <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong> quelques<br />

sols gonf<strong>la</strong>nts d’Algie», Revue Française <strong>de</strong> géotechniques.<br />

[19]. Hodgkinson J.R, (1996); «Long-term performance of local government road Pavements<br />

recycled by cement <strong>stabilisation</strong>. ». Joint AustStab and CECAA road recycling seminar<br />

[20] Holtz R. D et Covacs W.D, (1996); «Introduction à <strong>la</strong> géotechnique», Edition <strong>de</strong> l’école<br />

polytechnique <strong>de</strong> Montréal.<br />

[21] Homoud.A. S. Al et al, (1985); «Cyclic swelling behaviour of c<strong>la</strong>ys» J of geotechnical<br />

and geoenvironmental engineering. pp 562- 564.<br />

[22] JASGQ «Journées d'étu<strong>de</strong>s sur les sols gonf<strong>la</strong>nts le <strong>la</strong>boratoire eau et ouvrages dans<br />

leur environnement (LEOLE)», (2002); Séminaire a l'<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Abou bakr Belhaïd.<br />

Tlemcen.<br />

[23] Lepluart. L, (2002); «Nanocomposites Epoxy<strong>de</strong>/amine/montmorillonite : Rôle <strong>de</strong>s<br />

interactions sur <strong>la</strong> formation, <strong>la</strong> morphologie aux différents niveaux d'échelle et les propriétés<br />

mécaniques <strong>de</strong>s réseaux» Thèse <strong>de</strong> doctorat <strong>de</strong> l’Institut <strong>de</strong> Lyon. France.<br />

[24] Louis Briaud. J et Al, (2003), «Shrink Test- Water Content Method for Shrink and Swell<br />

Predictions», Journal of geotechnical and geoenvironmental engineering, pp: 590- 600.<br />

[25] Marcoen J.M., Thorez J, Monjoie A, Tessier D Schroe<strong>de</strong>r, (2000); «Manuel re<strong>la</strong>tif<br />

aux matières naturelles pour barrières argileuses ouvragées» C.E.T et réhabilitation <strong>de</strong><br />

dépôtoirs en Région wallonne Version 1.<br />

[26] Montes-G.H, J. Dup<strong>la</strong>y, Martinez L, Mendoza C, (2003); «Swelling–shrinkage<br />

kinetics of MX80 bentonite. ». Applied C<strong>la</strong>y Science. pp: 279– 293.<br />

[27] Mouroux.P et Al. (1989) « La construction économique sur les sols gonf<strong>la</strong>nts ».<br />

Manuels et métho<strong>de</strong>s, BRGM. France.<br />

[28] Markus Tullera, Dani Orb, (2003); «Hydraulic functions for swelling soils: pore scale<br />

consi<strong>de</strong>rations» .Journal of Hydrology. pp: 50–71.<br />

[29] Nalbantoglu, Z. et Gucbilmez, E., (2002); «Utilization of an Industrial Waste in<br />

Calcareous Expansive C<strong>la</strong>y Stabilization ». Geotechnical Testing Journal, Vol. 25, pp. 78–<br />

84.<br />

[30] Nalbantoglu. Z, (2004); «Effectiveness of C<strong>la</strong>ss C fly ash as an expansive soil<br />

stabilizer». Construction and Building Materials. pp: 377–381.<br />

[31] Olivier C et Farimah M, (2005); «Hydromechanical behaviour of a compacted swelling<br />

soil over a wi<strong>de</strong> suction range». Engineering Geology. pp: 204– 212.<br />

[32]. Pandian N. S, (2004); «Fly ash characterization with reference to geotechnical<br />

applications» J. Indian Indian Institute of Science. pp: 189–216.


Bibliographie<br />

[33] Pelloux P, Regaui C, et Gavinelli E, (1967); «Application <strong>de</strong>s dosages automatiques a<br />

l’analyse <strong>de</strong>s sols ». Laboratoire <strong>de</strong>s Services Scientifiques Centraux <strong>de</strong> I’O.R.S.T.0.M à<br />

Bondy avec l’autoanalyseur Technicon Vol: 03.<br />

[34] Rao S. M. et Thyagaraj, (2003); Lime slurry <strong>stabilisation</strong> of an expansive soil»<br />

Geotechnical Engineering Journal. pp 139 – 146.<br />

[35] Réunions d’information <strong>de</strong>s maires <strong>de</strong> l’Allier, (2005) ; «Phénomène <strong>de</strong> retrait-<br />

gonflement <strong>de</strong>s sols argileux».<br />

[36] Robertta. A, Storer et Al, (1987); «Annual book of ASTM standards».Easton, U.S.A.<br />

[37] Sanglerat. G et Al, (1983) ; «Problèmes pratiques <strong>de</strong> mécanique <strong>de</strong>s sols et <strong>de</strong><br />

fondations 1». 2 eme Edition a Paris. France.<br />

[38] Sdhakar M.R et Al. (1998), «Physico- chemical behaviour of dry silty c<strong>la</strong>ys». Journal of<br />

Geotechnical and Geoenvironmental Engineering. pp: 451 – 453.<br />

[39] Shahild.A et Abduljauwad. Sahel N, (2000); «Influence of gypsification on engineering<br />

behavior of expansive c<strong>la</strong>y». Journal of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering. pp<br />

538- 542.<br />

[40] Terrisse. H.V, (2000); «Interaction <strong>de</strong>s Silicates <strong>de</strong> Calcium Hydratés, principaux<br />

constituants du ciment, avec les chlorures d'alcalins Analogie avec les argiles». Thèse <strong>de</strong><br />

doctorat, <strong>Université</strong> <strong>de</strong> Bourgogne.<br />

[41] Theriault.P, (2000); «Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'influence <strong>de</strong>s métaux lourds sur <strong>la</strong> conductivité<br />

hydraulique <strong>de</strong> couches sable/bentonite». Mémoire <strong>de</strong> Maître sciences <strong>de</strong> faculté <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

supérieures <strong>de</strong> l'<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Laval.<br />

[42] Thierry V, (1993); «Géotechnique et monuments historiques métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> modélisation<br />

appliquées a <strong>de</strong>s cas égyptiens ».Thèse Doctorat <strong>de</strong> l'I.N.P. <strong>de</strong> l'Institut National<br />

Polytechnique <strong>de</strong> Lorraine Ecole <strong>de</strong>s Mines <strong>de</strong> Nancy.<br />

[43] Sridharan, Y. Gurtug, (2004); «Swelling behaviour of compacted fine-grained soils»<br />

Engineering Geology. pp: 9 –18.<br />

[44] Thomas M. Petry, P.E., Fasce, Dal<strong>la</strong>s N. Little, P.E., Fasce, (2002); «Review of<br />

Stabilization of C<strong>la</strong>ys and Expansive Soils in Pavements and Lightly Loa<strong>de</strong>d Structures—<br />

History, Practice, and Future». Journal of Materials in Civil Engineering. pp: 447.460.<br />

[45] Tonoz M.Ce<strong>la</strong>l, Resat Ulusay, Candan Gokceoglu, «Effects of lime <strong>stabilisation</strong> on<br />

engineering properties of expansive Ankara C<strong>la</strong>y» Hacettepe University, Department of<br />

Geological Engineering.<br />

[46] Wakim J, (2005); «Influence <strong>de</strong>s solutions aqueuses sur le comportement mécanique<br />

<strong>de</strong>s roches argileuses» T h è s e doctorat <strong>de</strong> l ' école nationale supérieure <strong>de</strong>s<br />

mines <strong>de</strong> paris.France.<br />

[47] Yucel Guney , Dursun Sari, Murat Cetin Mustafa Tuncan, (2005); «Impact of cyclic<br />

wetting–drying on swelling behavior of lime-stabilized soil» Building and Environment.


Bibliographie Complémentaire<br />

[1] Alessandro G, Benjamin L, (2004); «Transient analysis of ionic rep<strong>la</strong>cements in e<strong>la</strong>stic–<br />

p<strong>la</strong>stic expansive c<strong>la</strong>ys». International Journal of Solids and Structures. N°: 41; pp: 7493–<br />

7531.<br />

[2] Alonso. E.E, Romero, Hoffmann. E, Garcya.C, Escu<strong>de</strong>ro.E, (2005); «Expansive<br />

bentonite–sand mixtures in cyclic controlled-suction drying and wetting». Engineering<br />

Geology. N°: 81, pp: 213–226.<br />

[3] Anand J. Puppa<strong>la</strong>1; Julie Ann Griffin; Laureano R. Hoyos; and Suppakit Chomtid,<br />

(2004); «Studies on Sulfate-Resistant Cement Stabilization Methods to Address Sulfate-<br />

Induced Soil Heave». Journal of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering. pp:<br />

391.401.<br />

[4] Ataur-Rehman. Tariqa, Deanna S. Dumford, (1997); «Moisture retention of a swelling<br />

soil un<strong>de</strong>r capil<strong>la</strong>ry and overbur<strong>de</strong>n pressures». Journal of Hydrology. N°: 203, pp: 119-<br />

126.<br />

[5] Baghabra O.S. et Al, (2002), « Characteriszation AND chemical <strong>stabilisation</strong> of Al –<br />

Qurayyah Sabkha Soil ». J of Materials in Civil Engineering. pp 478 – 484.<br />

LPC., PARIS. N : 229, pp: 105-114.<br />

[5].Bhardwaj. Y.K, Virendra Kumar, Sabharwal. S, (2003); «Swelling behavior of<br />

radiation-polymerized polyampholytic two-component gels: dynamic and equilibrium<br />

Swelling Kinetics». Journal of Applied Polymer Science, Vol. 88, pp: 730–742.<br />

[6] Bekkouche A., Djedid A., Aissa mamoune S. M, (2000a); « An experimental<br />

investigation on the assessment of the swelling parameters », International congress in Civil<br />

Engineering, Eastern Mediterranean University the Gazimagusa.<br />

[7] Bekkouche A., Djedid A., Bousmaha N., (1997); « Construire sur les sols expansifs »,<br />

Séminaire national <strong>de</strong> génie civil. M’si<strong>la</strong>.<br />

[8] Bojana Dolinar , (2006); «The impact of mineral composition on the compressibility of<br />

saturated soils». Mechanics of Materials N°: 38, pp: 599–607.<br />

[9] Dale C. Kolstad, Masce; Craig H. Benson, Masce; and Tuncer B. Edil, Masce, (2004);<br />

«Hydraulic Conductivity and Swell of Nonprehydrated Geosynthetic C<strong>la</strong>y Liners Permeated<br />

with Multispecies Inorganic Solutions». Journal of Geotechnical and Geoenvironmental<br />

Engineering. Pp: 1236.1249.<br />

[10] Diamant. H, et Cates. M.E, (2001); «Swelling kinetics of the onion phase». The<br />

European Physical Journal. pp: 223–232.<br />

[11] Gaombale.J, (2004); «Le gonflement <strong>de</strong>s argiles et ses effets sur les ouvrages<br />

souterrains <strong>de</strong> stockage». .Thèse <strong>de</strong> doctorat, <strong>Université</strong> <strong>de</strong> l’Ecole Polytechnique.<br />

[12] Ho Young Jo; Craig H. Benson; Charles D. Shackelford; Jae-Myung Lee; and<br />

Tuncer B. Edil, Masce, (2005); «Long-Term Hydraulic Conductivity of a Geosynthetic C<strong>la</strong>y<br />

Liner Permeated with Inorganic Salt Solutions». Journal of Geotechnical and<br />

Geoenvironmental Engineering.<br />

[13] Huidi Ji , Hashem Mourad , Eliot Fried , John Dolbow,( 2006); «Kinetics of<br />

thermally induced swelling of hydrogels». International Journal of Solids and Structures<br />

43.pp: 1878–1907.<br />

[14] Javed.F Ashar Nasim.M, (2004); «Geotechnical evaluation of a morning glory spillway<br />

failure foun<strong>de</strong>d on expansive and dispersive c<strong>la</strong>y».N°:454, pp: 1-9.


