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Découvrir les thèmes caractéristiques du lyrisme en poésie

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Sommaire<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

<strong>Découvrir</strong> <strong>les</strong> <strong>thèmes</strong> <strong>caractéristiques</strong> <strong>du</strong> <strong>lyrisme</strong> <strong>en</strong> <strong>poésie</strong><br />

Durée approximative : 7 heures<br />

Séance 1 L’abs<strong>en</strong>ce et la douleur<br />

Séance 2 La vanité <strong>du</strong> monde et la fuite <strong>du</strong> temps<br />

Séance 3 La nature<br />

Séance 4 La nostalgie<br />

Séance 5 Le bonheur<br />

Séance 6 Je m’évalue<br />

Socle commun<br />

Durant cette séqu<strong>en</strong>ce, tu auras l’occasion de développer tes connaissances et de travailler des items<br />

des compét<strong>en</strong>ces ci-dessous.<br />

Différ<strong>en</strong>ts items seront travaillés tout au long de l’année et l’an prochain, <strong>en</strong> troisième.<br />

Tu es <strong>en</strong>core <strong>en</strong> phase d’appr<strong>en</strong>tissage ; l’évaluation des compét<strong>en</strong>ces n’intervi<strong>en</strong>t véritablem<strong>en</strong>t<br />

qu’<strong>en</strong> fin d’année de troisième et s’effectue par un regard croisé dans toutes <strong>les</strong> matières.<br />

Compét<strong>en</strong>Ce 1. La maîtrise de la langue française<br />

Lire à haute voix, de façon expressive un texte <strong>en</strong> prose ou <strong>en</strong> vers.<br />

Dégager l’idée ess<strong>en</strong>tielle d’un texte lu.<br />

Compr<strong>en</strong>dre un énoncé, une consigne.<br />

Rédiger un texte bref, cohér<strong>en</strong>t et ponctué, <strong>en</strong> réponse à une question ou à partir de<br />

consignes données.<br />

Dire de mémoire des textes patrimoniaux (textes littéraires, citations célèbres).


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 1<br />

184<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Compét<strong>en</strong>Ce 5. La culture humaniste<br />

Situer dans le temps <strong>les</strong> événem<strong>en</strong>ts, <strong>les</strong> œuvres littéraires ou artistiques.<br />

Compét<strong>en</strong>Ce 7. L’autonomie et l’initiative<br />

Être autonome dans son travail : savoir l’organiser, le planifier, l’anticiper, rechercher et<br />

sélectionner des informations uti<strong>les</strong>.<br />

Id<strong>en</strong>tifier ses points forts et ses points faib<strong>les</strong> dans des situations variées.<br />

Savoir s’auto-évaluer.<br />

© Cned / N. Julo<br />

Durée approximative : 1 heure.<br />

Séance 1<br />

L’abs<strong>en</strong>ce et la douleur<br />

Je peux lire aussi …<br />

Dans le cadre de cette séqu<strong>en</strong>ce, tu peux lire aussi <strong>en</strong> lecture cursive<br />

<strong>les</strong> poèmes suivants :<br />

– une anthologie de <strong>poésie</strong>s ou des poèmes accessib<strong>les</strong> sur Internet :<br />

des poèmes de Ronsard (beaucoup développ<strong>en</strong>t le thème de la fuite<br />

<strong>du</strong> temps, comme celui étudié dans la séance 2), mais aussi « Le<br />

Dormeur <strong>du</strong> val » d’Arthur Rimbaud et « Le Lac » de Lamartine.<br />

– Les Contemplations de Victor Hugo.<br />

Dans cette séqu<strong>en</strong>ce, tu vas parcourir <strong>les</strong> sièc<strong>les</strong>, depuis le XVI e jusqu’au XX e siècle, pour étudier<br />

une thématique traditionnelle de la <strong>poésie</strong> : l’expression des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts personnels. Ce que<br />

l’on appelle plus simplem<strong>en</strong>t le <strong>lyrisme</strong>. Ce parcours à travers <strong>les</strong> sièc<strong>les</strong> te permettra de situer <strong>les</strong><br />

auteurs <strong>les</strong> uns par rapport aux autres, de revoir <strong>les</strong> notions de base sur la <strong>poésie</strong> (<strong>en</strong> te reportant<br />

au guide de versification <strong>en</strong> fin de livret) et, bi<strong>en</strong> sûr, de te familiariser avec <strong>les</strong> <strong>caractéristiques</strong><br />

principa<strong>les</strong> de la <strong>poésie</strong> lyrique.<br />

Tu vas comm<strong>en</strong>cer par aborder le <strong>lyrisme</strong> à partir de l’un des poèmes <strong>les</strong> plus célèbres de Victor Hugo.<br />

L’objectif de cette séance est de compr<strong>en</strong>dre comm<strong>en</strong>t <strong>les</strong> s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t être exprimés.<br />

Avant de comm<strong>en</strong>cer, pr<strong>en</strong>ds ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie <strong>en</strong> rouge le numéro<br />

et le titre de la séqu<strong>en</strong>ce. Encadre-<strong>les</strong>. Écris <strong>en</strong>suite <strong>en</strong> rouge le numéro et le titre de la séance.<br />

Souligne-<strong>les</strong>.<br />

Lis à prés<strong>en</strong>t le poème et écoute-le à la piste 16 de ton CD.


1<br />

5<br />

10<br />

Demain, dès l’aube...<br />

Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,<br />

Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’att<strong>en</strong>ds.<br />

J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.<br />

Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.<br />

Je marcherai <strong>les</strong> yeux fixés sur mes p<strong>en</strong>sées,<br />

Sans ri<strong>en</strong> voir au dehors, sans <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre aucun bruit,<br />

Seul, inconnu, le dos courbé, <strong>les</strong> mains croisées,<br />

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.<br />

Je ne regarderai ni l’or <strong>du</strong> soir qui tombe,<br />

Ni <strong>les</strong> voi<strong>les</strong> au loin desc<strong>en</strong>dant vers Harfleur 1 ,<br />

Et, quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe<br />

Un bouquet de houx vert et de bruyère <strong>en</strong> fleur.<br />

3 septembre 1847<br />

Note :<br />

1. « Harfleur » : localité au bord de la Seine, proche <strong>du</strong> Havre.<br />

A Compr<strong>en</strong>dre le poème<br />

séance 1 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

Les Contemplations, Victor Hugo (1856)<br />

1- Quel est le projet exprimé par le poète dans <strong>les</strong> deux premières strophes de ce poème ?<br />

2- Quelle expression de la première strophe témoigne de l’empressem<strong>en</strong>t <strong>du</strong> poète ?<br />

3- a) Quel est le temps employé dans la première strophe ?<br />

b) Quelle attitude <strong>du</strong> poète exprime-t-il ?<br />

Vérifie tes réponses dans le corrigé.<br />

Lis à nouveau le poème et observe bi<strong>en</strong> la dernière strophe.<br />

4- Quel adjectif, au vers 8, annonce la suite <strong>du</strong> poème ?<br />

5- Relève la date que Victor Hugo a indiquée comme étant la date d’écriture <strong>du</strong> poème.<br />

R<strong>en</strong>ds-toi sur Internet ou ouvre une <strong>en</strong>cyclopédie pour découvrir l’importance de cette<br />

date-anniversaire pour Victor Hugo. Quel événem<strong>en</strong>t tragique a brisé la vie de Victor<br />

Hugo le 4 septembre 1843 ?<br />

6- Où se r<strong>en</strong>d le poète ?<br />

7- À qui va-t-il r<strong>en</strong>dre hommage ?<br />

Vérifie tes réponses. Puis lis le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-le.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

