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Stratégie de placement - Gestion privée - 2e ... - Lombard Odier

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STRATÉGIE DE PLACEMENT<br />

GESTION PRIVÉE<br />

2 e trimestre 2010<br />

Publication <strong>de</strong>s Services d’investissement liés au Private Banking<br />

<strong>de</strong> <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch éditée trimestriellement<br />

INFORMATIONS IMPORTANTES<br />

Veuillez vous référer aux informations importantes fi gurant au début du document.<br />

Clôture <strong>de</strong> la rédaction : 12 avril 2010<br />

Conclusions<br />

d'investissement<br />

www.lombardodier.com<br />

Edition 2/4<br />

Les dix <strong>de</strong>rnières années ont cruellement déçu<br />

<strong>de</strong> nombreux investisseurs, les actions sousperformant<br />

les liquidités sur <strong>de</strong> nombreux<br />

marchés. Cette pério<strong>de</strong> ne sonne toutefois pas<br />

le glas <strong>de</strong>s stratégies d’investissement à long<br />

terme. Bien au contraire, elle confi rme que les<br />

investisseurs ont tout à perdre à ne pas tenir<br />

compte <strong>de</strong>s valorisations, à raisonner à très<br />

court terme et à adopter <strong>de</strong>s stratégies risquées.<br />

En bref, il est nécessaire <strong>de</strong> se souvenir du passé<br />

et <strong>de</strong> tirer les leçons <strong>de</strong>s cycles précé<strong>de</strong>nts.<br />

Les valorisations boursières étant exagérées<br />

et les prévisions du consensus anticipant<br />

une nouvelle fois <strong>de</strong>s taux <strong>de</strong> croissance <strong>de</strong>s<br />

bénéfi ces et <strong>de</strong>s marges insoutenables, il<br />

nous semble que l’environnement actuel ne<br />

se prête pas à la prise <strong>de</strong> risque. Le moment<br />

viendra où le risque directionnel sera <strong>de</strong><br />

nouveau bien rémunéré. Dans l’intervalle, nous<br />

préférons conserver une approche pru<strong>de</strong>nte<br />

et nous concentrer sur les opportunités<br />

d’investissement non directionnelles, comme les<br />

stratégies <strong>de</strong> valeur relative. De cette manière,<br />

nous considérons que nos actifs sont davantage<br />

protégés.


INFORMATIONS IMPORTANTES<br />

Le présent document refl ète l'opinion <strong>de</strong> <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie ou d’une entité du groupe (ci-après « <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> ») à la date <strong>de</strong> son émission. Le présent document n'est pas <strong>de</strong>stiné à<br />

être distribué, publié ou utilisé dans une juridiction où une telle distribution, publication ou utilisation serait interdite, et ne s'adresse pas à une personne ou entité à laquelle il serait illégal d'adresser<br />

un tel document.<br />

Le présent document est fourni à titre d'information uniquement et ne saurait constituer une off re ou une recommandation d'achat ou <strong>de</strong> vente d'un quelconque titre. Les opinions exprimées ne<br />

prennent pas en compte la situation, les objectifs ou les besoins spécifi ques <strong>de</strong> chaque client. Il appartient à chaque client <strong>de</strong> se forger sa propre opinion à l'égard <strong>de</strong> tout titre ou instrument fi nancier<br />

mentionné dans ce document. Avant d'eff ectuer une quelconque transaction, il est conseillé au client <strong>de</strong> vérifi er si elle est adaptée à sa situation personnelle et d'analyser les risques spécifi ques<br />

encourus, notamment sur les plans fi nancier, juridique et fi scal, en recourant le cas échéant à <strong>de</strong>s conseillers professionnels.<br />

Les informations et analyses contenues dans le présent document sont basées sur <strong>de</strong>s sources considérées comme fi ables. Toutefois, <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> ne garantit ni l'actualité, ni l'exactitu<strong>de</strong>, ni<br />

l'exhaustivité <strong>de</strong>sdites informations et analyses, et n'assume aucune responsabilité quant aux pertes ou dommages susceptibles <strong>de</strong> résulter <strong>de</strong> leur utilisation. Toutes les informations, appréciations<br />

et indications <strong>de</strong> prix sont susceptibles d'être modifi ées sans préavis. Les performances passées n'off rent aucune garantie quant aux résultats courants ou futurs et il se peut que le client ne récupère<br />

pas le montant initialement investi. Les données <strong>de</strong> performance <strong>de</strong> fonds <strong>de</strong> <strong>placement</strong> ne tiennent pas compte <strong>de</strong>s commissions et frais perçus lors <strong>de</strong> l’émission et du rachat <strong>de</strong>s parts ou actions.<br />

Les investissements mentionnés dans le présent document peuvent comporter <strong>de</strong>s risques qu'il est diffi cile <strong>de</strong> quantifi er et d'intégrer dans l’évaluation <strong>de</strong>s investissements. De manière générale, les<br />

produits à risques accrus, tels que produits dérivés, produits structurés ou <strong>placement</strong>s alternatifs / non-traditionnels (hedge funds, private equity, fonds immobiliers, etc.), s'adressent exclusivement<br />

à <strong>de</strong>s investisseurs avertis, à même d'en comprendre et d'en assumer les risques. Sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> se tient à la disposition <strong>de</strong>s clients pour leur fournir <strong>de</strong>s informations plus détaillées<br />

sur les risques associés à <strong>de</strong>s <strong>placement</strong>s spécifi ques.<br />

Si le présent document contient <strong>de</strong>s opinions d’analystes fi nanciers, ceux-ci attestent que l'ensemble <strong>de</strong> leurs opinions refl ètent pleinement leur avis personnel sur chacun <strong>de</strong>s titres ou émetteurs<br />

concernés. Afi n <strong>de</strong> garantir leur indépendance, il est expressément interdit aux analystes fi nanciers <strong>de</strong> la Banque <strong>de</strong> détenir <strong>de</strong>s titres inclus dans l'univers <strong>de</strong> recherche qu'ils couvrent. Un <strong>de</strong>scriptif<br />

<strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s que <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> utilise pour sa recherche fi nancière est disponible à l'adresse Internet www.lombardodier.com.<br />

Royaume-Uni : la réglementation britannique sur la protection <strong>de</strong>s clients privés au Royaume-Uni et les in<strong>de</strong>mnisations défi nies dans le cadre du Financial Services Compensation Scheme ne<br />

s’appliquent pas aux investissements ou aux services fournis par une personne à l'étranger. Le présent document est autorisé à être diff usé au Royaume-Uni par <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch (UK)<br />

