L’Étatdeslieux Monsieur le Maire voit grand pour sa ville: trottoirs de chaque côté du chemin des Hauteurs dans la section qui traverse le cœur du village, poteaux d’Hydro- Québec plus esthétiques, rajeunissement du mobilier urbain, aménagement d’une première caserne de pompiers et d’un poste de police satellite, déménagement et agrandissement de la bibliothèque municipale, développement résidentiel et instauration de zones d’accueil, commerciale et culturelle. Et la liste s’allonge encore et encore. «Nous étions jusqu’à récemment environ 1 800 résidents, commence-t-il. Nous sommes maintenant plus de 8 400. Saint-Hippolyte est loin d’être une villedortoir. Les gens ont besoin de services parce qu’ils veulent y vivre. Je veux faire de Saint-Hippolyte une ville vibrante et accueillante tout en préservant la quiétude des résidants des secteurs voués à la villégiature. » Plusieurs cordes à son arc L’homme de 63 ans hésite un peu quand on le questionne sur son passé professionnel. Sa feuille de route est étourdissante. Il a fait de tout, vraiment de tout : de son propre aveu « avocat manqué » – il aurait aimé étudier en droit – Gilles Rousseau a reçu une formation en valeurs mobilières et dans l’immeuble, a été restaurateur et gestionnaire dans plusieurs domaines, dont le service du marketing au défunt quotidien Montréal- Matin, le mobilier de bureau, l’alimentation et même l’édition de journaux et d’annuaires. «Je ne suis pas un boulimique du travail, se défend-il, mais une nuit de quatre ou cinq heures de sommeil me suffit pour être d’attaque le lendemain.» Son accession à la mairie en 2005 est une suite logique à ses 30 ans de bénévolat dans la communauté hippolytoise. En plus du bien-être de ses concitoyens, l’homme se soucie de la protection de l’environnement : « Formuler un code d’éthique pour combattre la pollution sous toutes ses formes ne garantit pas qu’il sera respecté Gilles Rousseau maire de Saint-Hippolyte «Il n’y a pas de droits acquis en environnement !» À son premier mandat à la mairie de Saint-Hippolyte, Gilles Rousseau espère être réélu en novembre prochain pour concrétiser davantage sa vision d’avenir. Dresser la liste de tous les projets que lui et son équipe ébauchent pour la municipalité nécessiterait la rédaction d’un livre… Et le maire Rousseau y travaille ! PAR RENÉ-PIERRE BEAUDRY « Je veux faire de Saint-Hippolyte une ville accueillante tout en préservant la quiétude des résidants, des secteurs voués à la villégiature. » LES POINTS CHAUDS Les cyanobactéries « Une des mesures efficaces pour contrer la prolifération des algues bleues (cyanobactéries) dans un lac est la protection jalouse de sa bande riveraine. Plutôt que de planter systématiquement des arbres sur les berges, je recommande de laisser pousser la végétation locale. Un terrain que je possède près d’un lac avait été défriché pour la construction d’un bâtiment. Le projet a été reporté à plus tard et en moins de cinq ans, plein d’arbres y ont repoussé. La nature a repris ses droits. » L’accès limité aux lacs «Il faut comprendre la réticence des propriétaires de résidences riveraines à déréglementer l’accès public à nos 62 lacs. On a vu trop souvent des gens de l’extérieur arriver avec des bateaux à moteur, profiter du soleil et du site enchanteur de nos plans d’eau et quitter les lieux en fin de journée après avoir jeté sacs de vidanges et caisses de bière vides au fond du lac.» Les VTT « J’ai zoné à l’intention des adeptes de motoneige et de VTT un secteur récréotouristique expressément aménagé pour eux. Ce sera un relais pour les véhicules hors-route (VHR), les sentiers de randonnée pédestre, équestre et pistes de ski de fond… Longtemps, les VTT passaient où ils voulaient, mais les gens n’en veulent plus, comme on l’a vu lors de grosses manifestations au Lac de l’Achigan. Ça fait 15 ans que ça dure. Voilà pourquoi nous travaillons à créer un réseau de sentiers permanents. » par ceux à qui il s’adresse. Nous avons donc été obligés de voter une réglementation sévère et musclée au sujet de l’utilisation d’engrais sur notre territoire, la protection de la bande riveraine et imposer la vidange systématique des fosses septiques, aux deux ans, pour toutes les résidences et chalets. Comme je l’ai toujours dit, il n’y a pas de droits acquis en environnement ! » 18 avril2009 - www.flechemag.com L’artdevivre…
… lesLaurentides ! www.flechemag.com - avril2009 19