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programme en pdf - Orchestre Philharmonique Royal de Liège

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jeudi 23 décembre 2010 | 20h<br />

RAVEL |<br />

Ma mère l’Oye (1908/1911) w <strong>en</strong>v. 17’<br />

1. Pavane <strong>de</strong> la Belle au bois dormant<br />

2. Petit Poucet<br />

3. lai<strong>de</strong>ronnette, impératrice <strong>de</strong>s pago<strong>de</strong>s<br />

4. <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>s <strong>de</strong> la Belle et <strong>de</strong> la Bête<br />

5. le Jardin féerique<br />

PAUSE<br />

anne Maistriau, soprano ................................la Chauve-souris, une Pastourelle<br />

Mélanie Boisvert, soprano .............................le feu, le rossignol<br />

Julie Mossay, soprano ....................................la Bergère, la Chouette<br />

Mélanie ricciolini, soprano ............................la Princesse <strong>de</strong>s fées<br />

Joëlle Charlier, mezzo-soprano ....................la libellule, la tasse chinoise, Maman<br />

Marie-laure Co<strong>en</strong>jaerts, mezzo-soprano .....l’<strong>en</strong>fant<br />

isabelle everarts <strong>de</strong> Velp, mezzo-soprano ....la Chatte, l’Écureuil, un Pâtre<br />

nicolas Bauchau, ténor ..................................la théière<br />

Vinc<strong>en</strong>t lesage, ténor ....................................l’arithmétique, la rainette<br />

olivier Bert<strong>en</strong>, baryton ...................................l’Horloge comtoise, le Chat<br />

sébasti<strong>en</strong> Parotte, baryton .............................un arbre, le fauteuil<br />

Chœur symphonique <strong>de</strong> namur (dir. Patrick Baton)<br />

les Pastoureaux, chœur d’<strong>en</strong>fants (dir. Philippe favette)<br />

richard Piéta, concertmeister<br />

orchestre philharmonique <strong>de</strong> liège Wallonie Bruxelles<br />

Pascal rophé, direction<br />

Sur <strong>en</strong> février 2011.<br />

RAVEL |<br />

L’Enfant et les sortilèges.<br />

Opéra <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux parties, sur un livret<br />

<strong>de</strong> Colette (1920-1925) w <strong>en</strong>v. 45’<br />

Pour que Noël soit une fête pour les petits et les grands. Sur un texte<br />

<strong>de</strong> Colette, Ravel nous emmène dans un mon<strong>de</strong> fantastique et féerique :<br />

un <strong>en</strong>fant martyrise <strong>de</strong>s objets et, tout à coup, une théière danse, un<br />

arbre parle, <strong>de</strong>s moutons chant<strong>en</strong>t, une horloge déraille… Ce n’est pas<br />

Toy Story, c’est L’Enfant et les sortilèges ! Pascal Rophé dirige une<br />

formidable équipe <strong>de</strong> jeunes chanteurs, tous belges !<br />

jeudi 23 décembre 2010 l’<strong>en</strong>fant et les sortilèges [<strong>programme</strong> 14]


aVel mA mÈre L’OYe (1908-1911) raVel L’eNFANT<br />

eT LeS SOrTiLÈGeS (1920-1925)<br />

Une mélodie transpar<strong>en</strong>te confiée à la<br />

flûte plane dans une douce torpeur sur<br />

un fond mystérieux <strong>en</strong> pizzicato : la fée<br />

se mettait par<br />

Bénigne berce <strong>de</strong> contes le sommeil <strong>de</strong> la<br />

terre, sur le<br />

princesse. Le tableau suivant, Petit Poucet,<br />

tapis, et jouait<br />

fait éprouver la solitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sept frères<br />

avec le marmot,<br />

plongés dans la forêt à la tombée <strong>de</strong> la nuit.<br />

qui, lui, trouvait<br />

Leur pas se fait hésitant et l’atmosphère<br />

tout naturel <strong>de</strong><br />

pesante, dans un univers peuplé d’ombres<br />

s’amuser avec<br />

inquiétantes. La marche sombre, à<br />

ce monsieur ».<br />

tâtons, se poursuit <strong>en</strong> <strong>de</strong> légères vagues<br />

L’œuvre est créée<br />

confiées aux cor<strong>de</strong>s qui ne sav<strong>en</strong>t pas<br />

le 21 mars 1925 à<br />

trop quelle voie emprunter pour parv<strong>en</strong>ir<br />

l’opéra <strong>de</strong> monteà<br />

la lumière lointaine. Dans une lueur<br />

Carlo, sous la<br />

d’espoir survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s cris d’oiseaux,<br />

direction du chef<br />

<strong>en</strong> particulier ceux du coucou. mais<br />

et compositeur<br />

bi<strong>en</strong>tôt l’oppression revi<strong>en</strong>t, lancinante.<br />

itali<strong>en</strong> Victor De<br />

ravel et Jean go<strong>de</strong>bsky (Montfort, vers 1930).<br />

Contrastant avec les tableaux précéd<strong>en</strong>ts,<br />

Lai<strong>de</strong>ronnette, impératrice <strong>de</strong>s pago<strong>de</strong>s<br />

ravel sur la plage <strong>de</strong> saint-Jean-<strong>de</strong>-luz, avec sa mère, Mme a. B<strong>en</strong>ois et son fils nicolas, juillet 1914.<br />

Sabata.<br />

CHarles Perrault. À l’été 1908, transporte l’auditeur <strong>en</strong> extrême-ori<strong>en</strong>t,<br />

fasCinÉ Par l’<strong>en</strong>fanCe. <strong>en</strong> 1916, l’Histoire. Dans une vieille maison<br />

maurice ravel (1875-1937) séjourne chez au lever du jour. Sur un rythme <strong>de</strong> danse<br />

Colette — <strong>de</strong> son vrai nom, gabrielle- norman<strong>de</strong>, un petit garçon n’a pas <strong>en</strong>vie<br />

ses amis go<strong>de</strong>bsky. pour leurs <strong>en</strong>fants diablotin, scintill<strong>en</strong>t mille détails d’un décor<br />

Sidonie Colette (1873-1954) — écrit la <strong>de</strong> faire ses <strong>de</strong>voirs. Sa mère le punit (« thé<br />

Jean et marie, il écrit une Pavane <strong>de</strong> la que l’on croirait familier. Des personnages<br />

première mouture du livret <strong>de</strong> L’Enfant et sans sucre, pain sec »). Dans sa fureur,<br />

Belle au bois dormant simple et dépouillée, <strong>de</strong> scène aux fards opaques sembl<strong>en</strong>t<br />

les sortilèges, à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Jacques l’<strong>en</strong>fant se déchaîne contre les animaux,<br />

<strong>de</strong>stinée au piano à quatre mains. À la s’agiter comme <strong>de</strong>s pantins d’horloger. Les<br />

rouché, directeur <strong>de</strong> l’opéra <strong>de</strong> paris. r<strong>en</strong>verse la bouilloire, lacère le papier<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> insistante <strong>de</strong> l’éditeur Jacques percussions y jou<strong>en</strong>t un rôle déterminant.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier le propose <strong>en</strong>suite à ravel, peint, tire la queue du Chat, arrache le<br />

Durand, ravel compose quatre autres Dans les Entreti<strong>en</strong>s <strong>de</strong> la Belle et <strong>de</strong> la Bête,<br />

qui se met au travail au printemps 1920. balancier <strong>de</strong> l’Horloge… essoufflé, l’<strong>en</strong>fant<br />

pièces formant une suite qu’il orchestre une valse triste et langoureuse traduit les<br />

Interrompu plusieurs fois, le travail<br />

tombe… mais les objets s’anim<strong>en</strong>t pour<br />

<strong>en</strong> 1911, y ajoutant un prélu<strong>de</strong> et <strong>de</strong>s s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>ts impossibles <strong>de</strong>s protagonistes.<br />

est finalem<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>é à son terme à la se plaindre : danse du Fauteuil, délire <strong>de</strong><br />

interlu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> manière à former un ballet. La Bête fait pourtant <strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre <strong>de</strong> sombres<br />

faveur d’un contrat signé <strong>en</strong> 1924 avec l’Horloge détraquée, fox-trot <strong>de</strong> la Théière<br />

Ma mère l’Oye est <strong>en</strong> réalité un titre<br />

beuglem<strong>en</strong>ts (contrebasson), <strong>de</strong>s râles<br />

l’opéra <strong>de</strong> monte-Carlo. Les échanges et <strong>de</strong> la Tasse, danse du Feu, procession<br />

emprunté à Charles perrault dont le d’imploration auxquels la Belle se montre<br />

<strong>en</strong>tre le compositeur et l’écrivain sont <strong>de</strong>s Bergers qui sort<strong>en</strong>t du papier peint.<br />

cont<strong>en</strong>u regroupe plusieurs histoires s<strong>en</strong>sible au point <strong>de</strong> l’embrasser. L’épiso<strong>de</strong><br />

peu nombreux mais ravel adhère<br />

d’auteurs différ<strong>en</strong>ts n’ayant aucun li<strong>en</strong> inatt<strong>en</strong>du <strong>de</strong> la transformation <strong>en</strong> prince<br />

immédiatem<strong>en</strong>t à cette fable qui <strong>en</strong>tre<br />

<strong>en</strong>tre eux, excepté le fait d’être tous charmant se manifeste par un glissando<br />

<strong>en</strong> résonance avec sa fascination pour<br />

empruntés aux contes et lég<strong>en</strong><strong>de</strong>s. pour <strong>de</strong> harpe suivi d’une délicate mélodie<br />

l’<strong>en</strong>fance et l’extrême attachem<strong>en</strong>t qu’il<br />

<strong>en</strong> savourer pleinem<strong>en</strong>t la richesse et au violon. <strong>en</strong>fin, Le Jardin féerique nous<br />

porte à sa mère (morte <strong>en</strong> 1917) : la<br />

l’inv<strong>en</strong>tion, il faut retrouver une âme ramène dans le prolongem<strong>en</strong>t du premier<br />

mère s’abs<strong>en</strong>te ici dès la première scène,<br />

d’<strong>en</strong>fant et se laisser gui<strong>de</strong>r pas à pas dans tableau, lorsque le prince vi<strong>en</strong>t <strong>de</strong> r<strong>en</strong>dre<br />

abandonnant l’<strong>en</strong>fant sur une dissonance<br />

un pays imaginaire où émerveillem<strong>en</strong>t vie à sa bi<strong>en</strong>-aimée. Les cor<strong>de</strong>s début<strong>en</strong>t<br />

affective. Directeur musical <strong>de</strong> l’opL <strong>de</strong><br />

et frayeur altern<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>de</strong> surpr<strong>en</strong>antes par un large cresc<strong>en</strong>do (Adagio) se<br />

1964 à 1967 et proche disciple <strong>de</strong> ravel,<br />

pirouettes.<br />

terminant <strong>en</strong> apothéose dans une vision du<br />

manuel ros<strong>en</strong>thal (1904-2003) se souvi<strong>en</strong>t :<br />

sans interruPtion. La Pavane <strong>de</strong><br />

la Belle au bois dormant conduit l’auditeur<br />

au pays <strong>de</strong> la fantaisie et du surnaturel.<br />

jardin <strong>de</strong>s merveilles.<br />

ÉriC Mairlot<br />

« [ravel] était toujours <strong>de</strong> plain-pied avec<br />

les <strong>en</strong>fants. Quand il r<strong>en</strong>dait visite à un<br />

ami, <strong>de</strong>vant un gosse, immédiatem<strong>en</strong>t, il<br />

2 Manuel ros<strong>en</strong>thal dans sa loge, <strong>en</strong>tre 1964 et 1967<br />

3


avel dans l’appartem<strong>en</strong>t familial à Paris, vers 1912.<br />

découverte <strong>de</strong> l’acte sexuel (le duo <strong>de</strong>s<br />

chats à la fin <strong>de</strong> la Première partie), ce qui<br />

ne manqua par <strong>de</strong> provoquer un scandale<br />

lors <strong>de</strong> la première parisi<strong>en</strong>ne, <strong>en</strong> 1926.<br />

par ailleurs, comme dans toute littérature<br />

<strong>en</strong>fantine (perrault, an<strong>de</strong>rs<strong>en</strong>, Lewis<br />

Carroll…), la cruauté est prés<strong>en</strong>te. <strong>en</strong> 1929,<br />

le livret inspire même une analyse à la<br />

psychanalyste mélanie Klein, qui déco<strong>de</strong><br />

les attaques sur la chambre comme<br />

<strong>de</strong>s pulsions sadiques dirigées contre<br />

<strong>de</strong>s « objets maternels », et désigne <strong>de</strong>s<br />

symboles phalliques (l’écureuil, la queue<br />

du chat, le glaive que le garçon désire pour<br />

ret<strong>en</strong>ir la princesse…), symboles d’un père<br />

abs<strong>en</strong>t. Dans l’opéra, le mot « maman »<br />

revi<strong>en</strong>t <strong>de</strong>ux fois, comme appel au secours<br />

et <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’amour, et à chaque fois,<br />

sur un intervalle mélodique <strong>de</strong>sc<strong>en</strong>dant.<br />

or, si l’on suit le <strong>de</strong>v<strong>en</strong>ir <strong>de</strong> cet intervalle<br />

maternel (une quarte), seul leitmotiv <strong>de</strong><br />

la partition, on le retrouve sur <strong>de</strong>s paroles<br />

qui traduis<strong>en</strong>t l’ambival<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre la<br />

haine et l’amour : « méchant », « plus <strong>de</strong><br />

leçon », « ah ! c’est elle » (quand apparaît<br />

la princesse), « épée », « mes bras », « nid<br />

plein », « les petites, sans leur mère »,<br />

« prison »… mais aussi, <strong>en</strong> mouvem<strong>en</strong>t<br />

asc<strong>en</strong>dant sur « je suis libre »…<br />

le chant qui prédomine ici. L’orchestre,<br />

sans faire fi <strong>de</strong> la virtuosité instrum<strong>en</strong>tale,<br />

reste néanmoins au second plan. […] Il ne<br />

s’agit pas d’émuler puccini mais <strong>de</strong> t<strong>en</strong>ir<br />

compte <strong>de</strong> la leçon <strong>de</strong> Pelléas [et Mélisan<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> Debussy] ou du Mariage <strong>de</strong> moussorgski<br />