Limited (LODH (UK)), Queensberry House, 3 Old Burlington Street, Londres W1S 3AB. LODH (UK) est autorisé et réglementé par la Financial Services Authority, 25 The North Colonna<strong>de</strong>, Canary Wharf,<br />

Londres E14 5HS. LODH (UK) ne fournit pas <strong>de</strong> conseils fi scaux.<br />

Le présent document ne peut être reproduit (en totalité ou en partie), transmis, modifi é ou utilisé à <strong>de</strong>s fi ns publiques ou commerciales sans l'autorisation écrite et préalable <strong>de</strong> <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong>.<br />

© 2010 <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie – Tous droits réservés


“You got to know when to<br />

hold ‘em, know when to<br />

fold ‘em,<br />

Know when to walk away<br />

and know when to run.<br />

You never count your<br />

money when you’re sittin’<br />

at the table.<br />

There’ll be time enough for<br />

countin’ when the <strong>de</strong>alin’s<br />

done.”<br />

Paroles <strong>de</strong> la chanson<br />

« The Gambler », <strong>de</strong> Kenny Rogers<br />

(<strong>de</strong> l’album éponyme sorti en 1978)<br />

Les dix <strong>de</strong>rnières années ont cruellement<br />

déçu <strong>de</strong> nombreux investisseurs,<br />

les actions américaines sous-performant<br />

les liquidités <strong>de</strong> 3,5% et les obligations<br />

à dix ans d’un peu plus <strong>de</strong> 6% (sur une<br />

base annuelle), et ce malgré le rebond<br />

<strong>de</strong> marché impressionnant qui a suivi<br />

les points bas <strong>de</strong> mars 2009. Sur les<br />

places boursières <strong>de</strong>s autres pays développés,<br />

les dix <strong>de</strong>rnières années auront<br />

été tout aussi éprouvantes : les actions<br />

britanniques ont sous-performé les liquidités<br />

<strong>de</strong> presque 2% par an, alors que les<br />

actions suisses n’ont enregistré qu’une<br />

performance en ligne avec les liquidités.<br />

L’absence <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments boursiers<br />

excé<strong>de</strong>ntaires sur cette pério<strong>de</strong> a conduit<br />

certains observateurs à sonner le<br />

glas <strong>de</strong>s stratégies d’investissement à<br />

long terme (« buy and hold ») tout en<br />

louant les bienfaits <strong>de</strong>s stratégies à<br />

court terme, plus dynamiques. Or, les<br />

stratégies <strong>de</strong> court terme exigent <strong>de</strong>s<br />

investisseurs d’ajuster leurs positions<br />

Les dix <strong>de</strong>rnières années<br />

ont cruellement déçu <strong>de</strong><br />

nombreux investisseurs.<br />

plus rapi<strong>de</strong>ment, <strong>de</strong> se montrer plus<br />

réactifs aux vagues d’informations sur<br />

les marchés et <strong>de</strong> réduire signifi cativement<br />

leur horizon d’investissement s’ils<br />

ne veulent pas répéter l’expérience <strong>de</strong><br />

ces dix <strong>de</strong>rnières années... Du moins,<br />

c'est ainsi qu'ils pensent pouvoir faire !<br />

Selon nous, les dix <strong>de</strong>rnières années<br />

n’auront pas été fatales aux stratégies<br />

d’investissement à long terme, ni n’annoncent<br />

la création d’un nouveau mo-<br />

L’histoire se répète...<br />

dèle d’investissement à court terme,<br />

plus risqué. Elles ne font que confi rmer<br />

ce que les investisseurs rationnels savent<br />

<strong>de</strong>puis toujours : il faut tenir compte<br />

<strong>de</strong>s valorisations !<br />

Les ratios cours / bénéfi ces permettent<br />

<strong>de</strong> prédire les ren<strong>de</strong>ments boursiers<br />

sur un cycle <strong>de</strong> marché complet. Le<br />

graphique I (page 4) montre le ren<strong>de</strong>ment<br />

réel annualisé du S&P500 par<br />

quintile pour le ratio cours / bénéfi ce<br />

moyen sur dix ans au cours <strong>de</strong>s 110<br />

<strong>de</strong>rnières années. Il en ressort qu’un<br />

ratio cours / bénéfi ce bas (haut) off re<br />

un ren<strong>de</strong>ment réel haut (bas). C’est le<br />

cas <strong>de</strong>s marchés américains en particulier<br />

et <strong>de</strong> tous les marchés, émergents<br />

ou développés, en général. Bien que la<br />

rentabilité <strong>de</strong>s investissements à long<br />

terme ne soit plus à démontrer, la pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> détention moyenne d’un titre<br />

individuel sur la Bourse <strong>de</strong> New York<br />

est, aussi incroyable que cela puisse paraître,<br />

actuellement <strong>de</strong> six mois, contre<br />

huit ans dans le milieu <strong>de</strong>s années 1950.<br />

Le mythique investisseur « buy and<br />

hold » n’a pas succombé à la <strong>de</strong>rnière<br />

crise ; il a disparu juste après la guerre<br />

et brillé par son absence pendant près<br />

d’un quart <strong>de</strong> siècle. Les dix <strong>de</strong>rnières<br />

années prouvent que les investisseurs<br />

qui ne tiennent pas compte <strong>de</strong>s valorisations,<br />

raisonnent à très court terme,<br />

adoptent <strong>de</strong>s stratégies dynamiques<br />

avec l’illusion <strong>de</strong> pouvoir contrôler les<br />

mouvements <strong>de</strong> marchés, y laissent<br />

généralement leur chemise. Cet état<br />

d’esprit s’inscrit dans la continuité du<br />

modèle qui induit les investisseurs en<br />

erreur <strong>de</strong>puis <strong>de</strong> nombreuses années :<br />

ceux-ci se retrouvent coincés dans <strong>de</strong>s<br />

stratégies <strong>de</strong> court terme, alors que les<br />

faits démontrent que seules les stratégies<br />

d’investissement à long terme permettent<br />

<strong>de</strong> dégager <strong>de</strong>s rentabilités un<br />

tant soit peu prévisibles.<br />

S’ils le pouvaient, <strong>de</strong> nombreux investisseurs<br />

n’hésiteraient pas à remonter<br />

dans le temps et à adopter une approche<br />

d’investissement radicalement dif-<br />

Les dix <strong>de</strong>rnières années<br />

prouvent que, s’ils ne<br />

tiennent pas compte<br />

<strong>de</strong>s valorisations et ne<br />

raisonnent qu’à très court<br />

terme, les investisseurs<br />

peuvent y laisser leur<br />

chemise.<br />

férente à la lumière <strong>de</strong>s leçons tirées<br />

au cours <strong>de</strong>s dix <strong>de</strong>rnières années. Les<br />

investisseurs ont rarement su préserver<br />

leurs gains à court terme en achetant<br />

au point bas et en vendant au point<br />

haut. Les stratégies « buy and hold »<br />

sont tout aussi désavantageuses que<br />

les stratégies dynamiques <strong>de</strong> court terme,<br />

sauf si le prix d’achat est inhabituellement<br />

attrayant. Moins les valorisations<br />

sont attrayantes, plus la pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> détention doit être longue pour dégager<br />