La <strong>poésie</strong> lyrique<br />

La <strong>poésie</strong> lyrique désigne une <strong>poésie</strong> dont le but principal est l’expression des<br />

s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts personnels. À l’origine, ces textes étai<strong>en</strong>t accompagnés à la lyre, d’où le<br />

terme de « <strong>lyrisme</strong> ». Souv<strong>en</strong>t, <strong>les</strong> poèmes lyriques développ<strong>en</strong>t, comme dans ce poème<br />

de Hugo, des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts tristes pour exprimer une peine, un mal-être. Mais ce n’est<br />

pas toujours le cas, comme tu le verras lors de la séance 5.<br />

© Cned, Français 4 e — 185


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 1<br />

B L’expression des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts<br />

Relis <strong>les</strong> vers suivants :<br />

186<br />

Je marcherai <strong>les</strong> yeux fixés sur mes p<strong>en</strong>sées,<br />

Sans ri<strong>en</strong> voir au dehors, sans <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre aucun bruit,<br />

Seul , inconnu , le dos courbé , <strong>les</strong> mains croisées,<br />

Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.<br />

Je ne regarderai ni l’or <strong>du</strong> soir qui tombe,<br />

Ni <strong>les</strong> voi<strong>les</strong> au loin desc<strong>en</strong>dant vers Harfleur […]<br />

1- Dans quel état d’esprit est le poète ?<br />

2- a) Souligne <strong>les</strong> marques de la négation.<br />

b) Pourquoi sont-el<strong>les</strong> si nombreuses ?<br />

3- Repère <strong>les</strong> mots <strong>en</strong>cadrés : à qui se rapport<strong>en</strong>t-ils ?<br />

4- Surligne le pronom personnel qui désigne cette personne.<br />

5- Quel<strong>les</strong> informations ces expressions <strong>en</strong>cadrées apport<strong>en</strong>t-el<strong>les</strong> au lecteur ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Lis le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit, complète-le. Vérifie <strong>en</strong>suite tes réponses. Recopie la version définitive<br />

dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-la.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

L’apposition avec détachem<strong>en</strong>t<br />

L’apposition est détachée <strong>du</strong> nom (ou <strong>du</strong> pronom) auquel elle se rapporte. L’intérêt,<br />

c’est que cette construction met <strong>en</strong> relief <strong>les</strong> mots apposés.<br />

C’est exactem<strong>en</strong>t l’effet que l’on a avec l’accumulation de cinq appositions dans la<br />

deuxième strophe <strong>du</strong> poème :<br />

« Je marcherai <strong>les</strong> yeux fixés sur mes p<strong>en</strong>sées,<br />

Sans ri<strong>en</strong> voir au dehors, sans <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre aucun bruit,<br />

Seul , inconnu , le dos courbé , <strong>les</strong> mains croisées,<br />

Triste , et le jour pour moi sera comme la nuit. »<br />

Ces cinq appositions se rapport<strong>en</strong>t au pronom « ___ ». Par ailleurs, dans le dernier vers<br />

de cette strophe, l’adjectif « ___________ » est d’autant plus mis <strong>en</strong> relief qu’il occupe<br />

une place assez inhabituelle <strong>en</strong> début de vers (c’est un rejet).


Durée approximative : 1 h 30.<br />

Séance 2<br />

séance 2 —<br />

La vanité <strong>du</strong> monde et la fuite <strong>du</strong> temps<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

Dans la première séance, tu as étudié le thème lyrique de la douleur qui permet au poète<br />

d’exprimer une certaine tristesse. L’objectif de cette séance est de découvrir deux autres <strong>thèmes</strong><br />

majeurs de la <strong>poésie</strong> lyrique de la R<strong>en</strong>aissance <strong>en</strong> lisant un poème de l’auteur le plus célèbre de<br />

cette époque : Ronsard.<br />

Avant de comm<strong>en</strong>cer, pr<strong>en</strong>ds ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie <strong>en</strong> rouge le numéro et le<br />

titre de la séqu<strong>en</strong>ce. Encadre-<strong>les</strong>. Écris <strong>en</strong>suite <strong>en</strong> rouge le numéro et le titre de la séance. Souligne-<strong>les</strong>.<br />

A <strong>Découvrir</strong> <strong>les</strong> <strong>thèmes</strong> <strong>du</strong> poème<br />

Avant de lire le poème, tu vas d’abord écouter la piste 17 <strong>du</strong> CD fourni avec le cours. Conc<strong>en</strong>tretoi<br />

et écoute att<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t le poème.<br />

1- Dans ce poème, qui parle à qui ?<br />

2- Dans quel but ?<br />

Lis maint<strong>en</strong>ant le poème, plusieurs fois si c’est nécessaire.<br />

Quand vous serez bi<strong>en</strong> vieille...<br />

Quand vous serez bi<strong>en</strong> vieille, au soir, à la chandelle,<br />

Assise auprès <strong>du</strong> feu, dévidant et filant1 1<br />

,<br />

Direz, chantant mes vers, <strong>en</strong> vous émerveillant :<br />

Ronsard me célébrait <strong>du</strong> temps que j’étais belle.<br />

5<br />

9<br />

Lors 2 , vous n’aurez servante oyant 3 telle nouvelle,<br />

Déjà sous le labeur à demi sommeillant,<br />

Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,<br />

Bénissant votre nom de louange 4 immortelle.<br />

Je serai sous la terre et fantôme sans os :<br />

Par <strong>les</strong> ombres myrteux 5 je pr<strong>en</strong>drai mon repos ;<br />

Vous serez au foyer une vieille accroupie,<br />

12<br />

Regrettant mon amour et votre fier dédain.<br />

Vivez, si m’<strong>en</strong> croyez, n’att<strong>en</strong>dez à demain :<br />

Cueillez dès aujourd’hui <strong>les</strong> roses de la vie.<br />

Sonnets pour Hélène, Pierre de Ronsard (1578)<br />

Notes :<br />

1. « dévidant et filant » : allusion à l’activité de la femme qui file de la laine ; c’est aussi une métaphore <strong>du</strong> temps<br />

qui s’écoule.<br />

2. « Lors » : alors, à ce mom<strong>en</strong>t-là.<br />

3. « oyant » : <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dant.<br />

4. « louange » : éloge.<br />

5. « <strong>les</strong> ombres myrteux » : à l’ombre des myrtes (ce sont des arbres).<br />

© Cned, Français 4 e — 187


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 2<br />

3- Recopie le vers qui, selon toi, résume le conseil adressé à la femme.<br />

4- Si tu es une fille, aimerais-tu que l’on t’écrive ce g<strong>en</strong>re de poème ? Si tu es un garçon, te<br />

vi<strong>en</strong>drait-il à l’idée d’écrire ce g<strong>en</strong>re de poème à une fille ?<br />

5- Pourquoi ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Lis le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit, complète-le. Vérifie <strong>en</strong>suite tes réponses, recopie la version définitive<br />

dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-la.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

Deux thématiques <strong>du</strong> <strong>lyrisme</strong><br />

Dans le poème de Ronsard, la fuite <strong>du</strong> temps est exprimée et incite à profiter de<br />

l’instant prés<strong>en</strong>t.<br />

La fuite <strong>du</strong> temps, c’est aussi ce que l’on appelle le « tempus fugit ».<br />