[…]. »<br />

satie et Mass<strong>en</strong>et. À ros<strong>en</strong>thal,<br />

le compositeur donnera une autre clef :<br />

« Debussy et moi <strong>de</strong>vons énormém<strong>en</strong>t à<br />

<strong>de</strong>ux musici<strong>en</strong>s aujourd’hui vilip<strong>en</strong>dés :<br />

Satie et mass<strong>en</strong>et. […] regar<strong>de</strong>z L’Enfant et<br />

les sortilèges, ce qu’on appelle maint<strong>en</strong>ant<br />

l’air <strong>de</strong> L’Enfant (Toi, le cœur <strong>de</strong> la rose), c’est<br />

un pastiche <strong>de</strong> Manon (Adieu notre petite<br />

table), <strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>de</strong>z un hommage à mass<strong>en</strong>et<br />

car c’est fait avec les même procédés.<br />

Simplem<strong>en</strong>t, c’est mieux chez mass<strong>en</strong>et ! ».<br />

or, cet air est <strong>en</strong> vérité une brève cantilène<br />

avec <strong>de</strong>s écarts d’intervalles réduits<br />

au minimum : surtout ri<strong>en</strong> <strong>de</strong> large et<br />

« d’infini ». Le laconisme et la planéité<br />

œuvr<strong>en</strong>t contre l’emphase, exactem<strong>en</strong>t<br />

comme la prosodie sans « e » muets (celle<br />

<strong>de</strong> l’opérette et <strong>de</strong> la chanson <strong>de</strong> cabaret),<br />

les bruits d’animaux, le faux japonais, les<br />

mots découpés <strong>en</strong> syllabes (« arithmétique,<br />

tique, tique, tique »), avec un sadisme<br />

ludique.<br />

laissera Colette indiffér<strong>en</strong>te et dont moi je<br />

[me] fous ». Les images se succèd<strong>en</strong>t ici<br />

comme <strong>de</strong>s objets musicaux s’étalant dans<br />

la boutique d’un artisan surdoué, autant <strong>de</strong><br />

petits œufs <strong>de</strong> Fabergé conc<strong>en</strong>trant toute<br />

l’histoire <strong>de</strong> la musique occid<strong>en</strong>tale.<br />

PatCHWork. au début, c’est la musique<br />

médiévale, symbole <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>nui <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>fant.<br />

À l’opposé, c’est l’actualité brûlante, un<br />

fox-trot <strong>de</strong>s années 1920. ravel, rapporte<br />

ros<strong>en</strong>thal, « lorsqu’il était fourbu <strong>de</strong><br />

travail, filait à paris et courait les boîtes <strong>de</strong><br />

nuit. Non point tant pour la vie nocturne<br />

que pour la musique qu’on y jouait car<br />

seul le jazz le reposait <strong>de</strong> sa propre<br />

musique. Il était notamm<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sible à<br />

ces longues mélodies mélancoliques qui<br />

l’impressionnai<strong>en</strong>t d’autant plus que c’est<br />

aussi ce qu’il y a <strong>de</strong> plus touchant dans<br />

la plupart <strong>de</strong> ses œuvres. Car je crois<br />

qu’une <strong>de</strong> ses gran<strong>de</strong>s obsessions était la<br />

mélodie <strong>en</strong> elle-même ». <strong>en</strong>tre ces <strong>de</strong>ux<br />

extrêmes défil<strong>en</strong>t un « m<strong>en</strong>uet » (du fauteuil<br />

Louis XV), un « tambourin » (trépignem<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong>s bergers), un peu <strong>de</strong> rimski-Korsakov<br />

(la musique du feu), un zeste <strong>de</strong> Wagner<br />

(l’arbre blessé rappelle Parsifal), et surtout<br />

une « valse » (y compris sous la forme<br />

d’une autocitation <strong>de</strong> La Valse, <strong>de</strong> 1920).<br />

pour la ré<strong>de</strong>mption finale, ravel suit la<br />

suggestion <strong>de</strong> Colette. Il repr<strong>en</strong>d le langage<br />

baroque d’un « rigaudon 1 », puis passe<br />

à une épure et une plénitu<strong>de</strong> rappelant<br />

Franck et Fauré. au fond, la vertu <strong>de</strong> ravel<br />

dans L’Enfant ne rési<strong>de</strong>-t-elle pas dans<br />

cette oscillation perpétuelle, ce chaud-froid<br />

perman<strong>en</strong>t, cette suite <strong>de</strong> danses où —<br />

comme sur <strong>de</strong>s montagnes russes — le<br />

compositeur replonge l’auditeur dans les<br />

vertiges <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>fance ?<br />

<strong>en</strong> pleurs, l’<strong>en</strong>fant, n’arrive pas à ret<strong>en</strong>ir<br />

la princesse <strong>de</strong>s fées, sortie <strong>de</strong> son livre<br />

déchiré. Il ne connaîtra jamais la fin <strong>de</strong><br />

l’histoire. Surgit l’arithmétique (sous les<br />

traits d’un petit vieillard), suivie d’un duo<br />

<strong>de</strong>s Chats. La Deuxième partie conduit au<br />

jardin, avec bruits d’insectes, <strong>de</strong> crapauds…<br />

plaintes <strong>de</strong> l’arbre et valses dansées par la<br />

Libellule, air <strong>de</strong> la Chauve-souris et danse<br />

<strong>de</strong>s rainettes. Les Chats revi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t : « Ils<br />

s’aim<strong>en</strong>t, ils m’oubli<strong>en</strong>t », dit l’<strong>en</strong>fant, qui<br />

se s<strong>en</strong>t abandonné et crie « maman ! » : à<br />

ce cri, les bêtes se dress<strong>en</strong>t et l’attaqu<strong>en</strong>t,<br />

le laissant dans un coin. mais, blessé luimême,<br />

il va soigner l’Écureuil et s’attirer<br />

la sympathie <strong>de</strong>s animaux : le chœur final<br />

célèbre l’<strong>en</strong>fant sage.<br />

oPÉrette aMÉriCaine. La<br />

rev<strong>en</strong>dication <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>fance souti<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

même temps un projet esthétique, celui <strong>de</strong><br />

se débarrasser du grand opéra symbolisé<br />

par Wagner. Cocteau avait réclamé ce<br />

meurtre du père dès 1918. D’innombrables<br />

efforts vis<strong>en</strong>t dans les années 1920 à<br />

dégraisser, à rev<strong>en</strong>ir vers la danse et la<br />

terre, à dire les choses plus directem<strong>en</strong>t<br />

(p<strong>en</strong>sons au groupe <strong>de</strong>s Six). on reti<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> Bach la pulsation rythmique, et <strong>de</strong><br />

mozart, la mélodie. mozarti<strong>en</strong> déclaré,<br />

ravel résume ainsi le projet <strong>de</strong> L’Enfant :<br />

« Le souci mélodique qui y prédomine s’y<br />

artisan surdouÉ. anti-wagnéri<strong>en</strong>ne,<br />

la partition <strong>de</strong> L’Enfant repr<strong>en</strong>d la<br />

tradition <strong>de</strong> l’opéra à numéros, <strong>en</strong> se<br />

prés<strong>en</strong>tant comme une suite <strong>de</strong> danses<br />

ou une lanterne magique qui projette<br />

d’extraordinaires images musicales.<br />

plusieurs choses import<strong>en</strong>t : une<br />

construction sans retours ni rappels, une<br />

vitesse <strong>de</strong> défilem<strong>en</strong>t élevée, et surtout la<br />

variété. ravel écrit à roland-manuel : « Je<br />

peux vous assurer que cette œuvre, <strong>en</strong> <strong>de</strong>ux<br />

parties, se distinguera par un mélange<br />

<strong>de</strong>s styles qui sera sévèrem<strong>en</strong>t jugé, ce qui<br />

Martin kalt<strong>en</strong>eCker<br />

sexe et CruautÉ. Le récit n’est trouve servi par un sujet que je me suis<br />

pas niais et s’adresse aussi aux adultes. plu à traiter dans l’esprit <strong>de</strong> l’opérette<br />

Conjointem<strong>en</strong>t à l’éclosion d’une rêverie américaine. Le livret <strong>de</strong> mme Colette<br />

amoureuse, Colette montre <strong>en</strong> effet la autorisait cette liberté dans la féérie. C’est<br />

1 rigaudon. danse vive à <strong>de</strong>ux temps <strong>de</strong>s xVii<br />

4 5<br />

e et xViiie siècles.


AVeL Vu PAr cOLeTTe<br />

Colette, par r<strong>en</strong>é Carrère, vers 1920.<br />

[…] Il était jeune, <strong>en</strong> <strong>de</strong>ça <strong>de</strong> l’âge où vi<strong>en</strong>t<br />

la simplicité. Jules r<strong>en</strong>ard, <strong>en</strong> 1907, note<br />

que ravel est « noir, riche et fin ». Des<br />

favoris — oui, <strong>de</strong>s favoris ! — <strong>de</strong> volumineux<br />

cheveux outrai<strong>en</strong>t le contraste <strong>en</strong>tre sa tête<br />

importante et son corps m<strong>en</strong>u. Il aimait<br />

les cravates marquantes, le linge à jabot.<br />

recherchant l’att<strong>en</strong>tion, il craignait la<br />

critique ; celle d’H<strong>en</strong>ry gauthier-Villars lui<br />

était cruelle. peut-être secrètem<strong>en</strong>t timi<strong>de</strong>,<br />

ravel gardait un air distant, un ton sec. […]<br />

ravel sur les bords <strong>de</strong> la nivelle (saint-Jean-<strong>de</strong>-luz, vers 1902).<br />

La guerre fit sur son nom un sil<strong>en</strong>ce<br />

hermétique, et je perdis l’habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

p<strong>en</strong>ser à L’Enfant et les sortilèges.<br />

liVret <strong>de</strong><br />

L’eNFANT eT LeS SOrTiLÈGeS<br />

FANTAiSie LYrique <strong>de</strong> mAurice rAVeL | TexTe <strong>de</strong> cOLeTTe<br />

PremiÈre PArTie : LA mAiSON<br />

Une pièce à la campagne plafond très<br />

bas, donnant sur un jardin. Une maison<br />

norman<strong>de</strong>, anci<strong>en</strong>ne, ou mieux : démodée ;<br />

<strong>de</strong> grands fauteuils, housses ; une haute<br />

horloge à cadran fleuri. Une t<strong>en</strong>ture à petits<br />

personnages, bergerie. Une cage ron<strong>de</strong> à<br />

écureuil, p<strong>en</strong>due près <strong>de</strong> la f<strong>en</strong>être. Une<br />

gran<strong>de</strong> cheminée à hotte, un reste <strong>de</strong> feu<br />

paisible ; une bouilloire qui ronronne. Le chat<br />

aussi. C’est l’après-midi.<br />

(L’Enfant, six ou sept ans, est assis <strong>de</strong>vant un<br />

<strong>de</strong>voir comm<strong>en</strong>cé. Il est <strong>en</strong> pleine crise <strong>de</strong><br />

paresse, il mord son porte-plume, se gratte<br />

la tête et chantonne à <strong>de</strong>mi-voix.)<br />

l’<strong>en</strong>fant. J’ai pas <strong>en</strong>vie <strong>de</strong> faire ma<br />

page. J’ai <strong>en</strong>vie d’aller me prom<strong>en</strong>er. J’ai<br />

<strong>en</strong>vie <strong>de</strong> manger tous les gâteaux. J’ai<br />

<strong>en</strong>vie <strong>de</strong> tirer la queue du chat et <strong>de</strong> couper<br />

celle <strong>de</strong> l’écureuil. J’ai <strong>en</strong>vie <strong>de</strong> gron<strong>de</strong>r<br />

tout le mon<strong>de</strong> ! J’ai <strong>en</strong>vie <strong>de</strong> mettre maman<br />

<strong>en</strong> pénit<strong>en</strong>ce...<br />

oh ! Tu n’as ri<strong>en</strong> fait ! Tu as éclaboussé<br />

d’<strong>en</strong>cre le tapis ! regrettes-tu ta paresse ?<br />

(Sil<strong>en</strong>ce <strong>de</strong> l’Enfant.)<br />

promettez-moi, Bébé, <strong>de</strong> travailler ?<br />

(Sil<strong>en</strong>ce)<br />

Voulez-vous me <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pardon ?<br />

(Pour toute réponse, Bébé lève la tête vers<br />

Maman et tire la langue.)<br />

oh !...<br />

(La Jupe recule un peu. La secon<strong>de</strong> main<br />

dépose sur la table le plateau du goûter.)<br />

(Sévère) Voici le goûter d’un méchant<br />

<strong>en</strong>fant : du thé sans sucre, du pain sec.<br />

restez tout seul jusqu’au dîner ! et songez<br />

à votre faute ! et songez à vos <strong>de</strong>voirs !<br />

Songez, songez surtout au chagrin <strong>de</strong><br />

maman !...<br />

Cinq ans passèr<strong>en</strong>t. L’œuvre achevée et son<br />

auteur sortir<strong>en</strong>t du sil<strong>en</strong>ce. mais ravel ne<br />

me traita pas <strong>en</strong> personne privilégiée, ne<br />

cons<strong>en</strong>tit pour moi à aucun comm<strong>en</strong>taire,<br />

(La porte se rouvre, la robe s’<strong>en</strong> va.<br />

aucune audition prématurée, même<br />

(La porte s’ouvre. Entre Maman, ou plutôt L’Enfant, resté seul, est pris d’une frénésie<br />

fragm<strong>en</strong>taire. Il parut seulem<strong>en</strong>t se soucier<br />

ce qu’<strong>en</strong> laiss<strong>en</strong>t voir le plafond très bas et <strong>de</strong> perversité. Il trépigne et crie à pleins<br />

du « duo miaulé » <strong>en</strong>tre les <strong>de</strong>ux chats,<br />

l’échelle <strong>de</strong> tout le décor où tous les objets poumons vers la porte.)<br />

