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A la mémoire de Françoise Collin (1928-2012)<br />
Témoignages recueillis dans le registre de condoléances en ligne<br />
Agnes Fine<br />
C'est avec tristesse que j'apprends le décès de Françoise Collin, <strong>qui</strong> à mes yeux est une figure majeure<br />
de la pensée féministe de ma génération, en particulier pour son ouverture d'esprit et son refus de tout<br />
sectarisme.<br />
Agnès Hubert<br />
Voila que disparait une très grande dame du féminisme et de l'opposition aux totalitarismes sous toutes<br />
leurs formes. Elle a été l'initiatrice au niveau européen du groupe d'études féministes GRACE, <strong>nous</strong> a<br />
révélé Hannah Arendt mais aussi <strong>les</strong> écrits majeurs des féministes américaines. Elle continuera de <strong>nous</strong><br />
inspirer par son esprit pionnier sa réflexion profonde sur nos problèmes de société et sa détermination<br />
féministe.<br />
Alice Vergara<br />
Je suis malheureusement loin de ma bibliothèque pour relire quelques pages, serrer un peu le livre et<br />
effacer la séparation.<br />
Mon meilleur souvenir.<br />
Anne Delépine<br />
Sincères condoléances aux proches. Merci à elle pour son œuvre.<br />
Anne Snick<br />
Pour lutter contre l'inégalité, tous <strong>les</strong> talents des femmes <strong>sont</strong> indispensab<strong>les</strong>. Nous remerçions<br />
Françoise Collin pour ses pensées et ses actions <strong>qui</strong> ont renforcé la solidarité entre toutes <strong>les</strong> femmes.<br />
Anne Xattiez<br />
Françoise Colin, une de ces femmes <strong>qui</strong> dans <strong>les</strong> années 70 a influencé mon parcours de vie<br />
féministe.Merci Françoise et au revoir<br />
Anne<br />
Annie Junter<br />
Les études féministes ont perdu une libre penseuse très utile à la cause des femmes. Avec mes<br />
condoléances attristées<br />
Annie Junter, Université Rennes2<br />
Antonia Fernández Valencia<br />
Seguirá siendo un referente intelectual y vital.<br />
1
APEM - Association Portugaise d'Études sur <strong>les</strong> Femmes<br />
C'est aussi avec beaucoup de tristesse qu'au Portugal <strong>nous</strong> apprenons le décès de Françoise Collin.<br />
L'APEM – Association Portugaise d'Études sur <strong>les</strong> Femmes veut se joindre à Sophie pour rendre<br />
hommage à la philosophe, intellectuelle, écrivaine, féministe engagée. Françoise Collin est bien connue<br />
chez <strong>les</strong> féministes au Portugal, soit par sa pensée et par son œuvre, soit par son activisme en faveur<br />
des études féministes. Nous avons eu le plaisir, aussi, il y a quelques années (en Arrábida, Portugal), de<br />
l'écouter, de réfléchir avec elle, de bavarder tout simplement en profitant de sa sympathie et de son<br />
bienveillance. Françoise Collin est une référence incontournable au Portugal. Son décès est une perte<br />
pour <strong>nous</strong>, pourtant c'est sa vie et son apport que <strong>nous</strong> voulons évoquer et vénérer.<br />
Teresa Pinto<br />
Présidente<br />
APIAF Toulouse<br />
"De la part des femmes de l’APIAF de Toulouse (Association pour la promotion des initiatives<br />
autonomes des femmes)<br />
En octobre dernier <strong>nous</strong> avons invité Françoise à Toulouse pour <strong>les</strong> 30 ans d’existence de l’APIAF,<br />
notre association <strong>qui</strong> accueille des femmes en difficultés. Ce fut l’occasion de célébrer avec elle la<br />
longue histoire que <strong>nous</strong> avons partagée.<br />
Dans le travail dit « social » que <strong>nous</strong> accomplissons elle considérait avec grand respect nos pratiques,<br />
elle leur donnait de la hauteur, de la complexité.<br />
Alors que le quotidien peut <strong>nous</strong> faire perdre le sens ce que <strong>nous</strong> faisons, sa pertinence, sa profondeur<br />
<strong>nous</strong> ressourçait. Et c’est avec générosité qu’elle <strong>nous</strong> offrait sa pensée.<br />
Elle <strong>nous</strong> mettait en appétit de comprendre, de chercher, de penser et d’agir lorsqu’elle <strong>nous</strong> invitait à<br />
traiter chaque cas dans son caractère exceptionnel et sa singularité et en même temps à <strong>les</strong> resituer<br />
dans le politique. Elle <strong>nous</strong> disait : « ce <strong>qui</strong> est intéressant c’est de réfléchir à l’intersection<br />
permanente des deux : travaillant sur un cas – que ce soit mon propre cas ou celui des autres –<br />
j’accomplis un acte politique, c’est-à-dire un acte <strong>qui</strong> engage au-delà de sa particularité. Dans chaque<br />
conjoncture, dans chaque moment, le politique – le monde commun – est en jeu. Et le politique<br />
s’élabore et se mesure dans sa confrontation à chaque conjoncture. »<br />
Le vent de sa pensée va continuer à souffler mais Françoise va beaucoup <strong>nous</strong> manquer. Elle va<br />
manquer au féminisme, au politique ."<br />
Audrey Lasserre<br />
La pensée philosophique et féministe de Françoise Collin m'accompagnée depuis plusieurs années. Elle<br />
me paraît déterminante.<br />
C'est donc avec émotion que j'ai reçu la nouvelle hier, intime d'une voix sans pourtant "avoir connu"<br />
celle que je lisais. Si je pourrai encore lire Françoise Collin, je ne pourrai plus la rencontrer, et je<br />
regrette d'avoir laissé passer et la chance et le temps.<br />
Mes meilleures pensées vont à ses proches en ce moment si difficile.<br />
Bérengère Marques-Pereira<br />
Nous avons perdu une grande figure du féminisme. François Collin, que, jeune féministe et étudiante à<br />
l'ULB, j'ai connue en 1972, était une philosophe de renom, <strong>qui</strong> <strong>nous</strong> poussait à une réelle réflexion, à<br />