La nécessité de profiter <strong>du</strong> mom<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>t, c’est ce que l’on appelle le « carpe<br />

diem », qui signifie littéralem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> latin : « Cueille le jour ». C’est précisém<strong>en</strong>t l’idée<br />

que l’on trouve dans le vers suivant :<br />

« ____________________________________________ ».<br />

B « Ronsard me célébrait <strong>du</strong> temps que j’étais belle »<br />

Lis à nouveau le poème.<br />

1- Pourquoi le poète cite-t-il son propre nom dans le poème ?<br />

2- Relis <strong>les</strong> vers 1 à 8. Quelle qualité Ronsard attribue-t-il à sa <strong>poésie</strong> ?<br />

3- Quel adjectif, au vers 8, te permet de confirmer cette hypothèse ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

4- Quels sont <strong>les</strong> élém<strong>en</strong>ts qui te permett<strong>en</strong>t d’id<strong>en</strong>tifier ce poème comme un sonnet ?<br />

Utilise le guide de versification pour rédiger une réponse argum<strong>en</strong>tée.<br />

Vérifie ta réponse.<br />

Recopie le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-le.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

188<br />

La <strong>poésie</strong> de la pléiade<br />

Au milieu <strong>du</strong> XVI e siècle, <strong>en</strong> pleine R<strong>en</strong>aissance, des poètes se retrouv<strong>en</strong>t et décid<strong>en</strong>t<br />

d’écrire des poèmes <strong>en</strong> langue française <strong>en</strong> s’inspirant des grands textes antiques que<br />

l’Europe, à cette époque, est <strong>en</strong> train de redécouvrir.<br />

Ces poètes de la Pléiade utilis<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t le sonnet qui devi<strong>en</strong>t une forme<br />

poétique très à la mode et qui le restera longtemps.<br />

Parmi ces poètes, <strong>les</strong> plus célèbres sont Du Bellay et Ronsard. Ronsard, notamm<strong>en</strong>t,<br />

est une célébrité de son temps, il côtoie personnellem<strong>en</strong>t le roi.<br />

— © Cned, Français 4 e


séance 2 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

5- Dans ce sonnet, tu l’as vu, le dernier vers est très important car il exprime le carpe diem.<br />

a) Quel mode verbal est utilisé ?<br />

b) Que cherche ainsi à exprimer le poète ?<br />

c) Quelle préposition marque cette insistance ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Recopie le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-le.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

L’homophonie « dès »/« des »<br />

Il ne faut pas confondre « des » et « dès ».<br />

« des » est un déterminant. À ce titre, il détermine le nom devant lequel il est placé.<br />

« dès » est une préposition à valeur temporelle, qui crée un r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t. Par<br />

exemple, il y a un effet d’insistance lorsque l’on dit : « Dès aujourd’hui, tu ranges ta<br />

chambre ! ».<br />

6- Complète l’exercice suivant <strong>en</strong> écrivant « des » ou « dès » à la place des élém<strong>en</strong>ts<br />

manquants, puis vérifie tes réponses.<br />

____ pulls, ____ friandises, ____ livres jonch<strong>en</strong>t le sol de la chambre. Pourtant, ____<br />

demain, il faudra faire place nette. ____ inconnus vi<strong>en</strong>dront ____ huit heures et<br />

déménageront dans ____ cartons le cont<strong>en</strong>u de toute une vie d’ado<strong>les</strong>c<strong>en</strong>t.<br />

C expression écrite<br />

Pour conclure cette séance, tu vas faire un petit exercice d’écriture.<br />

Remarque : Cet exercice te permet de t’<strong>en</strong>traîner pour l’évaluation finale. Dans le devoir,<br />

tu devras <strong>en</strong> effet rédiger un texte dans lequel tu devras exprimer la nécessité de profiter <strong>du</strong><br />

mom<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>t.<br />

Aujourd’hui, Chloé, une amie qui n’a pas le moral, t’a dit qu’il n’y avait ri<strong>en</strong> à att<strong>en</strong>dre de<br />

la vie. Sur le mom<strong>en</strong>t, tu n’as pas su lui répondre. mais ce soir, avant de te coucher, dans<br />

ton journal intime, tu développes, au contraire, des raisons qui montr<strong>en</strong>t que la vie doit être<br />

vécue pleinem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> profitant de l’instant prés<strong>en</strong>t.<br />

Pour réussir cet exercice, tu dois respecter <strong>les</strong> consignes suivantes :<br />

clairem<strong>en</strong>t montrer que le temps file et qu’il faut profiter de l’instant prés<strong>en</strong>t.<br />

exposer et développer au moins trois raisons convaincantes qui vont dans ce s<strong>en</strong>s.<br />

formuler, comme dans le dernier vers <strong>du</strong> sonnet de Ronsard, une petite conclusion<br />

incluant la préposition « dès ».<br />

veiller à la qualité de l’expression.<br />

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie <strong>en</strong>suite que tu as bi<strong>en</strong> respecté <strong>les</strong> consignes <strong>en</strong><br />

complétant le tableau suivant.<br />

© Cned, Français 4 e — 189


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 3<br />

Je vérifie que… Fait<br />

J’ai clairem<strong>en</strong>t montré que le temps file et qu’il faut profiter de l’instant prés<strong>en</strong>t.<br />

J’ai exposé et développé au moins trois raisons convaincantes qui vont dans ce s<strong>en</strong>s.<br />

Comme dans le dernier vers <strong>du</strong> sonnet de Ronsard, j’ai formulé une petite<br />

conclusion incluant la préposition « dès ».<br />

J’ai veillé à la qualité de l’expression.<br />

Si toutes <strong>les</strong> consignes sont bi<strong>en</strong> respectées, recopie ta rédaction sur ton cahier. Lis <strong>en</strong>suite dans le<br />

corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.<br />

Durée approximative : 1 heure.<br />

190<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Séance 3<br />

La nature<br />

À partir <strong>du</strong> XVIII e siècle, et surtout au cours de la première moitié <strong>du</strong> XIX e siècle, la nature devi<strong>en</strong>t<br />

un refuge pour le poète. C’est une des thématiques majeures de la <strong>poésie</strong> de cette époque : la <strong>poésie</strong><br />

romantique.<br />

Dans cette séance, tu vas découvrir comm<strong>en</strong>t la nature devi<strong>en</strong>t une complice apaisante pour le<br />

poète.<br />

Avant de comm<strong>en</strong>cer, pr<strong>en</strong>ds ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie <strong>en</strong> rouge le numéro<br />

et le titre de la séqu<strong>en</strong>ce. Encadre-<strong>les</strong>. Écris <strong>en</strong>suite <strong>en</strong> rouge le numéro et le titre de la séance.<br />

Souligne-<strong>les</strong>.<br />

A Une évocation apaisante de la nature<br />

1- Le tableau<br />

Observe le tableau et réponds aux questions qui suiv<strong>en</strong>t.


a) Quelle est la saison représ<strong>en</strong>tée ?<br />

Alfred Sisley (1839-1899), Un coin de bois aux Sablons<br />

© RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski<br />

b) Quelle impression se dégage de ce tableau :<br />

La sérénité ?<br />

L’angoisse ?<br />

séance 3 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

c) Quels sont <strong>les</strong> élém<strong>en</strong>ts, dans ce tableau, qui te permett<strong>en</strong>t de justifier ce choix ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

2- Le poème<br />

Tu vas maint<strong>en</strong>ant lire le poème.<br />

1<br />

5<br />

10<br />

L’automne<br />

Salut ! bois couronnés d’un reste de ver<strong>du</strong>re !<br />

Feuillages jaunissants sur <strong>les</strong> gazons épars !<br />

Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature<br />

Convi<strong>en</strong>t à la douleur et plaît à mes regards !<br />

Je suis 1 d’un pas rêveur le s<strong>en</strong>tier solitaire,<br />

J’aime à revoir <strong>en</strong>core, pour la dernière fois,<br />

Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière<br />

Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !<br />

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,<br />

À ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,<br />

C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire<br />

Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !<br />

© Cned, Français 4 e — 191


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 3<br />

15<br />

20<br />

25<br />

30<br />

192<br />

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,<br />

Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,<br />

Je me retourne <strong>en</strong>core, et d’un regard d’<strong>en</strong>vie<br />