Vint le jour où m. rouché me <strong>de</strong>manda<br />

un livret <strong>de</strong> féerie-ballet pour l’opéra. Je<br />

ne m’explique pas <strong>en</strong>core comm<strong>en</strong>t je lui<br />

donnai, moi qui travaille avec l<strong>en</strong>teur et<br />

peine, L’Enfant et les sortilèges <strong>en</strong> moins<br />

<strong>de</strong> huit jours… Il aima mon petit poème, et<br />

suggéra <strong>de</strong>s compositeurs dont j’accueillis<br />

les noms aussi polim<strong>en</strong>t que je pus.<br />

– mais, dit rouché après un sil<strong>en</strong>ce, si je<br />

vous proposais ravel ?<br />

et me <strong>de</strong>manda gravem<strong>en</strong>t si je ne voyais<br />

pas d’inconvéni<strong>en</strong>t à ce qu’il remplaçât<br />

« mouaô » par « mouain » — ou bi<strong>en</strong> le<br />

contraire…<br />

Les années lui avai<strong>en</strong>t ôté, avec la chemise<br />

à jabot plissé et les favoris, sa morgue<br />

d’homme <strong>de</strong> petite taille. Cheveux blancs<br />

et cheveux noirs, mêlés, le coiffai<strong>en</strong>t d’une<br />

sorte <strong>de</strong> plumage, et il croisait <strong>en</strong> parlant<br />

ses mains délicates <strong>de</strong> rongeur, effleurait<br />

toutes choses <strong>de</strong> son regard d’écureuil…<br />

assum<strong>en</strong>t <strong>de</strong>s dim<strong>en</strong>sions exagérées, pour<br />

r<strong>en</strong>dre frappante la petitesse <strong>de</strong> l’Enfant,<br />

c’est-à-dire une jupe, le bas d’un tablier <strong>de</strong><br />

soie, la chaîne d’acier où p<strong>en</strong>d une paire <strong>de</strong><br />

ciseaux, et une main. Cette main se lève,<br />

interroge <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>x.)<br />

MaMan. Bébé a été sage ?<br />

Il a fini sa page ?<br />

(L’Enfant ne répond ri<strong>en</strong> et se laisse glisser,<br />

bou<strong>de</strong>ur, <strong>en</strong> bas <strong>de</strong> sa chaise. La robe<br />

s’avance sur la scène, une main t<strong>en</strong>due<br />

l’<strong>en</strong>fant. Ça m’est égal ! Justem<strong>en</strong>t<br />

j’ai pas faim ! Justem<strong>en</strong>t j’aime beaucoup<br />

mieux rester tout seul ! Je n’aime<br />

personne ! Je suis très méchant ! méchant,<br />

méchant ! méchant !<br />

(Il balaie d’un revers <strong>de</strong> main la théière et<br />

la tasse, qui se bris<strong>en</strong>t <strong>en</strong> mille morceaux.<br />

Puis il grimpe sur la f<strong>en</strong>être, ouvre la cage <strong>de</strong><br />

l’Écureuil et veut piquer la petite bête avec<br />

sa plume <strong>de</strong> fer. L’Écureuil, blessé, crie et<br />

s’<strong>en</strong>fuit par l’imposte ouverte <strong>de</strong> la croisée.<br />

Je sortis bruyamm<strong>en</strong>t <strong>de</strong> ma politesse, et<br />

MauriCe raVel Par quelques-uns<br />

au-<strong>de</strong>ssus du cahier. L’autre main plus haute, L’Enfant saute à bas <strong>de</strong> la f<strong>en</strong>être et tire la<br />

l’expression <strong>de</strong> mon espoir ne ménagea<br />

<strong>de</strong> ses faMiliers, 1939.<br />

souti<strong>en</strong>t un plateau portant la théière et la queue du chat, qui jure et se cache sous un<br />

plus ri<strong>en</strong> […].<br />

tasse du goûter.)<br />

fauteuil.)<br />

6 7


l’<strong>en</strong>fant (hors <strong>de</strong> lui). Hourrah !<br />

(Il brandit le tisonnier, fourgonne le Feu, y<br />

r<strong>en</strong>verse d’un coup <strong>de</strong> pied la bouilloire : flots<br />

<strong>de</strong> c<strong>en</strong>dre et <strong>de</strong> fumée.)<br />

Hourrah ! Hourrah !<br />

(Il se sert du tisonnier comme d’une épée<br />

pour attaquer les petits personnages <strong>de</strong> la<br />

t<strong>en</strong>ture, qu’il lacère : <strong>de</strong> grands lambeaux<br />

<strong>de</strong> t<strong>en</strong>ture se détach<strong>en</strong>t du mur et p<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t.<br />

Il ouvre la boîte <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> horloge, se<br />

p<strong>en</strong>d au balancier, qui lui reste <strong>en</strong>tre les<br />

mains. Puis, avisant sur la table les cahiers<br />

et les livres, il les met <strong>en</strong> pièces, <strong>en</strong> riant aux<br />

éclats.)<br />

Hourrah ! plus <strong>de</strong> leçons ! plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>voirs !<br />

Je suis libre, libre, méchant et libre !<br />

(Saoul <strong>de</strong> dévastation, il va tomber essoufflé<br />

<strong>en</strong>tre les bras du grand fauteuil couvert d’une<br />

housse à fleurs. Mais, ô surprise ! Les bras<br />

du fauteuil s’écart<strong>en</strong>t, le siège se dérobe, et<br />

le Fauteuil, clopinant lour<strong>de</strong>m<strong>en</strong>t comme un<br />

énorme crapaud, s’éloigne.)<br />

l’<strong>en</strong>fant. ah !<br />

(Ayant fait trois pas <strong>en</strong> arrière, le Fauteuil<br />

revi<strong>en</strong>t, lourd et gogu<strong>en</strong>ard, et s’<strong>en</strong> va saluer<br />

une petite bergère Louis XV,<br />

qu’il emmène avec lui pour<br />

une danse compassée et<br />

grotesque.)<br />

le fauteuil. Votre<br />

serviteur humble, Bergère.<br />

la Bergère<br />

(avec révér<strong>en</strong>ce).<br />

Votre<br />

servante,<br />

Fauteuil.<br />

le fauteuil. Nous voilà donc<br />

débarrassés à jamais <strong>de</strong> cet <strong>en</strong>fant aux<br />

talons méchants.<br />

la Bergère. Vous m’<strong>en</strong> voyez, vous<br />

m’<strong>en</strong> voyez aise!<br />

le fauteuil. plus <strong>de</strong> coussins pour son<br />

sommeil, plus <strong>de</strong> sièges pour sa rêverie,<br />

plus <strong>de</strong> repos pour lui que sur la terre nue.<br />

et <strong>en</strong>core... qui sait ?<br />

la Bergère. et <strong>en</strong>core... qui sait ?<br />

tous les <strong>de</strong>ux. Nous voilà donc<br />

débarrassés À jamais <strong>de</strong> cet <strong>en</strong>fant aux<br />

talons méchants.<br />

le fauteuil. Le Banc, le Canapé, le<br />

pouf…<br />

la Bergère. ...et la Chaise <strong>de</strong> paille...<br />

le fauteuil. Ne voudront plus <strong>de</strong><br />

l’<strong>en</strong>fant.<br />

les MeuBles (que vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>de</strong> nommer<br />

le Fauteuil et la Bergère lèv<strong>en</strong>t, qui les bras,<br />

qui les pieds, et répèt<strong>en</strong>t <strong>en</strong> chœur).<br />

plus <strong>de</strong> l’<strong>en</strong>fant.<br />

(Immobile <strong>de</strong> stupeur, l’Enfant, adossé au<br />

mur, écoute et regar<strong>de</strong>.)<br />

l’Horloge CoMtoise (sonnant et<br />

chantant). Ding, ding, ding, ding, ding,<br />

ding !... et <strong>en</strong>core, ding, ding, ding ! Je<br />

ne peux plus m’arrêter <strong>de</strong> sonner ! Je ne<br />

sais plus l’heure qu’il est ! Il m’a ôté<br />

mon balancier ! J’ai d’affreuses<br />

douleurs <strong>de</strong> v<strong>en</strong>tre ! J’ai un<br />

courant d’air dans mon<br />

c<strong>en</strong>tre ! et je comm<strong>en</strong>ce à<br />

divaguer !<br />

(Sur <strong>de</strong>ux pieds, qui dépass<strong>en</strong>t sous sa<br />

chemise <strong>de</strong> bois, l’Horloge avance. Elle a une<br />

ron<strong>de</strong> petite figure rose à la place <strong>de</strong> son<br />

cadran, et <strong>de</strong>ux bras courts gesticulant.)<br />

l’<strong>en</strong>fant (effrayé). ah ! L’Horloge marche.<br />

l’Horloge CoMtoise (marchant et<br />

sonnant). Ding, ding, ding… Laissez-moi<br />

au moins passer, Que j’aille cacher ma<br />

honte ! Sonner ainsi à mon âge ! moi, moi<br />

qui sonnais <strong>de</strong> douces heures. Heure <strong>de</strong><br />

dormir, heure <strong>de</strong> veiller, heure qui ramène<br />

celui qu’on att<strong>en</strong>d, heure bénie où naquit<br />

le méchant <strong>en</strong>fant ! peut-être que, s’il ne<br />

m’eût mutilée, ri<strong>en</strong> n’aurait jamais changé<br />

dans cette <strong>de</strong>meure peut-être qu’aucun<br />

n’y fût jamais mort… Si j’avais pu continuer<br />

<strong>de</strong> sonner, toutes pareilles les unes aux<br />

autres, les heures ! ah ! Laissez-moi cacher<br />

ma honte et ma douleur Le nez contre le<br />

mur ! Ding, ding, ding…<br />

(Sonnant lam<strong>en</strong>tablem<strong>en</strong>t, elle traverse la<br />

scène et s’<strong>en</strong> va à l’autre bout <strong>de</strong> la pièce,<br />

face au mur et re<strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t immobile. On <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<br />

<strong>de</strong>ux voix nasillar<strong>de</strong>s au ras du sol.)<br />

la tHÉière (Wedgwood noire).<br />

How´s your mug ?<br />

la tasse (chinoise). rott<strong>en</strong> !<br />

la tHÉière. ...better had...<br />

la tasse. Come on !<br />

la tHÉière (à l’Enfant, avec une m<strong>en</strong>ace<br />

doucereuse et <strong>de</strong>s manières <strong>de</strong> champion<br />

<strong>de</strong> boxe). Black and costaud, black and<br />

chic, jolly fellow, I punch, Sir, I punch your<br />

nose. I knock out you, stupid chose ! Black<br />

and thick, and vrai beau gosse, I box you, I<br />

marm´la<strong>de</strong> you...<br />

la tasse (à l’Enfant, <strong>en</strong> le m<strong>en</strong>açant <strong>de</strong><br />

ses doigts pointus et dorés). K<strong>en</strong>g-ça-fou,<br />

mah-jong, K<strong>en</strong>g-ça-fou, puis’ -kong-kongpran-pa,<br />

Ça-oh-râ, Ça-oh-râ… Ça-oh-râ,<br />

Cas-ka-ra, harakiri, Sessue Hayakawa Hâ !<br />

Hâ ! Ça-oh-râ toujours l’air chinoâ.<br />

la tasse, la tHÉière. Hâ ! Ça-oh-râ<br />

toujours l’air chinoâ. ping, pong, ping…<br />

la tHÉière. I boxe you.<br />

la tasse, la tHÉière. ping, pong,<br />

ping, pong, ping. ah ! Kek-ta fouhtuh d’mon<br />

Kaoua ?<br />

(La Théière et la Tasse disparaiss<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

dansant.)<br />

l’<strong>en</strong>fant (atterré). oh ! ma belle tasse<br />

chinoise !<br />

(Le soleil a baissé. Ses rayons horizontaux<br />

<strong>de</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t rouges. L’Enfant frissonne <strong>de</strong> peur<br />

et <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> ; il se rapproche du Feu, qui lui<br />

crache au visage une fusée étincelante.)<br />

le feu (bondissant hors <strong>de</strong> la cheminée,<br />

mince, pailleté, éblouissant). arrière ! Je<br />

réchauffe les bons, mais je brûle les<br />

méchants ! petit barbare imprud<strong>en</strong>t, tu<br />

as insulté à tous les Dieux bi<strong>en</strong>veillants,<br />

qui t<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre le malheur et toi<br />

la fragile barrière ! ah ! Tu as brandi le<br />

tisonnier, r<strong>en</strong>versé la bouilloire, éparpillé<br />

les allumettes, gare ! gare au feu dansant !<br />

Tu fondrais comme un flocon sur sa langue<br />

écarlate ! ah ! gare ! Je réchauffe les bons !<br />

gare ! Je brûle les méchants ! gare ! gare<br />

à toi !<br />

(Le Feu s’élance, et poursuit d’abord l’Enfant<br />

qui s’abrite <strong>de</strong>rrière les meubles. Derrière le<br />

Feu, née sous ses pas, monte la C<strong>en</strong>dre. Elle<br />

est grise onduleuse, muette, et le Feu ne la<br />

voit pas d’abord. Puis, l’ayant vue, il joue avec<br />

elle. Elle joue avec lui. Elle t<strong>en</strong>te, sous ses<br />

longs voiles gris, <strong>de</strong> maîtriser le Feu. Il rit,<br />

s’échappe, et danse. Le jeu continue jusqu’au<br />

mom<strong>en</strong>t où, las <strong>de</strong> lutter, le Feu se laisse<br />

éteindre. Il t<strong>en</strong>te un <strong>de</strong>rnier sursaut pour se<br />

libérer, brille <strong>en</strong>core un instant, puis s’<strong>en</strong>dort,<br />

roule dans les longs bras et les longs voiles.<br />

Au mom<strong>en</strong>t où il cesse <strong>de</strong> briller, l’ombre<br />

