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La théorie de Maxwell et les oscillations hertziennes - Université ...

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ÎMLË<br />

DES MATIERES.<br />

CuAptTnt PRKMtER. – Généralitéi ~Mr <strong>les</strong> ~/te/tOM~M<br />

électriques.<br />

P«t:


4. Procè<strong>de</strong>s thern..ques.<br />

Procédctutt.r.tniques.<br />

C"n)par.tiMn <strong>de</strong>s divers<br />

TAttLKDES MAT~XRS.<br />

'aI81.<br />

» 3'<br />

procc<strong>de</strong>x~J~ 32<br />

C MAt'tTKt! Vt. – At' coA~reMr.<br />

t.H.


TABLE DES MATtMEa. 5<br />

3. Métho<strong>de</strong>s stattques.<br />

P*tM.<br />

4.<br />

5.<br />

6.<br />

Résultats.<br />

Corpsconducteurs.<br />

Ftectrotytes.<br />

< 1<br />

CHAp


TAMJtDM MATtÉ~EB.<br />

Ct.APtTnzXV. ~c


LA THÉORIE DE MAXWELL<br />

RT<br />

LES OSCILLATIONSHERTZIENNES.<br />

~LA-~ËLËGRAPHÏE SANS FIL.<br />

CHAPITRE PREMIER.<br />

GE\HKAL!TH8 SUK LES PHKNOMHXKS ÉLMTRtQUES.<br />

i. TentativM d'explication mécanique. Donner <strong>de</strong>s phénomènes<br />

électriques une explication mécanique complète, réduisant<br />

<strong>les</strong> lois <strong>de</strong> la Physique aux principes fondamentaux <strong>de</strong> la Dynamique,<br />

c'est là un problème qui a tenté bien <strong>de</strong>s chercheurs.<br />

N'est-ce pas cependant uue question un peu oiseuse <strong>et</strong> où nos<br />

forces se consumeraient en pure perte?<br />

Si elle ne comportait qu'une seulc solution, la possession <strong>de</strong><br />

c<strong>et</strong>te solution unique, qui serait la vérité, ne saurait être payée<br />

trop cher. Mais it n'en est pas ainsi on arriverait sans doute à<br />

inventer un mécanisme donnant une imitation plus ou moins<br />

parfaite <strong>de</strong>s phénomènes électrostatiques <strong>et</strong> électrodynamiques.<br />

Mais, si l'on peut en imaginer un, on pourra en imaginer une<br />

infinité d'autres.<br />

H ne semble pas d'ailleurs qu'aucun d'entre eux s'impose jusqu'ici<br />

à notre choix par sa simphcité. Dès lors, on ne voit pas bien<br />

pourquoi l'un d'eux nous ferait, mieux que <strong>les</strong> autres, pénétrer<br />

le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> la nature. Il en résuite que tous ceux que t'en peut<br />

proposer ont je ne sais quel caractère artinci<strong>et</strong> qui répugne à la<br />

raison.<br />

L'un <strong>de</strong>s plus compl<strong>et</strong>s avait été développé par <strong>Maxwell</strong>, à une<br />

époque où ses idées n'avaient pas encore pris leur forme définitive.


CHAPITREt.<br />

<strong>La</strong> structure compliquée qu'il attribuait à t'éther rendait son<br />

te.c bizarre <strong>et</strong> sys.<br />

rébarbatif; on aurait cru lire la <strong>de</strong>scription d'une<br />

u«ne avec <strong>de</strong>s engrenages, <strong>de</strong>s biel<strong>les</strong> transm<strong>et</strong>tant le mouvement<br />

<strong>et</strong> néchtssant sous :'enort, <strong>de</strong>s régulateurs à borte< <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

courro'e


GÉKMAUThS sm LES PHÉKoMKNES KLECTtUQUM. 9<br />

,x_ a_ 1 _1<br />

gas.née dans le con<strong>de</strong>nsateur qui peut la restituer à la<br />

Elle sera resUtuéc<br />

décharge<br />

sous forme <strong>de</strong> chaleur, si ton réunit<br />

ment <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux armatures<br />

simple-<br />

par un fil qui est écha..ne p~r le courant<br />

<strong>de</strong> décharge <strong>et</strong>h. pourrait !'étre aussi sous forme <strong>de</strong> travail mëcanique,<br />

si ce courant <strong>de</strong> décharge actionnait un p<strong>et</strong>it moteur<br />

électrique.<br />

De même, pour élever <strong>de</strong> l'eau dans un réservoir, it faut dépenser<br />

du travail mais ce travail peut être restitué si, par<br />

exempte, l'eau du réservoir sert à faire tourner une roue hydraulique.<br />

Si <strong>de</strong>ux conducteurs chargés sont au même potentiel, <strong>et</strong><br />

<strong>les</strong> m<strong>et</strong>te en communication<br />

qu'on<br />

par un 6t, l'équilibre ne sera<br />

troublé<br />

pas<br />

mais, si <strong>les</strong> potentiels initiaux sont dinérents, un courant<br />

circulera dans le fil d'un conducteur à l'autre, jusqu'à ce<br />

que t égattté <strong>de</strong> potentiel soit rétablie.<br />

De même, si dans <strong>de</strong>ux réservoirs, l'eau monte à <strong>de</strong>s niveaux<br />

différents, <strong>et</strong> si on <strong>les</strong> fait communiquer par un tuyau, l'eau coûlera<br />

<strong>de</strong> l'un à l'autre jusqu'à ce que le niveau soit le même dans<br />

<strong>les</strong> <strong>de</strong>ux réservoirs.<br />

Le parattétisme est donc compl<strong>et</strong> le potentiel d'un con<strong>de</strong>nsateur<br />

correspond au niveau d'eau dans un réservoir, la c/tar~edu<br />

con<strong>de</strong>nsateur à la masse d'eau contenue dans le réservoir.<br />

Si la section horizontale du réservoir est<br />

it faudra t"'<br />

par exemple too*<br />

d'eau pour faire monter le niveau <strong>de</strong> r". H en faudra<br />

<strong>de</strong>ux fois plus si la section est <strong>de</strong>ux fois plus gran<strong>de</strong>. C<strong>et</strong>te<br />

section horizontale correspond donc à ce qu'on appelle la<br />

cité du con<strong>de</strong>nsateur.<br />

capa-<br />

Comment interpréter dans c<strong>et</strong>te manière <strong>de</strong> voir <strong>les</strong> attractions<br />

<strong>et</strong> répulsions qui s'exercent entre <strong>les</strong> corps


'0 CHAPtTXEt.<br />

déplacera <strong>de</strong> t<strong>et</strong>tc sorte que tes niveaux ten<strong>de</strong>nt à s'étatiser <strong>et</strong><br />

l'énergie emmag.xincc dans <strong>les</strong> téservuir< sera en partie restituée<br />

C


GÉNMAUTM LES PHÉMMÈNE~ KLECT~QrES.<br />

forcer le courant<br />

s~lf induction.<br />

s'il est décroissant c'est ce qu'on "– la<br />

“ la<br />

Il<br />

self-induction<br />

semble s-exptique ai«.ent<br />

que, pour m<strong>et</strong>tre t'tectricitë en<br />

surmonter une mouvement on<br />

distance<br />

ait à<br />

le mouvement<br />

con.re-ëtectromotrice.1 qu'une fois<br />

commence it ten<strong>de</strong> à se continuer <strong>de</strong><br />

est donc<br />

lui-mème.<br />

une sorte<br />

De<br />

d'inentie.<br />

même, .) faut surmonter une relance pour faire démarrer<br />

~n~ une fois lancé, il continue <strong>de</strong><br />

vement.<br />

'<<br />

En résumé, un courant peut avoir à surmonter<br />

s-, 1.& rési.%tanct- olimique du fil (qui existe ~


CHAPITRE1.<br />

Poursuivons la comparaison. Je suppose que


CËKKHAUTK8 sm LES fHHKOMKKM KLKCTKtU' )3<br />

vive, à intensité égaie, sera d'autant plus gran<strong>de</strong> que <strong>les</strong> courants<br />

seront plus rapprochés; *i <strong>les</strong> courants sont <strong>de</strong> sens contraire,<br />

elle sera d'autant plus gran<strong>de</strong> qu'ils seront plus éteignes.<br />

Cela posé, poursuivons notre comparaison.<br />

Pour augmenter la vitesse angulaire du régulateur, <strong>et</strong> par suite<br />

sa force vive, it faut lui fournir du travail, <strong>et</strong> surmonter par conséquent<br />

une résistance que l'on appelle son inertie.<br />

De même, augmenter t'intensité <strong>de</strong>s courants, c'est augmenter<br />

la force vive <strong>de</strong> t'éther: <strong>et</strong> il faudra, pour le faire, fournir du<br />

travail <strong>et</strong> surmonter une résistance, qui n'est autre chose<br />

l'inertie<br />

que<br />

<strong>de</strong> l'éther, <strong>et</strong> que l'on appelle l'induction.<br />

<strong>La</strong> force vive sera plus gran<strong>de</strong> '.) <strong>les</strong> cour:tnts sont <strong>de</strong> même<br />

sens <strong>et</strong> rapprochés: le travail « fournir <strong>et</strong> la force contre-étectromotrice<br />

d'induction seront donc plus grands. C'est ce que l'on<br />

exprime, dans le langage ordinaire, en disant que l'induction<br />

mutuelle <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux courants s'ajoute à leur s<strong>et</strong>f-induction. C'est<br />

le contraire, si <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux courants sont <strong>de</strong> sens oppose.<br />

Si l'on écarte <strong>les</strong> bou<strong>les</strong> du régulateur, it faudra, pour maintenir<br />

la vitesse angulaire, fournir du travail, parce que, à vitesse<br />

angulaire égaie, la force vive est d'autant plus gran<strong>de</strong> que <strong>les</strong><br />

bou<strong>les</strong> sont plus écartées.<br />

De même. si <strong>de</strong>ux courants sont <strong>de</strong> même sens <strong>et</strong> qu'on <strong>les</strong> rapproche,<br />

it faudra, pour maintenir l'intensité, fournir du travail,<br />

puisque la force vive augmentera. On aura donc à surmonter une<br />

force étectromotrice d'induction qui tendrait à diminuer l'intensité<br />

<strong>de</strong>s courants. Elle tendrait au contraire à l'augmenter, si <strong>les</strong><br />

courants étaient <strong>de</strong> même sens, <strong>et</strong> qu'on <strong>les</strong> éloignât, ou s'ils<br />

étaient <strong>de</strong> sens contraire, <strong>et</strong> qu'on <strong>les</strong> rapprochât.<br />

Les actions mécanique* mutuel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s courants s'exptiquen.<br />

<strong>de</strong> même.<br />

<strong>La</strong> force centrifuge tend à écarter <strong>les</strong> bou<strong>les</strong>, ce qui aurait<br />

pour e~ J'aM~t~


CHAMTMK Il.<br />

<strong>de</strong> t éther. <strong>et</strong> <strong>les</strong> phénomène. <strong>et</strong>ect.odynan..que< à M force<br />

M..nten. crtte<br />

vive.<br />

élasticité <strong>et</strong>te-n.ë.ne <strong>de</strong>.r.h-<strong>et</strong>te<br />

c


LA THÉOtUK M MAXWELL. ,5<br />

Les observations <strong>de</strong>vinrent bientôt asscx<br />

ne<br />

précises pour qu'on<br />

pût songer à attribuer c<strong>et</strong>te concordance au hasard. On ne<br />

pouvait donc douter qu'il y eût certains rapports .ntin.es entre<br />

<strong>les</strong> phénomènes opt.ques <strong>et</strong> <strong>les</strong> phénomènes électriques. Mai*. la<br />

nature <strong>de</strong> ces rapports nous échapperait peut-être encore si le<br />

génie <strong>de</strong> Maxwe)! ne t'avait <strong>de</strong>vinée.<br />

C<strong>et</strong>te coïnci<strong>de</strong>nce inattendue pouvait s'interpréter <strong>de</strong> la<br />

su.vante. Le façon<br />

long d'un nt. conducteur parfait, une perturbation<br />

électrique se propage avec la vitesse <strong>de</strong> la lumière. Lescatcuts<strong>de</strong><br />

Ktrchhofr. fondés sur l'ancienne<br />

à ce<br />

Ktectrodynamique,con


CHAftTttKH.<br />

avec un fait<br />

?~e:r~<br />

o~a.<br />

ordinaires?<br />

si hien constaté?<br />

'––~<br />

Pourquoi dan!' certaines circonproduisent-ils<br />

<strong>de</strong>s eft'<strong>et</strong>s mani-<br />

inobservab<strong>les</strong> dans <strong>les</strong> conditions<br />

C e.t que <strong>les</strong><br />

diélectriques opposent au<br />

non p. <strong>de</strong> l'électri-<br />

pas une résistance<br />

mais une<br />

plus Rran<strong>de</strong> que <strong>les</strong><br />

résistance d'une autre nature.<br />

conduct~.<br />

m.e.~<br />

Une<br />

comprendre la comparaison ~P~"M" fera fe.a<br />

pen.e <strong>de</strong> Ma~v<strong>et</strong>t<br />

Si ton .e


cas l'eail<br />

.y<br />

iequ.t.bre<br />

LA THKOR)H nR MAXWKLL.<br />

MAXWICI.l~.<br />

va 1-A TilÉoRif.. 1-I)p<br />

'r; mais le mouvement s'arrête.<br />

t.ydrostati.,ue sera atteint. Si ie tuvau 03~<br />

désn.<br />

Ii<br />

'.urapas<strong>de</strong>frott<strong>et</strong>nentni<strong>de</strong>xerte<strong>de</strong>cht.) "Y<br />

P;.rra e..p.<br />

être<br />

P<<br />

l'imase du courant <strong>de</strong><br />

In<br />

Si au<br />

dcpt:.cc,nent.<br />

contraire t'eau du rcse.voi. s'écoute par nn .onia..e .nouve.nc..t<br />

t<br />

continuera tant re -vo<br />

pas v.<strong>de</strong>: ,n:s si le<br />

n.<br />

tuvau est étroit il<br />

vail<br />

y aura une<br />

con.dcrabk. <strong>et</strong> une<br />

tra-<br />

production <strong>de</strong> chaleur<br />

.cnt; nous..vo..s. pas- ~:o~<br />

I-in.a,e du courant <strong>de</strong><br />

H.en<br />

conduc~<br />

qu'il soit .mpossihie <strong>et</strong><br />

à M<br />

qu..)que peu oiseux <strong>de</strong><br />

représenter tou. <strong>les</strong><br />

chercher<br />

<strong>de</strong>taiis du<br />

mécanise on peut<br />

~?~r~ (1t.<br />

ym<br />

dT<strong>et</strong> (le bandcr' une<br />

(1(,.I)1;1c<strong>et</strong>jàelltavaient<br />

nrultitmlc <strong>de</strong> puur<br />

courants p<strong>et</strong>its "l'~so,'ts. Quand ces<br />

cessent,<br />

'-equiiibreeh.ctrostatique est<br />

sorts, sont d'amant étahli, <strong>et</strong> ces res-<br />

plus tendus que le champ électrique est<br />

~:=~ dans ces<br />

l'énc,'gic<br />

ressurts, ("cst-Ù-dirc<br />

éle(~tf.(bsta tique, peut être restitué<br />

qu'ils pcu\ent se illlc"gl'alc'mcnt dès<br />

déballller; c'cst ainsi qu'on obticnt clu travail<br />

SEë; obéir aux<br />

électrustattcfaes. Ces attractions<br />

crttr'cectiorts<br />

M.n<br />

~eraient<br />

e~rcc..<br />

dues<br />

sur <strong>les</strong><br />

ainsi à la<br />

co.,d..c.e.<br />

yres-<br />

).ou.n. la<br />

p.r)M,


18 CttAt'tTttK H. t.A THKOtUE DK M~\W);).t..<br />

Les cour.tnt'. peuvent «' manifester <strong>de</strong> troi< manières par<br />

)enrs


LKS OSCILLATIONS NLECTRtQUES AVANT HERTZ.<br />

<strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong> tout ce qu'on pouvait dire en leur faveur, c'est<br />

qu'cl<strong>les</strong> n'étaient en contradiction avec aucun <strong>de</strong>s faits observes<br />

<strong>et</strong> que c'eût été bien dommage qu'el<strong>les</strong> ne<br />

vraies. Mais<br />

fussent<br />

la


CMAftTXKtH.<br />

on~uenr du fil conducteur; la pério<strong>de</strong> est a peu pré. proport.onn<strong>et</strong>.e<br />

a ta racinc <strong>de</strong> la s.tf-induction. à peu près seutem'en~<br />

car. dans <strong>les</strong> expériences <strong>de</strong> Fed<strong>de</strong>rsen. la tongucnr fil atteigna.t<br />

p:f.s ptus.eurs centaines <strong>de</strong> mètres; it était suspendu a..<br />

<strong>et</strong> formait av.. tui un véritable con<strong>de</strong>nsateur dont la capa-<br />

~ri'nc'i' ~t' '!c c<strong>et</strong>te du con<strong>de</strong>nsateur<br />

princilal.<br />

Quant au coefncient nun.ëriq.,e, Fe.t.ter.en n'a pu en vë.iHer<br />

la vateur. ,t ne connaissait pas bien la valeur <strong>de</strong> la capacité<br />

<strong>de</strong> ses con<strong>de</strong>nsateurs: il n'a pu veriHerque<strong>de</strong>s proportionnalités.<br />

c


t.ES OSCtLLATtONS ELECTttIQUES AVANT HEKTZ.<br />

<strong>de</strong>ux conducteurs, <strong>de</strong> méme que le pendule se<br />

le rapproche <strong>de</strong> la<br />

pendule ne s'arrètera pas (laits sa<br />

d'équilibre: ayant<br />

position<br />

acquis une certaine vitesse, il va, g-nicc à son<br />

De<br />

seront<br />

même, quand nos comlucteurs<br />

main 'r~' l'équilibre<br />

ne se maintiendra "c.nentané.nent a."t<br />

pas <strong>et</strong> sera aussitôt détruit par une<br />

logue à cause ana-<br />

l'inertie; c<strong>et</strong>te cause c'est la<br />

.avons vu ~~J.c~<br />

plus haut tes analogies avec<br />

En<br />

t'inertie<br />

vertu <strong>de</strong> la self-induction, un courant<br />

parition <strong>de</strong> la cause<br />

persiste après la


CHAPtTMHt.<br />

.r.t-s'r' uù il (*-lait d'aburci le B<br />

plus bas. t'eau qui est dans le tube se<br />

F: clu vase A au nase<br />

l'égalité du ni\'(~¡1Usera<br />

n, Mais, quand<br />

rétablie, le<br />

à cause <strong>de</strong><br />

mouvement ne<br />

l'inertie<br />

.'arrétera<br />

<strong>de</strong> l'eau cuntenuc~<br />

pas,<br />

dan. le tu/te; le niveau<br />

li que dans le va,e<br />

phénomène se<br />

A. Le mérue<br />

repruduira alors en sens<br />

suite.<br />

conta'aire, <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong><br />

Nous aurons donc une série d'<strong>oscillations</strong>; quelle en sera la<br />

~Fi~<br />

tale <strong>de</strong>s longue que la<br />

%,uses st'I'tion horizon-<br />

supposés<br />

un cylindriques sera<br />

litre d'eau se<br />

plus fmrte. Si, en<br />

transporte d'un vase<br />

eff<strong>et</strong>,<br />

dans l'autl'e, la différence<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>teniveau produite par ce transport sera<br />

section<br />

d'autant<br />

Irorizontale<br />

plus faible<br />

sera que<br />

plus forte. <strong>La</strong> force motrice sera<br />

plus faible <strong>et</strong> <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong><br />

D'autre part,<br />

~°,<br />

lentes.<br />

sera plus<br />

lungue<br />

long; pour<br />

que le tube<br />

transporter un litre (l'eau d'un vase<br />

il faut m<strong>et</strong>tre en<br />

à<br />

.u.t~<br />

l'autre,<br />

l'eau<br />

1.'inertie à vaincre<br />

contenu~<br />

est<br />

le tube.<br />

donc d'autant plus forte <strong>et</strong>


'.HS


L rxctTATEm nE HKKTX. ~35<br />

m<strong>et</strong>tre en .nouvement. Pour cela, il faut<br />

qu'une cau


CMAftTttE tV.<br />

le pendule ët.-ctr.qu..


t. K\(;tTATt:m DM ttHXTZ.<br />

1<br />

~upprmmns au cnntraire <strong>les</strong> conducteurs extrêmes <strong>et</strong> réduisons<br />

la tun~u.-ur du tit it.K-n.tt.diair. à 3o" nous aurons le p<strong>et</strong>it<br />


CttAPtTMV.<br />

.ncessan~ ne sont plus nécessaires, <strong>et</strong> <strong>les</strong> étinccttes sont beaucoup<br />

plus r


MOYBX8 D'OHStmVATtON.<br />

diapason vibre, ses vibrations se transm<strong>et</strong>tent à t'ait environnant,<br />

<strong>et</strong>, si dans le voisinage se trouve un diapason d'accord avec le<br />

premier, it entre à son tour en vibration. De même un excitateur<br />

électrique développe une perturbation dans Ic champ qui<br />

t'entoure <strong>et</strong> fait entrer en vibration un second excitateur ptacé<br />

dans ce champ, si <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vibrations sont <strong>les</strong> mêmes.<br />

L'excitateur <strong>de</strong>vient ainsi un résonateur.<br />

Mais it y a une gran<strong>de</strong> différence entre la résonance acoust)que<br />

<strong>et</strong> ta résonance électrique. Un résonateur acoustique répond<br />

très bit-n aux excitations qui sont parfaitement d'accord<br />

avec lui. Sa réponse est pratiquement nutte, si peu que <strong>les</strong> pénodcs<br />

diuètt'nt. n résonateur électrique repond bien aux excitations<br />

avec <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> it est d'accord; it répond un peu moins<br />

bien a cel<strong>les</strong> dont t.< pério<strong>de</strong> est peu din'érente <strong>et</strong> assez mat à<br />

cel<strong>les</strong> qui sont en désaccord notable avec lui.<br />

\o)c( la raison <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te différence tes vibrations acoustiques<br />

s'amortissent teutemcnt, teur amplitu<strong>de</strong> est sensiblement constante<br />

<strong>les</strong> vibrations électriques s'amortissent rapi<strong>de</strong>ment. C'est<br />

pour c<strong>et</strong>te raison que la résonance est moins franche <strong>et</strong> comme<br />

un peu noue.<br />

L'n résonateur n'est autre chose qu'un excitateur dans lequel<br />

on a supprimé la bobine d'induction <strong>de</strong>venue inutile; c<strong>et</strong>te<br />

bobine ne sert en en<strong>et</strong> qu'a charger t'excitateur, <strong>et</strong> ici c'est te<br />

champ extérieur (lui doit m<strong>et</strong>tre en mouvement le résonateur.<br />

D'ailleurs, toute forme d'excitateur pourrait être employée<br />

comme résonateur. Ordinairement on supprime <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux conducteurs<br />

extrêmes <strong>et</strong> l'on n'emploie guère que <strong>de</strong>ux types. tc/Ao/ta-<br />

~t'Mr of~'cr~ ou le fil ou conducteur intermédiaire reste rectitigne,<br />

<strong>et</strong> te /'


C!)APtTttEV.<br />

'c d.tanchcmcnt du pendule électrique. <strong>La</strong> même raison n'exige<br />

~br' le champ ""–––<br />

en qui m<strong>et</strong> le<br />

hranle. ~ta.s il ne sufnt<br />

résonateur<br />

pas que le amateur vibre. il faut<br />

que nous ..cb.ons qu'il vibre. L'étincctte sert nous en avertir;<br />

ouvert, on conservera<br />

t~r<br />

donc un<br />

rt.nc.-ttc.. interrup-<br />

ctinccttc..ccondaircs<br />

.'ans )c r..snnatcur produh


MOYKKS<br />

D'OBSERVATtOX.<br />

.