Je contemple ses bi<strong>en</strong>s dont je n’ai pas joui !<br />

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,<br />

Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;<br />

L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !<br />

Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !<br />

Je voudrais maint<strong>en</strong>ant vider jusqu’à la lie<br />

Ce calice 2 mêlé de nectar et de fiel 3 !<br />

Au fond de cette coupe où je buvais la vie,<br />

Peut-être restait-il une goutte de miel ?<br />

Peut-être l’av<strong>en</strong>ir me gardait-il <strong>en</strong>core<br />

Un retour de bonheur dont l’espoir est per<strong>du</strong> ?<br />

Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore<br />

Aurait compris mon âme, et m’aurait répon<strong>du</strong> ? ...<br />

La fleur tombe <strong>en</strong> livrant ses parfums au zéphire 4 ;<br />

À la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;<br />

Moi, je meurs ; et mon âme, au mom<strong>en</strong>t qu’elle expire,<br />

S’exhale 5 comme un son triste et mélodieux.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Premières méditations poétiques, Alphonse de Lamartine (1820)<br />

Notes :<br />

1. « suis » : <strong>du</strong> verbe « suivre ».<br />

2. L’expression « boire le calice jusqu’à la lie » trouve son origine dans la Bible et signifie « <strong>en</strong><strong>du</strong>rer une longue<br />

douleur ».<br />

3. Le « nectar » est une boisson exquise, contrairem<strong>en</strong>t au « fiel » qui est un liquide visqueux et amer.<br />

4. « zéphire » (ou « zéphyr ») : v<strong>en</strong>t doux et agréable.<br />

5. « S’exhale » : s’évapore.<br />

a) Quelle saison est évoquée, dès le titre, dans ce poème ?<br />

b) Dans quelle(s) situation(s) se trouve le poète ?<br />

c) Quel li<strong>en</strong> peux-tu faire <strong>en</strong>tre la situation <strong>du</strong> poète et l’expression : « être à l’automne<br />

de sa vie » ?<br />

d) Relie par une flèche <strong>les</strong> expressions suivantes, tirées <strong>du</strong> poème, aux élém<strong>en</strong>ts signalés<br />

par une étoile dans le tableau.


« Feuillages jaunissants »<br />

« gazons épars »<br />

« la lumière est si pure »<br />

séance 3 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

e) Que peux-tu <strong>en</strong> dé<strong>du</strong>ire sur <strong>les</strong> similitudes <strong>en</strong>tre l’ambiance <strong>du</strong> poème et l’impression<br />

que tu as ress<strong>en</strong>tie <strong>en</strong> découvrant le tableau ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Recopie le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit et appr<strong>en</strong>ds-le.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

Le thème de la nature<br />

Lors des séances précéd<strong>en</strong>tes, on a vu que le poète apparaît souv<strong>en</strong>t désemparé, dans<br />

un état de souffrance. Ronsard s’inquiète de la fuite <strong>du</strong> temps, Hugo évoque la douleur<br />

d’avoir per<strong>du</strong> sa fille. Face à un monde hostile, la nature s’impose comme un refuge<br />

évid<strong>en</strong>t. Cette thématique est donc une caractéristique lyrique fréqu<strong>en</strong>te.<br />

La <strong>poésie</strong> romantique<br />

Ce poème de Lamartine fait partie d’un mouvem<strong>en</strong>t artistique qu’on appelle le<br />

romantisme. En simplifiant considérablem<strong>en</strong>t, on peut dire que le poète romantique<br />

est victime d’une sorte de malaise perman<strong>en</strong>t et, pour échapper à un monde qui lui<br />

déplaît, il trouve naturellem<strong>en</strong>t refuge dans la nature.<br />

C’est un thème que l’on trouve dans <strong>les</strong> poèmes de Hugo, de Lamartine ou de Musset.<br />

Tous ces auteurs font partie <strong>du</strong> romantisme qui est à son apogée <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> années<br />

1820 et 1840.<br />

B « C’est l’adieu d’un ami » : une nature complice<br />

1- a) Dans la première strophe, relève une répétition.<br />

b) Avec ce mot, à qui s’adresse le poète ?<br />

c) Au vers 18, quels sont <strong>les</strong> élém<strong>en</strong>ts désignés par le pronom personnel « vous » ?<br />

d) Là <strong>en</strong>core, à qui s’adresse le poète ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

© Cned, Français 4 e — 193


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 3<br />

Lis le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit, complète-le. Vérifie <strong>en</strong>suite tes réponses, recopie la version définitive<br />

dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-la.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

194<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

L’apostrophe<br />

Quand on s’adresse directem<strong>en</strong>t à quelqu’un, qu’on l’interpelle, on dit qu’on<br />

l’apostrophe.<br />

C’est ce que fait le poète, dans ce poème, lorsqu’il dit « _______ » à la nature ou qu’il<br />

la désigne par le pronom personnel « _______ ».<br />

L’apostrophe installe ici une proximité très nette <strong>en</strong>tre le poète et la ____________ et<br />

insiste davantage sur le réconfort qu’elle peut lui apporter.<br />

2- a) Dans <strong>les</strong> vers 17 à 20, souligne tous <strong>les</strong> adjectifs qualificatifs.<br />

b) Que qualifi<strong>en</strong>t ces adjectifs ?<br />

c) Quelle image de la nature se dégage <strong>du</strong> poème ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

3- Lis <strong>les</strong> citations suivantes qui évoqu<strong>en</strong>t toutes la nature dans le poème de Lamartine.<br />

Coche la case qui précède chaque expression si tu p<strong>en</strong>ses qu’un terme de cette expression<br />

serait adapté pour parler d’une personne.<br />

« Le deuil de la nature »<br />

« Ce soleil pâlissant »<br />

« la nature expire »<br />

« À ses regards voilés »<br />

4- Que peux-tu <strong>en</strong> dé<strong>du</strong>ire sur la manière dont le poète considère la nature ?<br />

5- Relève dans la troisième strophe le nom qui résume la relation que le poète <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t<br />

avec la nature.<br />

Vérifie tes réponses.<br />

6- a) Les expressions suivantes s’appliqu<strong>en</strong>t à la nature. Relève dans le poème des citations<br />

comparab<strong>les</strong> qui, cette fois, s’appliqu<strong>en</strong>t au poète.<br />

La nature Le poète<br />

« Le deuil de la nature »<br />

« la nature expire »<br />

« À ses regards voilés »<br />

b) Finalem<strong>en</strong>t, pourquoi le poète, mourant, se s<strong>en</strong>t-il apaisé dans cette nature ?<br />

Vérifie tes réponses.