<strong>en</strong>vahit la chambre, le crépuscule est v<strong>en</strong>u,<br />

il étoile déjà les vitres, et la couleur du ciel<br />

présage le lever <strong>de</strong> la pleine lune.)<br />

8 v Couverture lithographiée d’andré Hellé pour l’édition originale, durand, 1925. (Paris, Bibliothèque nationale <strong>de</strong> france, musique).<br />

9


l’<strong>en</strong>fant (à <strong>de</strong>mi-voix). J’ai peur, j’ai<br />

peur... (Des rires m<strong>en</strong>us lui répond<strong>en</strong>t. Il<br />

cherche, et voit se soulever les lambeaux<br />

déchirés <strong>de</strong> la t<strong>en</strong>ture. Tout un cortège <strong>de</strong><br />

petits personnages peints sur le papier<br />

s’avance, un peu ridicules, et très touchants.<br />

Il y a la Pastourelle, le Pâtre, les moutons, le<br />

chi<strong>en</strong>, la chèvre, etc... Une musique naïve <strong>de</strong><br />

pipeaux et <strong>de</strong> tambourins les accompagne.)<br />

les PÂtres. adieu, pastourelles !<br />

les Pastourelles. pastoureaux,<br />

adieu !<br />

les PÂtres, les Pastourelles.<br />

Nous n’irons plus sur l’herbe mauve paître<br />

nos verts moutons !<br />

les PÂtres. Las, notre chèvre<br />

amarante !<br />

les Pastourelles. Las, nos agneaux<br />

roses t<strong>en</strong>dres !<br />

les PÂtres. Las, nos cerises zinzolin !<br />

les PÂtres, les Pastourelles.<br />

Notre chi<strong>en</strong> bleu !<br />

les PÂtres. Le bras t<strong>en</strong>du,<br />

pastourelles, nos amours semblai<strong>en</strong>t<br />

éternelles, nos pipeaux.<br />

les Pastourelles. La bouche <strong>en</strong><br />

cœur, pastoureaux, éternels semblai<strong>en</strong>t<br />

nos pipeaux.<br />

un PÂtre. Las, nos roses et verts<br />

moutons !<br />

les PÂtres. adieu, pastourelles !<br />

les Pastourelles. pastoureaux,<br />

adieu !<br />

(Ils s’<strong>en</strong> vont, et avec eux la musique <strong>de</strong><br />

cornemuses et <strong>de</strong> tambourins. L’Enfant s’est<br />

laissé glisser tout <strong>de</strong> son long à terre, la<br />

figure sur ses bras croisés. Il pleure. Il est<br />

couché sur les feuillets lacérés <strong>de</strong> livres, et<br />

c’est l’un <strong>de</strong>s grands feuillets sur lequel il est<br />

ét<strong>en</strong>du qui se soulève comme une dalle pour<br />

laisser passer d’abord une main langoureuse,<br />

puis une chevelure d’or, puis toute une<br />

Princesse adorable <strong>de</strong> conte <strong>de</strong> Fées, qui<br />

semble à peine éveillée, et étire ses bras<br />

chargés <strong>de</strong> joyaux.)<br />

l’<strong>en</strong>fant (émerveillé). ah ! C’est elle !<br />

C’est elle !<br />

la PrinCesse. ah ! oui, c’est elle, ta<br />

princesse <strong>en</strong>chantée. Celle que tu appelais<br />

dans ton songe, la nuit passée. Celle dont<br />

l’histoire, comm<strong>en</strong>cée hier, te tint éveillé<br />

si longtemps. Tu te chantais à toi-même :<br />

« elle est blon<strong>de</strong> avec <strong>de</strong>s yeux couleur du<br />

temps ». Tu me cherchais dans le cœur<br />

<strong>de</strong> la rose et dans le parfum du lys blanc.<br />

Tu me cherchais, tout petit amoureux, et<br />

j’étais, <strong>de</strong>puis hier, ta première bi<strong>en</strong>-aimée !<br />

l’<strong>en</strong>fant (anxieux). et ton collier, ton<br />

collier magique ?<br />

la PrinCesse (<strong>de</strong> même). Vois ses<br />

anneaux rompus, hélas…<br />

l’<strong>en</strong>fant. Ton Chevalier ? Le prince au<br />

Cimier couleur d’aurore ? Qu’il vi<strong>en</strong>ne, avec<br />

son épée ! Si j’avais une épée ! Une épée !<br />

ah ! Dans mes bras, dans mes bras ! Vi<strong>en</strong>s,<br />

je saurai te déf<strong>en</strong>dre !<br />

la PrinCesse (se tordant les bras).<br />

Hélas, petit ami trop faible, Que peux-tu<br />

pour moi ? Sait-on la durée d’un rêve ? mon<br />

songe était si long, si long, que peut-être,<br />

à la fin du songe, c’eût été toi, le prince au<br />

Cimier d’aurore !...<br />

(Le sol bouge et s’ouvre au-<strong>de</strong>ssous d’elle ;<br />

elle appelle :)<br />

À l’ai<strong>de</strong> ! À l’ai<strong>de</strong> ! Le Sommeil et la Nuit<br />

veul<strong>en</strong>t me repr<strong>en</strong>dre ! À l’ai<strong>de</strong> !<br />

l’<strong>en</strong>fant (la ret<strong>en</strong>ant <strong>en</strong> vain par sa<br />

chevelure d’or, par ses voiles, par ses<br />

longues mains blanches). mon épée ! mon<br />

épée ! mon épée !<br />

(Mais une force invisible aspire la Princesse<br />

qui disparait sous la terre.)<br />

l’<strong>en</strong>fant (seul et désolé, à mi-voix).<br />

Toi, le cœur <strong>de</strong> la rose, toi, le parfum du<br />

lys blanc, toi, tes mains et ta couronne, tes<br />

yeux bleus et tes joyaux... Tu ne m’as laissé,<br />

comme un rayon <strong>de</strong> lune, qu’un cheveu d’or<br />

sur mon épaule, un cheveu d’or… et les<br />

débris d’un rêve...<br />

petit vieillard bossu, crochu, barbu, vêtu <strong>de</strong><br />

chiffres, coiffé d’un «^», ceinturé d’un mètre<br />

<strong>de</strong> couturière et armé d’une équerre. Il ti<strong>en</strong>t<br />

un livre <strong>de</strong> bois qui claque <strong>en</strong> mesure, et il<br />

marche à tout petits pas dansés, <strong>en</strong> récitant<br />

<strong>de</strong>s bribes <strong>de</strong> problèmes.)<br />

le Petit Vieillard. Deux robinets<br />

coul<strong>en</strong>t dans un réservoir ! Deux trains<br />

omnibus quitt<strong>en</strong>t une gare à vingt minutes<br />

d’intervalle, valle, valle, valle ! Une<br />

paysanne, zanne, zanne, zanne, porte<br />

tous ses œufs au marché ! Un marchand<br />

d’étoffe, toffe, toffe, toffe, a v<strong>en</strong>du six<br />

mètres <strong>de</strong> drap !<br />

(Il aperçoit l’Enfant et se dirige vers lui <strong>de</strong><br />

plus malveillante manière.)<br />

l’<strong>en</strong>fant (affolé). mon Dieu ! C’est<br />

l’arithmétique !<br />

le Petit Vieillard, les CHiffres<br />

(soulevant les feuillets et piaillant). Tique,<br />

tique, tique ! (Il danse autour <strong>de</strong> l’Enfant <strong>en</strong><br />

multipliant les passes maléfiques.)<br />

le Petit Vieillard (<strong>en</strong> se pinçant le<br />

nez). Quatre et quat’dix-huit, onze et six<br />

vingt-cinq, Quatre et quat’dix-huit, Sept fois<br />

neuf tr<strong>en</strong>te-trois<br />

l’<strong>en</strong>fant (surpris). Sept fois neuf tr<strong>en</strong>tetrois<br />

?<br />

les CHiffres. Sept fois neuf tr<strong>en</strong>tetrois,<br />

etc.<br />

(Ballet <strong>de</strong>s petits personnages, qui<br />

exprim<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> dansant, le chagrin <strong>de</strong> ne<br />

pouvoir plus se joindre.)<br />

l’<strong>en</strong>fant. ah ! C’est elle ! C’est elle !<br />

la PrinCesse. mais tu as déchiré le<br />

livre, que va-t-il arriver <strong>de</strong> moi ?<br />

Qui sait si le malin <strong>en</strong>chanteur ne va pas<br />

(Ils sort<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssous les feuillets)<br />

l’<strong>en</strong>fant (égaré). Quatre et quat’<br />

un PÂtre. L’<strong>en</strong>fant méchant a déchiré<br />

notre t<strong>en</strong>dre histoire. pâtre <strong>de</strong> ci,<br />

pastourelle <strong>de</strong> là, l’<strong>en</strong>fant méchant qui<br />

me r<strong>en</strong>dre au sommeil <strong>de</strong> la mort, ou<br />

bi<strong>en</strong> me dissoudre <strong>en</strong> nuée ? Dis, n’as-tu<br />

pas regret d’ignorer à jamais le sort <strong>de</strong> ta<br />

(Il se p<strong>en</strong>che, et cherche parmi les feuillets<br />

épars la fin du conte <strong>de</strong> Fées, mais <strong>en</strong> vain…<br />

Il cherche…)<br />

le Petit Vieillard (soufflant).<br />

Dix-huit !<br />

nous doit son premier sourire.<br />

première bi<strong>en</strong>-aimée ?<br />

ri<strong>en</strong>... Tous ceux-ci sont <strong>de</strong>s livres ari<strong>de</strong>s,<br />

l’<strong>en</strong>fant. onze et six ?<br />

un PÂtre, une Pastourelle. l’<strong>en</strong>fant (tremblant). oh ! Ne t’<strong>en</strong> va<br />

D’amères et sèches leçons.<br />

le Petit Vieillard (même jeu).<br />

pâtre <strong>de</strong> ci, pastourelle <strong>de</strong> là, L’<strong>en</strong>fant<br />

méchant qui nous doit son premier sourire.<br />

pas ! reste ! Dis-moi… et l’arbre où chantait<br />

l’oiseau bleu ?<br />

(Il les pousse du pied. Mais <strong>de</strong> petites voix<br />

aigres sort<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>tre les pages, qui se<br />

Vingt-cinq !<br />

l’<strong>en</strong>fant (exagérant résolum<strong>en</strong>t). Trois<br />

une Pastourelle. L’<strong>en</strong>fant ingrat qui la PrinCesse (désignant les feuillets<br />

soulèv<strong>en</strong>t et laiss<strong>en</strong>t voir les malicieuses et fois neuf quat’c<strong>en</strong>t !<br />

dormait sous la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong> notre chi<strong>en</strong> bleu. épars). Vois ses branches, vois ses fruits,<br />

grimaçantes petites figures <strong>de</strong>s chiffres. D’un<br />

Las, notre chèvre amarante !<br />

hélas…<br />

grand album plié <strong>en</strong> forme <strong>de</strong> toit, sort un<br />

10 11


le Petit Vieillard (Il se balance<br />

pour pr<strong>en</strong>dre le mouvem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> la ron<strong>de</strong>).<br />

millimètre, c<strong>en</strong>timètre, décimètre,<br />

décamètre, hectomètre, kilomètre,<br />

myriamètre, faut t’y mettre ! Quelle fêtre !<br />

Des millions, <strong>de</strong>s billions, <strong>de</strong>s trillions, et<br />

<strong>de</strong>s frac-cillions !<br />

les CHiffres, le Petit Vieillard<br />

(<strong>en</strong>traînant l’Enfant dans leur danse). Deux<br />

robinets coul<strong>en</strong>t dans un réservoir ! etc.<br />

les CHiffres, le Petit Vieillard<br />

(ron<strong>de</strong> folle). Trois fois neuf tr<strong>en</strong>t’trois !<br />

Deux fois six vingt-sept ! Quatre et quat’ ?<br />

Quatre et quat’ ? Deux fois six tr<strong>en</strong>te et un !<br />

Quatre et sept cinquante-neuf ? Cinq<br />

fois cinq quarante-trois ! Sept et<br />

quat’ cinquante-cinq ! Quatre et<br />

quat ! Cinq et sept ! Vingtcinq<br />

! Tr<strong>en</strong>t’sept ! ah !<br />

(L’Enfant tombe, étourdi,<br />

tout <strong>de</strong> son long. Le Petit<br />

Vieillard et les Chiffres<br />

s’éloign<strong>en</strong>t.)<br />

le Petit<br />

Vieillard<br />

(paraissant d’un côté <strong>de</strong><br />

la scène). Quatre et quat’dixhuit<br />

!<br />

les CHiffres. onze et six vingt-cinq !<br />

Tr<strong>en</strong>t’-trois !<br />

(L’Enfant se relève péniblem<strong>en</strong>t sur son<br />

séant. La lune est levée, elle éclaire la pièce.<br />

Le Chat noir sort l<strong>en</strong>tem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssous le<br />

fauteuil. Il s’étire, baille et fait sa toilette.<br />

L’Enfant ne le voit pas d’abord et s’ét<strong>en</strong>d,<br />

harassé, la tête sur un coussin <strong>de</strong> pieds.)<br />

l’<strong>en</strong>fant. oh ! ma tête ! ma tête !<br />

(Le Chat joue et roule une balle <strong>de</strong> laine. Il<br />

arrive auprès <strong>de</strong> l’Enfant et veut jouer avec la<br />

tête blon<strong>de</strong> comme avec une pelote.)<br />

(Il se relève à <strong>de</strong>mi et voit le Chat)<br />

Costume pour<br />

L’Enfant et les sortilèges,<br />

par Paul Colin,<br />

opéra <strong>de</strong> Paris, 1939.<br />

(Paris, Musée <strong>de</strong> l’opéra).<br />

C’est toi, Chat ? Que tu es grand et terrible !<br />

Tu parles aussi, sans doute ?<br />

(Le Chat fait signe que non, jure et se<br />

détourne <strong>de</strong> l’Enfant. Il joue avec sa pelote. La<br />

Chatte blanche parait dans le jardin. Le Chat<br />

interrompt son jeu.)<br />

<strong>de</strong>uxiÈme PArTie : Le jArdiN<br />

(Le Chat va rejoindre la Chatte. L’Enfant le<br />

suit peureusem<strong>en</strong>t, attiré par le jardin. À ce<br />

mom<strong>en</strong>t, les parois s’écart<strong>en</strong>t, le plafond<br />

s’<strong>en</strong>vole et l’Enfant se trouve, avec le Chat<br />

et la Chatte, transporté dans le jardin<br />

éclairé par la pleine lune et la lueur rose<br />

du couchant. Des arbres, <strong>de</strong>s fleurs, une<br />

toute petite mare verte, un gros tronc vêtu<br />

<strong>de</strong> lierre.) Musique d’insectes, <strong>de</strong> rainettes,<br />