une vraie réflexivité, sur le féminisme et sur la pensée politique. C'était une grande intellectuelle <strong>qui</strong>,<br />
de près ou de loin, n'a jamais cessé de stimuler notre réflexion féministe et n'a jamais réduit sa pensée à<br />
une simple expertise. Je me souviens notamment de cette année où, à l'ULB, elle dispensait ses<br />
enseignements dans le cadre de la chaire Suzanne Tassier, enseignements dont, à mon grand plaisir,<br />
j'avais pu faire bénéficier mes étudiants en science politique. Résidant depuis longtemps en France, elle<br />
avait gardé intact son intérêt pour la politique belge et me demandait, récemment encore, de lui<br />
envoyer des coupures de presse relatant notre dernière crise gouvernementale!<br />
2
Brigitte Baptista<br />
Suis de tout mon cœur avec vous pour le décès de Françoise Collin. Je garderai toujours le souvenir<br />
d'une femme si pétillante d'intelligence, de vivacité d'esprit et de présence dans <strong>les</strong> nombreuses luttes<br />
auxquel<strong>les</strong> elle a participé. Nous aurons toutes notre tour aussi<br />
Bien à vous,<br />
Brigitte Baptista<br />
Catherine Wallemacq<br />
En préparant une Soirée de <strong>Sophia</strong> mettant à l’honneur Françoise Collin, j’ai eu l’occasion de me<br />
pencher sur l’œuvre d’une théoricienne que je connaissais jusque là très peu. On n'a certes pas oublié<br />
sa participation à la fondation et à la vitalité des Cahiers du Grif. En outre, <strong>les</strong> féministes de ma<br />
génération ont toutes parcouru 30 ou 40 ans plus tard ces revues tellement essentiel<strong>les</strong> pour<br />
comprendre l’histoire du féminisme belge et le dynamisme de la pensée féministe.<br />
Quelle révélation toutefois de recevoir <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> qu’elle <strong>nous</strong> envoyait, <strong>les</strong> ouvrages qu’elle <strong>nous</strong><br />
communiquait pour la préparation de cette conférence puis de l’ouvrage <strong>qui</strong> y a fait suite ! J'ai<br />
découvert la fertilité d'une pensée à travers <strong>les</strong> décennies, au-delà des courants féministes, multipliant<br />
<strong>les</strong> genres (de la littérature à la philosophie sans toutefois privilégier le "penser" sur l'“agir”, loin de là !)<br />
Les travaux de Françoise Collin permettent d’appréhender d’autres penseuses et penseurs avec un<br />
regard neuf, de relire certains artic<strong>les</strong> avec une autre perspective, et <strong>nous</strong> donnent l’envie de se plonger<br />
dans de nouvel<strong>les</strong> lectures. Françoise <strong>nous</strong> aidait et <strong>nous</strong> aidera encore à penser au-delà des<br />
divergences et des ruptures apparentes. Elle <strong>nous</strong> partageait le souhait de réfléchir à la transmission<br />
féministe. Elle proposait ainsi également des pistes pour l’action féministe, pour le militantisme.<br />
Un féminisme <strong>qui</strong> pratique une "politique de l'irreprésentable", <strong>qui</strong> serait sans cesse en mouvement et<br />
se remettant constamment en question afin de "juger et décider" à chaque moment, sans avoir une<br />
vision précise de ses fins a priori: voilà un concept largement développé par Françoise <strong>qui</strong> m’a<br />
marquée ! Il n’est nécessaire de partager toutes <strong>les</strong> positions de cette grande théoricienne pour saisir et<br />
apprécier <strong>les</strong> enjeux de sa réflexion, si riche d'idées parmi <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> puiser pour alimenter le(s)<br />
féminisme(s).<br />
Malgré la tristesse causée par le départ de Françoise Collin c’est ce que je voudrais retenir: La pensée<br />
de cette auteure restera fraîche, stimulante et inspirante pour des féministes de toutes générations et de<br />
toutes tendances !<br />
Rien ne compensera néanmoins la perte d’une femme humainement si riche. Je présente donc mes<br />
plus sincères condoléances à ses proches.<br />
Cécile Bertrand<br />
Françoise Collin est ma grande tante. Sa maman et ma grand-mère étaient sœurs. Toute petite, il y<br />
avait sur l'étagère de mes parents un livre <strong>qui</strong> m'aimantait "Rose <strong>qui</strong> peut"(quelle étrange titre pour<br />
moi si petite à l'époque). Ma maman me disait que ce livre avait été écrit par sa cousine. Ca, ça me<br />
fascinait: ah bon, des gens normaux, de ma famille en plus peuvent écrire des livres? Waouou. La<br />
fascination grandit encore plus. Elle ne savait pas à ce moment-là, qu'elle me donnait la possibilité de<br />
rêver mon avenir. Je le lui ai dit, il y a 6 ans, à la mort de ma mère. Elle a été émue, a regardé plus à<br />
fond mon travail et m'a fait le bonheur de l'apprécier. Je l'ai revue à Paris à l'occasion d'une expo de<br />
cartoonistes qu'elle est venue voir au Centre Wallonie-Bruxel<strong>les</strong> et cette soirée a été longue de papotes<br />
sur la famille, sur elle, sur son travail, sur le mien bref un peu de tout, un beau souvenir. Je l'ai écoutée<br />
à Bruxel<strong>les</strong>, à la librairie de la place des martyrs (il y a déjà 3 ou 4 ans)…Adorable oratrice, elle m'a<br />
enchantée cette soirée-là et je suis sortie de cette conférence en ayant l'impression d'être plus<br />
intelligente qu'en entrant! Merci Françoise<br />
3
Charlotte Pezeril<br />
La Belgique et le féminisme perdent aujourd'hui l'une de leur plus grande plume. Que la famille soit<br />
assurée que son souvenir perdurera bien au-delà de sa disparition. Mes très sincères condoléances.<br />
Charlotte Pezeril<br />
Christel Husson<br />
je voudrais rendre hommage à Françoise Collin que j'ai découvert bien tard à presque 30 ans...elle m'a<br />