Durée approximative : 1 h 30.<br />

Séance 4<br />

La nostalgie<br />

séance 4 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

Avant de comm<strong>en</strong>cer, pr<strong>en</strong>ds ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie <strong>en</strong> rouge le numéro<br />

et le titre de la séqu<strong>en</strong>ce. Encadre-<strong>les</strong>. Écris <strong>en</strong>suite <strong>en</strong> rouge le numéro et le titre de la séance.<br />

Souligne-<strong>les</strong>.<br />

A <strong>Découvrir</strong> le thème lyrique de la nostalgie<br />

Avant de lire le poème, tu vas d’abord écouter la piste 18 <strong>du</strong> CD fourni avec le cours. Conc<strong>en</strong>tretoi<br />

et écoute att<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t le poème.<br />

Tu peux écouter le poème autant de fois que nécessaire.<br />

1- a) Quel s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t semble dominer chez le poète ?<br />

b) Pourquoi est-il dans cet état d’esprit ?<br />

Ne vérifie pas <strong>en</strong>core tes réponses. Tu vas maint<strong>en</strong>ant lire le poème et, si tu p<strong>en</strong>ses que c’est<br />

nécessaire, améliorer <strong>les</strong> réponses que tu as données dans le premier exercice.<br />

Heureux qui, comme Ulysse…<br />

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage1 ,<br />

Ou comme cestuy-là2 qui conquit la toison3 ,<br />

Et puis est retourné, plein d’usage4 et raison,<br />

Vivre <strong>en</strong>tre ses par<strong>en</strong>ts le reste de son âge5 1<br />

!<br />

5<br />

9<br />

12<br />

Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village<br />

Fumer la cheminée, et <strong>en</strong> quelle saison<br />

Reverrai-je le clos 6 de ma pauvre maison,<br />

Qui m’est une province 7 , et beaucoup davantage ?<br />

Plus me plaît le séjour 8 qu’ont bâti mes aïeux 9 ,<br />

Que des palais romains le front 10 audacieux,<br />

Plus que le marbre <strong>du</strong>r me plaît l’ardoise fine 11 :<br />

Plus mon Loire12 gaulois, que le Tibre13 latin,<br />

Plus mon petit Liré14 , que le mont Palatin15 ,<br />

Et plus que l’air marin16 la doulceur angevine17 .<br />

Les Regrets, Joachim Du Bellay (1558)<br />

Notes :<br />

1. Référ<strong>en</strong>ce au long voyage d’Ulysse, dans la mythologie grecque, dont Homère fait le récit dans l’Odyssée.<br />

2. « cestuy-là » : celui-là.<br />

3. Référ<strong>en</strong>ce à Jason qui <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>d une longue quête pour trouver la Toison d’or.<br />

4. « usage » : expéri<strong>en</strong>ce.<br />

5. « âge » : vie.<br />

6. « clos » : domaine, jardin.<br />

© Cned, Français 4 e — 195


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 4<br />

7. « province » : ici, le poète repr<strong>en</strong>d un terme qui désigne un vaste territoire de l’Empire romain pour montrer<br />

que, à ses yeux, son modeste domaine natal est au moins aussi important qu’une province romaine.<br />

8. « séjour » : la maison ; littéralem<strong>en</strong>t, l’<strong>en</strong>droit où l’on séjourne, où l’on habite.<br />

9. « mes aïeux » : mes ancêtres.<br />

10. « front » : fronton d’un édifice.<br />

11. L’ardoise est un matériau typique de toiture dans la région d’Angers.<br />

12. « mon Loire » : ma Loire.<br />

13. « le Tibre latin » : fleuve qui traverse Rome.<br />

14. « Liré » : commune de la région d’Angers, lieu de naissance <strong>du</strong> poète.<br />

15. « le mont Palatin » : l’une des sept collines de Rome.<br />

16. Référ<strong>en</strong>ce à l’air marin de Rome car la ville est située non loin de la mer.<br />

17. « la doulceur angevine » : la douceur de la région d’Angers.<br />

Vérifie tes réponses aux questions 1- a) et b).<br />

2- Lis la courte biographie de Du Bellay qui suit et souligne <strong>les</strong> élém<strong>en</strong>ts qui te permett<strong>en</strong>t<br />

d’éclairer le s<strong>en</strong>s <strong>du</strong> poème que tu as lu.<br />

196<br />

Joachim <strong>du</strong> Bellay est un poète majeur de la R<strong>en</strong>aissance. Il est né <strong>en</strong> 1522 à Liré, dans<br />

la région d’Angers. Contrairem<strong>en</strong>t à la t<strong>en</strong>dance littéraire de l’époque, il souhaite écrire<br />

des <strong>poésie</strong>s dans la langue française. Il côtoie notamm<strong>en</strong>t Ronsard avec lequel il fonde<br />

un groupe poétique qui s’appelle la Pléiade. Jusqu’<strong>en</strong> 1553, son activité littéraire est<br />

importante. Comme c’est la mode <strong>du</strong>rant la R<strong>en</strong>aissance, Du Bellay est passionné par la<br />

culture antique. Il est donc ravi lorsqu’il a l’occasion d’accompagner un cousin à Rome.<br />

Hélas ! la déception l’emporte rapidem<strong>en</strong>t. Durant <strong>les</strong> quatre ans que <strong>du</strong>re son séjour, il<br />

écrit un recueil au titre significatif : Les Regrets. Il y exprime notamm<strong>en</strong>t toute la nostalgie<br />

qui l’habite alors qu’il est loin de sa région natale. Il meurt <strong>en</strong> 1560, trois ans après son<br />

retour au pays.<br />

Compare <strong>les</strong> élém<strong>en</strong>ts que tu as soulignés à ceux <strong>du</strong> corrigé.<br />

Recopie le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-le.<br />

3- Dans <strong>les</strong> tercets (vers 9 à 14), l’auteur compare systématiquem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> élém<strong>en</strong>ts de sa terre<br />

natale à ceux qu’il côtoie à Rome.<br />

a) Récapitule-<strong>les</strong> <strong>en</strong> remplissant le tableau qui suit.<br />

L’évocation de la terre natale L’évocation de Rome<br />

« le séjour qu’ont bâti mes aïeux » « des palais romains »<br />

« le marbre <strong>du</strong>r »<br />

« mon Loire gaulois »<br />

« le mont Palatin »<br />

« la doulceur angevine »<br />

b) Vers quelle évocation va la préfér<strong>en</strong>ce de l’auteur ?<br />

c) À quel mom<strong>en</strong>t de sa vie cette évocation r<strong>en</strong>voie-t-elle ?<br />

d) Comm<strong>en</strong>t appelle-t-on cet état de regret ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

— © Cned, Français 4 e


Banque de mots<br />

séance 4 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

Ajoute dans la banque de mots que tu trouveras au début de la séance 6 des mots<br />

appart<strong>en</strong>ant au champ lexical de la tristesse et <strong>du</strong> mal-être. Cela te sera utile pour ton devoir<br />

de fin de séqu<strong>en</strong>ce.<br />

4- Du Bellay utilise deux procédés pour insister sur la préfér<strong>en</strong>ce qu’il a pour sa terre natale.<br />

a) Qu’ont <strong>en</strong> commun <strong>les</strong> vers 9, 11, 12 et 13 ?<br />

b) Quelle remarque peux-tu faire sur la construction des vers 12 et 13 ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Lis le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit, complète-le au crayon. Vérifie <strong>en</strong>suite tes réponses, recopie la version<br />

définitive dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-la.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

L’anaphore<br />

L’anaphore est une figure de style qui consiste à comm<strong>en</strong>cer plusieurs vers (ou<br />

phrases) successifs par le même mot ou la même expression. Cela crée un<br />

effet d’insistance. Par exemple, sur <strong>les</strong> six vers qui constitu<strong>en</strong>t <strong>les</strong> tercets, quatre<br />

comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t par l’adverbe « ______ ».<br />

Le parallélisme<br />

Le parallélisme est une figure de style qui consiste à répéter la même structure d’un<br />

vers à l’autre ou d’une phrase à l’autre. Cela crée, là <strong>en</strong>core, un effet d’insistance.<br />

Ainsi, dans notre texte, on voit bi<strong>en</strong> que <strong>les</strong> vers 12 et 13 se ressembl<strong>en</strong>t nettem<strong>en</strong>t :<br />

