La Jcwisk Colonization Association en Jvussie - JDC - Archives

La Jcwisk Colonization Association en Jvussie
AVAST LA GUERRE
Xous av-oos rnppjJe a.u debut du cet ouvraj~e la situation dans laquelle se
debattnient lei jutfs de Russic, a la fin du slide dernier. lorsque leBanon du 1-iirsdi entreprit
decreer sa £rande ctuvre de relevement. La Russic engiobnit i"Ioi~~ unc masse d*i~ir~"dlites
plus nomhreux que Jemr c&rqlif-ionnaires de toils les autres pays reunis. Prii'es des
droits les plus Aemetttau-ES. dc la litre circulation dans le pays, du la litwrtc dc riioisir
Ulie profession, de s'insbruire. ils rcstaient paxqucs dans les villes et les bourgades d'un
terriioire restreint. Lis vivaient sails la menace des pogromes sangLants dont le souvenir
n'est pas efface, Sur 700,000 families juives, plus de 130.000 se trouvaicnt dans
utic ixuscre profonde.
Ouand le Baron de Hirsch cut retbrttiu que le- problem*; du judalsme russe ttfc paurrait
etrie resolu qu'au dehors il se prccttupu, avtc son energk- coutumicre. de fonder sur
des leases soli-des l'ocruvrc oju'il fh.ll.~iit cf&r dc Unites pieces. Lc 3 mai 1S92 la sanction
ipipci-iaJu donna a la J, C, A., le droit de fcuictionner en Russie afin de faciliter I'ixoigration
juive. Un Cnmitc centra] fut etubli a Sauit-PetErshourg avcC des comites locaux,
crees an fur et a mesuru des besoms, dans quelques villus de province. Lc Comitc centi~al
tint sa pr-femiere sconce le r3 foVrior 1893.
Sa premiere tacbe frit d'oirganiser remignxtitm. On lui demands bicnt6t da-vantage,
des que Jes premier? essais tentcs en Argentine eurent mciTitre, d'une part, qu'avant dc
partir les imic-rants devaient reccvoir dans leur pays natal unc preparation agricole ct
pTOfessionrielle et. de 1'autre, que 1 emigration ne sufftrait pas a resbudre leprobleme juif
de KiLssif- I>£s iSgfi la J- C. A., parallel ement a. son cut reprise c.f>lomsatnce outre-mer,
-."engaged dans J'ceuvi-ii du rclcw-ment qp'eUe a. poursuivie deputs I015.
Ppur reussir dans cctte tache r Association comprit qu'il fnllait avant tout proceder
a unc enqucte approfondie sur la. situation des israclitcs de Russia. An printemps
de l&gB trois delegues, envoyes par elle, se rendirent d~ins ce pays oil pendant plusieur-i
mois ils ctudierent sur place le probleme, Le Comite central do Saint-Petersbour^, s'adiessa
au\ comniuriantes Kraflites qui foumirent d'utiies indications sirr les nmesun-s a prendre
pour am6Uorcr It sort des masses juives. Avec lc consentetnent de l'autoritd on proc&Ia,
dans afi gouverniimentfi de la zone de residence, h des rechercn*vs ordonnces sur 1A dqusite
de la -JU]IIII-L-:H.[I ista^lite, ses occupations. le di^md~-et les ceuvres de bienfaisajice, les
Scales. Oti ="n 1 - li:•* la situation des artisans fuiis vivant au dehors de la zone

- is —
que creaient les Juis et les regJements restrictife sous Icsquels vivaient les isralhtes. II
importc de tenir tumpte de ces dlffiCultes sans cesae renaissantes pour apprccier i Icur
juste valeur Jes rcsultats obtenus.
ffiUYRl - AGIlICftLl-
Commc le proclainaient les dirigcants del Association, J "agriculture. i-cunformtment
a la penscc. maitncflse du donateur n, devait toujour!; occuper la premiere place dans leur
fiollicitude. On s'attacha en consequence a develop per I'reuvrt agricole en Russie sous
plusieurs formes. La n^cessite" d'une amelioration professionriellc (it[lit si visible Ji-bas
que les ccoles d'agriculturc, soutenuc* du teste par le. gouvenicmeiit, conmirent alars une
vogue qu'DHes ont quoique pen perdue dcpuis.
L'Association contribua a la creation d'une 'ecoJt agricole que las autorites Jui
av'iient donnc l'idce de fonder dans Jes colonics juives du gouverjiemEiit de Kherson, Elle
priita ensuitc son concours a la ferme-ecole d'Orgui^-v, puis a cclle dc Mohilef, fond-ee en
3894. Elle encourage les iiflorb" tentcs a Schklof pour preparer dc jeunts Israelites a. la
TIC des champs. L~!us idle e'esi. le tour de I'ecoJe de jardinagc d'Orscha,
Les ccoles progresserent • cclle de Minsk nccupait lid hectares en 19x4, dont
95 affectes aux champs. Ses etablei- contcnaicnt 22 vacbes. Elle passcdait deux jardins,
un potager, une pepiniere, des patu rages, des prairies. 40 Oleves y apprenaient a soigner
les arbres fruitier*. le* plsmtcs d'om :mciit et In. grande culture. A Novopolta vkrt on compte
a la mame epeque 69 eJevcs qui y resolvent une education agricole complete sur lis 328 hectares
dont dispose I'tcole, Cctte dei niere ne tarde pas a etrc coiuiue partout : elle organise
des eours d "agriculture pour les instituteurs des Icolus des colonies juives. En Pologne
russe de mdme : 25 tloves en ro.13 a la l ? enne-ecoie dc Gzenstoniew, 24 a celle de Czenstocho-va.
Toutes C(JS I list ilu lions nut rendu dc ptecieu-- services a l'ngriculture juive*
Ce que la J, C. A. voulait Mirtont, e'etait ameliorer le sort dc la papulation rurale
juive de Russie et augmenter le n ombre des israelii ei" vivant du travail agrieoJe.
L'^tablissement des Israeli les sur la terre avait dH inaugurc" en Russie en 1804,
sous Is regne d'Alexandre F"; c'tst a ce ni-rment que les premieres colonies juives Airent
crfecs dans les gouvemements de Khersnii et a'Eti&tettnOslav. D'autns", dans )eS gouverncments
du Xord-Ouest, vinrent pins tard s'y i-jfrnter. En depit des lois restrict ives et
de Ja de~faveur r dt ['Administration, ccs culunies jmves resisterent- L'enquete j-gricole
eflfect~-c"e par les sain* dc 1 Association, eta Wit qu'il y avait dans la Russie d'abrs, Bessarabie
comprise et au commencement du sx* slide, 296 colonics on agglomerations juivcs
ainsi repartics ;
Ni,pill>rw- Sointirn \miilirv Nnmtjrr iJc
Il&GION'S ili- cnlnnin it'i'TpleiilnJInim il'liuliilMili (liKJaIitin
Couvarriemeuts du Nord-Ou^st 188 2.731 18.504 24-43*
— Sud-Ouest 60 a.za/ "'*53 ri: ^34
dela Souvclle Ruiiic. 48 5-592 33.6*3 &3-43 T
Total 29G lo.55 D & 3-34 2 996-^
Le plan Jus Hllicliorations ngricoles fut isientot pti£t tt la J, C, A. put. des 1B99,
entreprendre son execution en intervenant directemcat en faveur des cultivateurs juifs j
le travail fut rcparti entre quatre groupes : Bessarabic (territtiircs rattaches aujourd'hui
a la Roumanic) ct Podolic, — go-JveffM-JHents du Xord-Ouest (pays rattacbe en partieu Ui
Pologne),— -"ouvert-«-n-n.-nt de Kherson.— et firialemcnt Eouvemamcnt dTikatetinoslav.
Les colonies juives des gouvernements du Nord-Ouest, dc ilindk, Molulef, Vitebsk.
Villi*, Grodno ct Kovno, oil St rencontraient lc phis gratid nnmbrc dr: eultivaicurs isra-

