22.06.2013 Views

des techniques du son des techniques du son - Dunod

des techniques du son des techniques du son - Dunod

des techniques du son des techniques du son - Dunod

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Collectif d’auteurs<br />

sous la direction de Denis Mercier<br />

Le livre<br />

<strong>des</strong> <strong>techniques</strong><br />

Tome 1<br />

Notions<br />

fondamentales<br />

4 e édition<br />

<strong>du</strong> <strong>son</strong><br />

COLLECTION<br />

AUDIO-PHOTO-VIDÉO


Denis Mercier<br />

Preneur de <strong>son</strong>, réalisateur <strong>son</strong>ore sur <strong>des</strong> pro<strong>du</strong>ctions, disques, films, spectacles, etc.<br />

Enseignant à l’ESAV de Marrakech. Ancien responsable <strong>des</strong> stages « <strong>son</strong> » de formation<br />

continue à Auvigraph, École Nationale Louis Lumière.<br />

Patrice Bourcet (chapitre 1)<br />

Ingénieur CNAM. Responsable de département au Centre d’étu<strong>des</strong> et de Recherches de<br />

TDF à Metz. Ancien professeur à l’École Nationale Louis Lumière.<br />

Pierre Liénard (chapitre 1 et annexes)<br />

Ancien chef de la division acoustique à l’office national d’étude et de recherche aérospatiale.<br />

Rédacteur adjoint de la revue d’acoustique (GALF).<br />

Michèle Castellengo (chapitre 2)<br />

Directeur de recherches au CNRS. Ancien directeur <strong>du</strong> Laboratoire d’acoustique<br />

Musicale. Chargée de la classe d’Acoustique Musicale au CNSM de Paris.<br />

Éric Vivié (chapitre 3 : paragraphes 3.1 et 3.3)<br />

Maître es mathématiques DEA d’acoustique au Mans. Directeur <strong>du</strong> bureau acoustique<br />

E.V. Professeur d’acoustique architecturale à l’École Nationale Louis Lumière.<br />

Michel Cassan (chapitre 3 : paragraphe 3.2)<br />

Diplômé d’étu<strong>des</strong> supérieures en acoustique à Paris VI. Responsable de l’acoustique aux<br />

services <strong>techniques</strong> de Radio France.<br />

M’Paya Kitantou (chapitre 4)<br />

Docteur en acoustique. Responsable d’actions de formation à l’Institut National de<br />

l’Audiovisuel (INA).<br />

Jacques Foret (chapitre 5)<br />

Docteur en électro-acoustique. Ingénieur conseil en acoustique. Professeur d’acoustique<br />

et de traitement <strong>du</strong> signal.<br />

Jacques Tolza (chapitre 6)<br />

Professeur agrégé de Génie électrique. Ancien professeur de Physique Appliquée à<br />

l’École Nationale Louis Lumière.<br />

Jacques Fournet (chapitre 7)<br />

Chef <strong>du</strong> département audio-vidéo professionnel Agfa-Gevaert France.<br />

Michel Calmet (chapitre 7)<br />

Ingénieur en chef <strong>des</strong> télécommunications. Conseiller technique à Radio France.<br />

Alain Fromentel (chapitre 8)<br />

Ingénieur diplômé Supélec. Directeur de l’Esigetel. Chargé d’enseignement à l’École<br />

Polytechnique.<br />

V


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

Table <strong>des</strong> matières<br />

AVANT-PROPOS<br />

CHAPITRE 1 – ACOUSTIQUE FONDAMENTALE<br />

1.1 Sons et bruits : aspects objectifs et subjectifs 1<br />

1.2 Mouvements vibratoires.<br />

L’oscillateur élémentaire à un degré de liberté 4<br />

1.2.1 Oscillateur libre 4<br />

1.2.2 Oscillations forcées, ré<strong>son</strong>ance 6<br />

1.3 Systèmes à plusieurs degrés de liberté.<br />

Systèmes couplés 7<br />

1.3.1 Généralités. Mo<strong>des</strong> vibratoires 7<br />

1.3.2 Cor<strong>des</strong> et barres vibrantes. Propagation d’on<strong>des</strong> 11<br />

1.3.3 Membranes et plaques vibrantes 15<br />

1.3.4 Indication générale sur les plaques 20<br />

1.3.5 Notions sur les vibrations et les on<strong>des</strong><br />

dans les corps soli<strong>des</strong> 21<br />

1.4 Nature et propagation <strong>du</strong> <strong>son</strong> 22<br />

1.4.1 Caractéristiques <strong>des</strong> on<strong>des</strong> <strong>son</strong>ores.<br />

Intensité et impédance. Vitesse de phase 22<br />

1.4.2 Émissions – Propagation – Immission 26<br />

1.4.3 Émission. Sources de bruit; intensité, puissance 27<br />

1.4.4 Échelles logarithmiques. Décibels 31<br />

1.4.5 Propagation atmosphérique. Sol, écrans, parois 35<br />

1.4.6 Analyse fréquentielle. Spectres, octaves 40<br />

1.5 Bibliographie 42<br />

CHAPITRE 2 – LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

XXIII<br />

2.1 Les instruments de musique mécaniques.<br />

Principe de fonctionnement et classe de timbre 45<br />

2.1.1 Structures vibrantes et générateurs<br />

<strong>des</strong> instruments de musique 45<br />

XIII


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

XIV<br />

2.1.2 Les deux classes acoustiques de <strong>son</strong>s instrumentaux 48<br />

2.1.3 Quelques <strong>son</strong>s instrumentaux typiques 49<br />

2.2 Dynamique 51<br />

2.2.1 L’oreille et les dB : le crescendo instrumental 51<br />

2.2.2 Sons impulsifs 52<br />

2.2.3 La gamme dynamique de quelques instruments 52<br />

2.3 Rayonnement <strong>des</strong> sources acoustiques 54<br />

2.3.1 Données physiques sur le rayonnement<br />

<strong>des</strong> sources en champ libre 54<br />

2.3.2 Données sur les mo<strong>des</strong> vibratoires <strong>des</strong> tuyaux,<br />

et <strong>des</strong> plaques et membranes 55<br />

Tuyaux et ré<strong>son</strong>ateurs 55<br />

Plaques et membranes 57<br />

2.3.3 Les métho<strong>des</strong> d’étu<strong>des</strong> globales de la directionnalité 59<br />

2.4 Timbre <strong>des</strong> sources 63<br />

2.4.1 Définitions : timbre causal et couleur <strong>son</strong>ore 63<br />

2.4.2 Problèmes posés par l’étude acoustique <strong>du</strong> timbre 64<br />

Le timbre causal : un problème de reconnaissance de formes 64<br />

L’appréciation de la <strong>son</strong>orité : une capacité<br />

d’analyse et de caractérisation <strong>des</strong> variations<br />

de qualité <strong>des</strong> <strong>son</strong>s d’une classe donnée 64<br />

Importance de la mémoire <strong>son</strong>ore<br />

L’écoute causale et l’écoute qualitative :<br />

65<br />

deux processus cognitifs quasiment antagonistes 65<br />

Niveaux de perception 66<br />

Parler <strong>du</strong> <strong>son</strong> 67<br />

2.4.3 Analyse acoustique <strong>du</strong> timbre et de la <strong>son</strong>orité<br />

L’identité <strong>son</strong>ore <strong>des</strong> sources instrumentales :<br />

67<br />

travail à l’oreille 67<br />

Analyse <strong>des</strong> transitoires 68<br />

La <strong>son</strong>orité 69<br />

Étude acoustique <strong>du</strong> timbre causal 69<br />

2.4.4 Champ de liberté en timbre <strong>des</strong> instruments de musique 70<br />

2.4.5 Timbre, <strong>son</strong>orité et émergence 70<br />

2.5 Tessiture et contenu spectral 71<br />

2.5.1 Définitions 71<br />

2.5.2 Exemples 72<br />

2.6 Voix parlée, voix chantée 74<br />

2.6.1 Le signal vocal 74<br />

2.6.2 L’intelligibilité de la parole 75<br />

2.6.3 L’esthétique de la voix parlée ou chantée 75<br />

2.6.4 Rayonnement de la voix chantée 77<br />

2.6.5 Portée de la voix (sans micro) 77<br />

2.7 Conclusions 79<br />

2.8 Bibliographie 80


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 3 – ACOUSTIQUE ARCHITECTURALE<br />

