Source - agrepi

Numéro 29
Octobre 2003
Journal de
l’Association
des ingénieurs
et cadres
agréés par le
Centre
National de
Prévention et
de Protection
Dans ce numéro :
Évacuation
dans un hôtel
Qualité des RIA
7 leçons
de management
Agrépi et CNPP
à APS
Entretiens
de la Prévention
La FFMI
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MAÎTRISE DES RISQUES ET SÉCURITÉ
agrepi.com
INCONTOURNABLES DANS NOS MÉTIERS
J’ai été particulièrement honoré
du témoignage de
confiance qui m’a été adressé
en me nommant président
de notre association lors de
l’assemblée générale 2003 à
Paris.
La reconnaissance et la valorisation
de nos agréments
doivent figurer parmi nos
priorités de réflexion et d'action.
Fondé sur un « socle technique »
solide, notre agrément possède un atout
important, y compris face à des jeunes
diplômés d’écoles dont la démarche ne
s’inscrit pas toujours dans la réalité et la
diversité des exercices professionnels.
À l’heure où se multiplient les formations
« supérieures » en sécurité, gestion
des risques, management sécurité...,
les formations menant aux agréments
CNPP ont de réels atouts en ma-
« l’agrément, notre
priorité d’action »
tière d’analyse de vulnérabilité,
de réduction des risques,
pour déboucher sur le financement
des risques. Sontelles
suffisamment connues
et valorisées dans le monde
de l’entreprise ?
Outre la participation aux
divers comités et commissions
qui fait notre dynamisme
au sein des professions
de la sécurité, la reconduction des
chartes existantes et l’initiation de nouveaux
partenariats, notre action portera
dans les mois à venir sur le rapprochement
avec d’autres associations professionnelles
de maîtrise et de gestion des
risques et utilisation des réseaux relationnels
et professionnels .
Ainsi nous continuerons à rendre l’Agrépi
et ses membres incontournables dans
leurs domaines de prédilection et de
compétence…
Michel Garcin
Président de l’AGREPI
Echanges fructueux à la Porte de Versailles
Des invités de marque (M. Mantovani, Prévention
Sécurité Routière en Entreprise et M.
Villain, Association des Brûlés de France),
des participations d’entreprises enrichissantes
(SEPE, TPI, Chubb Sécurité, Alpa,
France-Télévisions), une passation de pouvoir…
Tous les ingrédients étaient réunis
pour faire de l’Assemblée Générale 2003 un
moment de partage d’idées, de propositions,
mais aussi de convivialité mémorable.

« Seulement 8
personnes sur
les 80
présentes
dans l’hôtel
ont évacué »
Qu’en pensez-vous ?
Vous souhaitez réagir,
apporter votre propre témoignage
ou votre contribution
au débat :
Écrivez-nous !
Document Rot-Incendie
En octobre 2003,
117 établissements
de 58 sociétés bénéficient
de l’une et/
ou de l’autre de ces
deux certifications
(liste sur
www.cnpp.com).
agrepi.com
ÉVACUER UN HÔTEL : PAS SI SIMPLE…
Témoignage d’un membre de l’Agrépi sur son
expérience personnelle d'évacuation dans un
hôtel de cure thermale.
23h00. Alarme sonore (tous les résidents sont
dans leurs chambres). Je m'habille et j'évacue.
En arrivant au niveau de l'escalier je constate
que les portes palières (maintenues ouvertes en
permanence par un dispositif électromagnétique)
ne sont pas fermées. Je les ferme manuellement
en passant (en sentant une petite résistance à la
fermeture)
23h02. A la réception : présence du directeur et
de deux personnes du service hôtel devant le
tableau incendie. L'alarme provient du déclenchement
d'un déclencheur manuel (confondu
avec un interrupteur électrique). La sonnerie
d'alarme retentit pendant près de 10 minutes.