— M —
elites, se composent en grande partie de villages assea espaces, voire de paysans isoles
repandus un pen partout. Cette dispersion ne facilitait pas la taehe de 1'oeuvre de secoEirs,
indispensable ccpendant en raison de la misere genera ie. 40 % des colons n'avaient pas,
en 1900, de cbevaux. 53 % se-dement avaient un pen de materiel leur appartenant.
Une grande partie des terres restajent en Iriche faute de moyens on parte que rexiguite
des Jots individuals n'en rendait pas 1'cjiploitation suffisamment profitable.
Ces conditions imposatent l J introduction des cultures intensives. Los agronomes
de 1'Association, des lc debut, propagercnt 1'borticiilture qui pouvait venir en aide aussi
aux cultivates;--; cxploitant des parcSles situees lion- des colonies. Chaque annee on cree
des jardins, on augniente Jes plantations : par exempte 7.900 art-res en 3502 (en nioyeme
58 par colon}. Dansles colonies de Pa~A r Jowo et Constantinowo seuies, on plan te 1.200 arbres
fntitiers et 1,500 arbustes en 1003 en meme temps que 11.500 fxaisiers. De lfioq a iqo6t
en 12 colonies et 10 bourgades sculement. V Association cree 471 jardins, plantfe de
25.285 arbres et de 1&-044 arbustes a haies- Sur Jes eonseUs de ses agronomes. Jes propriitaires
de vergers entonrent Jeuis jardins de hales vives. composees d "essences forestiircs
qui vont faire faire un pas irrunerise a. rassainissement des colonies. L J dlan est doimi qui
fait rcnaitre des groupements autrefois si peu vivaccs : en Ja seule annee 1911,103 jardins
se creent, avec 13.143 arbres et 2-467 arbustes. Au total, la J. C. A. plante dans
eette region pres de 1.300 vergers avee plus de 100.000 arbres et arbustes.
En meme temps que 1'arboriculture, l'QJuvi-e entreprit de propager la culture
maraichere. Cc qui genait siirtout I'cssor dc cctte Industrie rurale, e'etait I'emploL de
mauvaises semences. Les agronomes de la J, C. A. introduLsirent les scmences de choix,
importees de retranger. Ils protegerent ainsi les cultures existaiites et en pt opagerent de
nuuvelles. Grace a CUK se creertnt de petites industries coirane la saiaison des concombres-
De fa^on generale lis introdliisirent la preparation des conserves qui permit 1'expurtatioii
de ces produits vers d'atitres regions de Russie.
Au moment oil 1'Association decidnit de venir en aide au~c cuMvateurs juifs des
gouvemements de Kherson et d'Ekaterinoslav. on comptait dans ces regions 38 colonies,
avec -j .049 exploitations ru rales et une population de 28.146 habitants, L tnqufitc inspir^e
iwr la J. C. A. avait etabh que ces cultivatetii-s ne pratiquaient que les melhodes de culture
Its plus primitives. Une serie de mauvaises recoltes aviiit rendu leur situation plus Jualheureuse
encore- L'Association aUbora un plan de travail que Ton commenca. a. appliquer
en 1901. malgre de grosses difficultes ct les terribies contre-teiPps qui a un certain moment
cprouverant la region : greves, troubles ruvolutionnaires qui fureikt suivis d'une proclamation
de l'etat de siege, agitation antisemitique enfin dans les grandes villes du Sud ou
les colons ecoulaient Jeurs produits. Malgre tout, l'aide donnee par la J.C. A- soutint
]es colons et legr peimit de recueillir Je fruit des ameliorations entreprises.
L" Association avait en effet prcte aux colons l'appuilc plus efficace: elle leur avait
found, grace a ses avarices, le moyen de constitucr un troupeau et d'acquerir le materiel qui
Jcur-faisait defaut. Ces avances ont represents jusqu'a 65 % de la sonune totale accordee a
I'ceuvre dca ameliorations. Des les premieres annees, de 1901 a 1906, les colons juifs avaient
ainsi rccu 425 cbevaus, 359 vaclies, 193 clizurues, :i44 moissonneuses, etc. Ces avantages
Jaur pcrmirent dp perfertionncr Jeurs cultures, d'augmentcr considerablement Ieurs labours,
d'ensemencer av« plus de regularite. De meme que dans les colonies du Notd-Ouest, les
agronomcs dc la j . C. A., introduisirent partout les semences selectionnces : 1'ceuvie en
fit mfme des distributions grataites.
Les colon its de ces groupements nne fois assises sur des bases plus sta t »1 cs, les services
agronortiiques dc I'Associatioil s'eJforcerent d'y introdnire das assolements perfection nes,
assumnt la destniction des mauvaises herbes et la conservation de l'Suiriiidite du 50L Les
agrouomes favoriserent aussi les cultures intensives, 1'elevage et 1'illdustrie laitiere.

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II faUut aussi, dans ces gmupemcnts, se preoccuper de la question des terres. Les
colons en iouaient et Jeurs lots devenaient pour ainsi dire un objet de troc, les plus necessiteux
cedant parfais les leurs en location aux plus aises. Une partie dela population risquait
ainsi de se trouver depossedee fcindis que d importantes ctendues se concentrcraicnt
aux mains de quciques gros cuJtiv-iteur-i. Le colon ordinaire ne trouvait plus i louer les :
quelques hectare- supplerriefitaires qui Jui Tmnqtiaient. La J, C. A, contribui k changer
ertliereraent cette situation, Gi-fce- 1 ses avances. conscntici pir la vote des caissas de
prets. elle institua un systems de location des terrcs plusjivantagcux pour tous et plus
Equitable en rep-utissftnt Jes surfaces suivant Jes besoins.
Les ameliorations, en Bessarabia et en Podolie, out mirche de pair. Onus Ut premier
de ces groupements existaient 9 colonics juives, foiidces de 183ft a 1853, dont six settlement
erttraient en ligne de compte. Jes habitants des trois autre;- n'ctant que Locataircs dc leurs
tenres et ne se livrant pas exchisivement h 1'agriculture. En 1893, on comptait en Bss~
sarabie 79a families de colons, composers du 4.296 ames, au cote desquelles en vivaient
J
'oi autres — 3486 imes — ne poss^dant pas de teiTcs. En Pod0lie, piintipalettient dans
e district de Balta, il y avait JO colonies Etabitees par 2.584 personnel
Ces deux gouvernements se distinguaient e-sentiellement par leur caractere agricole
; les cultures intensives et notumment 1 "arboriculture, la viticulture et la culture du
tabojC predaminaient. Aussi Ja j. C. A. des le debut de son nctivitc, s'attacha-t-ellc a
fournir !'assistance technique et finnncicre qui devait amtsliorer ces plantations. Pour
1'arboriculture il s'agissait avant tout d'utiliser les lots attenant aux habitations des
agricultcurs dissenting; dans diflercntes bourgades de ces deux gouvernements et qui
convenient pafticulterement a la culture fruitier*],
Dans ce domaine 1'Association s'attacha surtout a propager des vaiiefeS nouvellca
et a introduire des plants dc bonne sortc dont les agronomts enscignaicnt pratiqnement
l'entretien : ces dcrniers apprenaient aussi aux colons a lurter contre les insectes nutsibles et
centre les maladies cryptogamiques, Au rnanijnt j ils commen-faietit leur activity en Bessarabie
at en Podoliela population agricole juive ctait en ces maticies d'une. ignorance totale et
Jaissait ses arbres pcrir faute dts spins nccessaires, l.a creation d'un grand nombre de
vergers Jui permit de trouver une source nouveUe de revenus et attira vers I'agriculture
un grand nombre d'habitants des villes qui j usque-la y avaient iti complctement etrangers,
allant jusqu'a laisser en friche les lots qu'ils posscdaicnt. L"Association prit toute
une serie de mesures qui assurerent un meilieur rendement des plantations deja existantss;
elle croa de plus 350 jardins fruitiers nouveunx avee 35.000 arbres fruitiers.
L'activitc la- plus importante de la J, C A. en Bessarabia se mmifesta dans le
developpement de la viticulture qui constituait,comme nous I'avons dit, unc des princLpales
sources de revenus d'une grande partic de la papulation agricole bcssariibici-nc.
source que llnvasion du phylloxera risquait de tarir entierement- 1,"Association entreprit
unc vaste reconstitution des vignobles juife en introduisant les varictes franchises greffees
sur ratines americauies. Pendant toute-la periods d'avant-gueiTe elle reconstitua ainsi
pr^j de 400 hectares de vigne pour lesquels elle foumit plus d'un million de greffes,
Parallclcmont a la recr-pstitutioo des vignobles, un; serie de mesure d'ordre financier
farcnt prises pour venir an aid-? aux vlticultaurs juifs : avances paur le
defoncement des terres. pour t'achat de greffes, pour la cloture des vignobles et autres
mesures de protection, pour le tutcurage et la creation de cordons, Toutes ces mesures
pcrrnirent la creation de vignobles modeles qui sa distinguaient de ceux d'alentour et
fakaient ^admiration de tous par les soins et les precedes de culture les plus apprecies paries
specialistes- LA J. C, A. dlstribuait en meme temps des avances pour l'achatd'insecticides ~
son personnel technique bien choisi props geait les pmc6des modemes de lutte cone re