« _____________ Loire gaulois, _________ Tibre latin,<br />

_____________ petit Liré, _________ mont Palatin, »<br />

B Id<strong>en</strong>tifier la forme poétique<br />

Pour <strong>les</strong> questions suivantes, utilise le guide pratique de versification <strong>en</strong> fin de livret.<br />

1- a) Repère <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>tes rimes <strong>du</strong> poème <strong>en</strong> utilisant <strong>les</strong> lettres A, B, C, D, E.<br />

b) Vers 1 à 4, puis vers 5 à 8 : quel est le schéma de rimes utilisé ?<br />

c) Ce type de rimes apparaît <strong>en</strong>suite dans le poème : dans quels vers ?<br />

d) Vers 9 et 10 : quel est le type de rimes utilisé ?<br />

e) Quel est le schéma de rimes qui n’est pas utilisé dans ce poème ?<br />

Vérifie tes réponses. Ensuite, écoute à nouveau le poème <strong>en</strong>registré sur le CD et reporte-toi au<br />

guide pratique de versification pour répondre.<br />

2- a) Au vers 10, quelle remarque peux-tu faire sur la prononciation de l’adjectif<br />

« audacieux » ?<br />

b) Comm<strong>en</strong>t appelle-t-on cette prononciation ?<br />

© Cned, Français 4 e — 197


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 5<br />

3- a) Combi<strong>en</strong> de syllabes y a-t-il dans chaque vers ?<br />

198<br />

b) Comm<strong>en</strong>t appelle-t-on ce type de vers ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

4- En te reportant au guide de versification, démontre <strong>en</strong> quelques lignes que ce poème de<br />

Du Bellay est un sonnet. Sois précis dans tes justifications.<br />

N’hésite pas à citer le texte pour justifier tes affirmations.<br />

Contrôle ta réponse dans le corrigé.<br />

Durée approximative : 1 heure.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

Séance 5<br />

Le bonheur<br />

Tu l’as vu, lors de séances précéd<strong>en</strong>tes, le <strong>lyrisme</strong> permet bi<strong>en</strong> souv<strong>en</strong>t au poète d’exprimer un<br />

certain pessimisme. D’ailleurs, fréquemm<strong>en</strong>t, on associe le <strong>lyrisme</strong> à l’expression de la tristesse.<br />

C’est une erreur car le <strong>lyrisme</strong> <strong>du</strong> bonheur existe aussi…<br />

Dans cette séance, tu vas donc découvrir une expression lyrique marquée par le bonheur.<br />

Avant de comm<strong>en</strong>cer, pr<strong>en</strong>ds ton cahier. En haut d’une nouvelle page, recopie <strong>en</strong> rouge le numéro<br />

et le titre de la séqu<strong>en</strong>ce. Encadre-<strong>les</strong>. Écris <strong>en</strong>suite <strong>en</strong> rouge le numéro et le titre de la séance.<br />

Souligne-<strong>les</strong>.<br />

A <strong>Découvrir</strong> le <strong>lyrisme</strong> <strong>du</strong> bonheur<br />

Tu vas maint<strong>en</strong>ant écouter la piste 19 <strong>du</strong> CD fourni avec le cours. C’est un poème de Paul Éluard,<br />

auteur bi<strong>en</strong> connu <strong>du</strong> XX e siècle.<br />

1- a) Quel s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t est particulièrem<strong>en</strong>t mis <strong>en</strong> valeur dans ce poème ?<br />

b) Quelle s<strong>en</strong>sation le poète <strong>en</strong> tire-t-il ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Lis maint<strong>en</strong>ant le poème.


1<br />

6<br />

11<br />

La courbe de tes yeux<br />

La courbe de tes yeux fait le tour de mon cœur,<br />

Un rond de danse et de douceur,<br />

Auréole <strong>du</strong> temps, berceau nocturne et sûr,<br />

Et si je ne sais plus tout ce que j’ai vécu<br />

C’est que tes yeux ne m’ont pas toujours vu.<br />

Feuil<strong>les</strong> de jour et mousse de rosée,<br />

Roseaux <strong>du</strong> v<strong>en</strong>t, sourires parfumés,<br />

Ai<strong>les</strong> couvrant le monde de lumière,<br />

Bateaux chargés <strong>du</strong> ciel et de la mer,<br />

Chasseurs des bruits et sources des couleurs,<br />

Parfums éclos d’une couvée d’aurores<br />

Qui gît toujours sur la paille des astres,<br />

Comme le jour dép<strong>en</strong>d de l’innoc<strong>en</strong>ce<br />

Le monde <strong>en</strong>tier dép<strong>en</strong>d de tes yeux purs<br />

Et tout mon sang coule dans leurs regards.<br />

Capitale de la douleur, Paul Éluard (1926)<br />

2- a) Dans la première strophe, quelle est la figure géométrique qui s’impose ?<br />

b) Dans cette même strophe, souligne toutes <strong>les</strong> expressions qui r<strong>en</strong>voi<strong>en</strong>t à cette figure.<br />

c) Pourquoi, à ton avis, le poète insiste-t-il sur cette forme ?<br />

Fais une petite recherche sur le cercle et, surtout, sur ce qu’il symbolise habituellem<strong>en</strong>t. Tu<br />

trouveras des élém<strong>en</strong>ts de réponse dans une <strong>en</strong>cyclopédie ou sur Internet.<br />

Vérifie tes réponses.<br />

3- a) Dans la deuxième strophe, de quelle manière la nature est-elle prés<strong>en</strong>tée ?<br />

b) Justifie ta réponse.<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Lis le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit, complète-le. Vérifie <strong>en</strong>suite tes réponses, recopie la version définitive<br />

dans ton cahier et appr<strong>en</strong>ds-la.<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

séance 5 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

Lyrisme <strong>du</strong> bonheur et <strong>lyrisme</strong> élégiaque<br />

Dans <strong>les</strong> premières séances, <strong>les</strong> s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts exprimés par <strong>les</strong> poètes insist<strong>en</strong>t sur le<br />

dés<strong>en</strong>chantem<strong>en</strong>t, la tristesse. On peut alors parler de <strong>lyrisme</strong> élégiaque. L’étymologie<br />

de « élégie » r<strong>en</strong>voie d’ailleurs clairem<strong>en</strong>t à l’idée de deuil.<br />

Inversem<strong>en</strong>t, dans ce poème de Paul Éluard, le s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t _______________ est prés<strong>en</strong>té<br />

de manière très positive. La forme géométrique <strong>du</strong> ___________ insiste sur la plénitude<br />

<strong>du</strong> poète. Dans ce cas, on peut naturellem<strong>en</strong>t parler de <strong>lyrisme</strong> <strong>du</strong> bonheur.<br />

© Cned, Français 4 e — 199


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 5<br />

Pr<strong>en</strong>ds un dictionnaire et cherche des synonymes des mots « joie », « bonheur », « tristesse »,<br />

« déception », etc. Approvisionne ainsi la banque de mots que tu trouveras au début de la<br />

séance 6. Cela te sera utile pour ton devoir de fin de séqu<strong>en</strong>ce.<br />

B La femme aimée<br />

1- a) La femme aimée est-elle décrite dans ce poème ?<br />

200<br />

b) À quel unique détail physique s’intéresse le poète ?<br />

c) Recopie le vers qui résume l’importance de ce détail physique.<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Le coin des curieux…<br />

Depuis l’Antiquité, l’œil est un élém<strong>en</strong>t capital de l’appar<strong>en</strong>ce physique. Il est souv<strong>en</strong>t<br />

considéré comme un miroir de l’âme. Dans Claude Gueux, Victor Hugo a cette belle phrase :<br />