3.1 Acoustique <strong>des</strong> salles 83<br />

3.1.1 Longueur d’onde et dimension <strong>des</strong> obstacles<br />

au cours de la propagation 84<br />

Notions liées à la longueur d’onde<br />

et aux dimensions de l’obstacle 84<br />

Notions liées à la longueur d’onde<br />

et à la rugosité de la surface de l’obstacle. Diffusion 86<br />

3.1.2 Champs acoustiques au voisinage d’une paroi 87<br />

Facteur de réflexion, coefficient de réflexion,<br />

coefficient d’absorption 88<br />

Impédance acoustique d’une paroi : Z 89<br />

Réflexion sous incidence quelconque 90<br />

3.1.3 Champ acoustique d’une salle par l’approche on<strong>du</strong>latoire;<br />

cas d’une salle parallélépipédique 91<br />

Cas général :<br />

champ acoustique dans une salle quelconque 91<br />

On<strong>des</strong> stationnaires entre deux parois parallèles 92<br />

Fréquences propres d’une salle parallélépipédique 94<br />

3.1.4 Acoustique géométrique 100<br />

Réflexion géométrique sur une surface plane :<br />

source image 101<br />

Réflexions dans une salle 103<br />

Front d’onde 104<br />

Cas d’une salle parallélépipédique 104<br />

Phénomènes d’échos 105<br />

Étude d’une salle par l’acoustique géométrique 107<br />

3.1.5 Acoustique statistique 108<br />

Un peu d’histoire… 108<br />

Les expériences de W. C. Sabine 110<br />

Loi d’extinction <strong>du</strong> <strong>son</strong> 111<br />

Loi d’établissement <strong>du</strong> <strong>son</strong> dans une salle 112<br />

Libre parcours moyen et nombre moyen<br />

de réflexions par seconde 114<br />

Formules de la <strong>du</strong>rée de réverbération 115<br />

Salles couplées 117<br />

Champ direct - Champ réverbéré.<br />

Grossissement - Rayon acoustique 117<br />

3.1.6 Somme d’un <strong>son</strong> direct et de sa réflexion 120<br />

Filtrage en peigne 120<br />

Influence <strong>des</strong> amplitu<strong>des</strong> 122<br />

3.1.7 Absorbants et diffuseurs 123<br />

Les absorbants 123<br />

Les diffuseurs 128<br />

3.1.8 Acoustique <strong>des</strong> studios et cabines de prise de <strong>son</strong> 131<br />

Studios de prise de <strong>son</strong> 131<br />

Cabines de prise de <strong>son</strong> et de mixage 133<br />

TABLE DES MATIÈRES<br />

XV


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

XVI<br />

3.2 Acoustique <strong>des</strong> lieux d’écoute 137<br />

3.2.1 Définitions, généralités 137<br />

Différents locaux appelés « lieux d’écoute » 137<br />

Adaptation optimale <strong>du</strong> lieu 138<br />

Durée de réverbération optimale 139<br />

Les principaux critères 142<br />

3.2.2 Recherche de la meilleure adaptation 146<br />

Dimension optimale 146<br />

Comment obtenir le RT60 optimal ? 147<br />

Forme adéquate. Mo<strong>des</strong> propres 148<br />

Disposition et répartition <strong>des</strong> matériaux : la polarisation 151<br />

Couplage scène-salle (émission-réception) 153<br />

Adaptation au lieu 155<br />

Acoustique variable 158<br />

3.2.3 Critères d’appréciation d’une salle d’écoute 161<br />

Juger une salle : écoutes, mesures 161<br />

Mesures et interprétations 162<br />

3.3 Isolement - Isolation 167<br />

3.3.1 Isolement aux bruits aériens 167<br />

Propagation aérienne -<br />

Propagation solidienne et isolement 167<br />

Définition de l’isolement 168<br />

Principe de la mesure d’isolement brut 169<br />

Autres définitions 170<br />

3.3.2 Loi de masse - Loi <strong>des</strong> fréquences 171<br />

Loi de masse 171<br />

Seconde expérience : loi <strong>des</strong> fréquences 172<br />

Formulation théorique <strong>des</strong> lois masse/fréquence 172<br />

Comportement d’une paroi simple homogène<br />

dans la réalité 174<br />

Les défauts et limites de la paroi simple homogène 177<br />

3.3.3 Paroi composite, paroi multiple 178<br />

Doublage de la paroi par un système « masse-ressort » 178<br />

La paroi simple composite 180<br />

La paroi double 181<br />

3.3.4 Portes et baies vitrées - Parois hétérogènes 183<br />

Portes 183<br />

Baies vitrées 184<br />

Parois hétérogènes 185<br />

3.3.5 Isolation et bruits d’impacts 186<br />

Niveau de pression acoustique brut <strong>du</strong> bruit de choc 186<br />

Isolation <strong>des</strong> planchers aux bruits de choc 187<br />

3.3.6 Ventilation/climatisation et isolation 189<br />

Choix de l’appareillage 189<br />

Choix <strong>des</strong> gaines de ventilation 189<br />

Traversée de l’isolation par les gaines de ventilation 190<br />

3.3.7 Bruit de fond dans une salle 190<br />

3.4 Bibliographie 191


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 4 – LA PERCEPTION AUDITIVE<br />

4.1 Les propriétés de l’ouïe 193<br />

4.1.1 Le champ auditif 193<br />

La bande passante de l’oreille 193<br />

Le seuil d’audibilité 194<br />

Le seuil de douleur 194<br />

4.1.2 Fréquence et intensité 195<br />

La perception différentielle <strong>des</strong> intensités 195<br />

La loi de Fechner 195<br />

Sonie et courbes iso<strong>son</strong>iques 197<br />

L’audiogramme tonal 199<br />

4.1.3 La perception de la hauteur et de la <strong>du</strong>rée 200<br />

La perception différentielle en fréquence 200<br />

L’appréciation <strong>des</strong> hauteurs 200<br />

Les intervalles musicaux 202<br />

La perception de la <strong>du</strong>rée 203<br />

4.2 Les caractéristiques de l’audition 203<br />

4.2.1 L’écoute naturelle 203<br />

L’effet de masque 203<br />

La localisation spatiale 207<br />

L’effet de précédence (effet Haas) 210<br />

Localisation <strong>du</strong> <strong>son</strong> dans une salle 211<br />

4.2.2 Les différentes étapes de la reconnaissance <strong>du</strong> timbre 211<br />

La sensation auditive 211<br />

Les composantes <strong>du</strong> timbre 212<br />

4.2.3 L’écoute et la prise de <strong>son</strong> 213<br />

L’écoute par repro<strong>du</strong>ction électroacoustique 213<br />

Les différentes façons d’écouter 216<br />

4.3 Le système auditif humain 217<br />

4.3.1 La structure de l’oreille 217<br />

L’oreille externe 218<br />

L’oreille moyenne 219<br />

L’oreille interne 219<br />

4.3.2 Mécanisme de l’audition 222<br />

Principe général de fonctionnement 222<br />

Les différentes fonctions de la chaîne auditive 222<br />

La transmission nerveuse 224<br />

Le rôle <strong>du</strong> cerveau 224<br />

4.3.3 Les déficiences <strong>du</strong> système auditif 224<br />

Les surdités de transmission 224<br />

Les surdités de perception 224<br />

Les surdités mixtes 224<br />

La fatigue auditive 224<br />

TABLE DES MATIÈRES<br />

4.4 Conclusion 228<br />

4.5 Bibliographie 228<br />

XVII


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

XVIII<br />

CHAPITRE 5 – LE SIGNAL<br />

5.1 La notion de signal. Notion d’information 231<br />

5.1.1 Généralités 231<br />

5.1.2 Complexité d’un signal. Dimension 232<br />

Signaux monodimensionnels 232<br />

Signal bidimensionnel 233<br />

Signaux tridimensionnels 234<br />

Quantité d’informations - Débit 234<br />

5.1.3 Multiplexage 234<br />

Multiplexage temporel 234<br />

Multiplexage fréquentiel 235<br />

Interdépendance <strong>des</strong> deux <strong>techniques</strong> 236<br />

5.1.4 Échantillonnage 236<br />

5.2 Modélisation <strong>des</strong> systèmes 238<br />

5.2.1 Analyse <strong>des</strong> systèmes physiques 238<br />

5.2.2 Convolution 239<br />

Transformation d’un signal par filtrage 239<br />

Signal intervenant par filtrage 241<br />

Transformée de Laplace et Fourier 242<br />

Fourier et les applications 243<br />

5.2.3 Analyse spectrale 243<br />

Analyse à Δf constant 243<br />

Analyse à Δf/f constant 244<br />

5.3 Filtrage et traitement 245<br />

5.3.1 Filtrage analogique 245<br />

Notion d’impédance 245<br />

Fonction de transfert 246<br />

5.3.2 Filtres échantillonnés à convolution 247<br />

Réponse impulsionnelle 248<br />

Réponse fréquentielle 248<br />

Méthode de synthèse par échantillonnage temporel 248<br />

Méthode de synthèse fréquentielle 249<br />

Intérêt <strong>des</strong> filtres à convolution 249<br />

5.3.3 Filtres échantillonnés récursifs 250<br />

Définition 250<br />

Intérêt <strong>des</strong> filtres récursifs 250<br />

5.4 Les canaux de transmission 251<br />

5.4.1 Définition 251<br />

5.4.2 Compatibilité débit-bande passante 251<br />

5.4.3 Les défauts intro<strong>du</strong>its 251<br />

Les défauts linéaires 252<br />

Temps de propagation de phase 252<br />

Temps de propagation de groupe, temps d’émergence 253<br />

5.4.4 Défauts non linéaires 254<br />

Dynamique - Rapport signal sur bruit 254<br />

Les distorsions 254


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

5.5 Transmission <strong>des</strong> signaux 258<br />

5.5.1 Généralités 258<br />

5.5.2 Les mo<strong>du</strong>lations d’amplitude 259<br />

Mo<strong>du</strong>lation à porteuse supprimée 259<br />

Mo<strong>du</strong>lation avec porteuse 262<br />

Mo<strong>du</strong>lation d’amplitude à bande latérale unique 263<br />

5.5.3 La mo<strong>du</strong>lation de fréquence et de phase 265<br />

Définition 265<br />

Préaccentuation 266<br />

Encombrement spectral 266<br />

Comparai<strong>son</strong> entre AM, FM et Nicam 267<br />

5.5.4 Les procédés numériques 269<br />

Principe <strong>des</strong> co<strong>des</strong> détecteurs et correcteurs d’erreur 272<br />