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les maladies de la. vigne. Les effets de cette vaste entreprise se font encore scntir aujoprdTiui,
apies les arineea de guerre et de crisL-que^a Bessa'rabiea traversees depuis 1914.
Pour creer une base technique a son activite. 1 Associat ion crea en iQOO en Bessarabie,dans
la.ville de 5oroki, unc important^ pepiniere destines a fourair des plants
d'arbres fniitiers et des gxeflfes de vigne, Cette pepinicrc. en dehors de sa destination
direete, sctvit auasi d'ecolc pratique, destinee aux jeunes gens origins ires da differenta
centres jttifs. et employes comme ouvriers. agricoles. Oie joua ainsi un role important en
propageant de nouvelles varictcs de fruits. On y trouvait nn depot d'instruments
agricoles prefectionmJs.
La culture dti tabae foumissait una autre occupation de premiere importance
aux tsuielitcs bessarabiens et podolicns. Les planteurs de tabae dc cette region etaient
meme en majeure partie des juifs et se distinguaiciit non seulement par leur travail mais
aussi par la facon rationneila dont iLs cultivaient leurs lots. On comptait en icjor pnes de
4,000 plantations dc tabae juivcs occupant une superficie tie pnes de 700 deemtines et
ces clnffrcs alluient toujour* en progressanL En J005 le nombre de plantations s'elevait
a 6.274, occupant une superfine de pre* dc 2.000 deciatines.
Toutefois Its conditions de la vente du tabae etaient dffectueuses et lc petit plante«r
se voyait exploite par les conimcrctints en gros et par. les fubricants qui lui aeeordaient
des avances et aclietaient a vil prix le tabae en herbe. IJI J, C. A. crea, par 1'intermediaire
des caisses locales, une sorte de coopeiafive de tons les pJanteu~~~ dc tabae. Les
ca isses alimentees par ses foi I-LL, ewiL-mitirejit il cw dernier-- des avances pendant Ja Campagnc ~
agricole. Ellee s'entrctnettaient d autre part entreles plantears et Jes acheteursfle tabae
pour Jiberer les premiers de l'exploitation dont lis etaient victimes et leur permettre
d'obtcnir des prix de vente plus ai-aniageu:-.
La grande culture jonait dans les gouvemements de Bcssarabic et de Podolie un
role moins important que les cultures intensives. La J. C. A. s'y est cepeudant int£ressee
uussl, en venant en aide aux agriculreurs dissembles dans les bourgades et dans les colonies
purcment agricoles, Elle y adopta le mime systeme que dans les gouveraements de
Kherson et d'Ekaterinoslav en accordant aux ag-~iculteurs des a-vanoes destinees a l'acquisition
d'animaux et dc materiel ainsi qu'a ['achat de temes la ou les lois le permtttaient.
Elle propageait en ni£mc temps Templci de sentences et de machines perfect] onnees,
Ije bref expose qua Ton vicftt dc lire montre que dans It domaine de ragiiculture la
j. C. A. s'est eflorcce dans toutes ses entreprises de s'adapter aux conditions particulieres
dc chaque region : dans le Rord-Oncst cllc dgveloppc la culture maraTchere-et l'industrie
laitiere; dans les gouvemements de Kherson et d'Ekaterinoslav elle s'inqaiete surtout
d'augmenter ie Tendement dc la grande culture tout en introduisant 1'arboriculture et
In viticulture ; en Bessarabic et ell Podolie ses efforts se concentrent sur les cultures dominantes
du pays — arboriculture, viticulture, culture du tabae.
C'est en variant ces m^thodes, en Jes diversifiant et en l«s adaptant aux conditions .
p-irticulicres de i"tique region que la. Jewish Colonization Association a permis aux '
cultivatcurs juifs dc tirer UJI meilleur parti de leurs lots. EUt a provoqua ainsi UT- attachement
plus grand au travail de la terra.
PIUT'PA-~XTIO>- PROFESS IQS'KELLE
Quand J"Association decida de propager les metiers manuels panui lee Israelites de
Russie, son but etait different. Ella voula.it amtliorer les conditions de travail des artisans,
accroStra lettrs aptitude profession-ieUes et leur fagilite- In concurrence avec leurs
toncitoyejis chrettenSj dc bcaucoup plus habiles, On comprend dans ces conditions que
la nccessite d'utiiiser les ecoles professionneUes ait attire 1'attemtion de Ja J. C. A, des le
debut de son activite en Russie.

