La théorie de Maxwell et les oscillations hertziennes - Université ...
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ÎMLË<br />
DES MATIERES.<br />
CuAptTnt PRKMtER. – Généralitéi ~Mr <strong>les</strong> ~/te/tOM~M<br />
électriques.<br />
P«t:
4. Procè<strong>de</strong>s thern..ques.<br />
Procédctutt.r.tniques.<br />
C"n)par.tiMn <strong>de</strong>s divers<br />
TAttLKDES MAT~XRS.<br />
'aI81.<br />
» 3'<br />
procc<strong>de</strong>x~J~ 32<br />
C MAt'tTKt! Vt. – At' coA~reMr.<br />
t.H.
TABLE DES MATtMEa. 5<br />
3. Métho<strong>de</strong>s stattques.<br />
P*tM.<br />
4.<br />
5.<br />
6.<br />
Résultats.<br />
Corpsconducteurs.<br />
Ftectrotytes.<br />
< 1<br />
CHAp
TAMJtDM MATtÉ~EB.<br />
Ct.APtTnzXV. ~c
LA THÉORIE DE MAXWELL<br />
RT<br />
LES OSCILLATIONSHERTZIENNES.<br />
~LA-~ËLËGRAPHÏE SANS FIL.<br />
CHAPITRE PREMIER.<br />
GE\HKAL!TH8 SUK LES PHKNOMHXKS ÉLMTRtQUES.<br />
i. TentativM d'explication mécanique. Donner <strong>de</strong>s phénomènes<br />
électriques une explication mécanique complète, réduisant<br />
<strong>les</strong> lois <strong>de</strong> la Physique aux principes fondamentaux <strong>de</strong> la Dynamique,<br />
c'est là un problème qui a tenté bien <strong>de</strong>s chercheurs.<br />
N'est-ce pas cependant uue question un peu oiseuse <strong>et</strong> où nos<br />
forces se consumeraient en pure perte?<br />
Si elle ne comportait qu'une seulc solution, la possession <strong>de</strong><br />
c<strong>et</strong>te solution unique, qui serait la vérité, ne saurait être payée<br />
trop cher. Mais it n'en est pas ainsi on arriverait sans doute à<br />
inventer un mécanisme donnant une imitation plus ou moins<br />
parfaite <strong>de</strong>s phénomènes électrostatiques <strong>et</strong> électrodynamiques.<br />
Mais, si l'on peut en imaginer un, on pourra en imaginer une<br />
infinité d'autres.<br />
H ne semble pas d'ailleurs qu'aucun d'entre eux s'impose jusqu'ici<br />
à notre choix par sa simphcité. Dès lors, on ne voit pas bien<br />
pourquoi l'un d'eux nous ferait, mieux que <strong>les</strong> autres, pénétrer<br />
le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong> la nature. Il en résuite que tous ceux que t'en peut<br />
proposer ont je ne sais quel caractère artinci<strong>et</strong> qui répugne à la<br />
raison.<br />
L'un <strong>de</strong>s plus compl<strong>et</strong>s avait été développé par <strong>Maxwell</strong>, à une<br />
époque où ses idées n'avaient pas encore pris leur forme définitive.
CHAPITREt.<br />
<strong>La</strong> structure compliquée qu'il attribuait à t'éther rendait son<br />
te.c bizarre <strong>et</strong> sys.<br />
rébarbatif; on aurait cru lire la <strong>de</strong>scription d'une<br />
u«ne avec <strong>de</strong>s engrenages, <strong>de</strong>s biel<strong>les</strong> transm<strong>et</strong>tant le mouvement<br />
<strong>et</strong> néchtssant sous :'enort, <strong>de</strong>s régulateurs à borte< <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
courro'e
GÉKMAUThS sm LES PHÉKoMKNES KLECTtUQUM. 9<br />
,x_ a_ 1 _1<br />
gas.née dans le con<strong>de</strong>nsateur qui peut la restituer à la<br />
Elle sera resUtuéc<br />
décharge<br />
sous forme <strong>de</strong> chaleur, si ton réunit<br />
ment <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux armatures<br />
simple-<br />
par un fil qui est écha..ne p~r le courant<br />
<strong>de</strong> décharge <strong>et</strong>h. pourrait !'étre aussi sous forme <strong>de</strong> travail mëcanique,<br />
si ce courant <strong>de</strong> décharge actionnait un p<strong>et</strong>it moteur<br />
électrique.<br />
De même, pour élever <strong>de</strong> l'eau dans un réservoir, it faut dépenser<br />
du travail mais ce travail peut être restitué si, par<br />
exempte, l'eau du réservoir sert à faire tourner une roue hydraulique.<br />
Si <strong>de</strong>ux conducteurs chargés sont au même potentiel, <strong>et</strong><br />
<strong>les</strong> m<strong>et</strong>te en communication<br />
qu'on<br />
par un 6t, l'équilibre ne sera<br />
troublé<br />
pas<br />
mais, si <strong>les</strong> potentiels initiaux sont dinérents, un courant<br />
circulera dans le fil d'un conducteur à l'autre, jusqu'à ce<br />
que t égattté <strong>de</strong> potentiel soit rétablie.<br />
De même, si dans <strong>de</strong>ux réservoirs, l'eau monte à <strong>de</strong>s niveaux<br />
différents, <strong>et</strong> si on <strong>les</strong> fait communiquer par un tuyau, l'eau coûlera<br />
<strong>de</strong> l'un à l'autre jusqu'à ce que le niveau soit le même dans<br />
<strong>les</strong> <strong>de</strong>ux réservoirs.<br />
Le parattétisme est donc compl<strong>et</strong> le potentiel d'un con<strong>de</strong>nsateur<br />
correspond au niveau d'eau dans un réservoir, la c/tar~edu<br />
con<strong>de</strong>nsateur à la masse d'eau contenue dans le réservoir.<br />
Si la section horizontale du réservoir est<br />
it faudra t"'<br />
par exemple too*<br />
d'eau pour faire monter le niveau <strong>de</strong> r". H en faudra<br />
<strong>de</strong>ux fois plus si la section est <strong>de</strong>ux fois plus gran<strong>de</strong>. C<strong>et</strong>te<br />
section horizontale correspond donc à ce qu'on appelle la<br />
cité du con<strong>de</strong>nsateur.<br />
capa-<br />
Comment interpréter dans c<strong>et</strong>te manière <strong>de</strong> voir <strong>les</strong> attractions<br />
<strong>et</strong> répulsions qui s'exercent entre <strong>les</strong> corps
'0 CHAPtTXEt.<br />
déplacera <strong>de</strong> t<strong>et</strong>tc sorte que tes niveaux ten<strong>de</strong>nt à s'étatiser <strong>et</strong><br />
l'énergie emmag.xincc dans <strong>les</strong> téservuir< sera en partie restituée<br />
C
GÉNMAUTM LES PHÉMMÈNE~ KLECT~QrES.<br />
forcer le courant<br />
s~lf induction.<br />
s'il est décroissant c'est ce qu'on "– la<br />
“ la<br />
Il<br />
self-induction<br />
semble s-exptique ai«.ent<br />
que, pour m<strong>et</strong>tre t'tectricitë en<br />
surmonter une mouvement on<br />
distance<br />
ait à<br />
le mouvement<br />
con.re-ëtectromotrice.1 qu'une fois<br />
commence it ten<strong>de</strong> à se continuer <strong>de</strong><br />
est donc<br />
lui-mème.<br />
une sorte<br />
De<br />
d'inentie.<br />
même, .) faut surmonter une relance pour faire démarrer<br />
~n~ une fois lancé, il continue <strong>de</strong><br />
vement.<br />
'<<br />
En résumé, un courant peut avoir à surmonter<br />
s-, 1.& rési.%tanct- olimique du fil (qui existe ~
CHAPITRE1.<br />
Poursuivons la comparaison. Je suppose que
CËKKHAUTK8 sm LES fHHKOMKKM KLKCTKtU' )3<br />
vive, à intensité égaie, sera d'autant plus gran<strong>de</strong> que <strong>les</strong> courants<br />
seront plus rapprochés; *i <strong>les</strong> courants sont <strong>de</strong> sens contraire,<br />
elle sera d'autant plus gran<strong>de</strong> qu'ils seront plus éteignes.<br />
Cela posé, poursuivons notre comparaison.<br />
Pour augmenter la vitesse angulaire du régulateur, <strong>et</strong> par suite<br />
sa force vive, it faut lui fournir du travail, <strong>et</strong> surmonter par conséquent<br />
une résistance que l'on appelle son inertie.<br />
De même, augmenter t'intensité <strong>de</strong>s courants, c'est augmenter<br />
la force vive <strong>de</strong> t'éther: <strong>et</strong> il faudra, pour le faire, fournir du<br />
travail <strong>et</strong> surmonter une résistance, qui n'est autre chose<br />
l'inertie<br />
que<br />
<strong>de</strong> l'éther, <strong>et</strong> que l'on appelle l'induction.<br />
<strong>La</strong> force vive sera plus gran<strong>de</strong> '.) <strong>les</strong> cour:tnts sont <strong>de</strong> même<br />
sens <strong>et</strong> rapprochés: le travail « fournir <strong>et</strong> la force contre-étectromotrice<br />
d'induction seront donc plus grands. C'est ce que l'on<br />
exprime, dans le langage ordinaire, en disant que l'induction<br />
mutuelle <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux courants s'ajoute à leur s<strong>et</strong>f-induction. C'est<br />
le contraire, si <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux courants sont <strong>de</strong> sens oppose.<br />
Si l'on écarte <strong>les</strong> bou<strong>les</strong> du régulateur, it faudra, pour maintenir<br />
la vitesse angulaire, fournir du travail, parce que, à vitesse<br />
angulaire égaie, la force vive est d'autant plus gran<strong>de</strong> que <strong>les</strong><br />
bou<strong>les</strong> sont plus écartées.<br />
De même. si <strong>de</strong>ux courants sont <strong>de</strong> même sens <strong>et</strong> qu'on <strong>les</strong> rapproche,<br />
it faudra, pour maintenir l'intensité, fournir du travail,<br />
puisque la force vive augmentera. On aura donc à surmonter une<br />
force étectromotrice d'induction qui tendrait à diminuer l'intensité<br />
<strong>de</strong>s courants. Elle tendrait au contraire à l'augmenter, si <strong>les</strong><br />
courants étaient <strong>de</strong> même sens, <strong>et</strong> qu'on <strong>les</strong> éloignât, ou s'ils<br />
étaient <strong>de</strong> sens contraire, <strong>et</strong> qu'on <strong>les</strong> rapprochât.<br />
Les actions mécanique* mutuel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s courants s'exptiquen.<br />
<strong>de</strong> même.<br />
<strong>La</strong> force centrifuge tend à écarter <strong>les</strong> bou<strong>les</strong>, ce qui aurait<br />
pour e~ J'aM~t~
CHAMTMK Il.<br />
<strong>de</strong> t éther. <strong>et</strong> <strong>les</strong> phénomène. <strong>et</strong>ect.odynan..que< à M force<br />
M..nten. crtte<br />
vive.<br />
élasticité <strong>et</strong>te-n.ë.ne <strong>de</strong>.r.h-<strong>et</strong>te<br />
c
LA THÉOtUK M MAXWELL. ,5<br />
Les observations <strong>de</strong>vinrent bientôt asscx<br />
ne<br />
précises pour qu'on<br />
pût songer à attribuer c<strong>et</strong>te concordance au hasard. On ne<br />
pouvait donc douter qu'il y eût certains rapports .ntin.es entre<br />
<strong>les</strong> phénomènes opt.ques <strong>et</strong> <strong>les</strong> phénomènes électriques. Mai*. la<br />
nature <strong>de</strong> ces rapports nous échapperait peut-être encore si le<br />
génie <strong>de</strong> Maxwe)! ne t'avait <strong>de</strong>vinée.<br />
C<strong>et</strong>te coïnci<strong>de</strong>nce inattendue pouvait s'interpréter <strong>de</strong> la<br />
su.vante. Le façon<br />
long d'un nt. conducteur parfait, une perturbation<br />
électrique se propage avec la vitesse <strong>de</strong> la lumière. Lescatcuts<strong>de</strong><br />
Ktrchhofr. fondés sur l'ancienne<br />
à ce<br />
Ktectrodynamique,con
CHAftTttKH.<br />
avec un fait<br />
?~e:r~<br />
o~a.<br />
ordinaires?<br />
si hien constaté?<br />
'––~<br />
Pourquoi dan!' certaines circonproduisent-ils<br />
<strong>de</strong>s eft'<strong>et</strong>s mani-<br />
inobservab<strong>les</strong> dans <strong>les</strong> conditions<br />
C e.t que <strong>les</strong><br />
diélectriques opposent au<br />
non p. <strong>de</strong> l'électri-<br />
pas une résistance<br />
mais une<br />
plus Rran<strong>de</strong> que <strong>les</strong><br />
résistance d'une autre nature.<br />
conduct~.<br />
m.e.~<br />
Une<br />
comprendre la comparaison ~P~"M" fera fe.a<br />
pen.e <strong>de</strong> Ma~v<strong>et</strong>t<br />
Si ton .e
cas l'eail<br />
.y<br />
iequ.t.bre<br />
LA THKOR)H nR MAXWKLL.<br />
MAXWICI.l~.<br />
va 1-A TilÉoRif.. 1-I)p<br />
'r; mais le mouvement s'arrête.<br />
t.ydrostati.,ue sera atteint. Si ie tuvau 03~<br />
désn.<br />
Ii<br />
'.urapas<strong>de</strong>frott<strong>et</strong>nentni<strong>de</strong>xerte<strong>de</strong>cht.) "Y<br />
P;.rra e..p.<br />
être<br />
P<<br />
l'imase du courant <strong>de</strong><br />
In<br />
Si au<br />
dcpt:.cc,nent.<br />
contraire t'eau du rcse.voi. s'écoute par nn .onia..e .nouve.nc..t<br />
t<br />
continuera tant re -vo<br />
pas v.<strong>de</strong>: ,n:s si le<br />
n.<br />
tuvau est étroit il<br />
vail<br />
y aura une<br />
con.dcrabk. <strong>et</strong> une<br />
tra-<br />
production <strong>de</strong> chaleur<br />
.cnt; nous..vo..s. pas- ~:o~<br />
I-in.a,e du courant <strong>de</strong><br />
H.en<br />
conduc~<br />
qu'il soit .mpossihie <strong>et</strong><br />
à M<br />
qu..)que peu oiseux <strong>de</strong><br />
représenter tou. <strong>les</strong><br />
chercher<br />
<strong>de</strong>taiis du<br />
mécanise on peut<br />
~?~r~ (1t.<br />
ym<br />
dT<strong>et</strong> (le bandcr' une<br />
(1(,.I)1;1c<strong>et</strong>jàelltavaient<br />
nrultitmlc <strong>de</strong> puur<br />
courants p<strong>et</strong>its "l'~so,'ts. Quand ces<br />
cessent,<br />
'-equiiibreeh.ctrostatique est<br />
sorts, sont d'amant étahli, <strong>et</strong> ces res-<br />
plus tendus que le champ électrique est<br />
~:=~ dans ces<br />
l'énc,'gic<br />
ressurts, ("cst-Ù-dirc<br />
éle(~tf.(bsta tique, peut être restitué<br />
qu'ils pcu\ent se illlc"gl'alc'mcnt dès<br />
déballller; c'cst ainsi qu'on obticnt clu travail<br />
SEë; obéir aux<br />
électrustattcfaes. Ces attractions<br />
crttr'cectiorts<br />
M.n<br />
~eraient<br />
e~rcc..<br />
dues<br />
sur <strong>les</strong><br />
ainsi à la<br />
co.,d..c.e.<br />
yres-<br />
).ou.n. la<br />
p.r)M,
18 CttAt'tTttK H. t.A THKOtUE DK M~\W);).t..<br />
Les cour.tnt'. peuvent «' manifester <strong>de</strong> troi< manières par<br />
)enrs
LKS OSCILLATIONS NLECTRtQUES AVANT HERTZ.<br />
<strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong> tout ce qu'on pouvait dire en leur faveur, c'est<br />
qu'cl<strong>les</strong> n'étaient en contradiction avec aucun <strong>de</strong>s faits observes<br />
<strong>et</strong> que c'eût été bien dommage qu'el<strong>les</strong> ne<br />
vraies. Mais<br />
fussent<br />
la
CMAftTXKtH.<br />
on~uenr du fil conducteur; la pério<strong>de</strong> est a peu pré. proport.onn<strong>et</strong>.e<br />
a ta racinc <strong>de</strong> la s.tf-induction. à peu près seutem'en~<br />
car. dans <strong>les</strong> expériences <strong>de</strong> Fed<strong>de</strong>rsen. la tongucnr fil atteigna.t<br />
p:f.s ptus.eurs centaines <strong>de</strong> mètres; it était suspendu a..<br />
<strong>et</strong> formait av.. tui un véritable con<strong>de</strong>nsateur dont la capa-<br />
~ri'nc'i' ~t' '!c c<strong>et</strong>te du con<strong>de</strong>nsateur<br />
princilal.<br />
Quant au coefncient nun.ëriq.,e, Fe.t.ter.en n'a pu en vë.iHer<br />
la vateur. ,t ne connaissait pas bien la valeur <strong>de</strong> la capacité<br />
<strong>de</strong> ses con<strong>de</strong>nsateurs: il n'a pu veriHerque<strong>de</strong>s proportionnalités.<br />
c
t.ES OSCtLLATtONS ELECTttIQUES AVANT HEKTZ.<br />
<strong>de</strong>ux conducteurs, <strong>de</strong> méme que le pendule se<br />
le rapproche <strong>de</strong> la<br />
pendule ne s'arrètera pas (laits sa<br />
d'équilibre: ayant<br />
position<br />
acquis une certaine vitesse, il va, g-nicc à son<br />
De<br />
seront<br />
même, quand nos comlucteurs<br />
main 'r~' l'équilibre<br />
ne se maintiendra "c.nentané.nent a."t<br />
pas <strong>et</strong> sera aussitôt détruit par une<br />
logue à cause ana-<br />
l'inertie; c<strong>et</strong>te cause c'est la<br />
.avons vu ~~J.c~<br />
plus haut tes analogies avec<br />
En<br />
t'inertie<br />
vertu <strong>de</strong> la self-induction, un courant<br />
parition <strong>de</strong> la cause<br />
persiste après la
CHAPtTMHt.<br />
.r.t-s'r' uù il (*-lait d'aburci le B<br />
plus bas. t'eau qui est dans le tube se<br />
F: clu vase A au nase<br />
l'égalité du ni\'(~¡1Usera<br />
n, Mais, quand<br />
rétablie, le<br />
à cause <strong>de</strong><br />
mouvement ne<br />
l'inertie<br />
.'arrétera<br />
<strong>de</strong> l'eau cuntenuc~<br />
pas,<br />
dan. le tu/te; le niveau<br />
li que dans le va,e<br />
phénomène se<br />
A. Le mérue<br />
repruduira alors en sens<br />
suite.<br />
conta'aire, <strong>et</strong> ainsi <strong>de</strong><br />
Nous aurons donc une série d'<strong>oscillations</strong>; quelle en sera la<br />
~Fi~<br />
tale <strong>de</strong>s longue que la<br />
%,uses st'I'tion horizon-<br />
supposés<br />
un cylindriques sera<br />
litre d'eau se<br />
plus fmrte. Si, en<br />
transporte d'un vase<br />
eff<strong>et</strong>,<br />
dans l'autl'e, la différence<br />
<strong>de</strong> c<strong>et</strong>teniveau produite par ce transport sera<br />
section<br />
d'autant<br />
Irorizontale<br />
plus faible<br />
sera que<br />
plus forte. <strong>La</strong> force motrice sera<br />
plus faible <strong>et</strong> <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong><br />
D'autre part,<br />
~°,<br />
lentes.<br />
sera plus<br />
lungue<br />
long; pour<br />
que le tube<br />
transporter un litre (l'eau d'un vase<br />
il faut m<strong>et</strong>tre en<br />
à<br />
.u.t~<br />
l'autre,<br />
l'eau<br />
1.'inertie à vaincre<br />
contenu~<br />
est<br />
le tube.<br />
donc d'autant plus forte <strong>et</strong>
'.HS
L rxctTATEm nE HKKTX. ~35<br />
m<strong>et</strong>tre en .nouvement. Pour cela, il faut<br />
qu'une cau
CMAftTttE tV.<br />
le pendule ët.-ctr.qu..
t. K\(;tTATt:m DM ttHXTZ.<br />
1<br />
~upprmmns au cnntraire <strong>les</strong> conducteurs extrêmes <strong>et</strong> réduisons<br />
la tun~u.-ur du tit it.K-n.tt.diair. à 3o" nous aurons le p<strong>et</strong>it<br />
CttAPtTMV.<br />
.ncessan~ ne sont plus nécessaires, <strong>et</strong> <strong>les</strong> étinccttes sont beaucoup<br />
plus r
MOYBX8 D'OHStmVATtON.<br />
diapason vibre, ses vibrations se transm<strong>et</strong>tent à t'ait environnant,<br />
<strong>et</strong>, si dans le voisinage se trouve un diapason d'accord avec le<br />
premier, it entre à son tour en vibration. De même un excitateur<br />
électrique développe une perturbation dans Ic champ qui<br />
t'entoure <strong>et</strong> fait entrer en vibration un second excitateur ptacé<br />
dans ce champ, si <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> vibrations sont <strong>les</strong> mêmes.<br />
L'excitateur <strong>de</strong>vient ainsi un résonateur.<br />
Mais it y a une gran<strong>de</strong> différence entre la résonance acoust)que<br />
<strong>et</strong> ta résonance électrique. Un résonateur acoustique répond<br />
très bit-n aux excitations qui sont parfaitement d'accord<br />
avec lui. Sa réponse est pratiquement nutte, si peu que <strong>les</strong> pénodcs<br />
diuètt'nt. n résonateur électrique repond bien aux excitations<br />
avec <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> it est d'accord; it répond un peu moins<br />
bien a cel<strong>les</strong> dont t.< pério<strong>de</strong> est peu din'érente <strong>et</strong> assez mat à<br />
cel<strong>les</strong> qui sont en désaccord notable avec lui.<br />
\o)c( la raison <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te différence tes vibrations acoustiques<br />
s'amortissent teutemcnt, teur amplitu<strong>de</strong> est sensiblement constante<br />
<strong>les</strong> vibrations électriques s'amortissent rapi<strong>de</strong>ment. C'est<br />
pour c<strong>et</strong>te raison que la résonance est moins franche <strong>et</strong> comme<br />
un peu noue.<br />
L'n résonateur n'est autre chose qu'un excitateur dans lequel<br />
on a supprimé la bobine d'induction <strong>de</strong>venue inutile; c<strong>et</strong>te<br />
bobine ne sert en en<strong>et</strong> qu'a charger t'excitateur, <strong>et</strong> ici c'est te<br />
champ extérieur (lui doit m<strong>et</strong>tre en mouvement le résonateur.<br />
D'ailleurs, toute forme d'excitateur pourrait être employée<br />
comme résonateur. Ordinairement on supprime <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux conducteurs<br />
extrêmes <strong>et</strong> l'on n'emploie guère que <strong>de</strong>ux types. tc/Ao/ta-<br />
~t'Mr of~'cr~ ou le fil ou conducteur intermédiaire reste rectitigne,<br />
<strong>et</strong> te /'
C!)APtTttEV.<br />
'c d.tanchcmcnt du pendule électrique. <strong>La</strong> même raison n'exige<br />
~br' le champ ""–––<br />
en qui m<strong>et</strong> le<br />
hranle. ~ta.s il ne sufnt<br />
résonateur<br />
pas que le amateur vibre. il faut<br />
que nous ..cb.ons qu'il vibre. L'étincctte sert nous en avertir;<br />
ouvert, on conservera<br />
t~r<br />
donc un<br />
rt.nc.-ttc.. interrup-<br />
ctinccttc..ccondaircs<br />
.'ans )c r..snnatcur produh
MOYKKS<br />
D'OBSERVATtOX.<br />
.