Constatations :
• 8 résidents de l'hôtel seulement (sur 80 environ)
ont évacué,
• parmi les 8 « évacués », 2 voulaient prendre
l’ascenseur (je les en ai dissuadés, avec
difficulté),
toutes les portes de cloisonnement des escaliers
sont restées en position ouverte,
Les résidents qui n'ont pas évacué, ont indiqué:
• ne pas avoir entendu la sonnerie (toutes les
chambres sont munies de sas d'accès)
• ne pas avoir compris que la sonnerie
(faiblement perçue) était une sonnerie d'évacuation
• avoir entendu la sonnerie mais pensaient
qu'elle venait de la ville
• avoir entendu la sonnerie mais attendaient
que " quelqu'un" viennent confirmer qu'il s'agissait
bien de l’évacuation de l'hôtel
• n'avoir jamais entendu une sonnerie d'évacuation
de leur vie
avoir considéré que c'était une fausse alarme
"comme d'habitude"
Numéro 29
J'ai demandé au directeur d'appeler le plus rapidement
possible son installateur pour lui faire
part du non-fonctionnement des fermetures de
portes palières:
Réponse de l'installateur (par téléphone, le lendemain
midi) : « Ce n'est pas grave que les portes
palières ne se soient pas fermées car… le
règlement de sécurité ERP type O va bientôt
être modifié.
Le nouveau règlement n'exigera plus la fermeture
automatique des portes palières que lorsque
la détection sera sollicitée. »
Ces événements soulèvent des questions :
• Pourquoi les résidents d’un hôtel n’appliquent
pas les consignes affichées et que faire
pour qu’ils réagissent ? Faut-il prévoir une sonnerie
d’alarme et/ou un voyant d’alarme dans
chaque chambre ? Faut-il remettre, avec la clé
de la chambre, une copie des consignes de sécurité
• Pourquoi les portes palières ne se sont pas
fermées ? Défaut de conception du système ?
Rémanence magnétique du système de maintien
en position ouverte, empêchant l’action du ressort
de fermeture ?
Pourquoi autoriser le maintien des portes palières
en position ouverte dans les hôtels, la nuit ?
La fermeture (à 22heures par exemple), manuelle
ou automatique, préviendrait peut-être la
rémanence du système de fermeture.
Quatre actions seraient à mener :
• une action auprès de la CCS : s’il est vrai
que le règlement de sécurité ERP type O est en
cours de révision, c’est le bon moment d’agir
• une action auprès du Ministère du Tourisme
• une action auprès du Syndicat de l’hôtellerie
• une action auprès de la FFMI pour attirer
l’attention des installateurs sur un défaut
(rémanence magnétique ) qui peut être grave de
conséquence.
Serge Guillard
Robinets d’Incendie Armés : la qualité de service
Deux nouvelles certifications APSAD viennent
d’aboutir à la parution de nouvelles listes d’entreprises
titulaires :
• Certification APSAD de service de validation
d’installation (règlement J5),
• Certification APSAD de service de maintenance
d’installation (règlement F5)
La première concerne la validation de la conception,
de la réalisation et de la conformité avec la
règle R5 d’installations de RIA.
La seconde concerne les vérifications périodiques
et la maintenance préventive et corrective
des installations telles que définies au chapitre 4
de la règle R5.
La notion d’installateur certifié n’existe pas.
Les installations peuvent être réalisées par l’utilisateur
lui-même s’il en a les moyens et les compétences,
ou par toute entreprise compétente
dans ce domaine et en tuyauterie industrielle en
particulier.
Toutefois, le certificat N5 ne peut être délivré que
par des entreprises titulaires de la certification
« APSAD Service de validation » et seulement
pour des installations conformes à l’édition 2002
de la règle R5.
Il est à noter que ces nouvelles certifications
APSAD couvrent non pas le seul poste RIA mais
l’installation dans son ensemble. C'est-à-dire que
les sociétés titulaires de ces certifications, notamment
celle concernant le service de maintenance,
ont démontré leurs compétences pour
effectuer la maintenance des postes RIA et du
réseau de tuyauterie correspondant, y compris
les sources d’eau. Il est donc fortement recommandé
aux exploitants de faire appel à des sociétés
titulaires de la certification APSAD pour
assurer la maintenance de l’intégralité de leurs
installations, gages de garantie de leur bon fonctionnement.
Claude Terrasson
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7 LEÇONS DE MANAGEMENT (DE LA SÉCURITÉ ?)
Réflexions d’un Agrépiste sur l’application au
domaine de la sécurité de principes généraux de
management.
1 - L'apprentissage permanent
Dans toute profession, Il existe des connaissances
fondamentales Indispensables à assimiler. Il
faut acquérir ces connaissances de base sans
toutefois s'en contenter.
Il faut donc retenir les concepts en cours, les
expériences de terrain, les réussites de nos collègues,
tout en faisant preuve d'un véritable esprit
d'ouverture sur l'évolution du métier.
Puis innover, essayer de nouvelles idées intégrées
aux anciennes ou qui les remplaceront
progressivement. Faire, tôt, ce que les autres ne
font pas.