— « —
Ces ecoles etaient appelees a former une elite d'ouvriers, de bons specialistes, dont
le rfilc consistait a faire u tache d Smile a dans la masse amerce des artisans jnifs. Ilneponvait
etre question de former tette elite dans Its ateliers prives en raison de I'insufnsance
des patrons juifs et de I'lmpassibilite de placer les apprentis chei des artisans chretiens
a. cause dc l'interdiction du travail lc sarrtedi.
Les ecoles. asset couteuses, devaient preparer das artisans d'un type supe 1 -
rieur a Ja moyenne existante. Mais la J, C, A. n'a jamab perdu dc vue I'int^rit qu'if y
avait dc SOwtcnir egnle-neni un bon apprcntLsKage privfe (pernio ttant de former un plus
gran d nombre de jeunes gens que cela ne pouvait so faire dans les ecoles et de les inirier
aussi a des metiers plus varies], complete par des cours professionnels de perfectionncment.
La premiere ecole professioimelle de Russie a pro liter de I'appiii de 1'Association
fitt cello d'Odessa. 1'ecoJe Tread, agrandie en 1697 grace au concours ri> L? J. C-A.
J-a plus grande de Celles qui existaient alors, Cette institution comptait pluj de 300 dives.
Un an plus tard ce fut le tour des ecoles da garcons de Vilna et di Minsk, deux grands
centres du Xord-Ouest, et Jes ecoles de Giles dc Minsk, Oischa et Simferopol, En 1899
1'Association s'tntetcsse a l'ecqie pmfessiannelle de garcons de KremeatchQUg et des
ecoles da lilies de Poltawa, de Jitomh-et de KischinefL Chaque annee alia eland sa protection
a de nouvdlcH institutions.
C'cst aiusi qu'au debut de 10051'ceuvre subventionne deja 33 ecoles professionneJles,
frequentees par 1,117 eleves. Sept autres preparcnt leur ouverturc, Parmi les metiers
enseignes la serrurerie oeeupe une place preponderante : stir les i.T 17 apprtntis de Janvier
1903, 070. soil 78 %, se destinent & cette profession. Apres die, vient la, men-uscric-
Quant aux ecoles de nlles, elles ont pour la plup-irt forme des couturieres; quclques-unes out
eu des ateliers de lingerie, ties peu d'entre elles des ateliers de modes, de corsetterie, de
fleurs.
L "Association ne ceSSa- jamais de perfectianuer le regime de ces ecoles: recrutees dans
les classes pauvres da la population, ces dcrnieres souffraient du depart premature de Jeurs
eleves. conrraints d'alkr, coute que coute. gagner leur pain avant Ja fin dc leur apprentissage,
3i0% de la population scolairequittaientqinsi les ecoles avant 1'hcura en 1909 Cediiffre
baissa rapidement. Des IOID les departs prematures ne representent plus que 14.6 %
du total, 23,6 % en 1913. Des 1910 on constate que 87,8 % des ancitns Aleves vivent du
metier appris a lecole, Cette proportion est plus grande encore dans les ecoles de ftUes
oh elle depasse 94 % en 1913.
Le nombre des admissions ne cessait du rcstc de grandtr : 595 gardens en 10.10,
700 1'annee suivante, 799 cu 1912. Les 18 ecoles. qui les recaivent comptcnt 1.415 eleves
en cette demierc annee, ivSgz au debut de 1514. Les 13 ecoles de hlles ont, a la memo date,
1.133 deves, — elles en resolvent plus de 460 nouvelles chaque annee,
Rien HE prouve mieux Je devdoppement constant des ecoles professionntllas que
raugmcntationcontinuelledu-nont-uitdescommandes et des travaux executes dans kui-atcliers.
Dcg le commencement de 5on activite dans lc domninc- de I'enseig-aeri-eat professionnel,
1'Association se pn^occupa de la formation du personnel enseignant pour les ecoles
qui n'avaient pas toutes des dirccteurs et des maitres a la hauteur deleur tacbe, Cette
preparation, ditferente suivant les fractious que le candidat etait destine a remplir, consistait,
soit dans un sejour proJongc dans des ctolcs p-ofassionneUes, fabriques ou usirtes,
soit dans des voyages d'eludes en Russie ct a rClrnngcr. I3es ecu---, .-.peclau* de dessin, dc
technologic, dc tomptabilite furent organises a Saint-1-ttersbourg. De itgoa a 1914, 200 personnes,
la plupart anciens clevas das ecoles professionnelles soutenues par r,^ssociation,
ou eleves sortant d'ecoles techniques, acheverent leur stage die perfectionncment

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et obtinrent aussJtot apres des postes de directeurs ou de professeurs dans les ecoles
profession n elles.
En meme temps que 1'Association s'efforcait, par les ecoles professionaelles, de
preparer de boas artisans, il Jui parut utile de s'interesser aux artisans adultes et surtont
aux jennes ouvriers qui bien qu-insuffisamment prepares, etaient encore en etat de se
perfectionner. Un des moyens les plus assures pour atteindre ce but paraissait etre, nous
iavflfB dtt pins haul. rorgaitisation de cours de perfectio^ne-ment, du sotr. Les premiers
cours de ce game furent fondes, en J90&, a Vilita et a Odessa. En 1907, des -cours de dessm
furent organises 4 Mobile.--- et des cours de menuiserie i Vilna. Vinrent enstiite des cours
pour tailleurs, dans la mime viae, et des cours pour tisserands a I'ecola professibnnelle
de Bialystok. En 1911 on cemptait a Vibia cinq cours: dusoir differents, deux cours de
dessin pour elcetridens, plcmbiers, menuisiers et tailleurs, et trois atefiers d f apprentUsage
pour menuisiers, peintres et couturieres, — a Binly-tofc deux cours (dessin et tissage
mecanique}. Avec caux de Kovno. Mohile-v, Odessa et Riga, on en comptait 14 en tout,
avec S97 eleves. L'enseigntment qui y eHait donne comportait des elements de caJcul, de
dessin a. main kv« et dc cEifia lirtaiie. Esns certains d'entre eux, on abordait
egalement la technologic; partout on s'efforcait d'adapter I'ensdgnament aux speciahtes
des ouvriers qui les frequentaicnt. Partout on constatait I'apphcaUon ct le desirdc perfectionncment
des Aleves.
Depuis rooi, ]'Association s'interessait en Russie a la diffusion de I'enseig-teme--t
primaire, par I'mtennediaire de la Soctee fcur ta propagation de t't'tistrvdion parmi
fes jtri'/s ets Russie, fondle en iBttf. et qui comptait plus de 3,000 membres. Grace aux.
subsides de 1'Association, la Society put venir en aide, des 19.01, a 9B ecoles, dont 47 nouvd-
Itmcnt fondces [34 de garcons. 11 de filtes et 12 mixtes). lies credits aceordes a ces instirations
devaient couvnr les frais d'installatiou et d'amenagemeut ainsi que les depenses
d'entretien pendant une periode de trots arts. On s'inquiuLait en meme temps d'amcliorer
le, personnel enseignant. manifestement insuffisaut. Le nombre des enfants qui profitaient
ainsi des liberalites de Ja J. C. A. ne ccssait d'augmenter, U passa de g.550 en IQOZ a 7.000
en igc»7,B.028en 1908. II atteigrtit, en ran, le chiffre de 9.191 dftVeset.en 191a, deJO.569.
L'Assodation contribuaegalementalacreation eta lWl-retiendes^u-spMag-jgiques
de Grodno et de nombrcux cours d'adultes, Elle alloua aussi aux ecoles prirnaires. en
dehors dc ses subventions ri%ulicres, cettaincs .avances destinees i la construction et k
1'amenagement de battments scolaires modeirtes,
CEuvitE DE CREDIT.
C'est a Li Jewish Cd onizatitm Association que revient riionneur d'avoir cree J et
repandu en Kussierdans la population juive. Jes caisses de prets ct d'epai-eiie Les premieres
de ces institutions au*quellcs elle s'interessafurent cdlesdeGi^noet daBobroutJt
dont Jes statuts furent appiouves par 1E- Gouvemement en 1900. Partout 1"Association
vcilla a ce que les interets dtmaudes aux empninteurs fussent maintenus a un tau*
rncdere, Ses tnspectturs eurent som aussi de lai les caisses faire appal 1 I'epargne
locala at cherdter das ressources sur place. Les caisses etaient de U plus erande utilite
suricut dans Irt petitcs localites oii l'absence de toute population ais&e rendait wi-wsiW
ratablis«mcnt destitutions bancaires; c est 1A qu'dJes anient -daS?ern?nHe S S i i
ncmbre dadherents. Dapres leurs statuts, les caisses etaiaat aussi biea^ ouverSffS
population cbreticnne qu'aux juifs; dans la pratique, Isnrjn iaaflites formaient a oeine
^ PtJL^-h". ^ des membras et une proportion tout* fait intimades -mZteurs.
Des le debut, egalement. on put constater que les caisses inspiraient g-^ide confiarjee;