<strong>de</strong> crapauds, <strong>de</strong> rires <strong>de</strong> chouettes, <strong>de</strong><br />

murmures <strong>de</strong> brise et <strong>de</strong> rossignols.<br />

l’<strong>en</strong>fant (ouvrant les bras). ah ! Quelle<br />

joie <strong>de</strong> te retrouver, Jardin !<br />

(Il s’appuie au gros tronc d’arbre qui gémit.)<br />

(effrayé <strong>de</strong> nouveau)<br />

Quoi ?<br />

l’arBre (gémissant). ma blessure…<br />

ma blessure...<br />

l’<strong>en</strong>fant. Quelle blessure ?<br />

l’arBre. Celle que tu fis aujourd’hui à<br />

mon flanc, avec le couteau dérobé… Hélas !<br />

elle saigne <strong>en</strong>core <strong>de</strong> sève...<br />

les autres arBres (gémissant et se<br />

balançant). Nos blessures... nos blessures...<br />

elles sont fraîches, et saign<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core <strong>de</strong><br />

sève…ô méchant !<br />

(L’Enfant apitoyé, appuie sa joue contre<br />

l’écorce du gros Arbre. Une Libellule passe,<br />

grésillant, et disparait. Elle repasse, repasse<br />

<strong>en</strong>core. D’autres la suiv<strong>en</strong>t. Un sphinx du<br />

laurier-rose l’imite. D’autres sphinx, d’autres<br />

Libellules.)<br />

la liBellule (celle qui a passé la<br />

première, chante <strong>en</strong> volant). où es-tu ? Je te<br />

cherche… Le filet… Il t’a prise… Ô toi, chère,<br />

longue et frêle, tes turquoises, tes topazes,<br />

l’air qui t’aime les regrette moins que moi...<br />

le rossignol. ah !...<br />

la liBellule. Seule, seule, Je<br />

languis… Je te cherche... (À l’Enfant, <strong>en</strong><br />

tournoyant au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> sa tête)<br />

r<strong>en</strong>ds-la moi ! où est-elle ? ma compagne,<br />

r<strong>en</strong>ds-la moi !<br />

l’<strong>en</strong>fant. Je ne peux pas ! Je ne peux<br />

pas !<br />

la liBellule (pressante). où est-elle ?<br />

l’<strong>en</strong>fant (se détournant). Je ne puis...<br />

(à part) La libellule que j’ai prise... percée<br />

d’une épingle... Contre le mur<br />

(horrifié) ah !...<br />

la CHauVe-souris (<strong>en</strong> l’air). r<strong>en</strong>ds-la<br />

moi... tsk, tsk, r<strong>en</strong>ds-la moi... Tsk... ma<br />

compagne… La Chauve-souris... tu sais ?<br />

l’<strong>en</strong>fant (baissant la tête). Je sais !<br />

la CHauVe-souris (volant). Le bâton...<br />

Tsk, tsk... la poursuite… hier soir... Tsk... Ta<br />

victoire... et la petite bête, là, morte à tes<br />

pieds...<br />

l’<strong>en</strong>fant. grâce !<br />

la CHauVe-souris. Le nid plein... Les<br />

petits... sans leur mère. Il faut... tsk, tsk,<br />

qu’on les nourrisse...<br />

l’<strong>en</strong>fant. Sans mère !<br />

la CHauVe-souris. alors, nous... Tsk,<br />

tsk... Nous volons. Nous chassons... Nous<br />

tournons... nous chassons. Nous happons...<br />

Tsk... Tsk... C’est ta faute...<br />

(Ron<strong>de</strong> <strong>de</strong> Chauves-souris. Au-<strong>de</strong>ssous, une<br />

petite rainette émerge <strong>de</strong> la mare, s’appuie<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mains au bord. Une autre fait <strong>de</strong><br />

même, puis une autre, et la mare se trouve<br />

couronnée <strong>de</strong> rainettes, bi<strong>en</strong> serrées l’une<br />

contre l’autre, et coassantes. En coassant,<br />

elles sort<strong>en</strong>t, et se mett<strong>en</strong>t à jouer à la<br />

manière <strong>de</strong>s rainettes. L’une d’elles, ayant<br />

dansé, s’appuie <strong>de</strong> la main au g<strong>en</strong>ou <strong>de</strong><br />

l’Enfant.)<br />

12 13


l’ÉCureuil (sèchem<strong>en</strong>t, du haut <strong>de</strong><br />

l’arbre, parmi un bruit <strong>de</strong> noisettes éclatées).<br />

Sauve-toi, sotte ! et la cage ? La cage ?<br />

la rainette. Kékékékékécekça ?<br />

l’ÉCureuil (à la fourche <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux basses<br />

branches, et toussant à la manière <strong>de</strong>s<br />

écureuils). La prison… Heu, heu. La prison.<br />

Le fer qui pique, <strong>en</strong>tre <strong>de</strong>ux barreaux. Heu,<br />

heu. J’ai pu fuir, mais tes quatre petites<br />

mains mouillées ne val<strong>en</strong>t pas les mi<strong>en</strong>nes.<br />

la rainette. Que-que-que-que-dis-tu ?<br />

Je ne connais pas la cacacacage.<br />

Je connais la mouche qu’on me jette.<br />

(Elle saute.)<br />

ploc ! et le chiffon rouge. (Elle saute.)<br />

ploc L’appât vi<strong>en</strong>t, je bondis, on me pr<strong>en</strong>d,<br />

je m’échappe, je revi<strong>en</strong>s. ploc !<br />

l’ÉCureuil. Sans-cervelle ! Tu auras<br />

mon sort !<br />

l’<strong>en</strong>fant (à l’Écureuil). La cage, c’était<br />

pour mieux voir ta prestesse, Tes quatre<br />

petites mains, tes beaux yeux...<br />

l’ÉCureuil (sarcastique). oui, c’était<br />

pour mes beaux yeux !<br />

(P<strong>en</strong>dant qu’il parle, le jardin se peuple<br />

d’écureuils bondissants. Leurs jeux, leurs<br />

caresses, susp<strong>en</strong>dus <strong>en</strong> l’air, n’inquièt<strong>en</strong>t pas<br />

ceux <strong>de</strong> rainettes, au-<strong>de</strong>ssous. Un couple <strong>de</strong><br />

Libellules, <strong>en</strong>lacé, se disjoint, s’accole. Un<br />

couple <strong>de</strong> sphinx du laurier-rose les imite.<br />

D’autres groupes se nou<strong>en</strong>t, se défont. Le<br />

jardin, palpitant d’ailes, rutilant d’écureuils,<br />

est un paradis <strong>de</strong> t<strong>en</strong>dresse et <strong>de</strong> joie<br />

animales.)<br />

Sais-tu ce qu’ils reflétai<strong>en</strong>t, mes beaux<br />

yeux ? Le ciel libre, le v<strong>en</strong>t libre, mes<br />

libres frères, au bond sûr comme un vol !...<br />

regar<strong>de</strong> donc ce qu’ils reflétai<strong>en</strong>t, mes<br />

beaux yeux tout miroitants <strong>de</strong> larmes !<br />

l’<strong>en</strong>fant. Ils s’aim<strong>en</strong>t... ils sont<br />

heureux... Ils m’oubli<strong>en</strong>t...<br />

(Le Chat noir et la Chatte blanche paraiss<strong>en</strong>t<br />

au faite d’un mur. Le Chat lèche amicalem<strong>en</strong>t<br />

les oreilles <strong>de</strong> la Chatte, joue avec elle. Ils<br />

s’éloign<strong>en</strong>t, l’un suivant l’autre, sur le faîte<br />

étroit du mur.)<br />

Il s’aim<strong>en</strong>t... ils m’oubli<strong>en</strong>t... Je suis seul...<br />

(Malgré lui il appelle :) maman !<br />

(À ce cri, toutes les bêtes se dress<strong>en</strong>t,<br />

se sépar<strong>en</strong>t, les unes fui<strong>en</strong>t, les autres<br />

accour<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>açantes, mêl<strong>en</strong>t leurs voix à<br />

celles <strong>de</strong>s arbres, s’écri<strong>en</strong>t :)<br />

les BÊtes, les arBres. ah ! C’est<br />

l’<strong>en</strong>fant au couteau ! C’est l’<strong>en</strong>fant au<br />

bâton ! Le méchant à la cage ! Le méchant<br />

au filet ! Celui qui n’aime personne, et que<br />

personne n’aime ! Faut-il fuir ? Non ! Il faut<br />

châtier. J’ai mes griffes ! J’ai mes d<strong>en</strong>ts !<br />

J’ai mes ailes onglées ! Unissons-nous,<br />

unissons-nous !<br />

(Toutes les bêtes fond<strong>en</strong>t à la fois sur<br />

l’Enfant, le cern<strong>en</strong>t, le pouss<strong>en</strong>t, le tir<strong>en</strong>t.<br />

C’est une frénésie, qui <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t lutte, car<br />

chaque bête veut être seule à châtier l’Enfant,<br />

et les bêtes comm<strong>en</strong>c<strong>en</strong>t à s’<strong>en</strong>tre-déchirer.<br />

L’Enfant, pris, délivré, repris, passe <strong>de</strong> pattes<br />

<strong>en</strong> pattes. Au plus fort <strong>de</strong> la lutte, il est<br />

projeté dans un coin <strong>de</strong> la scène, et les bêtes<br />

l’oubli<strong>en</strong>t, dans leur ivresse <strong>de</strong> combattre.<br />

Presque <strong>en</strong> même temps, un petit écureuil,<br />

blessé, vi<strong>en</strong>t choir auprès <strong>de</strong> l’Enfant avec un<br />

cri aigu. Les bêtes honteuses, s’immobilis<strong>en</strong>t,<br />

se sépar<strong>en</strong>t, <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t <strong>de</strong> loin l’Écureuil<br />

qu’elles ont meurtri ...Arrachant un ruban<br />

<strong>de</strong> son cou, l’Enfant lie la patte blessée <strong>de</strong><br />

l’Écureuil, puis retombe sans force. Profond<br />

sil<strong>en</strong>ce, stupeur parmi les Bêtes.)<br />

une BÊte (dans le grand sil<strong>en</strong>ce).<br />

Il a pansé la plaie...<br />

une autre BÊte. Il a pansé la plaie...<br />

Il a lié la patte... Étanché le sang.<br />

d’autres BÊtes (<strong>en</strong>tre elles). Il<br />

souffre... Il est blessé... Il saigne... Il<br />

a pansé la plaie... Il faut lier la main...<br />

Étancher le sang... Que faire ? Il sait, lui,<br />

guérir le mal... Que faire ? Nous l’avons<br />

blessé... Que faire ?<br />

une BÊte. Il appelait, tout à l’heure...<br />

les BÊtes. Il appelait...<br />

une BÊte. Il crié un mot, un seul mot :<br />

maman !<br />

les BÊtes. maman...<br />

(Elles se sont rapprochées, elles <strong>en</strong>tour<strong>en</strong>t<br />

l’Enfant, gisant. Les Écureuils se susp<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t<br />

aux branches au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> lui, les libellules<br />

l’év<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t <strong>de</strong> leurs ailes.)<br />

une BÊte. Il se tait... Va-t-il mourir ?<br />

les BÊtes. Nous ne savons pas lier la<br />

main... Étancher le sang...<br />

une BÊte (désignant la maison). C’est là<br />

qu’est le secours ! ram<strong>en</strong>ons-le au nid ! Il<br />

faut que l’on <strong>en</strong>t<strong>en</strong><strong>de</strong>, là-bas, le mot qu’il<br />

a crié tout à l’heure... essayons <strong>de</strong> crier le<br />

mot... (Les Bêtes, toutes <strong>en</strong>semble, soulèv<strong>en</strong>t<br />

l’Enfant inerte et pâle, et l’emport<strong>en</strong>t, pas à<br />

pas, vers la maison.)<br />

les BÊtes (hésitantes, <strong>en</strong> sourdine).<br />

ma... man... (plus haut) ma... man !<br />

(L’Enfant ouvre les yeux, essaie <strong>de</strong> se t<strong>en</strong>ir<br />