3~ CHAt'tTRt! MOYEXS t)'OBSERV\TtOX.<br />

libre est détruit <strong>et</strong> te galvanomètre dévié. Ce procè<strong>de</strong> est extrémoment<br />

sensible. puisque ~t. Tissot a pu s en servir pour déceler<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tété~rapttic sans fil à ~o* <strong>de</strong> distance.<br />

Ht. On fait parcourir au courant alternatif un Ht tin, dans le<br />

voisinage duquel (à ,'j <strong>de</strong> mittimétrc environ) on dispose la pince<br />

thermo-étcctrique. Ce procè<strong>de</strong> est très suffisamment sensible.<br />

5. Procédé* mécanique*. – Les procè<strong>de</strong>s mécaniques, fo'tdës~<br />

soit sur <strong>les</strong> attractions électrostatiques, soit sur faction muU'<strong>et</strong>te<br />

<strong>de</strong>s courants, semblent au premier abord incapab<strong>les</strong> <strong>de</strong> dé< <strong>et</strong>er<br />

tes oscittations ttert/.iennes. Ces <strong>oscillations</strong> sont en en<strong>et</strong> rop<br />

rapi<strong>de</strong>s pour qu aucun organe mécanique puisse suivre toutes<br />

<strong>les</strong> variations <strong>de</strong>s phénomènes <strong>et</strong>ectriques ou magnétiques<br />

tout ce qu'on peut obtenir, c'est la valeur moyenne du phénomène.<br />

Un ~atvanom<strong>et</strong>re, par exempte, recevant une série d'impulsions<br />

atternatives <strong>et</strong> <strong>de</strong> sens contraire, resterait est repos; la<br />

vateur moyenne du phénomène serait nutte.<br />

De même. si t'en m<strong>et</strong>tait Ics quadrants d'un ëiectromètre en<br />

communication avec un appareil où se produisent <strong>de</strong>s oscittations<br />

<strong>et</strong> si t on portait t'ai~uiHe a un potentiel constant, l'électrisation<br />

<strong>de</strong> t ai~uitte conserverait toujours le même signe, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s<br />

quadrants changerait <strong>de</strong> signe à chaque instant; leur action<br />

mutu<strong>et</strong>te changerait donc <strong>de</strong> sens, <strong>et</strong> sa valeur moyenne serait<br />

encore nulle.<br />

Aussi, pour réaliser une action mécanique. M. Hjerknes sest<br />

servi d une autre disposition. H emploie un <strong>et</strong>cctrom<strong>et</strong>re a quadrants,<br />

auquel on n'a conserve que <strong>de</strong>ux quadrants opposes. Ces<br />

quadrauts s


LE COHÉtŒt;n. 33<br />

qu'« un t/«/at/


CHAMTRKVt.<br />

toute différente, mais <strong>de</strong> caractère périodique <strong>et</strong> <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> très<br />

c.turte, par exempte aux vibrations sonores.<br />

Quoi qu it en soit. <strong>les</strong> radiations <strong>hertziennes</strong> agissent comme<br />

si cite- rendaient ptus intime le contact <strong>de</strong>s diverses particu<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> limaille, Une secousse ou une élévation <strong>de</strong> température suffit<br />

ensuite pour rendre au radioconducteur sa résistance primitive.<br />

Supposons donc que dans le circuit d'une pile on place un<br />

radioconducteur exposé aux radiations que produit un excitateur<br />

<strong>de</strong> Hertz. Quand l'excitateur ne fonctionnera pas, le radioconductcur<br />

sera parcouru seulement par le courant continu <strong>de</strong> la<br />

pile. Quand l'excitateur fonctionnera, le radioconducteur sera<br />

parcouru d'une part par le courant continu <strong>de</strong> la pite, d'autre<br />

part par <strong>de</strong>s courants alternatifs très rapi<strong>de</strong>s dus à l'induction<br />

développée par l'excitateur; mais, dans ce <strong>de</strong>rnier cas, <strong>les</strong> courants<br />

alternatifs diminuant la résistance, le courant continu<br />

<strong>de</strong>viendra beaucoup plus intense, ce que le galvanomètre indiquera.<br />

Ordinairement le cohéreur est isolant parce que <strong>les</strong> contacts<br />

<strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> limaille entre eux sont mauvais, <strong>et</strong> le courant <strong>de</strong><br />

la pile ne passe pas. Mais si le cohéreur est frappé par une on<strong>de</strong><br />

hertzienne, il <strong>de</strong>vient conducteur, <strong>et</strong> le courant passe. H suffit<br />

ensuite d'un choc téger pour lui faire perdre sa conductibilité <strong>et</strong><br />

pour faire cesser le courant.<br />

Ainsi, une on<strong>de</strong> très faible déclanche, pour ainsi dire, le courant<br />

<strong>de</strong> la pile, <strong>et</strong> rien n'empêche <strong>de</strong> prendre c<strong>et</strong>te pile assez<br />

forte pour faire marcher un appareil Morse, soit directement,<br />

soit par l'intermédiaire d'un relais; le courant <strong>de</strong> la pile décèlera<br />

ainsi la présence <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s.<br />

2. Théorie du cohérMr. – Le cohéreur a reçu bien <strong>de</strong>s formes<br />

différentes, D'abord on a employé diverses timaittes ou divers<br />

mélanges <strong>de</strong> limail<strong>les</strong>. Une condition qui semble essentielle,<br />

c'est que <strong>les</strong> métaux employés soient légèrement oxydab<strong>les</strong>; il<br />

est probable que <strong>les</strong> grains se recouvrent d'une mince couche<br />

d'oxy<strong>de</strong> qui s'oppose au passage du courant. Des limail<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

métaux inoxydab<strong>les</strong> le taisser&icnt toujours passer. Toutefois<br />

la couche d'oxy<strong>de</strong> ne doit pas être trop épaisse, sans quoi le<br />

tube resterait isolant, même en présence <strong>de</strong>s <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong>.<br />

C'est pourquoi M. Lodge conseille <strong>de</strong> sceller le tube<br />

<strong>et</strong> d'y faire le vi<strong>de</strong> quand <strong>les</strong> métaux ont atteint un <strong>de</strong>gré convenabte<br />

d'oxydation. On peut obtenir aussi <strong>de</strong> bons résultats avec<br />

<strong>de</strong> la limaille d'argent, légèrement sulfurée à la surface, la<br />

couche <strong>de</strong> sulfure jouant alors le même rôle que la couche<br />

d'oxy<strong>de</strong>.<br />

On a construit également <strong>de</strong>s cohéreurs à limaille inoxydable,


LE COHHREUR.<br />

cup.enant pour <strong>les</strong><br />

est probable alors que la<br />

limaille <strong>et</strong> <strong>de</strong>s électro<strong>de</strong>s,<br />

électro<strong>de</strong>s<br />

résistance<br />

<strong>de</strong>s métaux<br />

a lieu au<br />

oxydab<strong>les</strong>. Il<br />

contact <strong>de</strong> la<br />

C'est par tâtonnement qu'on est arrivé au mélange le<br />

avantageux celui plus<br />

qu'emploie Marconi<br />

limaille <strong>de</strong> nickel<br />

comprend 96 pour ,00 <strong>de</strong><br />

<strong>et</strong> 4 pour 100 <strong>de</strong> limaille<br />

Les contacts<br />

d'argent.<br />

multip<strong>les</strong> entre <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> limaille ne<br />

pas<br />

sont<br />

indispensab<strong>les</strong>; on a pu réaliser <strong>de</strong>s cohéreurs où il<br />

qu'un contact n'y a<br />

unique ou un p<strong>et</strong>it nombre <strong>de</strong> contacts entre <strong>de</strong>s<br />

pièces métalliques <strong>de</strong> dimensions sensib<strong>les</strong>,<br />

p<strong>et</strong>ites b.ij..s ou <strong>de</strong><br />

par exemple <strong>de</strong><br />

p<strong>et</strong>its ressorts d'acier<br />

l'a ut re<br />

appuyés l'un sur<br />

On a construit d'autre part <strong>de</strong>s cohëreurs ou<br />

sible a<br />

le<br />

lieu entre<br />

contact sen-<br />

charbon <strong>et</strong> métal, ou entre charbon<br />

(comme dans<br />

<strong>et</strong> charbon<br />

<strong>les</strong> microphones). Ces cohéreurs jouissent d'une<br />

propriété importante ils sont<br />

qu'après le <strong>de</strong><br />

aM~


36 CHAPtTBHVt.<br />

trique qui sépare <strong>les</strong> grains <strong>de</strong> limaille. Lodge pense qu'entre<br />

ces grains <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> font éclater <strong>de</strong>s étincel<strong>les</strong> qui<br />

percent <strong>les</strong> couches isolantes d'oxy<strong>de</strong>, arrachent <strong>de</strong>s particu<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>s grains cle limaille <strong>et</strong> <strong>de</strong> ces particu<strong>les</strong> forment <strong>de</strong>s ponts qui<br />

sou<strong>de</strong>nt pour ainsi dire ces grains l'un à l'autre. Ces ponts, une<br />

fois formés, subsisteraient jusqu'à ce qu'un choc <strong>les</strong> force à<br />

s'écrouler; dans <strong>les</strong> appareils autodécohérents ils seraient plus<br />

fragi<strong>les</strong> encore <strong>et</strong> disparaitraient dès que <strong>les</strong> radiations cesseraient<br />

<strong>de</strong> passer.<br />

<strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s physiciens ont adopté l'opinion <strong>de</strong> Lodge; car<br />

plusieurs expérimentateurs ont pu observer directement sous le<br />

microscope la production <strong>de</strong>s étinc<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> la formation <strong>de</strong>s ponts.<br />

Ils ne s'étaient pas ptarés. il est vrai, dans <strong>de</strong>s conditions tout à<br />

fait i<strong>de</strong>ntiques à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> )a télégraphie pratique.<br />

Ce qui est plus difficile à expliquer, dans c<strong>et</strong>te manière <strong>de</strong> voir,<br />

cest le fonctionnement <strong>de</strong>s cohéreurs où <strong>les</strong> grains <strong>de</strong> limaille<br />

sont noy.'s dans un diélectrique soli<strong>de</strong>, tel que ta parafhne. On<br />

suppose que <strong>les</strong> étinc<strong>et</strong>tes creusent dans la paraffine <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its<br />

canaux dont <strong>les</strong> parois se revêtent <strong>de</strong> poussière métatiique. Dans<br />

<strong>les</strong> décohércurs, el<strong>les</strong> agiraient en volatilisant <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its ponts<br />

métattiques préexistants, ou en réduisant particttement en vapeur<br />

l'eau qui mouille <strong>les</strong> plaques. Mais tout cela reste très hypothétique.<br />

4. Fonctionnement du coherenr. – Le cohéreur doit être<br />

réglé; pour cela on rapproche plus ou moins <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux électro<strong>de</strong>s<br />

pour faire varier la pression mutuelle <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> limaille; si<br />

c<strong>et</strong>te pression est trop gran<strong>de</strong>, le courant passe toujours; si elle<br />

est trop faible, <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> ne suffisent plus pour lui<br />

ouvrir le passage; mais entre certaines ti.nites la résistance qui<br />

est <strong>de</strong> l'ordre du mégohm <strong>de</strong>vient subitement un million <strong>de</strong> fois<br />

plus p<strong>et</strong>ite sous t'inuuence <strong>de</strong>s radiations <strong>et</strong> tombe à l'ordre <strong>de</strong><br />

t ohm.<br />

Si l'on rënéchit à l'explication <strong>de</strong> Lodge, l'extrême sensibilité<br />

du cohéreur paraitra moins extraordinaire. Pour qu'il fonctionne<br />

il suffit que t'étinc<strong>et</strong>tc éclate <strong>et</strong> pour cela qu'à un moment quelconque<br />

la différence <strong>de</strong> potentiel atteigne une certaine limite<br />

(limite d'ailleurs très faible puisque <strong>les</strong> interval<strong>les</strong> <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong><br />

limaille sont microscopiques); tout dépend donc <strong>de</strong> t'ébrantement<br />

~ta.r~tM/M. Or, celui-ci peut être considérable bien que l'énergie<br />

totale soit très faible parce que la durée <strong>de</strong> la perturbation est<br />

très courte.<br />

Peu importe que ce maximum ne soit atteint que pendant un<br />

instant, car, dès que l'étincelle a jailli, <strong>les</strong> ponts sont formés <strong>et</strong><br />

livrent passage au courant <strong>de</strong> la pile locale. L'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> fon<strong>de</strong> per-


LE COHËNEUR.<br />

Stste aoncjusqu ce qu'un choc le fasse cesser. Il y a !à<br />

chose<br />

quelque<br />

d'analogue à la « persistance <strong>de</strong>s impressions » à laquelle<br />

notre rétine doit en partie sa sensibilité.<br />

On comparera le récepteur <strong>de</strong> Branly au botomètre décrit plus<br />

haut; dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux appareils, <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong> ont<br />

pour eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire varier la résistance d'un conducteur parcouru<br />

par un courant continu; mais la variation <strong>de</strong> résistance est due<br />

à <strong>de</strong>ux causes très différentes; dans un cas à t'échauuement du<br />

fil, dans l'autre à un contact plus intime entre <strong>les</strong> particu<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />

limaille.<br />

Le radioconducteur est d'ailleurs infiniment plus sensible; nous<br />

le r<strong>et</strong>rouverons dans <strong>les</strong> expériences <strong>de</strong> Bose au Chapitre XI;<br />

c'est lui aussi qui a rendu possible la tétégraphie sans fit.<br />

A un certain point <strong>de</strong> vue on peut même dire que le cohéreur<br />

est un appareil trop sensible; it n'adm<strong>et</strong> d'ailleurs pas <strong>de</strong><br />

nuances; it fonctionne complètement ou ne fonctionne pas du<br />

tout, puisque ce n'est qu'un appareil <strong>de</strong> déctanchement. H n'aurait<br />

donc pu remplacer le résonateur dans la mesure <strong>de</strong>s longueurs<br />

d'on<strong>de</strong> ou dans <strong>les</strong> autres expériences que nous avons<br />

décrites plus haut.<br />

Si Hertz n'avait connu que le cohéreur, it n'aurait<br />

m<strong>et</strong>tre en<br />

jamais pu<br />

évi<strong>de</strong>nce la périodicité <strong>de</strong>s vibrations éiectriques <strong>et</strong><br />

mesurer <strong>les</strong> longueur!, d'on<strong>de</strong>. En revanche, pour toutes <strong>les</strong><br />

cationsappli-<br />

pratiques, le cohéreur est un détecteur infiniment<br />

à tous<br />

supérieur<br />

<strong>les</strong> autres.<br />

1<br />

On s'est servi du radioconducteur pour rechercher si le Soleil<br />

ém<strong>et</strong> <strong>de</strong>s radiations <strong>hertziennes</strong>; le résultat a été négatif. Peutêtre<br />

ces radiations sont-el<strong>les</strong> absorbées par l'atmosphère solaire.<br />

Sans doute, l'expérience montre que<br />

1<br />

¡<br />

<strong>les</strong> gaz à la pression ordinaire<br />

sont assez transparents pour ces radiations. Mais en est-il<br />

<strong>de</strong> même pour <strong>les</strong> gaz très raréfiés? Nous avons vu qu'un tube<br />

<strong>de</strong> Geissler s'illumine dans un champ où se produisent <strong>de</strong>s <strong>oscillations</strong><br />

<strong>hertziennes</strong>. ït ne s'illumine pas<br />

J<br />

1<br />

1<br />

sans absorber <strong>de</strong><br />

<strong>les</strong><br />

l'énergie;<br />

gaz raréfiés absorbent donc <strong>les</strong> radiations <strong>hertziennes</strong>, <strong>et</strong> it<br />

est possible que cel<strong>les</strong> que le Soleil pourrait ém<strong>et</strong>tre soient absorbées<br />

par ta partie supérieure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux atmosphères, où la<br />

est très faible.<br />

pression<br />

5. Détecteurs magnétiqnM. – Dans ces <strong>de</strong>rniers<br />

M. Marconi a<br />

temps<br />

tmaginé un détecteur fondé sur un principe totalement<br />

1<br />

différent. Les on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> auraient la propriété <strong>de</strong><br />

détruire l'hystérésis <strong>de</strong>s aimants. On sait qu'un morceau <strong>de</strong> fer,<br />

1<br />

placé dans un champ magnétique, s'aimante, mais que c<strong>et</strong>te i<br />

aimantation <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un certain temps pour s'établir. Il en<br />

résulte que, dans un champ magnétique variable, <strong>les</strong> variations<br />

37<br />

i<br />

'1<br />

1


'TMH yt. – ,.H COHKr.K'M.<br />

<strong>de</strong> l'aimantation sont en r<strong>et</strong>ard sur cel<strong>les</strong> du<br />

duit. C'est ce r<strong>et</strong>ard champ qui la pro-<br />

qu'on appelle hystérésis <strong>et</strong><br />

l'action <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

qui di.nara~t sous<br />

<strong>hertziennes</strong>.<br />

t.<strong>et</strong>e constru.r~ un<br />

utilisant c<strong>et</strong>te<br />

détecteur<br />

pro-<br />

d'on<strong>de</strong>s<br />

scns.btc qui est, dit-on aussi<br />

que le coh.-rcur <strong>de</strong> Branly,<br />

Supposons Cil eff<strong>et</strong> le morceau <strong>de</strong> fer<br />

du


PBOt'AGATtOX LKLOXGt) UNHL. 39<br />

CHAPITRE VII.<br />

PttOPAGATtOX ).H LO\G t)'Ur< F!L.<br />

i. Production <strong>de</strong>s perturbations dans un ai. Un excitateur<br />

<strong>de</strong> Hertz produit <strong>de</strong>s forces d'induction dans le<br />

l'environne. Si l'on<br />

champ qui<br />

place dans ce champ un tong fil<br />

ces forces<br />

métattiqu~,<br />

d'induction développeront dans la partie du fil voisine<br />

<strong>de</strong> l'excitateur <strong>de</strong>s courants alternatifs, c'est-à-dire une<br />

bationpertur-<br />

électro-magnétique qui se propagera tout le long du fil.<br />

Pour forcer <strong>les</strong> perturbations électro-magnétiques à<br />

un parcourir<br />

fil, on peut employer différents procéda parmi <strong>les</strong>quels nous<br />

distinguerons le procédé électrostatique <strong>de</strong> Hertz <strong>et</strong> le procédé<br />

éiectro.magnëtique <strong>de</strong> M. Blondlot.<br />

Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hertz. Deux plateaux. A, B, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacité,<br />

remplacent <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sphères <strong>de</strong> t'cxcitateur(~. 3): vis-à-vis<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux plateaux en sont placés <strong>de</strong>ux autres A', B', au milieu<br />

<strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>squels est attaché un fil d'une certaine longueur. On<br />

augmente ainsi <strong>les</strong> capacités <strong>de</strong>s plateaux A <strong>et</strong> B, en formant<br />

avec chacun d'eux une forme <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsateur.<br />

Si l'excitateur entre en mouvement, l'un <strong>de</strong>s plateaux, A par<br />

exemple, se charge positivement, B négativement; au bout d'une<br />

<strong>de</strong>mi-oscillation, <strong>les</strong> charges changent <strong>de</strong> signes, <strong>et</strong> le même fait<br />

se reproduit au bout <strong>de</strong> temps égaux.<br />

Les plateaux A' <strong>et</strong> B' se chargent par influence d'étectricités <strong>de</strong>


CMAMTMVH.<br />

signe" con1r.,ires à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s plateaux A <strong>et</strong> B, <strong>et</strong> <strong>les</strong> fils <strong>de</strong>viennent<br />

le siège d'un phénomène ondulatoire dont la pério<strong>de</strong> est celle <strong>de</strong><br />

l'excitateur.<br />

.ffélhod~ <strong>de</strong> ~N. Blondl.~l. 1,'excitateur a la forme d'un fil<br />

l'ecourl,, abmutissant à une sorte <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsateur (~ig, 4~<br />

:~utour <strong>de</strong> ce premier fil, s'en trouve un second qui se continue<br />

par UII fil rectiligne <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> longueur. On isole <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux fils<br />

circulaires l'un <strong>de</strong> l'autre en <strong>les</strong> entourant d'une gaine <strong>de</strong><br />

caout.-Il-nue.<br />

Quand <strong>les</strong> vibrations se~produisent, l'e~citateur est le siège <strong>de</strong><br />

=Ë~=" fil à <strong>de</strong>s<br />

courants induits <strong>de</strong> même pério<strong>de</strong>.<br />

llo<strong>de</strong> <strong>de</strong> propa~aticn. <strong>La</strong><br />

tion propagation d'une<br />

hertsienne, c'esl-à.dire un perturba-<br />

courant alternatif<br />

quenre, est-elle <strong>de</strong><br />

auimi:.ble <strong>de</strong><br />

haute fré-<br />

tous<br />

courant points à la<br />

continu, tel propagation d'un<br />

que celui<br />

Une que fournirait une pile Y<br />

première différence a frapp~·<br />

mentateurs un<br />

<strong>de</strong>puis<br />

courant longtemps <strong>les</strong><br />

continu se expéri-<br />

toute la section du<br />

rrpartit uniformément dans<br />

conducteur,<br />

Cela n'ea déjà plue vrai pour <strong>les</strong>courants<br />

fréquent'c<br />

alternatifs <strong>de</strong> faible<br />

..mplo,s dans l'industrie électrique. Dans<br />

conducteur, le cuurant est<br />

l'axe du<br />

presque nul, son<br />

coup plus<br />

intensité<br />

gran<strong>de</strong>" la est beau-<br />

surface. Tout s(~<br />

superficiel<br />

passe comme ~i le<br />

pror.;gcait la courant<br />

pal'Iie centrale<br />

actions<br />

du<br />

exrérieureli<br />

conducteur contre <strong>les</strong><br />

par <strong>les</strong> forces d'induction<br />

Avec <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong><br />

qu'il<br />

I~crtziennex dont<br />

développe.<br />

la pério<strong>de</strong> est beaucoup<br />

~-E~<br />

géré. fi ne doit phénomène<br />

plus<br />

exa-<br />

y avoir <strong>de</strong> courant en <strong>de</strong>hors d'une couche<br />

sion I)ai- 'JO procédé<br />

J'ai dit ( p. 33)<br />

ingénieux.<br />

comment ce savant mesure<br />

prévi-<br />

l'amortissement<br />

~~E=~<br />

Bj.rknc..econvre,<br />

pour un i-é«osiateur<br />

par le même<br />

en cuivre.<br />

pour r~on~ur<br />

matière dont<br />

<strong>de</strong> en fer <strong>et</strong><br />

Bierknes recouvre, par électrolyse, le résonateur <strong>de</strong> fer d'une


P«OPAGATtONL)!).ONGD'tJNF)L.<br />

couche cuivre <strong>et</strong> le ré.onateur <strong>de</strong> cuivre d'une couche <strong>de</strong> fer.<br />

Dès que epa.~ur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te couche atteint un centième <strong>de</strong> millimètre,<br />

le résonateur <strong>de</strong> fer se comporte comme s'il était en<br />

cuivre <strong>et</strong> le résonateur <strong>de</strong> cuivre comme s'il était en fer.<br />

Cela montre que te.courant. restent confinés dans une couche<br />

dont l'épaisseur est <strong>de</strong> l'ordre du centième <strong>de</strong> miHimëtre. C<strong>et</strong> eff<strong>et</strong><br />

est conforme à la fois l'ancienne <strong>théorie</strong> <strong>et</strong> à c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong>.<br />

Mais la théor.e <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévoir une autre<br />

particularité qui, malheureusement, ne se prête guère à une<br />

vérification e.pér.mentate directe. Les courants alternatifs qui<br />

~en~ur: produisent <strong>de</strong>s forces d'induction dans l'air<br />

qui entoure ce fil.<br />

M~ces forces d'induction doivent donner naissance<br />

dans l'air tu.-meme à <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> déplacement.<br />

On aura.t donc, avec <strong>les</strong> courants continu., <strong>de</strong>s courant, <strong>de</strong><br />

conduction dans toute la masse du conducteur <strong>et</strong> rien dans l'air<br />

environnant; on aura.t au contraire, avec <strong>les</strong> courant, alternatifs<br />

<strong>de</strong> haute fréquence, <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> conduction dans la partie<br />

superficielle du conducteur, rien dans la partie centrale, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

courants <strong>de</strong> déplacement dans l'air.<br />

cat~?' propagation <strong>et</strong> diffusion. Kirchhoff a cherche<br />

~uel' <strong>de</strong> propagation d'une perturbation électrique<br />

quelconque. n a supposé d'abord que le conducteur était parfait,<br />

n'ava~ le courant, ne rencontrant pas <strong>de</strong> résistance ohmique,<br />

n'avait a .urn.onterquc la self-induction qui joue un rôle ana.<br />

logue à l'inertie, Dans ces conditions, il a d.mo~.ëqu:"a<br />

vitesse <strong>de</strong> propa~at.on est égate au rapport <strong>de</strong>s unités, c'està-dire<br />

à la vitesse <strong>de</strong> la lumière. 3ooooo~par secon<strong>de</strong><br />

De plus, la propagation se fait régulièrement si la perturbation<br />

se trouve à l'origine connnée dans une certaine région du<br />

Secon<strong>de</strong>' <strong>de</strong> 1'" par exemple, au bout <strong>de</strong> 1 cent-millième <strong>de</strong><br />

secon<strong>de</strong>, la ëte <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> aura avancé <strong>de</strong> 311, <strong>et</strong> la queue <strong>de</strong><br />

l'on<strong>de</strong> aura également avancé <strong>de</strong>3-;Je sorte que la distance<br />

<strong>de</strong> la tête à la queue n'aura pas changé <strong>et</strong> que la perturbation<br />

n'occupera encore .u. le fil qu'une longueur <strong>de</strong><br />

Mais ces condition, théorique, ne sont pas réati.ëe. avec <strong>les</strong><br />

conducteurs naturels qui aux cou;'ants, outre la<br />

induction, une résistance ohmique analogue au frottement<br />

Qu'arrive-t-il ator.? <strong>La</strong> tête <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> avancera toujours avec la<br />

~me vitesse, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> la lumière: mais la queue avancera beaucoupmo.ns<br />

vite, <strong>de</strong> sorte que la longueur occupée par la perturbation<br />

<strong>de</strong>viendra <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>. Ainsi s'allonge sur une<br />

route une colonne qui laisse <strong>de</strong>rrière elle <strong>de</strong>s tratnard. C'est ce<br />

qu'on appelle la courant.


CHAt'tTXKVtt.<br />

<strong>La</strong> diffusion est d'autant à craindre que la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

~.ttat.ons est ph. courte. Pratiquement, on peut dire qu'avec<br />

<strong>les</strong> ose. tat.ons <strong>hertziennes</strong>, il n'y a plus <strong>de</strong> diffusion, <strong>et</strong> que tous<br />

tes conducteurs se comportent comme s'its étaient parfaits.<br />

Non que leur résistance ohmique <strong>de</strong>vienne plus p<strong>et</strong>ite, elle est<br />

au contraire plus gran<strong>de</strong>, puisque le courant n'utilise que la partie<br />

la plus superficielle <strong>de</strong> la section du conducteur. Mais la self-<br />

induction, qui dépend <strong>de</strong>s variations du courant, croit beaucoup<br />

p'usv.te encore puisque ces variations sont extrêmement rapi<strong>de</strong>s<br />

<strong>et</strong> la résistance ohmiqu.. <strong>de</strong>vient négligeable <strong>de</strong>vant la selftnouct.on.<br />

Tel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> conséquences que la <strong>théorie</strong> ancienne <strong>et</strong> celle<br />

<strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong> perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> prévoir: car, sur ce point, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

<strong>théorie</strong>s son. d accord. Nous allons voir que ces prévisions sont<br />

confirmées par l'expérience.<br />

4. Expériences Go.n.H.. Les<br />

Fizeau <strong>et</strong> Gounelle<br />

expériences<br />

ont été faites en .85o, par une<br />

métho<strong>de</strong> fondée sur le même principe que le<br />

Fizeau procédé célèbre <strong>de</strong><br />

pour la mesure <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> la lumière.<br />

Une roue <strong>de</strong> bois, qui tournait avec une<br />

.a gran<strong>de</strong> rapidité, avait<br />

circonférence divisée en 36 secteurs alternativement<br />

<strong>et</strong> en bois.<br />

en<br />

Deux platine<br />

nts, terminés par un balai<br />

tait sur la métattiquc qui frot-<br />

c.rconférence <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te roue pouvaient ainsi être alternativement<br />

mis en communication métattique ou isotés l'un<br />

l'autre. tt<br />

<strong>de</strong><br />

y avait aussi trois paires <strong>de</strong> balais<br />

va)s disposés comme je<br />

l'expliquer.<br />

L'un <strong>de</strong>s potes <strong>de</strong> la pile était en communication<br />

<strong>et</strong> l'autre<br />

avec la terre<br />

avec un premier fil AB terminé par le<br />

avait<br />

balai B. Il<br />

encore le fil <strong>de</strong> y<br />

ligne CDEE' allant du balai C à<br />

mité D <strong>de</strong><br />

l'extré-<br />

la ligne <strong>et</strong> revenant ensuite aux <strong>de</strong>ux balais E <strong>et</strong><br />

enfin, <strong>de</strong>ux fils E'<br />

F'G, FG' m<strong>et</strong>taient en<br />

F<br />

communication <strong>les</strong><br />

<strong>et</strong> F'<br />

balais<br />

avec la terre.<br />

Les secteurs <strong>de</strong> la roue pouvaient m<strong>et</strong>tre en communication<br />

avec<br />

B<br />

C, E avec F, E' avec F', <strong>et</strong> la disposition était telle que <strong>les</strong><br />

communications BC <strong>et</strong> EF étaient ouvertes <strong>et</strong> fermées en même<br />

temps <strong>et</strong> que la communication E'F' était au contraire fermée<br />

quand <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux autres étaient ouvertes <strong>et</strong> inversement.<br />

Voyons d'abord ce qui <strong>de</strong>vrait se passer si t'étectricité se<br />

pageait avec une vitesse<br />

pro-<br />

parfaitement définie comme<br />

<strong>et</strong><br />

la lumière<br />

le son. Appelons pério<strong>de</strong> l'intervalle <strong>de</strong><br />

entre le temps qui s'écoule<br />

moment où un <strong>de</strong>s balais entre en contact avec un <strong>de</strong>s<br />

secteurs <strong>et</strong> celui où ce contact cesse, c'est-à-dire la 36' partie <strong>de</strong><br />

la durée <strong>de</strong> t tour compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> la roue. C<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> sera d'antant<br />

plus courte que la rotation sera plus rapi<strong>de</strong>.


PHOt'U.ATtOXLELOXGD'UNFtL. ~3<br />

Supposons que la durée T <strong>de</strong> la propagation le long <strong>de</strong> la<br />

ligne CDE soit égale à un nombre pair <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s. L'électricité<br />

venue <strong>de</strong> la pile passera <strong>de</strong> B en C au moment où la communication<br />

BC sera ouverte. elle parcourra la ligne <strong>et</strong> arrivera au<br />

bout d'un temps T en E <strong>et</strong> en E'. A ce moment la communication<br />

EF sera ouverte <strong>et</strong> la communication Ë F fermée, <strong>et</strong> le<br />

courant passera dans le fil FG.<br />

Si, au contraire, T était égal à un nombre impair <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s,<br />

l'électricité en arrivant en E <strong>et</strong> en E' trouverait EF fermée <strong>et</strong><br />

E'F' ouverte <strong>et</strong> le courant passerait dans le fil F'G'.<br />

Ainsi la vitesse <strong>de</strong> rotation pourrait être telle que le courant<br />

passât tout entier dans FG, ou tout entier dans F'G'. Pour <strong>de</strong>s<br />

vitesses intermédiaires, le courant se partagerait en proportions<br />

inéga<strong>les</strong> entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux fils.<br />

Les <strong>de</strong>ux fils FG <strong>et</strong> F'G' s'enroulaient autour d'un galvanomètre<br />

dinerenti<strong>et</strong>, sur lequel ils exerçaient <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sens<br />

contraire, <strong>et</strong> l'observation <strong>de</strong> ce galvanomètre perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong><br />

discerner si l'intensité moyenne dans FG l'emportait sur l'intentité<br />

moyenne dans F'G'.<br />

On pouvait ainsi voir quelle <strong>de</strong>vrait être la vitesse <strong>de</strong> rotation<br />

pour que T fût égal à un multiple donné <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>. On pouvait<br />

donc mesurer T,<strong>et</strong>, par conséquent, la vitesse <strong>de</strong> propagation.<br />

Diverses circonstances, sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> nous reviendrons plus<br />

loin, venaient compliquer <strong>les</strong> phénomènes, <strong>et</strong> il en résultait que<br />

le courant dans FG (ou dans F'G') ne s'annulait jamais <strong>et</strong> présentait<br />

seulement une alternance <strong>de</strong> maxima <strong>et</strong> <strong>de</strong> minima dont<br />

<strong>les</strong> premiers était seuls observab<strong>les</strong>.<br />

Les observations <strong>de</strong> MM. Fizeau <strong>et</strong> Gounelle ont donné<br />

looooo' pour la vitesse dans le fer <strong>et</strong> < 80000" pour la vitesse<br />

dans le cuivre.<br />

5. Dithnion du courant. J'ai dit tout à l'heure que le courant<br />

FG ne s'annule jamais, ainsi que cela <strong>de</strong>vrait arriver si<br />

l'électricité se propageait avec une vitesse parfaitement déterminée.<br />

Tout se passe comme si la perturbation s'estompait, en<br />

se propageant, <strong>de</strong> façon à occuper plus d'étendue sur le fil à<br />

l'arrivée qu'au départ. Ce phénomène mis hors <strong>de</strong> doute par <strong>les</strong><br />

expériences <strong>de</strong> Fizeau a été appelé par ce physicien la diuusion<br />

du courant.<br />

J'ai<br />

faire<br />

Tout<br />

tricité<br />

dant<br />

leurs<br />

exposé plus haut (p. ~) <strong>les</strong> raisons qui pouvaient le<br />

prévoir. IJ est aisé d'en comprendre <strong>les</strong> conséquences.<br />

doit, en somme, se passer comme si une partie <strong>de</strong> l'élec-<br />

se mouvait avec la vitesse même <strong>de</strong> la lumière, penque<br />

le reste suivrait avec une vitesse moindre <strong>et</strong> d'ail-<br />

variable. Nous aurions alors une forte tête <strong>de</strong> colonne<br />

f'<br />

)


CHAPtTtUtVtt.<br />

s'avançant avec une vitesse <strong>de</strong><br />

~5<br />

3oooook-, mais en laissant en<br />

<strong>La</strong> –<br />

d ~~d/T" non pas la vitesse<br />

maximum,<br />


1<br />

PROPAGATION LE LONG D'UN FIL.<br />

De même C <strong>et</strong> C' sont mises en communication <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières<br />

t" Par une cor<strong>de</strong> mooittée;<br />

?" Par un fil <strong>de</strong> ligne. Ce fil va <strong>de</strong> t'armature C au<br />

point D, à extrémité <strong>de</strong> la ligne, puis revient <strong>de</strong> D à la pointe P<br />

dont j'ai parlé plus haut; après avoir traversé le micromètre<br />

l'électricité doit aller <strong>de</strong> la pointe P' au point D' à l'extrémité <strong>de</strong><br />

la ligne, puis revenir du point D' à t'armature C'. Les poteaux<br />

télégraphiques portent ainsi quatre fils, CD, DP, P D D C <strong>et</strong><br />

l'électricité pour aller <strong>de</strong> C en C' par ce chemin, en traversant<br />

le micromètre, doit parcourir quatre fois toute la longueur <strong>de</strong> la<br />

ligne, <strong>de</strong>ux fois à l'aller, <strong>de</strong>ux fois au r<strong>et</strong>our.<br />

On peut donc aller <strong>de</strong> B en B' ou <strong>de</strong> C en C' par <strong>de</strong>ux chemins,<br />

par une cor<strong>de</strong> mouillée <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> résistance, ou par un<br />

chemin m<strong>et</strong>att.que, mais interrompu par un micromètre<br />

Si <strong>les</strong> variations <strong>de</strong> potentiel sont lentes, i'ë)ect.icitc passera<br />

tout entière par une cor<strong>de</strong> mouillée; car la ditterence <strong>de</strong>potentiel<br />

entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux points P <strong>et</strong> P' ne <strong>de</strong>viendra jamais assez<br />

gran<strong>de</strong> pour que l'étincelle éclate, <strong>et</strong> le micromètre restera<br />

isolant.<br />

Si, au contraire, ces variations sont rapi<strong>de</strong>s, l'étincelle éclatera,<br />

frayera un chemin à l'électricité, à travers le micromètre<br />

PP', la quasi-totalité <strong>de</strong> tëtectricité passera par le chemin métallique,<br />

<strong>et</strong> il ne passera par la cor<strong>de</strong> mouillée qu'une quantité<br />

négligeable à cause <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> résistance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te cor<strong>de</strong><br />

Voici comment fonctio.mera l'appareil. <strong>La</strong> bobine <strong>de</strong> Ruhmkorff<br />

chargera <strong>les</strong> armatures intérieures A <strong>et</strong> A', par exemple A<br />

positivement <strong>et</strong> A' négativement. Les armatures B <strong>et</strong> C se chargeront<br />

positivement. tt faut donc qu'une certaine quantité d'électricité<br />

aille <strong>de</strong> Ben B' <strong>et</strong> <strong>de</strong> C en C'; mais, comme <strong>les</strong> variations<br />

sont relativement lentes, c<strong>et</strong>te électricité passera par tes cor<strong>de</strong>s<br />

mouillées.<br />

A un certain moment, l'étincelle <strong>de</strong> l'excitateur Ë éclatera.<br />

C<strong>et</strong>te étincelle sera oscillante, comme son aspect le montre suffisamment.<br />

Les armatures A <strong>et</strong> A' vont se décharger brusquement,<br />

<strong>de</strong> sorte que <strong>les</strong> électricités accumulées sur <strong>les</strong> armatures B G'<br />

B' <strong>et</strong> C' vont <strong>de</strong>venir libres brusquement <strong>et</strong> simultanément'<br />

L eiectr.c.té va donc repasser <strong>de</strong> B' en B <strong>et</strong> <strong>de</strong> C' en C, mais<br />

c<strong>et</strong>te fois en suivant le chemin métallique, car <strong>les</strong> variations sont<br />

brusques.<br />

Deux étinc<strong>et</strong>tes éclateront dans le micromètre PP', qui est la<br />

partie commune aux <strong>de</strong>ux chemins métalliques BB' <strong>et</strong> CC' <strong>La</strong><br />

première étincelle éclatera au moment où la perturbation partie<br />

<strong>de</strong> B arr.vera en P, la secon<strong>de</strong> au moment où la perturbation<br />

partie <strong>de</strong> C arrivera en P. Comme le chemin BC est très court,


46<br />

CHAftTttHvm.<br />

(je temps qui s'écoulera entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />

s~ la étincel<strong>les</strong><br />

perturbation<br />

sera<br />

COl', C/st<br />

m<strong>et</strong>tra à<br />

c<strong>et</strong>te parcourir. le<br />

longueur CDP chemin<br />

Irgne; elle l'st<br />

que<br />

le appelle la<br />

dc~ul~lc du fil<br />

longueur <strong>de</strong><br />

d'allcr<br />

la<br />

moitié<br />

CD, qui va à<br />

du chemin<br />

l'extrt:mité<br />

total<br />

<strong>de</strong><br />

CDPP'1)'C'.<br />

r.<br />

l'ai<strong>de</strong> d'un miroir <strong>de</strong>ux étincel<strong>les</strong> était<br />

tournant apprécié à<br />


MESURE DES LOXGLEURS D'ONUS ET RESONANCE MULTIPLE. ~7<br />

Les <strong>de</strong>ux perturhalions sont <strong>de</strong> phases opposées <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>ranchent,<br />

si leur dinérencc <strong>de</strong> marche est d'un nombre entier <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>mi-longueurs d'on<strong>de</strong>; <strong>les</strong> points correspondants du fil, où<br />

l'action est nulle, s'appellent <strong>de</strong>s /to?M~.<br />

<strong>La</strong> distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nœuds consécutifs est égale à la moitié<br />

