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longtemps Louis-Bernard). Le mariage n'est pas enregistré
à Liège dans les documents qui nous restent. La jeune fille
habitait, au moment du mariage, le quartier Oude Vest,
comme son futur époux. Nous montrerons, dans notre étude
sur la famille Coclers, que Louis-Bernard est le pseudonyme
de Jean-Baptiste-Bernard.
Notre Coclers J.-B.-P. habita plus tard (un article de
la Gazette de Liège, en 1759, le prouve) près de l'église
St-Georges ; il exécuta des tableaux pour cette église. On
cite de ses œuvres à St-Thomas, à St-Pierre (Christ en croix ;
peut-être celui que grava en 1756, à seize ans (?), Louis-
Bernard), à St-Martin-en-Ile, au couvent des Sœurs de
Hasque, à celui du Val-Benoit, au monastère de Robermont,
tous désaffectés ou détruits, à St-Jacques, etc. Il reste une
belle toile à St-Servais, trois aux Carmélites, rue du Potay,
une, au moins, au Palais provincial et quelques-unes dans
des collections particulières (de Sélys-Longchamps, Brahy-
Prost, de Buggenoms, de Pitteurs, de Sélys-Fanson, etc).
D'après une citation recueillie par M. le major Leclerq,
l'église de Meerssen possède quelques tableaux d'un Coclers,
jadis à Notre-Dame de Maestricht. Une fresque dont J.-B.
Coclers orna la Bourse de Marseille, a été détruite. Il avait
décoré, à Liège, en 1767, si c'est bien de lui qu'il s'agit,
la salle de spectacle, au-dessus de la douane, à la Batte ; le
rideau représentait Thalie écrivant et dépeignant les mœurs.
Servandoni, probablement fils du paysagiste italien, avait
peint les autres décorations (2). Tout cela n'existe plus. La
Ville de Liège possède une belle série de dessins, esquisses
intéressantes de tableaux en majorité perdus ; on nous a
cité également d'autres collections, mais nous n'avons pu
encore vérifier le fait.
On lui attribue divers travaux en interprêtant à son avantage
des documents administratifs, tels que les comptes de
la Ville de Liège, partiellement publiés par notre savant
collègue, M. Bormans (Bulletin de l'Institut archéologique
liégeois, t. VII, pp. 375-438). J. Helbig a cru qu'il s'agissait
de Joseph Coclers ; la note de 1794 est explicite et le
(1) M. Byleveld a bien voulu copier le texte pour nous.
(2) DE CRASSIER, Recherches et dissertations ; nous citons d'après
M. GOBERT (Les Rues de Liège, au mot Batte).