3~ CHAt'tTRt! MOYEXS t)'OBSERV\TtOX.<br />
libre est détruit <strong>et</strong> te galvanomètre dévié. Ce procè<strong>de</strong> est extrémoment<br />
sensible. puisque ~t. Tissot a pu s en servir pour déceler<br />
<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> tété~rapttic sans fil à ~o* <strong>de</strong> distance.<br />
Ht. On fait parcourir au courant alternatif un Ht tin, dans le<br />
voisinage duquel (à ,'j <strong>de</strong> mittimétrc environ) on dispose la pince<br />
thermo-étcctrique. Ce procè<strong>de</strong> est très suffisamment sensible.<br />
5. Procédé* mécanique*. – Les procè<strong>de</strong>s mécaniques, fo'tdës~<br />
soit sur <strong>les</strong> attractions électrostatiques, soit sur faction muU'<strong>et</strong>te<br />
<strong>de</strong>s courants, semblent au premier abord incapab<strong>les</strong> <strong>de</strong> dé< <strong>et</strong>er<br />
tes oscittations ttert/.iennes. Ces <strong>oscillations</strong> sont en en<strong>et</strong> rop<br />
rapi<strong>de</strong>s pour qu aucun organe mécanique puisse suivre toutes<br />
<strong>les</strong> variations <strong>de</strong>s phénomènes <strong>et</strong>ectriques ou magnétiques<br />
tout ce qu'on peut obtenir, c'est la valeur moyenne du phénomène.<br />
Un ~atvanom<strong>et</strong>re, par exempte, recevant une série d'impulsions<br />
atternatives <strong>et</strong> <strong>de</strong> sens contraire, resterait est repos; la<br />
vateur moyenne du phénomène serait nutte.<br />
De même. si t'en m<strong>et</strong>tait Ics quadrants d'un ëiectromètre en<br />
communication avec un appareil où se produisent <strong>de</strong>s oscittations<br />
<strong>et</strong> si t on portait t'ai~uiHe a un potentiel constant, l'électrisation<br />
<strong>de</strong> t ai~uitte conserverait toujours le même signe, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s<br />
quadrants changerait <strong>de</strong> signe à chaque instant; leur action<br />
mutu<strong>et</strong>te changerait donc <strong>de</strong> sens, <strong>et</strong> sa valeur moyenne serait<br />
encore nulle.<br />
Aussi, pour réaliser une action mécanique. M. Hjerknes sest<br />
servi d une autre disposition. H emploie un <strong>et</strong>cctrom<strong>et</strong>re a quadrants,<br />
auquel on n'a conserve que <strong>de</strong>ux quadrants opposes. Ces<br />
quadrauts s
LE COHÉtŒt;n. 33<br />
qu'« un t/«/at/
CHAMTRKVt.<br />
toute différente, mais <strong>de</strong> caractère périodique <strong>et</strong> <strong>de</strong> pério<strong>de</strong> très<br />
c.turte, par exempte aux vibrations sonores.<br />
Quoi qu it en soit. <strong>les</strong> radiations <strong>hertziennes</strong> agissent comme<br />
si cite- rendaient ptus intime le contact <strong>de</strong>s diverses particu<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> limaille, Une secousse ou une élévation <strong>de</strong> température suffit<br />
ensuite pour rendre au radioconducteur sa résistance primitive.<br />
Supposons donc que dans le circuit d'une pile on place un<br />
radioconducteur exposé aux radiations que produit un excitateur<br />
<strong>de</strong> Hertz. Quand l'excitateur ne fonctionnera pas, le radioconductcur<br />
sera parcouru seulement par le courant continu <strong>de</strong> la<br />
pile. Quand l'excitateur fonctionnera, le radioconducteur sera<br />
parcouru d'une part par le courant continu <strong>de</strong> la pite, d'autre<br />
part par <strong>de</strong>s courants alternatifs très rapi<strong>de</strong>s dus à l'induction<br />
développée par l'excitateur; mais, dans ce <strong>de</strong>rnier cas, <strong>les</strong> courants<br />
alternatifs diminuant la résistance, le courant continu<br />
<strong>de</strong>viendra beaucoup plus intense, ce que le galvanomètre indiquera.<br />
Ordinairement le cohéreur est isolant parce que <strong>les</strong> contacts<br />
<strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> limaille entre eux sont mauvais, <strong>et</strong> le courant <strong>de</strong><br />
la pile ne passe pas. Mais si le cohéreur est frappé par une on<strong>de</strong><br />
hertzienne, il <strong>de</strong>vient conducteur, <strong>et</strong> le courant passe. H suffit<br />
ensuite d'un choc téger pour lui faire perdre sa conductibilité <strong>et</strong><br />
pour faire cesser le courant.<br />
Ainsi, une on<strong>de</strong> très faible déclanche, pour ainsi dire, le courant<br />
<strong>de</strong> la pile, <strong>et</strong> rien n'empêche <strong>de</strong> prendre c<strong>et</strong>te pile assez<br />
forte pour faire marcher un appareil Morse, soit directement,<br />
soit par l'intermédiaire d'un relais; le courant <strong>de</strong> la pile décèlera<br />
ainsi la présence <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s.<br />
2. Théorie du cohérMr. – Le cohéreur a reçu bien <strong>de</strong>s formes<br />
différentes, D'abord on a employé diverses timaittes ou divers<br />
mélanges <strong>de</strong> limail<strong>les</strong>. Une condition qui semble essentielle,<br />
c'est que <strong>les</strong> métaux employés soient légèrement oxydab<strong>les</strong>; il<br />
est probable que <strong>les</strong> grains se recouvrent d'une mince couche<br />
d'oxy<strong>de</strong> qui s'oppose au passage du courant. Des limail<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
métaux inoxydab<strong>les</strong> le taisser&icnt toujours passer. Toutefois<br />
la couche d'oxy<strong>de</strong> ne doit pas être trop épaisse, sans quoi le<br />
tube resterait isolant, même en présence <strong>de</strong>s <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong>.<br />
C'est pourquoi M. Lodge conseille <strong>de</strong> sceller le tube<br />
<strong>et</strong> d'y faire le vi<strong>de</strong> quand <strong>les</strong> métaux ont atteint un <strong>de</strong>gré convenabte<br />
d'oxydation. On peut obtenir aussi <strong>de</strong> bons résultats avec<br />
<strong>de</strong> la limaille d'argent, légèrement sulfurée à la surface, la<br />
couche <strong>de</strong> sulfure jouant alors le même rôle que la couche<br />
d'oxy<strong>de</strong>.<br />
On a construit également <strong>de</strong>s cohéreurs à limaille inoxydable,
LE COHHREUR.<br />
cup.enant pour <strong>les</strong><br />
est probable alors que la<br />
limaille <strong>et</strong> <strong>de</strong>s électro<strong>de</strong>s,<br />
électro<strong>de</strong>s<br />
résistance<br />
<strong>de</strong>s métaux<br />
a lieu au<br />
oxydab<strong>les</strong>. Il<br />
contact <strong>de</strong> la<br />
C'est par tâtonnement qu'on est arrivé au mélange le<br />
avantageux celui plus<br />
qu'emploie Marconi<br />
limaille <strong>de</strong> nickel<br />
comprend 96 pour ,00 <strong>de</strong><br />
<strong>et</strong> 4 pour 100 <strong>de</strong> limaille<br />
Les contacts<br />
d'argent.<br />
multip<strong>les</strong> entre <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> limaille ne<br />
pas<br />
sont<br />
indispensab<strong>les</strong>; on a pu réaliser <strong>de</strong>s cohéreurs où il<br />
qu'un contact n'y a<br />
unique ou un p<strong>et</strong>it nombre <strong>de</strong> contacts entre <strong>de</strong>s<br />
pièces métalliques <strong>de</strong> dimensions sensib<strong>les</strong>,<br />
p<strong>et</strong>ites b.ij..s ou <strong>de</strong><br />
par exemple <strong>de</strong><br />
p<strong>et</strong>its ressorts d'acier<br />
l'a ut re<br />
appuyés l'un sur<br />
On a construit d'autre part <strong>de</strong>s cohëreurs ou<br />
sible a<br />
le<br />
lieu entre<br />
contact sen-<br />
charbon <strong>et</strong> métal, ou entre charbon<br />
(comme dans<br />
<strong>et</strong> charbon<br />
<strong>les</strong> microphones). Ces cohéreurs jouissent d'une<br />
propriété importante ils sont<br />
qu'après le <strong>de</strong><br />
aM~
36 CHAPtTBHVt.<br />
trique qui sépare <strong>les</strong> grains <strong>de</strong> limaille. Lodge pense qu'entre<br />
ces grains <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> font éclater <strong>de</strong>s étincel<strong>les</strong> qui<br />
percent <strong>les</strong> couches isolantes d'oxy<strong>de</strong>, arrachent <strong>de</strong>s particu<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>s grains cle limaille <strong>et</strong> <strong>de</strong> ces particu<strong>les</strong> forment <strong>de</strong>s ponts qui<br />
sou<strong>de</strong>nt pour ainsi dire ces grains l'un à l'autre. Ces ponts, une<br />
fois formés, subsisteraient jusqu'à ce qu'un choc <strong>les</strong> force à<br />
s'écrouler; dans <strong>les</strong> appareils autodécohérents ils seraient plus<br />
fragi<strong>les</strong> encore <strong>et</strong> disparaitraient dès que <strong>les</strong> radiations cesseraient<br />
<strong>de</strong> passer.<br />
<strong>La</strong> plupart <strong>de</strong>s physiciens ont adopté l'opinion <strong>de</strong> Lodge; car<br />
plusieurs expérimentateurs ont pu observer directement sous le<br />
microscope la production <strong>de</strong>s étinc<strong>et</strong>tes <strong>et</strong> la formation <strong>de</strong>s ponts.<br />
Ils ne s'étaient pas ptarés. il est vrai, dans <strong>de</strong>s conditions tout à<br />
fait i<strong>de</strong>ntiques à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> )a télégraphie pratique.<br />
Ce qui est plus difficile à expliquer, dans c<strong>et</strong>te manière <strong>de</strong> voir,<br />
cest le fonctionnement <strong>de</strong>s cohéreurs où <strong>les</strong> grains <strong>de</strong> limaille<br />
sont noy.'s dans un diélectrique soli<strong>de</strong>, tel que ta parafhne. On<br />
suppose que <strong>les</strong> étinc<strong>et</strong>tes creusent dans la paraffine <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its<br />
canaux dont <strong>les</strong> parois se revêtent <strong>de</strong> poussière métatiique. Dans<br />
<strong>les</strong> décohércurs, el<strong>les</strong> agiraient en volatilisant <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its ponts<br />
métattiques préexistants, ou en réduisant particttement en vapeur<br />
l'eau qui mouille <strong>les</strong> plaques. Mais tout cela reste très hypothétique.<br />
4. Fonctionnement du coherenr. – Le cohéreur doit être<br />
réglé; pour cela on rapproche plus ou moins <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux électro<strong>de</strong>s<br />
pour faire varier la pression mutuelle <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong> limaille; si<br />
c<strong>et</strong>te pression est trop gran<strong>de</strong>, le courant passe toujours; si elle<br />
est trop faible, <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> ne suffisent plus pour lui<br />
ouvrir le passage; mais entre certaines ti.nites la résistance qui<br />
est <strong>de</strong> l'ordre du mégohm <strong>de</strong>vient subitement un million <strong>de</strong> fois<br />
plus p<strong>et</strong>ite sous t'inuuence <strong>de</strong>s radiations <strong>et</strong> tombe à l'ordre <strong>de</strong><br />
t ohm.<br />
Si l'on rënéchit à l'explication <strong>de</strong> Lodge, l'extrême sensibilité<br />
du cohéreur paraitra moins extraordinaire. Pour qu'il fonctionne<br />
il suffit que t'étinc<strong>et</strong>tc éclate <strong>et</strong> pour cela qu'à un moment quelconque<br />
la différence <strong>de</strong> potentiel atteigne une certaine limite<br />
(limite d'ailleurs très faible puisque <strong>les</strong> interval<strong>les</strong> <strong>de</strong>s grains <strong>de</strong><br />
limaille sont microscopiques); tout dépend donc <strong>de</strong> t'ébrantement<br />
~ta.r~tM/M. Or, celui-ci peut être considérable bien que l'énergie<br />
totale soit très faible parce que la durée <strong>de</strong> la perturbation est<br />
très courte.<br />
Peu importe que ce maximum ne soit atteint que pendant un<br />
instant, car, dès que l'étincelle a jailli, <strong>les</strong> ponts sont formés <strong>et</strong><br />
livrent passage au courant <strong>de</strong> la pile locale. L'eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> fon<strong>de</strong> per-
LE COHËNEUR.<br />
Stste aoncjusqu ce qu'un choc le fasse cesser. Il y a !à<br />
chose<br />
quelque<br />
d'analogue à la « persistance <strong>de</strong>s impressions » à laquelle<br />
notre rétine doit en partie sa sensibilité.<br />
On comparera le récepteur <strong>de</strong> Branly au botomètre décrit plus<br />
haut; dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux appareils, <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong> ont<br />
pour eff<strong>et</strong> <strong>de</strong> faire varier la résistance d'un conducteur parcouru<br />
par un courant continu; mais la variation <strong>de</strong> résistance est due<br />
à <strong>de</strong>ux causes très différentes; dans un cas à t'échauuement du<br />
fil, dans l'autre à un contact plus intime entre <strong>les</strong> particu<strong>les</strong> <strong>de</strong><br />
limaille.<br />
Le radioconducteur est d'ailleurs infiniment plus sensible; nous<br />
le r<strong>et</strong>rouverons dans <strong>les</strong> expériences <strong>de</strong> Bose au Chapitre XI;<br />
c'est lui aussi qui a rendu possible la tétégraphie sans fit.<br />
A un certain point <strong>de</strong> vue on peut même dire que le cohéreur<br />
est un appareil trop sensible; it n'adm<strong>et</strong> d'ailleurs pas <strong>de</strong><br />
nuances; it fonctionne complètement ou ne fonctionne pas du<br />
tout, puisque ce n'est qu'un appareil <strong>de</strong> déctanchement. H n'aurait<br />
donc pu remplacer le résonateur dans la mesure <strong>de</strong>s longueurs<br />
d'on<strong>de</strong> ou dans <strong>les</strong> autres expériences que nous avons<br />
décrites plus haut.<br />
Si Hertz n'avait connu que le cohéreur, it n'aurait<br />
m<strong>et</strong>tre en<br />
jamais pu<br />
évi<strong>de</strong>nce la périodicité <strong>de</strong>s vibrations éiectriques <strong>et</strong><br />
mesurer <strong>les</strong> longueur!, d'on<strong>de</strong>. En revanche, pour toutes <strong>les</strong><br />
cationsappli-<br />
pratiques, le cohéreur est un détecteur infiniment<br />
à tous<br />
supérieur<br />
<strong>les</strong> autres.<br />
1<br />
On s'est servi du radioconducteur pour rechercher si le Soleil<br />
ém<strong>et</strong> <strong>de</strong>s radiations <strong>hertziennes</strong>; le résultat a été négatif. Peutêtre<br />
ces radiations sont-el<strong>les</strong> absorbées par l'atmosphère solaire.<br />
Sans doute, l'expérience montre que<br />
1<br />
¡<br />
<strong>les</strong> gaz à la pression ordinaire<br />
sont assez transparents pour ces radiations. Mais en est-il<br />
<strong>de</strong> même pour <strong>les</strong> gaz très raréfiés? Nous avons vu qu'un tube<br />
<strong>de</strong> Geissler s'illumine dans un champ où se produisent <strong>de</strong>s <strong>oscillations</strong><br />
<strong>hertziennes</strong>. ït ne s'illumine pas<br />
J<br />
1<br />
1<br />
sans absorber <strong>de</strong><br />
<strong>les</strong><br />
l'énergie;<br />
gaz raréfiés absorbent donc <strong>les</strong> radiations <strong>hertziennes</strong>, <strong>et</strong> it<br />
est possible que cel<strong>les</strong> que le Soleil pourrait ém<strong>et</strong>tre soient absorbées<br />
par ta partie supérieure <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux atmosphères, où la<br />
est très faible.<br />
pression<br />
5. Détecteurs magnétiqnM. – Dans ces <strong>de</strong>rniers<br />
M. Marconi a<br />
temps<br />
tmaginé un détecteur fondé sur un principe totalement<br />
1<br />
différent. Les on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> auraient la propriété <strong>de</strong><br />
détruire l'hystérésis <strong>de</strong>s aimants. On sait qu'un morceau <strong>de</strong> fer,<br />
1<br />
placé dans un champ magnétique, s'aimante, mais que c<strong>et</strong>te i<br />
aimantation <strong>de</strong>man<strong>de</strong> un certain temps pour s'établir. Il en<br />
résulte que, dans un champ magnétique variable, <strong>les</strong> variations<br />
37<br />
i<br />
'1<br />
1
'TMH yt. – ,.H COHKr.K'M.<br />
<strong>de</strong> l'aimantation sont en r<strong>et</strong>ard sur cel<strong>les</strong> du<br />
duit. C'est ce r<strong>et</strong>ard champ qui la pro-<br />
qu'on appelle hystérésis <strong>et</strong><br />
l'action <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />
qui di.nara~t sous<br />
<strong>hertziennes</strong>.<br />
t.<strong>et</strong>e constru.r~ un<br />
utilisant c<strong>et</strong>te<br />
détecteur<br />
pro-<br />
d'on<strong>de</strong>s<br />
scns.btc qui est, dit-on aussi<br />
que le coh.-rcur <strong>de</strong> Branly,<br />
Supposons Cil eff<strong>et</strong> le morceau <strong>de</strong> fer<br />
du
PBOt'AGATtOX LKLOXGt) UNHL. 39<br />
CHAPITRE VII.<br />
PttOPAGATtOX ).H LO\G t)'Ur< F!L.<br />
i. Production <strong>de</strong>s perturbations dans un ai. Un excitateur<br />
<strong>de</strong> Hertz produit <strong>de</strong>s forces d'induction dans le<br />
l'environne. Si l'on<br />
champ qui<br />
place dans ce champ un tong fil<br />
ces forces<br />
métattiqu~,<br />
d'induction développeront dans la partie du fil voisine<br />
<strong>de</strong> l'excitateur <strong>de</strong>s courants alternatifs, c'est-à-dire une<br />
bationpertur-<br />
électro-magnétique qui se propagera tout le long du fil.<br />
Pour forcer <strong>les</strong> perturbations électro-magnétiques à<br />
un parcourir<br />
fil, on peut employer différents procéda parmi <strong>les</strong>quels nous<br />
distinguerons le procédé électrostatique <strong>de</strong> Hertz <strong>et</strong> le procédé<br />
éiectro.magnëtique <strong>de</strong> M. Blondlot.<br />
Métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Hertz. Deux plateaux. A, B, <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> capacité,<br />
remplacent <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sphères <strong>de</strong> t'cxcitateur(~. 3): vis-à-vis<br />
<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux plateaux en sont placés <strong>de</strong>ux autres A', B', au milieu<br />
<strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>squels est attaché un fil d'une certaine longueur. On<br />
augmente ainsi <strong>les</strong> capacités <strong>de</strong>s plateaux A <strong>et</strong> B, en formant<br />
avec chacun d'eux une forme <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsateur.<br />
Si l'excitateur entre en mouvement, l'un <strong>de</strong>s plateaux, A par<br />
exemple, se charge positivement, B négativement; au bout d'une<br />
<strong>de</strong>mi-oscillation, <strong>les</strong> charges changent <strong>de</strong> signes, <strong>et</strong> le même fait<br />
se reproduit au bout <strong>de</strong> temps égaux.<br />
Les plateaux A' <strong>et</strong> B' se chargent par influence d'étectricités <strong>de</strong>
CMAMTMVH.<br />
signe" con1r.,ires à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s plateaux A <strong>et</strong> B, <strong>et</strong> <strong>les</strong> fils <strong>de</strong>viennent<br />
le siège d'un phénomène ondulatoire dont la pério<strong>de</strong> est celle <strong>de</strong><br />
l'excitateur.<br />
.ffélhod~ <strong>de</strong> ~N. Blondl.~l. 1,'excitateur a la forme d'un fil<br />
l'ecourl,, abmutissant à une sorte <strong>de</strong> con<strong>de</strong>nsateur (~ig, 4~<br />
:~utour <strong>de</strong> ce premier fil, s'en trouve un second qui se continue<br />
par UII fil rectiligne <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> longueur. On isole <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux fils<br />
circulaires l'un <strong>de</strong> l'autre en <strong>les</strong> entourant d'une gaine <strong>de</strong><br />
caout.-Il-nue.<br />
Quand <strong>les</strong> vibrations se~produisent, l'e~citateur est le siège <strong>de</strong><br />
=Ë~=" fil à <strong>de</strong>s<br />
courants induits <strong>de</strong> même pério<strong>de</strong>.<br />
llo<strong>de</strong> <strong>de</strong> propa~aticn. <strong>La</strong><br />
tion propagation d'une<br />
hertsienne, c'esl-à.dire un perturba-<br />
courant alternatif<br />
quenre, est-elle <strong>de</strong><br />
auimi:.ble <strong>de</strong><br />
haute fré-<br />
tous<br />
courant points à la<br />
continu, tel propagation d'un<br />
que celui<br />
Une que fournirait une pile Y<br />
première différence a frapp~·<br />
mentateurs un<br />
<strong>de</strong>puis<br />
courant longtemps <strong>les</strong><br />
continu se expéri-<br />
toute la section du<br />
rrpartit uniformément dans<br />
conducteur,<br />
Cela n'ea déjà plue vrai pour <strong>les</strong>courants<br />
fréquent'c<br />
alternatifs <strong>de</strong> faible<br />
..mplo,s dans l'industrie électrique. Dans<br />
conducteur, le cuurant est<br />
l'axe du<br />
presque nul, son<br />
coup plus<br />
intensité<br />
gran<strong>de</strong>" la est beau-<br />
surface. Tout s(~<br />
superficiel<br />
passe comme ~i le<br />
pror.;gcait la courant<br />
pal'Iie centrale<br />
actions<br />
du<br />
exrérieureli<br />
conducteur contre <strong>les</strong><br />
par <strong>les</strong> forces d'induction<br />
Avec <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong><br />
qu'il<br />
I~crtziennex dont<br />
développe.<br />
la pério<strong>de</strong> est beaucoup<br />
~-E~<br />
géré. fi ne doit phénomène<br />
plus<br />
exa-<br />