<strong>de</strong> ta longueur d'on<strong>de</strong>.<br />

Soient en eff<strong>et</strong> A <strong>et</strong> B ces <strong>de</strong>ux. nœuds; en A, la différence<br />

<strong>de</strong> marche doit être d'un nombre impair <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-longueurs<br />

d'on<strong>de</strong>, par exemple <strong>de</strong> ~/t-i-t <strong>de</strong>mi-longueurs d'on<strong>de</strong>. L'on<strong>de</strong><br />

directe passera en B après avoir passé en A; l'on<strong>de</strong> réfléchie,<br />

au contraire, passera en B avant <strong>de</strong> passer en A. Quand on passe<br />

du point A au point B, le chemin parcouru par l'on<strong>de</strong> directe a<br />

donc augmenté <strong>de</strong> AB, tandis que le chemin parcouru par l'on<strong>de</strong><br />

réfléchie a diminué <strong>de</strong> AB. Ainsi la différence <strong>de</strong> marche a diminué<br />

<strong>de</strong> ~AB. Mais, comme le point B est un nœud, c<strong>et</strong>te différence<br />

<strong>de</strong> marche doit être encore un nombre impair <strong>de</strong> <strong>de</strong>milongueurs<br />

d'on<strong>de</strong>, soit x/t–t <strong>de</strong>n.i-tongueurs. Il faut donc que<br />

aAB soit précisément égal à une longueur d'on<strong>de</strong>.<br />

Tel est le phénomène <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s stationnaires, comme le comprenait<br />

d'abord Hertz, qui espérait en tirer un moyen simple<br />

pour mesurer <strong>les</strong> longueurs d'on<strong>de</strong>.<br />

Malheureusement, comme nous allons le voir, <strong>les</strong> choses sont<br />

un peu plus compliquées.<br />

<strong>La</strong> réflexion a t'extrëmité du fil peut se faire <strong>de</strong> différentes<br />

manières. Si le fil se termine sans aboutir à une capacité, l'électricité<br />

ne peut s'accumuler à l'extrémité, le courant doit donc<br />

s'y annuler, l'extrémité est un nœud.<br />

C'est le contraire, si le fil aboutit à une capacité considérable<br />

si par exemple <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux fils parattétes représentés sur <strong>les</strong> figures<br />

<strong>de</strong>s pages 39 <strong>et</strong> .{o, aboutissent aux <strong>de</strong>ux armatures d'un con<strong>de</strong>nsateur<br />

l'extrémité est alors un ventre.<br />

On peut encore réunir <strong>les</strong> extrémités <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux fils parallè<strong>les</strong>.<br />

<strong>La</strong> perturbation qui a parcouru l'un <strong>de</strong>s fils dans le sens<br />

direct, reviendra par l'autre fil qu'<strong>et</strong>te suivra dans le sens rétrogra<strong>de</strong><br />

en interférant avec la perturbation qui suit ce second<br />

fil dans le sens direct, <strong>et</strong>ie produira encore <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s stationnanes.<br />

2. Résonance multiple. J'ai dit (page qu'un résonateur<br />

répond bien à un excitateur avec lequel il est parfaitement<br />

d'accord; mais qu'il répond encore, quoique .oins bien, à un<br />

exc.tateur dont la pério<strong>de</strong> est différente.<br />

Il en résulte que l'on peut opérer, quoique moins facilemeni,<br />

avec un excitateur <strong>et</strong> un résonateur dont <strong>les</strong> pério<strong>de</strong>s dînèrent<br />

notablement. C'est ce qu'ont fait MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive.


48 CHAPITRE VIII.<br />

Ils ont constaté une loi inattendue, qu'ils ont appelée loi <strong>de</strong><br />

la résonance multiple. L'internœud, ou distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nœuds<br />

qui d après ce qui précè<strong>de</strong> doit mesurer la <strong>de</strong>mi-longueur d'on<strong>de</strong>,<br />

change quand on change le résonateur en conservant le même<br />

excitateur; .i ne change pas quand on change l'excitateur en conservant<br />

le même résonateur.<br />

Ce que l'on mesure, c'est donc quelque chose qui est propre<br />

au résonateur; i'internœud est donc la <strong>de</strong>mi-longueur d'on<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> là vibration propre du résonateur <strong>et</strong> non la <strong>de</strong>mi-longueur<br />

d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vibration <strong>de</strong> l'excitateur.<br />

Voici l'explication proposée par MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive.<br />

<strong>La</strong> perturbation émanée <strong>de</strong> l'excitateur est complexe <strong>et</strong> résulte<br />

<strong>de</strong> la superposition d'une innnité <strong>de</strong> vibrations simp<strong>les</strong>, que<br />

ton peut appeler ses composantes. Telle une source lumineuse<br />

qui produit non pas une lumière monochromatique, mais une<br />

lumière blanche donnant un spectre continu.<br />

Chaque résonateur ne répond qu'à l'une <strong>de</strong> ces composantes<br />

quand on se sert d'un résonateur, on mesure la longueur d'on<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te composante, <strong>et</strong> <strong>les</strong> autres composantes n'ont aucune<br />

influence. En d'autres termes, on mesure la longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

la vibration propre du résonateur.<br />

C'est ainsi qu'en acoustique, un son complexe formé <strong>de</strong> plusieurs<br />

harmoniques peut être analysé par un résonateur qui ne<br />

laisse subsister que l'une <strong>de</strong> ces harmoniques.<br />

3. Autre explication. Une autre explication est possible.<br />

Les vibrations ém.ses par un excitateur doivent s'amortir très<br />

rapi<strong>de</strong>ment; car ie..r énergie est promptement transformée en<br />

chaleur par la résistance <strong>de</strong> i'étincHÏÏe, ou dissipée par Je rayonnement.<br />

Qu'arrive-t-il alors? J'ai dit plus haut que l'on<strong>de</strong> réfléchie<br />

s ajoute :< l'on<strong>de</strong> directe ou s'en r<strong>et</strong>ranche <strong>et</strong> que c'est c<strong>et</strong>te<br />

combinaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux on<strong>de</strong>s qui produit <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s stationnaires.<br />

Mais cons.dérons un point A un peu éteigne <strong>de</strong> l'extrémité du<br />

fil; pendant le temps que m<strong>et</strong> la perturbation à aller du point A<br />

à c<strong>et</strong>te extrémité, puis, après la rénexion, à revenir <strong>de</strong> i extrémité<br />

au point A, pendant ce temps, dis-je, l'on<strong>de</strong> directe a eu le<br />

temps <strong>de</strong> s'éteindre; ainsi, quand l'on<strong>de</strong> rénéchie arrive, l'on<strong>de</strong><br />

directe a cessé ii ne peut donc y avoir combinaison, il ne peut<br />

y avoir d'on<strong>de</strong> stationnaire.<br />

Il n'y aura donc d'on<strong>de</strong> stationnaire proprement dite que<br />

dans le voisinage <strong>de</strong> l'extrémité du fil.<br />

Et cependant, en se servant d'un résonateur, on observe <strong>de</strong>s<br />

alternances <strong>de</strong> nœuds <strong>et</strong> <strong>de</strong> ventres dans toutes <strong>les</strong> parties du fil<br />

Comment ceia se fait-il ?


MEStHE DES LONGUEURS D'OCDE ET RESONANCE MULTtPLE.<br />

T_ Il<br />

.our .cxp.,


5o CHAPITRE VUt.<br />

En second lieu, on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi l'appareil<br />

formé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tongs fils n'est pas assimilable à un grand résonateur<br />

<strong>et</strong> répond indifféremment aux excitations <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong><br />

pério<strong>de</strong>s. S'il n'y avait pas d'amortissement, <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s réfléchies,<br />

interférant comme je l'ai expliqué page ~Q, produiraient <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s<br />

<strong>de</strong> résonance. Mais il n'en est pas ainsi; quand une <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

rénéchics atteint un point du fil, l'on<strong>de</strong> directe s'est éteinte<br />

<strong>de</strong>puis longtemps, <strong>et</strong> il n'y a pas d'interférence.<br />

Expérience* <strong>de</strong> GarbaMO <strong>et</strong> Zehn<strong>de</strong>r. Tel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>ux explications entre <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> l'expérience peut seule prononcer.<br />

M. Zehn<strong>de</strong>r a cherché à observer directement le spectre continu<br />

prévu par la <strong>théorie</strong> <strong>de</strong> MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive; !t s'est<br />

servi d'une sorte <strong>de</strong> réseau qui doit séparer <strong>les</strong> diverses composantes<br />

<strong>de</strong> la vibration complexe émise par l'excitateur, <strong>de</strong> la<br />

même façon que le réseau d'ordinaire employé en optique sépare<br />

<strong>les</strong> diverses couleurs qui composent la lumière blanche.<br />

M. Garbasso a cherché, par une disposition compliquée que je<br />

ne puis décrire ici, à imiter la dispersion que produit un prisme<br />

en agissant'sur la lumière blanche.<br />

Ces divers expérimentateurs ont obtenu <strong>les</strong> résultats qu'ils<br />

avaient prévus, ce qui paraîtrait confirmer l'explication <strong>de</strong><br />

MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive.<br />

Ces expériences semblent concluantes; el<strong>les</strong> ne le sont pas. On<br />

démontre, en eff<strong>et</strong>, par un calcul simple, qu'une vibration amortie<br />

se comporte comme une vibration complexe qui possé<strong>de</strong>rait un<br />

spectre continu où intensités


MESURE ““<br />

D'ONDE ET RÉSONANCE<br />

5.<br />

Pour<br />

-~e. un exotat~t.~ ;) ~L..<br />

obtenu comme<br />

mique » Ce tandis "-r.<br />

<strong>et</strong> ~e~t obtenait pour <strong>de</strong>ux<br />

0,034. Ce qui veut dire<br />

résonateurs<br />

que,<br />

o,M~<br />

d. dixième pour<br />

p..r~d. partie J~<br />

régler l'amplitu<strong>de</strong><br />

'P'd.<br />

ài. la “<br />

dans le cas <strong>de</strong> <strong>de</strong> sa valeur initiale, <strong>de</strong><br />

l'excitateur, tandis <strong>oscillations</strong><br />

qu'il en faut<br />

«.d.n.?:.<br />

plus <strong>de</strong> < 6o <strong>et</strong> plus<br />

rd:<br />

<strong>La</strong> vibration d'un excitateur<br />

que celle d'un<br />

s'amortit<br />

résonateur.<br />

~L~~p plus vite<br />

tion, il fallait<br />

Pour compléter la c.<br />

)'i~ par un<br />

arrive à rendre l'amortissement du quelconque, on<br />

celui <strong>de</strong> résonateur<br />

J'excitateur, <strong>les</strong> plus<br />

phénomènes<br />

rapi<strong>de</strong><br />

sont<br />

que<br />

que l'internoeud ne inverses,<br />

dépend<br />

c'est-à-dire<br />

l'excitateur.<br />

plus du résonateur, mais seulement <strong>de</strong><br />

C'est cequ'ont<br />

combe en France vérifié, <strong>et</strong> M.<br />

indépendamment l'un <strong>de</strong><br />

Nils '-––-<br />

Je ne<br />

Strindberg en Suè<strong>de</strong>.<br />

Dé-<br />

content<br />

trouve<br />

trouvé<br />

puts <strong>de</strong> servir écrirela Science<br />

ce nom sans rappeler que<br />

par son<br />

intelligence, a voulu<br />

a<br />

la servir<br />

accompagné M. And,'ée<br />

ta mort. °<br />

dans<br />

la aéronautique dans<br />

mort.<br />

<strong>les</strong> régions polaires <strong>et</strong> y a<br />

.Pour réaliser l'expérience, il<br />

sement s'agissait <strong>de</strong> diminuer l'amortis-<br />

Pour <strong>de</strong> l'excitateur <strong>et</strong> d'augmenter celui du donateur.<br />

d'abord diminuer l'amortissement <strong>de</strong><br />

supprimer l'excitateur, il<br />

puisse<br />

fallait<br />

d'énergie due à l'étincelle. Cela<br />

semble irréalisable, puisque, sans interrupteur, le<br />

du penduleélectrique<br />

déclanchement<br />

entrer en n'est pas possible <strong>et</strong> ce<br />

branle. M. pendule ne<br />

Décombe s'en peut pas<br />

premier excitateur tire par un<br />

est muni<br />

simple. Un<br />

par induction sur un<br />

second<br />

d'un<br />

excitateur<br />

interrupteur<br />

tout<br />

à<br />

à<br />

étincel<strong>les</strong>, il agit<br />

mais qui, étant mis en<br />

fait<br />

mouvement semblable,<br />

être dépourvu<br />

par J'action du<br />

d'interrupteur.<br />

premier, peut<br />

pério<strong>de</strong> que le<br />

premier,<br />

Ce~<br />

C'est iui lui qui produit ~Ite~' ensuite mais une un amortissement ~ort.ssement moindre.<br />

perturbation dans<br />

dïsposition <strong>de</strong> M. Blondlot<br />

<strong>les</strong> fils, par Par<br />

~c:l%<br />

<strong>et</strong>, comme<br />

d'augmenter<br />

c<strong>et</strong>te la résistance<br />

résistance<br />

du<br />

est un<br />

résonateur<br />

d'amort. plus<br />

frottement, elle a pour P-' eff<strong>et</strong><br />

rapi<strong>de</strong>ment ses <strong>oscillations</strong>.<br />

ced~'<strong>de</strong>~at~~<br />

cédés<br />

Pérot<br />

<strong>de</strong> vérification<br />

a d'autres<br />

plus directs. Nous avons<br />

pro-<br />

l'amortissement,<br />

vu<br />

il y a encore <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

que, malgré<br />

ment dites, mais seulement dans le stationnaires propre-<br />

fil. L.<strong>et</strong>u<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces voisinage <strong>de</strong> l'extrémité du<br />

on<strong>de</strong>s secondaires peut nous faire connaitre


52 CHAt'tTHK \m. MHSURK DHS LONGUHUHS D'ONDK, ETC.<br />

la forme <strong>de</strong> la perturbation produite par )'


PROPAGATION DANS L'AIR. ~3<br />

que <strong>les</strong> traits lumineux soient à la fois très étroits <strong>et</strong> très<br />

mterses.<br />

To.,s <strong>les</strong> détails <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te expérience font le plus gran


54 cHAprm); m.<br />

produire dans<br />

d'induction <strong>et</strong><br />

le champ environnant <strong>de</strong>s forces étectromotnces<br />

par conséquent ébranler un résonateur placé dans<br />

ce champ.<br />

Mais, d'après l'ancienne <strong>théorie</strong>, la propagation <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s<br />

d'induction doit étre instantanée. Si, en eff<strong>et</strong>, it n'y a pas <strong>de</strong><br />

courant:, <strong>de</strong> déplacement, si par conséquent it n'y a rien au point<br />

<strong>de</strong> vue électrique dans le diétectrique qui sépare le fil inducteur<br />

du fil induit, it faut bien adm<strong>et</strong>tre que l'eff<strong>et</strong> se produit dans le<br />

fil induit au même moment que la cause dans le ht inducteur; car<br />

dans l'intervalle, s'il y en avait un, la cause aurait cessé dans le<br />

fil inducteur, l'eff<strong>et</strong> ne se serait pas encore produit dans le fil<br />

induit, <strong>et</strong> it n'y aurait rien dans le diélectrique qui est entre ces<br />

<strong>de</strong>ux fils, it n'y aurait donc rien nulle part. <strong>La</strong> propagation instantanée<br />

<strong>de</strong> l'induction est donc une conséquence à laquelle<br />

l'ancienne <strong>théorie</strong> ne peut échapper.<br />

D'


PROPAGATION DANS L'AtM.<br />

proprement dites, si la vibration <strong>de</strong> l'excitateur n'avait<br />

damort.ssement. pas<br />

Ma. à cause <strong>de</strong> c<strong>et</strong> amortissement <strong>et</strong><br />

même. raisons pour <strong>les</strong><br />

que j'ai développées au Chapitre VU, le<br />

mène <strong>de</strong> la résonance phéno-<br />

multiple se produira. Je n'ai<br />

ici la pas à<br />

discussion <strong>de</strong>s répéter<br />

pages 48 <strong>et</strong> 49. Tout se<br />

<strong>de</strong> la même<br />

passera exactement<br />

manière.<br />

Si l'on promène un résonateur entre l'excitateur <strong>et</strong><br />

on<br />

le<br />

constatera une<br />

miroir,<br />

succession <strong>de</strong> nœuds <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

nœuds ventres- <strong>les</strong><br />

seront <strong>les</strong> points où le résonateur ne répond pas à l'excitateur,<br />

<strong>et</strong> <strong>les</strong> ventres seront ceux où l'intensité du<br />

maxima.<br />

phénomène est<br />

L'internœud, ou distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nœuds, est égat à la <strong>de</strong>milongueur<br />

d'on<strong>de</strong>


CHAPtTXE IX.<br />

Leur miroir avait 8-" sur .6- <strong>et</strong> its ont opéré dans une salle<br />

très gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> bien dégagée. Les résultats ont ..te aussi n<strong>et</strong>s avec<br />

le .sénateur d.. 7?"- (ayant même longueur d'on<strong>de</strong> que le grand<br />

excitateur <strong>de</strong> Hertz). qu'avec Ics résonateurs plus p<strong>et</strong>its Ces<br />

résultats doivent donc être regardés comme définitifs.<br />

Conformément à la <strong>théorie</strong> <strong>de</strong> Maxw<strong>et</strong>t, t'internœud est le<br />

même dans l'air <strong>et</strong> le long d'un fil.<br />

Emploi du p<strong>et</strong>it excitateur. L'expérience peut être répétée<br />

plus facilement av.-c le p<strong>et</strong>it excitateur <strong>de</strong> Hertz formé. comme<br />

je l'ai dit (p. d'une sorte <strong>de</strong> courte tige métattique interrompue<br />

en son milieu.<br />

On sait qu'on se sert <strong>de</strong>s miroirs<br />

en un<br />

paraboliques pour rassembler<br />

faisceau <strong>de</strong> rayons parallè<strong>les</strong> la lumière émanée d'une<br />

source lumineuse <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites dimensions. C'est ce<br />

un<br />

qu un appelle<br />

projecteur ou réHecteur<br />

On<br />

parabolique.<br />

peut faire à peu près <strong>de</strong> même pour <strong>les</strong> radiations<br />

duitespro- par un excitateur. Seulement <strong>les</strong> dimensions <strong>de</strong> l'excitateu.<br />

sont comparab<strong>les</strong> à cel<strong>les</strong> du miroir <strong>de</strong> sorte que l'excitateur<br />

est plutôt assimilable à une ligne lumineuse qu'à un point lumineux.<br />

Par conséquent, au lieu <strong>de</strong> donner au miroir la forme d'un<br />

parabotoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> révolution <strong>et</strong> <strong>de</strong> placer la source au foyer, on lui<br />

donne la forme d'un cyHndre parabolique <strong>et</strong> l'on place l'excitateur<br />

suivant la ligne focale. On obtient ainsi un faisceau<br />

<strong>de</strong> parallèle<br />

rayons <strong>de</strong> force électrique.<br />

On peut <strong>de</strong> même placer le résonateur, qui est tout à fait.<br />

pareil à l'excitateur, suivant la ligne focate d'un second miroir<br />

parabolique. Ce miroir concentre <strong>les</strong> rayons parallè<strong>les</strong> sur le<br />

résonateur.<br />

Toutefois, dans te' expériences d'interférence que je viens <strong>de</strong><br />

décrire, il convient <strong>de</strong> supprimer ce second miroir, qui ferait<br />

écran <strong>et</strong> protégerait le résonateur contre l'on<strong>de</strong> réHéchie.<br />

5. Nature <strong>de</strong>< radiations. Le champ qui environne un excitateur<br />

est parcouru par <strong>de</strong>s radiations électromagnétiques la<br />

théor.e perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévoir <strong>les</strong> lois <strong>de</strong> leur distribution, <strong>et</strong> <strong>les</strong><br />

expériences <strong>les</strong> ont d'ailleurs contirmées, au moins dans leurs<br />

traits généraux qui sont <strong>les</strong> seuls que nos<br />

nous<br />

moyens d'investigation<br />

perm<strong>et</strong>tent d'atteindre.<br />

Ces fois sont assez complexes, <strong>et</strong>, pour en simplifier l'énoncé,<br />

je ne considérerai que <strong>les</strong> points du champ très éloignés <strong>de</strong><br />

t excttateur.<br />

Considérons donc une sphère <strong>de</strong> très grand<br />

centre le<br />

rayon ayant pour<br />

milieu <strong>de</strong> l'excitateur. En chaque point <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te sphère,