Avantages et inconvénients <strong>des</strong> systèmes numériques 274<br />

5.5.5 Mo<strong>du</strong>lations hybri<strong>des</strong> 274<br />

5.6 Bibliographie 276<br />

CHAPITRE 6 – NOTIONS FONDAMENTALES DE L’ÉLECTRICITÉ<br />

6.1 Fondements physiques de l’électricité 277<br />

6.1.1 Champ électrique et potentiel 277<br />

Charges électriques 277<br />

Différence de potentiel 278<br />

Le courant électrique 280<br />

Le condensateur 281<br />

Le microphone électrostatique 283<br />

6.1.2 Effet chimique 284<br />

L’oxydoré<strong>du</strong>ction 284<br />

Les piles 285<br />

Les accumulateurs 286<br />

6.1.3 Effet thermique 287<br />

L’effet Joule 287<br />

La loi de Newton 288<br />

6.1.4 Effet magnétique 291<br />

Les grandeurs magnétiques 291<br />

Exemples d’objets magnétiques 294<br />

La loi de Lenz 296<br />

La loi de Laplace 302<br />

6.1.5 Origines physiques <strong>du</strong> bruit 307<br />

Nature <strong>des</strong> bruits de fond 307<br />

Les bruits d’influence 307<br />

Les défauts de construction 308<br />

Les bruits intrinsèques 308<br />

6.2 Fonctions de l’électronique 310<br />

6.2.1 L’électrocinétique 310<br />

Convention récepteur et convention générateur 310<br />

Le système d’unités 310<br />

Modèles de Thévenin et de Norton 311<br />

TABLE DES MATIÈRES<br />

XIX


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

XX<br />

Les théorèmes de l’électrocinétique 313<br />

Le diviseur de tension 314<br />

6.2.2 Courants alternatifs 316<br />

Théorème de superposition 316<br />

Le signal sinusoïdal 316<br />

Niveau électrique d’un signal 318<br />

Représentation d’un signal sinusoïdal 319<br />

Les relations tension/courant 322<br />

Les principaux théorèmes 323<br />

6.2.3 Les quadripôles 323<br />

Schéma équivalent simplifié 324<br />

Alimentation <strong>des</strong> quadripôles 325<br />

Le circuit d’entrée <strong>des</strong> quadripôles 326<br />

Circuits de sortie <strong>des</strong> quadripôles 329<br />

L’amplification d’un quadripôle 331<br />

6.2.4 Filtrage 332<br />

Notion de filtre 332<br />

Le plan de Bode 333<br />

Gabarits élémentaires 334<br />

Additivité <strong>des</strong> gabarits 340<br />

6.2.5 Conclusion 343<br />

6.3 Bibliographie 344<br />

CHAPITRE 7 – L’ENREGISTREMENT MAGNÉTIQUE<br />

7.1 Principes fondamentaux de magnétisme et électromagnétisme 346<br />

7.1.1 Champ magnétique 347<br />

7.1.2 Matériaux ferromagnétiques 350<br />

7.1.3 In<strong>du</strong>ction magnétique 350<br />

7.1.4 Flux d’in<strong>du</strong>ction magnétique 351<br />

7.1.5 Perméabilité 352<br />

7.2 Propriétés <strong>des</strong> corps ferromagnétiques 352<br />

7.2.1 Courbe de première aimantation 352<br />

7.2.2 Cycle d’hystérésis 353<br />

7.2.3 Domaines de Weiss 354<br />

7.2.4 Champ démagnétisant 356<br />

7.3 Généralités sur l’enregistrement magnétique 357<br />

7.3.1 Les supports 357<br />

7.3.2 Le signal enregistré 358<br />

7.4 Étude simplifiée <strong>des</strong> processus 360<br />

7.4.1 Les têtes 360<br />

7.4.2 L’effacement 362<br />

7.4.3 Enregistrement 363<br />

7.4.4 Lecture 364<br />

7.4.5 Égalisation de lecture 365


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

7.5 Théorie de la lecture 366<br />

7.5.1 L’effet d’entrefer 366<br />

7.5.2 L’effet d’azimut 367<br />

7.5.3 Effets d’éloignement et d’épaisseur 368<br />

7.5.4 Autres effets de lecture 369<br />

7.6 Théorie de l’enregistrement 370<br />

7.6.1 Courbe de transfert 370<br />

7.6.2 Polarisation alternative 371<br />

7.7 Mesures et normes dans l’enregistrement magnétique 372<br />

7.8 Bibliographie 374<br />

CHAPITRE 8 – LA TECHNOLOGIE AUDIONUMÉRIQUE<br />

TABLE DES MATIÈRES<br />

8.1 Signal numérique 377<br />

8.2 Conversion 380<br />

8.2.1 Conversion analogique-numérique 380<br />

Échantillonnage 380<br />

Filtrage préalable 381<br />

Quantification 383<br />

Sérialisation 387<br />

8.2.2 Conversion numérique-analogique 388<br />

8.2.3 Système numérique 389<br />

8.3 Information audionumérique 392<br />

8.3.1 Caractérisation électrique 392<br />

8.3.2 Dégradation de l’information numérique 395<br />

8.3.3 Détection et correction d’erreurs 397<br />

Contrôle de parité 398<br />

Code de Hamming 399<br />

Code cyclique 401<br />

Co<strong>des</strong> convolutifs 403<br />

Procé<strong>du</strong>re d’effacement et de substitution<br />

Extension <strong>des</strong> procé<strong>du</strong>res de détection<br />

405<br />

et correction d’erreurs par blocs 406<br />

8.3.4 Entrelacement 406<br />

8.3.5 Interpolation 408<br />

Interpolation linéaire 408<br />

Interpolation et entrelacement initial 409<br />

8.4 Traitement <strong>du</strong> signal numérique 410<br />

8.4.1 Mo<strong>du</strong>le de retard 410<br />

Organisation d’une mémoire 410<br />

Taille d’une mémoire 412<br />

Les différents types de mémoire 412<br />

8.4.2 Filtrage numérique 413<br />

8.4.3 La console de pro<strong>du</strong>ction numérique 416<br />

8.5 « Compression » de l’information numérique 417<br />

8.5.1 Débit numérique et capacité 417<br />

XXI


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

XXII<br />

8.5.2 Techniques de ré<strong>du</strong>ction de débit <strong>du</strong> <strong>son</strong> 418<br />

Métho<strong>des</strong> différentielles 418<br />

Métho<strong>des</strong> perceptuelles 419<br />

Métho<strong>des</strong> paramétriques 424<br />

8.6 Enregistrement et repro<strong>du</strong>ction 424<br />

8.6.1 Exemples de formats utilisés sur bande magnétique 425<br />

Format « DASH » (3324 Sony)<br />

Format « Prodigi » (X80, X800, X850 Mitsubishi,<br />

426<br />

DTR 900 Otari) 426<br />

Format DAT 428<br />

Format DCC 429<br />

8.6.2 Exemples de formats utilisés<br />

sur disque à gravure mécanique 429<br />

Format CD 429<br />

Format DVD 430<br />

8.6.3 Enregistrement sur support informatique 430<br />

8.6.4 Interconnexions numériques entre machines 431<br />

8.6.5 Transmission numérique 432<br />

Principes de la transmission 432<br />

Exemples de formats de transmission 433<br />

8.7 Bibliographie 434<br />

ANNEXES – RAPPEL DE NOTIONS<br />

DE MATHÉMATIQUES, PHYSIQUE, MÉCANIQUE<br />

A.1 Rappel de quelques définitions 435<br />

A.1.1 Fonctions Dérivées - Moyennes 435<br />

A.1.2 Scalaires - Vecteurs - Tenseurs 437<br />

A.1.3 Quelques fonctions utiles en acoustique 438<br />

A.1.4 Rapport <strong>des</strong> deux vecteurs - Nombre complexe 443<br />

A.2 Grandeurs physiques - Unités 445<br />

A.2.1 Unités fondamentales 445<br />

A.2.2 Unité dérivées 445<br />

A.2.3 Équation de dimension 447<br />

A.3 Transformation de Fourier - Analyse fréquentielle 447<br />

A.4 Mouvements vibratoires :<br />

l’oscillateur élémentaire à un degré de liberté 449<br />

A.4.1 Oscillateur libre 449<br />

A.4.2 Force appliquée - Oscillations forcées 451<br />

A.4.3 Énergies cinétique et potentielle 454<br />

A.4.4 Les régimes transitoires 454<br />

INDEX 457


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

Avant-propos<br />

Nous avons initié ce projet voici plus de vingt ans et cependant nous avons<br />