Bibliographie<br />

[15] Kaczyiiski R, Grabowska. B -Olszewska, (1997); «Soil mechanics of the potentially<br />

expansive c<strong>la</strong>ys in Po<strong>la</strong>nd». Applied C<strong>la</strong>y Science. Pp: 11 337-355.<br />

[16] Louis briaud. J et al, (2003), «Shrink test- water content method for shrink and swell<br />

predictions», Journal of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering. pp 590- 600.<br />

[17] Miros<strong>la</strong>va Mravakova, Kada Boukerma , Maria Omastova,, Mohamed M. Chehimi,<br />

(2006), «Montmorillonite/polypyrrole nanocomposites. The effect of organic modification of<br />

c<strong>la</strong>y on the chemical and electrical properties». Materials Science and Engineering. N°: 26,<br />

pp: 306 – 313.<br />

[18] Nour. A, Slimani,. Laouami. N, (2002); «Foundation settlement statistics via .nite<br />

element analysis». Computers and Geotechnics. N°: 29, pp: 641–672.<br />

[19] Olfat M. Sa<strong>de</strong>k, Wafaa K. Mekhemer, Faiz F. Assaad, Bassem A. Mostafa1, (2006);<br />

«Electrokinetic potential of kaolinite c<strong>la</strong>y in the presence of polystyrene sulfonate». Journal of<br />

Applied Polymer Science.Vol. 100, pp:1705–1711.<br />

[20] Rao, K. S. S., Rao, S. M., and Gangadhara, S., (2000); «Swelling Behavior of a<br />

Desiccated C<strong>la</strong>y». Geotechnical Testing Journal, GTJODJ, Vol. 23, No: 2, pp. 193–198.<br />

[21] Scott A. A et al. «Col<strong>la</strong>pse of Saturation soil due to reduction in confinement» Journal of<br />

Geotechnical Engineering. pp. 216-220.<br />

[22] Sigal Eichler, Ory Ramon, Yachin Cohen et Shimon Mizrahi1, (2002); «Swelling and<br />

contraction driven mass transfer processes during osmotic <strong>de</strong>hydration of uncharged<br />

hydrogels». International Journal of Food Science and Technology, N°: 37, pp: 245-253.<br />

[23] Sudhakar M. R et Revanasiddappa K., (2000); «Role of matric suction in col<strong>la</strong>pse of<br />

compacted c<strong>la</strong>y soil» Journal of geotechnical and geoenvironmental engineering. pp85- 90.<br />

[24].Theriault.P, (2000); «Étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'influence <strong>de</strong>s métaux lourds sur <strong>la</strong> conductivité<br />

hydraulique <strong>de</strong> couches sable/bentonite». Mémoire <strong>de</strong> Maître sciences <strong>de</strong> faculté <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s<br />

supérieures <strong>de</strong> l'<strong>Université</strong> <strong>de</strong> Laval.<br />

[25] William.J et al. (2003), «Mesured and estimated suction indices for swelling potential<br />

c<strong>la</strong>ssification ». J. of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering. pp 665- 668.<br />

[27] Yongshan.W et al.(2002), «Influence of amorphous c<strong>la</strong>ys –size materials on soil<br />

p<strong>la</strong>sticity and shrink- swell behaviours» , J. of Geotechnical and Geoenvironmental<br />

Engineering. pp 1026 – 1031.


Lexique :<br />

ANNEXE A<br />

Ce lexique a été é<strong>la</strong>boré à partir du grand dictionnaire terminologique, disponible sur<br />

internet à l'adresse suivante :<br />

http://www.granddictionnaire.com/_fs_global_01.htm<br />

Bentonite :<br />

1/ Actuellement, argiles dont le constituant principal est un minéral <strong>de</strong> <strong>la</strong> famille <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

montmorillonite.<br />

2/ Argile colloïdale du type Montmorillonite dont les particules constitutives sont<br />

suffisamment fines pour n'apparaître qu'au microscope électronique; leur dimension est<br />

en effet <strong>de</strong> l'ordre du dixième <strong>de</strong> micron.<br />

3/ Argile ayant <strong>la</strong> propriété <strong>de</strong> se disperser finement sous forme <strong>de</strong> suspension<br />

colloïdale dans l'eau et <strong>de</strong> ce fait utilisée pour <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>s boues <strong>de</strong> forage.<br />

4/ Argiles colloïdales surtout formées <strong>de</strong> montmorillonite. Elles peuvent contenir <strong>de</strong>s<br />

alcalis, <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux, <strong>de</strong> <strong>la</strong> magnésie, du fer, <strong>de</strong> l'alumine en faible proportion. Ce sont<br />

<strong>de</strong>s minéraux phylliteux (découverts en 1888 à Fort Benton aux USA), formés par <strong>la</strong><br />

superposition <strong>de</strong> 2 ou 3 feuillets <strong>de</strong> 10 Angströms d'épaisseur. Ces bentonites<br />

présentent <strong>la</strong> propriété remarquable d'absorber <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s quantités d'eau et <strong>de</strong><br />

gonfler, car les molécules d'eau peuvent se p<strong>la</strong>cer entre les feuillets dont les<br />

espacements passent <strong>de</strong> 10 à 20 Angströms (gonflement inter-cristallin).<br />

Hectorite : Minéral argileux, équivalent magnésien <strong>de</strong> <strong>la</strong> montmorillonite<br />

Isomorphe: (ANGLAIS : isomorph, isomorphic)<br />

Se dit <strong>de</strong> minéraux ayant <strong>la</strong> même structure cristalline, mais ayant <strong>de</strong>s compositions<br />

<strong>chimique</strong>s différentes (voisines cependant).<br />

Montmorillonite : (ANGLAIS : montmorillonite)<br />

Groupe <strong>de</strong> minéraux argileux (silicates d'Al) dont les cristaux ont une structure<br />

réticu<strong>la</strong>ire 2/1, extensible, (une couche octaédrique <strong>de</strong> Al2O3 entre <strong>de</strong>ux couches<br />

tétraédriques <strong>de</strong> SiO2), et une forte capacité d'échange <strong>de</strong> cations.<br />

Un <strong>de</strong>s alumino-silicates du groupe <strong>de</strong> <strong>la</strong> smectite.<br />

L'un <strong>de</strong>s constituants principaux <strong>de</strong>s argiles, caractérisé par une aptitu<strong>de</strong> particulière au<br />

gonflement, due à sa structure cristalline qui permet à <strong>de</strong>s molécules d'eau <strong>de</strong> s'insérer<br />

entre les feuillets.<br />

Note(s) : Ce type d'argile se rétracte et se gonfle considérablement avec les<br />

changements d'humidité<br />

D'autres minéraux argileux, <strong>de</strong> même structure réticu<strong>la</strong>ire 2/1, extensible, appartenant<br />

au même groupe, sont <strong>la</strong> nontronite, <strong>la</strong> bei<strong>de</strong>llite et <strong>la</strong> saponite; <strong>la</strong> terre à foulon est un<br />

type non p<strong>la</strong>stique.<br />

Très onctueuse au toucher, elle provient <strong>de</strong> l'altération continentale <strong>de</strong> roches éruptives<br />

basiques.<br />

Mica : Groupe <strong>de</strong> silicates <strong>de</strong> compositions variables mais désignant aussi <strong>la</strong><br />

muscovite (H,K)AlSiO4, en cristaux monocliniques, très facilement clivables, sectiles et<br />

incurvables.


ANNEXE 0B : Procédures d’essais normalisées<br />

A.1 - ASTM D4546 (American Society for Testing and Materials, 1985)<br />

L’American Society for Testing and Materials (ASTM, 1985) préconise trois procédures<br />

d’essais à l’oedomètre (figure A.1) :<br />

Métho<strong>de</strong> I :<br />

Boucle <strong>de</strong> chargement, déchargement, rechargement (chemins 1, 2 et 3) puis imbibition<br />

et gonflement libre sous le poids du piston jusqu’à ce que le mouvement du piston<br />

<strong>de</strong>vienne négligeable (chemins 3 et 4). Dans un <strong>de</strong>rnier temps, on procè<strong>de</strong> à un<br />

chargement par paliers pour ramener l’éprouvette à sa hauteur initiale (chemins 4 et 5) ;<br />

Métho<strong>de</strong> II :<br />

Gonflement sous une charge constante égale à <strong>la</strong> contrainte verticale en p<strong>la</strong>ce jusqu’à<br />

ce que le mouvement du piston <strong>de</strong>vienne négligeable (chemins 2 et 3), puis chargement<br />

par paliers pour ramener l’éprouvette à sa hauteur initiale (chemins 3 et 5).<br />

Métho<strong>de</strong> III :<br />

Gonflement à volume constant à partir du poids <strong>de</strong>s terres (chemins 2 et 3). L’essai est<br />

poursuivi par un essai oedométrique conventionnel avec boucles <strong>de</strong> chargementdéchargement,<br />

afin d’évaluer le potentiel <strong>de</strong> gonflement.<br />

Dans les métho<strong>de</strong>s II et III, l’éprouvette est préa<strong>la</strong>blement chargée dans son état naturel<br />

sous le poids <strong>de</strong>s terres. Dans <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> I, un cycle <strong>de</strong> chargement-déchargement<br />

peut être appliqué, avant imbibition. Ces procédures sont accompagnées <strong>de</strong><br />

recommandations pour le stockage et <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>s échantillons. Les paramètres<br />

mesurés sont indiqués à titre indicatif sur <strong>la</strong> figure A.1.