fait renouer avec le féminisme, j'ai trouvé en elle et ses écrits plus de liberté et de modernisme que dans<br />
tout ce que j'avais pu lire de ses paires...c'est la seule "aînée" dont je me suis sentie proche et dont<br />
j'aime à revendiquer la filiation...son texte "un héritage sans testament" sur la question de la<br />
transmission est pour moi celui <strong>qui</strong> m'a le plus marqué, il a changé beaucoup de choses dans ma<br />
manière de voir et d'anticiper <strong>les</strong> luttes (féministes ou pas!) , la vie, l'amour!<br />
Une grand Dame!! c'est avec beaucoup de tristesse que j'apprend son passage d'une vie à une autre...et<br />
j'espère que ces quelques lignes réconforteront ses proches!<br />
mlle Christel HUSSON<br />
Claudine Hermann<br />
Physicienne, j'ai eu le privilège de côtoyer Françoise lors de conférences dans plusieurs pays d'Europe.<br />
J'ai pu apprécier sa bienveillance et la profondeur de sa pensée, qu'elle savait partager simplement<br />
avec <strong>les</strong> personnes d'autres disciplines.<br />
La disparition de Françoise crée un vide mais Françoise demeurera dans nos esprits, et je vous prie de<br />
transmettre à ses proches ma sympathie attristée.<br />
Claudine Hermann, présidente d'honneur de l'association française Femmes & Sciences, viceprésidente<br />
de la Plateforme européenne des femmes scientifiques-EPWS<br />
Claire Lobet-Maris<br />
J'ai découvert grâce à Françoise Collin la force de la pensée de H. Arendt et ça a tout simplement<br />
changé ma vie... La limpidité de ses textes, la beauté magique de son écriture et son engagement<br />
magnifique me manquent déja...<br />
Conseil des Femmes Francophones de Belgique ASBL<br />
Le Conseil des Femmes Francophones de Belgique, sa Présidente, son Conseil d'Administration et<br />
toutes ses membres, présentent ses plus sincères condoléances aux proches de Françoise Collin, une<br />
grande figure du féminisme belge.<br />
Corinne Crettaz<br />
Chère Françoise,<br />
Ainsi notre seconde rencontre n'aura pas eu lieu. J'avais aimé notre échange passionné à l'UNESCO<br />
dans l'assemblée des Femmes Philosophes. Je devais vous accompagner à une conférence parlant<br />
d'Israël. Je n'ai plus eu de nouvel<strong>les</strong>... Vous me man<strong>qui</strong>ez, mais je comprends à présent de quelle<br />
nature était ce manque. Nous serons nombreuses et nombreux à vous regretter, à regretter <strong>les</strong><br />
moments partagés et ceux <strong>qui</strong> ne purent l'être. Merci de <strong>nous</strong> avoir éclairés comme vous le fîtes.<br />
Merci, Françoise. Merci.<br />
Corinne Crettaz<br />
4
Dani Frank<br />
Mon féminisme repose sur <strong>les</strong> lectures et conférences de 3 femmes: Simone de Beauvoir, Kate Millet et<br />
Françoise Collin.<br />
Quelle chance j'ai eu d'avoir une telle penseuse ici à Bruxel<strong>les</strong>!<br />
Son humour et ses pensées pétulantes m'ont nourrie et secouée.<br />
Merci, Françoise. Nous poursuivons le long chemin pour l'égalité.<br />
Danielle Haase-Dubosc<br />
Françoise Collin, maitresse de la pensée, fidèle camarade, sa vie et son œuvre témoignent de sa grande<br />
ouverture d'esprit, de sa gaieté et de l'exemplarité de sa démarche. Comment ne pas penser à elle avec<br />
gratitude et reconnaissance?<br />
Danielle Haase-Dubosc<br />
Danielle Bajomée<br />
Nous avions eu le bonheur d'inviter Françoise à l'Université de Liège pour une chaire Fran<strong>qui</strong> en<br />
2005. Elle avait évidemment fait forte impression, et <strong>les</strong> plus jeunes étaient stupéfaits de la simplicité<br />
de cette figure "historique". Son livre sur Maurice Blanchot demeure sans doute l'étude la plus fine<br />
qu'on ait pu consacrer à cette pensée du "neutre". Quant aux Cahiers du GRIF et à l'activité militante<br />
de Françoise, <strong>qui</strong> dira ce qu'elle a apporté aux avancées du féminisme francophone? Je l'avais<br />
rencontrée dans le sillage de Claire Lejeune et avais suivi avec passion la moindre de ses publications.<br />
C'est une très grande dame que <strong>nous</strong> perdons aujourd'hui, une femme <strong>qui</strong> avait fait de la pensée une<br />
passion.<br />
DWF donnawomanfemme<br />
E' con grande dolore che apprendiamo della morte di Françoise, intelocutrice preziosa e pensatrice<br />
illuminante per storia politica e percorso teorico. Nel primo articolo che publicammo sulla nostra<br />
rivista, DWF nel 1986, Françoise ci invitava a conoscere Hannah Arendt come biografa: da allora è<br />
rimasta per noi un punto di riferimento costante e una collaboratrice generosa. Grazie.<br />
La redazione di DWF<br />
www.dwf.it<br />
Evelyne Peyre<br />
je garde fort en mémoire notre conférence commune à propos de la biologie, et l'importance de ta<br />
pensée dans mes réflexions.<br />
Fanny Filosof<br />
Françoise, toujours, d'abord le bonheur de l'entendre, puis, <strong>qui</strong>ttant le charme de la voix, l'écouter,<br />
puis, la lire. Et, en cadeau, la certitude de la richesse de l'incertitude. Merci Françoise.<br />
Fanny<br />
Farida Bouchenaf<br />
Etre chercheur et militant dans un monde ou <strong>les</strong> inégalités règnent est une chose très difficile!<br />
Je ne suis pas trop doué pour dire des mots pour rendre hommage à cette dame que je n'ai jamais<br />
connu, mais grâce aux progrès technologiques j'ai pu consulter certains de ces artic<strong>les</strong>...<br />
Une Femme pareille n'est jamais morte elle vie en <strong>nous</strong>, elle vie à travers de ces recherches et à travers<br />
5
de vous -ses proches, ces amis, ces camarade,.....-<br />