les ren<strong>de</strong>ments souhaités. Notre<br />

approche, fondée sur l’expérience <strong>de</strong><br />

grands investisseurs, tels que Walter<br />

Schloss, Bill Rouane et Shelby Davis,<br />

est régie par les principes immuables<br />

suivants.<br />

Eviter les erreurs émotionnelles – Une<br />

célèbre étu<strong>de</strong> sur le comportement <strong>de</strong>s<br />

Veuillez vous référer aux informations importantes fi gurant au début du document.<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> · <strong>Stratégie</strong> <strong>de</strong> Placement – <strong>Gestion</strong> Privée · 2 e trimestre 2010 3


I. Ren<strong>de</strong>ment réel annualisé moyen du S&P500 sur dix ans classé en<br />

fonction du ratio cours / bénéfi ce moyen sur dix ans divisé en quintiles<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

120%<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

200%<br />

180%<br />

160%<br />

140%<br />

120%<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

40%<br />

20%<br />

0%<br />

9,6<br />

97%<br />

8,5<br />

6,9<br />

1er (< 12,5) <strong>2e</strong> (< 14,5) 3e (< 17,9) 4e (< 21,7) 5e (< 48,5)<br />

Sources : Datastream, Calculs <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong><br />

II. 163 gestionnaires américains <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s capitalisations classés<br />

dans le premier quartile sur la pério<strong>de</strong> janvier 1999 – décembre 2008<br />

77%<br />

44%<br />

Dernière moitié Dernier quartile Dernier décile<br />

Source : Davis Advisors<br />

III. Capitalisations boursières / PIB aux Etats-Unis<br />

(1929 = 87%, 1936 = 100%, 1943 = 35%)<br />

T4 1968 ; 103%<br />

T1 1952 T1 1961 T1 1970 T1 1979 T1 1988 T1 1997 T1 2006 T1 2015<br />

Sources : Datastream, Calculs <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong><br />

5,3<br />

Quintiles : 1900 – 2010<br />

2,8<br />

Performance se classant dans la <strong>de</strong>rnière moitié, le <strong>de</strong>rnier quartile et le<br />

<strong>de</strong>rnier décile pendant une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois ans au cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong><br />

T1 2000 ; 185%<br />

Médiane lissée<br />

T2 2007 ; 145%<br />

T4<br />

2009 ;<br />

105%<br />

investisseurs 1 , révèle qu’entre 1988 et<br />

2007, le ren<strong>de</strong>ment moyen <strong>de</strong>s fonds actions<br />

américains s’élevait à 11,6% par an,<br />

alors que les investisseurs recevaient un<br />

ren<strong>de</strong>ment moyen <strong>de</strong> seulement 4,5%<br />

par an. Cette diff érence <strong>de</strong> 7% s’explique<br />

par la perte associée aux pratiques <strong>de</strong><br />

« market timing » à court terme, les investisseurs<br />

préférant se concentrer sur<br />

les thèmes et gestionnaires à la mo<strong>de</strong><br />

plutôt que sur la valorisation. Jack Bogle<br />

arrive à la même conclusion dans son<br />

ouvrage « The little book of common<br />

sense investing ».<br />

Les ren<strong>de</strong>ments à court terme sont<br />

transitoires – Une étu<strong>de</strong> sur les gestionnaires<br />

américains <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s capitalisations<br />

classés dans le premier quartile<br />

pour la pério<strong>de</strong> 1999 à 2008 2 , révèle que<br />

97% <strong>de</strong> ces brillants investisseurs se<br />

sont classés dans la <strong>de</strong>rnière moitié du<br />

classement pendant au moins une pério<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> trois ans au cours <strong>de</strong>s dix <strong>de</strong>rnières<br />

années, et que 44% d’entre eux<br />

ont passé au moins une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> trois<br />

ans dans le <strong>de</strong>rnier décile (cf. graphique<br />

II). La course aux ren<strong>de</strong>ments éphémères<br />

et au classement dans le premier<br />

quartile, pour chaque pério<strong>de</strong>, explique<br />

également la diff érence <strong>de</strong> 7% décrite<br />

plus haut.<br />

Ne pas tenir compte <strong>de</strong>s prévisions à<br />

court terme – Une étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> Legg Mason<br />

sur l’exactitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s prévisions <strong>de</strong> taux<br />

d’intérêt par les économistes américains<br />

entre le 4 e trimestre 1982 et le<br />

4 e trimestre 2008, a révélé, <strong>de</strong> manière<br />

préoccupante, que dans 68% <strong>de</strong>s cas,<br />

les économistes étaient incapables <strong>de</strong><br />

prédire l’orientation exacte, et encore<br />

moins le niveau, <strong>de</strong>s taux sur un horizon<br />

<strong>de</strong> six mois. Les prévisions spéculatives<br />

à court terme ne peuvent pas se substituer<br />

à une analyse fondamentale <strong>de</strong><br />

long terme.<br />

En résumé, il convient <strong>de</strong> choisir un horizon<br />

<strong>de</strong> <strong>placement</strong> permettant, sur la<br />

base <strong>de</strong> données historiques, <strong>de</strong> prédire<br />

les ren<strong>de</strong>ments, <strong>de</strong> ne pas en changer<br />

sous l’infl uence <strong>de</strong>s inévitables pério<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong> crise et d’incertitu<strong>de</strong>, <strong>de</strong> ne pas<br />

partir à la chasse aux ren<strong>de</strong>ments à<br />

1 "Analyse quantitative du comportement <strong>de</strong>s<br />

investisseurs", Dalbar, 2008<br />

2 Par Davis Fund Advisors<br />

court terme et d’agir <strong>de</strong> manière décisive<br />

lorsque <strong>de</strong>s opportunités extrêmes<br />

se présentent. Enfi n, les décisions doivent<br />

êtres prises <strong>de</strong> manière rationnelle<br />

et non émotionnelle.<br />

Selon Benjamin Graham, un investisseur<br />

« doit connaître l’histoire <strong>de</strong>s places<br />

boursières, en particulier, ses principales<br />

fl uctuations. Il peut ainsi se forger<br />

une opinion éclairée sur l’attrait ou le<br />

danger... du marché ».<br />

Comme l’illustre le premier graphique,<br />

lorsque les valorisations boursières<br />

américaines se classent dans le plus<br />

haut quintile, le ren<strong>de</strong>ment escompté,<br />

après infl ation, s’élève à environ 2,5%<br />

par an. Nous nous trouvons actuellement<br />

dans ce cinquième quintile, ce qui<br />

signifi e que le marché a été moins cher<br />

dans 82% <strong>de</strong>s cas au cours <strong>de</strong>s 110 <strong>de</strong>rnières<br />

années et seulement plus cher<br />

pendant les bulles <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière décennie.<br />

