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plan de gestion des poissons migrateurs Garonne Dordogne

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s’infi ltre jusqu’aux nappes d’eau souterraines qui<br />

viennent ensuite réalimenter les cours d’eau, formant<br />

ainsi leur débit <strong>de</strong> base, notamment en étiage.<br />

B - EAUX DE SURFACE :<br />

UNE HYDROLOGIE DE SURFACE COMPLEXE<br />

Les différentes caractéristiques du climat, du relief et<br />

<strong>de</strong>s sous sols conditionnent le régime hydrologique <strong>de</strong>s<br />

différents cours d’eau.<br />

Les pentes <strong>de</strong>s bassins versants jouent également un rôle<br />

important dans les écoulements d’eau. Très fortes dans<br />

les Pyrénées et sur le massif central (plus <strong>de</strong> 2 %), elles<br />

s’atténuent sur les zones <strong>de</strong> Piémont (1 à 2 %) puis sur<br />

les bassins versants <strong>de</strong> la <strong>Garonne</strong> Toulousaine (0,5 à<br />

1 %). Elles <strong>de</strong>viennent inférieures à 0,5 % sur presque<br />

tous les bassins versants <strong>de</strong>s cours d’eau côtiers (Seudre,<br />

Leyre, etc.), <strong>de</strong> la Charente et sur la <strong>Garonne</strong> moyenne et<br />

maritime.<br />

Il est diffi cile <strong>de</strong> classer les cours d’eau du bassin considéré<br />

tant leur situation est variée, mais on peut distinguer :<br />

■ les rivières d’alimentation <strong>de</strong> montagne à régime<br />

nival. Elles sont caractérisées par <strong>de</strong>s débits spécifi ques<br />

élevés (> 30 l/s/km 2 ), <strong>de</strong>s étiages tardifs (fi n septembre)<br />

et soutenus, souvent un second étiage hivernal (en<br />

février), <strong>de</strong>s hautes eaux entre avril et juillet (alimentées<br />

par la fonte <strong>de</strong>s neiges) et <strong>de</strong>s crues soudaines et<br />

dévastatrices mais à faible propagation en été ou en<br />

automne. Ce sont les affl uents pyrénéens <strong>de</strong> la <strong>Garonne</strong>,<br />

Pique, Neste, Salat, Ariège et le cours supérieur <strong>de</strong> la<br />

<strong>Garonne</strong> elle-même.<br />

■ les rivières <strong>de</strong>scendant du massif central présentant un<br />

régime pluvial ou pluvio-nival avec <strong>de</strong>s hautes eaux<br />

en hiver (mars), <strong>de</strong>s étiages sévères estivaux (juillet à<br />

septembre) et <strong>de</strong> fortes crues. Ce sont la <strong>Dordogne</strong>, le<br />

Lot, l’Aveyron et le Tarn.<br />

■ les rivières d’alimentation karstique présentant un<br />

débit spécifi que très élevé et <strong>de</strong>s étiages assez modérés<br />

(15 à 30 % du débit moyen annuel). Ce sont les affl uents<br />

sud-ouest <strong>de</strong> la Charente et tous les petits cours d’eau<br />

provenant <strong>de</strong>s causses du Quercy, du Rouergue et du<br />

Larzac.<br />

ETAT DES LIEUX<br />

■ les rivières s’écoulant sur un substrat imperméable et<br />

non alimentées par une nappe importante présentant<br />

un régime pluvial avec <strong>de</strong>s étiages estivaux très sévères<br />

(souvent nuls). Ce sont les affl uents rive gauche <strong>de</strong> la<br />

<strong>Garonne</strong> provenant du plateau du Lannemezan.<br />

■ les rivières <strong>de</strong> substrat sableux, présentant un<br />

débit spécifi que faible (6 à 10 l/s/km 2 ) mais avec <strong>de</strong>s<br />

étiages soutenus (réalimentation par les nappes), les<br />

hautes eaux et les crues étant tardives (absorption <strong>de</strong>s<br />

premières pluies pour recharger la nappe). Il s’agit<br />

essentiellement <strong>de</strong>s côtiers aquitains.<br />

La Charente présente un régime pluvial marqué par <strong>de</strong>s<br />

crues importantes et fréquentes et un étiage sévère (dû<br />

à une évapotranspiration estivale très importante). La<br />

montée <strong>de</strong>s eaux comme la décrue sont lentes du fait <strong>de</strong><br />