Repose en paix car en regardant la nuit le ciel de l'Algérie -où je vis- je sais que parmi des milliards<br />
d'étoi<strong>les</strong> brillantes il se trouve que la plus belle et brillante c'est toi Françoise Collin!<br />
vous savez pourquoi?!<br />
Tout simplement tu militais pour l'égalité Femme- Homme.<br />
Je ne te connais pas, tu me connais pas mais <strong>nous</strong> militons pour le même combat, je sais qu'un jour<br />
<strong>nous</strong> allons <strong>nous</strong> rencontré dans <strong>les</strong> cieux et tu va me regarder directement dans mes yeux et tu me<br />
sourira, à ce moment là je vais savoir que j'ai pu contribuer dans le combat féministe et tu as quelque<br />
part une héritière <strong>qui</strong> porte en elle tes valeurs, ton engagement et <strong>qui</strong> cherche continuer ta mission.<br />
Et pour sa famille je redis "elle n'est jamais morte, <strong>les</strong> personnes exceptionnel<strong>les</strong> <strong>sont</strong> éternelle ^_^ "<br />
Farida Bouchenaf<br />
Algérie<br />
Afrique du nord<br />
Fotoula Ioannidis<br />
Françoise je n'ai pas eu ni le plaisir ni l'honneur de te rencontrer mais j'ai lu tes textes et tes actions <strong>qui</strong><br />
ont éclairés le mouvement féministe belge et international. Je présente toutes mes pensées <strong>les</strong> plus<br />
émues à sa famille. Françoise <strong>nous</strong> ne t'oublierons jamais.<br />
France Azema<br />
Je suis sociologue du Genre et des Religions. Françoise Collin a été depuis le début de mes études une<br />
référence. Son militantisme, la pertinence de ses pensées devraient faire école.<br />
L'œuvre de FC ne doit pas se perdre et doit faire référence pour <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> générations de fil<strong>les</strong> <strong>qui</strong><br />
s'éloignent de la réflexion sur le "fait d'être femme".<br />
J'adresse ici un immense Hommage à Françoise.<br />
Fr. Azéma<br />
ps: j'ai une association à Toulouse et <strong>nous</strong> célèbrerons en mars 2013 la Journée Internationale des<br />
Femmes, <strong>nous</strong> pourrions se saisir de cette date pour lui rendre un hommage public (mini conférences,<br />
expo peinture ou photo accompagnée de citations, etc.)<br />
Françoise Brié<br />
Françoise Collin apportait un éclairage à la fois enrichissant sur le plan intellectuel tout en donnant<br />
aux actions de terrain tous leur sens. Elle va manquer non seulement à toutes <strong>les</strong> féministes mais à<br />
toutes cel<strong>les</strong> et ceux engagés pour plus d'égalité.<br />
Geneviève Fraisse<br />
pour l'histoire longue de la pensée des femmes;<br />
en toute affection,<br />
geneviève fraisse<br />
Geneviève Maes Martin<br />
je suis confuse car j'ignorais Françoise Collin, mais il est toujours triste d'apprendre la mort d'ami <strong>qui</strong><br />
luttent près de <strong>nous</strong> et avec <strong>nous</strong><br />
mes condoléances à sa famille et à ses amis<br />
geneviève Maes Martin<br />
6
Geneviève Warland<br />
Chère Françoise,<br />
Malgré une vie bien remplie et riche de reconnaissances, tu es partie trop vite: j'ai défendu ma thèse de<br />
doctorat en dépit de nombreuses embuches. Tu ne le sais pas.... Ou pas encore.... Et je ne lâcherai pas<br />
ce combat du quotidien pour la cause des femmes comme pour plus de justice ...<br />
Affectueusement<br />
Geneviève<br />
Ilana Löwy<br />
Françoise a été une philosophe féministe d'une très grande originalité. Elle a stimulé <strong>les</strong> générations<br />
des chercheuses et des militantes. Elle avait aussi une très grande curiosité et joie de vivre. Elle va <strong>nous</strong><br />
manquer énormément.<br />
Irène Corradin<br />
Au revoir à la philosophe féministe Françoise Collin,<br />
Nous aimions en elle la pétillance de l’esprit et de l’intelligence, la générosité, l’humilité de cette<br />
grande dame, des convictions et un questionnement constants…<br />
Elle était à nos côtés le 8 Octobre 2011 à Toulouse, pour le Colloque Solidarité Femmes et pour<br />
fêter <strong>les</strong> 30 ans de l’Apiaf<br />
Elle a retardé son départ pour être présente lors de l’inauguration de la Cour MF Brive…<br />
Merci pour tout ce qu’elle <strong>nous</strong> a donné<br />
La création des cahiers du Grif, <strong>les</strong> rencontres à Bruxel<strong>les</strong>, à Paris ou à Toulouse <strong>nous</strong> ont enrichies et<br />
permis d’avancer… Ses livres et ses artic<strong>les</strong> continueront à <strong>nous</strong> accompagner…<br />
Merci Françoise !<br />
Toulouse, le 12septembre 2012<br />
pour le Collectif Midi-Pyrénées pour <strong>les</strong> droits des femmes<br />
Irène C.<br />
Irène Kaufer<br />
J'ai eu la chance de la retrouver, trente ans après le feu des années 70, pour de longs entretiens <strong>qui</strong> ont<br />
abouti au livre "Parcours Féministe". On se revoyait à chacun de mes voyages à Paris, avec ma<br />
compagne qu'elle avait prise en amitié, ou avec d'autres amies. Derrière la philosophe, derrière la<br />
féministe, <strong>nous</strong> avons pu découvrir une femme chaleureuse, drôle, disponible, curieuse de tout. Envie<br />
de la remercier ici une dernière fois pour tous ces moments.<br />
Isabelle Krier<br />
J'apprends avec une peine immense le décès de Françoise Collin, grande philosophe, spécialiste de<br />
Derrida et de Hannah Arendt, grande écrivaine et féministe. C'est par elle et son ouvrage Les Femmes<br />
de Platon à Derrida que j'ai pris conscience de l'importance de la question de la différence des sexes<br />
dans le corpus des philosophes, question souvent occultée par l'appareil critique universitaire. C'est<br />