Les ren<strong>de</strong>ments réels (corrigés <strong>de</strong><br />

l’infl ation) <strong>de</strong>s obligations américaines<br />

à dix ans rapportent près <strong>de</strong> 1,6% par<br />

an. Cela signifi e que les investisseurs<br />

en actions sont actuellement disposés<br />

à accepter un ren<strong>de</strong>ment excé<strong>de</strong>ntaire<br />

réel annualisé <strong>de</strong> seulement 1% environ,<br />

en compensation d’un risque <strong>de</strong><br />

perte très nettement supérieur à celui<br />

<strong>de</strong>s obligations. Le S&P500 se négocie<br />

aujourd’hui à 23 fois les bénéfi ces<br />

moyens sur dix ans (en glissement), selon<br />

la mesure Graham & Dodd très appréciée<br />

par Warren Buff ett. Une autre<br />

mesure <strong>de</strong>s valorisations décrite par<br />

Warren Buff ett comme « la meilleure<br />

mesure <strong>de</strong> valorisation qui soit », indique<br />

également que les valorisations et<br />

les ren<strong>de</strong>ments futurs ne sont pas attractifs.<br />

Le graphique III montre le ratio<br />

capitalisation boursière / PIB aux Etats-<br />

Unis (assimilable à un ratio prix / ventes<br />

pour le marché actions américain)<br />

<strong>de</strong> 105% à la fi n <strong>de</strong> l’année <strong>de</strong>rnière<br />

(contre 75% au plus-bas du 1 er trimestre<br />

2009). Avant 1997, ce ratio n’était passé<br />

au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> 100% que pendant un<br />

seul trimestre au cours <strong>de</strong>s 126 années<br />

précé<strong>de</strong>ntes (à savoir au 4 e trimestre<br />

1968). Même au pic <strong>de</strong> 1929, le marché<br />

restait inférieur au seuil <strong>de</strong> 100% du<br />

ratio capitalisation boursière / PIB. Tous<br />

les pics au-<strong>de</strong>ssus du niveau <strong>de</strong> fi n 2009<br />

se sont produits entre 1996 et 2008...<br />

Veuillez vous référer aux informations importantes fi gurant au début du document.<br />

4 <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> · <strong>Stratégie</strong> <strong>de</strong> Placement – <strong>Gestion</strong> Privée · 2 e trimestre 2010


avec les conséquences sur les ren<strong>de</strong>ments<br />

<strong>de</strong>s investissements que l’on<br />

sait. Dans le graphique IV, cette mesure<br />

<strong>de</strong> valorisation est comparée aux bilans<br />

<strong>de</strong>s secteurs <strong>de</strong> l’économie américaine<br />

pour la même pério<strong>de</strong> (ceux-ci sont<br />

assimilables à <strong>de</strong>s défi cits budgétaires<br />

ou à la croissance <strong>de</strong> l’en<strong>de</strong>ttement<br />

<strong>de</strong>s ménages, <strong>de</strong>s entreprises et du<br />

gouvernement). Le premier boom correspond<br />

à la croissance insoutenable<br />

<strong>de</strong> l’en<strong>de</strong>ttement du secteur <strong>de</strong>s entreprises,<br />

suivi d’une correction inévitable<br />

<strong>de</strong> ce même secteur ; le <strong>de</strong>uxième boom<br />

correspond à la croissance insoutenable<br />

<strong>de</strong> l’en<strong>de</strong>ttement cette fois du secteur<br />

<strong>de</strong>s ménages, avec une correction<br />

inévitable <strong>de</strong> ce même secteur ; enfi n<br />

la troisième vague d’en<strong>de</strong>ttement insoutenable,<br />

mais néanmoins toujours<br />

en croissance, provient du secteur<br />

public. Cette transmission du défi cit<br />

<strong>de</strong>s entreprises aux ménages puis au<br />

La plupart <strong>de</strong>s investisseurs pensent que nous sommes dans<br />

un environnement à faible risque et continuent donc d’investir<br />

dans <strong>de</strong>s actifs risqués. Pour notre part, nous pensons qu’il<br />

s’agit <strong>de</strong> l’environnement le plus risqué <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rnières années<br />