toujours le même plaisir à offrir au lecteur toute la matière première utile pour<br />

travailler dans le <strong>son</strong> professionnel. Oh, bien enten<strong>du</strong> <strong>des</strong> choses ont changé<br />

depuis et <strong>des</strong> mots comme « numérique » ou encore « informatique » ont pris<br />

leur place dans le vocabulaire <strong>du</strong> technicien. Les changements considérables en<br />

terme d’apprentissage, de découverte de nouvelles <strong>techniques</strong>, d’adaptation aux<br />

métho<strong>des</strong> de travail… rendent encore plus indispensable ce recueil qui a toujours voulu<br />

être le compagnon de voyage de celui ou celle qui se lance dans l’aventure <strong>du</strong> <strong>son</strong>.<br />

Aussi cette quatrième édition est l’aboutissement d’un travail de relecture et<br />

d’approfondissement que nous menons depuis plusieurs années avec l’équipe <strong>des</strong><br />

éditions <strong>Dunod</strong>. Nous avons longuement hésité sur le fait de barrer d’un trait tout<br />

ce qui n’était plus dans les préoccupations <strong>du</strong> moment, ou bien encore les connaissances<br />

qui semblaient désuètes puisque l’intérieur <strong>des</strong> machines nous est<br />

aujourd’hui caché. Et finalement nous avons opté pour en garder l’essentiel afin de<br />

mieux appréhender l’avenir. Nous pen<strong>son</strong>s qu’il n’est pas utile de vouloir transformer<br />

un preneur de <strong>son</strong> en informaticien, chacun sa tâche dans la meilleure<br />

forme de complémentarité. Du reste il est important que le dialogue puisse s’établir<br />

sur <strong>des</strong> bases qui soient bonnes. C’est ainsi que nous avons décidé de conserver<br />

l’ensemble <strong>des</strong> chapitres lors de cette quatrième édition en les amendant <strong>des</strong><br />

nouveautés et en améliorant certains passages.<br />

Ce tome 1 sur les notions fondamentales est le premier de la série de trois. Des<br />

renvois permettent de replacer chaque notion en face <strong>des</strong> technologies et <strong>des</strong><br />

mo<strong>des</strong> d’exploitation.<br />

XXIII


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

XXIV<br />

Les titres <strong>des</strong> chapitres <strong>du</strong> tome 2 sur la technologie <strong>son</strong>t les suivants : 1. Intro<strong>du</strong>ction<br />

à la technologie numérique – 2. Les microphones – 3. Les enceintes acoustiques –<br />

4. Les périphériques – 5. Les systèmes d’enregistrement – 6. La synchronisation –<br />

7. Les sources électroniques et le MIDI.<br />

Et les titres <strong>des</strong> chapitres <strong>du</strong> tome 3 sur l’exploitation <strong>son</strong>t : 1. La prise de <strong>son</strong><br />

stéréophonique – 2.Le studio multipiste – 3.Le disque – 4.La <strong>son</strong>orisation –<br />

5. Le théâtre – 6. La diffusion radiophonique – 7. Le film – 8. La télévision.<br />

Que cet ouvrage continue à servir de référence dans les studios, les audits, sur les<br />

plateaux de théâtre et de cinéma… dans les écoles et les stages de formation… en<br />

France mais aussi partout dans le Monde.<br />

C’est tout ce que nous souhaitons et ce pourquoi nous avons œuvré.<br />

Bonne lecture, et bonne séance, bon spectacle… ou bon tournage !<br />

Denis Mercier


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

Chapitre 2<br />

Les sources acoustiques<br />

L’objet de ce chapitre est de faire le point sur la pro<strong>du</strong>ction <strong>son</strong>ore et le rayonnement<br />

<strong>des</strong> sources musicales, et de fournir une approche de l’étude <strong>du</strong> timbre. L’étude de<br />

la voix est traitée à part. Bien <strong>des</strong> questions restent en suspens, le domaine de<br />

connaissances abordé ici étant encore en pleine évolution.<br />

2.1 Les instruments de musique mécaniques.<br />

Principe de fonctionnement et classe de timbre<br />

2.1.1 Structures vibrantes et générateurs <strong>des</strong> instruments de musique<br />

Tout instrument de musique est constitué fonctionnellement de deux parties :<br />

• l’excitateur, auquel le musicien fournit de l’énergie,<br />

• la structure vibrante (ou corps <strong>son</strong>ore), dont les déformations <strong>son</strong>t à l’origine<br />

<strong>du</strong> champ acoustique rayonné (figure 2.1).<br />

Dans les instruments à percussion, le musicien excite directement le corps <strong>son</strong>ore<br />

par l’intermédiaire d’un marteau. La hauteur et le timbre <strong>du</strong> <strong>son</strong> pro<strong>du</strong>it dépendent<br />

de la forme et de la nature <strong>du</strong> matériau percuté ainsi que de ceux <strong>du</strong> percuteur. On<br />

rencontre de nombreux cas d’espèces : membranes élastiques (timbales), plaques<br />

métalliques (cymbales), verges de bois ou de métal (vibraphone), cavités diverses…<br />

Le <strong>son</strong> rayonné par un instrument à cor<strong>des</strong> provient principalement <strong>des</strong> déformations<br />

de la caisse (table d’harmonie, fond, éclisses) et de la vibration de l’air enclos<br />

45


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

46<br />

dans le volume intérieur. La corde joue un rôle compliqué : mise en vibration par<br />

le musicien au moyen d’un marteau (piano), d’un plectre (guitare) ou d’un archet<br />

(violon), elle impose pratiquement à la caisse la fréquence <strong>des</strong> déformations. Dans<br />

le cas <strong>des</strong> instruments à cor<strong>des</strong> frottées, l’oscillation étant périodiquement entretenue<br />

par l’archet, le <strong>son</strong> pro<strong>du</strong>it est harmonique. Quant au timbre, il dépend de<br />

tous les éléments de la chaîne de pro<strong>du</strong>ction : mode d’excitation, nature de la<br />

corde, forme et matériau de la caisse.<br />

Figure 2.1 — Mode de génération <strong>du</strong> <strong>son</strong><br />

dans les trois principaux groupes d’instruments de musique.<br />

Les instruments à vent ont en commun le mode de rayonnement : ce <strong>son</strong>t les orifices<br />

de cavités à l’intérieur <strong>des</strong>quelles l’air vibre à la fréquence perçue par l’auditeur. Cette<br />

fréquence est le résultat de la coopération entre deux oscillateurs ayant chacun leurs<br />

mo<strong>des</strong> propres : l’excitateur et la cavité. L’excitateur est généralement dominant dans<br />

les anches ; il impose sa fréquence au système (cuivres) ou interagit fortement avec<br />

les mo<strong>des</strong> propres <strong>du</strong> tuyau. Dans les flûtes, au contraire, c’est la cavité qui impose au<br />

jet d’air sa fréquence d’oscillation. Le timbre de la source dépend à la fois <strong>du</strong> réglage<br />

de l’excitateur responsable de la forme de variation <strong>du</strong> débit d’air et de la géométrie<br />

interne de la cavité. Quant au timbre <strong>du</strong> <strong>son</strong> perçu par un auditeur, il est grandement<br />

dépendant de la position de ce dernier par rapport à la source ainsi que <strong>des</strong> caractéristiques<br />

acoustiques <strong>du</strong> lieu d’écoute.<br />

Les structures vibrantes <strong>son</strong>t de deux sortes :<br />

• <strong>des</strong> cavités aériennes, de forme quelconque (voix, sifflet), ou de tuyaux cylindriques,<br />

coniques… percés ou non de trous latéraux (instr. à vent);