dans son prolongement, en m'inscrivant résolument dans son héritage intellectuel que j'ai entrepris ma<br />
thèse de doctorat de philosophie sur Montaigne et son approche sceptique de la différence des sexes<br />
dans <strong>les</strong> Essais. Le féminisme de Françoise Collin refusant l'essentialisme tout comme l'idée d'une<br />
construction strictement sociale de la différence des sexes était complexe et nuancé, aporétique. Il<br />
évitait toujours <strong>les</strong> clivages simplificateurs. Ma rencontre avec Françoise Collin que j'ai invitée au<br />
Maroc avec le soutien de l'Ambassade de France est pour moi inoubliable. Elle a donné lieu à un<br />
collectif auquel Françoise Collin a collaboré intitulé Le Féminin en miroir. Quand je revenais à Paris<br />
de mes séjours au Maroc puis en Egypte, c'est avec la même hospitalité et chaleur humaine que cette<br />
grande dame me recevait et nos conversations étaient toujours aussi passionnantes. Elle me faisait part<br />
7
de ses luttes pour le féminisme, de son plaisir à entendre <strong>les</strong> femmes venues de tous <strong>les</strong> horizons<br />
intellectuels, culturels ou sociaux, de son amour pour le Maroc, pour l'écriture et pour la vie. Françoise<br />
Collin était une hédoniste, une intellectuelle engagée et sans compromission aucune avec <strong>les</strong><br />
institutions, une intellectuelle intègre et exigeante. Amicale, elle a vécu des moments de solitude dus à<br />
cette intégrité exemplaire. Avec une dignité remarquable, elle a supporté sa maladie, contractée depuis<br />
un certain temps déjà, mais qu'elle n'ébruitait pas par pudeur. Ayant vécu en philosophe, elle est morte<br />
en philosophe. J'ai le vif espoir que ses écrits et sa personne restent dans <strong>les</strong> mémoires et soient<br />
reconnus par <strong>les</strong> générations à venir comme des moments importants de l'histoire des idées.<br />
Jackie Buet<br />
Son intelligence <strong>nous</strong> a éveillées à l’aventure de la révolte<br />
La nouvelle de la disparition de Françoise Collin m’émeut et me ramène aux premières années de<br />
notre festival.<br />
Françoise Collin avait été parmi <strong>les</strong> premières féministes philosophes et écrivaines à <strong>nous</strong> soutenir, dès<br />
1979, dans notre initiative et à venir volontiers animer avec <strong>nous</strong> et pour <strong>les</strong> réalisatrices débutantes,<br />
des rencontres avec le public, sur leur cinéma naissant.<br />
Son regard et son analyse ont toujours été un vrai encouragement.<br />
C’est ainsi qu’avec <strong>les</strong> Cahiers du Grif, qu’elle animait avec un collectif belge que <strong>nous</strong> admirions (et<br />
dont faisait partie Jacqueline Aubenas), elle publia un numéro spécial (n°25, 1982) sur le travail de<br />
Jutta Bruckner (réalisatrice allemande).<br />
Je me souviens aussi de Françoise à Cerisy-la-Salle (dans la Manche) en 1980, lors du colloque sur<br />
Gertrud Stein où elle intervenait sur l’œuvre et l’écriture si particulière de cette inclassable écrivaine<br />
(sur le thème de « l’écriture sans rature ») , et d’un autre moment de rencontre à Liège lors d’un<br />
rassemblement féministe important qu’elle avait contribué à organiser.<br />
Elle a été pour moi une passeuse, et l’une des premières féministes que je suis allée voir en Belgique<br />
bien avant même de penser à organiser un jour un festival International de Films de Femmes à<br />
Sceaux, puis à Créteil. Son engagement a construit le nôtre.<br />
En son honneur, <strong>nous</strong> lui dédicacerons le 35éme anniversaire de notre festival, que <strong>nous</strong> sommes en<br />
train de préparer pour mars 2013. Il serait bon alors de faire revivre sa mémoire à travers son regard<br />
sur ce cinéma devenu si essentiel à nos vies et à notre vigilance.<br />
Jackie Buet<br />
Jacqueline Brau<br />
Il y a un avant et un après une rencontre avec Françoise Collin. Sa pensée lumineuse, la force de son<br />
engagement, la profondeur de ses convictions ont changé ma façon d'être au monde. Je l'ai rencontrée<br />
dans le cadre d'une recherche historique que je faisais sur <strong>les</strong> Cahiers du GRIF en 2005 et je<br />
n'oublierai jamais son chaleureux accueil. Il importe maintenant de continuer à faire vivre sa pensée.<br />
Jacqueline Feldman<br />
La première fois que j'ai rencontrée Françoise Collin, elle m'avait été présentée par la journaliste<br />
féministe Anne-Marie de Villaine - disparue elle aussi. J'ai plaisir aujourd'hui, dans ce moment de<br />
tristesse, à évoquer aussi son souvenir -. Nous assistions à un amphi où - si mes souvenirs <strong>sont</strong> exacts -<br />
avait été annoncé et se préparait le colloque de Toulouse de 1982, <strong>qui</strong> allait lancer <strong>les</strong> "études<br />
féministes".<br />
La dernière fois que j'ai vue Françoise, c'était en décembre 2011, à un colloque sur "Féminisme et<br />
judéité". Ne connaissant pas grand-chose au monde du judaïsme, elle cherchait à s'informer et à<br />
comprendre.<br />
Comme toujours, son intervention, ce jour-là, avait porté la marque de son intelligence lumineuse. Elle<br />
défendait la clarté et la rigueur de pensée.<br />
Grâce à ces qualités et au courage de sa pensée dans un domaine philosophique alors pratiquement<br />
8
inexistant, elle a contribué de façon importante à la pensée féministe issue du mouvement de libération<br />
des femmes.<br />
C'est une grande perte pour <strong>nous</strong>, affective et intellectuelle.<br />
Jacqueline Feldman<br />
Janie Michel<br />
J'ai été très touchée par la disparition brutale de Françoise, <strong>qui</strong> était une amie et dont j'ai toujours<br />