Figure A.1 : Procédures d’essais <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> ASTM D4546 (1985)<br />

A.2 - DIDIER et al. (1987)<br />

Ces auteurs proposent plusieurs procédures opératoires. L’utilisation d’une loi<br />

hyperbolique est suggérée pour déterminer <strong>la</strong> durée du palier d’imbibition et <strong>de</strong>s paliers<br />

suivants. L’éprouvette est chargée à partir du poids du piston σ d jusqu’au poids <strong>de</strong>s<br />

terres σ và à sa teneur en eau naturelle, puis on procè<strong>de</strong> à un cycle et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong><br />

chargement-déchargement-rechargement. A partir <strong>de</strong> l’état caractérisé par l’indice <strong>de</strong>s<br />

vi<strong>de</strong>s e0 obtenu sousσ và l’essai peut être prolongé par l’une <strong>de</strong>s trois procédures<br />

suivantes. (figure A.2)<br />

A.2.a - Description <strong>de</strong>s procédures d’essais


Métho<strong>de</strong> 1 :<br />

L’essai avec saturation à volume constant du sol sous poids <strong>de</strong>s terres (e=eo), est<br />

<strong>de</strong>stiné en premier lieu à déterminer <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement du sol et à apprécier sa<br />

capacité <strong>de</strong> gonflement par une série <strong>de</strong> déchargements ultérieurs. La tolérance<br />

4<br />

proposée sur les variations autorisées <strong>de</strong> volume <strong>de</strong> l’éprouvette est 10 − ΔV<br />

< dans le<br />

V<br />

cas <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> longue durée.<br />

Métho<strong>de</strong> 2 :<br />

Figure A.2 : Procédures d’essais <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> Didier et al. (1987)<br />

L’essai avec gonflement libre sous poids <strong>de</strong>s terres, est <strong>de</strong>stiné à évaluer l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

gonflement, mais permet aussi d’estimer σ và Deux variantes peuvent être envisagées<br />

pour cet essai, suivant que <strong>la</strong> contrainte σ vf induite au sein du terrain par l’état <strong>de</strong>


service <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure est supérieure ou non au poids <strong>de</strong>s terres. Dans les <strong>de</strong>ux cas,<br />

l’échantillon est saturé sous le poids <strong>de</strong>s terres, puis :<br />

- rechargé <strong>de</strong> manière progressive jusqu’à ce qu’il retrouve sa hauteur avant saturation,<br />

pour être ensuite ramené progressivement à <strong>la</strong> précontrainte σ d Cet essai est adapté au<br />

cas où σ vf > σ và<br />

-soit directement ramené à <strong>la</strong> contrainte initiale σ vf < σ và<br />

A.2.b - Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s paliers <strong>de</strong> gonflement à partir d’une loi<br />

hyperbolique<br />

A.2.b.1 - Suivi d’un palier <strong>de</strong> gonflement<br />

Un <strong>de</strong>s points fondamentaux d’un essai <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> type incrémental est <strong>la</strong> durée<br />

<strong>de</strong>s paliers <strong>de</strong> déchargement ou <strong>de</strong> saturation. A <strong>la</strong> différence <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong><br />

compressibilité, on estimera que dans un essai <strong>de</strong> gonflement uniaxial, on peut passer<br />

au palier suivant lorsque <strong>la</strong> vitesse <strong>de</strong> gonflement est inférieure ou égale à une vitesse<br />

limite, qui peut être, elle aussi, forfaitaire. Cette démarche est d’ailleurs celle adoptée<br />

pour les essais “rapi<strong>de</strong>s” décrits précé<strong>de</strong>mment, le “seuil” retenu étant <strong>de</strong> 1/100 mm par<br />

8 heures dans le cas <strong>de</strong> l’étape <strong>de</strong> saturation pour <strong>de</strong>s échantillons <strong>de</strong> hauteur initiale H0<br />

voisine <strong>de</strong> 20 mm.<br />

Cette <strong>de</strong>rnière procédure nécessitant quelques précautions d’utilisation, il est apparu<br />

judicieux d’utiliser le critère suivant : le palier <strong>de</strong> déchargement (i+1) est amorcée<br />

⎛<br />

lorsque <strong>la</strong> variation du taux <strong>de</strong> gonflement H<br />

⎞<br />

Δε<br />

i = Δ<br />

⎜<br />

⎜Δ<br />

H ⎟ <strong>de</strong> l’échantillon mesurée<br />

⎝<br />

0 ⎠i<br />

pendant le palier i est supérieure ou égale à 95 % <strong>de</strong> <strong>la</strong> variation du taux <strong>de</strong> gonflement<br />

ε que le sol serait susceptible <strong>de</strong> manifester sous cette même contrainte au bout<br />

Δ i,<br />

∞<br />

d’un temps infini.<br />

Cette métho<strong>de</strong> qui présente l’avantage d’être adaptée à <strong>la</strong> variabilité <strong>de</strong>s éprouvettes<br />

étudiées, nécessite, en contrepartie, <strong>la</strong> mise au point d’un outil <strong>de</strong> calcul à <strong>la</strong> fois simple<br />

et représentatif <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique générale du phénomène <strong>de</strong> gonflement. L’utilisation<br />

d’une loi hyperbolique répond à ces <strong>de</strong>ux conditions.<br />

A.2.b.2 - Calcul <strong>de</strong> Δ ε i,<br />

∞ au moyen d’une loi hyperbolique<br />

Dakshanamurthy (1978), Vayssa<strong>de</strong> (1978), Parcevaux (1980) et Didier et al. (1985) ont<br />

montré qu’expérimentalement, <strong>la</strong> cinétique du gonflement, en règle générale, peut être<br />

approchée par une<br />

re<strong>la</strong>tion hyperbolique <strong>de</strong> <strong>la</strong> forme :<br />

( )<br />

Δε i t = Δε<br />

i,<br />

∞<br />

t<br />

B + t


On démontre aisément que Δ ε i,<br />

∞ est égal à l’inverse <strong>de</strong> <strong>la</strong> pente <strong>de</strong> <strong>la</strong> droite <strong>de</strong><br />

régression <strong>de</strong>s<br />

points expérimentaux exprimés dans le diagramme<br />

( ) ⎟ ⎛ t ⎞<br />

⎜ , t complété au fur et à<br />

⎝ Δε<br />

i t ⎠<br />

mesure <strong>de</strong>s lectures par l’opérateur, en parallèle avec le tracé du diagramme<br />

Δ ε t , Logt<br />

( ( ) )<br />

i<br />

A.2.b.3 - Interprétation <strong>de</strong>s données<br />

• Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe théorique <strong>de</strong> gonflement<br />

L’intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en œuvre <strong>de</strong> <strong>la</strong> loi hyperbolique dans <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> durée <strong>de</strong><br />

chaque palier <strong>de</strong> déchargement rési<strong>de</strong> dans le fait qu’il est facile, à partir <strong>de</strong> ces calculs,<br />

<strong>de</strong> tracer <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> gonflement théorique du sol, représentative d’un gonflement à un<br />

temps infini (figurée en pointillé sur <strong>la</strong> figure A.2).<br />

Le taux <strong>de</strong> gonflement infini Δ ε i,<br />

∞ <strong>de</strong> l’éprouvette, sous contrainte σ i sera calculé pour i<br />

croissant à l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion :<br />

ε = ε + Δε<br />

Δ i,<br />

∞ i−1<br />

i,<br />

∞<br />

dans <strong>la</strong>quelle ε i−1<br />

est le taux <strong>de</strong> gonflement mesuré <strong>de</strong> l’éprouvette à <strong>la</strong> fin du palier<br />

précé<strong>de</strong>nt, Δ ε i,<br />

∞ ayant été défini précé<strong>de</strong>mment.<br />

Le choix <strong>de</strong> cette équation se justifie par le fait que le phénomène <strong>de</strong> gonflement<br />

correspondant au palier i-1 n’étant pas stabilisé au début du palier i ; <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> Δ ε i,<br />

∞<br />

calculée par <strong>la</strong> loi hyperbolique intègre le cumul <strong>de</strong>s résidus <strong>de</strong> déformation <strong>de</strong>s étapes<br />

précé<strong>de</strong>ntes. Le calcul <strong>de</strong> Δ ε , ∞ par <strong>la</strong> re<strong>la</strong>tion<br />

conduit à surestimer <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> ce taux du gonflement.<br />

i<br />

• Détermination <strong>de</strong>s paramètres <strong>de</strong> gonflement du sol<br />

La pression <strong>de</strong> gonflement σ g est définie par l’abscisse du point G, intersection <strong>de</strong><br />

l’horizontale<br />

(e=e0) et du prolongement <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie linéaire <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> gonflement théorique. On<br />

considérera que <strong>la</strong> pente g C <strong>de</strong> <strong>la</strong> droite théorique constitue une valeur approchée <strong>de</strong><br />

l’indice <strong>de</strong> gonflement du sol, reliant <strong>la</strong> variation du taux <strong>de</strong> gonflement à celle <strong>de</strong><br />

logarithme <strong>de</strong>s contraintes effectives.<br />

A.3 - ISRM (International Society for Rock Mechanics, 1989)<br />

La Société Internationale <strong>de</strong> Mécanique <strong>de</strong>s Roches (ISRM, 1989) donne <strong>de</strong>s<br />

recommandations pour l’échantillonnage, le stockage et <strong>la</strong> préparation <strong>de</strong>s éprouvettes<br />

et propose trois métho<strong>de</strong>s d’essais :


- gonflement libre d’une éprouvette non confinée, immergée dans un bac, avec mesure<br />

<strong>de</strong>s déformations <strong>de</strong> gonflement axiale (à l’ai<strong>de</strong> d’un comparateur) et radiale (à l’ai<strong>de</strong><br />

d’une bague graduée) ;<br />

- gonflement à volume constant pour déterminer une pression maximale <strong>de</strong> gonflement ;<br />

- gonflement sous plusieurs paliers <strong>de</strong> décharge (figure A.3).<br />

Cette <strong>de</strong>rnière procédure basée sur l'essai Hu<strong>de</strong>r-Amberg a pour but <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong><br />

déformation axiale <strong>de</strong> gonflement d’une éprouvette <strong>de</strong> roche p<strong>la</strong>cée dans un oedomètre<br />

et résultant <strong>de</strong> <strong>la</strong> décharge du matériau à partir <strong>de</strong> <strong>la</strong> valeur maximale <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte<br />

(le poids <strong>de</strong>s terres, par exemple) jusqu’à une valeur compatible avec le projet. Elle est<br />

applicable aux cas où les conditions aux limites sont assimi<strong>la</strong>bles aux conditions<br />

oedométriques.<br />

Pour chaque palier <strong>de</strong> déchargement sous imbibition, on distingue <strong>la</strong> part instantanée<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> déformation Δ ε σ directement liée au déchargement et <strong>la</strong> part Δ ε due au<br />

gonflement par adsorption d’eau. Le cumul <strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière donne <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong><br />

gonflement ∑( Δε ) .<br />

Figure A3 : Procédure d’essais <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> ISRM (1989)<br />

A.4 - ISSMFE (International Society for Soils Mechanics and Foundation<br />

Engineering, 1990)


La Société Internationale <strong>de</strong> Mécanique <strong>de</strong>s Sols et Travaux <strong>de</strong> Fondations (ISSMFE,<br />

1991) propose une métho<strong>de</strong> d’essais basée sur <strong>de</strong>s oedomètres en parallèle (figure<br />

A.4). Plusieurs éprouvettes d’un même sol sont imbibées dans <strong>de</strong>s cellules<br />

oedométriques et sous différentes Déformation axiale (%) charges, ce qui permet <strong>de</strong><br />

déterminer une pression <strong>de</strong> gonflement σ g et un coefficient Cg. La déformation étant<br />

mesurée directement à partir du début du gonflement, <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> donne directement le<br />

potentiel <strong>de</strong> gonflement.<br />

Figure A.4 : Procédure d’essais <strong>de</strong> gonflement ISSMFE (1991)<br />

A.5 - BS 1377 (British Standard, 1990)<br />

Trois métho<strong>de</strong>s d’essais <strong>de</strong> gonflement à l’oedomètre sont préconisées pour les sols<br />

fins :<br />

mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement à volume constant, à partir du poids du piston,<br />

puis déchargement par paliers ou rechargement par paliers sous imbibition, selon une<br />

séquence <strong>de</strong> chargement appropriée ; même séquence <strong>de</strong> gonflement à volume<br />

constant jusqu’à <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement puis déchargement par paliers et sous<br />

imbibition, selon une séquence <strong>de</strong> charges appropriée jusqu’à une charge minimale<br />

prédéfinie et enfin rechargement jusqu’à <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement en suivant <strong>la</strong> même<br />

séquence <strong>de</strong> charges. Cette <strong>de</strong>rnière séquence permet <strong>de</strong> déterminer les paramètres <strong>de</strong><br />

compressibilité et <strong>de</strong> consolidation du sol testé ;<br />

- chargement jusqu’à <strong>la</strong> contrainte và<br />

σ correspondant au poids <strong>de</strong>s terres, puis<br />

imbibition (effondrement ou gonflement) jusqu’à <strong>stabilisation</strong> et poursuite <strong>de</strong> l’essai par<br />

un cycle <strong>de</strong> chargement et <strong>de</strong> déchargement par paliers.


