programme 2013 - Festival International du film policier de Liège

Chaque année, le festival souhaite saluer un pays
jouant un rôle majeur dans le cinéma en lui consacrant
son focus. Par son originalité et l’audience
internationale qu’il a obtenue, le cinéma italien
occupe une place de premier plan dans l’histoire
du septième art.
Dès 1896 et les premiers films italiens tournés par
Promio et Calcina, le cinéma va toucher un public
très large. La Prise de Rome, réalisée par Alberini
en 1905, est le premier film à sujet sorti des studios
transalpins. En 1913, on compte en Italie une
cinquantaine de sociétés de production. Après
des années 20 marquées par une importante
crise, la production entre dans une phase de reprise.
La vraie relance s’opère avec la création, en
1935, de l’école de cinéma de Rome et l’inauguration,
en 1937, des studios de Cinecittà.
Très marqués par la situation politique, sociale et
économique de l’époque, le néoréalisme donne
sa première œuvre en 1945 avec Rome, ville ouverte,
de Rossellini. Un mouvement éphémère où
brillent Rossellini, De Sica, Visconti et De Santis.
Dans les années 1950, le péplum est très populaire,
alors que Toto, Vittorio Gassman ou Alberto
Sordi triomphent dans le mélodrame et la comédie
de mœurs. A la même époque, Antonioni et
Fellini font leurs débuts.
Autour de 1960, Monicelli, Comencini, Risi et Lattuada
s’affirment dans le registre de la comédie.
Ces années voient aussi les débuts de Rosi, d’Olmi,
de Petri, de Pasolini, de Bertolucci, des frères
Taviani, de Ferreri. Si on ajoute Scola et Belloc-
DoSSIer
Le FoCUS ITaLIeN
chio, le cinéma italien apparaît alors comme l’un
des plus vivants en Europe et même dans le
monde. Ces réalisateurs majeurs s’appuient sur
des acteurs de grand talent, tels Marcello Mastroianni,
Vittorio Gassman, Gian Maria Volonte,
Claudia Cardinale, Anna Magnani, Gina Lollobrigida,
Stefania Sandrelli ou Sophia Loren.
Sergio Leone invente le « western-spaghetti »,
servi par les prenantes musiques d’Ennio Morricone.
Le public italien apprécie aussi le film d’horreur,
dont se font une spécialité Riccardo Freda,
Mario Bava et Vittorio Cottafavi, ainsi que Dario
Argento.
Entre les années 1970 et le début des années
1980, le néo-polar italien est en vogue. Sa thématique
repose sur des enquêtes policières concernant
la plupart du temps des faits divers de
l’époque.
La comédie est un genre très présent dans les
années 80 alors que de nouveaux talents font leur
apparition (Nanni Moretti et Mimmo Calopresti)
et que certains films connaissent un triomphe
public ou critique : Cinéma Paradiso de Tornatore,
Mediterraneo de Salvatores, Le Petit Diable et La
vie est belle de Benigni, Les Enfants volés et Cosi
Rivedano d’Amelio.
Parmi les cinéastes majeurs de ces quinze dernières
années, citons enfin Marco Tullio Giordana,
Paolo Sorrentino, Matteo Garrone, Michele Placido,
Daniele Vicari, Ferzan Özpetek, Emanuele
Crialese, Cristina et Francesca Comencini et Gabriele
Muccino.