et parmi les plus risqués du siècle <strong>de</strong>rnier.<br />

gouvernement, a augmenté la <strong>de</strong>tte<br />

totale du marché américain du crédit<br />

d’USD 35'000 mia <strong>de</strong>puis début 1995,<br />

et d’USD 5'900 mia <strong>de</strong>puis début 2007,<br />

pour s’inscrire à un niveau record proche<br />

d’USD 55'500 mia (soit plus <strong>de</strong> 360%<br />

du PIB ; cf. graphique V). Il aura fallu <strong>de</strong>s<br />

niveaux d’en<strong>de</strong>ttement toujours plus<br />

élevés pour porter les marchés actions<br />

vers <strong>de</strong> nouveaux sommets après chaque<br />

phase <strong>de</strong> correction.<br />

A ce raisonnement, il est souvent objecté<br />

que les perspectives <strong>de</strong> croissance<br />

bénéfi ciaire sont soli<strong>de</strong>s et que les marges<br />

s’améliorent. Malgré <strong>de</strong>s mesures<br />

<strong>de</strong> valorisations historiquement peu attrayantes,<br />

le marché conserverait son<br />

attrait sur une base prévisionnelle. Ces<br />

arguments sont toutefois loin d’être<br />

convaincants : les estimations du consensus<br />

tablent déjà sur une augmentation<br />

<strong>de</strong> 26% <strong>de</strong>s bénéfi ces opérationnels<br />

américains par action au cours <strong>de</strong>s<br />

douze prochains mois (les prévisions<br />

les plus élevées <strong>de</strong>puis presque vingt<br />

ans) et le marché se traite à 14 fois<br />

les bénéfi ces opérationnels sur un an<br />

(contre une moyenne d’après-guerre<br />

<strong>de</strong> 13 fois, 15 fois étant le multiple<br />

maximum atteint pendant la pério<strong>de</strong><br />

d’après-guerre, à l’exception du pic <strong>de</strong><br />

1999/2000). De plus, eu égard aux prévisions<br />

du consensus sur le PIB et la<br />

croissance bénéfi ciaire, le niveau implicite<br />

<strong>de</strong>s marges bénéfi ciaires opérationnelles<br />

à un an du S&P500 s’inscrit à environ<br />

10% (pratiquement le même niveau<br />

record d’après-guerre atteint en<br />

2007). Avant 1997, les marges opérationnelles<br />

oscillaient entre 4 et 7%, pour<br />

grimper à près <strong>de</strong> 9% en 1999/2000,<br />

puis à 10% en 2007/2008. A l’heure<br />

actuelle, les estimations du consensus<br />

sur le marché américain anticipent <strong>de</strong>s<br />

marges record, une croissance <strong>de</strong>s bénéfi<br />

ces <strong>de</strong> 26% et un multiple <strong>de</strong> valorisation<br />

rarement dépassé <strong>de</strong>puis la<br />

secon<strong>de</strong> guerre, sauf en 1999/2000. Il<br />

convient <strong>de</strong> se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r si la situation<br />

peut véritablement s’améliorer dans<br />

une telle mesure et si les investisseurs,<br />

une nouvelle fois persuadés à tort que<br />

ces conditions sont normales et durables,<br />

sont disposés à accepter <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments<br />

implicites toujours plus bas.<br />

Paradoxalement, la volatilité (la mesure<br />

du risque <strong>de</strong> la majorité <strong>de</strong>s investisseurs)<br />

étant ancrée à un plus bas <strong>de</strong>puis<br />

plusieurs années, la croissance rebondissant<br />

et le sentiment baissier se situant<br />

à son plus bas niveau <strong>de</strong>puis 23<br />

ans, la plupart <strong>de</strong>s investisseurs pensent<br />

que nous sommes dans un environnement<br />

à faible risque et continuent<br />

donc d’investir dans <strong>de</strong>s actifs risqués.<br />

Pour notre part, nous sommes convaincus<br />

que le potentiel <strong>de</strong> pertes irrémédiables<br />

en capital est la seule mesure <strong>de</strong><br />

risque appropriée pour un investisseur.<br />

Les valorisations actuelles et la marge<br />

<strong>de</strong> sécurité fi gurant dans ces graphi-<br />

IV. Ratio capitalisations boursières / PIB aux Etats-Unis (%) / bilans<br />

<strong>de</strong>s secteurs aux Etats-Unis (% du PIB) : 1995 –<br />

Veuillez vous référer aux informations importantes fi gurant au début du document.<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> · <strong>Stratégie</strong> <strong>de</strong> Placement – <strong>Gestion</strong> Privée · 2 e trimestre 2010 5<br />

200%<br />

180%<br />

160%<br />

140%<br />

120%<br />

100%<br />

80%<br />

60%<br />

400%<br />

350%<br />

300%<br />

250%<br />

200%<br />

150%<br />

100%<br />

T1 1995 T1 1998 T1 2001 T1 2004 T1 2007 T1 2010 T1 2013<br />

T1 1959 T1 1968 T1 1977 T1 1986 T1 1995 T1 2004<br />

1,4<br />

1,2<br />

1,0<br />

0,8<br />

0,6<br />

0,4<br />

0,2<br />

0,0<br />

Bilan <strong>de</strong>s entreprises<br />

(échelle D, inversée)<br />

Ratio capitalisations<br />

boursières / PIB (échelle G)<br />

Bilan <strong>de</strong>s ménages<br />

(échelle D, inversée)<br />

Bilan public<br />

(échelle D, inversée)<br />

Sources : Datastream, Calculs <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong><br />

V. Dette totale aux Etats-Unis (tous secteurs confondus, % du PIB)<br />

Sources : Datastream, Calculs <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong><br />

VI. Bêta du ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s marchés non américains par rapport<br />

aux variations <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments américains<br />

Moyenne <strong>de</strong> 20 ans = 0,85<br />

1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009<br />

Sources : Datastream, Calculs <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong><br />

-12%<br />

-9%<br />

-6%<br />

-3%<br />

0%<br />

3%


ques nous portent à croire qu’il s’agit<br />

<strong>de</strong> l’environnement le plus risqué <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>rnières années et parmi le plus<br />

risqué du siècle <strong>de</strong>rnier. Nous aimerions<br />

nous convaincre du contraire, mais un<br />

simple coup d’œil à l’histoire du marché<br />

corrobore notre opinion. De plus,<br />

comme expliqué ci-<strong>de</strong>ssus, les erreurs<br />

<strong>de</strong> jugement dans la course aux ren<strong>de</strong>ments<br />

sont bien souvent la source <strong>de</strong><br />

cruelles déceptions. Le grand chanteur<br />

<strong>de</strong> country Kenny Rogers n’est certes<br />

pas un spécialiste <strong>de</strong> l’investissement.<br />

Il n’en <strong>de</strong>meure pas moins que l’art <strong>de</strong><br />

l’investissement consiste à savoir quand<br />

plier bagage et, surtout à ne pas compter<br />

ses gains avant la fi n <strong>de</strong> la partie !<br />

Notre analyse se concentre essentiellement<br />

sur les Etats-Unis non seulement<br />

parce que les données détaillées y<br />

abon<strong>de</strong>nt, mais également parce que<br />

les places boursières <strong>de</strong>s pays développés<br />

sont très sensibles aux fl uctuations<br />

<strong>de</strong>s cours américains. Le bêta du ren<strong>de</strong>ment<br />

<strong>de</strong>s marchés non américains par<br />

rapport aux variations <strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments<br />

américains a été légèrement supérieur<br />

à 0,8% ces vingt <strong>de</strong>rnières années (cf.<br />

graphique VI, page 5) : un ren<strong>de</strong>ment<br />

positif (négatif) <strong>de</strong> 1% aux Etats-Unis<br />

est associé à un ren<strong>de</strong>ment positif (négatif)<br />

<strong>de</strong> 0,8% en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s Etats-Unis.<br />