PROPAGATION DANS L'AtR. ~7<br />

nous avons une force électromotrice qui à chaque oscillation<br />

varie en s'annulant <strong>de</strong>ux fois <strong>et</strong> change <strong>de</strong>ux fois <strong>de</strong> sens, mais<br />

en conservant la même direction nous avons élément une force<br />

magnétique qui subit <strong>de</strong>s variations analogues.<br />

Quelle sera la direction <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux vibrations, l'une électrique<br />

l'autre magnétique?<br />

Traçons sur la sphère un système <strong>de</strong> méridiens <strong>et</strong> <strong>de</strong> parallè<strong>les</strong>,<br />

comme sur un globe terrestre dont <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux potes seraient <strong>les</strong><br />

points où la sphère est percée par t'axe <strong>de</strong> t'exc.tateurprotoneé<br />

<strong>La</strong> force électrique sera tangente au méridien, la force macn.<br />

tique au para <strong>et</strong>c. Les <strong>de</strong>ux vibrations sont donc perpendiculaires<br />

entre el<strong>les</strong>; el<strong>les</strong> sont toutes <strong>de</strong>ux perpendiculaires au rayon <strong>de</strong><br />

la sphère; c est-à-dire à la direction <strong>de</strong> la propagation qui correspond<br />

à ce qu est eu optique la direction du rayon lumineux. Ces<br />

<strong>de</strong>ux ~r~o~ sont donc transversa<strong>les</strong> comme <strong>les</strong> vibrations<br />

lumineuses.<br />

L'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces vibrations varie en raison inverse<br />

distance à<br />

<strong>de</strong> la<br />

l'excitateur l'intensité varie donc en<br />

du carré<br />

raison<br />

<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

inverse<br />

distance.<br />

<strong>La</strong> vibration a. comme nous venons <strong>de</strong> le voir, une direction<br />

constante, elle est donc assimilable aux vibrations <strong>de</strong> la lumière<br />

polarisée, <strong>et</strong> non à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> la tumière naturelle dont<br />

varie sans<br />

la direction<br />

cesse, tout en restant<br />

neux.<br />

perpendiculaire au rayon lumi-<br />

Une question se pose encore; qu'est-ce qui correspond à ce<br />

qu'on appelle en optique le plan <strong>de</strong> polarisation? Kst-ce le<br />

perpendiculaire à la vibration<br />

plan<br />

étectrique? Est-ce le<br />

diculaire à la vibration<br />

plan perpen-<br />

magnétique? Nous verrons au<br />

comment on a Chapitre x,<br />

pu reconnaitre que c'est la première <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />

hypothèses qui est la vraie.<br />

Autre dinërence avec la tumière émise par une neuse<br />

source<br />

ord.na.re<br />

lumi-<br />

l'intensité n'est pas la même dans toutes <strong>les</strong><br />

directions; elle est maxima à l'équateur, nulle aux<br />

reprenant le r~au <strong>de</strong> potes (en<br />

méridiens <strong>et</strong> <strong>de</strong> parallè<strong>les</strong> que nous avions<br />

supposé tracé sur notre sphère).<br />

Sauf ces mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

tion propagation d'une perturha-<br />

<strong>et</strong>ectro-magnct.que à travers l'air est le même<br />

la lumière. Dans le cas<br />

que c.-tui <strong>de</strong><br />

la<br />

'o"~ d'un fil, nous<br />

avions aussi <strong>les</strong> courants<br />

~t~cen.ent. mais ces courants<br />

n'étaient sensib<strong>les</strong> que dans l'air qui se trouvait dans le voisinage<br />

~u'rb~ lieu <strong>de</strong> se disperser dans toutes <strong>les</strong><br />

la perturbation ~.P~t~cait dans une direction unique; il en<br />

résultait que son intensité se conservait, au lieu <strong>de</strong> s'anaibtir<br />

conformément à la loi du carre <strong>de</strong>s distances.


58 CHAPITRE X.<br />

CHAPITRE X.<br />

PROPAGATION DANS LES DIÉLECTIUQUES<br />

I. Relation <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong>. – Quand, dans un con<strong>de</strong>nsateur, on<br />

remplace la lame d'air isolante par une lame formée d'une autre<br />

substance isolante, on constate que la capacité du con<strong>de</strong>nsateur<br />

se trouve multipliée par un coefficient que l'on appelle le pouvoir<br />

inducteur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te substance. <strong>La</strong> <strong>théorie</strong> exige que la vitesse <strong>de</strong><br />

propagation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s électriques dans un diélectrique soit en<br />

raison inverse <strong>de</strong> la racine carrée du pouvoir inducteur <strong>de</strong> ce<br />

diélectrique.<br />

D'autre part, la vitesse <strong>de</strong> la lumière dans un milieu transparent<br />

est en raison inverse <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> réfraction. Donc le pouvoir<br />

inducteur <strong>de</strong>vrait être éga! au carré <strong>de</strong> c<strong>et</strong> indice. C'est la<br />

relation théorique <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong>.<br />

Elle se vérifie mal, sauf pour le soufre. Cela peut s'expliquer<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières ou bien l'indice <strong>de</strong> réfraction pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />

très longues tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques, n'est pas le même<br />

que l'indice <strong>de</strong> réfraction optique; cela n'aurait rien d'étonnant,<br />

puisque nous savons que <strong>les</strong> diverses radiations sont inégalement<br />

réfrangibtcs, <strong>et</strong> que l'indice du rouge est différent <strong>de</strong> celui du<br />

viol<strong>et</strong>.<br />

Ou bien le carré <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> réfraction électrique est luimême<br />

différent du pouvoir inducteur mesuré par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<br />

statiques dans un champ non variable, ce qui s'expliquerait par<br />

divers eff<strong>et</strong>s secondaires tels que <strong>les</strong> charges résiduel<strong>les</strong>.<br />

D'où la nécessité <strong>de</strong> mesurer le pouvoir inducteur par <strong>de</strong>ux<br />

sortes <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>les</strong> /M


PMOPAGATtO~ DANS LES DtÉLECTRtQtJES. $0<br />

un fil à l'ai<strong>de</strong> d'un résonateur (voir p. 39). Si le fil est plongé<br />

dans un d.~ectr.que, la vitesse <strong>de</strong> propagation est diminuée;<br />

comme la pério<strong>de</strong> est restée la même, la longueur d'on<strong>de</strong> <strong>et</strong> la<br />

distance <strong>de</strong>s nœuds ont diminué dans le même rapport- il est<br />

donc aisé <strong>de</strong> mesurer ce rapport, qui est l'inverse <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong><br />

réfraction électrique.<br />

Supposons d'autre part que le résonateur dont on se sert pour<br />

l'exploration soit formé d'un con<strong>de</strong>nsateur dont <strong>les</strong> armatures<br />

sont réunies par un fil (con<strong>de</strong>nsateur <strong>de</strong> Biondiot). Si l'on place<br />

entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux armatures une lame d'une substance isolante, la<br />

capacité du résonateur est muttipiiée par le pouvoir inducteur<br />

la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vibration à laquelle répond le résonateur se<br />

trouve donc augmentée, ainsi par conséquent que la distance <strong>de</strong>s<br />

nœuds.<br />

Si le fil le long duquel l'oscillation électrique se propage, <strong>et</strong><br />

~résonateur avec son con<strong>de</strong>nsateur sont piongés dans un même<br />

diélectrique, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux eff<strong>et</strong>s doivent se compenser exactement, la<br />

distance <strong>de</strong>s nœuds ne doit pas changer. C'est en eff<strong>et</strong> ce qu'on<br />

constate.<br />

Ces métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l'indice étectrique sont analogues à<br />

ça qu'est en optique le réfractomètre interférenti<strong>et</strong>. Mais on peut<br />

aussi faire réfracter <strong>les</strong> rayons é)ectriq.,es à travers un prisme<br />

diélectrique ou mieux se servir <strong>de</strong> la réflexion totale.<br />

3. Métho<strong>de</strong>s statiques. Pour mesurer dans un<br />

tant un champ cons-<br />

pouvoir inducteur, il faut savoir comparer <strong>de</strong>ux<br />

pour cela on capacités- r <<br />

peut<br />

t° Décharger un con<strong>de</strong>nsateur à travers un fil <strong>et</strong>, à l'ai<strong>de</strong> du<br />

fecou~~ balistique, mesurer la quantité d'électricité<br />

s'écoule;<br />

qui<br />

Charger <strong>et</strong> décharger un con<strong>de</strong>nsateur<br />

fois<br />

un grand nombre <strong>de</strong><br />

par secon<strong>de</strong> <strong>et</strong> comparer le courant intermittent ainsi<br />

duit à un courant continu <strong>de</strong><br />

pro-<br />

résistance donnée (.<br />

Maxa~ell );<br />

3" M<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>ux con<strong>de</strong>nsateurs en série <strong>et</strong> vériner l'égalité <strong>de</strong><br />

leurcapacité, en montrant que le potentiel <strong>de</strong> l'armature moyenne<br />

est moyenne arithmétique entre <strong>les</strong><br />

extrêmes potentiels <strong>de</strong>s armatures<br />

(dlétho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gordon);<br />

dafs~Télect'~T~" <strong>de</strong>ux sphères électrisées plongées<br />

dans un diélectl'ique;<br />

5" Opposer <strong>de</strong>ux électromètres dont <strong>les</strong> paires <strong>de</strong> quadrants<br />

correspondantes <strong>et</strong> <strong>les</strong> aiguil<strong>les</strong> sont respectivement en communication<br />

métallique <strong>et</strong> qui sont plongés, l'un dans un diélectrique,<br />

l'autre dans l'air (Électromètre ~


60<br />

CHAPITRE X.<br />

champ éte<strong>et</strong>rostatique par l'introduction d'un prisme diélectrique<br />

(.


PROPAGATION DANS LHS DIÉLECTRIQUES. 6<<br />

trouvé<br />

/?/< en<br />

au contraire:<br />

~~t<br />

employant <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong>, a<br />

6=~,5,<br />

du~'é~n'<br />

du précé<strong>de</strong>nt.<br />

par la même métho<strong>de</strong>, a obtenu un nombre voisin<br />

On voit<br />

.1' a ici une différence énorme enue le<br />

MM<br />

nombre <strong>de</strong><br />

B ondtot <strong>et</strong> Perot, d'une part, <strong>et</strong> le nombre 78, d'autre<br />

i eut-ctrc la glace contenait-elle<br />

part.<br />

dans ce <strong>de</strong>rnier cas <strong>de</strong> l'eau<br />

liqui<strong>de</strong> incluse.<br />

5. Corps conducteurs. Les<br />

!um ère<br />

corps<br />

sont en transparents pour la<br />

général mauvais conducteurs; <strong>les</strong><br />

contraire sont<br />

métaux au<br />

très conducteurs <strong>et</strong> très opaques. I)<br />

là <strong>de</strong> n'y a rien<br />

paradoxal. Les<br />

diélectriques opposent aux on<strong>de</strong>s<br />

(nous lavons vu au électriques<br />

Chapitre H) une résistance<br />

restitue la force v.ve élastique qui<br />

qui leur est communiquée; ils laissent donc<br />

passer <strong>les</strong> ondulations. Les conducteurs au contraire<br />

une résistance opposent<br />

visqueuse qui détruit la force vive pour ta transfu~'e'"<br />

ils absorbent donc <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />

lumière.<br />

électriques <strong>et</strong> la<br />

En efT<strong>et</strong>. on a reconnu que <strong>les</strong> métaux arrêtent<br />

écran <strong>les</strong><br />

comme un<br />

ondulations étectriques; ils ne sont<br />

fait qu'un écran<br />

pour <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> à très<br />

impar-<br />

est<br />

longue pério<strong>de</strong>; mais teur<br />

déjà<br />

opacité<br />

presque absolue pour <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong>. Les<br />

expériences citées plus haut <strong>de</strong> M. Bjerknes (page ~o) montrent<br />

que ces radiations ne peuvent pénétrer dans un m Ja une<br />

profon<strong>de</strong>ur supcr.eure centième <strong>de</strong> millimètre.<br />

Cependant M Bose, dont nous décrirons plus loin l'appareil si<br />

ces radiations<br />

Mais M.<br />

traversaient te~é~ux.<br />

Branly a montré récemment que <strong>les</strong> enveloppes métatliques<br />

sont impénétrab<strong>les</strong>, même avec <strong>les</strong><br />

obtenues par vibrations très rapi<strong>de</strong>s<br />

'~r'<br />

d~ d~ ces enveloppes soient abso-<br />

Seulement la plus p<strong>et</strong>ite ouverture suffit<br />

<strong>de</strong>s diffractions se pour que<br />

produisent <strong>et</strong> affectent le<br />

sible <strong>de</strong> i~I. Bose.<br />

––P~- très sen-<br />

<strong>La</strong> sensibilité ducohéreur est donc telle<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s qu'elle m<strong>et</strong> en<br />

diffractées<br />

évi<strong>de</strong>nce<br />

dans toutes <strong>les</strong> ~


CHAPtTREXt.<br />

Certains corps, comme !'ébonite, sont isolants sans être transparents.<br />

Mais on constate qu'opaques pour la lumière visible, ils<br />

laissent passer <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong>.<br />

H n'y a pas plus lieu <strong>de</strong> s'en étonner que <strong>de</strong> voir la lumière<br />

rouge traverser le verre rouge qui arrête la !um;c.e verte. D'ailleurs<br />

ces corps, transparents pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques <strong>de</strong> longue<br />

pério<strong>de</strong>, doivent naturellement se comporter comme <strong>de</strong>s diélectriques<br />

dans un champ statique où la pério<strong>de</strong> doit être regardée<br />

comme infinie.<br />

Au contraire certains liqui<strong>de</strong>s, comme l'eau salée ou acidulée,<br />

sont conducteurs pour l'électricité <strong>et</strong> transparents pour la lumière.<br />

C'est que ces liqui<strong>de</strong>s, que <strong>les</strong> courants décomposent <strong>et</strong> qu'on<br />

nomme électrolytes, ont une conductibilité bien différente <strong>de</strong><br />

celle <strong>de</strong>s métaux.<br />

Les molécu<strong>les</strong> <strong>de</strong> l'électrolyte sont décomposées en « ions ».<br />

L'électricité est transportée d'une électro<strong>de</strong> à l'autre par ces<br />

ions, qui cheminent à travers le liqui<strong>de</strong>. L'énergie électrique<br />

n'est donc pas transformée en chaleur comme dans <strong>les</strong> métaux,<br />

mais en énergie chimique. Sans doate, ce p~MMs, Hé au mouvement<br />

assez lent <strong>de</strong>s ions, n'a pas le temps <strong>de</strong> s'exercer si<br />

la vibration est aussi rapi<strong>de</strong> que celle <strong>de</strong> la tumière. En fait,<br />

<strong>les</strong> étectrotytes sont déjà assez transparents pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong>.<br />

CHAPITRE XI.<br />

PRODUCTION DES VtBRATïONS TRÈS RAPIDES ET ~ÉS LENTES.<br />

On<strong>de</strong>s très courtes. Avec l'excitateur <strong>de</strong> Blondlot, on<br />

obtient <strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3o-; avec ie grand excitateur <strong>de</strong><br />

Hertz <strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6", avec le p<strong>et</strong>it excitateur <strong>de</strong><br />

Hertz <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 60cm. En d'autres termes on obtient<br />

Avec l'excitateur <strong>de</strong> PIond!ot. tooooooo<br />

Avec le grand excitateur <strong>de</strong> Hertz. 5ooooooo<br />

Avec le p<strong>et</strong>it excitateur <strong>de</strong> Hertz. 5oooooooo<br />

<strong>de</strong> vibrations par secon<strong>de</strong>.<br />

On ne s'est pas arrêté là le savant pnysicien italien M. Righi,<br />

<strong>et</strong>, après lui, le jeune professeur hindou M. Jagadis Chun<strong>de</strong>r


PRODUCTION DES VIBRATIONS TRÈS RAPIDES ET TRÈS LENTES. 63<br />

Bose ont construit <strong>de</strong>s appareils qui perm<strong>et</strong>tent d'aller beaucoup<br />

plus loin.<br />

Théoriquement, il suffisait pour cela <strong>de</strong> diminuer <strong>les</strong> dimensions<br />

<strong>de</strong> l'appareil. Mais on affaiblissait en même temps <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong>,<br />

<strong>et</strong> il fallait imaginer <strong>de</strong>s récepteurs assez sensib<strong>les</strong> pour<br />

<strong>les</strong> déc<strong>et</strong>er.<br />

2. Excitateur <strong>de</strong> Righi. C<strong>et</strong> excitateur se compose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

sphères en cuivre A <strong>et</strong> B ( fig. 5), fixées au centre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

disques en bois, en verre ou en ébonite ces <strong>de</strong>ux disques forment<br />

<strong>les</strong> <strong>de</strong>ux bases d'une sorte <strong>de</strong> récipient cylindrique, beaucoup<br />

plus large que haut, dont <strong>les</strong> parois latéra<strong>les</strong> sont flexib<strong>les</strong>.<br />

L'un <strong>de</strong>s disques est percé d'un p<strong>et</strong>it trou qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> remplir<br />

le récipient d'huile <strong>de</strong> vaseline.<br />

Diverses dispositions perm<strong>et</strong>tent, grâce à la nexibiiité <strong>de</strong>s<br />

parois latéra<strong>les</strong> du récipient, <strong>de</strong> faire varier <strong>et</strong> <strong>de</strong> régler la<br />

distance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sphères.<br />

L'étincelle éclate entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sphères comme dans<br />

teurl'excita-<br />

<strong>de</strong> Lodge; mais, grâce aux<br />

la<br />

p<strong>et</strong>ites dimensions <strong>de</strong> ces<br />

longueur d'on<strong>de</strong> est très<br />

sphères<br />

p<strong>et</strong>ite.<br />

L'étincelle éclate dans l'huile, disposition dont nous avons<br />

plus haut expliqué <strong>les</strong> avantages. C'est grâce à c<strong>et</strong><br />

<strong>les</strong> artifice,<br />

<strong>oscillations</strong>,<br />

que<br />

malgré la p<strong>et</strong>itesse <strong>de</strong><br />

server l'appareil, ont<br />

une pu con-<br />

intensité suffisante nous avons vu en eff<strong>et</strong><br />

l'emploi <strong>de</strong> l'huile renforce <strong>les</strong><br />

que<br />

<strong>oscillations</strong>, en même<br />

rend <strong>les</strong> étincel<strong>les</strong> temps qu'il<br />

plus régulières.<br />

Pour amorcer<br />

'R'gh' se sert, non d'une bobine <strong>de</strong><br />

Ruhmkorfr. mais d'une machine statique <strong>de</strong><br />

d'ailleurs<br />

Holtz, qui a été<br />

également employée avec <strong>les</strong> excitateurs <strong>de</strong> Hertz.<br />

i


64 CHAPITREXt.<br />

H importe d'observer que <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sphères A <strong>et</strong> B ne sont pas<br />

directement reliées aux <strong>de</strong>ux putes <strong>de</strong> la machine <strong>de</strong> Hottz: ces<br />

<strong>de</strong>ux potes sont reliés métalliquement à <strong>de</strong>ux autres sphères C<br />

<strong>et</strong> D; la sphère C est placée à p<strong>et</strong>ite distance <strong>de</strong> la sphère A, <strong>et</strong><br />

la sphère D tout près <strong>de</strong> la sphère B. Nous aurons donc trois<br />

étincel<strong>les</strong> qui éclateront, la première entre C <strong>et</strong> A, la secon<strong>de</strong><br />

entre A <strong>et</strong> H, la troisième entre B <strong>et</strong> D. <strong>La</strong> première <strong>et</strong> la troisième<br />

écbteront dans l'air, <strong>et</strong> la secon<strong>de</strong> dans t'huite.<br />