y avoir <strong>de</strong> courant en <strong>de</strong>hors d'une couche<br />
sion I)ai- 'JO procédé<br />
J'ai dit ( p. 33)<br />
ingénieux.<br />
comment ce savant mesure<br />
prévi-<br />
l'amortissement<br />
~~E=~<br />
Bj.rknc..econvre,<br />
pour un i-é«osiateur<br />
par le même<br />
en cuivre.<br />
pour r~on~ur<br />
matière dont<br />
<strong>de</strong> en fer <strong>et</strong><br />
Bierknes recouvre, par électrolyse, le résonateur <strong>de</strong> fer d'une
P«OPAGATtONL)!).ONGD'tJNF)L.<br />
couche cuivre <strong>et</strong> le ré.onateur <strong>de</strong> cuivre d'une couche <strong>de</strong> fer.<br />
Dès que epa.~ur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te couche atteint un centième <strong>de</strong> millimètre,<br />
le résonateur <strong>de</strong> fer se comporte comme s'il était en<br />
cuivre <strong>et</strong> le résonateur <strong>de</strong> cuivre comme s'il était en fer.<br />
Cela montre que te.courant. restent confinés dans une couche<br />
dont l'épaisseur est <strong>de</strong> l'ordre du centième <strong>de</strong> miHimëtre. C<strong>et</strong> eff<strong>et</strong><br />
est conforme à la fois l'ancienne <strong>théorie</strong> <strong>et</strong> à c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong>.<br />
Mais la théor.e <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong> perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévoir une autre<br />
particularité qui, malheureusement, ne se prête guère à une<br />
vérification e.pér.mentate directe. Les courants alternatifs qui<br />
~en~ur: produisent <strong>de</strong>s forces d'induction dans l'air<br />
qui entoure ce fil.<br />
M~ces forces d'induction doivent donner naissance<br />
dans l'air tu.-meme à <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> déplacement.<br />
On aura.t donc, avec <strong>les</strong> courants continu., <strong>de</strong>s courant, <strong>de</strong><br />
conduction dans toute la masse du conducteur <strong>et</strong> rien dans l'air<br />
environnant; on aura.t au contraire, avec <strong>les</strong> courant, alternatifs<br />
<strong>de</strong> haute fréquence, <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong> conduction dans la partie<br />
superficielle du conducteur, rien dans la partie centrale, <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
courants <strong>de</strong> déplacement dans l'air.<br />
cat~?' propagation <strong>et</strong> diffusion. Kirchhoff a cherche<br />
~uel' <strong>de</strong> propagation d'une perturbation électrique<br />
quelconque. n a supposé d'abord que le conducteur était parfait,<br />
n'ava~ le courant, ne rencontrant pas <strong>de</strong> résistance ohmique,<br />
n'avait a .urn.onterquc la self-induction qui joue un rôle ana.<br />
logue à l'inertie, Dans ces conditions, il a d.mo~.ëqu:"a<br />
vitesse <strong>de</strong> propa~at.on est égate au rapport <strong>de</strong>s unités, c'està-dire<br />
à la vitesse <strong>de</strong> la lumière. 3ooooo~par secon<strong>de</strong><br />
De plus, la propagation se fait régulièrement si la perturbation<br />
se trouve à l'origine connnée dans une certaine région du<br />
Secon<strong>de</strong>' <strong>de</strong> 1'" par exemple, au bout <strong>de</strong> 1 cent-millième <strong>de</strong><br />
secon<strong>de</strong>, la ëte <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> aura avancé <strong>de</strong> 311, <strong>et</strong> la queue <strong>de</strong><br />
l'on<strong>de</strong> aura également avancé <strong>de</strong>3-;Je sorte que la distance<br />
<strong>de</strong> la tête à la queue n'aura pas changé <strong>et</strong> que la perturbation<br />
n'occupera encore .u. le fil qu'une longueur <strong>de</strong><br />
Mais ces condition, théorique, ne sont pas réati.ëe. avec <strong>les</strong><br />
conducteurs naturels qui aux cou;'ants, outre la<br />
induction, une résistance ohmique analogue au frottement<br />
Qu'arrive-t-il ator.? <strong>La</strong> tête <strong>de</strong> l'on<strong>de</strong> avancera toujours avec la<br />
~me vitesse, c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> la lumière: mais la queue avancera beaucoupmo.ns<br />
vite, <strong>de</strong> sorte que la longueur occupée par la perturbation<br />
<strong>de</strong>viendra <strong>de</strong> plus en plus gran<strong>de</strong>. Ainsi s'allonge sur une<br />
route une colonne qui laisse <strong>de</strong>rrière elle <strong>de</strong>s tratnard. C'est ce<br />
qu'on appelle la courant.
CHAt'tTXKVtt.<br />
<strong>La</strong> diffusion est d'autant à craindre que la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
~.ttat.ons est ph. courte. Pratiquement, on peut dire qu'avec<br />
<strong>les</strong> ose. tat.ons <strong>hertziennes</strong>, il n'y a plus <strong>de</strong> diffusion, <strong>et</strong> que tous<br />
tes conducteurs se comportent comme s'its étaient parfaits.<br />
Non que leur résistance ohmique <strong>de</strong>vienne plus p<strong>et</strong>ite, elle est<br />
au contraire plus gran<strong>de</strong>, puisque le courant n'utilise que la partie<br />
la plus superficielle <strong>de</strong> la section du conducteur. Mais la self-<br />
induction, qui dépend <strong>de</strong>s variations du courant, croit beaucoup<br />
p'usv.te encore puisque ces variations sont extrêmement rapi<strong>de</strong>s<br />
<strong>et</strong> la résistance ohmiqu.. <strong>de</strong>vient négligeable <strong>de</strong>vant la selftnouct.on.<br />
Tel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong> conséquences que la <strong>théorie</strong> ancienne <strong>et</strong> celle<br />
<strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong> perm<strong>et</strong>tent <strong>de</strong> prévoir: car, sur ce point, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />
<strong>théorie</strong>s son. d accord. Nous allons voir que ces prévisions sont<br />
confirmées par l'expérience.<br />
4. Expériences Go.n.H.. Les<br />
Fizeau <strong>et</strong> Gounelle<br />
expériences<br />
ont été faites en .85o, par une<br />
métho<strong>de</strong> fondée sur le même principe que le<br />
Fizeau procédé célèbre <strong>de</strong><br />
pour la mesure <strong>de</strong> la vitesse <strong>de</strong> la lumière.<br />
Une roue <strong>de</strong> bois, qui tournait avec une<br />
.a gran<strong>de</strong> rapidité, avait<br />
circonférence divisée en 36 secteurs alternativement<br />
<strong>et</strong> en bois.<br />
en<br />
Deux platine<br />
nts, terminés par un balai<br />
tait sur la métattiquc qui frot-<br />
c.rconférence <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te roue pouvaient ainsi être alternativement<br />
mis en communication métattique ou isotés l'un<br />
l'autre. tt<br />
<strong>de</strong><br />
y avait aussi trois paires <strong>de</strong> balais<br />
va)s disposés comme je<br />
l'expliquer.<br />
L'un <strong>de</strong>s potes <strong>de</strong> la pile était en communication<br />
<strong>et</strong> l'autre<br />
avec la terre<br />
avec un premier fil AB terminé par le<br />
avait<br />
balai B. Il<br />
encore le fil <strong>de</strong> y<br />
ligne CDEE' allant du balai C à<br />
mité D <strong>de</strong><br />
l'extré-<br />
la ligne <strong>et</strong> revenant ensuite aux <strong>de</strong>ux balais E <strong>et</strong><br />
enfin, <strong>de</strong>ux fils E'<br />
F'G, FG' m<strong>et</strong>taient en<br />
F<br />
communication <strong>les</strong><br />
<strong>et</strong> F'<br />
balais<br />
avec la terre.<br />
Les secteurs <strong>de</strong> la roue pouvaient m<strong>et</strong>tre en communication<br />
avec<br />
B<br />
C, E avec F, E' avec F', <strong>et</strong> la disposition était telle que <strong>les</strong><br />
communications BC <strong>et</strong> EF étaient ouvertes <strong>et</strong> fermées en même<br />
temps <strong>et</strong> que la communication E'F' était au contraire fermée<br />
quand <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux autres étaient ouvertes <strong>et</strong> inversement.<br />
Voyons d'abord ce qui <strong>de</strong>vrait se passer si t'étectricité se<br />
pageait avec une vitesse<br />
pro-<br />
parfaitement définie comme<br />
<strong>et</strong><br />
la lumière<br />
le son. Appelons pério<strong>de</strong> l'intervalle <strong>de</strong><br />
entre le temps qui s'écoule<br />
moment où un <strong>de</strong>s balais entre en contact avec un <strong>de</strong>s<br />
secteurs <strong>et</strong> celui où ce contact cesse, c'est-à-dire la 36' partie <strong>de</strong><br />
la durée <strong>de</strong> t tour compl<strong>et</strong> <strong>de</strong> la roue. C<strong>et</strong>te pério<strong>de</strong> sera d'antant<br />
plus courte que la rotation sera plus rapi<strong>de</strong>.
PHOt'U.ATtOXLELOXGD'UNFtL. ~3<br />
Supposons que la durée T <strong>de</strong> la propagation le long <strong>de</strong> la<br />
ligne CDE soit égale à un nombre pair <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s. L'électricité<br />
venue <strong>de</strong> la pile passera <strong>de</strong> B en C au moment où la communication<br />
BC sera ouverte. elle parcourra la ligne <strong>et</strong> arrivera au<br />
bout d'un temps T en E <strong>et</strong> en E'. A ce moment la communication<br />
EF sera ouverte <strong>et</strong> la communication Ë F fermée, <strong>et</strong> le<br />
courant passera dans le fil FG.<br />
Si, au contraire, T était égal à un nombre impair <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s,<br />
l'électricité en arrivant en E <strong>et</strong> en E' trouverait EF fermée <strong>et</strong><br />
E'F' ouverte <strong>et</strong> le courant passerait dans le fil F'G'.<br />
Ainsi la vitesse <strong>de</strong> rotation pourrait être telle que le courant<br />
passât tout entier dans FG, ou tout entier dans F'G'. Pour <strong>de</strong>s<br />
vitesses intermédiaires, le courant se partagerait en proportions<br />
inéga<strong>les</strong> entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux fils.<br />
Les <strong>de</strong>ux fils FG <strong>et</strong> F'G' s'enroulaient autour d'un galvanomètre<br />
dinerenti<strong>et</strong>, sur lequel ils exerçaient <strong>de</strong>s actions <strong>de</strong> sens<br />
contraire, <strong>et</strong> l'observation <strong>de</strong> ce galvanomètre perm<strong>et</strong>tait <strong>de</strong><br />
discerner si l'intensité moyenne dans FG l'emportait sur l'intentité<br />
moyenne dans F'G'.<br />
On pouvait ainsi voir quelle <strong>de</strong>vrait être la vitesse <strong>de</strong> rotation<br />
pour que T fût égal à un multiple donné <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong>. On pouvait<br />
donc mesurer T,<strong>et</strong>, par conséquent, la vitesse <strong>de</strong> propagation.<br />
Diverses circonstances, sur <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> nous reviendrons plus<br />
loin, venaient compliquer <strong>les</strong> phénomènes, <strong>et</strong> il en résultait que<br />
le courant dans FG (ou dans F'G') ne s'annulait jamais <strong>et</strong> présentait<br />
seulement une alternance <strong>de</strong> maxima <strong>et</strong> <strong>de</strong> minima dont<br />
<strong>les</strong> premiers était seuls observab<strong>les</strong>.<br />
Les observations <strong>de</strong> MM. Fizeau <strong>et</strong> Gounelle ont donné<br />
looooo' pour la vitesse dans le fer <strong>et</strong> < 80000" pour la vitesse<br />
dans le cuivre.<br />
5. Dithnion du courant. J'ai dit tout à l'heure que le courant<br />
FG ne s'annule jamais, ainsi que cela <strong>de</strong>vrait arriver si<br />
l'électricité se propageait avec une vitesse parfaitement déterminée.<br />
Tout se passe comme si la perturbation s'estompait, en<br />
se propageant, <strong>de</strong> façon à occuper plus d'étendue sur le fil à<br />
l'arrivée qu'au départ. Ce phénomène mis hors <strong>de</strong> doute par <strong>les</strong><br />
expériences <strong>de</strong> Fizeau a été appelé par ce physicien la diuusion<br />
du courant.<br />
J'ai<br />
faire<br />
Tout<br />
tricité<br />
dant<br />
leurs<br />
exposé plus haut (p. ~) <strong>les</strong> raisons qui pouvaient le<br />
prévoir. IJ est aisé d'en comprendre <strong>les</strong> conséquences.<br />
doit, en somme, se passer comme si une partie <strong>de</strong> l'élec-<br />
se mouvait avec la vitesse même <strong>de</strong> la lumière, penque<br />
le reste suivrait avec une vitesse moindre <strong>et</strong> d'ail-<br />
variable. Nous aurions alors une forte tête <strong>de</strong> colonne<br />
f'<br />
)
CHAPtTtUtVtt.<br />
s'avançant avec une vitesse <strong>de</strong><br />
~5<br />
3oooook-, mais en laissant en<br />
<strong>La</strong> –<br />
d ~~d/T" non pas la vitesse<br />
maximum,<br />
1<br />
PROPAGATION LE LONG D'UN FIL.<br />
De même C <strong>et</strong> C' sont mises en communication <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières<br />
t" Par une cor<strong>de</strong> mooittée;<br />
?" Par un fil <strong>de</strong> ligne. Ce fil va <strong>de</strong> t'armature C au<br />
point D, à extrémité <strong>de</strong> la ligne, puis revient <strong>de</strong> D à la pointe P<br />
dont j'ai parlé plus haut; après avoir traversé le micromètre<br />
l'électricité doit aller <strong>de</strong> la pointe P' au point D' à l'extrémité <strong>de</strong><br />
la ligne, puis revenir du point D' à t'armature C'. Les poteaux<br />
télégraphiques portent ainsi quatre fils, CD, DP, P D D C <strong>et</strong><br />
l'électricité pour aller <strong>de</strong> C en C' par ce chemin, en traversant<br />
le micromètre, doit parcourir quatre fois toute la longueur <strong>de</strong> la<br />
ligne, <strong>de</strong>ux fois à l'aller, <strong>de</strong>ux fois au r<strong>et</strong>our.<br />
On peut donc aller <strong>de</strong> B en B' ou <strong>de</strong> C en C' par <strong>de</strong>ux chemins,<br />
par une cor<strong>de</strong> mouillée <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> résistance, ou par un<br />
chemin m<strong>et</strong>att.que, mais interrompu par un micromètre<br />
Si <strong>les</strong> variations <strong>de</strong> potentiel sont lentes, i'ë)ect.icitc passera<br />
tout entière par une cor<strong>de</strong> mouillée; car la ditterence <strong>de</strong>potentiel<br />
entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux points P <strong>et</strong> P' ne <strong>de</strong>viendra jamais assez<br />
gran<strong>de</strong> pour que l'étincelle éclate, <strong>et</strong> le micromètre restera<br />
isolant.<br />
Si, au contraire, ces variations sont rapi<strong>de</strong>s, l'étincelle éclatera,<br />
frayera un chemin à l'électricité, à travers le micromètre<br />
PP', la quasi-totalité <strong>de</strong> tëtectricité passera par le chemin métallique,<br />
<strong>et</strong> il ne passera par la cor<strong>de</strong> mouillée qu'une quantité<br />
négligeable à cause <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> résistance <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te cor<strong>de</strong><br />
Voici comment fonctio.mera l'appareil. <strong>La</strong> bobine <strong>de</strong> Ruhmkorff<br />
chargera <strong>les</strong> armatures intérieures A <strong>et</strong> A', par exemple A<br />
positivement <strong>et</strong> A' négativement. Les armatures B <strong>et</strong> C se chargeront<br />
positivement. tt faut donc qu'une certaine quantité d'électricité<br />
aille <strong>de</strong> Ben B' <strong>et</strong> <strong>de</strong> C en C'; mais, comme <strong>les</strong> variations<br />
sont relativement lentes, c<strong>et</strong>te électricité passera par tes cor<strong>de</strong>s<br />
mouillées.<br />
A un certain moment, l'étincelle <strong>de</strong> l'excitateur Ë éclatera.<br />
C<strong>et</strong>te étincelle sera oscillante, comme son aspect le montre suffisamment.<br />
Les armatures A <strong>et</strong> A' vont se décharger brusquement,<br />
<strong>de</strong> sorte que <strong>les</strong> électricités accumulées sur <strong>les</strong> armatures B G'<br />
B' <strong>et</strong> C' vont <strong>de</strong>venir libres brusquement <strong>et</strong> simultanément'<br />
L eiectr.c.té va donc repasser <strong>de</strong> B' en B <strong>et</strong> <strong>de</strong> C' en C, mais<br />
c<strong>et</strong>te fois en suivant le chemin métallique, car <strong>les</strong> variations sont<br />
brusques.<br />
Deux étinc<strong>et</strong>tes éclateront dans le micromètre PP', qui est la<br />
partie commune aux <strong>de</strong>ux chemins métalliques BB' <strong>et</strong> CC' <strong>La</strong><br />
première étincelle éclatera au moment où la perturbation partie<br />
<strong>de</strong> B arr.vera en P, la secon<strong>de</strong> au moment où la perturbation<br />
partie <strong>de</strong> C arrivera en P. Comme le chemin BC est très court,
46<br />
CHAftTttHvm.<br />
(je temps qui s'écoulera entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux<br />
s~ la étincel<strong>les</strong><br />
perturbation<br />
sera<br />
COl', C/st<br />
m<strong>et</strong>tra à<br />
c<strong>et</strong>te parcourir. le<br />
longueur CDP chemin<br />
Irgne; elle l'st<br />
que<br />
le appelle la<br />
dc~ul~lc du fil<br />
longueur <strong>de</strong><br />
d'allcr<br />
la<br />
moitié<br />
CD, qui va à<br />
du chemin<br />
l'extrt:mité<br />
total<br />
<strong>de</strong><br />
CDPP'1)'C'.<br />
r.<br />
l'ai<strong>de</strong> d'un miroir <strong>de</strong>ux étincel<strong>les</strong> était<br />
tournant apprécié à<br />
MESURE DES LOXGLEURS D'ONUS ET RESONANCE MULTIPLE. ~7<br />
Les <strong>de</strong>ux perturhalions sont <strong>de</strong> phases opposées <strong>et</strong> se r<strong>et</strong>ranchent,<br />
si leur dinérencc <strong>de</strong> marche est d'un nombre entier <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>mi-longueurs d'on<strong>de</strong>; <strong>les</strong> points correspondants du fil, où<br />
l'action est nulle, s'appellent <strong>de</strong>s /to?M~.<br />
<strong>La</strong> distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nœuds consécutifs est égale à la moitié<br />
<strong>de</strong> ta longueur d'on<strong>de</strong>.<br />
Soient en eff<strong>et</strong> A <strong>et</strong> B ces <strong>de</strong>ux. nœuds; en A, la différence<br />
<strong>de</strong> marche doit être d'un nombre impair <strong>de</strong> <strong>de</strong>mi-longueurs<br />
d'on<strong>de</strong>, par exemple <strong>de</strong> ~/t-i-t <strong>de</strong>mi-longueurs d'on<strong>de</strong>. L'on<strong>de</strong><br />
directe passera en B après avoir passé en A; l'on<strong>de</strong> réfléchie,<br />
au contraire, passera en B avant <strong>de</strong> passer en A. Quand on passe<br />
du point A au point B, le chemin parcouru par l'on<strong>de</strong> directe a<br />
donc augmenté <strong>de</strong> AB, tandis que le chemin parcouru par l'on<strong>de</strong><br />
réfléchie a diminué <strong>de</strong> AB. Ainsi la différence <strong>de</strong> marche a diminué<br />
<strong>de</strong> ~AB. Mais, comme le point B est un nœud, c<strong>et</strong>te différence<br />
<strong>de</strong> marche doit être encore un nombre impair <strong>de</strong> <strong>de</strong>milongueurs<br />
d'on<strong>de</strong>, soit x/t–t <strong>de</strong>n.i-tongueurs. Il faut donc que<br />
aAB soit précisément égal à une longueur d'on<strong>de</strong>.<br />
Tel est le phénomène <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s stationnaires, comme le comprenait<br />
d'abord Hertz, qui espérait en tirer un moyen simple<br />
pour mesurer <strong>les</strong> longueurs d'on<strong>de</strong>.<br />
Malheureusement, comme nous allons le voir, <strong>les</strong> choses sont<br />
un peu plus compliquées.<br />
<strong>La</strong> réflexion a t'extrëmité du fil peut se faire <strong>de</strong> différentes<br />
manières. Si le fil se termine sans aboutir à une capacité, l'électricité<br />
ne peut s'accumuler à l'extrémité, le courant doit donc<br />
s'y annuler, l'extrémité est un nœud.<br />
C'est le contraire, si le fil aboutit à une capacité considérable<br />
si par exemple <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux fils parattétes représentés sur <strong>les</strong> figures<br />
<strong>de</strong>s pages 39 <strong>et</strong> .{o, aboutissent aux <strong>de</strong>ux armatures d'un con<strong>de</strong>nsateur<br />
l'extrémité est alors un ventre.<br />
On peut encore réunir <strong>les</strong> extrémités <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux fils parallè<strong>les</strong>.<br />
<strong>La</strong> perturbation qui a parcouru l'un <strong>de</strong>s fils dans le sens<br />
direct, reviendra par l'autre fil qu'<strong>et</strong>te suivra dans le sens rétrogra<strong>de</strong><br />
en interférant avec la perturbation qui suit ce second<br />
fil dans le sens direct, <strong>et</strong>ie produira encore <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s stationnanes.<br />
2. Résonance multiple. J'ai dit (page qu'un résonateur<br />
répond bien à un excitateur avec lequel il est parfaitement<br />
d'accord; mais qu'il répond encore, quoique .oins bien, à un<br />
exc.tateur dont la pério<strong>de</strong> est différente.<br />
Il en résulte que l'on peut opérer, quoique moins facilemeni,<br />
avec un excitateur <strong>et</strong> un résonateur dont <strong>les</strong> pério<strong>de</strong>s dînèrent<br />
notablement. C'est ce qu'ont fait MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive.