Les autres marchés continuent <strong>de</strong> faire<br />

écho aux mouvements du marché américain,<br />

quelle que soit l’évolution <strong>de</strong> ce<br />

<strong>de</strong>rnier.<br />

VII. Cycle <strong>de</strong> valorisation : bêta ou alpha ?<br />

Cycle <strong>de</strong><br />

valorisation<br />

Prime <strong>de</strong> risque<br />

Valorisation élevée : 2000, 1968, 1929<br />

Prime <strong>de</strong> risque basse<br />

Bien que les ren<strong>de</strong>ments escomptés<br />

<strong>de</strong>s stratégies directionnelles soient, selon<br />

nous, actuellement peu attrayants,<br />

cela ne signifi e pas pour autant que<br />

nous ne <strong>de</strong>vons pas prendre <strong>de</strong> risque.<br />

Au contraire, nous <strong>de</strong>vons adopter une<br />

approche plus subtile, comme illustré<br />

dans le graphique VII qui montre une<br />

image schématique du cycle valorisations<br />

/ primes <strong>de</strong> risque. Lorsque les valorisations<br />

augmentent (baissent), le<br />

ren<strong>de</strong>ment implicite baisse (augmente)<br />

; et lorsque la prime <strong>de</strong> risque, à<br />

Pour l’heure, notre analyse privilégie les stratégies<br />

non directionnelles, autant que possible, au détriment<br />

<strong>de</strong>s stratégies directionnelles.<br />

n’importe quel moment du cycle <strong>de</strong><br />

valorisation, baisse (augmente), le risque<br />

d’une perte signifi cative et permanente<br />

en capital augmente (baisse). Il<br />

convient dès lors <strong>de</strong> s’exposer au risque<br />

directionnel au creux du cycle <strong>de</strong> valorisation<br />

/ pic du cycle <strong>de</strong> prime <strong>de</strong> risque<br />

(lorsque les ren<strong>de</strong>ments potentiels<br />

sont largement supérieurs au risque<br />

<strong>de</strong> perte), et <strong>de</strong> prendre un risque <strong>de</strong><br />

valeur relative / non directionnel au pic<br />

du cycle <strong>de</strong> valorisation / creux du cycle<br />

<strong>de</strong> prime <strong>de</strong> risque (lorsque les ren<strong>de</strong>ments<br />

associés au risque directionnel<br />

sont largement inférieurs au risque<br />

<strong>de</strong> perte). Il est tout à fait possible <strong>de</strong><br />

stabiliser le risque <strong>de</strong> perte du porte-<br />

• Valorisation élevée<br />

= faible potentiel haussier<br />

• Prime <strong>de</strong> risque basse<br />

= perte importante<br />

=> Privilégier l’alpha<br />

Valorisation basse :<br />

2009, 1932<br />

Prime <strong>de</strong> risque élevée<br />

feuille, mais à condition <strong>de</strong> faire varier<br />

la combinaison <strong>de</strong> stratégies directionnelles<br />

et non directionnelles selon les<br />

niveaux <strong>de</strong> valorisation et <strong>de</strong> prime <strong>de</strong><br />

risque. Pour l’heure, notre analyse privilégie<br />

les stratégies non directionnelles,<br />

autant que possible, au détriment<br />

<strong>de</strong>s stratégies directionnelles.<br />

S’agissant <strong>de</strong>s récentes pressions sur les<br />

marchés <strong>de</strong>s changes, nos perspectives<br />

à l’égard <strong>de</strong> l’euro sont négatives <strong>de</strong>puis<br />

décembre 2009. Et les <strong>de</strong>rniers dévelop-<br />

pements ne nous incitent pas à changer<br />

nos prévisions. Les défi cits budgétaires<br />

explosant dans les économies développées,<br />

l’épargne <strong>de</strong>s ménages ne permettant<br />

pas <strong>de</strong> fi nancer tous les besoins<br />

budgétaires et le défi cit <strong>de</strong>s comptes<br />

courants se détériorant, rares sont les<br />

pays qui pourraient supporter une appréciation<br />

<strong>de</strong> leur <strong>de</strong>vise. Cet environnement<br />

caractérisé par le bas niveau <strong>de</strong>s<br />

taux d’intérêt dans les pays en défi cit,<br />

et la nécessité pour ces pays d’aff aiblir<br />

leurs monnaies (afi n d’augmenter la<br />

rentabilité future <strong>de</strong> leur <strong>de</strong>tte pour <strong>de</strong>s<br />

investisseurs étrangers) conduit à un<br />

renforcement inévitable <strong>de</strong>s monnaies<br />

<strong>de</strong>s pays qui bénéfi cient d’une épargne<br />

• Valorisation basse<br />

= fort potentiel haussier<br />

• Prime <strong>de</strong> risque élevée<br />

= faible perte<br />

=> Privilégier le bêta<br />

domestique élevée. Non pas parce qu’ils<br />

préfèrent que leur monnaie soit forte,<br />

mais parce que leurs fondamentaux<br />

leurs permettent <strong>de</strong> le tolérer. C’est notamment<br />

le cas du Japon et <strong>de</strong> la Suisse<br />

ainsi que <strong>de</strong> l’Allemagne. Si le <strong>de</strong>utsche<br />

mark existait toujours, il serait extrêmement<br />

fort. Aujourd’hui, la capacité <strong>de</strong><br />

l’Allemagne <strong>de</strong> supporter une monnaie<br />

forte répond au besoin qu’ont la Grèce et<br />

les autres pays PIGS 3 <strong>de</strong> dévaluer leur<br />

monnaie pour éviter <strong>de</strong> faire défaut.<br />

Bien que le sauvetage <strong>de</strong> la Grèce par le<br />

FMI et l’Union européenne puisse éviter<br />

une défaillance immédiate, il ne suffi ra<br />

pas à éviter une nécessaire défl ation<br />

substantielle <strong>de</strong>s coûts par rapport à<br />

l’Allemagne, afi n <strong>de</strong> restaurer la compétitivité<br />

perdue au cours <strong>de</strong>s dix <strong>de</strong>rnières<br />

années lorsque la croissance<br />

alimentée par l’en<strong>de</strong>ttement masquait<br />

une divergence alarmante <strong>de</strong>s coûts au<br />

sein <strong>de</strong> la zone euro. Eviter une défaillance<br />

est une tâche aisée pour le<br />

FMI, la France et l’Allemagne ; renforcer<br />

la zone euro pendant cette phase diffi -<br />

cile <strong>de</strong> « reconvergence » sera plus ardu<br />

et nécessitera une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> faiblesse<br />

signifi cative <strong>de</strong> la monnaie unique.<br />

Etant donné que la Grèce continuera<br />

<strong>de</strong> s’en<strong>de</strong>tter massivement, auprès <strong>de</strong>s<br />

gouvernements européens et non plus<br />

directement auprès d’établissements fi -<br />

nanciers privés, le plan <strong>de</strong> sauvetage<br />

3 Portugal, Irlan<strong>de</strong>, Grèce et Espagne<br />

4 Eurodéputé conservateur britannique, février 2010<br />

Source : <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong><br />

Veuillez vous référer aux informations importantes fi gurant au début du document.<br />