vivement apprécié l'intelligence et la sensibilité. Quelle perte pour le féminisme !<br />
Janie Michel<br />
Présidente d'honneur de la Fédération Nationale Solidarité Femmes<br />
Julio Cesar Aguielra Hurtado<br />
From Bolivia<br />
Maïni<br />
C'est avec grande émotion que j'ai appris la disparition de Françoise Collin.<br />
Une grande féministe s'éteint à l'heure où <strong>les</strong> recherches féministes <strong>sont</strong> encore d'actualité, je reviens<br />
du 6ème Congrès de recherches féministes francophones à Lausanne (29 Août - 2 septembre 2012)<br />
Elle <strong>nous</strong> laisse le souvenir d'une femme <strong>qui</strong> a marqué l'Histoire par son grand cœur et sa pensée<br />
féministe. Le féminisme disait-elle : "Une tâche ardue mais toujours surprenante pour la pensée et<br />
pour l’action".<br />
Marie-Anne Juricic<br />
J'ai connu et apprécié Françoise Collin, grande penseuse féministe, à travers ses livres dont certains<br />
qu'elle m'avait gentiment offerts et envoyés, puis de nombreuses rencontres dans le cadre de la<br />
militance et des études féministes, à travers également de longues conversations téléphoniques ainsi<br />
qu'en l'invitant à plusieurs reprises dans mon émission de radio "Planète féministe" .<br />
D'ailleurs la dernière fois que je l'ai vue, c'était chez elle, en 2006 pour un long entretien sur son<br />
œuvre. Nous <strong>nous</strong> sommes longuement parlées, entretenues, bien au-delà de l'heure et demie prévue<br />
pour l'émission.<br />
Je me souviens de tout, surtout de sa grande intelligence, sa finesse, sa simplicité et sa sympathie.<br />
C'est avec tristesse que j'apprends sa mort mais je préserve d'elle beaucoup de grands souvenirs.<br />
Marie-Thérèse Martinelli<br />
"C'est une grande tristesse d'apprendre la disparition d'une des grandes figures de la pensée politique<br />
féministe. J'ai eu l'opportunité de rencontrer Françoise Collin à différentes occasions lorsqu'elle venait<br />
à Toulouse <strong>nous</strong> faire partager ses analyses, ses réflexions, ses questionnements. Avec Marie-France<br />
Brive, ce <strong>sont</strong> deux femmes que j'ai admirées, respectées, <strong>qui</strong> ont accompagne ma réflexion féministe<br />
lui donnant sa dimension politique. Avec el<strong>les</strong> l'action et la pensée <strong>sont</strong> indissociab<strong>les</strong> car el<strong>les</strong><br />
s'alimentent l'une de l'autre. Malgré <strong>les</strong> nombreuses années de la disparition de Marie France, elle me<br />
manque toujours, je suis convaincue que Françoise Colin restera, elle aussi, longtemps dans nos<br />
pensées, comme un manque que chaque femme <strong>qui</strong> lutte laisse dans nos vies.<br />
Marie-Thérèse Martinelli "<br />
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Maristela Cruz Mangel<br />
Je l'ai rencontrée tardivement, plus précisément l'année dernière lors d'une conférence organise par<br />
l'IEC pour faire un historique de son parcours. Je venais d'accoucher, mais je ne voulais pas louper<br />
cette rencontre. Mon petit bout de choux m'a obligée à rester davantage dehors que dedans et donc<br />
j'ai du me rattraper par internet.<br />
Je fus impressionnée par son esprit vif et sa sollicitude.<br />
Nous chemins se <strong>sont</strong> croisés très tard et pour moi elle est partie trop tôt!<br />
Heureusement qu'il <strong>nous</strong> reste ses œuvres.<br />
Merci<br />
Martine Renouprez<br />
J'ai le cœur serré par cette nouvelle tellement inattendue. Je me souviens de toi, Françoise, de ton<br />
attention bienveillante et de ta confiance désinvolte, lorsque tu m'as laissée travailler seule dans ton<br />
bureau, au milieu de tes livres, toutes portes ouvertes pour que je puisse entrer et sortir à ma guise dans<br />
Paris.<br />
Nelly Las<br />
La disparition de Francoise Collin a ete un choc pour beaucoup d'entre <strong>nous</strong>. Elle avait encore<br />
tellement de projets, tant d'idees a <strong>nous</strong> transmettre. Cette philosophe de grande valeur a fait honneur<br />
au feminisme et a la philosophie de langue francaise. Une de ses grandes qualites etait tout d'abord la<br />
modestie et la generosite dans la transmission. Elle m'a accorde son amitie depuis quelques annees, et<br />
je lui en suis tres reconnaissante. Elle repondait regulierement a tous mes messages. Lorsque je n'ai<br />
plus recu de reponses cet ete, je m'etais in<strong>qui</strong>etee, mais j'esperais que c'etait une de ses petites<br />
escapades au Maroc, comme elle aimait le faire. Elle va me manquer, elle va manquer a tous ceux<br />
qu'elle eclairait par sa gentil<strong>les</strong>se et son intelligence.<br />
Nicole Brossard<br />
C’est avec beaucoup de tristesse que j’apprends la mort de Françoise Collin.<br />
J’ai toujours eu la plus grande admiration pour l’intellectuelle, la féministe qu’elle était. Chaque<br />
rencontre avec elle fut fertile et stimulante. Nous avions de sérieuses conversations mais je la vois<br />
toujours avec un sourire énigmatique et vrai.<br />
Patricia Niedwzecki PhD<br />
Que dire? Les larmes <strong>nous</strong> montent aux yeux, au souvenir d'une femme forte, une femme de<br />
caractère, àla parole claire et précise, et au regard lucide. Je me souviens ... c'était aux Editions de<br />
Minuit, à Paris, et ailleurs en France, que je l'ai rencontrée.<br />
Comme d'autres mères du féminisme, <strong>nous</strong> <strong>nous</strong> imaginons qu'elle était là pour toujours ... Son esprit<br />
restera indéfectiblement parmi <strong>nous</strong>.<br />
Bon vent, Françoise, où que tu sois ...<br />
Patricia N.<br />
Oristelle Bonis - Editions iXe<br />