48 CHAPITRE VIII.<br />
Ils ont constaté une loi inattendue, qu'ils ont appelée loi <strong>de</strong><br />
la résonance multiple. L'internœud, ou distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nœuds<br />
qui d après ce qui précè<strong>de</strong> doit mesurer la <strong>de</strong>mi-longueur d'on<strong>de</strong>,<br />
change quand on change le résonateur en conservant le même<br />
excitateur; .i ne change pas quand on change l'excitateur en conservant<br />
le même résonateur.<br />
Ce que l'on mesure, c'est donc quelque chose qui est propre<br />
au résonateur; i'internœud est donc la <strong>de</strong>mi-longueur d'on<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> là vibration propre du résonateur <strong>et</strong> non la <strong>de</strong>mi-longueur<br />
d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vibration <strong>de</strong> l'excitateur.<br />
Voici l'explication proposée par MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive.<br />
<strong>La</strong> perturbation émanée <strong>de</strong> l'excitateur est complexe <strong>et</strong> résulte<br />
<strong>de</strong> la superposition d'une innnité <strong>de</strong> vibrations simp<strong>les</strong>, que<br />
ton peut appeler ses composantes. Telle une source lumineuse<br />
qui produit non pas une lumière monochromatique, mais une<br />
lumière blanche donnant un spectre continu.<br />
Chaque résonateur ne répond qu'à l'une <strong>de</strong> ces composantes<br />
quand on se sert d'un résonateur, on mesure la longueur d'on<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te composante, <strong>et</strong> <strong>les</strong> autres composantes n'ont aucune<br />
influence. En d'autres termes, on mesure la longueur d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
la vibration propre du résonateur.<br />
C'est ainsi qu'en acoustique, un son complexe formé <strong>de</strong> plusieurs<br />
harmoniques peut être analysé par un résonateur qui ne<br />
laisse subsister que l'une <strong>de</strong> ces harmoniques.<br />
3. Autre explication. Une autre explication est possible.<br />
Les vibrations ém.ses par un excitateur doivent s'amortir très<br />
rapi<strong>de</strong>ment; car ie..r énergie est promptement transformée en<br />
chaleur par la résistance <strong>de</strong> i'étincHÏÏe, ou dissipée par Je rayonnement.<br />
Qu'arrive-t-il alors? J'ai dit plus haut que l'on<strong>de</strong> réfléchie<br />
s ajoute :< l'on<strong>de</strong> directe ou s'en r<strong>et</strong>ranche <strong>et</strong> que c'est c<strong>et</strong>te<br />
combinaison <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux on<strong>de</strong>s qui produit <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s stationnaires.<br />
Mais cons.dérons un point A un peu éteigne <strong>de</strong> l'extrémité du<br />
fil; pendant le temps que m<strong>et</strong> la perturbation à aller du point A<br />
à c<strong>et</strong>te extrémité, puis, après la rénexion, à revenir <strong>de</strong> i extrémité<br />
au point A, pendant ce temps, dis-je, l'on<strong>de</strong> directe a eu le<br />
temps <strong>de</strong> s'éteindre; ainsi, quand l'on<strong>de</strong> rénéchie arrive, l'on<strong>de</strong><br />
directe a cessé ii ne peut donc y avoir combinaison, il ne peut<br />
y avoir d'on<strong>de</strong> stationnaire.<br />
Il n'y aura donc d'on<strong>de</strong> stationnaire proprement dite que<br />
dans le voisinage <strong>de</strong> l'extrémité du fil.<br />
Et cependant, en se servant d'un résonateur, on observe <strong>de</strong>s<br />
alternances <strong>de</strong> nœuds <strong>et</strong> <strong>de</strong> ventres dans toutes <strong>les</strong> parties du fil<br />
Comment ceia se fait-il ?
MEStHE DES LONGUEURS D'OCDE ET RESONANCE MULTtPLE.<br />
T_ Il<br />
.our .cxp.,
5o CHAPITRE VUt.<br />
En second lieu, on peut se <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r pourquoi l'appareil<br />
formé <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux tongs fils n'est pas assimilable à un grand résonateur<br />
<strong>et</strong> répond indifféremment aux excitations <strong>de</strong> toutes <strong>les</strong><br />
pério<strong>de</strong>s. S'il n'y avait pas d'amortissement, <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s réfléchies,<br />
interférant comme je l'ai expliqué page ~Q, produiraient <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s<br />
<strong>de</strong> résonance. Mais il n'en est pas ainsi; quand une <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />
rénéchics atteint un point du fil, l'on<strong>de</strong> directe s'est éteinte<br />
<strong>de</strong>puis longtemps, <strong>et</strong> il n'y a pas d'interférence.<br />
Expérience* <strong>de</strong> GarbaMO <strong>et</strong> Zehn<strong>de</strong>r. Tel<strong>les</strong> sont <strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>ux explications entre <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> l'expérience peut seule prononcer.<br />
M. Zehn<strong>de</strong>r a cherché à observer directement le spectre continu<br />
prévu par la <strong>théorie</strong> <strong>de</strong> MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive; !t s'est<br />
servi d'une sorte <strong>de</strong> réseau qui doit séparer <strong>les</strong> diverses composantes<br />
<strong>de</strong> la vibration complexe émise par l'excitateur, <strong>de</strong> la<br />
même façon que le réseau d'ordinaire employé en optique sépare<br />
<strong>les</strong> diverses couleurs qui composent la lumière blanche.<br />
M. Garbasso a cherché, par une disposition compliquée que je<br />
ne puis décrire ici, à imiter la dispersion que produit un prisme<br />
en agissant'sur la lumière blanche.<br />
Ces divers expérimentateurs ont obtenu <strong>les</strong> résultats qu'ils<br />
avaient prévus, ce qui paraîtrait confirmer l'explication <strong>de</strong><br />
MM. Sarasin <strong>et</strong> <strong>de</strong> la Rive.<br />
Ces expériences semblent concluantes; el<strong>les</strong> ne le sont pas. On<br />
démontre, en eff<strong>et</strong>, par un calcul simple, qu'une vibration amortie<br />
se comporte comme une vibration complexe qui possé<strong>de</strong>rait un<br />
spectre continu où intensités
MESURE ““<br />
D'ONDE ET RÉSONANCE<br />
5.<br />
Pour<br />
-~e. un exotat~t.~ ;) ~L..<br />
obtenu comme<br />
mique » Ce tandis "-r.<br />
<strong>et</strong> ~e~t obtenait pour <strong>de</strong>ux<br />
0,034. Ce qui veut dire<br />
résonateurs<br />
que,<br />
o,M~<br />
d. dixième pour<br />
p..r~d. partie J~<br />
régler l'amplitu<strong>de</strong><br />
'P'd.<br />
ài. la “<br />
dans le cas <strong>de</strong> <strong>de</strong> sa valeur initiale, <strong>de</strong><br />
l'excitateur, tandis <strong>oscillations</strong><br />
qu'il en faut<br />
«.d.n.?:.<br />
plus <strong>de</strong> < 6o <strong>et</strong> plus<br />
rd:<br />
<strong>La</strong> vibration d'un excitateur<br />
que celle d'un<br />
s'amortit<br />
résonateur.<br />
~L~~p plus vite<br />
tion, il fallait<br />
Pour compléter la c.<br />
)'i~ par un<br />
arrive à rendre l'amortissement du quelconque, on<br />
celui <strong>de</strong> résonateur<br />
J'excitateur, <strong>les</strong> plus<br />
phénomènes<br />
rapi<strong>de</strong><br />
sont<br />
que<br />
que l'internoeud ne inverses,<br />
dépend<br />
c'est-à-dire<br />
l'excitateur.<br />
plus du résonateur, mais seulement <strong>de</strong><br />
C'est cequ'ont<br />
combe en France vérifié, <strong>et</strong> M.<br />
indépendamment l'un <strong>de</strong><br />
Nils '-––-<br />
Je ne<br />
Strindberg en Suè<strong>de</strong>.<br />
Dé-<br />
content<br />
trouve<br />
trouvé<br />
puts <strong>de</strong> servir écrirela Science<br />
ce nom sans rappeler que<br />
par son<br />
intelligence, a voulu<br />
a<br />
la servir<br />
accompagné M. And,'ée<br />
ta mort. °<br />
dans<br />
la aéronautique dans<br />
mort.<br />
<strong>les</strong> régions polaires <strong>et</strong> y a<br />
.Pour réaliser l'expérience, il<br />
sement s'agissait <strong>de</strong> diminuer l'amortis-<br />
Pour <strong>de</strong> l'excitateur <strong>et</strong> d'augmenter celui du donateur.<br />
d'abord diminuer l'amortissement <strong>de</strong><br />
supprimer l'excitateur, il<br />
puisse<br />
fallait<br />
d'énergie due à l'étincelle. Cela<br />
semble irréalisable, puisque, sans interrupteur, le<br />
du penduleélectrique<br />
déclanchement<br />
entrer en n'est pas possible <strong>et</strong> ce<br />
branle. M. pendule ne<br />
Décombe s'en peut pas<br />
premier excitateur tire par un<br />
est muni<br />
simple. Un<br />
par induction sur un<br />
second<br />
d'un<br />
excitateur<br />
interrupteur<br />
tout<br />
à<br />
à<br />
étincel<strong>les</strong>, il agit<br />
mais qui, étant mis en<br />
fait<br />
mouvement semblable,<br />
être dépourvu<br />
par J'action du<br />
d'interrupteur.<br />
premier, peut<br />
pério<strong>de</strong> que le<br />
premier,<br />
Ce~<br />
C'est iui lui qui produit ~Ite~' ensuite mais une un amortissement ~ort.ssement moindre.<br />
perturbation dans<br />
dïsposition <strong>de</strong> M. Blondlot<br />
<strong>les</strong> fils, par Par<br />
~c:l%<br />
<strong>et</strong>, comme<br />
d'augmenter<br />
c<strong>et</strong>te la résistance<br />
résistance<br />
du<br />
est un<br />
résonateur<br />
d'amort. plus<br />
frottement, elle a pour P-' eff<strong>et</strong><br />
rapi<strong>de</strong>ment ses <strong>oscillations</strong>.<br />
ced~'<strong>de</strong>~at~~<br />
cédés<br />
Pérot<br />
<strong>de</strong> vérification<br />
a d'autres<br />
plus directs. Nous avons<br />
pro-<br />
l'amortissement,<br />
vu<br />
il y a encore <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />
que, malgré<br />
ment dites, mais seulement dans le stationnaires propre-<br />
fil. L.<strong>et</strong>u<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces voisinage <strong>de</strong> l'extrémité du<br />
on<strong>de</strong>s secondaires peut nous faire connaitre
52 CHAt'tTHK \m. MHSURK DHS LONGUHUHS D'ONDK, ETC.<br />
la forme <strong>de</strong> la perturbation produite par )'
PROPAGATION DANS L'AIR. ~3<br />
que <strong>les</strong> traits lumineux soient à la fois très étroits <strong>et</strong> très<br />
mterses.<br />
To.,s <strong>les</strong> détails <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te expérience font le plus gran
54 cHAprm); m.<br />
produire dans<br />
d'induction <strong>et</strong><br />
le champ environnant <strong>de</strong>s forces étectromotnces<br />
par conséquent ébranler un résonateur placé dans<br />
ce champ.<br />
Mais, d'après l'ancienne <strong>théorie</strong>, la propagation <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s<br />
d'induction doit étre instantanée. Si, en eff<strong>et</strong>, it n'y a pas <strong>de</strong><br />
courant:, <strong>de</strong> déplacement, si par conséquent it n'y a rien au point<br />
<strong>de</strong> vue électrique dans le diétectrique qui sépare le fil inducteur<br />
du fil induit, it faut bien adm<strong>et</strong>tre que l'eff<strong>et</strong> se produit dans le<br />
fil induit au même moment que la cause dans le ht inducteur; car<br />
dans l'intervalle, s'il y en avait un, la cause aurait cessé dans le<br />
fil inducteur, l'eff<strong>et</strong> ne se serait pas encore produit dans le fil<br />
induit, <strong>et</strong> it n'y aurait rien dans le diélectrique qui est entre ces<br />
<strong>de</strong>ux fils, it n'y aurait donc rien nulle part. <strong>La</strong> propagation instantanée<br />
<strong>de</strong> l'induction est donc une conséquence à laquelle<br />
l'ancienne <strong>théorie</strong> ne peut échapper.<br />
D'
PROPAGATION DANS L'AtM.<br />
proprement dites, si la vibration <strong>de</strong> l'excitateur n'avait<br />
damort.ssement. pas<br />
Ma. à cause <strong>de</strong> c<strong>et</strong> amortissement <strong>et</strong><br />
même. raisons pour <strong>les</strong><br />
que j'ai développées au Chapitre VU, le<br />
mène <strong>de</strong> la résonance phéno-<br />
multiple se produira. Je n'ai<br />
ici la pas à<br />
discussion <strong>de</strong>s répéter<br />
pages 48 <strong>et</strong> 49. Tout se<br />
<strong>de</strong> la même<br />
passera exactement<br />
manière.<br />
Si l'on promène un résonateur entre l'excitateur <strong>et</strong><br />
on<br />
le<br />
constatera une<br />
miroir,<br />
succession <strong>de</strong> nœuds <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
nœuds ventres- <strong>les</strong><br />
seront <strong>les</strong> points où le résonateur ne répond pas à l'excitateur,<br />
<strong>et</strong> <strong>les</strong> ventres seront ceux où l'intensité du<br />
maxima.<br />
phénomène est<br />
L'internœud, ou distance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux nœuds, est égat à la <strong>de</strong>milongueur<br />
d'on<strong>de</strong>
CHAPtTXE IX.<br />
Leur miroir avait 8-" sur .6- <strong>et</strong> its ont opéré dans une salle<br />
très gran<strong>de</strong> <strong>et</strong> bien dégagée. Les résultats ont ..te aussi n<strong>et</strong>s avec<br />
le .sénateur d.. 7?"- (ayant même longueur d'on<strong>de</strong> que le grand<br />
excitateur <strong>de</strong> Hertz). qu'avec Ics résonateurs plus p<strong>et</strong>its Ces<br />
résultats doivent donc être regardés comme définitifs.<br />
Conformément à la <strong>théorie</strong> <strong>de</strong> Maxw<strong>et</strong>t, t'internœud est le<br />
même dans l'air <strong>et</strong> le long d'un fil.<br />
Emploi du p<strong>et</strong>it excitateur. L'expérience peut être répétée<br />
plus facilement av.-c le p<strong>et</strong>it excitateur <strong>de</strong> Hertz formé. comme<br />
je l'ai dit (p. d'une sorte <strong>de</strong> courte tige métattique interrompue<br />
en son milieu.<br />
On sait qu'on se sert <strong>de</strong>s miroirs<br />
en un<br />
paraboliques pour rassembler<br />
faisceau <strong>de</strong> rayons parallè<strong>les</strong> la lumière émanée d'une<br />
source lumineuse <strong>de</strong> p<strong>et</strong>ites dimensions. C'est ce<br />
un<br />
qu un appelle<br />
projecteur ou réHecteur<br />
On<br />
parabolique.<br />
peut faire à peu près <strong>de</strong> même pour <strong>les</strong> radiations<br />
duitespro- par un excitateur. Seulement <strong>les</strong> dimensions <strong>de</strong> l'excitateu.<br />
sont comparab<strong>les</strong> à cel<strong>les</strong> du miroir <strong>de</strong> sorte que l'excitateur<br />
est plutôt assimilable à une ligne lumineuse qu'à un point lumineux.<br />
Par conséquent, au lieu <strong>de</strong> donner au miroir la forme d'un<br />
parabotoï<strong>de</strong> <strong>de</strong> révolution <strong>et</strong> <strong>de</strong> placer la source au foyer, on lui<br />
donne la forme d'un cyHndre parabolique <strong>et</strong> l'on place l'excitateur<br />
suivant la ligne focale. On obtient ainsi un faisceau<br />
<strong>de</strong> parallèle<br />
rayons <strong>de</strong> force électrique.<br />
On peut <strong>de</strong> même placer le résonateur, qui est tout à fait.<br />
pareil à l'excitateur, suivant la ligne focate d'un second miroir<br />
parabolique. Ce miroir concentre <strong>les</strong> rayons parallè<strong>les</strong> sur le<br />
résonateur.<br />
Toutefois, dans te' expériences d'interférence que je viens <strong>de</strong><br />
décrire, il convient <strong>de</strong> supprimer ce second miroir, qui ferait<br />
écran <strong>et</strong> protégerait le résonateur contre l'on<strong>de</strong> réHéchie.<br />
5. Nature <strong>de</strong>< radiations. Le champ qui environne un excitateur<br />
est parcouru par <strong>de</strong>s radiations électromagnétiques la<br />
théor.e perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> prévoir <strong>les</strong> lois <strong>de</strong> leur distribution, <strong>et</strong> <strong>les</strong><br />
expériences <strong>les</strong> ont d'ailleurs contirmées, au moins dans leurs<br />
traits généraux qui sont <strong>les</strong> seuls que nos<br />
nous<br />
moyens d'investigation<br />
perm<strong>et</strong>tent d'atteindre.<br />
Ces fois sont assez complexes, <strong>et</strong>, pour en simplifier l'énoncé,<br />
je ne considérerai que <strong>les</strong> points du champ très éloignés <strong>de</strong><br />
t excttateur.<br />
Considérons donc une sphère <strong>de</strong> très grand<br />
centre le<br />
rayon ayant pour<br />
milieu <strong>de</strong> l'excitateur. En chaque point <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te sphère,
PROPAGATION DANS L'AtR. ~7<br />
nous avons une force électromotrice qui à chaque oscillation<br />
varie en s'annulant <strong>de</strong>ux fois <strong>et</strong> change <strong>de</strong>ux fois <strong>de</strong> sens, mais<br />
en conservant la même direction nous avons élément une force<br />
magnétique qui subit <strong>de</strong>s variations analogues.<br />
Quelle sera la direction <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux vibrations, l'une électrique<br />
l'autre magnétique?<br />
Traçons sur la sphère un système <strong>de</strong> méridiens <strong>et</strong> <strong>de</strong> parallè<strong>les</strong>,<br />
comme sur un globe terrestre dont <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux potes seraient <strong>les</strong><br />
points où la sphère est percée par t'axe <strong>de</strong> t'exc.tateurprotoneé<br />
<strong>La</strong> force électrique sera tangente au méridien, la force macn.<br />
tique au para <strong>et</strong>c. Les <strong>de</strong>ux vibrations sont donc perpendiculaires<br />
entre el<strong>les</strong>; el<strong>les</strong> sont toutes <strong>de</strong>ux perpendiculaires au rayon <strong>de</strong><br />
la sphère; c est-à-dire à la direction <strong>de</strong> la propagation qui correspond<br />
à ce qu est eu optique la direction du rayon lumineux. Ces<br />
<strong>de</strong>ux ~r~o~ sont donc transversa<strong>les</strong> comme <strong>les</strong> vibrations<br />
lumineuses.<br />
L'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> ces vibrations varie en raison inverse<br />
distance à<br />
<strong>de</strong> la<br />
l'excitateur l'intensité varie donc en<br />
du carré<br />
raison<br />
<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
inverse<br />
distance.<br />
<strong>La</strong> vibration a. comme nous venons <strong>de</strong> le voir, une direction<br />
constante, elle est donc assimilable aux vibrations <strong>de</strong> la lumière<br />
polarisée, <strong>et</strong> non à cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> la tumière naturelle dont<br />
varie sans<br />
la direction<br />
cesse, tout en restant<br />
neux.<br />
perpendiculaire au rayon lumi-<br />
Une question se pose encore; qu'est-ce qui correspond à ce<br />
qu'on appelle en optique le plan <strong>de</strong> polarisation? Kst-ce le<br />
perpendiculaire à la vibration<br />
plan<br />
étectrique? Est-ce le<br />
diculaire à la vibration<br />
plan perpen-<br />
magnétique? Nous verrons au<br />
comment on a Chapitre x,<br />
pu reconnaitre que c'est la première <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux<br />
hypothèses qui est la vraie.<br />
Autre dinërence avec la tumière émise par une neuse<br />
source<br />
ord.na.re<br />
lumi-<br />
l'intensité n'est pas la même dans toutes <strong>les</strong><br />
directions; elle est maxima à l'équateur, nulle aux<br />
reprenant le r~au <strong>de</strong> potes (en<br />
méridiens <strong>et</strong> <strong>de</strong> parallè<strong>les</strong> que nous avions<br />
supposé tracé sur notre sphère).<br />
Sauf ces mo<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
tion propagation d'une perturha-<br />
<strong>et</strong>ectro-magnct.que à travers l'air est le même<br />
la lumière. Dans le cas<br />
que c.-tui <strong>de</strong><br />
la<br />
'o"~ d'un fil, nous<br />
avions aussi <strong>les</strong> courants<br />
~t~cen.ent. mais ces courants<br />
n'étaient sensib<strong>les</strong> que dans l'air qui se trouvait dans le voisinage<br />
~u'rb~ lieu <strong>de</strong> se disperser dans toutes <strong>les</strong><br />
la perturbation ~.P~t~cait dans une direction unique; il en<br />
résultait que son intensité se conservait, au lieu <strong>de</strong> s'anaibtir<br />
conformément à la loi du carre <strong>de</strong>s distances.