A.6 - Essai <strong>de</strong> gonflement-effondrement pour les sols compactés (Mieussens,<br />

1993)<br />

Une procédure d’essais oedométriques a été développée au Laboratoire Régional <strong>de</strong>s<br />

Ponts et Chaussées (LRPC) <strong>de</strong> Toulouse (Mieussens, 1993) dans le but <strong>de</strong> qualifier les<br />

matériaux compactés. Cette procédure prévoit <strong>de</strong> tester, en une semaine, six<br />

éprouvettes i<strong>de</strong>ntiques au départ.<br />

L’argile est compactée par compactage semi-statique dans les moules oedométriques,<br />

puis les éprouvettes sont chargées sous 25, 50, 100, 200, 400 et 800 kPa <strong>de</strong> contrainte<br />

totale axiale σ a respectivement pendant trois jours. Les éprouvettes sont mises en<br />

présence d’eau pendant quatre jours supplémentaires. L’évolution <strong>de</strong> <strong>la</strong> déformation<br />

axiale ε a est enregistrée au cours du temps.<br />

Suivant <strong>la</strong> nature du matériau testé, son état résultant du compactage et le niveau <strong>de</strong><br />

chargement, cette opération peut provoquer un gonflement ou un effondrement. Une<br />

courbe C1 représentent alors les déformations obtenues au bout <strong>de</strong> trois jours, pour<br />

chacune <strong>de</strong>s six éprouvettes, sous lescharges qui leur sont appliquées tandis qu'une<br />

courbe C2 montre les déformations <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>s éprouvettes, sous ces mêmes<br />

charges, après quatre jours d’imbibition. La comparaison <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux courbes<br />

renseigne, d’une part, sur <strong>la</strong> compressibilité du sol compacté et, d’autre part, sur sa<br />

sensibilité à l’imbibition.<br />

A.7 - Norme Française NF P 94-091 (AFNOR, 1995)<br />

La procédure <strong>de</strong> cette norme permet <strong>de</strong> déterminer <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement et le<br />

potentiel <strong>de</strong> gonflement d’un sol en présence d’eau sous différentes charges. L’essai<br />

s’effectue à l’oedomètre sur plusieurs éprouvettes i<strong>de</strong>ntiques (essais en parallèle). La<br />

norme précise les conditions d’essai, le choix <strong>de</strong>s charges à appliquer aux éprouvettes<br />

et <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> d’exploitation <strong>de</strong>s résultats. La procédure s’attache essentiellement à <strong>la</strong><br />

détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement et du potentiel <strong>de</strong> gonflement (part <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

déformation due à l’imbibition).


ANNEXE C : Matériels utilisés pour les essais<br />

<strong>de</strong>s gonflements<br />

B.1. Description <strong>de</strong> l’appareil<strong>la</strong>ge œdométrique<br />

Le plus ancien <strong>de</strong> ces appareils est celui <strong>de</strong> Palit (figure B.1). Il permet le rég<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

hauteur verticale <strong>de</strong> l’échantillon, au moyen d’une vis, <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> confinement étant<br />

déterminée par lecture sur l’anneau dynamométrique. Cette technique a été reprise par<br />

<strong>la</strong> majorité <strong>de</strong>s autres cellules <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> gonflement expérimentées <strong>de</strong>puis,<br />

moyennant quelques améliorations.<br />

Figure C.1 : Appareil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> Palit (1953)<br />

La flexibilité <strong>de</strong> l’anneau dynamométrique <strong>de</strong> l’appareil <strong>de</strong> Palit a, dans un premier<br />

temps, été très contestée et décrite comme <strong>la</strong> cause d’erreurs dans <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement Agarwal et al., 1973 ; Didier, 1973). De fait, il est prouvé que<br />

le moindre dép<strong>la</strong>cement autorisé réduit fortement <strong>la</strong> contrainte exercée. Pour remédier à<br />

ce<strong>la</strong>, plusieurs améliorations ont été apportées au dispositif œdométrique. Elles<br />

consistent soit à automatiser <strong>la</strong> remise sous contrainte <strong>de</strong>s échantillons dès l’apparition<br />

du moindre dép<strong>la</strong>cement axial (Agarwal et al., 1973), soit à rigidifier l’ensemble <strong>de</strong><br />

l’appareil<strong>la</strong>ge (Didier, 1973).<br />

La presse asservie d’Agarwall et al. (figure B.2) permet un contrôle en dép<strong>la</strong>cement très<br />

fin. Une<br />

remise en charge <strong>de</strong> l’échantillon a lieu dès que le dép<strong>la</strong>cement axial est supérieur à<br />

1/12 <strong>de</strong> mm,


c’est à dire que <strong>la</strong> variation du volume atteint <strong>la</strong> valeur<br />

Figure C.2 : Appareil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement<br />

Didier (1973), pour sa part, préfère confiner l’échantillon dans une cavité rigi<strong>de</strong> (figure<br />

B.3.a), <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement étant déduite <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> déflexion d’une<br />

p<strong>la</strong>que d’acier préétalonnée. Cette cellule rigi<strong>de</strong> permet une précision sur le volume <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong><br />

Il décrit aussi une autre cellule basée sur le principe oedométrique (figure B.3.b), qui<br />

permet <strong>de</strong> suivre <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement exercée à volume constant en fonction <strong>de</strong><br />

l’état <strong>de</strong> succion <strong>de</strong> l’échantillon. Cet appareil permet <strong>de</strong> bloquer totalement le piston<br />

durant <strong>la</strong> saturation et donc d’obtenir <strong>la</strong> valeur <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement pour un<br />

volume rigoureusement constant. Il permet par ailleurs d’effectuer aussi <strong>de</strong>s essais à<br />

donné.


Figure C.3 : Cellule <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement <strong>de</strong> Didier<br />

B.2. Autres types d’appareil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> <strong>la</strong>boratoire<br />

L’appareil<strong>la</strong>ge spécifique à <strong>la</strong> mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement est <strong>la</strong>rgement<br />

répandu. Par contre, cet œdomètre c<strong>la</strong>ssique n’offre qu’une déformation<br />

unidimensionnelle et le chemin <strong>de</strong>s contraintes suivi pendant l’essai reste inconnu. Une<br />

amélioration <strong>de</strong>s essais a consisté à employer <strong>de</strong>s œdomètres équipés <strong>de</strong> bagues <strong>de</strong><br />

mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression radiale pendant le gonflement Komornik et Zeitlen, 1965,<br />

1970 ; Ofer, 1981 ; Erol et Ergun, 1994) ; cet œdomètre modifié est appelé œdomètre<br />

K0 (figure B.4). Dans ce cas, <strong>la</strong> rigidité <strong>de</strong> <strong>la</strong> bague doit être rigoureusement assurée<br />

pour éviter toute déformation <strong>la</strong>térale.<br />

Figure C.4 :Cellule œdométrique modifiée (Komornik et Zeitlen, 1965)


L’étu<strong>de</strong> expérimentale du gonflement en <strong>la</strong>boratoire s’effectue aussi avec le contrôle <strong>de</strong><br />

succion (Schreiner et al., 1994) ou <strong>de</strong> <strong>la</strong> contrainte <strong>la</strong>térale et <strong>de</strong> <strong>la</strong> succion (Schreiner et<br />

al., 1994).<br />

L’appareil<strong>la</strong>ge triaxial offre quant à lui <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> maîtriser <strong>la</strong> sollicitation en<br />

déformation ou en<br />

contrainte. Des étu<strong>de</strong>s expérimentales du gonflement ont été réalisées à l’ai<strong>de</strong><br />

d’appareil<strong>la</strong>ges triaxiaux traditionnels (Parcher et Liu, 1965 ; Kassif et Baker, 1969 ; El<br />

Gamali et al., 1991) ou asservis (Fourie, 1989 ; Yesil et al., 1993) (figure B.5.).<br />

Figure C.5 : Appareil<strong>la</strong>ge triaxial pour <strong>de</strong>s essais <strong>de</strong> gonflement (Yesil, 1993)<br />

B.3. Mesure <strong>de</strong> <strong>la</strong> succion<br />

Pour l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sols non saturés, on soulignera tout <strong>de</strong> même l'essai au papier filtre<br />

(Chandler et al.,1986) basé sur l'hypothèse, qu'à l'équilibre, le potentiel <strong>de</strong> l'eau d'un<br />

échantillon <strong>de</strong> sol et le potentiel <strong>de</strong> l'eau d'un papier filtre en contact avec l'échantillon<br />

sont les mêmes. L'essai consiste donc à p<strong>la</strong>cer un échantillon <strong>de</strong> sol en contact avec un<br />

papier filtre dont on connaît <strong>la</strong> courbe <strong>de</strong> rétention. Le apier filtre peut être p<strong>la</strong>cé dans le<br />

sol à l'état sec ou humi<strong>de</strong>. Généralement, trois couches <strong>de</strong> papier filtre sont<br />

superposées et <strong>la</strong> mesure est effectuée sur <strong>la</strong> couche interne. A l'équilibre, moyennant<br />

l'hypothèse citée précé<strong>de</strong>mment, <strong>la</strong> succion du sol est évaluée par <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong> teneur en eau du papier filtre et l'utilisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe adéquate (Chandler et al.,<br />

1986). On obtient ainsi <strong>la</strong> succion du sol dans son état <strong>de</strong> référence.