C'est avec beaucoup de peine que j'apprends la disparition de Françoise. Un mois après sa conférence<br />
à l'IEC, elle avait amicalement accepté de participer, en avril 2011, à la journée d'hommage à Hélène<br />
Rouch, organisée par l'université Paris 7-Denis Diderot. Les actes de ce colloque devraient paraître<br />
l'an prochain et elle aurait sûrement aimé ajouter ce livre à sa bibliothèque. Sans doute était-ce une de<br />
ses dernières interventions publiques, je ne sais pas. Je me souviens d'elle avec tristesse, et<br />
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econnaissance. L'une des rares féministes à se tenir à l'écart des tendances, des courants, elle savait<br />
pourtant, et elle <strong>nous</strong> l'a souvent rappelé, que <strong>les</strong> différends et <strong>les</strong> divergences ouvrent sur la possibilité<br />
du dialogue.<br />
Osez le féminisme<br />
Bonjour,<br />
C'est avec une grande émotion que <strong>nous</strong> avons appris le décès de Françoise Collin, cette grande dame<br />
féministe <strong>qui</strong> <strong>nous</strong> a <strong>qui</strong>tté.<br />
Nous vous prions de croire en notre affectueux soutien dans cette épreuve.<br />
Nos pensées vous accompagnent. Recevez nos plus sincères condoléances.<br />
Thalia Breton, Magali De Haas, Julie Muret<br />
Porte-paro<strong>les</strong> d'Osez le féminisme<br />
Pascale Molinier<br />
Je ne vais pas faire un hommage solennel. Je voudrais juste compter une anecdote. Le 19 mars 2011,<br />
Françoise a accepté, en dépit de toutes ses angoisses, de participer aux conférences de l'IEC<br />
(http://www.dailymotion.com/video/xjh7ph_conference-de-francoise-collin-19-mars-2011_school).<br />
Après la conférence, <strong>nous</strong> sommes allées prendre un pot, avec tout un groupe, au café de La Baleine,<br />
au jardin des Plantes. Je la vois, avec stupéfaction, allumer une cigarette. Je lui dis un peu gênée, mais<br />
Françoise, tu n'as pas le droit de fumer ici. Elle me répond avec aplomb, le plus tran<strong>qui</strong>llement<br />
possible : tu vas voir, on ne dit jamais rien aux vieil<strong>les</strong> dames. Le fait est que le serveur est venu<br />
chercher la commande, il la parfaitement vue, et il n'a jamais rien dit. J'aimais beaucoup Françoise<br />
pour sa liberté de ton, son impertinence, je ne m'étais pas tellement rendue qu'elle était "une vieille<br />
dame".<br />
Rosi Braidotti<br />
Françoise Collin a été une présence fondamentale dans ma vie intellectuelle et politique. Une des<br />
grandes protagonistes du féminisme européen, Françoise était animée par un dévouement total à la<br />
cause des femmes. Elle était aussi une fine philosophe, une écrivaine de talent et une source<br />
d'inspiration pour <strong>nous</strong> toutes. Son œuvre restera un point de référence incontournable pour des<br />
générations à venir. Mes condoléances <strong>les</strong> plus sincères à toute sa famille.<br />
Sylvia Bozan<br />
Ce fut un grand plaisir de croiser la route de Françoise Collin et de pouvoir travailler avec elle pour la<br />
numérisation et la diffusion des "Cahiers du Grif "sur Persée.<br />
Toute l'é<strong>qui</strong>pe de Persée Paris a mené ce travail avec enthousiasme et <strong>nous</strong> espérons avoir été dignes<br />
de son engagement militant.<br />
Comme elle le souhaitait "<strong>les</strong> Cahiers du Grif" <strong>sont</strong> maintenant disponib<strong>les</strong> pour tous et je vous<br />
encourage à <strong>les</strong> relire souvent.<br />
De la part de l'é<strong>qui</strong>pe de la Bibliothèque de sciences humaines et socia<strong>les</strong> Descartes CNRS - UMS<br />
3036<br />
Sylvie Duverger<br />
Françoise Collin fait partie des quelques-unes <strong>qui</strong> en France ont osé interroger la pertinence des<br />
développements que Lévinas consacre au féminin. Elle ne s'est pas laissé séduire par la catégorie du<br />
féminin, <strong>qui</strong> permet jusques et y compris à Derrida d'être antiféministe tout en se faisant passer pour<br />
un philogyne.<br />
Elle était plus proche de Judith Butler qu'elle ne le pensait, ne serait-ce que parce que comme elle, elle<br />
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efusait tout dogmatisme, toute fixation, tout figement, et, somme toute, toute identité.<br />
Découvreuse de Blanchot, elle a aussi œuvré à la diffusion en France de l'œuvre de Hannah Arendt.<br />
Mais aussi romancière et poète, elle accueillait avec joie <strong>les</strong> créativités, dans leur diversité. Je me<br />
souviens combien elle avait aimé Elle@centrePompidou, et combien la réjouissait que des femmes<br />
artistes soient un peu plus visib<strong>les</strong>.<br />
Son œuvre est là, elle-même accordait plus de prix à ses écrits qu'à sa parole. C'est à <strong>nous</strong> à la faire<br />
vivre à présent.<br />
Sylvie Foucart<br />
"Le combat peut être une fête" (Borges). C'est au milieu du foisonnant brouhaha des années 70, que<br />
Françoise me l'apprend. Je suis alors au coeur de mon ado<strong>les</strong>cence et elle est de ces femmes <strong>qui</strong> ont<br />
permis à ma génération d'emprunter des chemins de liberté, d'exiger l'égalité, de pratiquer la sororité.<br />
Sa pensée rigoureuse et claire invite, à chaque relecture, à poursuivre fermement le combat, en dépit<br />
des revers, reculs et rebuffades.<br />
Le souvenir de son visage et des ses mains, à le poursuivre avec une certaine joie à partager... Elle me<br />
l'a appris.<br />
Union des Femmes de la Martinique, le 6 septembre 2012<br />
C’est avec une grande tristesse que <strong>nous</strong> avons appris la mort de Françoise Colin.<br />