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

• <strong>des</strong> corps soli<strong>des</strong> déformables, de matériaux et de formes diverses : caisses<br />

de bois minces (instruments à cor<strong>des</strong>), membranes élastiques (tambours),<br />

plaques ou verges (cloches, xylophones).<br />

Les instruments se classent généralement dans l’une ou l’autre catégorie mais<br />

certains utilisent les deux structures comme le vibraphone qui combine les lames<br />

métalliques et <strong>des</strong> ré<strong>son</strong>ateurs. Le matériau <strong>des</strong> tuyaux, surtout s’il est mince<br />

(saxophone), peut jouer un rôle non négligeable dans le rayonnement. La cavité<br />

aérienne délimitée par la caisse de ré<strong>son</strong>ance (guitare) y contribue également par<br />

<strong>son</strong> premier mode propre.<br />

Figure 2.2 — Classification <strong>des</strong> instruments<br />

selon le mode de pro<strong>du</strong>ction <strong>du</strong> <strong>son</strong>. Sur le plan acoustique<br />

on distingue deux gran<strong>des</strong> classes selon que le <strong>son</strong> est impulsif (I) ou entretenu (II).<br />

Les types d’excitateurs mécaniques <strong>son</strong>t également en nombre limité. Ils jouent un<br />

rôle déterminant dans la reconnaissance de la source (voir timbre en 2.4).<br />

L’apport d’énergie peut être :<br />

• unique comme par exemple un choc, un pincement, une brusque compression<br />

ou dépression et suivie d’une série d’oscillations plus ou moins rapidement<br />

amorties (corde, air, métal),<br />

• fournie périodiquement par synchronisation sur un <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> propres de<br />

la structure vibrante : corde frottée (violon), jet d’air oscillant (flûtes) et tous<br />

les systèmes d’anches : battante, libre, double, membraneuse.<br />

Les instruments traditionnels <strong>son</strong>t une combinai<strong>son</strong> plus ou moins complexe de<br />

ces divers éléments (figure 2.2).<br />

47


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

48<br />

2.1.2 Les deux classes acoustiques de <strong>son</strong>s instrumentaux<br />

Aussi divers que soient les instruments de musique, on peut toujours les ramener<br />

à l’une <strong>des</strong> trois catégories traditionnellement adoptée par les musiciens : les<br />

vents, les cor<strong>des</strong>, les percussions. Il s’agit de trois classes de timbre à l’intérieur<br />

<strong>des</strong>quelles on trouve <strong>des</strong> subdivisions selon le mode d’excitation employé.<br />

Évidemment, toute classification porte en elle-même ses « exceptions », on<br />

trouve <strong>des</strong> percussions parmi les cor<strong>des</strong>, le piano, et <strong>des</strong> <strong>son</strong>s entretenus dans les<br />

percussions (cymbale jouée à l’archet par exemple).<br />

En ordonnant les diverses familles musicales d’instruments selon <strong>des</strong> critères<br />

acoustiques, on obtient le tableau 2.1.<br />

On constate donc que selon leur mode d’excitation, les instruments se rangent dans<br />

deux gran<strong>des</strong> classes de <strong>son</strong>s dont les caractéristiques peuvent être opposées :<br />

I. Le <strong>son</strong> est pro<strong>du</strong>it<br />

par une impulsion unique<br />

– Spectre inharmonique, ± continu.<br />

– Front d’attaque bref accompagné<br />

de bruits plus ou moins importants.<br />

– L’extinction succède immédiatement<br />

à l’attaque, elle « est » le <strong>son</strong>.<br />

– Cor<strong>des</strong> pincées et frappées;<br />

toutes les percussions.<br />

Tableau 2.1<br />

II. Le <strong>son</strong> est pro<strong>du</strong>it<br />

par une succession d’impulsions<br />

répétées périodiquement<br />

– Spectre harmonique.<br />

– Attaque relativement douce à très douce.<br />

– Extinction brève intervenant dès<br />

que cesse l’entretien.<br />

– Tous les « Vents », y compris la voix<br />

et les cor<strong>des</strong> frottées.<br />

Les systèmes excités par une seule impulsion, classe I, transforment l’énergie cinétique<br />

qui leur a été communiquée en énergie vibratoire acoustique par le moyen <strong>des</strong><br />

déformations <strong>des</strong> plaques qui les constituent; celles-ci entraînent également la vibration<br />

<strong>des</strong> cavités aériennes qu’elles délimitent (caisses <strong>des</strong> tambours, <strong>des</strong> instruments<br />

à cor<strong>des</strong>).<br />

Les systèmes alimentés par une source d’énergie continue comme le courant d’air<br />

ou le frottement de l’archet classe II, transforment celle-ci en énergie vibratoire dès<br />

le système excitateur : archet + corde ou « robinet » périodique de l’anche ou <strong>du</strong> jet<br />

d’air. Aux principaux types de <strong>son</strong>s instrumentaux et vocaux on peut faire correspondre<br />

une typologie <strong>son</strong>agraphique élémentaire volontairement schématique<br />

(paragraphe 2.1.3).<br />

Le <strong>son</strong>agramme fournit une représentation visuelle de l’évolution temporelle <strong>du</strong><br />

spectre acoustique. Le temps est en abscisse, la fréquence en ordonnée : l’intensité est<br />

figurée par la noirceur et par l’épaisseur <strong>des</strong> traits. L’intérêt essentiel <strong>du</strong> <strong>son</strong>agramme


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

est qu’il donne rapidement, sous une forme condensée et facilement interprétable<br />

une grande quantité d’informations raccordables avec les données perceptives. Son<br />

emploi est particulièrement bien adapté à l’étude <strong>du</strong> timbre et à l’analyse de la parole,<br />

domaines où l’information est contenue dans les formes acoustiques temporelles<br />

pour lesquelles sa représentation est bien adaptée. Dans la phase exploratrice d’une<br />

étude, le <strong>son</strong>agramme fournit <strong>des</strong> informations globales sur le <strong>son</strong> qui permettent de<br />

prévoir <strong>des</strong> analyses plus ponctuelles en connaissance de cause.<br />

2.1.3 Quelques <strong>son</strong>s instrumentaux typiques<br />

La figure 2.3 nous donne l’image <strong>son</strong>agraphique de <strong>son</strong>s instrumentaux représentatifs<br />

<strong>des</strong> principales catégories mentionnées dans les tableaux.<br />

On identifie instantanément les composantes <strong>du</strong> spectre figurées par <strong>des</strong> traits<br />

horizontaux, équidistants lorsqu’il s’agit d’harmoniques (classe II) et les bruits<br />

représentés par <strong>des</strong> nuages de points diffus pour les bruits d’écoulement ou de<br />

souffle, ou condensés dans un trait vertical pour les bruits de percussion.<br />

Figure 2.3 — Représentation schématique de l’image <strong>son</strong>agraphique<br />

de quelques <strong>son</strong>s types. En haut, <strong>son</strong>s harmoniques (classe II). La hauteur d’un <strong>son</strong><br />

harmonique est donnée sur un <strong>son</strong>agramme en échelle linéaire par l’équidistance <strong>des</strong> raies<br />

spectrales. Le nombre <strong>des</strong> raies, leurs intensités relatives, tra<strong>du</strong>ites par la noirceur<br />

et la largeur <strong>des</strong> traits contribuent à la <strong>son</strong>orité. Les phénomènes rapi<strong>des</strong> se pro<strong>du</strong>isant<br />

au début <strong>des</strong> <strong>son</strong>s (flûte, cor, violon) contribuent grandement à la reconnaissance <strong>du</strong> timbre.<br />

En bas, <strong>son</strong>s inharmoniques (classe I). Tous montrent un transitoire d’attaque bref<br />

(trait vertical) et « bruyant ». On reconnaît instantanément les <strong>son</strong>s quasi-harmoniques<br />

de hauteur bien définie (guitare, piano) ou les bruits colorés (cymbales, tambour).<br />

Il est bien enten<strong>du</strong> que ces exemples fortement schématisés montrent, comme le<br />

fait une caricature, les caractéristiques saillantes de chaque catégorie de <strong>son</strong>, mais<br />

49


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

50<br />

que la réalité est autrement complexe et nuancée ; les diverses notes d’un instrument<br />

n’étant pas, comme on l’a souvent pratiqué en synthèse, la simple transposition<br />

<strong>du</strong> grave à l’aigu de la même forme spectrale.<br />

Figure 2.4 — Analyse spectrographique d’une gamme chromatique<br />

jouée sur quatre instruments. Ce type de document illustre avec beaucoup d’évidence<br />

la notion de « famille » de timbre. Bien que les <strong>son</strong>s successifs d’un instrument donné soient tous<br />

différents, l’ensemble montre une homogénéité caractéristique de chaque source instrumentale.<br />

On remarque le clavecin pour la richesse <strong>du</strong> contenu spectral, aussi bien dans le grave que dans<br />

l’aigu, et pour la continuité <strong>des</strong> zones de réjection <strong>du</strong>es au point de pincement (zones blanches<br />

sur la figure). Le spectre <strong>des</strong> instruments à vent se transforme en fonction de la tessiture :<br />

voir les raies de souffle entre les harmoniques de la flûte, dès le Ré4 et surtout après le Ré5,<br />

et le renforcement <strong>des</strong> harmoniques pairs de la clarinette dès le La3. Les traits<br />

verticaux parasites correspondent aux bruits de clés !<br />

Note : les noms de notes indiqués correspondent aux hauteurs réelles.