6 <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> · <strong>Stratégie</strong> <strong>de</strong> Placement – <strong>Gestion</strong> Privée · 2 e trimestre 2010<br />

+ Bêta<br />

Bêta +1<br />

Alpha +1<br />

- Alpha<br />

Alpha -1<br />

Bêta -1


ne s’apparente en aucun cas à un désen<strong>de</strong>ttement.<br />

Daniel Hannan 4 , a récemment<br />

affi rmé qu’« on ne peut pas<br />

se sortir d’une récession en dépensant<br />

davantage, au même titre qu’on ne peut<br />

pas emprunter davantage pour sortir<br />

<strong>de</strong> l’en<strong>de</strong>ttement ».<br />

A l’Est, les tensions politiques entre<br />

les Etats-Unis et la Chine s’intensifi ent,<br />

bien que les Etats-Unis diff èrent leur<br />

L’entrée en défi cit <strong>de</strong> la Chine en mars pourrait<br />

annoncer le début d'un retour à la normale.<br />

menace <strong>de</strong> qualifi er la Chine <strong>de</strong> « manipulateur<br />

<strong>de</strong> taux <strong>de</strong> change ». Lorsque<br />

les défi cits <strong>de</strong>s comptes courants se<br />

détérioraient sérieusement aux Etats-<br />

Unis et que les niveaux d’en<strong>de</strong>ttement<br />

s’accumulaient, contrepartie <strong>de</strong>s excé<strong>de</strong>nts<br />

en Chine qui stimulaient la<br />

croissance et créaient <strong>de</strong>s conditions<br />

<strong>de</strong> « bulle », il existait un semblant <strong>de</strong><br />

consensus pour une appréciation du<br />

renminbi. Comme l’illustre le graphique<br />

VIII, l’excé<strong>de</strong>nt commercial <strong>de</strong> la Chine<br />

a atteint un pic début 2009 et, en mars<br />

2010, le pays a enregistré son premier<br />

défi cit commercial <strong>de</strong>puis le printemps<br />

2004. Les importants excé<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la<br />

balance commerciale et <strong>de</strong>s comptes<br />

courants en Chine refl étaient, en termes<br />

comptables, l’excé<strong>de</strong>nt d’épargne<br />

domestique par rapport aux investisse-<br />

ments domestiques (immobilier, capital<br />

fi xe, stocks, etc.). Cela signifi ait que les<br />

opportunités d’investissement étaient<br />

inadéquates en Chine et qu’il existait<br />

<strong>de</strong> meilleures opportunités ailleurs. Au<br />

cours <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rnières années, le terme<br />

« ailleurs » se référait aux investissements<br />

dans les actifs immobiliers et les<br />

bons du Trésor américains. Autrement<br />

dit, les épargnants chinois anticipaient<br />

<strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments plus élevés sur les bons<br />

du Trésor américains et autres « actifs<br />

non productifs » que sur les fruits du<br />

« miracle économique » qu’était censée<br />

incarner la Chine. Selon nous, cette<br />

situation ne peut durer : les Etats-Unis<br />

ne peuvent s’en<strong>de</strong>tter indéfi niment et<br />

la Chine, en plein boom économique,<br />

doit générer davantage d’opportunités<br />

d’investissement. Les pays émergents<br />

<strong>de</strong>vraient abon<strong>de</strong>r d’opportunités et<br />

attirer les capitaux (en eff et, c’est ce<br />

qu’ont fait les pays émergents dans<br />

leur ensemble avant la crise asiatique<br />

<strong>de</strong> 1997), alors que les pays développés<br />

matures <strong>de</strong>vraient manquer d’opportunités<br />

et exporter l’excé<strong>de</strong>nt d’épargne.<br />

A cette fi n, l’entrée en défi cit <strong>de</strong> la Chine<br />

en mars pourrait annoncer le début<br />

d’un retour à la normale. Cependant,<br />

un défi cit extérieur durable amènerait<br />

VIII. Balance commerciale extérieure <strong>de</strong> la Chine (USD 100 mio)<br />

500<br />

400<br />

300<br />

200<br />

100<br />

0<br />

-100<br />

-200<br />

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010<br />

Sources : Datastream, Calculs <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong><br />

les autorités chinoises à ne pas tenir<br />

compte <strong>de</strong>s pressions politiques <strong>de</strong>s<br />

Etats-Unis pour une appréciation signifi<br />

cative du renminbi, en aval <strong>de</strong>s élections<br />

qui se tiendront dans le courant<br />

<strong>de</strong> l’année (cf. graphique IX). Ceci intensifi<br />

erait les tensions sur les prévisions<br />

en matière d’infl ation et les perspectives<br />

<strong>de</strong>s ren<strong>de</strong>ments obligataires. Etant<br />

donné que les taux d’intérêt « infl uent<br />

sur les valorisations <strong>de</strong>s actifs fi nanciers<br />

comme la gravité infl ue sur la matière<br />

» 5 , les conséquences pour les actions<br />

surévaluées sont claires.<br />

Selon le philosophe hispano-américain<br />

Jorge Santayana, « ceux qui ne se souviennent<br />

pas du passé sont condamnés<br />

à le revivre ». Les investisseurs ne doivent<br />

pas oublier le prix qu’ils ont payé<br />

pour avoir ignoré les cycles d’en<strong>de</strong>ttement,<br />

les valorisations et les facteurs<br />

déjà escomptés par les prix du marché.<br />

Ils ne doivent pas non plus oublier les<br />

conséquences <strong>de</strong> la chasse aux ren<strong>de</strong>ments<br />

à court terme, après une forte<br />

reprise du marché, aux dépens d’une<br />

politique d’investissement cohérente<br />

sur un cycle <strong>de</strong> marché complet. Comme<br />

nous le rappelle Kenny Rogers dans<br />

sa chanson « The Gambler », l’art <strong>de</strong> l’investissement<br />

consiste à savoir quand<br />

plier bagage. Le moment viendra où<br />

le risque directionnel sera <strong>de</strong> nouveau<br />

bien rémunéré. Dans l’intervalle, nous<br />

5 Warren Buff ett, Magazine Fortune, novembre 1999<br />

Veuillez vous référer aux informations importantes fi gurant au début du document.<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> · <strong>Stratégie</strong> <strong>de</strong> Placement – <strong>Gestion</strong> Privée · 2 e trimestre 2010 7<br />