C'est la secon<strong>de</strong> étincelle qui a caractère o~c


t'Mom


~.T.“ ““<br />

J.d.4~' Il'J~. 07<br />

<strong>les</strong> l'i1ùiations dans l'intervalle d'une octave. On le reml sensible<br />

en faisant varier la fOl'ce<br />

:H~<br />

motricc qui engendre le courant<br />

t;lectl'O-<br />

qui travcrse le récchteur.<br />

J=?: sentant qu'une ouvcrture<br />

n<strong>et</strong>te f)1Jvertu re.<br />

linéaire <strong>et</strong> étroite.<br />

métallique<br />

Il est donc<br />

ne pré-<br />

protégé<br />

sur<br />

6. Appareils <strong>de</strong> Tesla. Les on<strong>de</strong>s dont nous venons <strong>de</strong><br />

~s' que cel<strong>les</strong><br />

Ir.rr <strong>les</strong> excitatcurs qui sont<br />

ordinaires <strong>de</strong><br />

produites<br />

Iiertz. On en a l'alisé aussi<br />

;=<br />

ce son(<strong>les</strong><br />

verrons plus loin<br />

longues que ce sont<br />

que l'on utilise en<br />

télégraphie sans fil.<br />

d'in,'clltions .r.=-.=.J:<br />

après avoir'<br />

pou réaliser <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong><br />

essayc' diffél'entes combinaisons<br />

une série<br />

très haute fréquence;<br />

mécanique! il s'est<br />

~=- Hertz<br />

d'un véritable excitateur <strong>de</strong><br />

accompagné d'un r~sonateur. Seulement, la capacité <strong>de</strong><br />

l'excicatcur étant grandc, la longueur cl'on<strong>de</strong> est<br />

plus gran<strong>de</strong> que cel<strong>les</strong> notablement<br />

qu'avait obtenues<br />

1)*tiii<br />

Hertz.<br />

autre côte, l'intensité <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s est plus gran<strong>de</strong>: il<br />

x-.5~ <strong>de</strong> l'excitateur<br />

pal'ce<br />

plus d'<strong>de</strong>ctl'Ícité perm<strong>et</strong> d'y aceumrrler<br />

avant que l'étincelle n't'-elate; ~u parce que le<br />

potentiel réalis~· dans le re~sonateur est notablement plus grand<br />

~=H~ Le<br />

(le l'excitateur <strong>et</strong><br />

i-ésonateut, est<br />

est formé cl'un fil<br />

placé<br />

cune <strong>de</strong>s<br />

r:nroul~ en<br />

slrires <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

hél!ce.<br />

hélice est<br />

Cha-<br />

le siège d'une f'orce ulectrouro-<br />

~u- ces fOl'ces l'excitatellr, <strong>et</strong><br />

électromotrices toutes<br />

un s'ajoutent.<br />

tl'ansformateur dont<br />

L'appareil est'en somme<br />

l'excitateur est le primaire <strong>et</strong> le résona-<br />

E==r~ tentiels du <strong>les</strong><br />

spires rCei~ P<br />

po-<br />

nombl'es <strong>de</strong>s<br />

entre eux<br />

spires.<br />

comme<br />

( Cela serait vrai<br />

<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong><br />

du<br />

« fuites<br />

moins s'il n'y a"ait<br />

magnétiques »; <strong>et</strong> ici<br />

pas<br />

côté, <strong>les</strong> intensités <strong>de</strong>s :t.<br />

courants sont en raison inverse <strong>de</strong>s<br />

~.=~ intensité ce<br />

popotentiel.<br />

(II faut bien que l'on gagnc Cft<br />

d'ailleurs<br />

sera.t le qu'il en soit ainsi<br />

momen.ent<br />

sans quoi ce<br />

perpétuel )<br />

nateur, .t~j"e~-on a donc du réso-<br />

augmenté le<br />

ces hauts<br />

potentiel <strong>de</strong> ce<br />

potentiels <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />

résonateur.<br />

c<strong>et</strong>te<br />

De<br />

haute<br />

E"<br />

fréquence résultent <strong>de</strong> cu<strong>de</strong>scence<br />

qu'on peut allumer une lampe à<br />

unipolaire, c'est-à-dire<br />

incan-<br />

sans fil £le r<strong>et</strong>our.<br />

sont<br />

Mais<br />

<strong>les</strong><br />

<strong>les</strong> eff<strong>et</strong>s<br />

eff<strong>et</strong>s<br />

qu'on peut toucher physiologiques. On a constaté<br />

impunément un fil où circulent ces courant:


CHAMTMXtt.<br />

matgre te. potentiel ctcvc; mais on p. tête t:.n.-ra!cnUc<<br />

f.ttrc ag:r a distance par in'htctt~n. On ohnent ainsi une c\citatiun<br />

gcncrate d.- t'ur~tnisnte


'MtTATtOX DES PhM~OMHNKS OPTtQH:s.<br />

n-t.nc, ont m.X.cmes: el<strong>les</strong> sont donc toooofois plus courtes<br />

.s il existe dans le spectre solaire <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />

'onsues qui sont sans action sur la<br />

beaucoup ptu~<br />

rétine <strong>et</strong> ne se<br />

uous revient à<br />

que par leurs eff<strong>et</strong>s catoritiques; ce sont <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />

/~< parmi cl<strong>les</strong> nous //<<br />

distinguerons cel<strong>les</strong><br />

..comment que Rubens a<br />

.sotées sous le nom <strong>de</strong> r~~ /-< <strong>et</strong> dont la<br />

longueur d'on<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 20 à 3o microns. Parmi <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s d'ori.nre<br />

optique, ce sont <strong>les</strong> plus longues, cel<strong>les</strong> qui se<br />

<strong>de</strong>s rapprochent le<br />

on<strong>de</strong>s pt.<br />

<strong>et</strong>ectr.quos; el<strong>les</strong> sont encore .00 fois plus courtes.<br />

InterférencM.– Nous avons parlé plus haut, au Chapitre t\<br />

<strong>de</strong>s interférences qui se produisent entre <strong>les</strong> rayons électriques<br />

dnectement émanes <strong>de</strong> t'excitateur <strong>et</strong> ceux qui se sont réncchis<br />

sur un miroir métaHique. Dans ces jxpcricnces, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux rayons<br />

.nterfcrents, le rayon direct <strong>et</strong> le rayon rénëchi, marchent en<br />

sens contrane.<br />

On se trouve donc dans <strong>de</strong>s conditions très différentes <strong>de</strong>s<br />

appareils optiques <strong>de</strong>stinés à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s interférences, où <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>ux rayons marchent dans le même sens en se coupant sous un<br />

angle très aigu. Plus c<strong>et</strong> angte est aigu, plus <strong>les</strong> franges d'interférence<br />

sont larges <strong>et</strong> par conséquent faci<strong>les</strong> à observer. C'est<br />

pour c<strong>et</strong>te raison qu'en Optique on ne fait pas ordinairement<br />

interférer <strong>de</strong>ux rayons <strong>de</strong> sens contraire, ce qui donnerait <strong>de</strong>s<br />

trangcs <strong>de</strong> quelques dix-rniHiémes <strong>de</strong> mittimttre seulement.<br />

C'est seulement tout récemment que Wicner a réussi à observer<br />

<strong>de</strong>s fra..ges optiques obtenues dans ces conditions. Ce sont aussi<br />

<strong>de</strong>s franges <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature qui se produisent dans la photographie<br />

<strong>de</strong>s couleurs <strong>de</strong> M. Lippmann. On sait que ce savant place<br />

la plaque sensible sur une couche <strong>de</strong> mercure qui joue le rôle <strong>de</strong><br />

m.ro.r. Le rayon direct interfère avec le rayon réttéchi sur le<br />

mercure <strong>et</strong> qui marche en sens contraire, <strong>et</strong> il se produit dans la<br />

couche sensible une série <strong>de</strong> franges équidistantes. Ces fran.'cs<br />

sont tout a fait analogues aux franges électriques étudiées au<br />

Chapttrc IX.<br />

~S' a réalisé une meilleure imitation <strong>de</strong>s expériences<br />

habituel<strong>les</strong> d .nterférence. H fait réiïéchir <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques<br />

sur <strong>de</strong>ux miroirs qui fout entre eux un p<strong>et</strong>it angle. Si l'on a soin<br />

<strong>de</strong> protéger par un écran métallique le résonateur contre l'action<br />

du rayon direct, on peut étudier l'interférence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rayons<br />

renechts. C'est t expérience <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux miroirs <strong>de</strong> Fresnel.<br />

On peut aussi placer <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux miroirs dans <strong>de</strong>ux ptans parallè<strong>les</strong><br />

dont la distance n'est pas très gran<strong>de</strong>; on a ainsi une imitation<br />

<strong>de</strong> l'appareil d .nterférence dont M. Michelson s'est servi pour<br />

ta construction optique <strong>de</strong> centimètres ou <strong>de</strong> décimètres étatons.<br />

Lnun, au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux rayons réuéchis sur <strong>de</strong>ux miroirs, on


7" CHAPtTBEXH.<br />

peut faire interférer <strong>de</strong>ux rayons réfractes à travers <strong>de</strong>ux prismes<br />

<strong>de</strong> soufre, (.est t'exj~érience du biprismc <strong>de</strong> Fresnct.<br />

Ltm<strong>et</strong>mmcea. – L'un <strong>de</strong>s plus brillants phénomène.. d'interférence<br />

<strong>de</strong> 1't Optique est celui <strong>de</strong>s anneaux cotorés<strong>de</strong> !\e\vtonon<br />

sa.t que ce~t lui que <strong>les</strong> bul<strong>les</strong> <strong>de</strong> savon doivent tours richc~<br />

couteurs, <strong>et</strong> qu'il est produit par t'interfércnce <strong>de</strong>s .avons réttéehts<br />

sur <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux surfaces d'une famé mince.<br />

Le phénomène <strong>de</strong>s tamcs minces peut se reproduire électriquement.<br />

Ma.s tout est rotatif; en Optique, une lame pour être mince<br />

doit avo.r une ep:sseur qui se compte par miHièmes <strong>de</strong> mittim<strong>et</strong>re;<br />

ayant <strong>de</strong>s tongueurs d'on<strong>de</strong> toooo fois ou 5oooo


!MtTAT)OX DES PHHXOMÈNRS OPTIQUES 71<br />

<strong>de</strong> même; <strong>les</strong> perturbations électriques se rénéchiront sur <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>ux surfaces qui limitent c<strong>et</strong>te tuasse, comme el<strong>les</strong> font dans un<br />

résonateur, aux <strong>de</strong>ux extrémités du fil métatHque.<br />

Une masse diélectrique est donc un véritable résonateur.<br />

Toutes ces on<strong>de</strong>s secondaires produisent par tours interférences<br />

mutuel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s apparences compliquées que M. Righi a eu<br />

beaucoup <strong>de</strong> mérite à débrouitter.<br />

H. Diffraction. – Les phénomènes <strong>de</strong> diffraction sont d'autant<br />

plus sensib<strong>les</strong> que la longueur d'on<strong>de</strong> est Itlus gran<strong>de</strong>. Leur imitation<br />

est donc facile avec <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques. On a reproduit<br />

<strong>les</strong> phénomènes (le diffraction dus à une fente, ou au hord d'un<br />

écran indéfini.<br />

Mais si, au lieu d'un écran métaUique, on fait jouer le rute du<br />

corps opaque a un diélectrique, <strong>les</strong> phénomènes sont plus ( omptiqués,<br />

car il faut tenir compte <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s secondaires émanées<br />

du diélectrique. L'application du principe <strong>de</strong> Huygeus <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />

<strong>théorie</strong> purement géométrique qui s'en déduit n'est donc pa«<br />

touj'turs suffisante. On peut s'en contenter en Optique, parce<br />

que, par suite <strong>de</strong> la p<strong>et</strong>itesse <strong>de</strong> la longueur d'on<strong>de</strong>, ta diuraction<br />

ne produit que <strong>de</strong>s déviations extrêmement faihtcs. Cependant<br />

la <strong>théorie</strong> géométrique se trouve déjà en défaut, pour la lumière<br />

visible ctte-méme, dans <strong>les</strong> expériences <strong>de</strong> ~L Gouv, sur la diffraction<br />

éloignée produite parte tranchant d'un rasoir trèsaftité.<br />

M. Rosé a complété l'imitation <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> diuraction<br />

en construisant <strong>de</strong> véritab<strong>les</strong> réseaux <strong>et</strong> en s'en servant pour la<br />

mesure <strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong> (le ses vibrations électriques.<br />

G. Polarisation. – Les vibrations électriques sont toujours<br />

polarisées; car el<strong>les</strong> sont toujours paraHétes à t'axe <strong>de</strong> l'excitateur.<br />

El<strong>les</strong> sont donc analogues aux vibrations <strong>de</strong> la lumière<br />

polarisée dont la direction est constante <strong>et</strong> non a c<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> la<br />

tumière naturelle dont la direction varie a chaque instant en restant<br />

toutefois dans un plan perpendiculaire au ravon lumineux.<br />

Cependant on peut imiter t'eu'<strong>et</strong>du potariseur qui, quand il est<br />

traversé par un rayon déjà poiarisé, change l'orientation du plan<br />

<strong>de</strong> polarisation.<br />

Hertz s'est servi pour cela d'un « réseau x formé d'un certain<br />

nombre <strong>de</strong> fils métalliques tendus parattètement. Nous avons vu<br />

qu'un métat arrête <strong>les</strong> ondulations é!ectriques précisément parce<br />

qu'il est conducteur. Un pareil réseau n'est conducteur que dans<br />

une direction, celle <strong>de</strong>s fils; il absorbera donc seulement <strong>les</strong><br />

vibrations parallè<strong>les</strong> à c<strong>et</strong>te direction <strong>et</strong> transm<strong>et</strong>tra <strong>les</strong> vibrations<br />

perpendiculaires.<br />

ft importe <strong>de</strong> ne pas confondre ce réseau potariseur avec le


CHU'tTHEXH.<br />

"htrracteur doutât. Hos.. s'est servi <strong>et</strong> qui secompo.e<br />

comme ceux < e t Optique. Le .o<strong>de</strong> d'action est entièrement dit).<br />

rent. <strong>et</strong> cct.e d.uercnc.. tient a ce fait que dans ie réseau potari-<br />

~a'stance <strong>de</strong>s fils est plus p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> dans le réseau diHra.teu.<br />

plus frau<strong>de</strong> que ta longueur (fon<strong>de</strong>.<br />

'


tMtTATtOX DES PHENOMENES OPTtQLES. ~3<br />

sont opaques pou) ta tumiere parce qu'Us sont formes <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its<br />

''ist.tux a la surface <strong>de</strong>squels il se produit <strong>de</strong>s rénexions.fts se<br />

'omportcntcontm<strong>et</strong>evorepite. Us sont au contraire transpa-<br />

'ents pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques, parce que, ces cristaux étant<br />

beaucoup p!us p<strong>et</strong>its que la ton~ueur d'on<strong>de</strong>, vis-a-vis <strong>de</strong> ces<br />

radiations, ils doivent être regar<strong>de</strong>s comme homogènes.<br />

t). Réflexion totale. – Les phénomènes <strong>de</strong> réflexion totate, la<br />

!'otar)sationcircu)aire qui en rcsutte, s'imitent très aisément;<br />

mats il y a une circonstance curieuse qui me semble bien digne<br />

d attention.<br />

D'après la <strong>théorie</strong>, quand un rayon lumineux subit la reHexion<br />

totale, une partie <strong>de</strong>t'cbrantemcnt pénètre dans te second miHeu.<br />

en se comportant suivant <strong>de</strong>s lois toutes particulières. On ne voit<br />

rien cependant, parce que c<strong>et</strong> ébranlement ne pénètre que dans<br />

une couche dont t'épaisseur n'est que ce)ie d'une longueur (fon<strong>de</strong>.<br />

On ne peut, en Optique, veriner directement c<strong>et</strong>te prévision:<br />

on a du se contenter d'expériences indirectes où intervient un<br />

phénomène anato~ue a celui <strong>de</strong>s anneaux coiorés.<br />

Au contraire, avec <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s très tondues, la vërincation <strong>de</strong>vient<br />

possibte. EHe se fait d une façon satisfaisante, <strong>de</strong> sorte<br />

qu )o ce sont ies on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques qui nous revêtent un <strong>de</strong>s<br />

secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s lumineuses.<br />

10. Double réfraction. Les cristaux sont biréfringents pour<br />

tes on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques: mais, comme on ne peut employer que <strong>de</strong>s<br />

en-taux minces, on a te même phénomène que<br />

dans le micro-<br />

scope polarisant ou une !a!ncerista))inc mince est interposée<br />

entre un analyseur <strong>et</strong> un polariseur.<br />

M. Hose se sert comme analyseur <strong>et</strong> comme potariscur <strong>de</strong> reseauxpotariseurs<strong>de</strong>iiertx.<br />

tttaut se gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> confondre <strong>de</strong>ux phénomènes donttcseu<strong>et</strong>s s<br />

dans c<strong>et</strong> appareil sont analogues, se superposent te ptus souvent<br />

<strong>et</strong> ne peuvent être sépares que par une attentive discussion.<br />

Les<br />

corps cristallins n'ont pas le même indice <strong>de</strong> refraction<br />

pour <strong>les</strong> vibrations <strong>de</strong> direction différente c'est la double r<strong>et</strong>'action<br />

proprement dite. D'antre part ils <strong>les</strong> absorbent inesatemcnt<br />

c'est ce qu'on app<strong>et</strong>tc en Optique le ~-A/'o~/Mc.<br />

Les <strong>de</strong>ux phénomènes ont été constates. Le dichroïsmc s observe<br />

surtout avec <strong>les</strong> corp~ <strong>de</strong> structure tamcttaire ou fibreuse<br />

comme te bois, un livre, une mèche <strong>de</strong> cheveux. Le mécanisme<br />

csteom))arabteac<strong>et</strong>uidureseaupo)ariseur<strong>de</strong>Hcrtx.<br />

Bose a montre que le dichro.smc pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques<br />

est toujours accompagne d'une ine~ate conductibitite <strong>et</strong>ectrique<br />

dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sens. j


7~Î CHAPtTRHXH).<br />

CHAPITRE XHt.<br />

SYXTHÉSE r'H LA LUMtÉRK.<br />

1. Synthèse <strong>de</strong> la lumière. Toutes ces expériences m<strong>et</strong>tent<br />

en év.<strong>de</strong>nce la complète analogie <strong>de</strong> la lumière <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ravons <strong>de</strong><br />

force étectrique<br />

Ces rayons, si ta pério<strong>de</strong>, déjà si p<strong>et</strong>ite, était un million <strong>de</strong> fois<br />

plus courte encore, ne digéreraient pas <strong>de</strong>s rayons lumineux.<br />

On sait que Je soleil nous envoie plusieurs sortes <strong>de</strong> radiations<br />

<strong>les</strong> unes lumineuses parce qu'<strong>et</strong>tes agissent sur la rétine, <strong>les</strong> autres<br />

obscures (uttra-viotcttcs ou infra-rouges), qui se manifestent par<br />

leurs (-(r<strong>et</strong>s ch.m.qucs ou calorifiques. Les premières ne doivent<br />

leurs qualités qui nous <strong>les</strong> font paraître d'une autre nature, qu'à<br />

une sorte <strong>de</strong> hasard physiologique. Pour le physicien, l'infrarouge<br />

ne dinére pas plus du rouge que te rouge du vert la longueur<br />

d'on<strong>de</strong> est seulement plus gran<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s radiations<br />

<strong>hertziennes</strong> est beaucoup plus gran<strong>de</strong> encore; mais il n'y a là qnc<br />

<strong>de</strong>sd.H


SYNTHESE DE LA HjMtHME.<br />

d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong>s excitateurs hertziens, qui compteraient <strong>les</strong> durées<br />

par millions <strong>de</strong> vibrations <strong>hertziennes</strong>, <strong>les</strong> rayons hertziens<br />

seraient tout à fait ce qu'est pour nous la lumière.<br />

2. Autres différences. – Malheureusement il v a encore<br />

d'autres différences, <strong>et</strong> d'abord <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong> s'amortissent<br />

très rapi<strong>de</strong>ment, tandis que la durée <strong>de</strong>s <strong>oscillations</strong><br />

lumineuses se compte par trillions <strong>de</strong> vibrations. C'est ce<br />

nous l'avons<br />

qui,<br />

vu, explique <strong>les</strong> phénomènes <strong>de</strong> la résonance multiple<br />

qui n'ont pas d'analogues en Optique.<br />

Ce n'est pas tout rappelons-nous ce que c'est que la lumière<br />

naturelle pendant un dixième <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> (c'est-à-dire<br />

la durée <strong>de</strong><br />

pendant<br />

la persistance <strong>de</strong>s impressions rétiniennes), l'orientation<br />

<strong>de</strong> la vibration, son intensité, sa phase, sa<br />

<strong>de</strong>s<br />

pério<strong>de</strong> changent<br />

millions <strong>de</strong> fois <strong>et</strong> cependant el<strong>les</strong> se maintiennent sensiblement<br />

constantes pendant <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> vibrations. Le nombre<br />

<strong>de</strong>s vibrations en une secon<strong>de</strong> se compte en eff<strong>et</strong> par millions <strong>de</strong><br />

millions.<br />

!t est loin d'en être <strong>de</strong> même avec Ics vibrations <strong>hertziennes</strong><br />

t" El<strong>les</strong> ne prennent pas toutes <strong>les</strong> orientations<br />

comme cel<strong>les</strong><br />

possib<strong>les</strong><br />

<strong>de</strong> la lumière naturelle el<strong>les</strong> conservent une<br />

orientation constante comme cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> la tumière<br />

2" Leur<br />

polarisée.<br />

intensité, loin <strong>de</strong> se maintenir constante pendant <strong>de</strong>s<br />

millions <strong>de</strong> vibrations, décro.t très rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> façon à s'annuler<br />

après un p<strong>et</strong>it nombre d'<strong>oscillations</strong>. Quand el<strong>les</strong> sont<br />