B.4. Cas <strong>de</strong>s essais in situ<br />

Hors du cadre <strong>de</strong>s essais en <strong>la</strong>boratoire, il faut signaler les appareil<strong>la</strong>ges basés sur<br />

l’utilisation d’une son<strong>de</strong> pressiométrique, tels que ceux proposés par Ofer (1984) et<br />

F<strong>la</strong>vigny (1991) pour <strong>la</strong> réalisation d’essais <strong>de</strong> gonflement in situ.<br />

L’appareil<strong>la</strong>ge utilisé par Ofer (1984) est un cylindre muni <strong>de</strong> jauges <strong>de</strong> contraintes<br />

<strong>la</strong>térales, permettant <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> contrainte horizontale agissant sur son pourtour. Il<br />

s’agit en quelque sorte d’un œdomètre “inversé” avec une mesure du coefficient K0 .<br />

Deux anneaux circu<strong>la</strong>ires p<strong>la</strong>cés au <strong>de</strong>ssus et au <strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> <strong>la</strong> partie sensible<br />

permettent d’humidifier le sol autour <strong>de</strong> <strong>la</strong> son<strong>de</strong>.<br />

L’appareil<strong>la</strong>ge est enfoncé dans un trou <strong>de</strong> forage. Il est complété par <strong>de</strong>s <strong>la</strong>mes <strong>de</strong><br />

scissomètre afin <strong>de</strong> mesurer <strong>la</strong> cohésion non-drainée du terrain. La figure B.5. donne<br />

une vue en coupe <strong>de</strong> cette son<strong>de</strong>. A l’origine, <strong>la</strong> cellule était foncée dans un forge d’un<br />

diamètre légèrement inférieur. Les auteurs ont développé, par <strong>la</strong> suite, une son<strong>de</strong> mise<br />

en p<strong>la</strong>ce par autoforage.<br />

Figure C.6 : Appareil <strong>de</strong> Ofer (1984) et exemple <strong>de</strong> résultat<br />

F<strong>la</strong>vigny et al. (1991) ont développé un dispositif pressiométrique dit “Expansol”, conçu<br />

pour opérer à faible profon<strong>de</strong>ur dans <strong>de</strong>s conditions habituelles d’essais. Il s’agit <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ux son<strong>de</strong>s pressiométriques superposées reliées chacune à un système <strong>de</strong> mise en<br />

pression (<strong>de</strong> type générateur <strong>de</strong> pression asservi) entre lesquelles se trouve un<br />

dispositif d’humidification. La son<strong>de</strong> supérieure est dévolue aux essais pressiométriques<br />

normaux tandis que <strong>la</strong> son<strong>de</strong> inférieure permet <strong>de</strong> réaliser <strong>de</strong>ux types d’essais pendant<br />

l’humidification :<br />

- soit un essai <strong>de</strong> gonflement libre en asservissant <strong>la</strong> pression dans <strong>la</strong> son<strong>de</strong> à sa valeur<br />

initiale,<br />

- soit un essai <strong>de</strong> pression <strong>de</strong> gonflement en maintenant le volume à sa valeur sous<br />

contrainte initiale.<br />

On remarque que l’essai est d’une durée très faible et ne donne que <strong>la</strong> première partie<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> courbe obtenue par Ofer.


Figure C.7 : Appareil <strong>de</strong> F<strong>la</strong>vigny et al. (1991) et exemple d’un essai <strong>de</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement


1<br />

ANNEXE D : Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité d’échange<br />

cationique<br />

1 - MODE OPERATOIRE DÉTAILLÉ<br />

1.1 Préparation <strong>de</strong>s solutions<br />

On peut partir <strong>de</strong> 5-10 ou 20 g. <strong>de</strong> sol (tamis 2 mm),<br />

• 5 g. pour une capacité d’échange <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 25 mé. pour 100 g <strong>de</strong> sol,<br />

• 10 g. entre 5 et 25 mé. pour 100 g. <strong>de</strong> sol,<br />

• 20 g. pour moins <strong>de</strong> 10 mé. pour 100 g. <strong>de</strong> sol,<br />

Ces prises <strong>de</strong> terre permettent d’éviter les dilutions ultérieures <strong>de</strong>s solutions; les essais<br />

ont montré que <strong>la</strong> précision <strong>de</strong>s dosages <strong>de</strong>venait moins bonne au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 4 mé. par<br />

litre <strong>de</strong> Ca. Pour 10 g. <strong>de</strong> sol, ce<strong>la</strong> correspond à 40 mé. pour 100 g. <strong>de</strong> Ca ++ mais on<br />

peut avoir à retrancher jusqu’à 15 mé. pour 100 g. <strong>de</strong> Cl - .<br />

2 Technique <strong>de</strong> perco<strong>la</strong>tion sur filtre et entonnoir<br />

La terre est p<strong>la</strong>cée dans un bécher <strong>de</strong> 100 ml. 50 ml <strong>de</strong> CaC12 N (1) sont rajoutés; <strong>la</strong><br />

suspension est agitée et <strong>la</strong>issée en contact une nuit. La suspension du sol est trans-<br />

vasée sur filtre (entonnoir d = 95 mm; filtre bleu sans cendres 125). Puis CaC12 N est<br />

percolé par fractions <strong>de</strong> 50 ml jusqu’à un volume total <strong>de</strong> 500 ml. CaC12 N/i0 est ensuite<br />

percolé par fractions <strong>de</strong> 50 ml jusqu’à concurrence <strong>de</strong> 150 ml.<br />

1<br />

(1) Solution d’extraction – 80 litres <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> calcium N<br />

+ 1.l 200 <strong>de</strong> triéthalonamie<br />

+ 1l 400 d’aci<strong>de</strong> Nitrique concentré (ajuster PH = 7).


TECHNIQUE DE PERCOLATION<br />

EN FLACONS PLASTIQUES.<br />

(Figure 1, 2,3)


Figure. 4


Les perco<strong>la</strong>ts <strong>de</strong> chlorure <strong>de</strong> calcium sont jetés. Les filtres sont retirés <strong>de</strong>s entonnoirs<br />

avec <strong>la</strong> terre qu’ils contenaient et p<strong>la</strong>cés à nouveau en contact une nuit, dans les<br />

béchers <strong>de</strong> 100 ml, avec 50 ml <strong>de</strong> N03K N. La suspension est à nouveau versée sur<br />

filtre et lessivée par fractions <strong>de</strong> 50 ml par NO3KN jusqu’à concurrence <strong>de</strong> il dans une<br />

fiole jaugée.<br />

C’est sur cette <strong>de</strong>rnière solution que sont effectués les dosages <strong>de</strong> Ca ++ et Cl - Vitesse<br />

d’analyse<br />

Les extractions sont effectuées par séries <strong>de</strong> 120 à <strong>la</strong> fois, CaCl2 N et N/10 doivent être<br />

effectuées en une journée.<br />

Les extractions au Les extractions par N03K commencées le premier jour sont terminées<br />

le second jour.<br />

3 Technique <strong>de</strong> perco<strong>la</strong>tion en f<strong>la</strong>con p<strong>la</strong>stique<br />

Dans <strong>la</strong> technique sur filtre et entonnoir l’inconvénient est le changement <strong>de</strong> filtre en<br />

cours d’opération et <strong>la</strong> très gran<strong>de</strong> lenteur <strong>de</strong> perco<strong>la</strong>tion : l’opérateur est sans arrêt<br />

occupé.<br />

Un système a été imaginé par C. REGAZZI qui permet d’effectuer toutes les opérations<br />

d’agitation du sol avec les solutions suivies <strong>de</strong> filtration, en utilisant un f<strong>la</strong>con p<strong>la</strong>stique<br />

<strong>de</strong> 250 ml dont le couvercle est percé d’un tube et muni à l’intérieur d’une ron<strong>de</strong>lle <strong>de</strong><br />

papier filtre p<strong>la</strong>cée entre <strong>de</strong>ux ron<strong>de</strong>lles <strong>de</strong> feutre, le tout serré contre l’ouverture du<br />

f<strong>la</strong>con par un joint circu<strong>la</strong>ire.<br />

Un orifice circu<strong>la</strong>ire est percé à mi-hauteur dans <strong>la</strong> paroi du f<strong>la</strong>con et sert à l’arri- vée<br />

<strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s par un tube p<strong>la</strong>stique cristal relié à une pissette p<strong>la</strong>stique. un autre petit trou<br />

permet l’évacuation <strong>de</strong> l’air. Le sol p<strong>la</strong>cé au fond du f<strong>la</strong>con est agité avec le liqui<strong>de</strong> (qui<br />

ne doit pas dépasser <strong>la</strong> hauteur <strong>de</strong> l’orifice <strong>la</strong>téral) puis le f<strong>la</strong>con est retourné et mis en<br />

position <strong>de</strong> filtration (voir croquis joint).<br />

Ce système permet d’alterner agitation et filtration, le chlorure <strong>de</strong> calcium normal, puis<br />

N/50, sont injectés avec <strong>de</strong>s pissettes remplies préa<strong>la</strong>blement, les filtrats sont jetés<br />

directement à l’évier par un système <strong>de</strong> tuyaux. Une pression d’air comprimé est<br />

exercée à l’intérieur du f<strong>la</strong>con pour essorer les liqui<strong>de</strong>s, puis le nitrate <strong>de</strong> potassium<br />

normal est injecté à l’ai<strong>de</strong> d’une autre pissette, et le f<strong>la</strong>con est retourné directement sur<br />

<strong>la</strong> fiole jaugée <strong>de</strong> 1 000 ml. Pour faciliter <strong>la</strong> filtration, un peu <strong>de</strong> pâte <strong>de</strong> cellulose est<br />

mé<strong>la</strong>ngée avec le sol.<br />

Ce système est propre, rapidr, et nécessite beaucoup moins <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> <strong>la</strong> part <strong>de</strong><br />

l’opérateur. (Figure. 4).


UNIVERSITÉ ABOUBEKR BELKAID, TLEMCEN<br />

FACULTÉ DES SCIENCES DE L’INGÉNIEUR<br />

Département partement <strong>de</strong> Génie G nie Civil<br />

Laboratoire Eau et Ouvrages dans Leur Environnement<br />

Mémoire <strong>de</strong> magister<br />

Contribution à l’é ’étu<strong>de</strong> tu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong><br />

<strong>chimique</strong> <strong>de</strong> quelques argiles gonf<strong>la</strong>ntes<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> région r gion <strong>de</strong> Tlemcen<br />

Présenté par : AZZOUZ Fatima Zohra<br />

Sous <strong>la</strong> direction <strong>de</strong> : BEKKOUCHE.A


INTRODUCTION<br />

L’argile est un sol assisse pour un grand nombre <strong>de</strong><br />

construction certaines familles d’argile présentent <strong>la</strong><br />

caractéristique être gonf<strong>la</strong>nte ou rétractable. Cette<br />

caractéristique est <strong>la</strong>rgement influençable par <strong>la</strong> variation<br />

<strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau .A <strong>la</strong> teneur en eau constante , il<br />

n’aura pas ou peu <strong>de</strong> variation <strong>de</strong> volume.


PROBLIMATIQUE<br />

C’est un sol qui subit une importante variation <strong>de</strong><br />

volume lors <strong>de</strong> <strong>la</strong> modification <strong>de</strong> sa teneur en eau.


Distribution mondiale <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts, LCPC (1999).


Désordres<br />

observés<br />

DES DÉSORDRES


MANIFESTATION DES DÉSORDRES<br />

Concerne surtout les<br />

maisons individuelles<br />

Désordres observés<br />

Fissuration <strong>de</strong>s structures.<br />

Distorsion <strong>de</strong>s ouvertures<br />

Rupture <strong>de</strong> canalisations<br />

Décollement <strong>de</strong>s bâtiments<br />

annexes Etc…


DES DÉSORDRES<br />

Inversion <strong>de</strong> pente qui provoque <strong>de</strong> débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s<br />

drains (réseau <strong>de</strong> drainage), alimentant le phénomène<br />

<strong>de</strong> gonflement.<br />

Les routes sont détruites par:Évaporation <strong>de</strong> l’eau →<br />

retrait <strong>de</strong>s sols → fissuration → infiltration <strong>de</strong>s eaux<br />

→ gonflement plus en profon<strong>de</strong>ur.<br />

Les monuments historique peuvent être endommagés<br />

par le gonflement.