« L’œil de l’homme est une f<strong>en</strong>être par laquelle on voit <strong>les</strong> p<strong>en</strong>sées qui vont et vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t dans<br />

sa tête. »<br />

Tu peux, si tu le souhaites, chercher dans un dictionnaire <strong>les</strong> expressions qui utilis<strong>en</strong>t <strong>les</strong><br />

noms « œil », « yeux » et « regard ». Tu verras (c’est le cas de le dire !) qu’el<strong>les</strong> sont très<br />

nombreuses…<br />

2- Intéressons-nous plus particulièrem<strong>en</strong>t aux deux vers suivants :<br />

« Comme le jour dép<strong>en</strong>d de l’innoc<strong>en</strong>ce<br />

Le monde <strong>en</strong>tier dép<strong>en</strong>d de tes yeux purs »<br />

a) Montre que ces deux vers constitu<strong>en</strong>t un parallélisme.<br />

b) Quelle autre figure de style peux-tu remarquer ?<br />

c) Quel mot t’a permis de l’id<strong>en</strong>tifier ?<br />

d) Par quels mots ou expressions pourrais-tu remplacer le mot id<strong>en</strong>tifié dans la question<br />

précéd<strong>en</strong>te ?<br />

Vérifie tes réponses.<br />

Lis le « Je reti<strong>en</strong>s » qui suit et appr<strong>en</strong>ds-le.<br />

— © Cned, Français 4 e


j<br />

e reti<strong>en</strong>s<br />

Distinguer comparaison et proposition subordonnée de comparaison<br />

Comme toute proposition subordonnée, la subordonnée de comparaison comporte<br />

nécessairem<strong>en</strong>t un verbe.<br />

Dans le texte, « comme le jour dép<strong>en</strong>d de l’innoc<strong>en</strong>ce » est une proposition<br />

subordonnée qui conti<strong>en</strong>t le verbe « dép<strong>en</strong>d ». Dans ce cas, « comme » est une<br />

conjonction de subordination.<br />

Att<strong>en</strong>tion ! Dans le poème de Victor Hugo, « le jour pour moi sera comme la nuit », la<br />

comparaison « comme la nuit » n’est pas une proposition subordonnée car il n’y a pas<br />

de verbe. Dans ce cas, « comme » est un adverbe de comparaison.<br />

exprimer l’équival<strong>en</strong>ce<br />

« Comme », adverbe de comparaison ou conjonction de subordination, permet<br />

d’établir l’équival<strong>en</strong>ce, la similitude <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> deux élém<strong>en</strong>ts que sont le comparé et le<br />

comparant. On peut remplacer ce mot par « tel que », « pareil à », etc.<br />

C Un poème <strong>du</strong> XX e siècle<br />

1- a) Quel élém<strong>en</strong>t fait p<strong>en</strong>ser à une <strong>poésie</strong> traditionnelle ?<br />

b) Quel élém<strong>en</strong>t, au contraire, tout à fait caractéristique de la <strong>poésie</strong> <strong>en</strong> général<br />

n’apparaît pas nettem<strong>en</strong>t dans ce poème ?<br />

j e reti<strong>en</strong>s<br />

La <strong>poésie</strong> surréaliste<br />

Des poètes comme Paul Éluard, Louis Aragon ou Guillaume Apollinaire sont très<br />

marqués par la première guerre mondiale qui éclate <strong>en</strong> 1914. Ils ont consci<strong>en</strong>ce que le<br />

monde est sur le point de se suicider et que la guerre instaure une rupture totale avec le<br />

monde qui existait jusqu’alors.<br />

Ces poètes cherch<strong>en</strong>t donc tout naturellem<strong>en</strong>t à r<strong>en</strong>ouveler la <strong>poésie</strong>. Ils pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

notamm<strong>en</strong>t des libertés avec la forme poétique telle qu’on la connaissait. Par exemple,<br />

dans ce poème, éluard ne respecte pas toujours l’ag<strong>en</strong>cem<strong>en</strong>t des rimes.<br />

En peinture, on observe une évolution similaire dans la représ<strong>en</strong>tation : Chagall,<br />

Magritte et, surtout, Dali sont <strong>les</strong> peintres surréalistes <strong>les</strong> plus célèbres.<br />

2- La séqu<strong>en</strong>ce touche à sa fin. Tu vas maint<strong>en</strong>ant appr<strong>en</strong>dre par cœur au moins deux<br />

poèmes.<br />

a) Dans un premier temps, tu vas appr<strong>en</strong>dre ce poème de Paul Éluard.<br />

b) Ensuite, tu choisiras l’un des poèmes abordés lors des séances précéd<strong>en</strong>tes.<br />

Ne te cont<strong>en</strong>te pas d’appr<strong>en</strong>dre superficiellem<strong>en</strong>t ! Efforce-toi de respecter <strong>les</strong> consignes suivantes !<br />

Pr<strong>en</strong>ds ton temps, tu n’es pas obligé de tout appr<strong>en</strong>dre immédiatem<strong>en</strong>t !<br />

séance 5 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

© Cned, Français 4 e — 201


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 5<br />

Je vérifie que… Fait<br />

Je fais att<strong>en</strong>tion à la ponctuation.<br />

Je fais att<strong>en</strong>tion à la prononciation des « -e » <strong>en</strong> fin de mot.<br />

Je fais att<strong>en</strong>tion aux év<strong>en</strong>tuel<strong>les</strong> diérèses.<br />

ð En somme, je fais att<strong>en</strong>tion à bi<strong>en</strong> respecter le mètre.<br />

Je fais att<strong>en</strong>tion aux jeux sur <strong>les</strong> sonorités si c’est nécessaire.<br />

Je m’efforce de réciter le texte <strong>en</strong> adoptant un ton adéquat.<br />

Par exemple, le ton utilisé pour le poème d’Éluard ne sera probablem<strong>en</strong>t pas le<br />

même que pour <strong>les</strong> autres poèmes !<br />

Tu peux bi<strong>en</strong> évidemm<strong>en</strong>t écouter à nouveau <strong>les</strong> poèmes sur ton CD.<br />

D expression écrite<br />

Pour conclure cette séance, tu vas faire un court exercice d’écriture.<br />

écris un court poème (d’au moins 8 vers) pour exprimer un s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de tristesse ou de<br />

bonheur.<br />

Pour réussir cet exercice, tu dois respecter <strong>les</strong> consignes suivantes :<br />

– faire rimer <strong>les</strong> vers (tu peux te cont<strong>en</strong>ter de rimes plates).<br />

– utiliser un ou deux mètres.<br />

– utiliser <strong>les</strong> expressions que tu as mises dans <strong>les</strong> banques de mots (tu peux, bi<strong>en</strong> sûr, <strong>en</strong>core<br />

<strong>les</strong> compléter avec des mots <strong>du</strong> champ lexical de la tristesse ou <strong>du</strong> bonheur).<br />

– utiliser plusieurs fois la première personne <strong>du</strong> singulier : pronom (« je », « me ») et/ou<br />

déterminants possessifs « mon », « ma », « mes »).<br />

– veiller à ce que le s<strong>en</strong>s <strong>du</strong> poème soit compréh<strong>en</strong>sible<br />

Fais d’abord cet exercice au brouillon. Vérifie <strong>en</strong>suite que tu as bi<strong>en</strong> respecté <strong>les</strong> consignes <strong>en</strong><br />

complétant le tableau suivant.<br />

Je vérifie que… Fait<br />

J’ai fait des rimes.<br />

J’ai utilisé un ou deux mètres.<br />

J’ai utilisé <strong>les</strong> expressions mises dans <strong>les</strong> banques de mots.<br />