<strong>de</strong>bout. De la patte, <strong>de</strong> l’aile, <strong>de</strong> la tête, <strong>de</strong>s<br />

reins, les bêtes le souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>core.)<br />

les BÊtes. maman !<br />

(Une lumière paraît aux vitres, dans la<br />

maison. En même temps, la lune, dévoilée,<br />

l’aube, rose et d’or, inond<strong>en</strong>t le jardin d’une<br />

clarté pure. Chant <strong>de</strong> rossignol, murmures<br />

d’arbres et <strong>de</strong> bêtes. Les bêtes une à une,<br />

retir<strong>en</strong>t à l’Enfant leur ai<strong>de</strong> qui <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t<br />

inutile, défont harmonieusem<strong>en</strong>t, à regret,<br />

leur groupe serré contre l’Enfant, mais elles<br />

l’escort<strong>en</strong>t d’un peu plus loin, le fêt<strong>en</strong>t <strong>de</strong><br />

battem<strong>en</strong>ts d’ailes, <strong>de</strong> culbutes <strong>de</strong> joie, puis,<br />

limitant à l’ombre <strong>de</strong>s arbres leur bi<strong>en</strong>veillant<br />

cortège, laiss<strong>en</strong>t l’Enfant seul. Droit,<br />

lumineux et blond, dans un halo <strong>de</strong> lune et<br />

d’aube, et t<strong>en</strong>dant ses bras vers celle que les<br />

bêtes ont appelée : « Maman ».)<br />

les BÊtes. Il est bon, l’<strong>en</strong>fant, il est<br />

sage, bi<strong>en</strong> sage... Il a pansé la plaie,<br />

étanché le sang... Il est sage, si sage, si<br />

doux. Il est bon, l’<strong>en</strong>fant, il est sage, bi<strong>en</strong><br />

sage. Il est si doux.<br />

l’<strong>en</strong>fant (t<strong>en</strong>dant les bras). maman !<br />

Les musici<strong>en</strong>s, la direction et les collaborateurs <strong>de</strong><br />

l’<strong>Orchestre</strong> philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> Wallonie Bruxelles<br />

vous souhait<strong>en</strong>t un Joyeux Noël et<br />

d’heureuses fêtes <strong>de</strong> fin d’année !<br />

14 15


PAScAL rOPhé, direCtion<br />

ANNe<br />

mAiSTriAu<br />

soPrano<br />

méLANie<br />

bOiSVerT<br />

soPrano<br />

juLie<br />

mOSSAY<br />

soPrano<br />

nÉ à Paris <strong>en</strong> 1960, pascal rophé <strong>en</strong> 2003), Saint-Saëns et Jong<strong>en</strong> (avec<br />

après le piano et la<br />

après le piano à Toronto, Initiée au chant au<br />

a été Directeur musical <strong>de</strong> l’opL <strong>de</strong> 2006 olivier Latry, sur l’orgue restauré <strong>de</strong> la<br />

musicologie, la soprano la soprano canadi<strong>en</strong>ne Conservatoire <strong>de</strong> Verviers<br />

à 2009. Lauréat du Concours <strong>de</strong> chefs Salle philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, « 10 »<br />

belge anne maistriau étudie mélanie Boisvert étudie le par annie Frantz, la<br />

d’orchestre <strong>de</strong> Besançon (1988), il dirige un <strong>de</strong> Classica-répertoire, « joker » <strong>de</strong><br />

le chant avec margarida chant avec Tina Torlone, soprano belge Julie mossay<br />

très vaste répertoire. rigoureux, exigeant, Cresc<strong>en</strong>do, label Cypres), Caplet et<br />

Nativida<strong>de</strong>, marcel Vanaud, puis au Conservatoire <strong>de</strong> poursuit sa formation au<br />

doté d’une oreille « au laser », il déchiffre Dutilleux (avec le violoncelliste marc<br />

Christiane Stutzmann et Cologne avec Barbara Conservatoire <strong>de</strong> Bruxelles<br />

sans cesse <strong>de</strong> nouvelles partitions et Coppey, Æon, « Choc » du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

eunice arias. elle s’initie Schlick et Klesie Kelly. avec marcel Vanaud et au<br />

évoque mille projets. Il dirige régulièrem<strong>en</strong>t musique et « Diapason d’or »), <strong>de</strong>s œuvres<br />

aussi au chant baroque Lauréate du Concours Conservatoire <strong>de</strong> Nancy<br />

<strong>en</strong> France, gran<strong>de</strong>-Bretagne, Suisse, Italie, <strong>de</strong> max Bruch (Cypres, avec Jean-Luc<br />

avec Stéphan Van Dyck International <strong>de</strong> montréal avec Christiane Stutzmann.<br />

Finlan<strong>de</strong>, Corée, Japon…<br />

Votano et arnaud Thorette), l’intégrale<br />

et monique Zanetti.<br />

<strong>de</strong>s Jeunesses musicales Lauréate <strong>de</strong>s Concours<br />

oPÉra. pascal rophé a dirigé <strong>de</strong><br />

nombreuses productions lyriques au<br />

Théâtre du Châtelet, au Festival <strong>de</strong><br />

printemps <strong>de</strong> Budapest, à l’opéra <strong>de</strong> Lyon,<br />

au Théâtre mogador, au glyn<strong>de</strong>bourne<br />

Touring opera, et à l’opéra <strong>de</strong> rome. <strong>en</strong><br />

janvier 2006, il a créé Galilée <strong>de</strong> michael<br />

Jarrell au grand Théâtre <strong>de</strong> g<strong>en</strong>ève. <strong>en</strong><br />

2008, il a dirigé L’Autre côté <strong>de</strong> Bruno<br />

mantovani (<strong>en</strong> version <strong>de</strong> concert), à la Cité<br />

<strong>de</strong> la musique à paris.<br />

disCograPHie. avec l’opL, il a<br />

<strong>en</strong>registré <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong> Thierry escaich<br />

(« Diapason d’or <strong>de</strong> l’année 2002 » et<br />

« Victoire <strong>de</strong> la musique classique »<br />

<strong>de</strong>s Solos pour orchestre (Cycle <strong>de</strong>s 7<br />

formes) <strong>de</strong> pascal Dusapin (Naïve) et <strong>de</strong>s<br />

œuvres <strong>de</strong> Bruno mantovani (Æon, avec<br />

Tabea Zimmermann et antoine Tamestit,<br />

à paraître). avec d’autres formations, il<br />

a égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>registré <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong><br />

Tanguy, Dusapin, Fe<strong>de</strong>le, Dallapiccola,<br />

Jarrell et Dalbavie.<br />

aCtualitÉ. <strong>en</strong> février 2011, pascal<br />

rophé créera le nouvel opéra <strong>de</strong> mantovani<br />

Akhmatova à l’opéra <strong>de</strong> paris-Bastille. À<br />

peu près au même mom<strong>en</strong>t paraîtra son<br />

<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t d’œuvres <strong>de</strong> mantovani<br />

avec l’opL, Tabea Zimerman et antoine<br />

Tamestit (Æon).<br />

anne maistriau obti<strong>en</strong>t<br />

une bourse d’étu<strong>de</strong>s au<br />

Concours International<br />

Francisco Viñas 2006, ainsi<br />

que le prix du Jeune espoir<br />

au Concours <strong>de</strong>s Jeunes<br />

Stars Lyriques du médoc<br />

2008. <strong>en</strong> 2008-2009, elle<br />

intègre le C<strong>en</strong>tre d’art<br />

Lyrique <strong>de</strong> la méditerranée.<br />

elle a chanté avec l’opL<br />

dans Candi<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bernstein,<br />

<strong>en</strong> septembre <strong>de</strong>rnier, sur<br />

la place Saint-Lambert.<br />

www.myspace.com/<br />

annemaistriau<br />

2002 et finaliste du<br />

Concours <strong>de</strong> piano-chant<br />

Nadia et Lili Boulanger<br />

2003 à paris, elle a chanté<br />

dans les opéras d’ottawa,<br />

Québec, Strasbourg,<br />

Fribourg, Berlin, Vi<strong>en</strong>ne,<br />

gênes, Tours, Nice, r<strong>en</strong>nes,<br />

Nantes, avignon, angers,<br />

<strong>Liège</strong>… elle a aussi été<br />

boursière <strong>de</strong> l’association<br />

richard-Wagner et du<br />

Conseil <strong>de</strong>s arts du Canada.<br />

www.melanie-boisvert.com<br />

Dexia et Jacques Dôme,<br />

elle fait ses débuts à<br />

l’opéra royal <strong>de</strong> Wallonie<br />

<strong>en</strong> 2005. Dans les années<br />

qui suiv<strong>en</strong>t, elle se produit<br />

à l’opéra <strong>de</strong>s Flandres, à<br />

Nancy, metz, marseille et<br />

Nantes, notamm<strong>en</strong>t dans<br />

Don Quichotte <strong>de</strong> mass<strong>en</strong>et<br />

avec José Van Dam, sous<br />

la direction <strong>de</strong> marc<br />

minkowski.<br />

16 17


méLANie<br />

ricciOLiNi<br />

soPrano<br />

Née <strong>en</strong> 1986, la soprano<br />

belge mélanie ricciolini est<br />

diplômée du Conservatoire<br />

<strong>de</strong> Bruxelles. Lauréate du<br />

stage escales Lyriques, elle<br />

a participé comme soliste<br />

à diverses productions <strong>de</strong><br />

l’opéra royal <strong>de</strong> Wallonie :<br />

The Fairy Que<strong>en</strong> <strong>de</strong> purcell,<br />

La Flûte Enchantée <strong>de</strong><br />

mozart, La Forêt bleue<br />

d’aubert. <strong>en</strong> décembre<br />

2009 et janvier 2010, elle a<br />

chanté le rôle <strong>de</strong> papag<strong>en</strong>a<br />

dans La Flûte <strong>en</strong>chantée<br />

<strong>de</strong> mozart <strong>en</strong> Belgique<br />

et aux pays-Bas. Depuis<br />

septembre 2008, elle se<br />

perfectionne avec José<br />

Van Dam à la Chapelle<br />

musicale reine Élisabeth.<br />

jOëLLe<br />

chArLier<br />

MezzosoPrano<br />

aux Conservatoires <strong>de</strong><br />

Bruxelles et mons, la<br />

mezzo-soprano belge<br />

Joëlle Charlier obti<strong>en</strong>t<br />

les premiers prix <strong>de</strong><br />

chant concert et <strong>de</strong> chant<br />

opéra (dans la classe<br />

<strong>de</strong> Thierry migliorini).<br />

elle se perfectionne au<br />

Conservatoire <strong>de</strong> maastricht<br />

avec axel everaert et<br />

participe à <strong>de</strong> nombreuses<br />

master-classes. elle chante<br />

dans un large répertoire<br />

d’oratorio, d’opéra et<br />

d’opérettes : Le mé<strong>de</strong>cin<br />

malgré lui <strong>de</strong> gounod<br />

(Fondation royaumont/<br />

Sandrine angla<strong>de</strong>) ou dans<br />

le rôle-titre <strong>de</strong> La Périchole<br />

d’off<strong>en</strong>bach au Kaaitheater<br />

<strong>de</strong> Bruxelles <strong>en</strong> décembre<br />

2009.<br />

mArie-LAure<br />

cOeNjAerTS<br />

MezzosoPrano<br />

Née à Bruxelles, marie-<br />

Laure Co<strong>en</strong>jaerts est<br />

diplômée <strong>de</strong> l’École<br />

<strong>de</strong> Théâtre Lassaâd et<br />

du Conservatoire <strong>de</strong><br />

mons (classe <strong>de</strong> Thierry<br />

migliorini). Depuis 2009,<br />

elle étudie à la Haute École<br />

<strong>de</strong> musique <strong>de</strong> g<strong>en</strong>ève<br />

avec Danielle Borst. elle<br />

a chanté notamm<strong>en</strong>t dans<br />

Orlando Paladino <strong>de</strong> Haydn,<br />

L’Incoronazione di Poppea<br />

<strong>de</strong> monteverdi, le Requiem<br />

<strong>de</strong> Duruflé, le Magnificat<br />

<strong>de</strong> Bach, le Stabat Mater <strong>de</strong><br />

pergolèse, le Te Deum <strong>de</strong><br />

Charp<strong>en</strong>tier… <strong>en</strong> janvier<br />

2011, on pourra l’<strong>en</strong>t<strong>en</strong>dre<br />

dans <strong>de</strong>s cantates <strong>de</strong> Bach<br />

sous la direction <strong>de</strong> Ton<br />

Koopman, au Temple <strong>de</strong> la<br />

Fusterie à g<strong>en</strong>ève.<br />

iSAbeLLe<br />

eVerArTS <strong>de</strong><br />

VeLP MezzosoPrano<br />

Diplômée du Conservatoire<br />

<strong>de</strong> Bruxelles (classe <strong>de</strong><br />

Ludovic <strong>de</strong> San), la mezzosoprano<br />

lyrique belge<br />

Isabelle everarts fait ses<br />

débuts à l’opéra-Studio <strong>de</strong><br />

La monnaie <strong>en</strong> 2000, dans<br />

Didon et Énée <strong>de</strong> purcell.<br />

Toujours à La monnaie,<br />

elle chante dans L’Enfant<br />

et les sortilèges <strong>de</strong> ravel<br />

<strong>en</strong> 2001 et dans La Flûte<br />

<strong>en</strong>chantée <strong>de</strong> mozart <strong>en</strong><br />

2005. elle chante aussi<br />

dans le Requiem <strong>de</strong> Duruflé<br />

et dans <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong><br />

Bach, Ha<strong>en</strong><strong>de</strong>l, Vivaldi… et<br />

participe à <strong>de</strong> nombreux<br />

<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts.<br />

NicOLAS<br />

bAuchAu<br />

tÉnor<br />

après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

sci<strong>en</strong>ces politiques et <strong>de</strong><br />

musicologie à l’Université<br />

Libre <strong>de</strong> Bruxelles, le ténor<br />

belge Nicolas Bauchau est<br />

diplômé du Conservatoire<br />

<strong>de</strong> <strong>Liège</strong> (classe <strong>de</strong><br />

greta De reyghere). Il<br />

se perfectionne <strong>en</strong>suite<br />

à Londres avec Noelle<br />

Barker, grâce à une bourse<br />

du British Council. <strong>en</strong><br />

2003, il fait ses débuts à La<br />

monnaie (Œdipe sur la Route<br />

<strong>de</strong> pierre Bartholomée,<br />

sous la direction <strong>de</strong> Daniele<br />

Callegari et dans la mise <strong>en</strong><br />

scène <strong>de</strong> philipe Sireuil). Il<br />

se produit régulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

concert dans un répertoire<br />

allant <strong>de</strong> monteverdi aux<br />

œuvres du XX e siècle.<br />

ViNceNT<br />

LeSAGe<br />

tÉnor<br />

après avoir étudié la<br />

musicologie à la Katholieke<br />

Universiteit Leuv<strong>en</strong> et<br />

le violon baroque avec<br />

Sigiswald Kuijk<strong>en</strong> au<br />

Conservatoire flamand <strong>de</strong><br />

Bruxelles, Vinc<strong>en</strong>t Lesage<br />

se découvre une passion<br />

pour la voix. poursuivant<br />

ses étu<strong>de</strong>s avec la<br />

soprano L<strong>en</strong>a Loot<strong>en</strong>s au<br />

Conservatoire flamand <strong>de</strong><br />

Bruxelles, il s’approprie<br />

au fur et à mesure le vaste<br />

répertoire <strong>de</strong>s oratorios<br />

et <strong>de</strong>s opéras (baroques),<br />

d’abord comme choriste<br />

puis comme soliste. <strong>en</strong><br />

2009/2010, Vinc<strong>en</strong>t Lesage<br />

chante à l’orW dans <strong>de</strong>s<br />

productions adaptées aux<br />

jeunes (mozart et Janacek).<br />

18 19


OLiVier berTeN,<br />

Baryton<br />

Formé aux Conservatoires <strong>de</strong> Bruxelles,<br />

amsterdam et metz, dans les classes<br />

<strong>de</strong> marcel Vanaud (chant opéra et chant<br />

concert), mady Urbain (art lyrique), Udo<br />

reinemannn (lied et mélodie) et monique<br />

Zanetti (chant baroque), le baryton belge<br />

olivier Bert<strong>en</strong> fait ses débuts à La monnaie<br />

<strong>en</strong> 2007 dans Werther <strong>de</strong> mass<strong>en</strong>et (sous<br />

la direction <strong>de</strong> Kazushi ono). <strong>en</strong> 2008, il<br />

est au Vlaamse opera pour le spectacle<br />

« Villa Vivaldi », et <strong>en</strong> 2009, au C<strong>en</strong>tre <strong>de</strong><br />