En 2003, <strong>nous</strong> avons pu la convaincre d’accepter notre invitation pour le 8 mars. Elle hésitait,<br />
craignant ce long voyage et le décalage horaire. Nous étions heureuses qu’elle soit là.<br />
Cette féministe des premières heures <strong>nous</strong> a frappées tant par la clarté de son discours, que par son<br />
engagement et sa conviction. Elle a rencontré durant ce séjour des lycéens et lycéennes l'ont écoutée et<br />
ont été captivées par son discours sur le féminisme mais aussi sur Hannah Arendt sa philosophe de<br />
référence.<br />
Elle <strong>nous</strong> demanda d’intituler notre conférence principale : « Pour un autre monde commun », ce <strong>qui</strong><br />
<strong>nous</strong> convenait tout à fait :<br />
« Je tiens à cette notion de monde commun. Je l’ai héritée d’une des rares femmes philosophes<br />
contemporaines, et d’ailleurs, d’une des rares femmes philosophes de l’histoire tout court, aujourd’hui<br />
assez reconnue et abondamment citée, pas toujours à bon escient : Hannah Arendt.<br />
Elle recourt beaucoup à la notion de monde commun. Cette notion me paraît tout à fait intéressante.<br />
Elle vient remplacer et concrétiser le terme assez courant de démocratie. Démocratie fait plus<br />
théorique, plus idéologique, c’est une notion <strong>qui</strong> a déjà fait son temps et <strong>qui</strong> est moins concrète que<br />
celui de monde commun.<br />
“Un autre monde commun”, me direz-vous, puisque <strong>nous</strong> vivons déjà dans un monde commun.<br />
La question est précisément que ce monde que l’on pourrait croire commun, ou mixte si on préfère,<br />
on s’aperçoit qu’il n’est pas encore véritablement commun. Le travail que <strong>nous</strong> poursuivons c’est aussi<br />
pour <strong>nous</strong> l’approprier, pour faire en sorte qu’il soit un chez <strong>nous</strong> tant pour <strong>les</strong> hommes que pour <strong>les</strong><br />
femmes. Curieusement, ce monde commun, ce monde tant célébré par la démocratie dont <strong>nous</strong> <strong>nous</strong><br />
honorons, est un monde <strong>qui</strong> est resté quand même, dans <strong>les</strong> faits, majoritairement celui des hommes.<br />
Un monde où des femmes ont fait peu à peu leur petit chemin, ont pris leur petite place. Mais on ne<br />
peut parler, à ce jour, d’un monde véritablement commun. »<br />
Nous la lirons encore et encore. Sa pensée, ses écrits continueront à soutenir notre réflexion, nos<br />
actions et sa simplicité restera pour <strong>nous</strong> un modèle.<br />
Union des Femmes de la Martinique, le 6 septembre 2012<br />
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Ursula Del Aguila<br />
Chère Françoise,<br />
Je voulais vous appeler depuis quelques jours….et ne l'ai pas fait et vous êtes partie mais vous êtes<br />
toujours là, dans mon coeur et mon esprit.<br />
Vous m'avez donnée tant de courage pour démarrer ma thèse et croire en ma capacité à philosopher,<br />
vous vous intéressiez beaucoup à mon objet de pensée "le corps maternel", disant que c'était quelque<br />
chose <strong>qui</strong> n'avait pas encore été pensé suffisamment par le féminisme, ce que je m'efforce très<br />
modestement de faire,<br />
vous aviez tant suivi mon désir d'enfant, et sa concrétisation mais vous n'avez jamais pu voir mon<br />
adorable bébé Jasper, ni lire ma thèse que je termine et que je vais vous dédier,<br />
vous êtes aussi une des rares à vous être enchantée que j'achète une ferme en Transylvanie, "pays<br />
magnifique", pour écrire mes romans de vampire (et vous m'aviez tant encouragée à publier mon<br />
roman de vampire), vous souteniez <strong>les</strong> gens que vous appréciez, sans <strong>les</strong> décourager, ni être jamais<br />
négative,<br />
vos écrits et votre force, votre amour de la pensée en mouvement, votre bienveillance et votre méfiance<br />
de l'idéologie m'accompagneront toujours.<br />
Je vous redis ma tendresse et mon affection et je vous envoie mon amour pour vous accompagner dans<br />
l'au-delà. Je partage la douleur de vos proches et je leur envoie mon soutien de Vincennes, où vous<br />
pensiez venir au printemps voir mon bébé. Vous et votre pensée seront toujours là.<br />
Ursula Del Aguila<br />
Véronique Sehier Planning Familial F<br />
en hommage , cette citation lors d'un entretien: toujours recommencer à dire, redire!<br />
"La pensée formulée émerge toujours d’un fond de non dit. La pensée pensée est comme l’écume<br />
d’une pensée pensante <strong>qui</strong> n’a pas trouvé ses mots. C’est pourquoi il faut toujours recommencer à dire,<br />
à redire : on n’en a jamais fini. Achever un texte, un livre c’est accepter de renoncer à tout ce qu’il<br />
fallait dire et dont une faible partie a émergé.<br />
Il me semble d’ailleurs qu’il y a souvent chez une femme ou dans une œuvre de femme plus que ce<br />
qu’elle énonce ou formule, qu’il y a un au-delà, un reste par rapport à son énoncé, alors qu’un homme<br />
joue son va-tout dans son énoncé, s’y épuise en quelque sorte, épuise sa subjectivité dans<br />
l’objectivation. Aussi, pour moi, commencer à écrire est toujours heureux, mais finir, accepter de<br />
n’avoir réussi à dire que ce peu, est toujours difficile. La fin, <strong>qui</strong> devrait être un soulagement et même<br />
une satisfaction, m’apparaît surtout dans ce qu’elle a manqué. Aussi rencontrer une lectrice, un lecteur<br />
<strong>qui</strong> a lu dans le texte ce <strong>qui</strong> y est sans y être explicité est un bonheur."<br />
Des marques de tristesse aussi sur :<br />
http://www.sophia.be/index.php/fr/news_items/view/49#comments<br />
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