58 CHAPITRE X.<br />
CHAPITRE X.<br />
PROPAGATION DANS LES DIÉLECTIUQUES<br />
I. Relation <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong>. – Quand, dans un con<strong>de</strong>nsateur, on<br />
remplace la lame d'air isolante par une lame formée d'une autre<br />
substance isolante, on constate que la capacité du con<strong>de</strong>nsateur<br />
se trouve multipliée par un coefficient que l'on appelle le pouvoir<br />
inducteur <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te substance. <strong>La</strong> <strong>théorie</strong> exige que la vitesse <strong>de</strong><br />
propagation <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s électriques dans un diélectrique soit en<br />
raison inverse <strong>de</strong> la racine carrée du pouvoir inducteur <strong>de</strong> ce<br />
diélectrique.<br />
D'autre part, la vitesse <strong>de</strong> la lumière dans un milieu transparent<br />
est en raison inverse <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> réfraction. Donc le pouvoir<br />
inducteur <strong>de</strong>vrait être éga! au carré <strong>de</strong> c<strong>et</strong> indice. C'est la<br />
relation théorique <strong>de</strong> <strong>Maxwell</strong>.<br />
Elle se vérifie mal, sauf pour le soufre. Cela peut s'expliquer<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières ou bien l'indice <strong>de</strong> réfraction pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />
très longues tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques, n'est pas le même<br />
que l'indice <strong>de</strong> réfraction optique; cela n'aurait rien d'étonnant,<br />
puisque nous savons que <strong>les</strong> diverses radiations sont inégalement<br />
réfrangibtcs, <strong>et</strong> que l'indice du rouge est différent <strong>de</strong> celui du<br />
viol<strong>et</strong>.<br />
Ou bien le carré <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong> réfraction électrique est luimême<br />
différent du pouvoir inducteur mesuré par <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s<br />
statiques dans un champ non variable, ce qui s'expliquerait par<br />
divers eff<strong>et</strong>s secondaires tels que <strong>les</strong> charges résiduel<strong>les</strong>.<br />
D'où la nécessité <strong>de</strong> mesurer le pouvoir inducteur par <strong>de</strong>ux<br />
sortes <strong>de</strong> métho<strong>de</strong>s <strong>les</strong> /M
PMOPAGATtO~ DANS LES DtÉLECTRtQtJES. $0<br />
un fil à l'ai<strong>de</strong> d'un résonateur (voir p. 39). Si le fil est plongé<br />
dans un d.~ectr.que, la vitesse <strong>de</strong> propagation est diminuée;<br />
comme la pério<strong>de</strong> est restée la même, la longueur d'on<strong>de</strong> <strong>et</strong> la<br />
distance <strong>de</strong>s nœuds ont diminué dans le même rapport- il est<br />
donc aisé <strong>de</strong> mesurer ce rapport, qui est l'inverse <strong>de</strong> l'indice <strong>de</strong><br />
réfraction électrique.<br />
Supposons d'autre part que le résonateur dont on se sert pour<br />
l'exploration soit formé d'un con<strong>de</strong>nsateur dont <strong>les</strong> armatures<br />
sont réunies par un fil (con<strong>de</strong>nsateur <strong>de</strong> Biondiot). Si l'on place<br />
entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux armatures une lame d'une substance isolante, la<br />
capacité du résonateur est muttipiiée par le pouvoir inducteur<br />
la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> la vibration à laquelle répond le résonateur se<br />
trouve donc augmentée, ainsi par conséquent que la distance <strong>de</strong>s<br />
nœuds.<br />
Si le fil le long duquel l'oscillation électrique se propage, <strong>et</strong><br />
~résonateur avec son con<strong>de</strong>nsateur sont piongés dans un même<br />
diélectrique, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux eff<strong>et</strong>s doivent se compenser exactement, la<br />
distance <strong>de</strong>s nœuds ne doit pas changer. C'est en eff<strong>et</strong> ce qu'on<br />
constate.<br />
Ces métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> mesure <strong>de</strong> l'indice étectrique sont analogues à<br />
ça qu'est en optique le réfractomètre interférenti<strong>et</strong>. Mais on peut<br />
aussi faire réfracter <strong>les</strong> rayons é)ectriq.,es à travers un prisme<br />
diélectrique ou mieux se servir <strong>de</strong> la réflexion totale.<br />
3. Métho<strong>de</strong>s statiques. Pour mesurer dans un<br />
tant un champ cons-<br />
pouvoir inducteur, il faut savoir comparer <strong>de</strong>ux<br />
pour cela on capacités- r <<br />
peut<br />
t° Décharger un con<strong>de</strong>nsateur à travers un fil <strong>et</strong>, à l'ai<strong>de</strong> du<br />
fecou~~ balistique, mesurer la quantité d'électricité<br />
s'écoule;<br />
qui<br />
Charger <strong>et</strong> décharger un con<strong>de</strong>nsateur<br />
fois<br />
un grand nombre <strong>de</strong><br />
par secon<strong>de</strong> <strong>et</strong> comparer le courant intermittent ainsi<br />
duit à un courant continu <strong>de</strong><br />
pro-<br />
résistance donnée (.<br />
Maxa~ell );<br />
3" M<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>ux con<strong>de</strong>nsateurs en série <strong>et</strong> vériner l'égalité <strong>de</strong><br />
leurcapacité, en montrant que le potentiel <strong>de</strong> l'armature moyenne<br />
est moyenne arithmétique entre <strong>les</strong><br />
extrêmes potentiels <strong>de</strong>s armatures<br />
(dlétho<strong>de</strong> <strong>de</strong> Gordon);<br />
dafs~Télect'~T~" <strong>de</strong>ux sphères électrisées plongées<br />
dans un diélectl'ique;<br />
5" Opposer <strong>de</strong>ux électromètres dont <strong>les</strong> paires <strong>de</strong> quadrants<br />
correspondantes <strong>et</strong> <strong>les</strong> aiguil<strong>les</strong> sont respectivement en communication<br />
métallique <strong>et</strong> qui sont plongés, l'un dans un diélectrique,<br />
l'autre dans l'air (Électromètre ~
60<br />
CHAPITRE X.<br />
champ éte<strong>et</strong>rostatique par l'introduction d'un prisme diélectrique<br />
(.
PROPAGATION DANS LHS DIÉLECTRIQUES. 6<<br />
trouvé<br />
/?/< en<br />
au contraire:<br />
~~t<br />
employant <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong>, a<br />
6=~,5,<br />
du~'é~n'<br />
du précé<strong>de</strong>nt.<br />
par la même métho<strong>de</strong>, a obtenu un nombre voisin<br />
On voit<br />
.1' a ici une différence énorme enue le<br />
MM<br />
nombre <strong>de</strong><br />
B ondtot <strong>et</strong> Perot, d'une part, <strong>et</strong> le nombre 78, d'autre<br />
i eut-ctrc la glace contenait-elle<br />
part.<br />
dans ce <strong>de</strong>rnier cas <strong>de</strong> l'eau<br />
liqui<strong>de</strong> incluse.<br />
5. Corps conducteurs. Les<br />
!um ère<br />
corps<br />
sont en transparents pour la<br />
général mauvais conducteurs; <strong>les</strong><br />
contraire sont<br />
métaux au<br />
très conducteurs <strong>et</strong> très opaques. I)<br />
là <strong>de</strong> n'y a rien<br />
paradoxal. Les<br />
diélectriques opposent aux on<strong>de</strong>s<br />
(nous lavons vu au électriques<br />
Chapitre H) une résistance<br />
restitue la force v.ve élastique qui<br />
qui leur est communiquée; ils laissent donc<br />
passer <strong>les</strong> ondulations. Les conducteurs au contraire<br />
une résistance opposent<br />
visqueuse qui détruit la force vive pour ta transfu~'e'"<br />
ils absorbent donc <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />
lumière.<br />
électriques <strong>et</strong> la<br />
En efT<strong>et</strong>. on a reconnu que <strong>les</strong> métaux arrêtent<br />
écran <strong>les</strong><br />
comme un<br />
ondulations étectriques; ils ne sont<br />
fait qu'un écran<br />
pour <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> à très<br />
impar-<br />
est<br />
longue pério<strong>de</strong>; mais teur<br />
déjà<br />
opacité<br />
presque absolue pour <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong>. Les<br />
expériences citées plus haut <strong>de</strong> M. Bjerknes (page ~o) montrent<br />
que ces radiations ne peuvent pénétrer dans un m Ja une<br />
profon<strong>de</strong>ur supcr.eure centième <strong>de</strong> millimètre.<br />
Cependant M Bose, dont nous décrirons plus loin l'appareil si<br />
ces radiations<br />
Mais M.<br />
traversaient te~é~ux.<br />
Branly a montré récemment que <strong>les</strong> enveloppes métatliques<br />
sont impénétrab<strong>les</strong>, même avec <strong>les</strong><br />
obtenues par vibrations très rapi<strong>de</strong>s<br />
'~r'<br />
d~ d~ ces enveloppes soient abso-<br />
Seulement la plus p<strong>et</strong>ite ouverture suffit<br />
<strong>de</strong>s diffractions se pour que<br />
produisent <strong>et</strong> affectent le<br />
sible <strong>de</strong> i~I. Bose.<br />
––P~- très sen-<br />
<strong>La</strong> sensibilité ducohéreur est donc telle<br />
<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s qu'elle m<strong>et</strong> en<br />
diffractées<br />
évi<strong>de</strong>nce<br />
dans toutes <strong>les</strong> ~
CHAPtTREXt.<br />
Certains corps, comme !'ébonite, sont isolants sans être transparents.<br />
Mais on constate qu'opaques pour la lumière visible, ils<br />
laissent passer <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong>.<br />
H n'y a pas plus lieu <strong>de</strong> s'en étonner que <strong>de</strong> voir la lumière<br />
rouge traverser le verre rouge qui arrête la !um;c.e verte. D'ailleurs<br />
ces corps, transparents pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques <strong>de</strong> longue<br />
pério<strong>de</strong>, doivent naturellement se comporter comme <strong>de</strong>s diélectriques<br />
dans un champ statique où la pério<strong>de</strong> doit être regardée<br />
comme infinie.<br />
Au contraire certains liqui<strong>de</strong>s, comme l'eau salée ou acidulée,<br />
sont conducteurs pour l'électricité <strong>et</strong> transparents pour la lumière.<br />
C'est que ces liqui<strong>de</strong>s, que <strong>les</strong> courants décomposent <strong>et</strong> qu'on<br />
nomme électrolytes, ont une conductibilité bien différente <strong>de</strong><br />
celle <strong>de</strong>s métaux.<br />
Les molécu<strong>les</strong> <strong>de</strong> l'électrolyte sont décomposées en « ions ».<br />
L'électricité est transportée d'une électro<strong>de</strong> à l'autre par ces<br />
ions, qui cheminent à travers le liqui<strong>de</strong>. L'énergie électrique<br />
n'est donc pas transformée en chaleur comme dans <strong>les</strong> métaux,<br />
mais en énergie chimique. Sans doate, ce p~MMs, Hé au mouvement<br />
assez lent <strong>de</strong>s ions, n'a pas le temps <strong>de</strong> s'exercer si<br />
la vibration est aussi rapi<strong>de</strong> que celle <strong>de</strong> la tumière. En fait,<br />
<strong>les</strong> étectrotytes sont déjà assez transparents pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong>.<br />
CHAPITRE XI.<br />
PRODUCTION DES VtBRATïONS TRÈS RAPIDES ET ~ÉS LENTES.<br />
On<strong>de</strong>s très courtes. Avec l'excitateur <strong>de</strong> Blondlot, on<br />
obtient <strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 3o-; avec ie grand excitateur <strong>de</strong><br />
Hertz <strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong> 6", avec le p<strong>et</strong>it excitateur <strong>de</strong><br />
Hertz <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 60cm. En d'autres termes on obtient<br />
Avec l'excitateur <strong>de</strong> PIond!ot. tooooooo<br />
Avec le grand excitateur <strong>de</strong> Hertz. 5ooooooo<br />
Avec le p<strong>et</strong>it excitateur <strong>de</strong> Hertz. 5oooooooo<br />
<strong>de</strong> vibrations par secon<strong>de</strong>.<br />
On ne s'est pas arrêté là le savant pnysicien italien M. Righi,<br />
<strong>et</strong>, après lui, le jeune professeur hindou M. Jagadis Chun<strong>de</strong>r
PRODUCTION DES VIBRATIONS TRÈS RAPIDES ET TRÈS LENTES. 63<br />
Bose ont construit <strong>de</strong>s appareils qui perm<strong>et</strong>tent d'aller beaucoup<br />
plus loin.<br />
Théoriquement, il suffisait pour cela <strong>de</strong> diminuer <strong>les</strong> dimensions<br />
<strong>de</strong> l'appareil. Mais on affaiblissait en même temps <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong>,<br />
<strong>et</strong> il fallait imaginer <strong>de</strong>s récepteurs assez sensib<strong>les</strong> pour<br />
<strong>les</strong> déc<strong>et</strong>er.<br />
2. Excitateur <strong>de</strong> Righi. C<strong>et</strong> excitateur se compose <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
sphères en cuivre A <strong>et</strong> B ( fig. 5), fixées au centre <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
disques en bois, en verre ou en ébonite ces <strong>de</strong>ux disques forment<br />
<strong>les</strong> <strong>de</strong>ux bases d'une sorte <strong>de</strong> récipient cylindrique, beaucoup<br />
plus large que haut, dont <strong>les</strong> parois latéra<strong>les</strong> sont flexib<strong>les</strong>.<br />
L'un <strong>de</strong>s disques est percé d'un p<strong>et</strong>it trou qui perm<strong>et</strong> <strong>de</strong> remplir<br />
le récipient d'huile <strong>de</strong> vaseline.<br />
Diverses dispositions perm<strong>et</strong>tent, grâce à la nexibiiité <strong>de</strong>s<br />
parois latéra<strong>les</strong> du récipient, <strong>de</strong> faire varier <strong>et</strong> <strong>de</strong> régler la<br />
distance <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sphères.<br />
L'étincelle éclate entre <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sphères comme dans<br />
teurl'excita-<br />
<strong>de</strong> Lodge; mais, grâce aux<br />
la<br />
p<strong>et</strong>ites dimensions <strong>de</strong> ces<br />
longueur d'on<strong>de</strong> est très<br />
sphères<br />
p<strong>et</strong>ite.<br />
L'étincelle éclate dans l'huile, disposition dont nous avons<br />
plus haut expliqué <strong>les</strong> avantages. C'est grâce à c<strong>et</strong><br />
<strong>les</strong> artifice,<br />
<strong>oscillations</strong>,<br />
que<br />
malgré la p<strong>et</strong>itesse <strong>de</strong><br />
server l'appareil, ont<br />
une pu con-<br />
intensité suffisante nous avons vu en eff<strong>et</strong><br />
l'emploi <strong>de</strong> l'huile renforce <strong>les</strong><br />
que<br />
<strong>oscillations</strong>, en même<br />
rend <strong>les</strong> étincel<strong>les</strong> temps qu'il<br />
plus régulières.<br />
Pour amorcer<br />
'R'gh' se sert, non d'une bobine <strong>de</strong><br />
Ruhmkorfr. mais d'une machine statique <strong>de</strong><br />
d'ailleurs<br />
Holtz, qui a été<br />
également employée avec <strong>les</strong> excitateurs <strong>de</strong> Hertz.<br />
i
64 CHAPITREXt.<br />
H importe d'observer que <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sphères A <strong>et</strong> B ne sont pas<br />
directement reliées aux <strong>de</strong>ux putes <strong>de</strong> la machine <strong>de</strong> Hottz: ces<br />
<strong>de</strong>ux potes sont reliés métalliquement à <strong>de</strong>ux autres sphères C<br />
<strong>et</strong> D; la sphère C est placée à p<strong>et</strong>ite distance <strong>de</strong> la sphère A, <strong>et</strong><br />
la sphère D tout près <strong>de</strong> la sphère B. Nous aurons donc trois<br />
étincel<strong>les</strong> qui éclateront, la première entre C <strong>et</strong> A, la secon<strong>de</strong><br />
entre A <strong>et</strong> H, la troisième entre B <strong>et</strong> D. <strong>La</strong> première <strong>et</strong> la troisième<br />
écbteront dans l'air, <strong>et</strong> la secon<strong>de</strong> dans t'huite.<br />
C'est la secon<strong>de</strong> étincelle qui a caractère o~c
t'Mom
~.T.“ ““<br />
J.d.4~' Il'J~. 07<br />
<strong>les</strong> l'i1ùiations dans l'intervalle d'une octave. On le reml sensible<br />
en faisant varier la fOl'ce<br />
:H~<br />
motricc qui engendre le courant<br />
t;lectl'O-<br />
qui travcrse le récchteur.<br />
J=?: sentant qu'une ouvcrture<br />
n<strong>et</strong>te f)1Jvertu re.<br />
linéaire <strong>et</strong> étroite.<br />
métallique<br />
Il est donc<br />
ne pré-<br />
protégé<br />
sur<br />
6. Appareils <strong>de</strong> Tesla. Les on<strong>de</strong>s dont nous venons <strong>de</strong><br />
~s' que cel<strong>les</strong><br />
Ir.rr <strong>les</strong> excitatcurs qui sont<br />
ordinaires <strong>de</strong><br />
produites<br />
Iiertz. On en a l'alisé aussi<br />
;=<br />
ce son(<strong>les</strong><br />
verrons plus loin<br />
longues que ce sont<br />
que l'on utilise en<br />
télégraphie sans fil.<br />
d'in,'clltions .r.=-.=.J:<br />
après avoir'<br />
pou réaliser <strong>de</strong>s courants <strong>de</strong><br />
essayc' diffél'entes combinaisons<br />
une série<br />
très haute fréquence;<br />
mécanique! il s'est<br />
~=- Hertz<br />
d'un véritable excitateur <strong>de</strong><br />
accompagné d'un r~sonateur. Seulement, la capacité <strong>de</strong><br />
l'excicatcur étant grandc, la longueur cl'on<strong>de</strong> est<br />
plus gran<strong>de</strong> que cel<strong>les</strong> notablement<br />
qu'avait obtenues<br />
1)*tiii<br />
Hertz.<br />
autre côte, l'intensité <strong>de</strong>s eff<strong>et</strong>s est plus gran<strong>de</strong>: il<br />
x-.5~ <strong>de</strong> l'excitateur<br />
pal'ce<br />
plus d'<strong>de</strong>ctl'Ícité perm<strong>et</strong> d'y aceumrrler<br />
avant que l'étincelle n't'-elate; ~u parce que le<br />
potentiel réalis~· dans le re~sonateur est notablement plus grand<br />
~=H~ Le<br />
(le l'excitateur <strong>et</strong><br />
i-ésonateut, est<br />
est formé cl'un fil<br />
placé<br />
cune <strong>de</strong>s<br />
r:nroul~ en<br />
slrires <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
hél!ce.<br />
hélice est<br />
Cha-<br />
le siège d'une f'orce ulectrouro-<br />
~u- ces fOl'ces l'excitatellr, <strong>et</strong><br />
électromotrices toutes<br />
un s'ajoutent.<br />
tl'ansformateur dont<br />
L'appareil est'en somme<br />
l'excitateur est le primaire <strong>et</strong> le résona-<br />
E==r~ tentiels du <strong>les</strong><br />
spires rCei~ P<br />
po-<br />
nombl'es <strong>de</strong>s<br />
entre eux<br />
spires.<br />
comme<br />
( Cela serait vrai<br />
<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong><br />
du<br />
« fuites<br />
moins s'il n'y a"ait<br />
magnétiques »; <strong>et</strong> ici<br />
pas<br />
côté, <strong>les</strong> intensités <strong>de</strong>s :t.<br />
courants sont en raison inverse <strong>de</strong>s<br />
~.=~ intensité ce<br />
popotentiel.<br />
(II faut bien que l'on gagnc Cft<br />
d'ailleurs<br />
sera.t le qu'il en soit ainsi<br />
momen.ent<br />
sans quoi ce<br />
perpétuel )<br />
nateur, .t~j"e~-on a donc du réso-<br />
augmenté le<br />
ces hauts<br />
potentiel <strong>de</strong> ce<br />
potentiels <strong>et</strong> <strong>de</strong><br />
résonateur.<br />
c<strong>et</strong>te<br />
De<br />
haute<br />
E"<br />
fréquence résultent <strong>de</strong> cu<strong>de</strong>scence<br />