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

2.2 Dynamique<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

2.2.1 L’oreille et les dB : le crescendo instrumental<br />

La variation d’intensité <strong>des</strong> <strong>son</strong>s purs se mesure en dB. Faire un « crescendo » avec<br />

une sinusoïde c’est tourner le potentiomètre <strong>du</strong> générateur.<br />

Avec les <strong>son</strong>s instrumentaux et vocaux, les choses se compliquent. On sait que<br />

l’oreille ne réagit pas de la même façon aux variations d’intensité dans le grave, dans<br />

le médium et dans l’aigu (voir chapitre 4 « La perception auditive »). Or, les <strong>son</strong>s<br />

instrumentaux <strong>son</strong>t pour la plupart riches en harmoniques. La variation dynamique<br />

d’un <strong>son</strong>, par exemple un crescendo, n’est pas un simple grossissement <strong>du</strong> <strong>son</strong>, mais<br />

correspond à un enrichissement <strong>du</strong> spectre dans la « zone sensible » de l’oreille aux<br />

environs de 3 000 Hz. Pendant le crescendo, le fondamental, aura pu conserver la<br />

même intensité ou même s’affaiblir. Un crescendo instrumental efficace à l’oreille ne<br />

se tra<strong>du</strong>it donc pas toujours par une importante déviation de l’aiguille <strong>du</strong> Vu-mètre.<br />

Sur la figure 2.5, on a représenté en a) l’analyse d’un <strong>son</strong> émis dans la nuance<br />

« piano » puis « forte » avec un spectre semblable, et en b) celle d’un <strong>son</strong> réel instrumental<br />

joué « piano » puis « forte ». On peut facilement trouver <strong>des</strong> cas semblables à<br />

b), où le <strong>son</strong>, fort pour l’oreille, ne provoque qu’une faible déviation de l’aiguille. C’est<br />

lors d’un crescendo que ce phénomène devient très caractéristique (figure 2.6). Les<br />

importantes transformations <strong>du</strong> spectre avec l’augmentation d’amplitude de l’excitation<br />

s’expliquent par le comportement non linéaire <strong>des</strong> instruments de musique.<br />

Figure 2.5 — Changement d’intensité et variation spectrale.<br />

a) Un <strong>son</strong> synthétique joué faible puis plus fort par variation <strong>du</strong> niveau de sortie :<br />

le spectre reste semblable mais toutes les composantes <strong>son</strong>t plus intenses;<br />

b) même changement dynamique avec un <strong>son</strong> instrumental :<br />

le spectre s’est enrichi dans la zone de fréquence où l’oreille est la plus sensible.<br />

On voit donc que la lecture <strong>du</strong> Vu-mètre renseigne sur la variation d’intensité électrique<br />

pro<strong>du</strong>ite lors <strong>du</strong> crescendo mais pas sur l’effet perçu qui est ici le même dans les deux cas.<br />

51


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

52<br />

Figure 2.6 — Le crescendo instrumental.<br />

Un crescendo sur une note tenue de trompette est caractérisé<br />

par un considérable enrichissement <strong>du</strong> spectre en composantes aiguës<br />

et plus particulièrement dans la zone comprise entre 1 500 et 3 000 Hz.<br />

Au piano le crescendo pro<strong>du</strong>it également un important enrichissement <strong>du</strong> spectre<br />

accompagné d’une forte augmentation <strong>des</strong> bruits de percussion dans le grave et le médium.<br />

2.2.2 Sons impulsifs<br />

L'intensité <strong>des</strong> <strong>son</strong>s impulsifs – instruments à percussion ou bruits divers (marteau<br />

piqueur…) – est difficilement mesurable et analysable. De plus, on connaît mal les<br />

réactions de l’oreille à de tels <strong>son</strong>s. La prévisibilité joue un grand rôle dans l’appréciation<br />

de leur intensité et les variations indivi<strong>du</strong>elles <strong>son</strong>t gran<strong>des</strong>.<br />

C’est donc un problème difficile pour le preneur de <strong>son</strong>. Il doit connaître les limites<br />

<strong>techniques</strong> de <strong>son</strong> appareillage pour éviter la saturation et par ailleurs estimer<br />

correctement l’effet perceptif en vue d’un bon équilibre.<br />

2.2.3 La gamme dynamique de quelques instruments<br />

Le comportement dynamique <strong>des</strong> instruments de musique a fait l’objet de peu<br />

d’étu<strong>des</strong>. On trouve généralement quelques chiffres indiquant le « maximum »<br />

en dB de certains instruments. C’est bien insuffisant.<br />

Les questions importantes <strong>son</strong>t :<br />

• Comment varie l’intensité maximum d’un instrument, <strong>du</strong> grave à l’aigu ?


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

• Quel est l’écart le plus grand possible entre les <strong>son</strong>s fortissimo (ff) et les <strong>son</strong>s<br />

pianissimo (pp) ?<br />

L’étude de Blake et Patter<strong>son</strong>, menée en 1974, donne <strong>des</strong> éléments très intéressants<br />

(figure 2.7). Des instruments présentés, le plus intense est sans conteste la<br />

trompette, le plus faible, la flûte dans le grave. On constate que tous les instruments<br />

à vent ont une courbe <strong>du</strong> maximum d’intensité qui croît avec la<br />

fréquence, mais celui dont la pente est la plus forte est la flûte (instrument à<br />

grand débit d’air). La courbe inverse de la contrebasse s’explique par la nécessité<br />

de pro<strong>du</strong>ire un <strong>son</strong> très intense dans les basses fréquences où l’oreille est peu<br />

sensible, et par la possibilité qu’a l’instrumentiste de « timbrer » les notes aiguës<br />

(250 Hz) en jouant près <strong>du</strong> chevalet. Enfin, l’écart entre les deux limites, pp et ff,<br />

renseigne sur la dynamique en dB de l’instrument, et la variation de cette<br />

dynamique avec la fréquence.<br />

Figure 2.7 — Éten<strong>du</strong>e dynamique de quelques instruments<br />

d’après Blake et Patter<strong>son</strong>. De tels diagrammes renseignent sur les intensités relatives<br />

<strong>des</strong> instruments et sur la variation de chacun d’eux en fonction de la tessiture.<br />

53


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

54<br />

2.3 Rayonnement <strong>des</strong> sources acoustiques<br />

Les ouvrages d’acoustique consacrés aux instruments de musique se donnaient<br />

principalement pour tâche, jusqu’à une époque récente, d’expliquer le fonctionnement<br />

<strong>des</strong> cor<strong>des</strong> vibrantes, <strong>des</strong> tuyaux, <strong>des</strong> plaques, sans envisager de façon<br />

concrète la façon dont les diverses parties vibrantes émettent dans l’air environnant.<br />

Nous ne donnons ici que les grands principes. Pour plus de détail<br />

on pourra consulter avec profit l’ouvrage édité récemment par A. Chaigne et<br />

J. Kergomard [4].<br />

De l’énergie totale communiquée à l’instrument, la plus grande partie est dépensée<br />

pour l’entretien <strong>des</strong> vibrations ou per<strong>du</strong>e en frottements visco-thermiques. Une faible<br />

partie seulement est transformée en énergie vibratoire aérienne. Le rendement<br />

acoustique <strong>des</strong> instruments à vent est particulièrement mauvais : de l’ordre de 2 %<br />

à 5% de l’énergie fournie.<br />

2.3.1 Données physiques sur le rayonnement <strong>des</strong> sources en champ libre<br />

Une source petite devant la longueur d’onde, peut être considérée comme ponctuelle.<br />

Son rayonnement est omnidirectionnel et l’intensité décroît en fonction<br />

<strong>du</strong> carré de la distance.<br />

Une flûte bouchée (bourdon) en est un bon exemple. L’expérience montre que le<br />

signal acoustique recueilli en divers points de l’espace est identique à celui de la<br />

source, compte tenu <strong>des</strong> corrections de phase et <strong>du</strong> réajustement de l’amplitude<br />

pour compenser l’éloignement (figure 2.8a).<br />

Figure 2.8 — Signal temporel capté simultanément<br />

en deux points de l’espace (champ libre) d’après F. Wu.<br />

a) Source ponctuelle : tuyau à bouche émettant par un seul orifice.<br />

Le signal est semblable aux deux points considérés, à un facteur près<br />

pour l’amplitude et avec un décalage temporel dû à la propagation.<br />

b) Deux sources ponctuelles : tuyau à bouche à deux orifices.<br />

À distance, le signal est ré<strong>du</strong>it en amplitude dans les mêmes proportions<br />

que précédemment mais la forme de la période est différente de celle de la source.


