Revue belge de numismatique et de sigillographie

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servaient aussi en quelque sorte de jetons de présence, car
il est possible que le contrôle exigé par les états, en pres-
crivant l'inscription des assistants par le greffier, avait pour
but de s'assurer si les députés aux comptes n'apportaient
pas plus de jetons que ceux auxquels ils avaient réellement
droit.
- Le jeton des états frappé en 1705 porte la tête de
Louis XIV, avec la légende : REGI PROAVO. (Foy. pi. II,
n" 7.) C'est le seul qui porte une date. Il est très-commun,
et il y a des exemplaires en cuivre rouge et en cuivre
jaune. Il n'est pas probable qu'on ait émis de nouveaux
types jusqu'à la fin du règne du grand roij il est vrai-
semblable que celui-ci fut en usage pendant les premières
années du règne suivant, et je serais assez disposé à croire
que c'est à la première émission du règne de Louis XV que
se rapporte la mention suivante, extraite du compte pré-
senté à l'assemblée générale du 25 août 1722 :
« Pour plusieurs emplettes faites à Paris de diverses
« sortes de papiers grand et petit, cire d'Espagne, jetons,
« bourses et bougies, 2,o98 liv. i>
Le revers des jetons de Louis XIV servit aux premiers qui
furent émis au nom des étals d'Artois, sous le règne de
Louis XV. Il accompagne différents types de tète. Il est assez
difficile de les classer par ordre, car ils ne portent pas de
date d'émission. Il faudrait pour cela avoir à sa disposition
une nombreuse série de jetons relatifs aux événements de ce
règne, afin de voir à quelles dates correspondent les divers
types employés, car il est évident, d'après la comparaison
que j'ai pu faire de quelques-uns, que les états n'avaient
fait graver que le coin du revers, et que le coin de la tète