programme 2013 - Festival International du film policier de Liège

DoSSIer
SéaNCeS péDagogIQUeS
JeUDI 25 eT veNDreDI 26 avrIL | Salle 5 | paLaCe | 4 SéaNCeS
En collaboration avec la Province de Liège et la Ville de
Liège, 2.000 étudiants du secondaire et du supérieur ont
cette année encore l’opportunité culturelle de participer
au Festival. Ces élèves issus des écoles locales et régionales
sont invités à remplir les salles du Palace pour assister à
une projection de film avec à la clé, débat et sensibilisation
à une problématique.
Ces séances sont offertes gratuitement aux étudiants de
16 à 20 ans dans un cadre scolaire uniquement. Suite aux
succès rencontré les trois années précédentes, une animation
pédagogique sera de nouveau au programme.
Cette année deux thèmes seront abordés. Les projections
seront suivies d’un débat. Les thème choisis pour 2013 :
«L’immigration clandestine» illustré par le film italien «Terraferma»
et le trafic de faux médicaments avec le documentaire
« Le tueur silencieux ».
On prendra l’exemple du sort des immigrants qui, s’ils ne meurent
pas en mer, sont détenus et pourchassés, en tentant d’arriver
jusqu’en Europe. Voilà plus de dix ans que les réalisateurs et les citoyens
se sont emparés de la situation, qui n’a guère changé, à moins
que l’accoutumance soit un changement en soi. Le problème de
l’immigration clandestine doit être replacé dans le cadre d’une réflexion
globale sur l’état du monde et sur la question de l’immigration
et de l’asile. Celle-ci doit être conduite avec le souci permanent de
lutter contre le racisme, l’antisémitisme, l’intolérance et la xénophobie.
L’amalgame entre asile et immigration, entre immigration et
terrorisme, entre immigration dite clandestine et immigration dite
régulière constitue un poison pour notre démocratie et un danger
pour les valeurs fondamentales de notre société. Rappeler ces principes
ne s’oppose en aucune façon à la prise en compte réaliste des
problèmes posés. Le problème de l’immigration clandestine ne dispense
pas le gouvernement, ni les pouvoirs publics, bien au contraire,
de respecter en toute circonstance les droits de l’homme. Cette situation
a des conséquences sur l’économie locale, certains entrepreneurs
et particuliers contribuant à développer le travail illégal.
La politique de fermeture des frontières, la mise en cause permanente
des étrangers et le recul de leurs droits fondamentaux, par
exemple le droit d’accès aux soins, ne constituent pas la solution au
problème de l’immigration clandestine. La réalité de cette immigration
est complexe. Elle est faite de l’existence de filières de passeurs,
du travail illégal, de la précarisation et de la paupérisation des déboutés
du droit d’asile et des étrangers sans papiers. De plus, cette
politique dite « offensive » contre l’immigration clandestine conduit
à déstabiliser les citoyens dont l’apparence extérieure pourrait laisser
penser qu’ils sont étrangers et la population étrangère résidant
régulièrement sur notre territoire. La politique du gouvernement
actuel en matière d’asile et d’immigration se caractérise par des
contradictions multiples entre certains discours et les actes et par
des pratiques indignes d’une démocratie. Cette réflexion et la discussion
ouverte sur la thématique de l’immigration et des dérives
de la gestion des citoyens par les pays européens. Le thème sera
soutenu par un dossier informatif et orchestré par l’équipe d’intervention
de l’ASBL ESPACE 28 et de la LEEP (Ligue de l’éducation
et de l’enseignement permanente)
Le TUeUr SILeNCIeUx
de Blaise pascal tanguy
q jeu. 25 avril | 10h | salle 5
2011 | docu | cameroun / Fr | 0h52
Tous les spécialistes s’accordent pour décrire le
commerce illégal du médicament comme la plus
terrible menace pesant sur la santé publique,
notamment celle des pays émergents ou à faible
pouvoir de contrôles. Une descente en pente
raide que n’arrivent à enrayer ni les mesures répressives
des autorités, ni la prolifération des
médicaments génériques pourtant réputés à portée
de toutes les bourses. Dans le collimateur de
l’OMS, les inamovibles pharmaciens de rue profitant
du faible pouvoir d’achat d’une bonne
frange de la population pour leur promettre
monts et merveilles… pour ne pas dire mort et
désolation (zéro principe actif, dates de péremption
falsifiées, dosages aléatoire, toxicité). Un
tueur silencieux que rien ne semble pouvoir arrêter,
et pour cause : à l’échelle mondiale, ce trafic
assurerait à ses exécutants des revenus annuels
de plus de 50 milliards de dollars !
Au Cameroun, les « médicaments de la rue », vendus
à la sauvette, constituent un véritable fléau.
Plus de 60 % de la population s’approvisionne
auprès de vendeurs n’ayant aucune formation et
qui profitent du faible pouvoir d’achat de leur
clientèle pour leur promettre monts et merveilles.
Des vaccins, des sérums, de l’insuline, des héparines
et d’autres produits sensibles sont détour