— M _
a la population qui leur wntiait volonliers ses economics : e'etait dc meme L'effet de 1'intcrvention
de la J. C. A., dont la partieipitiort aux caisses etait paur la population locale
la rneilkure garantie de leur solvabilite. On le vit bten en 1905, quand malgre la greve
generale, 1 "arret des chtmins de fer. les troubles agraires et les plus sanglants pogroms,
les caisses purent se maintenir. Elles rcndircnt alors Jes plus grands SETVIC-S et 1'on vit
des milliers de families, privets dc leurs moyens d'existence par les pillages et les mcendies
[ui accompflgnaient les massacres, se creer un gagne-pain au moycn desprebs que leur
S aisaicnt les caisses,
Les difficultes Qdministrativcs etaient «n grand obstade au devdnppsmsnt d*3
caisses de prats, Mais en 1005. J'Association put obtenir pour elles, dugouvamament rasse,
un reglemeut type leur permeLlant de fonctionner sans cntTaves. EUes se muitipli-erent
des lot's avec unc grande rapid ite et un incontestable sueces. Des TIJ07, on constate
roHvartun-! de 223 nouvelles BUSSES, ce qui porta leur total a 389, (on a 346. sans compter
cellcs dc Pologne). En 1908, Je nombre des caisses, dans les 15 gduvernernsats de U j-unc
de residence, s'eleve a 40Q : sur trois villcs ou bourgad&s comptant une population jaive dc
qudque importance, il y en a unc poarvue d'une caisse. Les inspecteurs de 1'Association.
gens de metier, guidaient les caisses nouvcllcs, les c-g-tnw-iient, leur foumissaient des instructions
ecrites.lelirdistlribuaient des livres ct des brochures, les visitaicnt regal ierement.
Its exercaient sur la marciic des caisses un control? permanent qui leur a etc d'une grande
utility
A la fin de iqoS, 167 caisses recevaient des avances dc la J. C A. EUes comptaient
106.311 membres qui represelt talent 531-555 ames, Ja totality de la papulation juive, dans
leur cercle d action, s^levant a ^.040.515 personues. Elles disposaient d'un fonds de roulement
global d'environ 5 millions i/a de roubles, soit tn moyenne R D 50 par memhre,
Les caracteres essentiels de toutes ces institutions etaient, d'une part, qu'elles
etaient des ctablissemcnts eooperatifs oil les membras Etaient des assocics. Inus rtsportsables
dee resultats financiers de I'entrcprise: d'autne part, qu'elles etaient destinees, par la
modicite" de la cotisatioii et du montant maximum du pret, i Lnt etisss la plus modeste
die Is population, a 1'artisan et au petit commerc-int- Pr^tant aun taux modcrc, les caisses
renda-ent dans un pays ob raigerit etait rare d'inapptcdablcs services a ces elements
laborieux et peu aises qui constituaicnt la majeure partic du judaisme russe.
L-ad^inistration des caisses. grace en grande partie aux instructions ct au con trole
de 1'Association, ne Jaissajt rien a desiren Les caisses functiotinaient de la mjnieu- Ja plus
simple, ^vitant tout rouage inutile. Point de dcpsnses administrative;; super Hu*sr point
de formaUtes genantes pour les emprunteurs. Au bout de qu-Jques armies d'existencc, les
caisses de prets et d'epargne juives etatent devenues en Russie le msdelu de leur genre,
Les difficultes aD^rninistratives, levees en tQOj, se firent sentlr de nouveau quand se
rctablit le regime reactinnnairc- Le developpement des caisses se ralentit sans jamais
5-arceter : il y cut igo caisses -louvdles en 1907, 136 en 1903, 79 en 1909. 63 en 7910.
70 en ion, 26 en iflis. 42 en 1013, — y compris cellcs de Pulogne. On en comptait en
tout 6S0 a la fin de 1913, dont 148 en Polognc et TG hors de la tone de residence. Ces
demieres annees d'ava-it-gutrrc furent tres dtfficilcs pour les juifs de Russie. en raison
des tras mauvaises recoltes, de l'cxpulsion en masse des juifs des villages, etc. Or le developpemetit
des caisses n'en fut nulltment entra-ve. Le A^robre de leurs membres s'accrut
consfc-j-tment : le 31 decembre 1913 il s'elevait a 450.000. Leur capital de roulenunt
devenait de plus en plus important. On I'estunatt a ^a malium* dt roubles environ, dont
67 % ctaiciiL constitues par des depots;. Certauies taints chcrehaicnt a tlm-lre lours
operations en sa chargcant de I'achat en commun de m-jchines el de matieres premieres,
ainsi que de la vente des produits fabriques par lears membres.

- 52-
Une cnquete faite par le service cooperatif de Ja J. C. A. en T912 permit d'etablir
Jes statistiqucs suivantes sur la composition de la clientele des caisses, Les membres juifs
conslitu-iient, en general, dcSg i Q.T,7%riu total des membres; dans les caisses, des colonies
97-5 %- Par ' eurs professions, ils se repartissaicnt ainsi : les commercants farmaient
le gmupe lc plus nombreux. 36 %. ils etaient saivis des urtisEins, 33 %, le rcste
sa composant d'industrids, d'agriculteurs, de manoeuvres, etc, Dans les colonies, a la
ircmiere place parmi les membres des caisses figuraient les colons, [54 %), a la deuxieme
S
es commercants, [20%), ct enfin les artisans, (15 %). Le fonds de roulemcnt s'eleva
prog-ressivement de 7 millions de roubles en 1909 a 29 millions £00.000 en 1911, soit,
par membre. dc R? 55,8 a 8540. Les depots constituaient les deux tiers du fonds de
loukment. La situation nnanciere des caisses resta florissante jnsqu'a. la guerre-
ffiuVTtES DIVERS J: 5 EN FAVEU? DE LA POPULATTOM JU1VE.
A cote des ceuvres que nous avons passees en revue. 1'Association a contrlbue a la
creation d'nut res entreprtses, destinies a soulager la population iaborieuse Israelite.
Ainsi, elle a foumt la plus grande partic des fonds necessaires a la fondatioh
d'Une. filatwt a Doubrovfna, hour-fade du gouvernement dt Mollilcll, cOnnue par
ses tisse-i-snds juifs occupes a la fabrication de flwle&sim. Ina,iiguree"en 1902, cette filature
a employe, des la premiere annee, 244 personnes. La plupart des ouvriers y fuiissaient
meme leur apprentissage tout en gagnant sufnsamment Icur vie, A la fin de 1903, on
y comptait deja 340 ouvriers (170 homines et 164 femmes),
A la fin de I9 0u il y en avait 550. En raison des salaires ainsi distributs Ja situation
economique dc la population juivedc Doubrowna, qui etait des plus lamentables, s*i5tait
notablentcnt rdevce, commc Vindiquait 1'augmertt-ition des depots des caisses d'£pargrie,
L'entreprise n'a cess* d'exercer son action bienfaisante.
Les ateliers eaapetalifs it Bessarabie, etaient des organisations d'un caraciere
provisoire crcces pour venb en aide aux ouvriers jiiifs reduits a une misere profonde
& la suite des mauvaises recoltes qui avaient mine la region, L'Association a favorisfi
la creation de societcs cooperatives de production a Bairamtscha. (ateber de selliers ct
atelier de iuilkurs et de cordonniers). £ Tarutino (atelier de cssquettier-j et atelier de
cordonniersj. a Rornanovha (atelier d* selliers) ct a AJtkcrman (atelier de tonneUerie).
Ces institutions ont egaJement jouel le role d'atcliers d'apprenrissage.
Les mugasitis pottr la vente (ks produits fabrigues pur des utiisans juifs, fondes sur
L'initiative et grace an concoursi financier de 1'Association, out jou.fi un role plus efficace
encore et plus durable. Des 1.904 s'ouvrait, pres de la caissc de prdts de Homel, Ull magasin
de vente des chaussures fabriquees par les cordonniers juifs de la ville. On y vendit aussi
des meubks l'annec suivante et Ton organisa des magasins du meme genre a Bobrouisi.
puis a Vilna et 4. Mobile w-PodoIsk. Us donnerent, jusqu'en 10,14, des resultats fortappnEciables.
Non con ten be de fadliter ainsi aux masses juives 1'cxarcice de. leur metier 1'Association
s'inquieta aussi d'annSliorer les conditions hygieniques dans Jesquelles vivaieni
les travailleurs. Elle ntvorisa la construction de lagcmcwts fiygidniques d ban marcjii. Deux
grands tmmcublcs comprcnant 300 logements fure-it cOnstruitsaVilna.a'Joycrsmodiques.
L*Association en possedait trois an ties, de moindre importance, JL Bobrouisk- Dans un
certain nombre de villes, a Yvaneta, a, Tekhi, a Mbladetchna, a Jagory, a DeVenichki, qui
avaient soufiert d'incendiesj la J. C. A. consent il des avances pour Ja reconstruction des
habitations detruites. On prit soin de faire constmire les nouveanx bariments amfonnement
aux regies de lliygiene moderne.