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

Deux sources ponctuelles donnent lieu à un champ d’interférences encore assez<br />

simple. Le signal acoustique est alors extrêmement variable d’un point à l’autre de<br />

l’espace : le champ acoustique environnant la source est hétérogène (figure 2.8b).<br />

2.3.2 Données sur les mo<strong>des</strong> vibratoires <strong>des</strong> tuyaux,<br />

et <strong>des</strong> plaques et membranes<br />

Tuyaux et ré<strong>son</strong>ateurs<br />

Les phénomènes vibratoires qui s’établissent dans les tuyaux et cavités <strong>son</strong>ores<br />

contribuent essentiellement à l’entretien <strong>du</strong> système excitateur. Aux basses fréquences,<br />

la majeure partie de l’énergie est réfléchie sur l’embouchure; au fur et à mesure<br />

que la fréquence fondamentale s’élève, une proportion croissante est rayonnée par<br />

l’instrument. La figure 2.9 montre l’analyse au <strong>son</strong>agraphe d’une séquence jouée à<br />

la flûte à bec. Le signal <strong>son</strong>ore est enregistré simultanément dans le tuyau au<br />

moyen d’un très petit microphone inséré dans la paroi intérieure de l’instrument<br />

(a) et capté par un microphone extérieur, à 40 cm de l’instrument (b). Par<br />

comparai<strong>son</strong> <strong>des</strong> deux analyses on note le nombre et l’importance <strong>des</strong> harmoniques<br />

aigus ainsi que l’affaiblissement <strong>du</strong> fondamental dans le <strong>son</strong> extérieur.<br />

Les points d’émission <strong>son</strong>t les ouvertures <strong>du</strong> tuyau sur l’extérieur : trous latéraux,<br />

pavillon, embouchure de la flûte.<br />

Figure 2.9 — Analyse au <strong>son</strong>agraphe <strong>du</strong> <strong>son</strong> recueilli simultanément<br />

à l’extérieur et à l’intérieur d’une flûte à bec. On voit qu’à l’intérieur <strong>du</strong> tuyau l’énergie est<br />

essentiellement concentrée dans les basses fréquences. L’emploi d’un microphone dans cette<br />

position pour « <strong>son</strong>oriser » la flûte à bec ne peut évidemment pas donner de bons résultats !<br />

55


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

56<br />

La vibration <strong>des</strong> parois est très faible, et, sauf exception, (certains pavillons de<br />

trompe de chasse et de trombone), sa contribution au rayonnement est tout à<br />

fait négligeable. Pour un preneur de <strong>son</strong>, le cas le plus simple est celui <strong>des</strong> instruments<br />

à un seul orifice : bourdon, flûte de pan, les cuivres (trompette, trombone,<br />

cor, tuba) et voix humaine. Cette dernière présente toutefois une difficulté<br />

supplémentaire puisque l’orifice de sortie est variable dans le temps, en forme et<br />

en section ! (figure 2.24).<br />

Dès que deux orifices et plus <strong>son</strong>t ouverts, la question <strong>des</strong> phases relatives <strong>des</strong> sources<br />

est à considérer. Il n’est pas possible ici de rentrer dans le détail d’autant que les<br />

rapports de phase varient avec le régime de fonctionnement <strong>du</strong> tuyau (fondamental,<br />

octave…). Mais il faut savoir qu’il existe de très gran<strong>des</strong> variations le long de<br />

l’axe <strong>du</strong> tuyau, surtout si l’on est très près <strong>des</strong> trous ouverts.<br />

La notion de « fréquence de coupure » mise en évidence par Benade [1] peut apporter<br />

d’intéressants renseignements aux preneurs de <strong>son</strong>. Prenons l’exemple d’un tuyau<br />

conique. Le relevé de la courbe d’impédance à l’entrée <strong>du</strong> tuyau montre (figure 2.10)<br />

Figure 2.10 — Courbe d’impédance d’un tuyau conique<br />

et fréquence de coupure d’après A.-H. Benade.<br />

Les basses fréquences <strong>du</strong> spectre, correspondant aux pics de la courbe d’impédance,<br />

se réfléchissent à l’intérieur <strong>du</strong> tuyau au niveau <strong>des</strong> trous ouverts les plus proches<br />

de l’excitateur. On peut les capter en A. En B, la série <strong>des</strong> trous ouverts<br />

se comportant comme un filtre, on ne capte plus, pratiquement,<br />

que les fréquences <strong>du</strong> spectre supérieures à la fréquence de coupure.<br />

une série de pics de ré<strong>son</strong>ance dont la hauteur et la position <strong>son</strong>t caractéristiques<br />

de la géométrie de ce tuyau. Ils <strong>son</strong>t en nombre limité. Un tuyau percé de trous se<br />

comporte comme un filtre passe-haut dont la fréquence de coupure varie avec le<br />

nombre de trous ouverts. Très près <strong>du</strong> tuyau le champ acoustique rayonné par<br />

l’instrument est extrêmement variable avec la fréquence émise. Ce phénomène est


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

surtout sensible avec les instruments à anches dont le spectre comporte un grand<br />

nombre de composantes. Pour les flûtes, il est perçu au travers <strong>des</strong> variations<br />

d’intensité <strong>du</strong> fondamental.<br />

Plaques et membranes<br />

On connaît depuis Chladni (1840) les mo<strong>des</strong> vibratoires <strong>des</strong> plaques de formes<br />

simples (figure 2.11). La recherche bénéficie aujourd’hui de visualisations obtenues<br />

par interférométrie holographique (figure 2.12) et de la modélisation par la méthode<br />

<strong>des</strong> éléments finis. Toutefois, les conditions d’excitation <strong>son</strong>t fort éloignées de la<br />

réalité <strong>du</strong> jeu instrumental. Des recherches ont été faites récemment sur le violon<br />

et sur la guitare [4]. Les déformées obtenues par holographie font apparaître un<br />

grand nombre de lignes nodales en hautes fréquences (> 800 Hz) suggérant un<br />

rayonnement multipolaire s’atténuant très vite avec la distance et très peu efficace<br />

dans un axe perpendiculaire à la table, or la guitare émet bien jusqu’à 2 500 Hz<br />

au moins !<br />

Figure 2.11 — Mise en évidence <strong>des</strong> mo<strong>des</strong> propres de la membrane<br />

d’une timbale par la méthode de Chladni d’après Th. Rossing*.<br />

Une poudre fine ayant été répan<strong>du</strong>e sur la membrane on excite celle-ci<br />

à toutes les fréquences <strong>du</strong> spectre. Pour certaines fréquences la poudre<br />

se concentre en lignes nodales circulaires ou diamétrales où la vibration est quasi nulle.<br />

À chaque mode propre correspond une fréquence de ré<strong>son</strong>ance de la peau que l’on pourra,<br />

ou non, retrouver dans le spectre de l’instrument, selon l’endroit où il est percuté.<br />

* (Pour la Science – Janvier 1983).<br />

57


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

58<br />

Des expériences récentes ont montré que le nombre de sources émettrices est relativement<br />

ré<strong>du</strong>it. Ces étu<strong>des</strong> <strong>son</strong>t encore bien parcellaires. Pour comprendre les<br />

phénomènes, il faudrait relier avec certitude le champ acoustique aux déformées<br />

modales.<br />

Le volume d’air contenu dans la caisse de ré<strong>son</strong>ance joue également un rôle important.<br />

Son couplage avec les premiers mo<strong>des</strong> de la table a été bien étudié.<br />

On retrouve la fréquence fondamentale de cette ré<strong>son</strong>ance dans le spectre <strong>du</strong> <strong>son</strong><br />

impulsif, au moment de l’attaque de la guitare et dans les pizzicati <strong>des</strong> cor<strong>des</strong>.<br />

Figure 2.12 — Mo<strong>des</strong> propres d’un fond de violon visualisés<br />

par la méthode de Chladni (à gauche) et par interférographie laser,<br />

d’après C. Hutchins. Cette technique, plus délicate à mettre en œuvre,<br />

est plus sensible et plus complète que celle de Chladni.<br />

Elle indique l’ampleur <strong>des</strong> mouvements dans les zones antinodales<br />

par les lignes minces et sombres <strong>des</strong> franges d’interférence.<br />

Un <strong>des</strong> problèmes majeurs rencontrés dans l’étude <strong>des</strong> instruments à cor<strong>des</strong> est celui<br />

<strong>des</strong> dimensions de la source devant la longueur d’onde. C’est pourquoi les étu<strong>des</strong> se<br />

limitent généralement aux basses fréquences. Jusque vers 250 Hz (λ = 1,30 m) une<br />

guitare ou un violon peuvent être assimilés à un monopole, mais qu’en est-il d’un<br />

piano ou d’un clavecin ? L’essentiel de l’énergie aux basses fréquences est, dans la<br />

guitare, rayonné par la rose. Plus haut, jusqu’à 1 000 Hz, la table intervient mais la<br />

rose continue à avoir une part active. Au-<strong>des</strong>sus de 1 000 Hz (λ=34 cm) les conditions<br />

expérimentales deviennent trop critiques.<br />

Les recherches théoriques effectuées sur les tuyaux et sur les plaques demandent de<br />

gran<strong>des</strong> compétences mais pour l’heure n’apportent que <strong>des</strong> connaissances très<br />

fragmentaires sur le rayonnement <strong>des</strong> instruments de musique. Voyons ce que l’on<br />

peut espérer d’une approche plus globale <strong>du</strong> problème.