La carte géologique<br />

La carte géotechnique


STRUCTURE DES ARGILES<br />

Les argiles sont constituées d’un empilement <strong>de</strong><br />

feuillets.<br />

Un feuillet est constitué d’un arrangement <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

types <strong>de</strong> couches. Une tétraédrique à base <strong>de</strong> silice<br />

.Une octaédrique à base d’hydroxy<strong>de</strong> d’aluminium.<br />

Les arrangement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> couches<br />

définissent les catégories principales <strong>de</strong>s minéraux<br />

argileux.


CARACTÉRISTIQUES DES<br />

DIFFÉRENTES ARGILES


TYPE DE GONFLEMENT<br />

Gonflement inter foliaire<br />

Gonflement<br />

interparticu<strong>la</strong>ire


IDENTIFICATION DES SOLS<br />

ÉTUDIÉS<br />

Notre étu<strong>de</strong> a été effectuée sur <strong>de</strong>ux argiles,<br />

<strong>la</strong> première est une argile naturelle intacte<br />

extraite du site <strong>de</strong> Mansourah ( <strong>de</strong> <strong>la</strong> ville <strong>de</strong><br />

Tlemcen) . Ces échantillons sont prélèves a<br />

différentes profon<strong>de</strong>urs pour <strong>de</strong>s différentes<br />

sondages .<br />

<strong>la</strong> <strong>de</strong>uxième est une Bentonite <strong>de</strong> Maghnia<br />

(Située à 60 km à l’Ouest <strong>de</strong> Tlemcen).<br />

Ces <strong>de</strong>ux argiles ont fait l’objet <strong>de</strong> recherches<br />

antérieures au <strong>la</strong>boratoire <strong>de</strong> mécanique <strong>de</strong>s sols<br />

<strong>de</strong> l’<strong>Université</strong>.


OBJECTIFS DU TRAVAIL<br />

La présente étu<strong>de</strong> comporte <strong>de</strong>ux volets :<br />

Le premier est re<strong>la</strong>tif aux essais<br />

recomman<strong>de</strong>s par l’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s sols<br />

gonf<strong>la</strong>nts(essais simples) et réalisation <strong>de</strong>s<br />

essais <strong>de</strong> gonflement par <strong>la</strong> métho<strong>de</strong> A selon<br />

<strong>la</strong> norme ASTM.<br />

Le second a pour objet <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s<br />

argiles gonf<strong>la</strong>ntes par l’utilisation <strong>de</strong>s sels.


Tableau : Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés


CINÉTIQUE DU GONFLEMENT<br />

VOYSANADE<br />

G :est le taux <strong>de</strong> gonflement maximal pour<br />

un temps infini et<br />

B : est le temps du <strong>de</strong>mi gonflement.


CELLULE<br />

OEDOMETRIQUE


EVOLUTION DU GONFLEMENT EN<br />

FONCTION DU TEMPS


MESURE DIRECTE DU PARAMÈTRES DU<br />

GONFLEMENT NORME ASTM<br />

(MÉTHODE A D 4546)


COMMENT NOUS AVONS CONSTRUIRE<br />

Soit<br />

SANS DANGER SUR CE GENRE DE<br />

FORMATION ?<br />

1. À concevoir un ouvrage dont<br />

’infrastructure résiste aux mouvements<br />

du sol.<br />

2. Traiter ce sol pour que ce <strong>de</strong>rnier soit<br />

moins sensible à <strong>la</strong> variation <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

teneur en eau, c’est ce qu’on entend par<br />

<strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> .


BUT DE STABILISATION<br />

Le traitement <strong>de</strong>s sols est souvent opéré:<br />

pour augmenter leur résistance,<br />

pour réduire ou augmenter leur perméabilité.<br />

Il est, aussi utilisé pour minimiser <strong>la</strong> sensibilité du<br />

sol aux variations <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau comme dans<br />

le cas <strong>de</strong>s sols expansifs.


LES DIFFÉRENTES TECHNIQUES DE<br />

STABILISATION<br />

Les techniques <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> les plus utilisées sont :<br />

La <strong>stabilisation</strong> mécanique.<br />

La <strong>stabilisation</strong> thermique.<br />

La <strong>stabilisation</strong> par ajout <strong>de</strong>s matériaux.<br />

La <strong>stabilisation</strong> <strong>chimique</strong>:<br />

STABILISATION PAR CIMENT.<br />

STABILISATION PAR LA CHAUX.<br />

STABILISATION PAR SEL.


STABILISATION PAR LES SELS


Comment les sels réduisent- ils le<br />

1. La capacité d’échange cationique<br />

Les argiles présentent <strong>de</strong>s propriétés d’échange, elles<br />

peuvent fixer tous les cations, exemple :<br />

Na argile + CaCl2<br />

gonflements <strong>de</strong>s argiles ?<br />

L’efficacité d’un sel peut être analysée par <strong>de</strong>ux approximations:<br />

Ca Argile + NaCl<br />

Cependant il existe un certain ordre d’affinité lié à <strong>la</strong> fois<br />

à <strong>la</strong> taille <strong>de</strong>s ions et à <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s cations.<br />

Al3+> Ca2+> Mg2+> K+>H+ > Na+ < Li+


2. Modèle <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche<br />

Épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse<br />

Selon Komine et Ogata , Le gonflement est souvent liée<br />

à l’augmentation <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse<br />

Modèle <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche<br />

Épaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong> double couche diffuse<br />

en présence du sel


ACTION DE DIFFÉRENTS TYPES DES<br />

SELS SUR LA LIMITE D’ATTERBERG<br />

Argile <strong>de</strong> Mansourah Argile <strong>de</strong> Mansourah<br />

Argile <strong>de</strong> Maghnia<br />

Argile <strong>de</strong> Maghnia


Tableau : Caractéristiques d’i<strong>de</strong>ntification <strong>de</strong>s matériaux étudiés en<br />

présence <strong>de</strong>s solutions saline pour l argile <strong>de</strong> Maghnia


EVOLUTION DU GONFLEMENT EN<br />

FONCTION DU TEMPS DU SEL


CINÉTIQUE DU GONFLEMENT<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia<br />

en présence du KCL<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia<br />

en présence du NH4CL<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia<br />

en présence du NACL<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia<br />

en présence du MgCl2


CINÉTIQUE DU GONFLEMENT<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia en<br />

présence du CaCl2<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Mansourah<br />

présence du CaCl2<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Maghnia<br />

en présence du AlCl3<br />

Argile compacter <strong>de</strong> Mansourah<br />

en présence du NACL


CINÉTIQUE DU GONFLEMENT<br />

Tableau: Des paramètres <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique <strong>de</strong> gonflement en présence <strong>de</strong> différentes<br />

solutions salines a plusieurs concentrations


INFLUENCE DE LA CONCENTRATION<br />

DU SEL


INFLUENCE DE LA CONCENTRATION<br />

DU SEL


INFLUENCE DE LA VALENCE DES<br />

CATIONS<br />

La valence est probablement le facteur déterminant dans<br />

<strong>la</strong> capacité d’échange ou <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s cations<br />

plus élevé qui peuvent remp<strong>la</strong>cer facilement les cations <strong>de</strong><br />

valeurs plus faibles.<br />

Par ordre <strong>de</strong> capacité <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement croissante, les ions<br />

se c<strong>la</strong>ssent comme suit :<br />

Li+


INFLUENCE DE LA VALENCE DES<br />

CATIONS


ACTION DES DIFFÉRENTS TYPES DE<br />

SELS SUR LE TAUX DE GONFLEMENT.


Conclusion<br />

Ce sont les conséquences néfastes du gonflement <strong>de</strong>s sols sur les ouvrages en surfaces et en<br />

souterrains qui ont incité les recherches et les ingénieurs à penser à <strong>de</strong>s remè<strong>de</strong>s et <strong>de</strong>s solutions<br />

aux causes <strong>de</strong>s dégâts engendrés par ce phénomène.<br />

Cette étu<strong>de</strong> s’inscrit dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux argiles gonf<strong>la</strong>nts <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong><br />

Tlemcen (Mansourah, Maghnia), mise en contact avec <strong>de</strong>s solutions aqueuses. L’intérêt a été<br />

particulièrement porté pour objectifs :<br />

Mesure les amplitu<strong>de</strong>s et les pressions du gonflement d’une région.<br />

Trouver <strong>de</strong>s solutions pratiques <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> du phénomène du gonflement.<br />

En première lieu, une étu<strong>de</strong> bibliographique réalisée dans ce mémoire a mis en relief l’importance et<br />

les conséquences du gonflement sur <strong>la</strong> stabilité et le comportement <strong>de</strong>s ouvrages creusés dans les<br />

matériaux argileux.<br />

Il a également permis <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> <strong>la</strong> complexité <strong>de</strong> ce<br />

phénomène surtout a l’échelle microscopique en raison <strong>de</strong>s nombreux mécanismes<br />

impliques (adsorption, osmose, capil<strong>la</strong>rité).ces mécanisme ont été décrit et présentés d’un point <strong>de</strong><br />

vue théorique et les approches <strong>de</strong> modélisation.


Conclusion<br />

• Toute <strong>la</strong> difficulté résidée dans <strong>la</strong> définition <strong>de</strong>s paramètres sensés présentée le phénomène du<br />

gonflement et par <strong>la</strong> suite caractériser les sols gonf<strong>la</strong>nts. Il est note que l influence <strong>de</strong> l’état initiale<br />

du sol est très importante sur le gonflement, <strong>de</strong> ce fait les paramètres obtenus dépen<strong>de</strong>nt<br />

essentiellement <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité sèche, <strong>la</strong> teneur en eau initiale et d’autres paramètres extérieurs tel<br />

que l effet cyclique (humidification /<strong>de</strong>ssiccation).<br />

•Par ailleurs, une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique du gonflement présenté par quelques résultats a trouvé par<br />

divers chercheurs. D après les observations et les suivi tentativement l’évolution du gonflement en<br />

fonction du temps, nous avons remarqué selon <strong>la</strong> forme <strong>de</strong>s courbes trois phases principales (inter<br />

vi<strong>de</strong>, primaire et secondaire).<br />

Aussi nous avons pu déterminer grâce à une régression linéaire les <strong>de</strong>ux paramètres caractérisant <strong>la</strong><br />

cinétique du gonflement à partir <strong>de</strong> l’expression <strong>de</strong> Voysana<strong>de</strong>. Cette approche est intéressante dans<br />

le sens ou elle nous permit <strong>de</strong> définir l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement finale et son <strong>de</strong>mi temps <strong>de</strong><br />

gonflement.<br />

La <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols argileux a été étudie par un grand nombre <strong>de</strong>s chercher. Beaucoup <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s et d’appareil<strong>la</strong>ges ont été mis au point, pour avoir <strong>de</strong>s solutions qui minimisent le<br />

phénomène <strong>de</strong> gonflement.