— a3 -
PROVINCES POLONAISES. — Nous avons deja note que I'activite de 1'Association
en Pologne russe revfltait lesmemes formes qu en Russie proprcment dite. Les indications
qui -advent permettent dese rendre compte des efforts deja. tentes avant Ja guerre et qui,
dans la plupart des cas. en ce qui concerne cette contree, ont pt etre repris et devdoppes
dcpui-f le retablkser-iertt de la paix,
On a deja cit#. par exempte. les Fermss-ccoles de Czenstoniew et de C=

— fit —
I. (EUVKE AGRICOLE
a) Ancieitrtes coionies. — Dcvastees par la guerre civile, les pogrgmes ct la
famine, les andennes colonics juivcs du sud de la Russia se trOUVfident, cn 1032, dans
une situation deplorable. De nombreuses localites avaient eta entierement aneanties,
leur population avant peri ou aj^nt deserteses habitations. Les autres colonies, privees de
moyens d'existence, etaient menacees dc ruiue. Pour donnerune idee de la miscre dans
laquelle elles etaient tombees, il suffit de dire qui-, (Le 391-6 a 392a, leur population avait
decru de plus de 24 %• le nombre des chevaux de 75 % et celui des vaches, de 53%-
En reprenant son activite dans las anciennes colonies, la J, C. A, s'attacha particulierement
a reconstruire el a reparer les maUons et Jes Edifices publics, a reconstituer
le cheptd vif et mort, a intmduire et a devdoppor les cultures et les industries agricoles
susccptibles de contribuer au relevement economique des. colons. Sous son impulsion,
les groiipements ne tarderent pas a progresser sensiblernent et a retronver, malgre des
difficultds de toutes sortes, unc certaine prospcrite.
Pendant la premiere pcrtode de reeonstitoticn (de 1923 a 1025), la plus grande
partie, des capitaux investis par la J. C, A. dans les colonies etaient destines au
relevement de lit grande culture qui, dans le midi dc l'TJkraine cn general ct dans
les colonies juives en particulicr. constiluait. avant la guerre, la principals ressource,
Au cours de cette penode, Jes colons furent pourvus. grace aux credits de 1'Association,
de 1,928 chevaux. 19.405 quintaux de sentences, 373 charrues, 274 bukkers, i.ifio herses,
62 scmoirs, 227/ moissonneuses, 23 batte-ises, 445 cultivateurs, 199 tararcs, 100 pulverisateurs,
13S chariots et nombre d'autres instrumants et outils agrimles. En mernc temps,
lc devdnppement de 1'industrie laitiere dans les colonies etait activenieut encourage.
Un rcseau de sa fromageries-beurTeries etait cree, le nombre dE vaches laitiere-, etait
augments de 553 unites. ,
Ea prevision du role important que les cultures intensives etaient appelees a jouer
dans Les exploitations des colons, 1'Association entreprit un travail syst&matique dans cc
domain^. 330.000 greffes de vigne et 1.655 arbres rruitiars furent distribues par scS soins
an cours de cas trots anneas.
Unc attention toute particuljere fut pretee aux ameliorations agricoles qui se
sont manifestees, notamment sous forme de propagation de la culture des j adheres et
des plantes sarclces, ainsi que de 1'organisation de stations de niontc.
Des credits assez importants furent egalement accordes pour la construction
et la reparation des maisons et dES ecoles, J'approvisionnement en eau potable et I'arpentage.
Tout lc travail d'approvisionnctnent s'effectua en etroite collaboration avec les
cooperativEs agricoles rcgionales, qui avaient etc creues dans une vingtaine de centres.
Ces institutions servent en effet d'intermediaires non seulernent pour Ja repartition des
avances de la J. C A., mais aussi pour Ja distribution de marchandises et de fondsprovenant
d'autres source-; (credits de l'Etat, fonds propres, etc.).
Pendant la deuxieme pcriode dc son travail dans les andennes colonies (1920 et
1527). la J. C. A^, poursuiyant I'execution de son programme, a rcporte son attention
surtont sur I'lndustrie laitiere et les cultures intensives. Les frais qu'clle a faits a cette
epoquc pour devclopper ees deuK branches de l'activite rurale ont represente 38% et 16%
respectivement de ses credits, alors qu'dle ne depensait phis que 35 % pour Ja
grande culture.
Les colons ont ainsi recu en deux ans, 3.497 quintaux de semences, 1.008 chevaux.
721 vaches, 35 taureaux reprodncteurs. 9 ctalons, ioz chamies, 104 bukkers, 13 culti-