qu'on peut allumer une lampe à<br />
unipolaire, c'est-à-dire<br />
incan-<br />
sans fil £le r<strong>et</strong>our.<br />
sont<br />
Mais<br />
<strong>les</strong><br />
<strong>les</strong> eff<strong>et</strong>s<br />
eff<strong>et</strong>s<br />
qu'on peut toucher physiologiques. On a constaté<br />
impunément un fil où circulent ces courant:
CHAMTMXtt.<br />
matgre te. potentiel ctcvc; mais on p. tête t:.n.-ra!cnUc<<br />
f.ttrc ag:r a distance par in'htctt~n. On ohnent ainsi une c\citatiun<br />
gcncrate d.- t'ur~tnisnte
'MtTATtOX DES PhM~OMHNKS OPTtQH:s.<br />
n-t.nc, ont m.X.cmes: el<strong>les</strong> sont donc toooofois plus courtes<br />
.s il existe dans le spectre solaire <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s<br />
'onsues qui sont sans action sur la<br />
beaucoup ptu~<br />
rétine <strong>et</strong> ne se<br />
uous revient à<br />
que par leurs eff<strong>et</strong>s catoritiques; ce sont <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />
/~< parmi cl<strong>les</strong> nous //<<br />
distinguerons cel<strong>les</strong><br />
..comment que Rubens a<br />
.sotées sous le nom <strong>de</strong> r~~ /-< <strong>et</strong> dont la<br />
longueur d'on<strong>de</strong> est <strong>de</strong> 20 à 3o microns. Parmi <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s d'ori.nre<br />
optique, ce sont <strong>les</strong> plus longues, cel<strong>les</strong> qui se<br />
<strong>de</strong>s rapprochent le<br />
on<strong>de</strong>s pt.<br />
<strong>et</strong>ectr.quos; el<strong>les</strong> sont encore .00 fois plus courtes.<br />
InterférencM.– Nous avons parlé plus haut, au Chapitre t\<br />
<strong>de</strong>s interférences qui se produisent entre <strong>les</strong> rayons électriques<br />
dnectement émanes <strong>de</strong> t'excitateur <strong>et</strong> ceux qui se sont réncchis<br />
sur un miroir métaHique. Dans ces jxpcricnces, <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux rayons<br />
.nterfcrents, le rayon direct <strong>et</strong> le rayon rénëchi, marchent en<br />
sens contrane.<br />
On se trouve donc dans <strong>de</strong>s conditions très différentes <strong>de</strong>s<br />
appareils optiques <strong>de</strong>stinés à l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s interférences, où <strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>ux rayons marchent dans le même sens en se coupant sous un<br />
angle très aigu. Plus c<strong>et</strong> angte est aigu, plus <strong>les</strong> franges d'interférence<br />
sont larges <strong>et</strong> par conséquent faci<strong>les</strong> à observer. C'est<br />
pour c<strong>et</strong>te raison qu'en Optique on ne fait pas ordinairement<br />
interférer <strong>de</strong>ux rayons <strong>de</strong> sens contraire, ce qui donnerait <strong>de</strong>s<br />
trangcs <strong>de</strong> quelques dix-rniHiémes <strong>de</strong> mittimttre seulement.<br />
C'est seulement tout récemment que Wicner a réussi à observer<br />
<strong>de</strong>s fra..ges optiques obtenues dans ces conditions. Ce sont aussi<br />
<strong>de</strong>s franges <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te nature qui se produisent dans la photographie<br />
<strong>de</strong>s couleurs <strong>de</strong> M. Lippmann. On sait que ce savant place<br />
la plaque sensible sur une couche <strong>de</strong> mercure qui joue le rôle <strong>de</strong><br />
m.ro.r. Le rayon direct interfère avec le rayon réttéchi sur le<br />
mercure <strong>et</strong> qui marche en sens contraire, <strong>et</strong> il se produit dans la<br />
couche sensible une série <strong>de</strong> franges équidistantes. Ces fran.'cs<br />
sont tout a fait analogues aux franges électriques étudiées au<br />
Chapttrc IX.<br />
~S' a réalisé une meilleure imitation <strong>de</strong>s expériences<br />
habituel<strong>les</strong> d .nterférence. H fait réiïéchir <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques<br />
sur <strong>de</strong>ux miroirs qui fout entre eux un p<strong>et</strong>it angle. Si l'on a soin<br />
<strong>de</strong> protéger par un écran métallique le résonateur contre l'action<br />
du rayon direct, on peut étudier l'interférence <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux rayons<br />
renechts. C'est t expérience <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux miroirs <strong>de</strong> Fresnel.<br />
On peut aussi placer <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux miroirs dans <strong>de</strong>ux ptans parallè<strong>les</strong><br />
dont la distance n'est pas très gran<strong>de</strong>; on a ainsi une imitation<br />
<strong>de</strong> l'appareil d .nterférence dont M. Michelson s'est servi pour<br />
ta construction optique <strong>de</strong> centimètres ou <strong>de</strong> décimètres étatons.<br />
Lnun, au lieu <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux rayons réuéchis sur <strong>de</strong>ux miroirs, on
7" CHAPtTBEXH.<br />
peut faire interférer <strong>de</strong>ux rayons réfractes à travers <strong>de</strong>ux prismes<br />
<strong>de</strong> soufre, (.est t'exj~érience du biprismc <strong>de</strong> Fresnct.<br />
Ltm<strong>et</strong>mmcea. – L'un <strong>de</strong>s plus brillants phénomène.. d'interférence<br />
<strong>de</strong> 1't Optique est celui <strong>de</strong>s anneaux cotorés<strong>de</strong> !\e\vtonon<br />
sa.t que ce~t lui que <strong>les</strong> bul<strong>les</strong> <strong>de</strong> savon doivent tours richc~<br />
couteurs, <strong>et</strong> qu'il est produit par t'interfércnce <strong>de</strong>s .avons réttéehts<br />
sur <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux surfaces d'une famé mince.<br />
Le phénomène <strong>de</strong>s tamcs minces peut se reproduire électriquement.<br />
Ma.s tout est rotatif; en Optique, une lame pour être mince<br />
doit avo.r une ep:sseur qui se compte par miHièmes <strong>de</strong> mittim<strong>et</strong>re;<br />
ayant <strong>de</strong>s tongueurs d'on<strong>de</strong> toooo fois ou 5oooo
!MtTAT)OX DES PHHXOMÈNRS OPTIQUES 71<br />
<strong>de</strong> même; <strong>les</strong> perturbations électriques se rénéchiront sur <strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>ux surfaces qui limitent c<strong>et</strong>te tuasse, comme el<strong>les</strong> font dans un<br />
résonateur, aux <strong>de</strong>ux extrémités du fil métatHque.<br />
Une masse diélectrique est donc un véritable résonateur.<br />
Toutes ces on<strong>de</strong>s secondaires produisent par tours interférences<br />
mutuel<strong>les</strong> <strong>de</strong>s apparences compliquées que M. Righi a eu<br />
beaucoup <strong>de</strong> mérite à débrouitter.<br />
H. Diffraction. – Les phénomènes <strong>de</strong> diffraction sont d'autant<br />
plus sensib<strong>les</strong> que la longueur d'on<strong>de</strong> est Itlus gran<strong>de</strong>. Leur imitation<br />
est donc facile avec <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s électriques. On a reproduit<br />
<strong>les</strong> phénomènes (le diffraction dus à une fente, ou au hord d'un<br />
écran indéfini.<br />
Mais si, au lieu d'un écran métaUique, on fait jouer le rute du<br />
corps opaque a un diélectrique, <strong>les</strong> phénomènes sont plus ( omptiqués,<br />
car il faut tenir compte <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s secondaires émanées<br />
du diélectrique. L'application du principe <strong>de</strong> Huygeus <strong>et</strong> <strong>de</strong> la<br />
<strong>théorie</strong> purement géométrique qui s'en déduit n'est donc pa«<br />
touj'turs suffisante. On peut s'en contenter en Optique, parce<br />
que, par suite <strong>de</strong> la p<strong>et</strong>itesse <strong>de</strong> la longueur d'on<strong>de</strong>, ta diuraction<br />
ne produit que <strong>de</strong>s déviations extrêmement faihtcs. Cependant<br />
la <strong>théorie</strong> géométrique se trouve déjà en défaut, pour la lumière<br />
visible ctte-méme, dans <strong>les</strong> expériences <strong>de</strong> ~L Gouv, sur la diffraction<br />
éloignée produite parte tranchant d'un rasoir trèsaftité.<br />
M. Rosé a complété l'imitation <strong>de</strong>s phénomènes <strong>de</strong> diuraction<br />
en construisant <strong>de</strong> véritab<strong>les</strong> réseaux <strong>et</strong> en s'en servant pour la<br />
mesure <strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong> (le ses vibrations électriques.<br />
G. Polarisation. – Les vibrations électriques sont toujours<br />
polarisées; car el<strong>les</strong> sont toujours paraHétes à t'axe <strong>de</strong> l'excitateur.<br />
El<strong>les</strong> sont donc analogues aux vibrations <strong>de</strong> la lumière<br />
polarisée dont la direction est constante <strong>et</strong> non a c<strong>et</strong>tes <strong>de</strong> la<br />
tumière naturelle dont la direction varie a chaque instant en restant<br />
toutefois dans un plan perpendiculaire au ravon lumineux.<br />
Cependant on peut imiter t'eu'<strong>et</strong>du potariseur qui, quand il est<br />
traversé par un rayon déjà poiarisé, change l'orientation du plan<br />
<strong>de</strong> polarisation.<br />
Hertz s'est servi pour cela d'un « réseau x formé d'un certain<br />
nombre <strong>de</strong> fils métalliques tendus parattètement. Nous avons vu<br />
qu'un métat arrête <strong>les</strong> ondulations é!ectriques précisément parce<br />
qu'il est conducteur. Un pareil réseau n'est conducteur que dans<br />
une direction, celle <strong>de</strong>s fils; il absorbera donc seulement <strong>les</strong><br />
vibrations parallè<strong>les</strong> à c<strong>et</strong>te direction <strong>et</strong> transm<strong>et</strong>tra <strong>les</strong> vibrations<br />
perpendiculaires.<br />
ft importe <strong>de</strong> ne pas confondre ce réseau potariseur avec le
CHU'tTHEXH.<br />
"htrracteur doutât. Hos.. s'est servi <strong>et</strong> qui secompo.e<br />
comme ceux < e t Optique. Le .o<strong>de</strong> d'action est entièrement dit).<br />
rent. <strong>et</strong> cct.e d.uercnc.. tient a ce fait que dans ie réseau potari-<br />
~a'stance <strong>de</strong>s fils est plus p<strong>et</strong>ite <strong>et</strong> dans le réseau diHra.teu.<br />
plus frau<strong>de</strong> que ta longueur (fon<strong>de</strong>.<br />
'
tMtTATtOX DES PHENOMENES OPTtQLES. ~3<br />
sont opaques pou) ta tumiere parce qu'Us sont formes <strong>de</strong> p<strong>et</strong>its<br />
''ist.tux a la surface <strong>de</strong>squels il se produit <strong>de</strong>s rénexions.fts se<br />
'omportcntcontm<strong>et</strong>evorepite. Us sont au contraire transpa-<br />
'ents pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques, parce que, ces cristaux étant<br />
beaucoup p!us p<strong>et</strong>its que la ton~ueur d'on<strong>de</strong>, vis-a-vis <strong>de</strong> ces<br />
radiations, ils doivent être regar<strong>de</strong>s comme homogènes.<br />
t). Réflexion totale. – Les phénomènes <strong>de</strong> réflexion totate, la<br />
!'otar)sationcircu)aire qui en rcsutte, s'imitent très aisément;<br />
mats il y a une circonstance curieuse qui me semble bien digne<br />
d attention.<br />
D'après la <strong>théorie</strong>, quand un rayon lumineux subit la reHexion<br />
totale, une partie <strong>de</strong>t'cbrantemcnt pénètre dans te second miHeu.<br />
en se comportant suivant <strong>de</strong>s lois toutes particulières. On ne voit<br />
rien cependant, parce que c<strong>et</strong> ébranlement ne pénètre que dans<br />
une couche dont t'épaisseur n'est que ce)ie d'une longueur (fon<strong>de</strong>.<br />
On ne peut, en Optique, veriner directement c<strong>et</strong>te prévision:<br />
on a du se contenter d'expériences indirectes où intervient un<br />
phénomène anato~ue a celui <strong>de</strong>s anneaux coiorés.<br />
Au contraire, avec <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s très tondues, la vërincation <strong>de</strong>vient<br />
possibte. EHe se fait d une façon satisfaisante, <strong>de</strong> sorte<br />
qu )o ce sont ies on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques qui nous revêtent un <strong>de</strong>s<br />
secr<strong>et</strong>s <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s lumineuses.<br />
10. Double réfraction. Les cristaux sont biréfringents pour<br />
tes on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques: mais, comme on ne peut employer que <strong>de</strong>s<br />
en-taux minces, on a te même phénomène que<br />
dans le micro-<br />
scope polarisant ou une !a!ncerista))inc mince est interposée<br />
entre un analyseur <strong>et</strong> un polariseur.<br />
M. Hose se sert comme analyseur <strong>et</strong> comme potariscur <strong>de</strong> reseauxpotariseurs<strong>de</strong>iiertx.<br />
tttaut se gar<strong>de</strong>r <strong>de</strong> confondre <strong>de</strong>ux phénomènes donttcseu<strong>et</strong>s s<br />
dans c<strong>et</strong> appareil sont analogues, se superposent te ptus souvent<br />
<strong>et</strong> ne peuvent être sépares que par une attentive discussion.<br />
Les<br />
corps cristallins n'ont pas le même indice <strong>de</strong> refraction<br />
pour <strong>les</strong> vibrations <strong>de</strong> direction différente c'est la double r<strong>et</strong>'action<br />
proprement dite. D'antre part ils <strong>les</strong> absorbent inesatemcnt<br />
c'est ce qu'on app<strong>et</strong>tc en Optique le ~-A/'o~/Mc.<br />
Les <strong>de</strong>ux phénomènes ont été constates. Le dichroïsmc s observe<br />
surtout avec <strong>les</strong> corp~ <strong>de</strong> structure tamcttaire ou fibreuse<br />
comme te bois, un livre, une mèche <strong>de</strong> cheveux. Le mécanisme<br />
csteom))arabteac<strong>et</strong>uidureseaupo)ariseur<strong>de</strong>Hcrtx.<br />
Bose a montre que le dichro.smc pour <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>et</strong>ectriques<br />
est toujours accompagne d'une ine~ate conductibitite <strong>et</strong>ectrique<br />
dans <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux sens. j
7~Î CHAPtTRHXH).<br />
CHAPITRE XHt.<br />
SYXTHÉSE r'H LA LUMtÉRK.<br />
1. Synthèse <strong>de</strong> la lumière. Toutes ces expériences m<strong>et</strong>tent<br />
en év.<strong>de</strong>nce la complète analogie <strong>de</strong> la lumière <strong>et</strong> <strong>de</strong>s ravons <strong>de</strong><br />
force étectrique<br />
Ces rayons, si ta pério<strong>de</strong>, déjà si p<strong>et</strong>ite, était un million <strong>de</strong> fois<br />
plus courte encore, ne digéreraient pas <strong>de</strong>s rayons lumineux.<br />
On sait que Je soleil nous envoie plusieurs sortes <strong>de</strong> radiations<br />
<strong>les</strong> unes lumineuses parce qu'<strong>et</strong>tes agissent sur la rétine, <strong>les</strong> autres<br />
obscures (uttra-viotcttcs ou infra-rouges), qui se manifestent par<br />
leurs (-(r<strong>et</strong>s ch.m.qucs ou calorifiques. Les premières ne doivent<br />
leurs qualités qui nous <strong>les</strong> font paraître d'une autre nature, qu'à<br />
une sorte <strong>de</strong> hasard physiologique. Pour le physicien, l'infrarouge<br />
ne dinére pas plus du rouge que te rouge du vert la longueur<br />
d'on<strong>de</strong> est seulement plus gran<strong>de</strong> c<strong>et</strong>te <strong>de</strong>s radiations<br />
<strong>hertziennes</strong> est beaucoup plus gran<strong>de</strong> encore; mais il n'y a là qnc<br />
<strong>de</strong>sd.H
SYNTHESE DE LA HjMtHME.<br />
d'on<strong>de</strong> <strong>de</strong>s excitateurs hertziens, qui compteraient <strong>les</strong> durées<br />
par millions <strong>de</strong> vibrations <strong>hertziennes</strong>, <strong>les</strong> rayons hertziens<br />
seraient tout à fait ce qu'est pour nous la lumière.<br />
2. Autres différences. – Malheureusement il v a encore<br />
d'autres différences, <strong>et</strong> d'abord <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong> s'amortissent<br />
très rapi<strong>de</strong>ment, tandis que la durée <strong>de</strong>s <strong>oscillations</strong><br />
lumineuses se compte par trillions <strong>de</strong> vibrations. C'est ce<br />
nous l'avons<br />
qui,<br />
vu, explique <strong>les</strong> phénomènes <strong>de</strong> la résonance multiple<br />
qui n'ont pas d'analogues en Optique.<br />
Ce n'est pas tout rappelons-nous ce que c'est que la lumière<br />
naturelle pendant un dixième <strong>de</strong> secon<strong>de</strong> (c'est-à-dire<br />
la durée <strong>de</strong><br />
pendant<br />
la persistance <strong>de</strong>s impressions rétiniennes), l'orientation<br />
<strong>de</strong> la vibration, son intensité, sa phase, sa<br />
<strong>de</strong>s<br />
pério<strong>de</strong> changent<br />
millions <strong>de</strong> fois <strong>et</strong> cependant el<strong>les</strong> se maintiennent sensiblement<br />
constantes pendant <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> vibrations. Le nombre<br />
<strong>de</strong>s vibrations en une secon<strong>de</strong> se compte en eff<strong>et</strong> par millions <strong>de</strong><br />
millions.<br />
!t est loin d'en être <strong>de</strong> même avec Ics vibrations <strong>hertziennes</strong><br />
t" El<strong>les</strong> ne prennent pas toutes <strong>les</strong> orientations<br />
comme cel<strong>les</strong><br />
possib<strong>les</strong><br />
<strong>de</strong> la lumière naturelle el<strong>les</strong> conservent une<br />
orientation constante comme cel<strong>les</strong> <strong>de</strong> la tumière<br />
2" Leur<br />
polarisée.<br />
intensité, loin <strong>de</strong> se maintenir constante pendant <strong>de</strong>s<br />
millions <strong>de</strong> vibrations, décro.t très rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> façon à s'annuler<br />
après un p<strong>et</strong>it nombre d'<strong>oscillations</strong>. Quand el<strong>les</strong> sont<br />
éteintes, el<strong>les</strong> ne recommencent pas immédiatement, avec une<br />
nouvelle intensité, une phase <strong>et</strong> une orientation<br />
il différentes mais<br />
se fait un long silence, beaucoup plus long que ne t'a été la<br />
pério<strong>de</strong> d'activité, <strong>et</strong> qui n'est rompu que quand fonctionne dc<br />
nouveau le trembleur <strong>de</strong> RuhmkortL<br />
Nous avons vu, page 5; que t'énergie ravonnée par un tateurexci-<br />
n'est pas la même dans toutes <strong>les</strong> directions, qu'elle est<br />
maxima vers ce que nous avons appelé t'équateur <strong>et</strong> nulle<br />
<strong>les</strong><br />
vers<br />
putes. Pourquoi ne r<strong>et</strong>rouve-t-on pas <strong>les</strong> mêmes lois avec la<br />
lumière?<br />
<strong>La</strong> source lumineuse, à un instant<br />
quelconque, n'envoie<br />
non pas<br />
plus une quantité égale d'énergie dans tous <strong>les</strong> sens il y a<br />
aussi un maximum à t'équateur; seulement, < dixième <strong>de</strong><br />
secon<strong>de</strong>, /~K~ a si souvent ua/ ~7 a pris toutes <strong>les</strong><br />
o/a~o/M~~ <strong>et</strong> il en résutte que notre œit, qui ne çoit<br />
per.<br />
que <strong>de</strong>s moyennes, constate un éctairement uniforme.<br />