Ne pas limiter son champ de compétences (se
rappeler que la sécurité traite de nombreux sujets
qui se recoupent, comme le risque incendie
et la malveillance),
Par ailleurs, nous ne devons pas avoir une vue
uniquement réglementaire du métier, agissant de
ce fait par rapport à des règles donc des obligations
écrites !
« On ne fait pas de la sécurité et de la prévention
pour être en règle avec des textes ou se couvrir
d'une éventuelle condamnation pénale, on le fait
pour prévenir les risques donc éviter des accidents
et épargner des dommages corporels ou
matériels ».
Rien n'est jamais acquis, il faut se remettre en
question régulièrement, se recadrer, regarder
autour de soi avec des yeux neufs, trouver des
opportunités là où les autres ne voient déjà plus
que la routine. Être, en permanence, en effervescence.
2 - Le plaisir à travailler
Seul celui qui reçoit est capable de donner. Il
faut éprouver du plaisir à effectuer sa mission.
Un cadre, chef de service, conseiller, consultant,
responsable d'une société de services, qui n'est
pas content de son propre travail, ne pourra pas
tenir la distance très longtemps,
Le regard d'autrui sur l'excellence du travail accompli
est essentiel. Le travail ne doit pas être
considéré comme une contrainte en échange
d'une simple contre-partie financière.
3 - Innover
On a souvent tendance à associer la créativité
au désordre et on a peur d'en perdre le contrôle.
APS : L’AGREPI et le CNPP font le point sur les SSI
L’Agrepi a été sollicitée par les
organisateurs du salon Alarmes
Protection Sécurité (APS) pour
organiser un débat sur un thème
d’intérêt. En concertation avec le
CNPP, Michel Rossi (société Thémiss),
assisté de Franck Lorgery
(chef de service à la Division Automatismes
du CNPP), ont ainsi rappelé
l’importance des normes SSI dans la réglementation
des établissements recevant du public
(ERP), pour apporter des précisions sur le mar-
Le formalisme et les règles communes
ne doivent pas empêcher la réflexion
créative. L'expérimentation et la remise
en question sont nécessaires pour trouver
de nouvelles parades et proposer
diverses solutions.
4 - Rechercher l'excellence
« Être le meilleur ou ne pas être ». On
ne peut y parvenir qu'en combinant vue
d'ensemble et souci du détail.
Il faut être perfectionniste pour réussir.
Une erreur est impardonnable. Mais il
faut donner soi--même l'exemple. « Il n'y
a pas de détails » (Napoléon).
Cette qualité rare n'est pas l'apanage du
premier venu dans le métier. C'est pourquoi la
profession est exercée en majorité par des femmes
et des hommes de base, sur le terrain. Il y a
peu d'organisateurs.
5 – L’exclusivité du client
Il ne s'agit pas uniquement d'assurer un service,
il faut aller bien au delà ! Le client doit se voir
l'unique préoccupation du moment, que le
contact professionnel dure quelques heures,
quelques jours ou plus. Tout doit être fait pour
répondre à ses attentes et nos réponses doivent
Ie satisfaire. Le « client » s'entend le « demandeur
» de sécurité et de sûreté, qu'il soit externe
ou interne.
6 - Travailler en équipe (ou en réseau)
C'est associer divers participants, partie prenante
du travail effectué (au sein de l'entreprise).
C'est aussi travailler en relais, en réseau, avec
d'autres partenaires extérieurs.
Le choix des concours extérieurs est essentiel
(même niveau d'expertise et d'excellence).
Même état d'esprit, même souci d'excellence et
de sérieux.
7 - Inspirer confiance
La démarche, l'humeur, la motivation pour la
mission à accomplir, la disponibilité, la réactivité,
le premier questionnement, bref la création d'une
certaine ambiance sont indispensables afin d’inspirer
confiance et la conserver.
Il faut bannir le langage technique incompréhensible.
Le consultant doit être à la pointe de son
activité, Il se fait comprendre, Il sait convaincre, Il
apporte les solutions attendues.
Didier Burggraeve
quage CE et les marques de qualité
existant sur ces produits. On y a
appris l’intégration prévue pour la
fin de I’année des normes SSI dans
la réglementation des immeubles
de grande hauteur (IGH) pour lequel
un groupe de travail a été
constitué par la Direction de la Défense
et de la Sécurité Civiles
(DDSC), groupe auquel participe Michel Rossi.
