Les ultrasons en procédés polyphasiques: transfert Gaz-Liquide ...
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<strong>Les</strong> <strong>ultrasons</strong><br />
mélange <strong>en</strong>tre phases (réduction de la taille des particules), <strong>en</strong> activant des surface<br />
passivées, ou <strong>en</strong> favorisant les réactions de <strong>transfert</strong> monoélectronique.<br />
Par exemple Disselkamp et al. [2005] rapport<strong>en</strong>t l’accélération de l’hydrogénation<br />
du cinnamaldehyde catalysés par le platine et le nickel par <strong>ultrasons</strong> qui ont aussi<br />
amélioré l’activité catalytique des métaux. Le même auteur [Disselkamp, 2004]<br />
rapporte que l’hydrogénation du 3-but<strong>en</strong>-2-ol sous <strong>ultrasons</strong> conduit à une<br />
augm<strong>en</strong>tation de 700% de la sélectivité et une activité multipliée par 53 et ce grâce à<br />
un additif (p<strong>en</strong>tanol) qui r<strong>en</strong>d la cavitation possible.<br />
Un cas peu cité est celui de l’hydroformylation d’alcènes. Un brevet allemand de<br />
1988 [Cornils, 1988], rapporte un effet significatif des <strong>ultrasons</strong> sur l’hydroformylation<br />
<strong>en</strong> catalyse biphasique d’alcénes (C2 à C20). Le catalyseur est un complexe de<br />
Rhodium maint<strong>en</strong>u <strong>en</strong> phase aqueuse par un ligand phosphiné. <strong>Les</strong> conditions<br />
explorées sont vastes, 1-100 bar, 20-160°C, rét<strong>en</strong>ti on de la phase organique de 1 à<br />
50%. Lors de l’hydroformylation de l’hexène le catalyseur voit son activité tripler grâce<br />
aux <strong>ultrasons</strong>.<br />
En conclusion les effets des <strong>ultrasons</strong> sur la matière sont divers et peuv<strong>en</strong>t aussi<br />
bi<strong>en</strong> être physiques que chimiques. Nous reti<strong>en</strong>drons que suivant les cas, les<br />
<strong>ultrasons</strong> permett<strong>en</strong>t d’éviter l’utilisation ou de réduire l’ajout de catalyseurs, d’ag<strong>en</strong>ts<br />
de <strong>transfert</strong> de phase, de produits dépassivant (acide ou iode pour le nettoyage des<br />
métaux) ou de cosolvants. Ils peuv<strong>en</strong>t permettre de simplifier les protocoles<br />
opératoires et d’agir dans des conditions plus douces (température, pression,<br />
solvant…). Ils peuv<strong>en</strong>t changer le chemin réactionnel, on parle alors de commutation<br />
sonochimique. D’une manière générale, les <strong>transfert</strong>s sont facilités, la surface<br />
d’échange augm<strong>en</strong>tée par les forces de cisaillem<strong>en</strong>t provoquées par l’onde de choc<br />
des implosions cavitationelles ou la cavitation asymétrique, les solides sont divisés et<br />
décapés. Tous ces phénomènes conduis<strong>en</strong>t à une amélioration du r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, de la<br />
sélectivité, ou une diminution du temps d’induction des réactions chimiques.<br />
Il est évid<strong>en</strong>t que nous n’avons évoqué que des cas ou les <strong>ultrasons</strong> ont un effet<br />
bénéfique. La sonication peut n’avoir aucun effet sur le système réactionnel. Par<br />
exemple les <strong>ultrasons</strong> peuv<strong>en</strong>t provoquer l’agglomération de particules solides et ainsi<br />
désactiver un catalyseur.