la très faible pente du fl euve.<br />

C - DES RESSOURCES EN EAUX SOUTERRAINES<br />

Les reliefs pyrénéens et du massif central sont essentiellement<br />

composés <strong>de</strong> schistes, <strong>de</strong> grès, <strong>de</strong> calcaires et<br />

<strong>de</strong> granites plus ou moins fi ssurés mais imperméables.<br />

Ils offrent donc une faible capacité <strong>de</strong> rétention qui<br />

favorise le ruissellement.<br />

Les dépôts sédimentaires constituent le réservoir d’un<br />

certain nombre <strong>de</strong> nappes phréatiques qui viennent<br />

réguler le débit <strong>de</strong>s cours d’eau. Les nappes phréatiques<br />

les plus importantes sont :<br />

■ les nappes alluviales quaternaires <strong>de</strong> la <strong>Garonne</strong>, <strong>de</strong><br />

la <strong>Dordogne</strong> et du Lot. Ces nappes représentent un<br />

réservoir important, principalement dans leur partie<br />

amont (matériaux plus grossiers). Elles sont en étroite<br />

relation avec leur cours d’eau et sont particulièrement<br />

sensibles à la pollution diffuse (nitrates, pestici<strong>de</strong>s). Elles<br />

jouent un rôle important dans l’alimentation <strong>de</strong> ces<br />

cours d’eau en étiage, mais elles ont une faible capacité<br />

<strong>de</strong> régulation interannuelle ;<br />

■ la nappe <strong>de</strong>s sables <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s quaternaires,<br />

également très vulnérables, alimente en particulier<br />

tous les cours d’eau côtiers aquitains. Ces dépôts ont<br />

une bonne perméabilité et une capacité <strong>de</strong> rétention<br />

importante ;<br />

■ les nappes du tertiaire, très hétérogènes tant dans<br />

leur épaisseur que dans la composition <strong>de</strong> la roche<br />

réservoir (grès, sables, calcaires) sont alimentées par la<br />

nappe quaternaire qui les surmonte. Elles alimentent<br />

notamment les petits affl uents rive gauche <strong>de</strong> la<br />

<strong>Garonne</strong>. Souvent captives, elles présentent une bonne<br />

capacité <strong>de</strong> régulation interannuelle <strong>de</strong> ces cours d’eau<br />

et sont peu vulnérables (en fonction <strong>de</strong>s terrains qui les<br />

recouvrent) ;<br />

■ les nappes du secondaire, essentiellement composées<br />

<strong>de</strong> calcaires fi ssurés, parfois karstifi é s, sont également<br />

plus ou moins vulnérables en fonction <strong>de</strong>s terrains<br />

<strong>de</strong> recouvrement. Elles alimentent notamment la<br />

<strong>Dordogne</strong> et ses affl uents, le Lot, l’Aveyron, le Tarn<br />

et les affl uents sud-est <strong>de</strong> la Charente (Tardoire, Bandiat,<br />

Touvre) ;<br />

■ les nappes souterraines du plateau basaltique <strong>de</strong><br />

l’Aubrac alimentent le Lot et la Truyère. Elles ont une<br />

capacité <strong>de</strong> régulation assez importante.<br />

P LAN DE GESTION DES POISSONS MIGRATEURS<br />

GARONNE - DORDOGNE - CHARENTE - SEUDRE - LEYRE<br />

p. 9

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