Conclusion<br />

Pour reconnaître et i<strong>de</strong>ntifier un sol argileux plusieurs étu<strong>de</strong>s doivent être faites, une étu<strong>de</strong><br />

géotechnique et <strong>chimique</strong> pour déterminer les paramètre physiques suivie <strong>de</strong> mesures directes <strong>de</strong><br />

paramètres mécanique (amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement et pression <strong>de</strong> gonflement) basée sur <strong>de</strong>s<br />

métho<strong>de</strong>s oedométriques.<br />

L’étu<strong>de</strong> expérimentale a consisté tout d’abord à <strong>la</strong> détermination <strong>de</strong>s paramètres géotechniques<br />

et mécaniques <strong>de</strong>s sols provenant <strong>de</strong>s, ensuite une étu<strong>de</strong> Sites Mansourat et Maghnia <strong>de</strong> <strong>la</strong> région<br />

<strong>de</strong> Tlemcen<br />

Enfin une étu<strong>de</strong> qui porte sur l’effet <strong>de</strong> différents sels à différentes concentrations sur les<br />

paramètres mécaniques, afin d’en déduire une métho<strong>de</strong> pratique <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> du gonflement et<br />

<strong>de</strong> sa pression.<br />

Sur <strong>la</strong> base <strong>de</strong>s résultats obtenus sur nos argiles et à <strong>la</strong> lumière <strong>de</strong>s interprétations <strong>de</strong> ces<br />

résultats, plusieurs conclusions ont été faites :<br />

La <strong>de</strong>nsité sèche affecte sensiblement le gonflement et <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement, tant que <strong>la</strong><br />

<strong>de</strong>nsité sèche augmente le gonflement et sa pression augmentent ceci est expliqué par le faite que<br />

le matériau le plus <strong>de</strong>nse exhibera un gonflement et une pression <strong>de</strong> gonflement plus grands car il<br />

contient un nombre supérieur <strong>de</strong> particules argileuses.<br />

Le gonflement est inversement proportionnelle à <strong>la</strong> teneur en eau initiale, quand celle ci<br />

augmente, le gonflement diminue, à partir <strong>de</strong> ces seuls essais il est difficile <strong>de</strong> trouver une loi <strong>de</strong><br />

variation du gonflement, cependant il a été possible <strong>de</strong> déterminer une teneur en eau critique qui<br />

donnerait un gonflement apparent nul.


L’action <strong>de</strong>s diverses solutions salines sur le gonflement nous a conduit à retenir les conclusions<br />

suivantes:<br />

Influence <strong>de</strong>s solutions salines et leurs concentrations, leur valences et tailles sur l’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

gonflement a effet très prononcé. Mais l’effet <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence est probablement le facteur déterminant<br />

dans <strong>la</strong> capacité d’échange ou <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement <strong>de</strong>s cations plus élevé peuvent remp<strong>la</strong>cer facilement<br />

les cations <strong>de</strong> valeurs plus faibles. Dans le cas <strong>de</strong>s ions <strong>de</strong> même valence, <strong>la</strong> taille <strong>de</strong> l’ion hydraté<br />

revêt une importance primordiale ; plus l’ion est gros, plus sa capacité <strong>de</strong> remp<strong>la</strong>cement est gran<strong>de</strong>.<br />

Mais nous avons trouvé le contraire pour le chlorure d’Aluminium. Ceci n’a pas donné une réduction<br />

du gonflement, mais sauf dans le cas ou <strong>la</strong> concentration est forte<br />

Le chlorure <strong>de</strong> calcium et le chlorure <strong>de</strong> Magnésium sont plus efficaces à fortes ou fortes<br />

concentrations<br />

Le chlorure <strong>de</strong> potassium réduit le gonflement <strong>de</strong>s sols étudiés grâce à <strong>la</strong> fixation <strong>de</strong> ces cations entre<br />

les feuillets, le gonflement diminue et sa vitesse est rapi<strong>de</strong> même à faibles concentrations.


Le chlorure <strong>de</strong> sodium réduit lui aussi le gonflement mais à un <strong>de</strong>gré faible, ne il à surtout<br />

l’avantage d’être le moins coûteux.<br />

Le chlorure d’ammonium est moyennement réduit <strong>la</strong> gonflement ou <strong>la</strong> concentration est<br />

forte.<br />

L’effet <strong>de</strong>s solutions salines et leurs concentrations sur <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement n’a rien<br />

révélé, cependant il serait préférable d’étudier leurs effet en utilisant d’autres métho<strong>de</strong>s pour<br />

pouvoir c<strong>la</strong>sser ces solutions suivant leurs <strong>de</strong>gré d’inhibition.<br />

L’application <strong>de</strong> <strong>la</strong> technique <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong> <strong>de</strong>s sols gonf<strong>la</strong>nts par les sels à <strong>de</strong>s ouvrages<br />

réels doit être envisagé notamment dans le cas où les essais au <strong>la</strong>boratoire ne mettent pas<br />

en évi<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> façon c<strong>la</strong>ire l’obtention d’un équilibre, il n’est pas impossible alors que le<br />

gonflement <strong>de</strong>s matériaux traités puisse rejoindre celui <strong>de</strong>s matériaux non traités.<br />

Il ressort néanmoins <strong>de</strong>s essais réalisés qu’il est indispensable d’effectuer une étu<strong>de</strong><br />

spécifique détaillée si possible dans les conditions du sites avant chaque cas <strong>de</strong> traitement<br />

envisagé afin <strong>de</strong> définir <strong>la</strong> nature et <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong>s solutions salines à utiliser sur un<br />

site.<br />

Par ailleurs <strong>la</strong> possibilité <strong>de</strong> lixivation <strong>de</strong>s sels à long termes par les eaux <strong>de</strong> pluie ne peut<br />

être écarté pour ce<strong>la</strong> il est conseillé d’étudier le phénomène d’irréversibilité en analysant les<br />

échantillons stabilisés et mis au contact <strong>de</strong> l’eau au microscope à ba<strong>la</strong>yage électronique<br />

M.E.B ; l’utilisation <strong>de</strong> surfactants permet également un traitement efficace <strong>de</strong>s sols argileux<br />

[16]. Cite par boukokba.


Recommandations<br />

Les recherches doivent se poursuivre notamment :<br />

L’établissement d’un appareil<strong>la</strong>ge pour mesurer <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement, notamment un appareil<strong>la</strong>ge qui permet le contrôle <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

pression interstitielle et le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> saturation <strong>de</strong> l’échantillon au cours<br />

<strong>de</strong> l’essai.<br />

L’établissement <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> prédiction <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement pour les argiles <strong>de</strong> <strong>la</strong> région <strong>de</strong> Tlemcen.<br />

La réalisation <strong>de</strong>s mesures sur le site, sur plusieurs années, afin <strong>de</strong><br />

vérifier les modèles.<br />

L’établissement d’un co<strong>de</strong> réglementaire pour <strong>la</strong> conception <strong>de</strong>s<br />

fondations <strong>de</strong> sols gonf<strong>la</strong>nts.<br />

L’établissement d’une carte <strong>de</strong> localisation <strong>de</strong>s régions Algériennes<br />

susceptibles d’être affectées par les dommages résultant <strong>de</strong>s sols<br />

gonf<strong>la</strong>nts.


Merci <strong>de</strong><br />

votre<br />

attention


INTRODUCTION…………………………………………………………………..……01<br />

CHAPITRE I : AUTOUR DU PHENOMENE DU GONFLEMENT<br />

1 Introduction…………………………………………………………………………………04<br />

2 Impact du gonflement sur les ouvrages en géotechnique………………..………………....05<br />

2.1 Ouvrages superficiels…………………………...……………………………………..05<br />

2 2 Ouvrages souterrains…………………………………………………………..………06<br />

2.2.1 Tunnels……………………………………………………………………..…….06<br />

2.2.2 puits pétroliers……………………………………………………………..……..06<br />

2.2.3 Cavités <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong>s déchets radioactifs………...…………………...……….07<br />

2.2.4 Monuments historiques………………………………………………...……..…..08<br />

3 Les argiles………………………………………………………………………..…...…….08<br />

3.1. Structure cristalline du feuillet élémentaire…………………………………………...09<br />

3.2 Les principales caractéristiques <strong>de</strong>s minéraux argileux…………………………….…11<br />

3.2.1 La <strong>de</strong>nsité <strong>de</strong> charge spécifique………………………………………...…….…..11<br />

3.2.2 La capacité d’échange cationique (CEC)………………………………..…….....11<br />

3.2.3 La surface spécifique…………………………………………………...………...12<br />

3.3 texture <strong>de</strong>s argiles……………………………………………………………………...12<br />

3.4. cations échangeables………………………………………………………………….14<br />

3.5. gonflement interfoliaire et interparticu<strong>la</strong>ire…………………………………………..14<br />

4 Différents types d’eau…………………………………………………………..…………..14<br />

4.1. L’eau libre……………………………………...……………………………………..14<br />

4.2. L’eau liée……………………………………………………...………………………14<br />

4.3. L’eau cristalline………………………………………...………………………..……14<br />

5 Interaction entre argiles (smectites) et cations alcalins……………………………….…….15<br />

5.1 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> nature <strong>de</strong>s cations alcalins………………………………………….....15<br />

5.1.1 Sur <strong>la</strong> force <strong>de</strong> l’interaction avec <strong>la</strong> surface………………………………...…....15<br />

5.1.2 Sur <strong>la</strong> sélectivité <strong>de</strong> l’échange……………………………...………………...…..16<br />

5.1.3 Les facteurs régissant le mo<strong>de</strong> d’interaction <strong>de</strong>s ions avec <strong>la</strong> surface <strong>de</strong><br />

l’argile………………………………………………………………………………..…16<br />

6. Interactions entre les feuillets en milieu aqueux...................................................................16<br />

6 Principales causes du gonflement………………….…………………………………….…19<br />

6.1 Hydratation par adsorption……………………...……………………………………..19


6.1.1 Forces d’attractions……………………………………………………...………..19<br />

6.1.2 Forces <strong>de</strong> répulsion…………………………………………………………...…..19<br />

6.2 Hydratation par osmose…………………………………………………………..……20<br />

6.3 Hydratation par capil<strong>la</strong>rite……………………………………………………………..21<br />

6.4. Transformations <strong>chimique</strong>s…………………………………………………….……..20<br />

6.4.1 L’oxydation <strong>de</strong> <strong>la</strong> pyrite (FeS2)………………………………………...………...23<br />

6.4.2 La dissolution <strong>de</strong>s carbonates dans l’eau…………………………………...…….23<br />

7. Facteurs affectant le gonflement………………………………………………...…………23<br />

7.1. Facteurs intrinsèques……………………………………………………………...…..24<br />

7.1.1 Influence Compositions minéralogiques……………………………..…………..24<br />

7.1.2 Influence du type <strong>de</strong> cations compensateur………………………...…………….24<br />

7.1.3 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> Capacité d’échange en cations (CEC)……………..…………….24<br />

7.1.4 Influence Surface spécifique………………………………………..……………25<br />

7.1.5 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> structure du sol………………………………………...…………26<br />

7.1.6 Influence <strong>la</strong> quantité <strong>de</strong> minéraux non argileux…………...…………………..…26<br />

7.2. Facteurs externes……………………………………..……………………………….26<br />

7.2.1 Conditions <strong>de</strong> compactage (statique ou dynamique)…………..…………………26<br />

7.2.2 Influence <strong>de</strong> l’énergie <strong>de</strong> compactage…………………………………………....27<br />

7.2.3 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> teneur en eau initiale………………………………………...…...27<br />

