Étude Habiba Laloui - Unesco

Etude de cas
Préparée par :
Habiba Laloui
Permettez-moi mesdames messieurs, à cette chère occasion, de vous étaler que des
interrogations et des inquiétudes, par rapport à la question de la diversité culturelle en Algérie,
comme exemple des pays arabes et africains riches en cette matière, mais qui restent toujours
dans un statut de méfiance envers cette dernière, chose qui ne permet pas d’un réel
investissement de cette richesse…
Je vais exposez que des questions parce que tout simplement je ne possède pas des solutions
… ou à vrai dire des réels solutions qui peuvent faire face à des sérieux obstacles !
En décembre 2009, j’ai créé un groupe culturel sur Facebook : « Débat dans la culture
algérienne » ; qui a comme but de créer des nouvelles traditions d’animation et de gestion de
la scène culturelle en Algérie, en introduisant de plus en plus la notion de « networking » et de
la participation de la société civile dans cette perspective.
« Débat dans la culture algérienne » qui s’est transformé à un premier réseau d’activistes
culturels indépendants en Algérie, et après presque trois ans de sa création, ce projet a connu
une réelle fréquentation avec la réalité de la diversité culturelle en Algérie grâce à ses
convictions vis-à-vis l’indispensabilité d’introduire toutes les composantes de la culture
algérienne dans un réel débat vif et fertile, un débat qui consiste sur l’objectif de créer des
nouvelles passerelles entre des constituantes qui se sont transformé de fait de la manipulation
idéologique à des pôles et des clans infranchissables.
Cette fréquentation et proximité a permet d’investiguer les réels obstacles qui ne permet pas à
un réel débat entre les composantes culturelles en Algérie à s’installer vu la résistance de cette
mentalité ou « politique » des clans : arabophones/ francophone, citadins/ ruraux…en plus de
l’aspect régionaliste qui caractérise le vécu algérien et qui continue à être et depuis
l’indépendance un facteur de freinage par rapport à tout projet de développement national.
Je peux résumer donc, les éléments qui ont constitué un vrai souci pour notre réseau : « Débat
dans la culture algérien » en Trois éléments essentiels :
‐ 1- Régionalisme : cet aspect social qui caractérise l’Algérie et qui gère ses
différents secteurs, politiques, économiques, culturels, en les stagnant dans un
statut rigide qui n’ouvre pas des vraies opportunités de collaboration et des
échanges entre les différentes composantes de ce pays, qui se caractérise par
son immensité, chose qui favorise normalement une diversité culturelle qui
reste malheureusement peu investie en revanche d’une croissance et d’un
encouragement des pratiques de régionalisme.

‐ 2- Polarité : arabophone/ francophones: ce caractère qui distingue et
domine la scène scientifiques et culturelle algérienne depuis l’indépendance et
même avant, et qui a connu son ampleur après le projet de l’arabisation ; qui a
consacré cette polarité en créant un pôle de résistance francophone devant une
politique qui vise à débarrasser l’Algérie indépendante de la domination d’une
langue «le français» -et donc d’ une culture- vue toujours comme langue de
colonisation, et un pôle de « militarisation » arabophone qui considère la
domination de la langue arabe comme accomplissement de l’indépendance.
Malgré l’existence des intellectuels et des hommes de la culture -de deux
pôles- qui ont dépassé ce genre d’ affrontassions en essayant d’investir
l’existence de ces deux langues dans des projets culturels multilingues…qui
favorisent l’exploitation de l’héritage culturel de l’Algérie de l’avant 1962,
mais ce genre d’efforts reste très marginalisés devant des combats superficiels
et inefficaces (échange d’accusations et de Standardisations ; genre
arabophones = rétroactif, conservateurs.., francophones = pro-colonisateurs
« fils de la France !! » ) qui commandent la relation entre ces deux pôles.
Une réalité qui reste toujours un élément encombrant de tout projet culturel qui vise à
investir dans toute la richesse culturelle d’une Algérie dit multiple.
‐ Polarité: citadins/ ruraux: ce facteur est dû à une politique de centralisation qui
a créé beaucoup de contraintes entre les citoyens du même pays; un phénomène
très explicite surtout entre les habitants(ou les anciens habitants) de la capital
dit « algérois », considérés toujours comme les privilégiées de tout projet
d’investissement ou de développement y compris bien sûr ceux de la culture, et les
habitants de l’Algérie dit « profonde ». Ce fait a engendré des graves blessures
dans le corps social d’une Algérie, qui n’a pas encore su comment investir dans ses
ressources humaines et comment créer au lieu de ses pseudos villes des vraies
villes riches animés vivantes créatives, tout en respectant les valeurs de la vie
rural indispensables pour chaque pays dans ses zones ruraux, ces zones qui ne doit
pas être aussi mises à coté et désertifiés , ce genre d’équilibre raté est
indispensable pour tout projet culturel qui a comme but de faire profiter toute la
texture social du pays des même avantages et profits sans discrimination ou
marginalisation …et donc investir toutes les capacités créatifs du pays quel que
soit leur emplacement.
Devant ces trois obstacles majeurs notre réseau risque d’être une reproduction d’une réalité
politico-sociale qui rejette l’idée du débat en elle-même, et qui se limite à des pseudos débats
qui ne dépassent pas les vraies épreuves d’un projet/ rêve : Bâtir une Algérie riche multiple
solide et originale !!