Que faudrait-il donc pour avoir une synthèse parfaite <strong>de</strong> la<br />
lumière? il faudrait concentrer, dans un p<strong>et</strong>it espace, un nombre<br />
immense d'excitateurs qui seraient orientés dans tous<br />
il<br />
<strong>les</strong><br />
faudrait<br />
sens;<br />
faire fonctionner ces excitateurs simultanément ou
7~
Sl~THHSE DE LA HJMtÈME. 77<br />
hn))n <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s secondaires produites par <strong>les</strong> résonateurs ne<br />
sont généralement pas <strong>de</strong> nature i<strong>de</strong>ntique à cel<strong>les</strong> (le, on<strong>de</strong>s inci.<br />
<strong>de</strong>ntés; <strong>de</strong> même en Optique, la nature <strong>de</strong> la tumiere dinractee<br />
n'cst pas i<strong>de</strong>ntique à celle <strong>de</strong> la lumière inci<strong>de</strong>nte; c'est ainsi<br />
si la lumière inci<strong>de</strong>nte<br />
que,<br />
est blanche, la lumière diffractée est<br />
ralementgéné-<br />
colorée.<br />
Seulement, dans Ics expériences <strong>de</strong> Hertz <strong>et</strong> <strong>de</strong> Righi, c<strong>et</strong>te<br />
altération <strong>de</strong> la lumière parla diffraction nous apparaît sous une<br />
forme tout à fait insolite, <strong>et</strong> nous hésitons à la reconnaitre.<br />
L'amortissement <strong>de</strong> l'excitateur est plus rapi<strong>de</strong> que celui <strong>de</strong>s<br />
résonateurs, il arrive que <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s secondaires qui correspon-<br />
<strong>de</strong>nt à la lumière diffractée, subsistent encore après que<br />
<strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />
inci<strong>de</strong>ntes ont disparu. C<strong>et</strong>te forme paradoxale <strong>de</strong> la diffraction<br />
paraîtra toute naturelle si t'en y réfléchit un peu.<br />
C'est qu'une vibration amortie peut, à un certain point <strong>de</strong><br />
vue, être comparée à une vibration complexe dont <strong>les</strong><br />
santes sont<br />
compo-<br />
dépourvues d'amortissement.<br />
(J'u'arrive-t-)t au bout d'un certain nombre d'<strong>oscillations</strong> ?<br />
On constate que chacune <strong>de</strong> ces composantes a conservé son intensité,<br />
tandis que la vibration résultante est éteinte. Comment cela<br />
se fait-il <strong>La</strong> résultante s'éteint, parce que <strong>les</strong> composantes se<br />
détruisent mutuellement par interférence.<br />
l.a diffraction analysera c<strong>et</strong>te vibration complexe, comme <strong>et</strong>te<br />
analyse la lumière blanche en séparant <strong>les</strong> diverses couleurs. Si<br />
elle ne laisse subsister qu'une seule <strong>de</strong>s composantes, t'interférence<br />
mutuelle <strong>de</strong>s diverses composantes n'en amènera plus la<br />
<strong>de</strong>struction.<br />
<strong>La</strong> lumière inci<strong>de</strong>nte, où toutes <strong>les</strong> composantes se trouvent à<br />
la fois, pourra donc être éteinte, tandis que la tumiere diuractee,<br />
qui n'en contient qu'une seule, brittera encore.<br />
Avec la lumière ordinaire, un pareil phénomène ne se produit<br />
j<br />
jamais: pas plus qu'it ne se produirait avec la tumiere hertzienne,<br />
si,<br />
l,<br />
au lieu d'un excitateur unique, nous en avions un très "rand<br />
nombre se comportant comme je t'expliquais page -5.<br />
Ils entreraient en<br />
i<br />
fonction à <strong>de</strong>s moments quelconques, mais ¡<br />
indépendamment l'un (le l'autre, <strong>et</strong> ils seraient assez nombreux 1<br />
pour qu'on n'ait pas à craindre que le concert soit jamais interrompu.<br />
1<br />
On aurait ainsi une synthèse plus parfaite <strong>de</strong> la lumière,<br />
<strong>et</strong> l'on voit que dans ce cas <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>ntes ne s'éteindraient<br />
plus.<br />
Une expérience récente a, d'ailleurs, mieux fuis en évi<strong>de</strong>nce<br />
<strong>les</strong> analogies optiques <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s secondaires <strong>de</strong> Highi.<br />
1<br />
M.Garbasso recevait <strong>les</strong> radiations <strong>hertziennes</strong> sur une sorte<br />
d'écran discontinu formé<br />
j<br />
d'un certain nombre <strong>de</strong> résonateurs<br />
i<strong>de</strong>ntiques. C<strong>et</strong> écran réfléchissait <strong>de</strong>s radiations secondaires
7~ CHAPtTBEXtH.<br />
dont la pério<strong>de</strong> <strong>et</strong> t'amortissement étaient ceux <strong>de</strong> ces résonateurs.<br />
Ce ptténomènc, dont l'analogie avec celui <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s secondaires<br />
est évi<strong>de</strong>nte, a pu être reproduit en Optique. On prenait une lame<br />
<strong>de</strong> verre argentée, on enlevait l'argenture par <strong>les</strong> traits équidistant.<br />
<strong>et</strong> très rapproches d'une sotte <strong>de</strong> quadrillage très fin, <strong>de</strong><br />
sorte que l'argent restant formait un grand nombre <strong>de</strong> rectan~te
SYNTHHSEt
8o CttAPtTHHXtV.<br />
Ct!AP!TRK X!V.<br />
PHtXOt't: tH: t.\ TÉLÉCMAt'tHES\\S t~tL.<br />
1. Principe <strong>de</strong> la Télégraphie sans ni. On sait <strong>de</strong>puis Faraday v<br />
que, si un circuit métallique est ptacé dans )c voisinage d'un<br />
courant intermittent, alternatif ou variable, il se produit dans<br />
ce circuit <strong>de</strong>s courants secondaires appelés roM/
'PE.,HLATHLMRAPn!Es~S~L g.<br />
clc<br />
¡11\"i~¡blc~ <strong>et</strong> enfin <strong>les</strong><br />
cayons<br />
wsrte 01t<br />
~k'<br />
'MXh.rc.<<br />
lumicrc<br />
<strong>de</strong><br />
rouge.<br />
!u, (lu'il<br />
"
8a CHAPITREXtV.<br />
si l'on se rend compte <strong>de</strong> la faib<strong>les</strong>se <strong>de</strong> t'énergie produite<br />
dans un excitateur <strong>et</strong> c est ce qu'on pourra faire à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> la<br />
comparaison suivante. A chaque décharge, une certaine quantité<br />
d'énergie est accumulée dans l'excitateur. C'est ellc qui<br />
produit <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> <strong>et</strong> ces <strong>oscillations</strong> se poursuivraient<br />
indénnimcnt si c<strong>et</strong>te énergie ne se dissipait pas. Mais elle se<br />
dissipe <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux manières d'abord par rayonnement, elle se<br />
communique à l'éther ambiant sous forme d'on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong><br />
c'est c<strong>et</strong>te partie <strong>de</strong> t'énergie qui est utilisable. Ensuite par la<br />
résistance <strong>de</strong>s conducteurs, qui agit sur <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong> électriques<br />
comme le frottement agirait sur un pendule, <strong>de</strong> sorte<br />
que, <strong>les</strong> conducteurs s'échauuant, une partie <strong>de</strong> t'énergie est<br />
transformée en chaleur, <strong>et</strong> dénnitivement perdue. C'est le p<strong>et</strong>it<br />
espace où t'étinc<strong>et</strong>te éclate qui est <strong>de</strong> beaucoup le plus résistant,<br />
<strong>de</strong> sorte que presque toute c<strong>et</strong>te énergie perdue est employée à<br />
produire la lumière <strong>et</strong> la chaleur <strong>de</strong> t'étinc<strong>et</strong>te.<br />
A première vue, <strong>et</strong> en nous contentant d'une évaluation<br />
grossière, nous pouvons adm<strong>et</strong>tre que t'énergie ainsi perdue est<br />
le dixième <strong>de</strong> t'énergie totale. Mais toute c<strong>et</strong>te énergie perdue<br />
ne se r<strong>et</strong>rouve pas sous forme <strong>de</strong> lumière visible la plus gran<strong>de</strong><br />
partie prend la forme <strong>de</strong> chateur obscure. Toutefois, comme la<br />
température <strong>de</strong> l'étincelle est énorme, <strong>et</strong> par conséquent te ren<strong>de</strong>ment<br />
lumineux très bon, on peut adm<strong>et</strong>tre qu'un dixième <strong>de</strong><br />
l'énergie <strong>de</strong> t'étinc<strong>et</strong>te est <strong>de</strong> la lumière visible. A ce compte,<br />
t'énergie <strong>de</strong> la lumière <strong>de</strong> t'étinc<strong>et</strong>te serait le centième <strong>de</strong> celle<br />
<strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> toutes choses égates, d'ailleurs, elle<br />
<strong>de</strong>vrait donc pénétrer dix fois moins loin. (Je dis dix fois,<br />
à cause <strong>de</strong> la loi du carré <strong>de</strong>s distances.) Si donc la rétine humaine<br />
avait la même sensibilité que <strong>les</strong> appareils qui décèlent<br />
<strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> à 3oo' nous <strong>de</strong>vrions voir l'étincelle à<br />
;o* <strong>et</strong> cela sans le secours d'aucun système <strong>de</strong> concentration.<br />
Nous sommes loin <strong>de</strong> compte, <strong>et</strong> nous <strong>de</strong>vons conclure que la<br />
Télégraphie s~ns fil n'aurait jamais pu fonctionner, si l'on n'avait<br />
inventé un appareil beaucoup plus sensible que notre rétine qui,<br />
cependant, est déjà un instrument d une merveilleuse délicatesse.<br />
D'ailleurs, <strong>de</strong> récentes expériences <strong>de</strong> M. Tissot nous fouruissent<br />
<strong>de</strong>s données plus précises. Avec un appareil <strong>de</strong> force<br />
moyenne, l'énergie émise à chaque étiuc<strong>et</strong>te n'est que <strong>de</strong> quelques<br />
dixièmes <strong>de</strong> kilogrammètre. A une distance <strong>de</strong> t' l'antenne<br />
réceptrice drainant ainsi tout ce qui tombe sur toute sa longueur<br />
<strong>et</strong> sur une largeur <strong>de</strong> t' capte une quantité d'énergie capable<br />
d élever un poids <strong>de</strong> à t"" <strong>de</strong> hauteur. A too* c<strong>et</strong>te quantité<br />
serait naturellement dix mille fois plus faible.<br />
4. Description succincte <strong>de</strong>s appareils. C<strong>et</strong> appareil, d'une
PRINCIPE DE LA TKLÉGRAPHÏE SANS ftL. 83<br />
exquise sensibilité, sans laquelle la Télégraphie sans fil serait<br />
toujours restée une ch.mëre, est le c~'< ou<br />
dont nous<br />
radio-conducteur<br />
avons parlé en détail au Chapitre VI. Je<br />
à<br />
n'ai donc<br />
y revenu,<br />
pas r"<br />
I~ £!<br />
C<strong>et</strong>te figure représente l'appareil ~ur. elle ..st schématique.<br />
elle n'est pas pas ~siere.ent; il est<br />
lue, ctair. en <strong>et</strong>t<strong>et</strong>.<br />
l'antenne ayant ?"' <strong>les</strong> autres<br />
être représentées si <strong>les</strong><br />
partics <strong>de</strong> l'appareil n'auraient pu<br />
proportions avaient<br />
observation<br />
été conservées. C<strong>et</strong>te<br />
s'applique à toutes <strong>les</strong> figures suivantes.<br />
~'R~h'.n'k?~r' C, intervalle éclatc l'étincelle. H, bobine <strong>de</strong><br />
Huhmkorlf.<br />
essentiel <strong>de</strong> la 'P'"e sans fil est )'<br />
~e dont i.nvcnt.on est due à Pupun. C'est une tun~ue t.sc<br />
métallique verticale <strong>de</strong> ,o- à 50" soutenue par un mât. H~<br />
est mise en cumn.un.cat.un avec une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux .u.t.es <strong>de</strong> i excitateur<br />
(qui sc compose, je le rappelle, conducteurs<br />
entre <strong>les</strong>quels éclate une l'autre moitié co.nn.un.quc<br />
avec le sol.<br />
Je discuterai plus loin le rute <strong>de</strong> l'antenne.<br />
L'appareil transm<strong>et</strong>teur se composera donc d'un excitateur<br />
dont une mo communiquera avec l'antenne <strong>et</strong> t'autrc avec le<br />
sol \y~- 6).<br />
L'appareil récepteur se composera d'une<br />
cohereur<br />
antenne <strong>et</strong><br />
dont<br />
d'un<br />
une <strong>de</strong>s électro<strong>de</strong>s<br />
communique, d'une<br />
l'antenne part, avec<br />
réceptrice (~. 7) <strong>et</strong>, d'autre part, avec<br />
d'une<br />
un<strong>de</strong>s<br />
pile, tandis p6~<br />
que l'autre électro<strong>de</strong><br />
avec communique, d'une<br />
le sol <strong>et</strong>, d'autre part.<br />
part, avec l'autre pote <strong>de</strong> la Quand, à la station <strong>de</strong><br />
pile.<br />
transmission, on fera fonctionner la
i CHA)'tfK):X)\.<br />
bobine <strong>de</strong> RuhmkorH, <strong>de</strong>s osciitations eicctriqucs se produiront<br />
d.)ns i
PRt\CtPE D); LA THLHCRAPHtE S\NS HL.<br />
P'"s marquée que la longueur d'on<strong>de</strong> est plus gran<strong>de</strong>; donc, tes<br />
"n<strong>de</strong>shertxiennes, qui sont i million <strong>de</strong> fois plus longues que <strong>les</strong><br />
on<strong>de</strong>s lumineuses, pénétreront beaucoup plus facitemcnt dans<br />
''o'nbrc géométrique <strong>et</strong> contournent ainsi <strong>de</strong>s obstactes qui nous<br />
paraiss
CHAPtTREXtV.<br />
Il M. 1.. t.- J:~U'H'<br />
lieutenant <strong>de</strong> vaisseau Tissot a mesuré directement la<br />
t" pas- le moyen d'un miroir tournant; il a trouvé oo
PtUNCIPR nH LA TËLËGnAM!!)-: SANS HL.<br />
I~mr.~mvi m.vinfnnn.~f l'mr.l~r ,11.~ 1 y<br />
Pourquoi maintenant tantennedoit-<strong>et</strong>te être verticale? Les<br />
sources <strong>de</strong> tumière natur<strong>et</strong>te donnent <strong>de</strong>s vitxations dont la<br />
direction cttangeconstantment; par conséquent, l'énergie est<br />
rayonnée égatement clans tous <strong>les</strong> sens. Avec une antenne verticate,<br />
au contraire, la vibration est rectitigne <strong>et</strong> toujours verticale<br />
e))e est naturellement polarisée. Il en résutte qu'il y a<br />
plus d'énergie rayonnée dans teptan horixonta), c'est-à-dire<br />
dans <strong>les</strong> directions uti<strong>les</strong>, que dans <strong>les</strong> directions verticale ou<br />
oblique. On peut catcuterqu'it y une fois <strong>et</strong> (tenue plus<br />
d'énergie rayonnée dans te plan ttori/.ontat qnc si t'émission se<br />
faisait comme c<strong>et</strong>te <strong>de</strong> la tumièrenatur<strong>et</strong>te <strong>et</strong> trois fois plus<br />
d'énergie utilisable, parce que l'antenne réceptrice utilise toute<br />
la vibration qu'<strong>et</strong>te reçoit <strong>et</strong> qui est verticale comme eile. Au<br />
contraire, dans le cas d'une radiation comparable a la lumière<br />
natur<strong>et</strong>te, un appareil récepteur quelconque ne pourrait utiliser<br />
que la moitié <strong>de</strong> l'énergie qu'elle recevrait, à savoir celle <strong>de</strong>s<br />
vibrations qui auraient même direction que lui.<br />
Mais on ne se ferait ainsi qu'une idée insuffisante <strong>de</strong> la<br />
rioritésupé-<br />
<strong>de</strong>s excitateurs rectilignes. Ln excitateur courbé, formé<br />
par exempte d'un fil presque fermé reunissant <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux armatures<br />
d'un con<strong>de</strong>nsateur, ne serait nuttcment comparable à une<br />
source <strong>de</strong> tumière natur<strong>et</strong>tc. Nous aurions une sorte <strong>de</strong> circuit<br />
terme <strong>et</strong>, par conséquent, un nt d'atter <strong>et</strong> un fil <strong>de</strong> r<strong>et</strong>our dont<br />
<strong>les</strong> actions <strong>de</strong> sens contraire se feraient sentir à peu près simultanément,<br />
surtout si tes dimensions <strong>de</strong> t'apparëit étaient p<strong>et</strong>ites<br />
par rapport a la longueur d'on<strong>de</strong>. Ces
(HAPrrftEXV.<br />
J :ht que c'est pont- augmenter la tondue).. d'on<strong>de</strong><br />
la hauteur qu'on<br />
augmente<br />
<strong>de</strong>s antennes Mais il ne faudrait pas croire<br />
quon ohnendrait tes mêmes résuttats en augmentant la<br />
don<strong>de</strong><br />
ion.-ucur<br />
par d autres moyens, c'est-à-dire en ausmcntant d'une<br />
man.erc
APPLtCATÏOKS DE LA TÉLÉGRAPHtE SANS FIL.<br />
d'on<strong>de</strong>. <strong>La</strong> longueur d'on<strong>de</strong> étant plus gran<strong>de</strong>, la diffraction<br />
<strong>de</strong>vient notable d'où la possibilité <strong>de</strong> contourner <strong>les</strong> obstac<strong>les</strong>.<br />
L'obstacle le plus important est celui qui est dû à la rotondité<br />
même du globe la lumière ordinaire ne peut ni la traverser, ni<br />
la tourner; en télégraphie optique, on ne pourra donc communiquer<br />
à <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s distances qu'à<br />
.Scte/~Mt,n"23. 6.<br />
la condition d'avoir <strong>de</strong>s postes<br />
très élevés. Avec <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s longues, la diffraction est assez<br />
gra"<strong>de</strong> pour qu'il soit possible <strong>de</strong> contourner la convexité terrestre<br />
on peut donc communiquer entre <strong>de</strong>s points qui ne se<br />
voient pas. Ainsi a disparu la principale difficulté qui limitait la<br />
distance franchissable. Ainsi, avec la télégraphie optique, on allait<br />
à 4o' ou 5ok'" en choisissant <strong>de</strong>s postes favorab<strong>les</strong> avec la T<strong>et</strong>égraphie<br />
sans fil, on ira à 3oo'<br />
D autre part, la lumière visible est arrêtée par le brouillard,<br />
il n'en est pas <strong>de</strong> même <strong>de</strong> la lumière hertzienne? Pourquoi?<br />
Si la lumière est arrêtée, ce n'est pas précisément qu'elle soit<br />
absorbée, car elle traverserait sans peine la même quantité d'eau<br />
à t état <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> homogène elle est dissipée par <strong>les</strong> rénexions<br />
multip<strong>les</strong> qu'elle subit à la surface <strong>de</strong>s innombrab<strong>les</strong> vésicu<strong>les</strong><br />
du brouillard. C'est pour la même raison que le verre compact<br />
est transparent, tandis que le verre pité est opaque. Mais pour<br />
que ces réuexions se produisent, il faut que <strong>les</strong> dimensions <strong>de</strong><br />
ces vésicu<strong>les</strong> soient gran<strong>de</strong>s par rapport à une longueur d'on<strong>de</strong>.<br />
Une observation vulgaire le fera comprendre. On voit souvent<br />
sur <strong>les</strong> bul<strong>les</strong> <strong>de</strong> savon, au milieu <strong>de</strong>s plages colorées, <strong>de</strong>s taches<br />
entièrement noires ce sont <strong>les</strong> places où l'épaisseur <strong>de</strong> la bulle<br />
est non pas nulle (elle ne l'est nulle part, puisque la bulle n'est<br />
pas crevée), mais notablement plus p<strong>et</strong>ite qu'une longueur<br />
d'on<strong>de</strong>. Dans ces conditions, la surface <strong>de</strong> la bulle ne rénéchit<br />
plus <strong>de</strong> lumière <strong>et</strong> c'est pour cela qu'elle parait noire.<br />
Or, <strong>les</strong> dimensions <strong>de</strong>s vésicu<strong>les</strong> sont très gran<strong>de</strong>s par rapport<br />
aux longueurs d'on<strong>de</strong>s lumineuses, très p<strong>et</strong>ites, au contraire,<br />
par rapport aux longueurs d'on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong>. C'est ce qui<br />
explique pourquoi el<strong>les</strong> se comportent si différemment dans <strong>les</strong><br />
<strong>de</strong>ux cas.<br />