Variétés <strong>de</strong> Wallonie pour l’opérette Les<br />

Mousquetaires au Couv<strong>en</strong>t <strong>de</strong> Louis Varney.<br />

www.olivierbert<strong>en</strong>.info<br />

SébASTieN PArOTTe,<br />

Baryton<br />

Né à Verviers <strong>en</strong> 1984, Sébasti<strong>en</strong> parotte<br />

manifeste très jeune le désir <strong>de</strong> chanter<br />

et est sélectionné par l’opéra royal <strong>de</strong><br />

Wallonie et par La monnaie pour chanter<br />

les rôles d’<strong>en</strong>fants solistes. après avoir<br />

ot<strong>en</strong>u un master au Conservatoire<br />

<strong>de</strong> maastricht dans la classe <strong>de</strong> mya<br />

Besselink, il est ret<strong>en</strong>u par les Jeunesses<br />

musicales d’allemagne et chante Verdi<br />

(2005) et rossini (2007). <strong>en</strong> 2007-2008, il<br />

rejoint les Jeunes Voix du rhin <strong>de</strong> l’opéra<br />

National du rhin. Depuis 2008, il travaille<br />

avec José Van Dam à la Chapelle musicale<br />

reine Élisabeth.<br />

chœur SYmPhONique <strong>de</strong><br />

NAmur (dir. PatriCk Baton)<br />

Fondé <strong>en</strong> 1990, le Chœur Symphonique <strong>de</strong> Namur s’est<br />

imposé comme une composante ess<strong>en</strong>tielle <strong>de</strong> la vie<br />

musicale belge. Depuis 2009, il est dirigé par patrick Baton<br />

et r<strong>en</strong>forcé par la prés<strong>en</strong>ce d’étudiants <strong>de</strong> l’Imep (Institut<br />

supérieur <strong>de</strong> musique et <strong>de</strong> pédagogie musicale, Namur).<br />

Le Chœur Symphonique <strong>de</strong> Namur bénéficie du souti<strong>en</strong><br />

<strong>de</strong> la Communauté française <strong>de</strong> Belgique, <strong>de</strong> la Loterie<br />

Nationale, <strong>de</strong> la Ville et <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Namur. Il est géré<br />

par le CaV&ma (C<strong>en</strong>tre d’art Vocal & <strong>de</strong> musique anci<strong>en</strong>ne,<br />

à Namur). Dernière v<strong>en</strong>ue à l’opL : 23/04/10 (ravel).<br />

LeS PASTOureAux<br />

(dir. PHiliPPe faVette)<br />

la fnaC<br />

Vous<br />

ProPose<br />

<strong>de</strong>S LiVreS<br />

• marcel marNaT,<br />

maurice ravel,<br />

paris, Fayard, 1995.<br />

• David SaNSoN,<br />

maurice ravel,<br />

arles, actes-Sud, 2005<br />

• Christian goUBaULT,<br />

maurice ravel,<br />

le jardin féerique,<br />

paris, minerve, 2004.<br />

<strong>de</strong>S<br />

diSqueS<br />

rAVeL, mA mÈre L’OYe<br />

• orchestre philharmonique<br />

<strong>de</strong> Berlin, dir. p. Boulez<br />

(Dgg)<br />

• orchestre symphonique<br />

<strong>de</strong> montréal, dir. Ch. Dutoit<br />

(DeCCa)<br />

rAVeL, L’eNFANT eT LeS<br />

SOrTiLÈGeS<br />

• orchestre national <strong>de</strong> la<br />

cONcerT <strong>de</strong> NOuVeL AN<br />

rTF, dir. L. maazel (Dgg)<br />

• orchestre philharmonique<br />

VEndREdi 14 jAnViER 2011 | 20h w Forum, <strong>Liège</strong><br />

<strong>de</strong> Berlin, dir. S. rattle<br />

(emI)<br />

extraits <strong>de</strong> cArmeN, LA beLLe héLÈNe, rOméO eT juLieTTe,<br />

LeS PÊcheurS <strong>de</strong> PerLe, LA PérichOLe, LeS FiLLeS <strong>de</strong> cAdix…<br />

C’est <strong>en</strong> 1974, à Noël, que Bernard pagnier rassemble une<br />

vingtaine d’<strong>en</strong>fants et d’adultes pour former un <strong>en</strong>semble<br />

Julie Mossay, soprano | Marc laho, ténor | sébasti<strong>en</strong> Parotte, baryton<br />

vocal. L’année suivante, le chœur s’officialise sous le nom<br />

orchestre philharmonique <strong>de</strong> liège Wallonie Bruxelles | fabi<strong>en</strong> gabel, direction<br />

<strong>de</strong> « pastoureaux ». aujourd’hui, le groupe compte 60<br />

Un concert <strong>de</strong> Nouvel An dans le cadre éblouissant du Forum <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>.<br />

Des airs connus ou moins connus d’opéras et opérettes français.<br />

garçons <strong>de</strong> 8 à 14 ans et une vingtaine d’hommes. Ils ont<br />

la chance <strong>de</strong> se produire régulièrem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Belgique, <strong>en</strong><br />

europe et sur les autres contin<strong>en</strong>ts. Cela représ<strong>en</strong>te déjà<br />

réSerVATiONS : Le FOrum | rue PONT d’AVrOY 14 | 4000 LiÈGe<br />

Tél. +32 (0)4 223 18 18 | www.leforum.be<br />

plus <strong>de</strong> 1 000 concerts et l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t <strong>de</strong> 12 disques !<br />

<strong>en</strong> 2006, philippe Favette pr<strong>en</strong>d la Direction du Chœur.<br />

www.lespastoureaux.com<br />

20 21<br />

rÉSerVeZ<br />

dès aujourd’hui !


L’OrcheSTre PhiLhArmONique<br />

<strong>de</strong> LiÈGe WALLONie bruxeLLeS<br />

fÊte ses 50 ans !<br />

direcTeur GéNérAL : jeAN-Pierre rOuSSeAu<br />

fondÉ <strong>en</strong> oCtoBre 1960 par<br />

Fernand QUINeT (1960-1964), directeur<br />

du Conservatoire <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, l’orchestre <strong>de</strong><br />

<strong>Liège</strong> compte alors 71 musici<strong>en</strong>s. Financé<br />

par la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> et le ministère National<br />

<strong>de</strong> l’Instruction publique. Sa gestion est<br />

assurée — jusqu’<strong>en</strong> 1983 — par l’UDam<br />

(Union pour la Diffusion <strong>de</strong> l’art musical).<br />

À sa création, joue principalem<strong>en</strong>t pour la<br />

Société <strong>de</strong>s concerts du Conservatoire. explore<br />

le répertoire classique et romantique<br />

(<strong>de</strong> mozart à Brahms), la musique française<br />

(ravel et Debussy) et les compositeurs <strong>de</strong><br />

l’est (Chostakovitch, Lutoslawski). premiers<br />

<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>ts internationaux : La<br />

Haye, eindhov<strong>en</strong>, Cologne, Katanga (tournée<br />

<strong>de</strong> 8 concerts, <strong>en</strong> 1961).<br />

aVeC Manuel ros<strong>en</strong>tHal (1964-<br />

1967), découvre Bartók, r. Strauss,<br />

Stravinsky, Hin<strong>de</strong>mith, Scho<strong>en</strong>berg et les<br />

compositeurs d’avant-gar<strong>de</strong>. accueille<br />

auric, Jolivet et messia<strong>en</strong> à <strong>Liège</strong> (création<br />

belge <strong>de</strong> la Turangalîlâ-Symphonie <strong>en</strong> 1965).<br />

S’ori<strong>en</strong>te vers <strong>de</strong> nouvelles formules <strong>de</strong><br />

concerts (comm<strong>en</strong>tés, cabaret, concerts<br />

d’avant-gar<strong>de</strong>). Devi<strong>en</strong>t le part<strong>en</strong>aire<br />

régulier du Ballet <strong>de</strong> Wallonie <strong>en</strong> 1966<br />

(accompagne 3 ballets par saison).<br />

sous Paul strauss (1967-1977),<br />

compte 89 musici<strong>en</strong>s. r<strong>en</strong>oue avec<br />

mozart, Beethov<strong>en</strong>, Brahms, Tchaikovski,<br />

explore pour la première fois mahler,<br />

Bruckner, Scriabine et les américains<br />

Barber, Harris, Copland, Ives. La musique<br />

belge (Legley, van rossum, Boesmans,<br />

pousseur) est au cœur <strong>de</strong> son activité.<br />

Ét<strong>en</strong>d sa diffusion internationale à Lille,<br />

rotterdam, amsterdam (Concertgebouw),<br />

à l’allemagne, la Suisse et la Sicile.<br />

réalise ses premiers <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts<br />

commerciaux pour alpha, musique <strong>en</strong><br />

Wallonie et surtout emI (<strong>en</strong>esco, Franck,<br />

Brahms, grétry, Vieuxtemps).<br />

grÂCe à Pierre BartHoloMÉe<br />

(1977-1999), explore l’ess<strong>en</strong>tiel du<br />

répertoire du XIX e et XX e siècle. Se révèle<br />

un interprète incontournable <strong>de</strong> la musique<br />

contemporaine (crée <strong>de</strong>s œuvres <strong>de</strong><br />

Berio, Boesmans, pousseur, Takemitsu,<br />

X<strong>en</strong>akis, piazzolla). effectue <strong>de</strong>s tournées<br />

<strong>en</strong> allemagne, Italie, espagne, Suisse,<br />

autriche mais aussi au Japon, <strong>en</strong> amérique<br />

du Sud, aux etats-Unis (notamm<strong>en</strong>t aux<br />

Nations Unies <strong>en</strong> 1987). pr<strong>en</strong>d le nom<br />

d’orchestre philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong><br />

<strong>en</strong> 1983 et assure sa propre gestion.<br />

passe sous la tutelle <strong>de</strong> la Communauté<br />

française. Sa réputation est étayée par une<br />

discographie audacieuse <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 30 CD’s<br />

(Biar<strong>en</strong>t, Sibelius, Franck, Boesmans,<br />

Lekeu, Vierne, Tournemire, Villa-Lobos,<br />

Schubert). Certains récomp<strong>en</strong>sés par la<br />

critique internationale (prix <strong>de</strong> l’académie<br />

Charles Cros, Diapason d’or <strong>de</strong> l’année,<br />

prix Koussevitzky, Victoire <strong>de</strong> la musique <strong>en</strong><br />

1995, etc.).<br />

fin 1999, Jean-pierre roUSSeaU<br />

est nommé Directeur général <strong>de</strong> l’opL.<br />

L’orchestre <strong>de</strong>vi<strong>en</strong>t une <strong>en</strong>treprise<br />

culturelle, il compte aujourd’hui<br />

100 musici<strong>en</strong>s et pr<strong>en</strong>d l’appellation<br />

<strong>Orchestre</strong> philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong><br />

Wallonie bruxelles. ouverture à tous les<br />

publics, nouvelles formules <strong>de</strong> concerts<br />

(Dessous <strong>de</strong>s quartes, Écouter la musique,<br />

festivals thématiques, musiques <strong>de</strong> films,<br />

concerts courts) et ext<strong>en</strong>sion du répertoire<br />

sont les objectifs recherchés et confortés<br />

par les directeurs musicaux successifs,<br />

Louis LaNgrÉe (2001-2006),<br />

pascal ropHÉ (2006-2009) et<br />

François-Xavier roTH (2009-2010).<br />

aVeC louis langrÉe, l’opL<br />

s’initie <strong>en</strong>tre autres aux nouvelles<br />

normes d’interprétation <strong>de</strong> mozart,<br />

Haydn, Beethov<strong>en</strong>. pascal rophé<br />

place l’opL dans le peloton <strong>de</strong> tête <strong>de</strong>s<br />

orchestres spécialisés dans le répertoire<br />

contemporain (Stockhaus<strong>en</strong>, mantovani,<br />

Dusapin, Bertrand, Jarrell). Depuis 10 ans,<br />

l’orchestre poursuit une politique active<br />

<strong>de</strong> comman<strong>de</strong>s aux compositeurs belges<br />

(michel Fourgon, Clau<strong>de</strong> Ledoux, B<strong>en</strong>oît<br />

mernier, philippe Boesmans). <strong>en</strong> parallèle,<br />

il s’ouvre aussi à la musique baroque<br />

(Ha<strong>en</strong><strong>de</strong>l, rameau, purcell), aux musiques<br />

du mon<strong>de</strong> (Darvishi), aux effectifs à<br />

géométrie variable.<br />

L’orchestre a réalisé 24 <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>de</strong>puis 1999 (escaich, mernier, Franck,<br />