— Ba —
vatears, 426 herses, 33 semoirs, 137 rmjissonnenses, 4 batteuses. 4 tracteurs, 61 taraies,
log chariots, 101 ccrcmeuses. 34 pulverisateurs, etc.
,. . ^ arnicas de disette, dc 1928 a 1920.0111 impose a la j. C. A, un effort extraordinaire,
Elle a du, en eflet. en dehors de son travail regulier. se preoccuper de Tapprovisionncment
dt^ colonics cn vivres tt (burnices, approvkionnerncnt qui, a cette epoque,
ne pouvait s'enYttiier quavec de ires grandes duricultes. Les denrceS suivantes Ont ete
distributes au cours de cette periodc :
Quintaux
Ferine 2.475
Poin 14874
Son .,....,,,, ,, -3,420
TourteauK ......,.....,..,.,,. 3, 859
Avoine „..„„. 467
Total ad.095
Les epreuves de ces deux annecs ont demoutre d'une facon partieuuerement
fiappante l'uiihtc des cultures intensives. Ce sont, en efFet, ces cultures qui ont le mieux
resistc aux conditions atmesphcriques dcfavorables et qui ont permis de supporter sans
trap de dommagos la pertq de la recolte de ble. A la suite de cette experience, la J.C-A.
a propage avec plus u'activite encore les cultures intensive?* Ehe a depense pour eeb
5? % en 1929 et So % en 1930 des credits ussigncs.
Les principales agglumcmlions dw colonies etant groupies le Jong des rivieres
et non pas au centre des terres exploiters, certains colons habitant a une tres grande
distance de Jeurs terras rencontraient de serieuscs dif ficultfc pour les exploiter. Sur I'initiative
de la J. C, A,, 5 hameaux nouveaux ont tie crtea chuis les environs des colonies
de Scidemenoucha, de Bdirovy-Kut. d'Epingar et d'JngoulcU,
La J. C- A, d'autrc p-irt, a prete\ des IQ24. una assistance tfes efficace a plusieurs
centaines de families de nouveaux agriculteurs, originalres des villes et bourgades avoisinantes
oil leur subsistance devenait trap difficile, venues spontanement dans les colonies.
Cette assistance s'esl etenduc a toutes les entreprises des exploitations nouveuement
creees. a commenter par 1'arpentagc et les travaux hydrauJjques jnsqu'a 1'introduction
de la viticulture et de /horticulture.
A la fin de 1927, les exploitations des no-uytaws CUIOAS de 1924 n'etaient pas en
genera] inferieuies a eelles des cuiciens agriculteurs; elles leur etaient parfois superieures.
Au 1*' Janvier 193I, les anciennes colonies jaives graupaient 43 Centres peuples
de 6.34a families, soit plus de 30.000 ames. Elles occupaient en tout pres de 96.940 hectares,
dont 77,290 de terres labourabJes, jo.007 de paturages, 3.900 d'endos de
ferine. J79 de vergers, S5E de vignobles et posscdaient, dans leur ensemble 5.5*3
maisons. 22 fromageries, 3 bcurreries, 13 mnulms. 1 ceJiier. ar fosses d ensilage ct II demitonrs
d ensilage.
L'effcctif du cheptel vif de toutes ces colonies presentnit a cette date le tableau
sulvant :
Chevaux .,,. - -. - 5-too
Poulains . - • J* 3 *
Etalons
Vaches - ..- - - 4>7 & 7
Gdnisses "4
I S

. _ 56 _
Jeune croit i -4 20
Taureuux reproducteurs us
Brebis .,.. 206
Pliant au cheptel mart, il se comoosait des objets suivants ;
Instruments de labour „...,..,..
Moissonneuses
Batteuses
Taiares .,,,..,...•.....
Traeteurs .*...•,... >
Trieurs .-.
Hache-paiJle -,...,.,..,.,,.
•755
8s6
So
44 2
D'autre part les agriculteurs ont pu beneficier dans une large mesure du travail
des traeteurs et des batteuses app&rtcnftiU aux stations de machines et de traeteurs
organisees dans certains centres.
Pourvues ainsi des moyens de production neeessaircs, benefidant de Paction educatrice
systematiquement poursuivie par les agronomes de VAssociation, les colonies
paraissent. a l'heure aciuclle, avoir relrouvt leur vitalite d'avant-guerrei nous pouvons
envisage r avec con fiance leur avenir.
b) Nottvetie cotomsatipti, — A cote des efforts deployes dans ses anciennes colonies,
la J. C. A. entreprit, cn 1926. unc nOUvelle onuvre de large envergure qui devait
etablir plusieurs milb'ers de families de nouveaux agriculteurs sur les terrains mis a sa
disposition a cet effet par le Gouvernement dans lc sud de l'TJkraine. Le travail
de ra J. C. A. s'eHcctuait sous la surwellUpce et en etroite collaboration avec
un organisme special cree par le Gouvernement, le Comset (regionsdeGouJay-Poleletde
Nikopol). La super ficie to title de ces terrains s'eleve a 50,678 liectares,
Nous ne retracerons pas ici dans tons ses details la progression du travail considerable
consacre a cette entreprise. Disons seulentenl que malgre" Jes difficulties de toutes
sortes et deux recoltes successives particuliirernent mauvaises. ainsi que la penurie da
materiaux et de denrees, il a suffi de quatre annees de travail a la J, C, A. pour creer
daiis ce pays de steppes denue de ressources, sur des terres encore inhabit ces ct incultes..
une cinqiinntaine de nouveUcs colonies juivcs groupant pres de 3.500 exploitations agricoles,
Ces groupements -etant gebgraphiqtiement concentres dans des zones rapprochees,
il a ete possible de creer dans la region de Goulay-Fole* un canton administratit Israelite,
celui de Xovo-Zlatopol. Quant aux nouvelles colonies de la region da Niiopol, dies ont £t6
incorporees dans le canton administratif Israelite da Stalindorf (ci-devant laloulchistaya)
dont le territoire et la population ont ainsi sensiblement augments.
Les conditions de Vagriculture sont, dans les deux regions, les cnemes que dans
tout le sud de 1'Ukraine : terre grasse et fertile, moyenne annuel le de pluie insufnsantc
parfois et repartie d'une facon tres incgale d'apnes les saisons.
A 1'heure presente, les nouveaux colons ont dc}a mis en valeur et cultivent la
totalite ou presque des terres labourabJes mises a leur disposition. Pour donner une idee
du rylhmc suivi dans la mise en valeur du sol, il snffira de idever que lasuperficie totale
des terres utilisees etait a la fin de 1930, dE 37.5 Sg hectares, alors qu'en 1926 (premiere
annee de la colonisation) elle ne depassait pas 2.513 liectares. Quant aux recoltes, elles
2-
58

ont produit, de 1937 a 1930, cn tout 138,000 quintaux de grnines alimentaires avec 202.000quintaux
d ant res grains et 52^,000 quintaux de foin et de paillc La mise cn valeur da*
lots a e;c" eonsiderublemem fadlilee grace nus traeteurs et a un outillagemeramque special
pour les deforcements. que la J. C. A, a import^ de retranger.
Ces resultats peuvent Otrc consideres comme tres satisfaisants, surtout si 1'on se
rappelle qu'en dehors des travaux des chain ps proprement dits, on a constxuit dans les
colonies, en quatre ans, a.266 maisons de colons, 25 ecoles, 5 hains russes, 4 cooperatives
agricoles, 5 fromageries, 28 fosses d ensilage ainsi que 6 demi-tours d'ensilagc.
Pour organiser I'alimentation des colonics cn can potable. on a, d'autre part.
cre-usc 354 puits ordinaires et iu puits artcsiens, at amenage- 7 Clangs. Les nouveaux colons
ont aussi fore plusieurs puits ordinaires &ifls J'aide de Ui J. C. A. Les collectifs des
colons, formes ces demiarcs annees.ont, eafin, erige fo entrepots pour le grain et ont
commence en 1930, : -ivec le concours de lit J, C. A., la construction de 15 etables communes
pour chevaux ct vaches. 10 de ces constructions sont deja terminees et penvent
ioger environ Sgo teles de gros betail.
Des efforts tres importants ont etc tcnl-es en meme temps dans le domains de
l'elevngc et