C<strong>et</strong>te transmission facile <strong>de</strong> la lumière hertzienne à travers le<br />
brouillard est une propriété précieuse, <strong>et</strong> l'on a proposé <strong>de</strong> s'en<br />
servir pour éviter <strong>les</strong> collisions en mer.<br />
Nous avons vu que l'on doit renoncer à concentrer <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s<br />
<strong>hertziennes</strong> dans une seule direction, comme on le fait en Télégraphie<br />
optique. Mais c<strong>et</strong> avantage. Si <strong>les</strong> radiations<br />
inconvénient emporte avec lui un<br />
sont concentrées dans une seule<br />
direction, il faut régler c<strong>et</strong>te direction ce réglage est long <strong>et</strong><br />
délicat, <strong>de</strong> sorte qu'on ne peut guère communiquer qu'entre <strong>de</strong>s<br />
postes fixes. Au contraire, <strong>les</strong> on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> étant envoyées<br />
89
1<br />
90<br />
CHAPtTRKXV.<br />
indifféremment dans toutes <strong>les</strong> directions,<br />
muniquer avec un posta mobile, quand<br />
perm<strong>et</strong>tront <strong>de</strong> com-<br />
même la serait pas connue. D'où l'importance du<br />
la marine.<br />
position<br />
nouveau système<br />
n'en<br />
pour<br />
Voici maintenant <strong>les</strong> inconvénients. <strong>La</strong> télégraphie optique <strong>et</strong><br />
la télégraphie hertzienne ont sur la télégraphie ordinaire un<br />
avantage commun c'est qu'en temps <strong>de</strong> guerre, l'ennemi ne<br />
peut pas Interrompre <strong>les</strong> communications en coupant <strong>les</strong> fils.<br />
Mais avec la télégraphie optique, le secr<strong>et</strong> est assuré, à moins<br />
que l'ennemi ne puisse se placer sur la trajectoire du mince<br />
fit<strong>et</strong> lumineux envoyé d'une station à l'autre, <strong>et</strong> qui passe le plus<br />
souvent à une gran<strong>de</strong> hauteur. Les on<strong>de</strong>s <strong>hertziennes</strong> sont, au<br />
contraire, envoyées dan- toutes <strong>les</strong> directions el<strong>les</strong> peuvent<br />
donc impressionner <strong>les</strong> cohéreurs ennemis aussi bien que <strong>les</strong><br />
cohéreurs amis <strong>et</strong>, pour le aecr<strong>et</strong>, on ne peut ftus se fier qu'à<br />
son chiffre. De plus, t'ennemi peut trouhier <strong>les</strong> communications<br />
en envoyant <strong>de</strong>s signaux incohérents qui viendront se confondre<br />
avec <strong>les</strong> signaux émis par la station amie. Même en temps <strong>de</strong><br />
paix, it importerait d'assurer le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances <strong>et</strong>,<br />
d'autre part, on peut prévoir un moment où <strong>les</strong> appareils se<br />
multipliant, <strong>les</strong> signaux émis par plusieurs stations voisines se<br />
superposeront <strong>de</strong> façon à engendrer une confusion inextricable.<br />
On se souvient qu'Édison avait menacé ses concurrents européens,<br />
s'ils voulaient expérimenter en Amérique, <strong>de</strong> troubler<br />
leurs expériences <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te manière.<br />
2. Principe <strong>de</strong> la Télégraphie ayntoniqne – Tels sont <strong>les</strong><br />
inconvénients que <strong>les</strong> inventeurs ont cherché à atténuer. Bien<br />
<strong>de</strong>s procédés ont été proposés, mais je ne parlerai que <strong>de</strong> ceux<br />
que l'on a commencé à soum<strong>et</strong>tre à <strong>de</strong>s essais pratiques <strong>et</strong> qui<br />
sont tous fondés sur le principe <strong>de</strong> « syntonisation w, c'est-à-dire<br />
qui cherchent tous à imiter le phénomène acoustique <strong>de</strong> la<br />
résonance. On sait qu'un corps sonore, ptacé dans le voisinage<br />
d'un autre corps vibrant, entrera tui-méme en vibration, mais<br />
que ces vibrations, très fortes si <strong>les</strong> sons propres <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux corps<br />
sont à t'unisson. seront presque insensib<strong>les</strong> pour peu que l'on<br />
s'écnrte <strong>de</strong> c<strong>et</strong> unisson.<br />
Si l'on pouvait obtenir <strong>les</strong> mêmes résultats avec <strong>de</strong>s vibrations<br />
électriques, le problème serait résolu. Ces signaux <strong>de</strong> pério<strong>de</strong><br />
différente pourraient se superposer sans dommage, chaque récepteur<br />
démêlerait celui pour lequel it serait accordé. D'ailleurs,<br />
nous n'aurions plus à craindre que l'ennemi intercepte nos télégrammes,<br />
puisqu'il ne sait pas quelle est la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> not~e<br />
excitateur.<br />
Malheureusement, it y a <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s difficultés. Sans doute un
AffUCATtOSS HH LA TÉLÉGRAPHtË SANS FIL. 91<br />
récepteur vibre mieux s tt est à l'unisson <strong>de</strong>) excitateur mais<br />
si t'oo s'écarte <strong>de</strong> c<strong>et</strong> unisson, t'amptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variations, au lieu<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>venir presque brusquement insensible, comme en Acoustique,<br />
décroît avec une certaine lenteur. H y a donc résonance, mais<br />
résonance imparfaite.<br />
Et encore, c<strong>et</strong>te résonance, nous la connaissons par <strong>les</strong> anciennes<br />
expériences <strong>de</strong> Hertz, qui n'employait pas le cohéreur.<br />
Nous l'ignorerions peut-être encore si l'on s'était toujours servi<br />
du tube à limaille. Le cohéreur, en eff<strong>et</strong>, à cause <strong>de</strong> sa sensibilité<br />
même, ne saurait distinguer ces différences. JI est impressionné<br />
par <strong>de</strong>s excitations très faib<strong>les</strong> <strong>et</strong> comme ce n'est qu'un appareil<br />
<strong>de</strong> déclenchement, il ne répond pas mieux aux excitations fortes<br />
qu'aux excitations faib<strong>les</strong>, pourvu que cel<strong>les</strong> ci dépassent la<br />
limite <strong>de</strong> sa sensibilité. C'est pourquoi la pério<strong>de</strong> peut varier <strong>de</strong><br />
t à 20, comme pour <strong>de</strong>ux sons distants <strong>de</strong> cinq octaves, sans<br />
qu'on constate <strong>de</strong> différence appréciable dans la qualité <strong>de</strong> la<br />
réception.<br />
Pourquoi c<strong>et</strong>te diuerence entre la résonance acoustique <strong>et</strong> la<br />
résonance électrique? C'est parce que <strong>les</strong> <strong>oscillations</strong>, nous l'avons<br />
vu, s'amortissent très rapi<strong>de</strong>ment; il en résulte que <strong>les</strong> vibrations<br />
électriques sont plutôt comparab<strong>les</strong> à un bruit qu'à un son musical<br />
pur.<br />
3. Transm<strong>et</strong>teur <strong>de</strong> Marconi. De nombreuses tentatives<br />
ont été faites pour triompher <strong>de</strong> ces difncuttés. Autant qu'on<br />
peut en juger (car <strong>les</strong> inventeurs ont naturellement cherché à<br />
conserver leur secr<strong>et</strong>), tous <strong>les</strong> appareils se ressemblent dans<br />
leurs traits essentiels. Après avoir signaté en passant l'idée ingénieuse<br />
<strong>de</strong> M. Staby, qui place le cohéreur, non dans le voisinage<br />
d'un nœud ou l'amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s variations est minimum, mais au<br />
contraire dans le voisinage d'un ventre, je crois qu'il suffira <strong>de</strong><br />
décrire succinctement l'un <strong>de</strong> ces appareils, en choisissant celui<br />
sur lequel nous avons le plus <strong>de</strong> détails. Je m'étendrai donc<br />
seulement sur <strong>les</strong> procédés qui ont servi à M. Marconi pour<br />
communiquer <strong>de</strong> Wimereux à Douvres par-<strong>de</strong>ssus le Pas-<strong>de</strong>-<br />
Calais, <strong>et</strong> d'Antibes en Corse par-<strong>de</strong>ssus la Méditerranée.<br />
Le nouveau transm<strong>et</strong>teur Marconi (~ 8) se compose d'un<br />
excitateur primaire <strong>et</strong> d'un appareil secondaire. L'excitateur<br />
primaire est formé <strong>de</strong> treize bouteil<strong>les</strong> <strong>de</strong> Ley<strong>de</strong>, associées en<br />
quantité, dont <strong>les</strong> armatures sont réunies par un fil ce fil est<br />
interrompu sur quelques millimètres <strong>et</strong> c'est dans c<strong>et</strong>te interruption<br />
que jaillit l'étincelle. Les armatures sont, d'autre part, en<br />
connexion avec <strong>les</strong> <strong>de</strong>ux potes <strong>de</strong> la bobine <strong>de</strong> Ruhmkorff. <strong>La</strong><br />
bobine charge <strong>les</strong> bouteil<strong>les</strong>, comme nous l'avons expliqué, <strong>et</strong>,<br />
quand t'étinc<strong>et</strong>te éctate, <strong>les</strong> bouteil<strong>les</strong> se déchargent en oscillant.
92 CHAPtTREXV.<br />
On remarquera que c<strong>et</strong>
APPLICATIONS DE LA TÉLËGRAPmn SAXS HL.<br />
v
9<
APPHCAHOKS UE LA THLËGRAPHtE SA~S HL.<br />
g5<br />
1--lprendra<br />
pas facilement un mouvement alternatif. El<strong>les</strong> ne<br />
ront donc<br />
mène-<br />
pas le courant <strong>de</strong> la pile, tandis qu'el<strong>les</strong> arrêteront te.<br />
<strong>oscillations</strong> <strong>hertziennes</strong> <strong>et</strong> <strong>les</strong> empêcheront d'aHcr se perdre dans<br />
le circuit <strong>de</strong> la pile locale.<br />
ït paraît qu'avec ces dispositifs on peut, par un régtage convenable,<br />
obtenir une sorte <strong>de</strong> résonance. Est-ce parce que l'amortissement<br />
est plus faible? C'est possible, mais nous n'en savons<br />
pas assez pour que nous puissions l'affirmer.<br />
Mais il ne faut pas se faire d'iHusions sur la perfection <strong>de</strong> c<strong>et</strong>te<br />
résonance. Un même récepteur sera indifféremment<br />
sionnéimpres- par <strong>de</strong>s on<strong>de</strong>s <strong>de</strong> longueur assez différente; telle une<br />
orc.ttc qui distinguerait l'octave, mais ne pourrait discerner <strong>les</strong><br />
interval<strong>les</strong> plus p<strong>et</strong>its.<br />
Le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances n'est donc pas assuré supposons<br />
que la transmission doive se faire à ~o" <strong>les</strong> récepteurs placés à<br />
c<strong>et</strong>te distance ne fonctionneront que s'ils sont à /~M/f~ à l'unisson<br />
du transm<strong>et</strong>teur; mais dans un rayon <strong>de</strong><br />
tous <strong>les</strong><br />
5~ par exemple,<br />
cohcreurs, accordés ou non, seront<br />
sionnés. Et<br />
également impres-<br />
même a gran<strong>de</strong> distance, il ne faudra pas <strong>de</strong> tâtonnements<br />
longs<br />
pour obtenir un unisson sufusant.<br />
En revanche, tes nouveaux procédés suffiront<br />
éviter la<br />
peut-être<br />
confusion<br />
pour<br />
<strong>de</strong>s signaux émanés d'un certain nombre<br />
d'antennes voisines.<br />
Stgnatons en passant que, dans ces <strong>de</strong>rniers temps, M. Tissot a<br />
pu transm<strong>et</strong>tre <strong>de</strong>s signaux <strong>de</strong> Téfégraphie sans fit. sans<br />
<strong>de</strong> co/ mais en se<br />
~~o~-<br />
servant du 6
CHAPtTttHXV.<br />
nés postes .ntermed.a.res avaient reçu en route la dépéct.e qui<br />
ne te. était pas <strong>de</strong>stinée, ce qui prouvait, à la fois, que <strong>et</strong>te<br />
'cpechsn<strong>et</strong>a.t pas une simple mystification <strong>et</strong> que <strong>les</strong> dispositifs<br />
<strong>de</strong> synton.c <strong>les</strong> plus perfectionnes ne suffisent pas pour assure.<br />
le secr<strong>et</strong> <strong>de</strong>s correspondances. En même temps, ces postes intermeo.a.rcs<br />
indiscr<strong>et</strong>s nous revêtaient un dotait que <strong>les</strong> comptes<br />
rendus off.c.<strong>et</strong>s avaient oubtié <strong>de</strong> mentionner, c'est qu'it fattut f.<br />
r..p< ter le tétégrammc pendant heures <strong>de</strong> suite, <strong>et</strong> que ce n'est<br />
qu'au bout <strong>de</strong> ce temps que le poste <strong>de</strong>stinataire reçut le signât<br />
~n na pu encore établir <strong>de</strong> communication régulière entre tes<br />
<strong>de</strong>ux continents, mais on va presque à moitié chemin, <strong>de</strong> sorte<br />
que <strong>les</strong> bat.ments restent pendant presque toute la traversée en<br />
communication avec te mon<strong>de</strong> civilisé.<br />
<strong>La</strong> difficulté est doubtc; d'abord, t énergie transmise varierait<br />
en sens .verse du carre <strong>de</strong>s distances, même s'il n'y avait pas<br />
d obstacte. ensuite, t obstacle opposé par la rotondité <strong>de</strong> la Terre<br />
augmente avec la distance, <strong>de</strong> sorte que la proportion d'énergie<br />
diffractée sera d'autant plus faible que la distance sera ph.s<br />
gran<strong>de</strong>. \eanmoins, il semble que c<strong>et</strong>te double difficulté a été<br />
vaincue est-ce simplement grâce à l'énorme puissance <strong>de</strong>s appare.'s,<br />
à l'emploi <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s longueurs d'on<strong>de</strong>, a la sensibilité du<br />
cohereur; il n'est pas impossible <strong>de</strong> l'adm<strong>et</strong>tre, si l'on se rappelle<br />
ce que nous avons dit ptus haut, à la page ou bien la<br />
thcor.c est-elle en défaut <strong>et</strong> <strong>de</strong>vient-elle insuffisante pour rendre<br />
compte <strong>de</strong>s faits; ou bien, enfin, la lumière hertzienne va-t-elle<br />
se renech.r sur <strong>les</strong> couches supérieures <strong>de</strong> t'atmosphére, qui<br />
seraient assez raréfiées pour ét.e conductrices, comme je t'explique<br />
aussi à la page 3~.<br />
Comment ces résultats ont-ils été obtenus? il semble que ce<br />
soit surtout en accroissant énormément la puissance <strong>et</strong> toutes<br />
<strong>les</strong> d.mensions.<br />
f" Le cohéreur ordinaire a été remplacé par le détecteur magnétique<br />
dont j'ai dit un mot à la page 38.<br />
L'antenne unique est remplacée par un faisceau divergent<br />
<strong>de</strong> .,00 cabtcs d'une centaine <strong>de</strong> métrés <strong>de</strong> longueur. Ces cabtcs<br />
sont tendus obliquement, <strong>de</strong> telle sorte que t'extrémité supérieure<br />
est à ~o'" au-<strong>de</strong>ssus du sol.<br />
T L'appareil producteur se compose d'un alternateur <strong>de</strong><br />
~ooo volts <strong>et</strong> <strong>de</strong> 5o kilowatts: le courant est envoyé dans le primaire<br />
d'un transformateur l'alternateur joue le rote <strong>de</strong> la pile<br />
génératrice <strong>de</strong>s apparcils ordinaires <strong>et</strong> le primaire du transformateur<br />
joue le rote du primaire <strong>de</strong> la bobine <strong>de</strong> Rubmkortt. Le<br />
secondaire <strong>de</strong> ce transformateur, qui porte la tension à ~ooo volts<br />
<strong>et</strong> qui joue le rote du secondaire <strong>de</strong> la bobine, est relié à un excitateur<br />
primaire analogue a l'excitateur CL~it.: <strong>de</strong> la figure S
APPUCATÏONS UE t.A THLËGRAPtHE SAXS FIL.<br />
\!ais c<strong>et</strong> excitateur n'unit pas directement par induction sur te<br />
circuit <strong>de</strong> l'antenne, comme dans le transm<strong>et</strong>teur représente sur<br />
la figure. H agit sur un second excitateur qui. à son tour, agit<br />
sur ie circuit <strong>de</strong> l'antenne.<br />
<strong>La</strong> tension étant <strong>de</strong> ~oooo volts <strong>et</strong> la capacité <strong>de</strong>s con<strong>de</strong>nsateurs<br />
<strong>de</strong> < nxcrofarad si c<strong>et</strong>te provision d'énergie correspondante est<br />
dépensée en rou'uVo
fAtUtt. – )M~)HMtttHt! UAtTH!MX-V)
H HH.\ H !
Série<br />
phytico-tMthémttique.<br />
(~
-3-<br />
SÉRIE PHYSICO MATHÉMATIQUE.<br />
? 2. – Le magnétisme du fer ( '8~; par Cn. MAuxA~, ancien<br />
Etéve <strong>de</strong> )'Ëco)e uonnate supérieure, A~rc"-é <strong>de</strong>s Sciences<br />
physiques, Docteur es sciences.<br />
CttAf. t.<br />
sure. Ktndf<br />
/
-4-<br />
un plan horixonta). Routement <strong>et</strong> picotement d'un<br />
corpt pe~nt dcr'votution<br />
sur un p).ut horizonta). Appticatiot). ttccherchex <strong>de</strong> M. Carvai)«. P)«b)ome<br />
<strong>de</strong> h bifyct<strong>et</strong>te. – CttAr.<br />
!V.ra~nyt~- a/
5<br />
f ilnnn n !) r<br />
Ne 7. –L'élimination (!ooo); par A. LAuxzKT, Examinateur à<br />
t'Ëco!e Polytechnique.<br />
CHAr. t. Elinrination entre <strong>de</strong>ux
– 6 –<br />
Propagation dans le v:<strong>de</strong>. Propagation 'Mti~n par tri<br />
transparence. Hypothèse <strong>de</strong> l'éther.<br />
– CHAr. Il. //t
– 7 –<br />
? ii. Production <strong>et</strong> emploi <strong>de</strong>s ccourants<br />
alternatifs (tgot);<br />
par L. BAttBtLuo~i, Docteur ès sciences.<br />
Introduction. CHAf. 1. Rappel <strong>de</strong>s quelques notions théoriques r~af
– 8 –<br />
~im ;~»«<br />
"Y\~L P'-rindiquM <strong>de</strong>. fr.n~. d'intrrf.-rence<br />
-L. S~rcr. H- Partie. Ct.A. t. Gëncr..)~. (~A,. Il. t~?'<br />
natiun .1'1111-si-tire d*itit<strong>et</strong>-féi-roit-t-<br />
( I~artic fraCli"nnaire), l;uht·. III, D<strong>de</strong>rmi-<br />
n~<br />
i'ME~<br />
plÍcdiCln! III' ParUe 1. I'ruliminaircs.<br />
~S ES<br />
CitAI',<br />
d.ur. do..dc<br />
Il,<br />
)'
– 9<br />
N" t8<br />
Géométrographie ou Art <strong>de</strong>s constructions géométriques<br />
('002), par H. LE~otKK.<br />
I"<br />
A~nt-propos.<br />
Partie. But <strong>de</strong> la Géo.n~trographie. Construction <strong>de</strong>s<br />
problèmes cfass.qucs. H. R.rtie. Probteme. récifs aux ~otcs <strong>et</strong><br />
aux axes <strong>et</strong> aux centre, notaire.<br />
adtcaux. à la m'.ycnt.e géométrique
–tO<br />
N" 22.<br />
J.-W.<br />
sique<br />
Diagrammes <strong>et</strong> surfaces<br />
n<br />
nahté <strong>de</strong>s<br />
éléments. –Systèmes points 0. –Systèmes qui se rattachent au<br />
systèmes
M<br />
StMB BIOLOGIQUE.<br />
–<br />
~n
13<br />
par injection mtravascu!re<strong>de</strong>proté.~es. <strong>et</strong> <strong>de</strong> la cause <strong>de</strong> .n<br />
~h.i<br />
inc.)abi-<br />
~t~ la nature <strong>et</strong> <strong>de</strong>s<br />
substance ,ri.t. <strong>de</strong> la<br />
ant.c
–i~ –<br />
N'H. L'Évototion du Pigmept ('90.); par le O'G. BoaK,<br />
A~rétfé <strong>de</strong>s Sciences naturel<strong>les</strong>, Préparateur à la Sorbonne.<br />
tntr..du
15<br />
(myélocites) <strong>et</strong> adutte~H<strong>et</strong>ations entre )~ diverses e.t.-gorie. <strong>de</strong><br />
c.togcn¿'~e d~·, glulmlca blattes 91-allulés. ~'ariutiuns<br />
leucocytes.<br />
numériques <strong>de</strong>s leu-<br />
Eusinopliilie hématique. Eosino-<br />
~;rJ~S. sur <strong>les</strong> autres cellu<strong>les</strong><br />
(tleutroplli<strong>les</strong>,<br />
gi-aliulée,<br />
\htst1.dlcn). <strong>La</strong><br />
nutat.ous<br />
\l:tst7.cIlt~II-leucocylose, Importance <strong>de</strong>s<br />
leucocytaires. Leur caractère<br />
""por~nce Hcs gragraspécifique. ?
_O'A'<br />
? ~?~<br />
UH H A R t GA UT Ht HH V t L L AR S.<br />
"KS .;K4\ttS.A«;)STtXS. A t'A)H!