Formation professionnelle : - CCI du Loiret

« Non, la compétence n'est pas une
menace pour l'entreprise », insiste
Gilles Woillez. « Si je forme dix salariés,
et qu'un ou deux s'en vont à la concurrence,
les huit autres apporteront une
telle plus-value à l'entreprise que le jeu
en vaut la chandelle », témoigne-t-il.
queLs sOnt Les PrIncIPaux
besOIns de L’entrePrIse ?
Pour y voir plus clair dans les métiers
que l'on dit en tension et pour lesquels
Gilles Woillez
22 N° 4 MAI 07 loiret éCo
la formation professionnelle se révèle
particulièrement pertinente, l'ASSEDIC
établit chaque année un relevé détaillé
auprès des 54 000 chefs d'entreprises
de la région (13 000 questionnaires
crédIt mutueL :
FOrmer des
ambassadeurs de quaLIté
La fédération du Crédit Mutuel
du Centre recrute entre 50 et 80
DOssiER
renseignés). On y retrouve cette année
encore les assistantes maternelles, les
animateurs socioculturels, les cadres
informatiques et, bien sûr, les maçons
qualifiés, les agents et hôtesses de
nouveaux collaborateurs chaque
année sur 1 200 salariés au total.
« Le plus souvent, il s’agit de jeunes,
confie le DRH Gilles Woillez. Nous
les inscrivons alors sans délais dans
une dynamique de formation. Certes,
ils sortent majoritairement d'une
école de commerce ou de l'IFTB
(Institut de Formation aux Techniques
Bancaires), mais ils ont encore tout
à apprendre. En effet, si nos jeunes
BAC+5 connaissent les fondamentaux
du secteur bancaire, ils doivent
aussi intégrer la politique « maison»,
autrement dit, ce qui fera d'eux les
ambassadeurs du Crédit Mutuel ».
C'est là tout l'enjeu de la formation
commune aux métiers de services :
être en mesure de représenter une
enseigne auprès des clients. L'établissement
bancaire consacre ainsi
5 à 7% de sa masse salariale brute à
la formation. C'est beaucoup plus que
ce qu'impose la loi, de sorte qu'un
collaborateur passe en moyenne deux
jours en formation chaque année,
et ce, sans limite d'âge. « Notre
seule vraie contrainte est la gestion
des absences liées à la formation.
D'où la nécessité d'établir un
programme annuel pour l'ensemble du
personnel », poursuit Gilles Woillez.
La formation s'intéresse en priorité
à la qualité de la relation au client,
mais aussi aux collaborateurs, ce qui
explique que nul n'en soit dispensé.
À noter que les banques se sont
groupées en région Centre pour la
création d'un centre de formation des
apprentis de la profession bancaire.
Quelque 200 jeunes y pratiquent
chaque année l'alternance. ■