éteintes, el<strong>les</strong> ne recommencent pas immédiatement, avec une<br />

nouvelle intensité, une phase <strong>et</strong> une orientation<br />

il différentes mais<br />

se fait un long silence, beaucoup plus long que ne t'a été la<br />

pério<strong>de</strong> d'activité, <strong>et</strong> qui n'est rompu que quand fonctionne dc<br />

nouveau le trembleur <strong>de</strong> RuhmkortL<br />

Nous avons vu, page 5; que t'énergie ravonnée par un tateurexci-<br />

n'est pas la même dans toutes <strong>les</strong> directions, qu'elle est<br />

maxima vers ce que nous avons appelé t'équateur <strong>et</strong> nulle<br />

<strong>les</strong><br />

vers<br />

putes. Pourquoi ne r<strong>et</strong>rouve-t-on pas <strong>les</strong> mêmes lois avec la<br />

lumière?<br />

<strong>La</strong> source lumineuse, à un instant<br />

quelconque, n'envoie<br />

non pas<br />

plus une quantité égale d'énergie dans tous <strong>les</strong> sens il y a<br />

aussi un maximum à t'équateur; seulement, < dixième <strong>de</strong><br />

secon<strong>de</strong>, /~K~ a si souvent ua/ ~7 a pris toutes <strong>les</strong><br />

o/a~o/M~~ <strong>et</strong> il en résutte que notre œit, qui ne çoit<br />

per.<br />

que <strong>de</strong>s moyennes, constate un éctairement uniforme.<br />

Que faudrait-il donc pour avoir une synthèse parfaite <strong>de</strong> la<br />

lumière? il faudrait concentrer, dans un p<strong>et</strong>it espace, un nombre<br />

immense d'excitateurs qui seraient orientés dans tous<br />

il<br />

<strong>les</strong><br />

faudrait<br />

sens;<br />

faire fonctionner ces excitateurs simultanément ou


7~


Sl~THHSE DE LA HJMtÈME. 77<br />

hn))n <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s secondaires produites par <strong>les</strong> résonateurs ne<br />

sont généralement pas <strong>de</strong> nature i<strong>de</strong>ntique à cel<strong>les</strong> (le, on<strong>de</strong>s inci.<br />

<strong>de</strong>ntés; <strong>de</strong> même en Optique, la nature <strong>de</strong> la tumiere dinractee<br />

n'cst pas i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> la lumière inci<strong>de</strong>nte; c'est ainsi<br />

si la lumière inci<strong>de</strong>nte<br />

que,<br />

est blanche, la lumière diffractée est<br />

ralementgéné-<br />

colorée.<br />

Seulement, dans Ics expériences <strong>de</strong> Hertz <strong>et</strong> <strong>de</strong> Righi, c<strong>et</strong>te<br />

altération <strong>de</strong> la lumière parla diffraction nous apparaît sous une<br />

forme tout à fait insolite, <strong>et</strong> nous hésitons à la reconnaitre.<br />

L'amortissement <strong>de</strong> l'excitateur est plus rapi<strong>de</strong> que celui <strong>de</strong>s<br />

résonateurs, il arrive que <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s secondaires qui correspon-<br />

<strong>de</strong>nt à la lumière diffractée, subsistent encore après que<br />

<strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />

inci<strong>de</strong>ntes ont disparu. C<strong>et</strong>te forme paradoxale <strong>de</strong> la diffraction<br />

paraîtra toute naturelle si t'en y réfléchit un peu.<br />

C'est qu'une vibration amortie peut, à un certain point <strong>de</strong><br />

vue, être comparée à une vibration complexe dont <strong>les</strong><br />

santes sont<br />

compo-<br />

dépourvues d'amortissement.<br />

(J'u'arrive-t-)t au bout d'un certain nombre d'<strong>oscillations</strong> ?<br />

On constate que chacune <strong>de</strong> ces composantes a conservé son intensité,<br />

tandis que la vibration résultante est éteinte. Comment cela<br />

se fait-il <strong>La</strong> résultante s'éteint, parce que <strong>les</strong> composantes se<br />

détruisent mutuellement par interférence.<br />

l.a diffraction analysera c<strong>et</strong>te vibration complexe, comme <strong>et</strong>te<br />

analyse la lumière blanche en séparant <strong>les</strong> diverses couleurs. Si<br />

elle ne laisse subsister qu'une seule <strong>de</strong>s composantes, t'interférence<br />

mutuelle <strong>de</strong>s diverses composantes n'en amènera plus la<br />

<strong>de</strong>struction.<br />

<strong>La</strong> lumière inci<strong>de</strong>nte, où toutes <strong>les</strong> composantes se trouvent à<br />

la fois, pourra donc être éteinte, tandis que la tumiere diuractee,<br />

qui n'en contient qu'une seule, brittera encore.<br />

Avec la lumière ordinaire, un pareil phénomène ne se produit<br />

j<br />

jamais: pas plus qu'it ne se produirait avec la tumiere hertzienne,<br />

si,<br />

l,<br />

au lieu d'un excitateur unique, nous en avions un très "rand<br />

nombre se comportant comme je t'expliquais page -5.<br />

Ils entreraient en<br />

i<br />

fonction à <strong>de</strong>s moments quelconques, mais ¡<br />

indépendamment l'un (le l'autre, <strong>et</strong> ils seraient assez nombreux 1<br />

pour qu'on n'ait pas à craindre que le concert soit jamais interrompu.<br />

1<br />

On aurait ainsi une synthèse plus parfaite <strong>de</strong> la lumière,<br />

<strong>et</strong> l'on voit que dans ce cas <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>ntes ne s'éteindraient<br />

plus.<br />

Une expérience récente a, d'ailleurs, mieux fuis en évi<strong>de</strong>nce<br />

<strong>les</strong> analogies optiques <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s secondaires <strong>de</strong> Highi.<br />

1<br />

M.Garbasso recevait <strong>les</strong> radiations <strong>hertziennes</strong> sur une sorte<br />

d'écran discontinu formé<br />

j<br />

d'un certain nombre <strong>de</strong> résonateurs<br />

i<strong>de</strong>ntiques. C<strong>et</strong> écran réfléchissait <strong>de</strong>s radiations secondaires


7~ CHAPtTBEXtH.<br />

dont la pério<strong>de</strong> <strong>et</strong> t'amortissement étaient ceux <strong>de</strong> ces résonateurs.<br />

Ce ptténomènc, dont l'analogie avec celui <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s secondaires<br />

est évi<strong>de</strong>nte, a pu être reproduit en Optique. On prenait une lame<br />

<strong>de</strong> verre argentée, on enlevait l'argenture par <strong>les</strong> traits équidistant.<br />

<strong>et</strong> très rapproches d'une sotte <strong>de</strong> quadrillage très fin, <strong>de</strong><br />

sorte que l'argent restant formait un grand nombre <strong>de</strong> rectan~te


SYNTHHSEt


8o CttAPtTHHXtV.<br />

Ct!AP!TRK X!V.<br />

PHtXOt't: tH: t.\ TÉLÉCMAt'tHES\\S t~tL.<br />

1. Principe <strong>de</strong> la Télégraphie sans ni. On sait <strong>de</strong>puis Faraday v<br />

que, si un circuit métallique est ptacé dans )c voisinage d'un<br />

courant intermittent, alternatif ou variable, il se produit dans<br />

ce circuit <strong>de</strong>s courants secondaires appelés roM/


'PE.,HLATHLMRAPn!Es~S~L g.<br />

clc<br />

¡11\"i~¡blc~ <strong>et</strong> enfin <strong>les</strong><br />

cayons<br />

wsrte 01t<br />

~k'<br />

'MXh.rc.<<br />

lumicrc<br />

<strong>de</strong><br />

rouge.<br />

!u, (lu'il<br />

"


8a CHAPITREXtV.<br />

si l'on se rend compte <strong>de</strong> la faib<strong>les</strong>se <strong>de</strong> t'énergie produite<br />

dans un excitateur <strong>et</strong> c est ce qu'on pourra faire à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />

comparaison suivante. A chaque décharge, une certaine quantité<br />

d'énergie est accumulée dans l'excitateur. C'est ellc qui<br />

produit <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>et</strong> ces <strong>oscillations</strong> se poursuivraient<br />

indénnimcnt si c<strong>et</strong>te énergie ne se dissipait pas. Mais elle se<br />

dissipe <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières d'abord par rayonnement, elle se<br />

communique à l'éther ambiant sous forme d'on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong><br />

c'est c<strong>et</strong>te partie <strong>de</strong> t'énergie qui est utilisable. Ensuite par la<br />

résistance <strong>de</strong>s conducteurs, qui agit sur <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> électriques<br />

comme le frottement agirait sur un pendule, <strong>de</strong> sorte<br />

que, <strong>les</strong> conducteurs s'échauuant, une partie <strong>de</strong> t'énergie est<br />

transformée en chaleur, <strong>et</strong> dénnitivement perdue. C'est le p<strong>et</strong>it<br />

espace où t'étinc<strong>et</strong>te éclate qui est <strong>de</strong> beaucoup le plus résistant,<br />

<strong>de</strong> sorte que presque toute c<strong>et</strong>te énergie perdue est employée à<br />

produire la lumière <strong>et</strong> la chaleur <strong>de</strong> t'étinc<strong>et</strong>te.<br />

A première vue, <strong>et</strong> en nous contentant d'une évaluation<br />

grossière, nous pouvons adm<strong>et</strong>tre que t'énergie ainsi perdue est<br />

le dixième <strong>de</strong> t'énergie totale. Mais toute c<strong>et</strong>te énergie perdue<br />

ne se r<strong>et</strong>rouve pas sous forme <strong>de</strong> lumière visible la plus gran<strong>de</strong><br />

partie prend la forme <strong>de</strong> chateur obscure. Toutefois, comme la<br />

température <strong>de</strong> l'étincelle est énorme, <strong>et</strong> par conséquent te ren<strong>de</strong>ment<br />

lumineux très bon, on peut adm<strong>et</strong>tre qu'un dixième <strong>de</strong><br />

l'énergie <strong>de</strong> t'étinc<strong>et</strong>te est <strong>de</strong> la lumière visible. A ce compte,<br />

t'énergie <strong>de</strong> la lumière <strong>de</strong> t'étinc<strong>et</strong>te serait le centième <strong>de</strong> celle<br />

<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> toutes choses égates, d'ailleurs, elle<br />

<strong>de</strong>vrait donc pénétrer dix fois moins loin. (Je dis dix fois,<br />

à cause <strong>de</strong> la loi du carré <strong>de</strong>s distances.) Si donc la rétine humaine<br />

avait la même sensibilité que <strong>les</strong> appareils qui décèlent<br />

<strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> à 3oo' nous <strong>de</strong>vrions voir l'étincelle à<br />

;o* <strong>et</strong> cela sans le secours d'aucun système <strong>de</strong> concentration.<br />

Nous sommes loin <strong>de</strong> compte, <strong>et</strong> nous <strong>de</strong>vons conclure que la<br />

Télégraphie s~ns fil n'aurait jamais pu fonctionner, si l'on n'avait<br />

inventé un appareil beaucoup plus sensible que notre rétine qui,<br />

cependant, est déjà un instrument d une merveilleuse délicatesse.<br />

D'ailleurs, <strong>de</strong> récentes expériences <strong>de</strong> M. Tissot nous fouruissent<br />

<strong>de</strong>s données plus précises. Avec un appareil <strong>de</strong> force<br />

moyenne, l'énergie émise à chaque étiuc<strong>et</strong>te n'est que <strong>de</strong> quelques<br />

dixièmes <strong>de</strong> kilogrammètre. A une distance <strong>de</strong> t' l'antenne<br />

réceptrice drainant ainsi tout ce qui tombe sur toute sa longueur<br />

<strong>et</strong> sur une largeur <strong>de</strong> t' capte une quantité d'énergie capable<br />

d élever un poids <strong>de</strong> à t"" <strong>de</strong> hauteur. A too* c<strong>et</strong>te quantité<br />

serait naturellement dix mille fois plus faible.<br />

4. Description succincte <strong>de</strong>s appareils. C<strong>et</strong> appareil, d'une


PRINCIPE DE LA TKLÉGRAPHÏE SANS ftL. 83<br />

exquise sensibilité, sans laquelle la Télégraphie sans fil serait<br />

toujours restée une ch.mëre, est le c~'< ou<br />

dont nous<br />

radio-conducteur<br />

avons parlé en détail au Chapitre VI. Je<br />

à<br />

n'ai donc<br />

y revenu,<br />

pas r"<br />

I~ £!<br />

C<strong>et</strong>te figure représente l'appareil ~ur. elle ..st schématique.<br />

elle n'est pas pas ~siere.ent; il est<br />

lue, ctair. en <strong>et</strong>t<strong>et</strong>.<br />

l'antenne ayant ?"' <strong>les</strong> autres<br />

être représentées si <strong>les</strong><br />

partics <strong>de</strong> l'appareil n'auraient pu<br />

proportions avaient<br />

observation<br />

été conservées. C<strong>et</strong>te<br />

s'applique à toutes <strong>les</strong> figures suivantes.<br />

~'R~h'.n'k?~r' C, intervalle éclatc l'étincelle. H, bobine <strong>de</strong><br />

Huhmkorlf.<br />

essentiel <strong>de</strong> la 'P'"e sans fil est )'<br />

~e dont i.nvcnt.on est due à Pupun. C'est une tun~ue t.sc<br />

métallique verticale <strong>de</strong> ,o- à 50" soutenue par un mât. H~<br />

est mise en cumn.un.cat.un avec une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux .u.t.es <strong>de</strong> i excitateur<br />

(qui sc compose, je le rappelle, conducteurs<br />

entre <strong>les</strong>quels éclate une l'autre moitié co.nn.un.quc<br />

avec le sol.<br />

Je discuterai plus loin le rute <strong>de</strong> l'antenne.<br />

L'appareil transm<strong>et</strong>teur se composera donc d'un excitateur<br />

dont une mo communiquera avec l'antenne <strong>et</strong> t'autrc avec le<br />

sol \y~- 6).<br />

L'appareil récepteur se composera d'une<br />

cohereur<br />

antenne <strong>et</strong><br />

dont<br />

d'un<br />

une <strong>de</strong>s électro<strong>de</strong>s<br />

communique, d'une<br />

l'antenne part, avec<br />

réceptrice (~. 7) <strong>et</strong>, d'autre part, avec<br />

d'une<br />

un<strong>de</strong>s<br />

pile, tandis p6~<br />

que l'autre électro<strong>de</strong><br />

avec communique, d'une<br />

le sol <strong>et</strong>, d'autre part.<br />

part, avec l'autre pote <strong>de</strong> la Quand, à la station <strong>de</strong><br />

pile.<br />

transmission, on fera fonctionner la


i CHA)'tfK):X)\.<br />

bobine <strong>de</strong> RuhmkorH, <strong>de</strong>s osciitations eicctriqucs se produiront<br />

d.)ns i


PRt\CtPE D); LA THLHCRAPHtE S\NS HL.<br />

P'"s marquée que la longueur d'on<strong>de</strong> est plus gran<strong>de</strong>; donc, tes<br />

"n<strong>de</strong>shertxiennes, qui sont i million <strong>de</strong> fois plus longues que <strong>les</strong><br />

on<strong>de</strong>s lumineuses, pénétreront beaucoup plus facitemcnt dans<br />

''o'nbrc géométrique <strong>et</strong> contournent ainsi <strong>de</strong>s obstactes qui nous<br />

paraiss


CHAPtTREXtV.<br />

Il M. 1.. t.- J:~U'H'<br />

lieutenant <strong>de</strong> vaisseau Tissot a mesuré directement la<br />

t" pas- le moyen d'un miroir tournant; il a trouvé oo


PtUNCIPR nH LA TËLËGnAM!!)-: SANS HL.<br />

I~mr.~mvi m.vinfnnn.~f l'mr.l~r ,11.~ 1 y<br />

Pourquoi maintenant tantennedoit-<strong>et</strong>te être verticale? Les<br />

sources <strong>de</strong> tumière natur<strong>et</strong>te donnent <strong>de</strong>s vitxations dont la<br />

direction cttangeconstantment; par conséquent, l'énergie est<br />

rayonnée égatement clans tous <strong>les</strong> sens. Avec une antenne verticate,<br />

au contraire, la vibration est rectitigne <strong>et</strong> toujours verticale<br />

e))e est naturellement polarisée. Il en résutte qu'il y a<br />

plus d'énergie rayonnée dans teptan horixonta), c'est-à-dire<br />

dans <strong>les</strong> directions uti<strong>les</strong>, que dans <strong>les</strong> directions verticale ou<br />

oblique. On peut catcuterqu'it y une fois <strong>et</strong> (tenue plus<br />

d'énergie rayonnée dans te plan ttori/.ontat qnc si t'émission se<br />

faisait comme c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> la tumièrenatur<strong>et</strong>te <strong>et</strong> trois fois plus<br />

d'énergie utilisable, parce que l'antenne réceptrice utilise toute<br />

la vibration qu'<strong>et</strong>te reçoit <strong>et</strong> qui est verticale comme eile. Au<br />

contraire, dans le cas d'une radiation comparable a la lumière<br />

natur<strong>et</strong>te, un appareil récepteur quelconque ne pourrait utiliser<br />

que la moitié <strong>de</strong> l'énergie qu'elle recevrait, à savoir celle <strong>de</strong>s<br />

vibrations qui auraient même direction que lui.<br />

Mais on ne se ferait ainsi qu'une idée insuffisante <strong>de</strong> la<br />

rioritésupé-<br />

<strong>de</strong>s excitateurs rectilignes. Ln excitateur courbé, formé<br />

par exempte d'un fil presque fermé reunissant <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux armatures<br />

d'un con<strong>de</strong>nsateur, ne serait nuttcment comparable à une<br />

source <strong>de</strong> tumière natur<strong>et</strong>tc. Nous aurions une sorte <strong>de</strong> circuit<br />

terme <strong>et</strong>, par conséquent, un nt d'atter <strong>et</strong> un fil <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our dont<br />

<strong>les</strong> actions <strong>de</strong> sens contraire se feraient sentir à peu près simultanément,<br />

surtout si tes dimensions <strong>de</strong> t'apparëit étaient p<strong>et</strong>ites<br />

par rapport a la longueur d'on<strong>de</strong>. Ces


(HAPrrftEXV.<br />

J :ht que c'est pont- augmenter la tondue).. d'on<strong>de</strong><br />

la hauteur qu'on<br />

augmente<br />

<strong>de</strong>s antennes Mais il ne faudrait pas croire<br />

quon ohnendrait tes mêmes résuttats en augmentant la<br />

don<strong>de</strong><br />

ion.-ucur<br />

par d autres moyens, c'est-à-dire en ausmcntant d'une<br />

man.erc


APPLtCATÏOKS DE LA TÉLÉGRAPHtE SANS FIL.<br />

d'on<strong>de</strong>. <strong>La</strong> longueur d'on<strong>de</strong> étant plus gran<strong>de</strong>, la diffraction<br />

<strong>de</strong>vient notable d'où la possibilité <strong>de</strong> contourner <strong>les</strong> obstac<strong>les</strong>.<br />

L'obstacle le plus important est celui qui est dû à la rotondité<br />

même du globe la lumière ordinaire ne peut ni la traverser, ni<br />

la tourner; en télégraphie optique, on ne pourra donc communiquer<br />

à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s distances qu'à<br />

.Scte/~Mt,n"23. 6.<br />

la condition d'avoir <strong>de</strong>s postes<br />

très élevés. Avec <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s longues, la diffraction est assez<br />

gra"<strong>de</strong> pour qu'il soit possible <strong>de</strong> contourner la convexité terrestre<br />

on peut donc communiquer entre <strong>de</strong>s points qui ne se<br />

voient pas. Ainsi a disparu la principale difficulté qui limitait la<br />

distance franchissable. Ainsi, avec la télégraphie optique, on allait<br />

à 4o' ou 5ok'" en choisissant <strong>de</strong>s postes favorab<strong>les</strong> avec la T<strong>et</strong>égraphie<br />

sans fil, on ira à 3oo'<br />

D autre part, la lumière visible est arrêtée par le brouillard,<br />

il n'en est pas <strong>de</strong> même <strong>de</strong> la lumière hertzienne? Pourquoi?<br />

Si la lumière est arrêtée, ce n'est pas précisément qu'elle soit<br />

absorbée, car elle traverserait sans peine la même quantité d'eau<br />

à t état <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> homogène elle est dissipée par <strong>les</strong> rénexions<br />

multip<strong>les</strong> qu'elle subit à la surface <strong>de</strong>s innombrab<strong>les</strong> vésicu<strong>les</strong><br />

du brouillard. C'est pour la même raison que le verre compact<br />

est transparent, tandis que le verre pité est opaque. Mais pour<br />

que ces réuexions se produisent, il faut que <strong>les</strong> dimensions <strong>de</strong><br />

ces vésicu<strong>les</strong> soient gran<strong>de</strong>s par rapport à une longueur d'on<strong>de</strong>.<br />

Une observation vulgaire le fera comprendre. On voit souvent<br />

sur <strong>les</strong> bul<strong>les</strong> <strong>de</strong> savon, au milieu <strong>de</strong>s plages colorées, <strong>de</strong>s taches<br />

entièrement noires ce sont <strong>les</strong> places où l'épaisseur <strong>de</strong> la bulle<br />

est non pas nulle (elle ne l'est nulle part, puisque la bulle n'est<br />

pas crevée), mais notablement plus p<strong>et</strong>ite qu'une longueur<br />

d'on<strong>de</strong>. Dans ces conditions, la surface <strong>de</strong> la bulle ne rénéchit<br />

plus <strong>de</strong> lumière <strong>et</strong> c'est pour cela qu'elle parait noire.<br />

Or, <strong>les</strong> dimensions <strong>de</strong>s vésicu<strong>les</strong> sont très gran<strong>de</strong>s par rapport<br />

aux longueurs d'on<strong>de</strong>s lumineuses, très p<strong>et</strong>ites, au contraire,<br />

par rapport aux longueurs d'on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong>. C'est ce qui<br />

explique pourquoi el<strong>les</strong> se comportent si différemment dans <strong>les</strong><br />