Chausson, ravel, Schulhoff, Schumann,<br />

Saint-Saëns, Jong<strong>en</strong>, Bruch, mantovani,<br />

intégrale <strong>de</strong>s solos <strong>de</strong> Dusapin), 7 tournées<br />

(amérique du Sud, musikverein <strong>de</strong> Vi<strong>en</strong>ne,<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Champs-Élysées <strong>de</strong> paris,<br />

etc.). <strong>en</strong> 2009, il ét<strong>en</strong>d son action aux<br />

écoles, académies, hôpitaux, IppJ, à<br />

l’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t spécialisé et s’av<strong>en</strong>ture<br />

sur le terrain <strong>de</strong>s nouvelles technologies<br />

(concerts sur Internet).<br />

aujourd’hui, l’opL donne plus <strong>de</strong> 80<br />

concerts par an dont la moitié à <strong>Liège</strong>.<br />

Depuis 2000, il gère égalem<strong>en</strong>t la Salle<br />

philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, élargissant<br />

l’offre <strong>de</strong> concerts à la musique baroque,<br />

aux musiques du mon<strong>de</strong>, à la musique <strong>de</strong><br />

chambre, aux grands récitals pour piano ou<br />

à l’orgue.<br />

<strong>en</strong> 2010, l’opL reçoit officiellem<strong>en</strong>t le<br />

titre <strong>de</strong> « Société royale », <strong>de</strong>s mains <strong>de</strong><br />

michel Foret, gouverneur <strong>de</strong> la province <strong>de</strong><br />

<strong>Liège</strong>, au nom du roi albert II.<br />

22 23


50 ANS eN 50 cd Un coffret « collector »<br />

reViVeZ L’hiSTOire <strong>de</strong> L’OPL AVec L’iNTéGrALe<br />

<strong>de</strong> SA diScOGrAPhie À uN Prix excePTiONNeL !<br />

retrouvez tous les <strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>ts réalisés par l’opL, <strong>de</strong>s années 60 à nos jours,<br />

pour emI, Universal, Naïve, Cypres, ricercar, Æon, musique <strong>en</strong> Wallonie... Des disques<br />

couronnés pour la plupart par les plus gran<strong>de</strong>s distinctions (prix <strong>de</strong> l’académie Charles<br />

Cros, Victoires <strong>de</strong> la musique, prix Caecilia, Diapason d’or, Choc du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la musique,<br />

editor’s Choice <strong>de</strong> gramophone, prix Koussevitzky, etc.).<br />

un coffret-anniversaire qui se veut le reflet <strong>de</strong> 50 ans au service :<br />

w <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s œuvres du répertoire (mozart, Brahms, Liszt, Saint-Saëns, Dvorak,<br />

Strauss… par Fernand Quinet, paul Strauss, pierre Bartholomée, Louis<br />

Langrée et pascal rophé) ;<br />

w du répertoire belge (Franck, Jong<strong>en</strong>, grétry, Lekeu, Vieuxtemps,…) ;<br />

w <strong>de</strong> la création contemporaine (Dusapin, escaich, Dutilleux,<br />

Boesmans, robert, mernier, pousseur) ;<br />

w <strong>de</strong>s jeunes interprètes (Votano, Coh<strong>en</strong>, Le guay, Coppey, gastinel).<br />

Sans oublier plusieurs inédits <strong>en</strong> cd : les Rhapsodies roumaines<br />

n° 1 et 2 d’<strong>en</strong>esco, la Symphonie alpestre <strong>de</strong> Strauss, le<br />

Requiem <strong>de</strong> Jean rogister ou <strong>en</strong>core l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t<br />

mythique <strong>de</strong> l’opL avec Léo Ferré <strong>en</strong>fin disponibles !<br />

avec le souti<strong>en</strong> du label Cypres,<br />

au tarif exceptionnel <strong>de</strong> 50€ !<br />

L’OPL eN rAdiO eT eN TéLéViSiON<br />

diffusion du ConCert <strong>de</strong> noël que l’oPl a donnÉ le MerCredi<br />

15/12, au Palais royal <strong>de</strong> Bruxelles.<br />

w sur rTbF La une, le v<strong>en</strong>dredi 24 décembre (14h) et le samedi 25 décembre (9h30)<br />

w sur rTbF La Trois, le v<strong>en</strong>dredi 24 décembre à 23h15<br />

w sur rTL-TVi, le samedi 25 décembre (11h55)<br />

w sur VrT eén, le samedi 25 décembre (13h35) et le dimanche 26 décembre (12h)<br />

w sur exqi Kultuur, le mardi 21 décembre (19h) et le lundi 27 décembre (19h)<br />

8 COnCERTS<br />

20 artiSteS<br />

13 ÉMissions <strong>de</strong> 2 Heures sur Musiq’3.<br />

Les 50 ans d’histoire <strong>de</strong> l’opL font l’objet d’une série <strong>de</strong> 13 émissions<br />

sur musiq’3, conçues et prés<strong>en</strong>tées par paule D<strong>en</strong>is (rTBF) et Stéphane<br />

Dado (opL, chargé <strong>de</strong> mission « 50 ans ») et réalisées par Thierry Lequeux<br />

(musiq’3) : diffusées à partir du samedi 11 décembre, <strong>de</strong> 20h à 22h, elles exhum<strong>en</strong>t<br />

<strong>de</strong> très nombreux témoignages et archives sonores qui retrac<strong>en</strong>t le riche parcours <strong>de</strong><br />

l’orchestre. avec l’ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la SoNUma, qui assure la gestion numérique <strong>de</strong>s archives<br />

sonores <strong>de</strong> la rTBF.<br />

w Les samedis 11 décembre et 18 décembre,<br />

puis tous les samedis du 15 janvier 2011 au 26 mars 2011, <strong>de</strong> 20 à 22h.<br />

24 25


Un noël<br />

pour tous<br />

le 24 dÉcembre, l’<strong>Orchestre</strong> philharmonique <strong>de</strong> <strong>Liège</strong><br />

Wallonie Bruxelles, sout<strong>en</strong>u par la Ville <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> et BnP<br />

Paribas Fortis, propose un concert <strong>de</strong> noël au caractère un<br />

peu spécial… En effet, cette saison, celle <strong>de</strong> son 50e anniversaire,<br />

l’OPL souhaite plus que jamais r<strong>en</strong>dre la musique accessible à tous<br />

les publics.<br />

Grâce à la collaboration avec plus d’une tr<strong>en</strong>taine d’associations<br />

<strong>de</strong> <strong>Liège</strong>, toute personne n’ayant pas les moy<strong>en</strong>s <strong>de</strong> s’offrir un<br />

mom<strong>en</strong>t musical, n’ayant jamais osé pousser la porte <strong>de</strong> la Salle<br />

<strong>Philharmonique</strong>, se voit offrir, pour noël, un mom<strong>en</strong>t <strong>de</strong> découverte<br />

musicale, <strong>de</strong> plaisir et <strong>de</strong> convivialité.<br />

avec le souti<strong>en</strong> <strong>de</strong> :<br />

DOPPIO.BE I 4979<br />

28 JAN 05FÉV11<br />

PALAIS OPÉRA DE LIÈGE BOULEVARD DE LA CONSTITUTION<br />

WWW.OPERALIEGE.BE 04 221 47 22<br />

L’INIMICO<br />

DELLE DONNE<br />

GALUPPI [L’<strong>en</strong>nemi <strong>de</strong>s femmes]<br />

COLLOQUE 4 & 5 FEV 2011<br />

-----------------------------------------------------------------------<br />

Avec la collaboration <strong>de</strong> l’Université <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> (ULg),<br />

section musicologie<br />

THÈMES PRINCIPAUX :<br />

Galuppi & l’Europe <strong>de</strong>s Lumières<br />

Galuppi & l’opéra<br />

Galuppi & la musique instrum<strong>en</strong>tale et religieuse<br />

Université <strong>de</strong> <strong>Liège</strong> - Salle Académique<br />

Place du XX Août - 4000 <strong>Liège</strong> - Belgium<br />

Comité sci<strong>en</strong>tifi que :<br />

Maria Delogu (musicologue)<br />

Christophe Pir<strong>en</strong>ne (ULg)<br />

DIRECTION MUSICALE RINALDO ALESSANDRINI<br />

MISE EN SCÈNE STEFANO MAZZONIS DI PRALAFERA DÉCORS JEAN-GUY LECAT<br />

COSTUMES FRÉDÉRIC PINEAU LUMIÈRES FRANCO MARRI<br />

AGNESINA ANNA MARIA PANZARELLA XUNCHIA LIESBETH DEVOS KAM-SÌ PRISCILLE LAPLACE<br />

ZYDA FEDERICA CARNEVALE ZON-ZON FILIPPO ADAMI GEMINIANO ALBERTO RINALDI<br />

LY-LAM JURI GORODEZKI SI-SIN DANIELE ZANFARDINO<br />

ORCHESTRE OPÉRA ROYAL DE WALLONIE<br />

RÉALISÉ AVEC L’AIDE DE LA COMMUNAUTÉ FRANÇAISE DE BELGIQUE (DIRECTION GÉNÉRALE DE LA CULTURE, SERVICE DE LA MUSIQUE)<br />

ET AVEC LE SOUTIEN DE LA PROVINCE DE LIÈGE ET DE SON SERVICE DES AFFAIRES CULTURELLES<br />

27


à VOS AGEndAS…<br />

28<br />

MERCREdi 12 jAnViER 2011 | 18h30<br />

Écouter La muSiQue : biZet [gratuit]<br />

Écoute <strong>de</strong> disques comparÉe<br />

biZeT | carm<strong>en</strong><br />

fabi<strong>en</strong> gabel (chef d’orchestre),<br />

robert alfonsi (opéra royal <strong>de</strong> Wallonie),<br />

Martine dumont-Mergeay (la libre Belgique)<br />

Jean-Pierre rousseau, modérateur<br />

jEUdi 13 jAnViER 2011 | 20h<br />

eXPLoratioN du moN<strong>de</strong><br />

route inca<br />

laur<strong>en</strong>t garnier, Megan son, prés<strong>en</strong>tation<br />

VEndREdi 14 jAnViER 2011 | 20h<br />

FORUM | LièGE<br />

coNcert <strong>de</strong> NouVeL aN<br />

ThOmAS | raymond, ouverture<br />

meSSAGer | Véronique, duo<br />

biZeT | Les pêcheurs <strong>de</strong> perles, extraits<br />

OFFeNbAch | La belle hélène, ouverture<br />

La périchole, trio | Pomme d’Api, trio<br />

chAbrier | espana<br />

rAVeL | Vocalise <strong>en</strong> forme <strong>de</strong> habanera<br />

GOuNOd | roméo et juliette, air<br />

rAVeL | don quichotte à dulcinée<br />

<strong>de</strong>LibeS | Les filles <strong>de</strong> cadix<br />

biZeT | carm<strong>en</strong>, extraits<br />

Julie Mossay, soprano | Marc laho, ténor<br />

sébasti<strong>en</strong> Parotte, baryton<br />

oPl | fabi<strong>en</strong> gabel, direction<br />

SAMEdi 15 jAnViER 2011 | 14h & 17h<br />

eXPLoratioN du moN<strong>de</strong><br />

route inca<br />

laur<strong>en</strong>t garnier, Megan son, prés<strong>en</strong>tation<br />

MERCREdi 19 jAnViER 2011 | 12h30<br />

muSiQue à midi : duo edoNiS [gratuit]<br />

Joanie Carlier, basson<br />

aurore grailet, harpe<br />

MERCREdi 19 jAnViER 2011 | 18h30<br />

Le <strong>de</strong>SSouS <strong>de</strong>S QuarteS [gratuit]<br />

LALO | concerto pour violoncelle<br />

oPl | Jean-Pierre Haeck, direction<br />

david Coh<strong>en</strong>, violoncelle et prés<strong>en</strong>tation<br />

VEndREdi 21 jAnViER 2011 | 20h<br />

coHeN / HaecK<br />

FAFchAmPS | Lettre soufie : L(âm)<br />

LALO | concerto pour violoncelle<br />

LALO | Symphonie <strong>en</strong> sol mineur<br />

david Coh<strong>en</strong>, violoncelle<br />

oPl | Jean-Pierre Haeck, direction<br />

8<br />

coNcertS<br />

20 artiSteS<br />

festiVal À TOuTeS cOr<strong>de</strong>S<br />

du LuNdi 24 au dimaNcHe 30 JaNVier 2011<br />

avec Pablo Gonzalez, Gautier capuçon, Pieter Wispelwey, Lor<strong>en</strong>zo Gatto,<br />

Yossif ivanov, Valery Sokolov, Alina Pogostkina, quatuor Ysaÿe,<br />

Vanessa Wagner, boris belkin, Tedi Papavrami, marc coppey, Kirill Troussov,<br />

Patrick heselmans, Lise berthaud, Arnaud Thorette, Artur Toth,<br />

jean-Pierre borboux, Frank braley et r<strong>en</strong>aud capuçon.<br />

Ils n’ont chacun que 4 cor<strong>de</strong>s, mais rivaliseront sans difficulté avec les 88 touches du piano <strong>de</strong><br />

Vanessa Wagner et Frank Braley. Une semaine <strong>de</strong> concerts pour faire le « tour <strong>de</strong>s cor<strong>de</strong>s » <strong>en</strong><br />

compagnie <strong>de</strong> nombreux artistes invités, complices réguliers <strong>de</strong> l’OPL.

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