« Rien n’est
jamais acquis,
il faut se
remettre en
question
régulièrement,
se recadrer,
regarder autour
de soi avec des
yeux neufs… »
Numéro 29 Page 3 agrepi.com

MAÎTRISE
desRISQUES
etSÉCURITÉ
ASSOCIATION DES
INGÉNIEURS ET CADRES
AGRÉÉS PAR LE CNPP
5, rue Daunou
75002 Paris
Téléphone : 01 44 50 57 97
Télécopie : 01 42 92 00 17
E-mail : contact@agrepi.com
Retrouvez-nous bientôt sur
www.agrepi.com
Voyagez dans
Face au Risque
Enfin en ligne sur le site
www.cnpp.com, rubrique INFO
SÉCURITÉ, l’index de tous les
articles parus dans Face au Risque
depuis le n° 254 (juin 1989) et
même des Feux Instructifs depuis
le n° 139 (janvier 1978) !
Vous pourrez faire la recherche
par mot-clé, ou tout simplement
par date de parution.
Un outil qui devrait permettre aux
abonnés de longue date de s’y
retrouver dans
leur collection.
Alors, à vos
souris !
Date limite de remise de
vos informations et
brèves pour insertion
dans le numéro 30 de
agrepi.com
14 novembre 2003
Entretiens de la Prévention :
demandez le programme...
Cette année encore, cette manifestation gratuite, qui associe l’Agrepi
et le CNPP, aura pour cadre les Entretiens de l’Assurance les 8 et 9
décembre prochains. Au programme des deux jours :
• Loi sur la prévention des risques technologiques et naturels
(loi Bachelot)
• La prévention des risques de responsabilité civile
• Europe et prévention/protection
• Place de la sécurité dans le développement durable
A noter la participation d’ores et déjà prévue de trois Agrépistes,
Claude Laperdrix (Eliokem), Jean-Pierre July (Legrand) et Jean-Pierre
Tholliez (CNPP). C’est pour tous une occasion de rencontres et d’échanges
fructueux. Alors, ne manquez pas l’événement et venez nous
aider à en faire un rendez-vous de référence.
Renseignements : CNPP, Sophie Roussel, 02 32 53 63 39.
Incendie (INSSI) 7-8 juillet 2003
Les nouveaux agréés
L’agrément est une qualification toujours prisée par les entreprises industrielles
et commerciales et collectivités. En témoigne le succès des formations du cycle
supérieur et le nombre d’agréés admis cet été à l’issue des jurys d’examen réunis
en juillet :
• Bourgeaux Eric (74)
• Breton Patrick, Norisko (87)
• Césari François, Musée du
Louvre (75)
• Cozette Patrick, Bourjois-
Chanel (60)
• Duthille Frédéric, Ministère de
la Défense (75)
• L’Hoir Isabelle, DGA/ECS (75)
• Lapauw Ghislain, Apave (59)
• Patruno Claude, Ministère de
la Défense (75)
• Pichon Nathalie, Apave (75)
• Quélo Richard, Siemens (37)
• Renucci Jean-Jacques, Ministère
de la Défense (75)
• Telliez Nicolas, CNPP (27)
• Thibaudin Didier (75)
Connaissez-vous…?
La Fédération Française du Matériel
d’Incendie (FFMI) comprend
onze groupements professionnels
qui couvrent tous les domaines de
la sécurité incendie.
Sous la présidence de Marc Rumeau
et du délégué général Michel
Mallard, chaque groupement
dispose d’un conseil d’administration
et d’un bureau.
Deux d’entre eux ont été renouvelés
pour la période de mars 2003 /
mars 2004 :
La FFMI
Malveillance (CERIC) 11 juillet 2003
• Azmi Bruno, CNPP (27)
• Donnefoy Gérard, Media Saturne
(77)
• Enguehard Christophe (27)
• Fargues Michel, Ministère de la
Défense (30)
• Gauthier William, Ministère de
la Défense (78)
• Mercier Bruno (40)
• Rage Laurence, CNPP (27)
• Rock Alain, RATP (75)
• Vanderhaegen Christophe, La
Poste (92)
• Le GESI (détection d’Incendie),
Président : Philippe Lécuyer
(DEF),
• Le GIF (exutoires, organes
de commandes, portes coupefeu,clapets/volets/conduits,coffrets,
installateurs), Président :
Jean Paul Etourmy (Novoferm-
Lutermax).
Pour ces deux syndicats, un
contact, le délégué Emile Mailley
(tél. : 01 47 17 63 03).