— sa —
11. CitftniT coop^nATtF
Dans ce domuinc. 1'Association a du egaJement reconstruire eAliercntenr. l'ceuvre
qu'dlc avait edifice avant la guerre au prix de longs efforts. Cette reconstitutiorj a pu
e'tre ent reprise vers la second c moitie de ig22.
DevEint les caisses de prets renaissnntcs se posa cependant, aussitot et dans toute
sa gravite, le probleme das fonds de rniilemoiit. Ln population ne s'etant pas encore
remise des ravages causes par la guerre et les troubles, les caisses se trouvaient dans
J'impossibility dc riisscmhlcr les ressources necessaires sous forme d'apports dc leurs
membres. D'autre part, las banqujss, a peine organuees a Cette epoque et ne disposant encore
que dc fonds ties limited, ne pouvaicnt pas non plus Icur prlter un secours financier au
debut de leur fcnCtiontlemcnt.
On conroit aisrment quo, dans ces conditions, 1'intervention de la J. C A. qui,
a partir du printemps de 1'annee 1923, Cummenca a soutenir les caisses, fat utt facteur
puissaiiL dans I'organisation et lc dcveluppemcnt de celles-ci. La grande majority des
institutions reconstiturJes en 1923 ct 19*4 doivt-Tt leur existence aux credits qui Icur ont
iiti" fount is par 1'Association.
I.a J.C. A. jouait aussi un autre role t.\s important dans le fonctionncment des
caisses cn les faisant pro (iter de son experience; les indications et les consdls de ses
instmctcurs ont permis cn tffct a ces institutions d'organiser ratio;inellemcilt Icur travail,
conform t-ment aux principes cooperatifs. et d'diminer peu a peu le3 dofnuts et les
irrcgularitcs des debuts.
Le rcseau dts caisses juivcs s'est reconstitue avec line rapidite surprenante. A la
fin dc 1933, on A'en comptait encore que 60,, en rg3o il y cn avait deja S46. 245 dc ces
institutions; avec un effectif de roo,ooo membres environ, ont beneficie ds 1'aooui dc la
J.C. A.
Los nouvdles instil at tuns mjnt usser, difTerentes cependant de ceJics d'avant-guerre :
Jours membres ne peuvent.cncrfct, SL-rpcruter que p irtni les artisans et les ouvriers, Ce qui
diminc automat iquement les petits conimerc^nts qui jouaietit dans les caisses d'avant-guerre
un rflle tres important. Cette dasse dc la population tend d'ailleurs a dispnraltre, par suite
des Aouvelles conditions soctales et eennomiques.
Am" octobrc 1930, la composition des membres des caisses au point da vue de
leurs professions, se presentnit de Ja manierc suivantc :
Artisans et kcustars .... , 63 %
Charroticrs 9 %
Employ ct ouvriers ,; , A -y
Autres professions 4 %
II ressort de ces donnees que les caisses dessarvaient principalcmcAt les artisans
et ks koHsiaiy, Ajoutons que Su % debt population juive s'adonnant aux petitesindustriesdontestiques
faisaient purtie des caisses de prets.
Para lie lenient aTaccroissement du nombre des caisses, on pent rdever une augmentation
tres ittpide de 1'cffcctif de leurs membres et du montant de leurs fonds dc roulement.
Ces demiers se sont el) offct tltves. dans les, caisses soutenues par la J, C. A., dc
K° £02.000 a la fin de 10,33. a R° 9,34®-°°° *n 1929, Rtmarquons que cetl« augmentation
SE traduit n&n ^cukment par des chiffres absolus, mais aussi par des rnnycnnss etabhes
par diss* et par membra : le montant des ressourcas revenant a una caisse s'ast dcv£

— K» — -
de K° 7.G00 en 1923 a R° tf.jat, au t"octobrc in.zS, la mow
pendant cette meme periode. dc K° 35, ft a K u 132,3,
On paut egaleriient rdever une progression analogue aussi bien pourlesdcpSfJOUtn
ce qui conceme les empr lints consent is et les brneftcea realises.
Les fonds de roulemcm dL-s caisses etaictit constitute au debut prcsqu? exclusivement
par das empmnts. donl une notable partic provemiit de la j. C. A, Mais plus lard,
fimportancc de ces empranta alia en dlminuant d'aiinee en annee. au fur ct a mesure dc
Paccroissement du bien-etre materiel ties niemhres des caisses, et an raison aussi de la
con fiance de plus en plus grande de lu population, qui permettait aux caisses d'avoir plus
largement recants aux rassoitrccs locales, pnrts sociales, depots, etc.
Conlrsiirement u la prarjcjiie dc-* caisses d'avant-gueire, les etablisscments crees
ajpres 1922 s'occupe-nt noh settlement des operations dc credit, ma is aussi de I'approvi-
Slonncment de leurs membro* cn ru;ircIi;Lndises necessaires a l'exercice de leur metier.
Ellas se chargent aussi de vendre les produits de leur* induutrk*-.;,
Au furct a mesure que k commerce prive monicntanement adntis ceduit a nouveau
le pas i\v commerce cooper,.Ltif et a celui de I'Etat. ('importance du role des operations de
credit se ntit il baisser rnpidtnienl. Par con ire. on not;i dans toutes les caiSSCS, des 192$,
une recrudescence des operations d'appnpvisiihnrtem=rti. Cc doVelopp^me-nt a ate provoquc
par la nomine stir le manclie lthre de certaines marchatidiscs indispensables aux pctitcs
industries domestiques. marcfiandises qui, monopolisees pir I'Etat, n'etaient distributes
atiN kstistars L-t artisans que par ['entremtse des unions industricllcs dont les caisses
faisaient partia. Cette circonstance, jointe a IVtccroissemcnt rapide des arlsts, a provoqut.
vers la iin tie 1930, tine reorganisation funcicre des caisses.
Dans les pe tites locabtes. le nombre des koitstars restes en dehors des artels
s'est trouve si insigninunt qii'il devint superflu de conserver des institutions spccialcs
appek'es a les doKjen-ir. Le* caisses de prots leur ont cte. par consequent, entieremerit
fermees. Dans les centres plus intpurtants, ks caisses se sont transformer cn cooperatives
(Tapprovisionricm^nt et de vente 01 leur role se home a fimrnir a leurs mem I ires des
matieres premieres, machined, etc.. el a assurer I'&oulem^t des produits de leur travail,
En Rti5-ie B!anth~. le* enisles de prets ont eti": remanitxs ,*ur des bases urt peu
difff rentes, Dans icnitcs !e= vtHes d r unc certain0 Importance, on a cree des unions industrielles
qui raunissent et deadervent aussi hien las arttU que les foitstars individuals
Pour Je reste. ces organisations fonctionncnt Selon Its memes principes que les cooperatives
d'approvision ne ment,
Apres [ivoir passe, itvt.* J'aide de Ja J. C. A., par ies dincrcntcs etapes qui viennent
d'etre rappelees, la coopenirion juice en est arrivte maintenant en Knssie a one methode
de travail qui n'e somble pas exiger, dii mointi pour le moment, unc nouvdle intervention
4n ddiors, L'Association ronsidet* done la tacbe qu'eile s'esl dorutee dans co dom line
comma termhiee,
III. ExSKlCXOIEST PROFESSIOXXEI,
Paralvsee pendant Jes annees de guerre el dc revolution. I'cetivre d'enseignement
profL-ssionncl de laj C A. a etc reprise an debut rie 1933- A cette epoque, la plupart des
ecoles rccommencercnl a fon^tionner iE en snrgit d'atrtte part une quantite denouveljes,
destinees a foumir une preptiratinn professionuclle aux nombreux pupdlcs des asrles
d'enfants

_ rfl -
Crates ou reconstitutes sur 1 initiative des organisations juives, presque
toutes ces institutions ne disposaicnt, au debut, que de ressources tres modestes, EUes >e
trouvaicnt par consequent dans lunpossibilite d'acquerir ou dc completer 1 ontallago