8,5<br />

8,0<br />

7,5<br />

7,0<br />

6,5<br />

6,0<br />

préférons conserver une approche pru<strong>de</strong>nte<br />

et nous concentrer sur les opportunités<br />

d’investissement non directionnelles,<br />

comme les stratégies <strong>de</strong> valeur<br />

relative.<br />

Paul Marson, CIO<br />

IX. Taux <strong>de</strong> change yuan chinois / dollar américain – cours actuel et à terme<br />

8,2765<br />

Yuan chinois / dollar américain –<br />

contrats à terme à un an<br />

Les contrats à terme à un an anticipent actuellement<br />

une appréciation <strong>de</strong> 3,2% du yuan<br />

Yuan chinois / dollar<br />

américain – comptant<br />

6,8268<br />

6,6115<br />

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009<br />

Sources : Datastream, Calculs <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong>


SUISSE<br />

Genève<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie<br />

Banquiers privés soumis à la surveillance <strong>de</strong> la FINMA.<br />

Rue <strong>de</strong> la Corraterie 11 · 1204 Genève · Suisse<br />

Fribourg<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie, Bureau <strong>de</strong> Fribourg<br />

Rue <strong>de</strong> la Banque 3 · 1700 Fribourg · Suisse<br />

Lausanne<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie<br />

Place St-François 11 · 1003 Lausanne · Suisse<br />

Lugano<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie, Agenzia di Lugano<br />

Via Vegezzi 6B · 6900 Lugano · Svizzera<br />

Vevey<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie, Agence <strong>de</strong> Vevey<br />

Rue Jean-Jacques Rousseau 5 · 1800 Vevey · Suisse<br />

Zurich<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie<br />

Utoquai 31 · Postfach 1457 · 8032 Zürich · Schweiz<br />

EUROPE<br />

Amsterdam<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie (Ne<strong>de</strong>rland) N.V.<br />

« Weteringpoort » Weteringschans 109 · Postbus 58007 · 1040 HA Amsterdam · Ne<strong>de</strong>rland<br />

Titulaire d’une licence bancaire délivrée par la Ne<strong>de</strong>rlandsche Bank et enregistrée auprès <strong>de</strong> l'Autoriteit<br />

Financiële Markten.<br />

E-mail : amsterdam@lombardodier.com<br />

Bruxelles<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie (Belgique) S.A.<br />

Avenue Louise 81 · Boîte 12 · 1050 Bruxelles · Belgique<br />

Banque soumise à la surveillance <strong>de</strong> la Commission bancaire, fi nancière et <strong>de</strong>s assurances.<br />

E-mail : bruxelles@lombardodier.com<br />

Düsseldorf<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch Deutschland, Nie<strong>de</strong>rlassung von <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie<br />

(Ne<strong>de</strong>rland) N.V.<br />

Düsseldorf-Stadttor · Stadttor 1 · 40219 Düsseldorf · Deutschland<br />

Succursale <strong>de</strong> <strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie (Ne<strong>de</strong>rland) N.V., régulée par De Ne<strong>de</strong>rlandsche Bank<br />

et la BaFin.<br />

E-mail: dusseldorf@lombardodier.com<br />

Gibraltar<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch Private Bank Limited<br />

Suite 921 Europort · P.O. Box 407 · Gibraltar<br />

Banque soumise à la surveillance <strong>de</strong> la Gibraltar Financial Services Commission (FSC).<br />

E-mail : gibraltar@lombardodier.com<br />

Jersey<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch (Jersey) Limited<br />

P.O. Box 641 · N° 1 Seaton Place · St Helier · Jersey JE4 8YJ · Channel Islands<br />

E-mail : jersey@lombardodier.com<br />

Londres<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch (UK) Limited<br />

Queensberry House · 3 Old Burlington Street · London W1S 3AB · England<br />

Société <strong>de</strong> services <strong>de</strong> gestion patrimoniale autorisée et régulée par la Financial Services<br />

Authority (FSA).<br />

E-mail : london@lombardodier.com<br />

Madrid<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie (España) S.V., S.A.<br />

Paseo <strong>de</strong> la Castellana 66 · 28046 Madrid · España<br />

Société d’investissement soumise à la surveillance <strong>de</strong> la Comisión Nacional <strong>de</strong>l Mercado <strong>de</strong> Valores<br />

(CNMV).<br />

E-mail : spain@lombardodier.com<br />

Paris<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie (France)<br />

8, rue Royale · 75008 Paris · France<br />

Entreprise d’investissement agréée par le Comité <strong>de</strong>s Etablissements <strong>de</strong> Crédit et <strong>de</strong>s Entreprises<br />

d’Investissement (CECEI).<br />

E-mail : paris@lombardodier.com<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch <strong>Gestion</strong><br />

8, rue Royale · 75008 Paris · France<br />

Société <strong>de</strong> gestion <strong>de</strong> portefeuilles agréée par l’Autorité <strong>de</strong>s Marchés Financiers (no. GP O1-011).<br />

E-mail : paris@lombardodier.com<br />

Prague<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie – Representative Offi ce Prague<br />

Praha City Center · Klimentská 46 · 110 02 Praha 1 · Czech Republic<br />

E-mail : prague@lombardodier.com<br />

MOYEN-ORIENT, AMERIQUES, ASIE | PACIFIQUE<br />

Bermu<strong>de</strong>s<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch (Bermuda) Limited<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch Trust (Bermuda) Limited<br />

3rd Floor, Victoria Place · 31 Victoria Street · Hamilton HM 10 · Bermuda<br />

Dubaï<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie – Representative Offi ce Dubai<br />

The Fairmont – 25th Floor · Sheikh Zayed Road · P.O. Box 212240 · Dubai · UAE<br />

Hong Kong<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch (Asia) Limited<br />

1501, Two Exchange Square · 8 Connaught Place · Central · Hong Kong<br />

Montréal<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch (Canada), Société en commandite<br />

1000, rue Sherbrooke Ouest · Bureau 2200 · Montréal (Québec) · Canada H3A 3R7<br />

Nassau<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch Private Bank & Trust Limited<br />

Goodman’s Bay Corporate Centre · West Bay Street · P.O. Box N-4938 · Nassau · Bahamas<br />

Singapour<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch & Cie (Singapore) Ltd.<br />

9 Raffl es Place · Republic Plaza #46-02 · Singapore 048619<br />

Tokyo<br />

<strong>Lombard</strong> <strong>Odier</strong> Darier Hentsch Trust (Japan) Limited<br />

Izumi Gar<strong>de</strong>n Tower 41F · 1-6-1 Roppongi, Minato-ku · Tokyo 106-6041 · Japan

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