7.2.4 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>de</strong>nsité sèche……………………………………………………..28<br />

7.2.5 Influence <strong>de</strong> l’effet d’échelle………………………………………………...…...30<br />

7.2.6 Influence du régime <strong>de</strong> contraintes……………………………………………….30<br />

7.2.7 Influence du frottement <strong>la</strong>téral………………………………………..………….31<br />

7.2.8 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> température………………………………………………..……..32<br />

7.2.9 Influence <strong>de</strong>s Cycles retrait gonflement……………………………...…………..32<br />

7.2.9 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> durée <strong>de</strong>s essais……………………………………...…………...34<br />

7.2.10 Influence <strong>de</strong> l’épaisseur…………………………………………...…………….35<br />

8 Anisotropie du gonflement et anisotropie <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong><br />

gonflement……………………………………………………………………...…………….36<br />

3. Conclusion……………………………………………………………………………...….36<br />

CHAPITRE 02 : APPROCHES THEORIQUES DE GONFLEMENT<br />

1 Introduction…………………………………………………………………………………39<br />

2 Approche du double couche………………………………………………………………...40<br />

2.1. Double couche électrique…………………………………………………………......40<br />

5


2.1.1 Modèle <strong>de</strong> gouy-chapman…………………………………………..……………40<br />

2.1.2 Modèle <strong>de</strong> Stern……………………………………………………...…………...40<br />

2.1.3 Modèle triple couche…………………………………………………..…………41<br />

2.2 Potentiel zéta………………………………………………………………………..…42<br />

2.3 Influence <strong>de</strong>s différents paramètres sur le gonflement………….……………...……...43<br />

2.4 Forces électrostatiques……………………………………………………...…………44<br />

2.4.1 Force <strong>de</strong> répulsion……………………………………………………………..…44<br />

2.4.2 Force d’attraction………………………………………………...……………….45<br />

2.4.3 Force d’hydratation………………………………………………………...……..45<br />

2.5 Passage micro-macro………………………………………………………………….….45<br />

3. Approches phénoménologiques……………………………………………………………46<br />

3.1 Modèles en contraintes effectives……..…………………………………………..…..46<br />

3.2 Modèle d’Alonso et gens………………………………………………………………50<br />

4 Approches basées sur <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> gonflemen………………………………….………51<br />

4.1 Modèles indépendants du temps……………………………………………...……….52<br />

4.1.1 Modèles unidirectionnels………………...……………………………………….52<br />

4.1.2 Modèles tridirectionnels……………………………………………..…………...52<br />

4.2 Modèles dépendants du temps………………………………………...……….………53<br />

4.2.1 Modèles unidirectionnels……………………………………………...………….53<br />

4.2.2 Modèles tridirectionnels……………………………………………..…………...54<br />

4.3 Modèles bases sur l’humidité re<strong>la</strong>tive ou l’activité……………………………………57<br />

5. les modèles <strong>de</strong> l'adsorption…………………………………………………………….…..58<br />

5.1 Les modèles <strong>de</strong> complexation <strong>de</strong> surface……………………………...………………58<br />

5.1.1. Complexes <strong>de</strong> sphère interne et externe……………………………………....…58<br />

5.1.2 Les différents mécanismes d'adsorption……………………………………...…..59<br />

5.1.3 Sélectivité <strong>de</strong> l'adsorption………………...………………………………………60<br />

6. Théorie <strong>de</strong>s échangeurs d'ions……………………………………………………………...60<br />

6.1 Définition d'un échangeur d'ion………………………………………………………..60<br />

6.2. Capacité d'échange……………………………………………...…………………….61<br />

6.2.1. Calculs <strong>de</strong> constantes…………………………………………………...………..61<br />

6.2.2. Influence du Ph…………………………………………………………...……...61<br />

7. Conclusion…………………………………………………………………………………62<br />

CHAPITRE 03: STABILISATION DES SOLS ARGILEUX<br />

6


1 Introduction…………………………………………………………………………………63<br />

2. Diverses solutions utilisées comme stabilisateur d’un sol argileux………………………..64<br />

2.1 <strong>stabilisation</strong> par ajout <strong>de</strong> <strong>la</strong> chaux………………………………...…………….……..64<br />

2.1 1 Action immédiate………………………………………………….……………..64<br />

2. 2 Stabilisation par ajout du ciment…………………………………………...…………70<br />

2. 3 Stabilisation par ajout <strong>de</strong>s cendres vo<strong>la</strong>ntes………………………………...………...70<br />

2.4 Stabilisation par ajout <strong>de</strong>s mé<strong>la</strong>nges (ciment+cendres vo<strong>la</strong>ntes ou chaux +cendres<br />

vo<strong>la</strong>ntes ou ciment+ chaux)………………………………………………………….……….72<br />

2. 5 Stabilisation par ajout <strong>de</strong> sable…………………………………………………...…...72<br />

2. 6 Stabilisation par solutions salines……………………………………...………...…...74<br />

3 Autres techniques <strong>de</strong> <strong>stabilisation</strong>…………………...………………………………...……80<br />

3 1 Drainage…………………………………………………………………..……...……80<br />

3 2 Substitution………………………………………………………………………..…...80<br />

3 3 Application <strong>de</strong> fortes pressions………………………………………………..…...….80<br />

3 4 Compactage……………………………………………………………...………..…...80<br />

3 5 Préhumidication…………………………………………...…………………......……81<br />

3 6 Traitement thermique…………………………………………………………….……81<br />

3 7 Utilisation <strong>de</strong> fondations et d’édifices spéciaux……………………………......……...81<br />

6 Conclusion……………………………………………………………………...…………..81<br />

CHAPITRE 04: IDENTIFICATION PHYSICO- CHIMIQUE ET ESSAIS<br />

MECANIQUES POUR LES ARGILES ETUDIES<br />

1. Introduction………………………………………………………………………………...84<br />

2. Situation géologique……………………………………………………………………….84<br />

2.1 Argile <strong>de</strong> Mansourah…………………………………………………...……………...84<br />

2.2 Argile <strong>de</strong> Hammam Boughrara………………………………………….…….....…....85<br />

2.3 Argile <strong>de</strong> Imama………………………………………………………………...……..85<br />

3. Essais d’i<strong>de</strong>ntifications…………………………………………………………………….86<br />

3 1 Analyse granulométrique………………………………………………………...……86<br />

3.2. Limites d'Atterberg……………………………… ;………………………...………..87<br />

3.2.1. Action <strong>de</strong> différents types <strong>de</strong>s sels sur <strong>la</strong> limite d’Atterberg…………...…...….91<br />

4.2.2. Résultat <strong>de</strong> l’effet <strong>de</strong>s sels sur les limites d’Atterberg…………...………..…….92<br />

3.3. Essai au bleu <strong>de</strong> méthylène……………………………………………………...……96<br />

7


3.3.1 Surface spécifique totale s.s.t…………………………………………...……..…97<br />

3.4. Teneur en carbonate <strong>de</strong> calcium……………………………………………….…...…97<br />

4. Mesure indirecte <strong>de</strong> potentiel <strong>de</strong> gonflement………………………………………………98<br />

5. Mo<strong>de</strong>ls <strong>de</strong> prévision <strong>de</strong> gonflement………………………………………………………..99<br />

6. Essais mécaniques………………………………………………………………………...101<br />

6.1. Essai proctor…………………………………………………………………...…….101<br />

6.2. essai <strong>de</strong> compressibilité a oedometrique…………………………………………….103<br />

.Détermination <strong>de</strong> <strong>la</strong> capacité d’échange cationique………………………………………...106<br />

7.1 Principe <strong>de</strong> <strong>la</strong> métho<strong>de</strong>……………………………………………………...………..106<br />

Conclusion…………………………………………………………………………………..107<br />

CHAPITRE 05 : CINETIQUE DU GONFLEMENT<br />

1 Introduction………………………………………………………………………………..109<br />

2 Résultats <strong>de</strong> l’évolution du gonflement en fonction du temps a l’état naturel…………….112<br />

3. Résultas <strong>de</strong> l’évolution du gonflement avec <strong>de</strong>s solutions salines………………………..116<br />

4 Modélisation <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique………………………………………………………………127<br />

4.1. Résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique du gonflement a état naturel………………………...…….129<br />

4.2. Résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> cinétique du gonflement en présence <strong>de</strong>s solutions salines...……….133<br />

5 Conclusion…………………………………………………………………………...……144<br />

CHAPITRE 06 : SABILISATION DU GONFLEMENT PAR LES SELS.<br />

1 Introduction……………………………………………………………………………….145<br />

2 Gonflement et échange ionique……………………………………………………………145<br />

2.1 Rappel sur les échanges ioniques………………………………...…….….…......…..145<br />

2.2 Coefficients d'activité <strong>de</strong>s solutions salines…………………………………….........147<br />

3. Mesure du gonflement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement a l’oedometre…………………..147<br />

3.1. La métho<strong>de</strong> d’Hu<strong>de</strong>r et Amberg………..……………...………………...……....…..147<br />

3.2. La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement a volume constant………………………………...……147<br />

3.3. La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement ou tassement sous charge constante…………….…..….148<br />

3.4. La métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> gonflement libre…………………………………………….…...…..148<br />

3.5. Gonflement selon <strong>la</strong> norme ASTM d-4546-90 – métho<strong>de</strong> A-…………...………….148<br />

3.6. Métho<strong>de</strong> LCPC avec variation <strong>de</strong> volume………………………………………….148<br />

4. Procédure expérimentale………………………………………………………………….149<br />

4.1. Résultats <strong>de</strong> <strong>la</strong> mesure du gonflement et <strong>de</strong> <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement a l’oedometre.<br />

……………………………………………………………………………………………….149<br />

8


5. Stabilisation du gonflement par les sels…………………………………………………..154<br />

6. Résultats obtenus………………………………………………………………………….155<br />

6.1. Action <strong>de</strong>s différents types <strong>de</strong> sels sur le taux <strong>de</strong> gonflement……………………….155<br />

6.1.1 Action chlorure <strong>de</strong> sodium………………………………...………………..…..155<br />

6.1.2 Action chlorure potassium……………………………………………...……….156<br />

6.1.3 Action chlorure d’ammonium……………………………...…………..……….157<br />

6.1.4 Action chlorure calcium……………………………………..………………….158<br />

6.1.5 Action chlorure magnésium………………………………………...…………...159<br />

6.1.6 Action chlorure d’aluminium…………………………………………..……….160<br />

6.2 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> valence <strong>de</strong>s cations…………………………………………...……...161<br />

6.3 Influence <strong>de</strong> <strong>la</strong> concentration <strong>de</strong>s sels sur le gonflement……………………..……...163<br />

6.4. Synthèse <strong>de</strong>s résultats…………………………………………………………...…...165<br />

6.5. Action <strong>de</strong>s sels sur <strong>la</strong> pression <strong>de</strong> gonflement……………………………………….166<br />

7. Conclusion ……………………………………………………………………………….176<br />

CONCLUSION GENERALE………………………………………………………….177<br />

BIBLIOGRAPHIE PRINCIPALE<br />

BIBLIOGRAPHIE SUPPLEMENTAIRE<br />

ANNEXES<br />

9

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!