J’ai utilisé plusieurs fois la première personne <strong>du</strong> singulier.<br />

J’ai veillé à ce que le s<strong>en</strong>s <strong>du</strong> poème soit compréh<strong>en</strong>sible.<br />

Si toutes <strong>les</strong> consignes sont bi<strong>en</strong> respectées, recopie ton poème sur ton cahier. Lis <strong>en</strong>suite dans le<br />

corrigé un exemple de ce qu’il était possible d’écrire.<br />

202<br />

— © Cned, Français 4 e


Durée approximative : 1 heure.<br />

Séance 6<br />

Je m’évalue<br />

Comme tu <strong>en</strong> as désormais l’habitude lorsque tu arrives à la fin de la séqu<strong>en</strong>ce, la dernière séance<br />

te permet de faire le point sur ce que tu as vu lors des cours précéd<strong>en</strong>ts.<br />

Tu vas donc évaluer toi-même <strong>les</strong> notions que tu as découvertes ou revues.<br />

séance 6 —<br />

Tout d’abord, relis att<strong>en</strong>tivem<strong>en</strong>t la banque de mots qui suit. Tu l’as complétée régulièrem<strong>en</strong>t au<br />

fil de la séqu<strong>en</strong>ce. Si tu le souhaites, tu peux <strong>en</strong>richir cette banque de mots <strong>en</strong> puisant dans ton<br />

lexique personnel, dans tes lectures ou dans un dictionnaire. Si tu n’as pas assez de place, tu peux<br />

recopier ce tableau dans ton cahier. Tu n’es pas obligé de connaître tous ces mots mais il est utile de<br />

varier et d’<strong>en</strong>richir ton vocabulaire <strong>en</strong> <strong>en</strong> maîtrisant quelques-uns…<br />

Banque de mots : l’expression des s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts<br />

Des mots pour exprimer le bonheur : la joie, la sérénité, l’euphorie, _______________,<br />

_______________, _______________, _______________, _______________, _______________,<br />

_______________, _______________,<br />

Des mots pour exprimer le malheur : la tristesse, la solitude, la nostalgie,<br />

_______________, _______________, _______________, _______________, _______________,<br />

_______________, _______________, _______________,<br />

Complète désormais le tableau qui suit. Si tu le souhaites, tu peux feuilleter <strong>les</strong> cours de la<br />

séqu<strong>en</strong>ce pour t’aider.<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

Lorsque tu auras fini, lis le corrigé et vérifie tes réponses : il est important que ton tableau ne<br />

comporte pas d’erreurs.<br />

© Cned, Français 4 e — 203


Séqu<strong>en</strong>ce 6 — séance 6<br />

Je connais… Je suis capable de…<br />

• La définition <strong>du</strong> <strong>lyrisme</strong> :<br />

• Indiquer le siècle des mouvem<strong>en</strong>ts<br />

___________________________________<br />

littéraires suivants :<br />

___________________________________<br />

La Pléiade : _____<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

• Les grandes thématiques <strong>du</strong> <strong>lyrisme</strong> élégiaque :<br />

La _____________________ (<strong>en</strong> latin, on parle de<br />

tempus fugit) ;<br />

Le _____________________ (« cueille le jour ») ;<br />

La _____________________ (un refuge naturel pour<br />

le poète) ;<br />

e siècle<br />

La <strong>poésie</strong> romantique : _____e siècle<br />

La <strong>poésie</strong> surréaliste : _____e siècle<br />

• M<strong>en</strong>tionner le siècle des auteurs<br />

suivants :<br />

Du Bellay : _____e siècle<br />

Ronsard : _____e siècle<br />

Hugo : _____e siècle<br />

Lamartine : _____e siècle<br />

Éluard : _____e siècle<br />

La _____________________ (état de tristesse liée à<br />

un souv<strong>en</strong>ir) ;<br />

Le_____________________ (état de plénitude) ;<br />

La _____________________ (voir l’étymologie <strong>du</strong><br />

mot « élégie »).<br />

Lis le poème de V. Hugo qui suit. Détermine, <strong>en</strong> cochant<br />

<strong>les</strong> cases ci-dessus, <strong>les</strong> <strong>thèmes</strong> qui s’appliqu<strong>en</strong>t à ce<br />

poème.<br />

Le soleil s’est couché ce soir dans <strong>les</strong> nuées.<br />

Demain vi<strong>en</strong>dra l’orage, et le soir, et la nuit ;<br />

Puis l’aube, et ses clartés de vapeurs obstruées ;<br />

Puis <strong>les</strong> nuits, puis <strong>les</strong> jours, pas <strong>du</strong> temps qui s’<strong>en</strong>fuit !<br />

Tous ces jours passeront ; ils passeront <strong>en</strong> foule<br />

Sur la face des mers, sur la face des monts,<br />

Sur <strong>les</strong> fleuves d’arg<strong>en</strong>t, sur <strong>les</strong> forêts où roule<br />

Comme un hymne confus des morts que nous aimons.<br />

Et la face des eaux, et le front des montagnes,<br />

Ridés et non vieillis, et <strong>les</strong> bois toujours verts<br />

S’iront rajeunissant ; le fleuve des campagnes<br />

Pr<strong>en</strong>dra sans cesse aux monts le flot qu’il donne aux mers.<br />

Mais moi, sous chaque jour courbant plus bas ma tête,<br />

Je passe, et, refroidi sous ce soleil joyeux,<br />

Je m’<strong>en</strong> irai bi<strong>en</strong>tôt, au milieu de la fête,<br />

Sans que ri<strong>en</strong> manque au monde, imm<strong>en</strong>se et radieux !<br />

204<br />

« Soleils couchants VI », Les Feuil<strong>les</strong> d’Automne,<br />

Victor Hugo.<br />

— © Cned, Français 4 e<br />

• Réciter au moins deux poèmes de la<br />

séqu<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> :<br />

– respectant la prononciation (ou non)<br />

des « e » <strong>en</strong> fin de mot :<br />

ð dans ce poème de Victor Hugo,<br />

repère <strong>les</strong> « e » <strong>en</strong> fin de mot :<br />

<strong>en</strong>cadre ceux qu’il faut prononcer.<br />

– faisant att<strong>en</strong>tion à la diction des<br />

hiatus :<br />

ð le mètre <strong>du</strong> poème de Victor<br />

Hugo étant l’alexandrin, tu devras<br />

prononcer le dernier mot <strong>en</strong><br />

_________________.<br />

– respectant la ponctuation ;<br />

– adoptant un ton adapté.


Je connais… Je suis capable de…<br />

• Les <strong>caractéristiques</strong> <strong>du</strong> sonnet :<br />

Expliquer que ce poème de Victor Hugo<br />

___________________________________<br />

n’est pas un sonnet :<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

• La personnification :<br />

Repérer, dans le poème de Victor Hugo,<br />

___________________________________<br />

des personnifications de la nature :<br />

• L’anaphore :<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

• Le parallélisme :<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

séance 6 —<br />

Séqu<strong>en</strong>ce 6<br />

Repérer une anaphore dans le poème de<br />

Victor Hugo :<br />

___________________________________<br />

___________________________________<br />

• Distinguer l’homophonie « des »/« dès » :<br />

_____ aujourd’hui, il faut appr<strong>en</strong>dre<br />

_____ poèmes.<br />

• Souligner une apposition avec<br />

détachem<strong>en</strong>t.<br />

« La mer, la vaste mer, console nos<br />

labeurs ! »<br />

Les Fleurs <strong>du</strong> Mal, C. Baudelaire.<br />

© Cned, Français 4 e — 205

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