<strong>de</strong>ux cas.<br />

C<strong>et</strong>te transmission facile <strong>de</strong> la lumière hertzienne à travers le<br />

brouillard est une propriété précieuse, <strong>et</strong> l'on a proposé <strong>de</strong> s'en<br />

servir pour éviter <strong>les</strong> collisions en mer.<br />

Nous avons vu que l'on doit renoncer à concentrer <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />

<strong>hertziennes</strong> dans une seule direction, comme on le fait en Télégraphie<br />

optique. Mais c<strong>et</strong> avantage. Si <strong>les</strong> radiations<br />

inconvénient emporte avec lui un<br />

sont concentrées dans une seule<br />

direction, il faut régler c<strong>et</strong>te direction ce réglage est long <strong>et</strong><br />

délicat, <strong>de</strong> sorte qu'on ne peut guère communiquer qu'entre <strong>de</strong>s<br />

postes fixes. Au contraire, <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> étant envoyées<br />

89


1<br />

90<br />

CHAPtTRKXV.<br />

indifféremment dans toutes <strong>les</strong> directions,<br />

muniquer avec un posta mobile, quand<br />

perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> com-<br />

même la serait pas connue. D'où l'importance du<br />

la marine.<br />

position<br />

nouveau système<br />

n'en<br />

pour<br />

Voici maintenant <strong>les</strong> inconvénients. <strong>La</strong> télégraphie optique <strong>et</strong><br />

la télégraphie hertzienne ont sur la télégraphie ordinaire un<br />

avantage commun c'est qu'en temps <strong>de</strong> guerre, l'ennemi ne<br />

peut pas Interrompre <strong>les</strong> communications en coupant <strong>les</strong> fils.<br />

Mais avec la télégraphie optique, le secr<strong>et</strong> est assuré, à moins<br />

que l'ennemi ne puisse se placer sur la trajectoire du mince<br />

fit<strong>et</strong> lumineux envoyé d'une station à l'autre, <strong>et</strong> qui passe le plus<br />

souvent à une gran<strong>de</strong> hauteur. Les on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> sont, au<br />

contraire, envoyées dan- toutes <strong>les</strong> directions el<strong>les</strong> peuvent<br />

donc impressionner <strong>les</strong> cohéreurs ennemis aussi bien que <strong>les</strong><br />

cohéreurs amis <strong>et</strong>, pour le aecr<strong>et</strong>, on ne peut ftus se fier qu'à<br />

son chiffre. De plus, t'ennemi peut trouhier <strong>les</strong> communications<br />

en envoyant <strong>de</strong>s signaux incohérents qui viendront se confondre<br />

avec <strong>les</strong> signaux émis par la station amie. Même en temps <strong>de</strong><br />

paix, it importerait d'assurer le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances <strong>et</strong>,<br />

d'autre part, on peut prévoir un moment où <strong>les</strong> appareils se<br />

multipliant, <strong>les</strong> signaux émis par plusieurs stations voisines se<br />

superposeront <strong>de</strong> façon à engendrer une confusion inextricable.<br />

On se souvient qu'Édison avait menacé ses concurrents européens,<br />

s'ils voulaient expérimenter en Amérique, <strong>de</strong> troubler<br />

leurs expériences <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te manière.<br />

2. Principe <strong>de</strong> la Télégraphie ayntoniqne – Tels sont <strong>les</strong><br />

inconvénients que <strong>les</strong> inventeurs ont cherché à atténuer. Bien<br />

<strong>de</strong>s procédés ont été proposés, mais je ne parlerai que <strong>de</strong> ceux<br />

que l'on a commencé à soum<strong>et</strong>tre à <strong>de</strong>s essais pratiques <strong>et</strong> qui<br />

sont tous fondés sur le principe <strong>de</strong> « syntonisation w, c'est-à-dire<br />

qui cherchent tous à imiter le phénomène acoustique <strong>de</strong> la<br />

résonance. On sait qu'un corps sonore, ptacé dans le voisinage<br />

d'un autre corps vibrant, entrera tui-méme en vibration, mais<br />

que ces vibrations, très fortes si <strong>les</strong> sons propres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux corps<br />

sont à t'unisson. seront presque insensib<strong>les</strong> pour peu que l'on<br />

s'écnrte <strong>de</strong> c<strong>et</strong> unisson.<br />

Si l'on pouvait obtenir <strong>les</strong> mêmes résultats avec <strong>de</strong>s vibrations<br />

électriques, le problème serait résolu. Ces signaux <strong>de</strong> pério<strong>de</strong><br />

différente pourraient se superposer sans dommage, chaque récepteur<br />

démêlerait celui pour lequel it serait accordé. D'ailleurs,<br />

nous n'aurions plus à craindre que l'ennemi intercepte nos télégrammes,<br />

puisqu'il ne sait pas quelle est la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> not~e<br />

excitateur.<br />

Malheureusement, it y a <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s difficultés. Sans doute un


AffUCATtOSS HH LA TÉLÉGRAPHtË SANS FIL. 91<br />

récepteur vibre mieux s tt est à l'unisson <strong>de</strong>) excitateur mais<br />

si t'oo s'écarte <strong>de</strong> c<strong>et</strong> unisson, t'amptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variations, au lieu<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir presque brusquement insensible, comme en Acoustique,<br />

décroît avec une certaine lenteur. H y a donc résonance, mais<br />

résonance imparfaite.<br />

Et encore, c<strong>et</strong>te résonance, nous la connaissons par <strong>les</strong> anciennes<br />

expériences <strong>de</strong> Hertz, qui n'employait pas le cohéreur.<br />

Nous l'ignorerions peut-être encore si l'on s'était toujours servi<br />

du tube à limaille. Le cohéreur, en eff<strong>et</strong>, à cause <strong>de</strong> sa sensibilité<br />

même, ne saurait distinguer ces différences. JI est impressionné<br />

par <strong>de</strong>s excitations très faib<strong>les</strong> <strong>et</strong> comme ce n'est qu'un appareil<br />

<strong>de</strong> déclenchement, il ne répond pas mieux aux excitations fortes<br />

qu'aux excitations faib<strong>les</strong>, pourvu que cel<strong>les</strong> ci dépassent la<br />

limite <strong>de</strong> sa sensibilité. C'est pourquoi la pério<strong>de</strong> peut varier <strong>de</strong><br />

t à 20, comme pour <strong>de</strong>ux sons distants <strong>de</strong> cinq octaves, sans<br />

qu'on constate <strong>de</strong> différence appréciable dans la qualité <strong>de</strong> la<br />

réception.<br />

Pourquoi c<strong>et</strong>te diuerence entre la résonance acoustique <strong>et</strong> la<br />

résonance électrique? C'est parce que <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong>, nous l'avons<br />

vu, s'amortissent très rapi<strong>de</strong>ment; il en résulte que <strong>les</strong> vibrations<br />

électriques sont plutôt comparab<strong>les</strong> à un bruit qu'à un son musical<br />

pur.<br />

3. Transm<strong>et</strong>teur <strong>de</strong> Marconi. De nombreuses tentatives<br />

ont été faites pour triompher <strong>de</strong> ces difncuttés. Autant qu'on<br />

peut en juger (car <strong>les</strong> inventeurs ont naturellement cherché à<br />

conserver leur secr<strong>et</strong>), tous <strong>les</strong> appareils se ressemblent dans<br />

leurs traits essentiels. Après avoir signaté en passant l'idée ingénieuse<br />

<strong>de</strong> M. Staby, qui place le cohéreur, non dans le voisinage<br />

d'un nœud ou l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variations est minimum, mais au<br />

contraire dans le voisinage d'un ventre, je crois qu'il suffira <strong>de</strong><br />

décrire succinctement l'un <strong>de</strong> ces appareils, en choisissant celui<br />

sur lequel nous avons le plus <strong>de</strong> détails. Je m'étendrai donc<br />

seulement sur <strong>les</strong> procédés qui ont servi à M. Marconi pour<br />

communiquer <strong>de</strong> Wimereux à Douvres par-<strong>de</strong>ssus le Pas-<strong>de</strong>-<br />

Calais, <strong>et</strong> d'Antibes en Corse par-<strong>de</strong>ssus la Méditerranée.<br />

Le nouveau transm<strong>et</strong>teur Marconi (~ 8) se compose d'un<br />

excitateur primaire <strong>et</strong> d'un appareil secondaire. L'excitateur<br />

primaire est formé <strong>de</strong> treize bouteil<strong>les</strong> <strong>de</strong> Ley<strong>de</strong>, associées en<br />

quantité, dont <strong>les</strong> armatures sont réunies par un fil ce fil est<br />

interrompu sur quelques millimètres <strong>et</strong> c'est dans c<strong>et</strong>te interruption<br />

que jaillit l'étincelle. Les armatures sont, d'autre part, en<br />

connexion avec <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux potes <strong>de</strong> la bobine <strong>de</strong> Ruhmkorff. <strong>La</strong><br />

bobine charge <strong>les</strong> bouteil<strong>les</strong>, comme nous l'avons expliqué, <strong>et</strong>,<br />

quand t'étinc<strong>et</strong>te éctate, <strong>les</strong> bouteil<strong>les</strong> se déchargent en oscillant.


92 CHAPtTREXV.<br />

On remarquera que c<strong>et</strong>


APPLICATIONS DE LA TÉLËGRAPmn SAXS HL.<br />

v


9<


APPHCAHOKS UE LA THLËGRAPHtE SA~S HL.<br />

g5<br />

1--lprendra<br />

pas facilement un mouvement alternatif. El<strong>les</strong> ne<br />

ront donc<br />

mène-<br />

pas le courant <strong>de</strong> la pile, tandis qu'el<strong>les</strong> arrêteront te.<br />

<strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> empêcheront d'aHcr se perdre dans<br />

le circuit <strong>de</strong> la pile locale.<br />

ït paraît qu'avec ces dispositifs on peut, par un régtage convenable,<br />

obtenir une sorte <strong>de</strong> résonance. Est-ce parce que l'amortissement<br />

est plus faible? C'est possible, mais nous n'en savons<br />

pas assez pour que nous puissions l'affirmer.<br />

Mais il ne faut pas se faire d'iHusions sur la perfection <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />

résonance. Un même récepteur sera indifféremment<br />

sionnéimpres- par <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> longueur assez différente; telle une<br />

orc.ttc qui distinguerait l'octave, mais ne pourrait discerner <strong>les</strong><br />

interval<strong>les</strong> plus p<strong>et</strong>its.<br />

Le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances n'est donc pas assuré supposons<br />

que la transmission doive se faire à ~o" <strong>les</strong> récepteurs placés à<br />

c<strong>et</strong>te distance ne fonctionneront que s'ils sont à /~M/f~ à l'unisson<br />

du transm<strong>et</strong>teur; mais dans un rayon <strong>de</strong><br />

tous <strong>les</strong><br />

5~ par exemple,<br />

cohcreurs, accordés ou non, seront<br />

sionnés. Et<br />

également impres-<br />

même a gran<strong>de</strong> distance, il ne faudra pas <strong>de</strong> tâtonnements<br />

longs<br />

pour obtenir un unisson sufusant.<br />

En revanche, tes nouveaux procédés suffiront<br />

éviter la<br />

peut-être<br />

confusion<br />

pour<br />

<strong>de</strong>s signaux émanés d'un certain nombre<br />

d'antennes voisines.<br />

Stgnatons en passant que, dans ces <strong>de</strong>rniers temps, M. Tissot a<br />

pu transm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong> Téfégraphie sans fit. sans<br />

<strong>de</strong> co/ mais en se<br />

~~o~-<br />

servant du 6


CHAPtTttHXV.<br />

nés postes .ntermed.a.res avaient reçu en route la dépéct.e qui<br />

ne te. était pas <strong>de</strong>stinée, ce qui prouvait, à la fois, que <strong>et</strong>te<br />

'cpechsn<strong>et</strong>a.t pas une simple mystification <strong>et</strong> que <strong>les</strong> dispositifs<br />

<strong>de</strong> synton.c <strong>les</strong> plus perfectionnes ne suffisent pas pour assure.<br />

le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances. En même temps, ces postes intermeo.a.rcs<br />

indiscr<strong>et</strong>s nous revêtaient un dotait que <strong>les</strong> comptes<br />

rendus off.c.<strong>et</strong>s avaient oubtié <strong>de</strong> mentionner, c'est qu'it fattut f.<br />

r..p< ter le tétégrammc pendant heures <strong>de</strong> suite, <strong>et</strong> que ce n'est<br />

qu'au bout <strong>de</strong> ce temps que le poste <strong>de</strong>stinataire reçut le signât<br />

~n na pu encore établir <strong>de</strong> communication régulière entre tes<br />

<strong>de</strong>ux continents, mais on va presque à moitié chemin, <strong>de</strong> sorte<br />

que <strong>les</strong> bat.ments restent pendant presque toute la traversée en<br />

communication avec te mon<strong>de</strong> civilisé.<br />

<strong>La</strong> difficulté est doubtc; d'abord, t énergie transmise varierait<br />

en sens .verse du carre <strong>de</strong>s distances, même s'il n'y avait pas<br />

d obstacte. ensuite, t obstacle opposé par la rotondité <strong>de</strong> la Terre<br />

augmente avec la distance, <strong>de</strong> sorte que la proportion d'énergie<br />

diffractée sera d'autant plus faible que la distance sera ph.s<br />

gran<strong>de</strong>. \eanmoins, il semble que c<strong>et</strong>te double difficulté a été<br />

vaincue est-ce simplement grâce à l'énorme puissance <strong>de</strong>s appare.'s,<br />

à l'emploi <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong>, a la sensibilité du<br />

cohereur; il n'est pas impossible <strong>de</strong> l'adm<strong>et</strong>tre, si l'on se rappelle<br />

ce que nous avons dit ptus haut, à la page ou bien la<br />

thcor.c est-elle en défaut <strong>et</strong> <strong>de</strong>vient-elle insuffisante pour rendre<br />

compte <strong>de</strong>s faits; ou bien, enfin, la lumière hertzienne va-t-elle<br />

se renech.r sur <strong>les</strong> couches supérieures <strong>de</strong> t'atmosphére, qui<br />

seraient assez raréfiées pour ét.e conductrices, comme je t'explique<br />

aussi à la page 3~.<br />

Comment ces résultats ont-ils été obtenus? il semble que ce<br />

soit surtout en accroissant énormément la puissance <strong>et</strong> toutes<br />

<strong>les</strong> d.mensions.<br />

f" Le cohéreur ordinaire a été remplacé par le détecteur magnétique<br />

dont j'ai dit un mot à la page 38.<br />

L'antenne unique est remplacée par un faisceau divergent<br />

<strong>de</strong> .,00 cabtcs d'une centaine <strong>de</strong> métrés <strong>de</strong> longueur. Ces cabtcs<br />

sont tendus obliquement, <strong>de</strong> telle sorte que t'extrémité supérieure<br />

est à ~o'" au-<strong>de</strong>ssus du sol.<br />

T L'appareil producteur se compose d'un alternateur <strong>de</strong><br />

~ooo volts <strong>et</strong> <strong>de</strong> 5o kilowatts: le courant est envoyé dans le primaire<br />

d'un transformateur l'alternateur joue le rote <strong>de</strong> la pile<br />

génératrice <strong>de</strong>s apparcils ordinaires <strong>et</strong> le primaire du transformateur<br />

joue le rote du primaire <strong>de</strong> la bobine <strong>de</strong> Rubmkortt. Le<br />

secondaire <strong>de</strong> ce transformateur, qui porte la tension à ~ooo volts<br />

<strong>et</strong> qui joue le rote du secondaire <strong>de</strong> la bobine, est relié à un excitateur<br />

primaire analogue a l'excitateur CL~it.: <strong>de</strong> la figure S


APPUCATÏONS UE t.A THLËGRAPtHE SAXS FIL.<br />

\!ais c<strong>et</strong> excitateur n'unit pas directement par induction sur te<br />

circuit <strong>de</strong> l'antenne, comme dans le transm<strong>et</strong>teur représente sur<br />

la figure. H agit sur un second excitateur qui. à son tour, agit<br />

sur ie circuit <strong>de</strong> l'antenne.<br />

<strong>La</strong> tension étant <strong>de</strong> ~oooo volts <strong>et</strong> la capacité <strong>de</strong>s con<strong>de</strong>nsateurs<br />

<strong>de</strong> < nxcrofarad si c<strong>et</strong>te provision d'énergie correspondante est<br />

dépensée en rou'uVo


fAtUtt. – )M~)HMtttHt! UAtTH!MX-V)


H HH.\ H !


Série<br />

phytico-tMthémttique.<br />

(~


-3-<br />

SÉRIE PHYSICO MATHÉMATIQUE.<br />

? 2. – Le magnétisme du fer ( '8~; par Cn. MAuxA~, ancien<br />

Etéve <strong>de</strong> )'Ëco)e uonnate supérieure, A~rc"-é <strong>de</strong>s Sciences<br />

physiques, Docteur es sciences.<br />

CttAf. t.<br />

sure. Ktndf<br />

/


-4-<br />

un plan horixonta). Routement <strong>et</strong> picotement d'un<br />

corpt pe~nt dcr'votution<br />

sur un p).ut horizonta). Appticatiot). ttccherchex <strong>de</strong> M. Carvai)«. P)«b)ome<br />

<strong>de</strong> h bifyct<strong>et</strong>te. – CttAr.<br />

!V.ra~nyt~- a/


5<br />

f ilnnn n !) r<br />

Ne 7. –L'élimination (!ooo); par A. LAuxzKT, Examinateur à<br />

t'Ëco!e Polytechnique.<br />

CHAr. t. Elinrination entre <strong>de</strong>ux


– 6 –<br />

Propagation dans le v:<strong>de</strong>. Propagation 'Mti~n par tri<br />

transparence. Hypothèse <strong>de</strong> l'éther.<br />

– CHAr. Il. //t


– 7 –<br />

? ii. Production <strong>et</strong> emploi <strong>de</strong>s ccourants<br />

alternatifs (tgot);<br />

par L. BAttBtLuo~i, Docteur ès sciences.<br />

Introduction. CHAf. 1. Rappel <strong>de</strong>s quelques notions théoriques r~af


– 8 –<br />

~im ;~»«<br />

"Y\~L P'-rindiquM <strong>de</strong>. fr.n~. d'intrrf.-rence<br />

-L. S~rcr. H- Partie. Ct.A. t. Gëncr..)~. (~A,. Il. t~?'<br />

natiun .1'1111-si-tire d*itit<strong>et</strong>-féi-roit-t-<br />

( I~artic fraCli"nnaire), l;uht·. III, D<strong>de</strong>rmi-<br />

n~<br />

i'ME~<br />

plÍcdiCln! III' ParUe 1. I'ruliminaircs.<br />

~S ES<br />

CitAI',<br />

d.ur. do..dc<br />

Il,<br />

)'


– 9<br />

N" t8<br />

Géométrographie ou Art <strong>de</strong>s constructions géométriques<br />

('002), par H. LE~otKK.<br />

I"<br />

A~nt-propos.<br />

Partie. But <strong>de</strong> la Géo.n~trographie. Construction <strong>de</strong>s<br />

problèmes cfass.qucs. H. R.rtie. Probteme. récifs aux ~otcs <strong>et</strong><br />

aux axes <strong>et</strong> aux centre, notaire.<br />

adtcaux. à la m'.ycnt.e géométrique


–tO<br />

N" 22.<br />

J.-W.<br />

sique<br />

Diagrammes <strong>et</strong> surfaces<br />


n<br />

nahté <strong>de</strong>s<br />

éléments. –Systèmes points 0. –Systèmes qui se rattachent au<br />

systèmes


M<br />

StMB BIOLOGIQUE.<br />

–<br />

~n


13<br />

par injection mtravascu!re<strong>de</strong>proté.~es. <strong>et</strong> <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> .n<br />

~h.i<br />

inc.)abi-<br />

~t~ la nature <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />

substance ,ri.t. <strong>de</strong> la<br />

ant.c


–i~ –<br />

N'H. L'Évototion du Pigmept ('90.); par le O'G. BoaK,<br />

A~rétfé <strong>de</strong>s Sciences naturel<strong>les</strong>, Préparateur à la Sorbonne.<br />

tntr..du


15<br />

(myélocites) <strong>et</strong> adutte~H<strong>et</strong>ations entre )~ diverses e.t.-gorie. <strong>de</strong><br />

c.togcn¿'~e d~·, glulmlca blattes 91-allulés. ~'ariutiuns<br />

leucocytes.<br />

numériques <strong>de</strong>s leu-<br />

Eusinopliilie hématique. Eosino-<br />

~;rJ~S. sur <strong>les</strong> autres cellu<strong>les</strong><br />

(tleutroplli<strong>les</strong>,<br />

gi-aliulée,<br />

\htst1.dlcn). <strong>La</strong><br />

nutat.ous<br />

\l:tst7.cIlt~II-leucocylose, Importance <strong>de</strong>s<br />

leucocytaires. Leur caractère<br />

""por~nce Hcs gragraspécifique. ?


_O'A'<br />

? ~?~<br />

UH H A R t GA UT Ht HH V t L L AR S.<br />

"KS .;K4\ttS.A«;)STtXS. A t'A)H!

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