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

2.3.3 Les métho<strong>des</strong> d’étu<strong>des</strong> globales de la directionnalité<br />

Il s’agit d’explorer l’espace environnant l’instrument aux différentes fréquences émises<br />

par celui-ci. Immédiatement, divers choix <strong>son</strong>t à faire pour définir les conditions<br />

expérimentales :<br />

• Enregistrement en champ libre (anéchoïque) ou en salle réelle ?<br />

• À quelle distance de l’instrument doit-on faire les mesures ?<br />

• Quelle surface d’exploration va-t-on choisir ? La surface d’une sphère centrée<br />

sur l’instrument ou certains plans de coupe ?<br />

• Faut-il faire jouer l’instrument par un musicien, le remplacer par un excitateur<br />

normalisé (archet automatique, soufflerie), ou encore utiliser une source<br />

d’excitation électroacoustique ? Dans le premier cas, les mesures <strong>son</strong>t tributaires<br />

<strong>du</strong> mode de jeu de l’instrumentiste mais dans les deux autres, on<br />

s’écarte notablement de la réalité… musicale, en particulier le rôle absorbant<br />

<strong>du</strong> corps de l’instrumentiste n’est plus pris en compte.<br />

Figure 2.13 — Étude de la directionnalité <strong>du</strong> violon<br />

dans le plan horizontal passant par le chevalet de l’instrument d’après J. Meyer.<br />

Pour chaque fréquence, on ne représente que les contributions<br />

situées dans un intervalle de 3 dB au-<strong>des</strong>sous <strong>du</strong> maximum détecté<br />

pour cette fréquence. Schématiquement, on observe un rayonnement<br />

omnidirectionnel, jusqu’à 500 Hz, puis une prédominance de la zone<br />

<strong>du</strong> chevalet (0°) entre 550 et 1 500 Hz. De 2 000 à 5 000 Hz<br />

on constate de nombreux pics très variables avec la fréquence.<br />

59


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

60<br />

Une étude exhaustive con<strong>du</strong>irait à une quantité de données beaucoup trop considérable<br />

pour être traitée efficacement. Les résultats <strong>son</strong>t soit schématisés soit traités<br />

de façon qualitative.<br />

J. Meyer [13] a procédé à une étude systématique <strong>des</strong> caractéristiques directionnelles<br />

<strong>des</strong> instruments de l’orchestre dans les conditions suivantes : l’instrument excité<br />

de façon sinusoïdale par un dispositif électroacoustique est placé sur une table<br />

tournante dans une chambre anéchoïque. Les résultats <strong>son</strong>t donnés sous forme de<br />

diagrammes polaires relevés dans certains plans privilégiés (plan passant par le<br />

chevalet, axe <strong>du</strong> tuyau…) et pour certaines fréquences choisies.<br />

Les figures 2.13 et 2.14 montrent les diagrammes obtenus par le violon d’une part,<br />

la trompette, le trombone et le tuba d’autre part.<br />

Figure 2.14 — Diagrammes de rayonnement de 3 instruments<br />

à embouchure d’après J. Meyer. Il s’agit d’instruments dont la source d’émission,<br />

le pavillon, est unique et à symétrie de révolution. La figure indique<br />

l’angle d’ouverture de la zone d’émission, l’axe <strong>du</strong> pavillon étant pris<br />

comme origine (0°). On lit qu’aux très hautes fréquences,<br />

10 kHz par exemple, les 3 instruments <strong>son</strong>t très directionnels<br />

(angle d’émission inférieur à 30°). De même que pour la figure précédente,<br />

l’étude ne retient que les contributions situées dans l’intervalle 0, – 3 dB.<br />

Violon : À partir <strong>des</strong> diagrammes polaires faits pour chaque fréquence, n’ont été retenues<br />

que les zones rayonnant dans un intervalle de 3 dB au-<strong>des</strong>sous <strong>du</strong> maximum.<br />

Ces zones <strong>son</strong>t alors portées en coordonnées rectangulaires. L’ordonnée représente<br />

la probabilité d’apparition <strong>des</strong> zones, à partir d’une étude faite sur huit violons<br />

différents.


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

Trompette et trombone : Ce type d’instrument étant symétrique autour de <strong>son</strong> axe<br />

de révolution, le graphique montre, pour chaque fréquence, l’angle d’ouverture de<br />

la source de rayonnement issu <strong>du</strong> pavillon.<br />

Tuba : On constate que dans la zone 100 à 400 Hz, le tuba reste plus directif que<br />

le trombone, dans l’axe <strong>du</strong> pavillon.<br />

Garcia [9] et Thfoin ont mené une expérience exploratoire sur la directionnalité<br />

de quelques instruments. Les enregistrements ont été également faits en chambre<br />

sourde mais tous les instruments étaient joués normalement par leurs interprètes<br />

auxquels on demandait <strong>des</strong> extraits caractéristiques de musique. Le dispositif<br />

d’enregistrement est le suivant : 9 microphones placés sur une sphère de 2 m de<br />

rayon ayant pour centre l’instrument et disposés dans deux plans parallèles horizontaux<br />

(figure 2.15) envoient leurs signaux à un magnétophone multipiste. Pour<br />

chaque piste, il est ensuite fait une analyse en 1/3 d’octave <strong>du</strong> <strong>son</strong> moyenné sur<br />

plusieurs dizaines de secon<strong>des</strong>. On obtient le spectre moyen de l’instrument « vu »<br />

depuis neuf points de l’espace. Le micro 1 est toujours dirigé face à l’instrumentiste.<br />

On trouve une confirmation de résultats connus et quelques éléments nouveaux :<br />

Violon : Le spectre est très homogène aux basses fréquences, même dans le dos<br />

de l’instrumentiste (no 3), à partir de 500 Hz, on remarque d’importantes variations<br />

selon les positions; observer le renforcement de la zone 500 à 1 500 Hz<br />

dans l’axe <strong>du</strong> manche (no 8).<br />

Trombone : Rayonnement très homogène avec une nette prédominance dans<br />

l’axe <strong>du</strong> pavillon (n o 1).<br />

Flûte traversière : Les relevés montrent très bien la très grande variabilité <strong>du</strong><br />

champ <strong>son</strong>ore, caractère qui est commun à tous les instruments à trous latéraux :<br />

les maxima <strong>du</strong> spectre changent selon l’angle <strong>du</strong> micro. Une surprise : le signal le<br />

plus intense est fourni par le micro placé au zénith (n o 9) vers lequel <strong>son</strong>t orientés<br />

la plupart <strong>des</strong> trous latéraux.<br />

Il faudrait maintenant réintro<strong>du</strong>ire le local d’écoute, en particulier le rôle <strong>des</strong><br />

parois : plancher pour la clarinette et le hautbois, mur <strong>du</strong> fond pour le cor, plafond<br />

pour la flûte. De plus, l’image acoustique d’un instrument donné par l’enregistrement<br />

en chambre anéchoïque est très insatisfaisante à l’écoute. L’angle d’écoute est<br />

extrêmement sélectif, ce qui n’est jamais le cas dans la réalité où grâce aux réflexions<br />

provenant <strong>des</strong> parois (latérales, arrière, plafond) nous pouvons reconstituer l’image<br />

acoustique complète de l’instrument, en « volume ».<br />

En conclusion, l’image <strong>son</strong>ore d’un instrument peut varier énormément d’un point<br />

à l’autre de l’espace. Ce point est capital : l’instrumentiste a un point de vue tout à<br />

fait original, fort différent de celui <strong>des</strong> auditeurs, et différent également de celui <strong>du</strong><br />

61


LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

62<br />

.125 .250 .500 1 2 4<br />

Figure 2.15 — Étude comparée de la directionnalité <strong>du</strong> violon, <strong>du</strong> trombone et de la flûte en 9 points de l’espace, d’après Garcia.<br />

L’étude porte sur <strong>des</strong> extraits musicaux joués en chambre sourde. Tous les points d’enregistrement <strong>son</strong>t situés à la surface d’une sphère<br />

de 2 m de diamètre dont l’instrumentiste est le centre. 1, 2, 3, 4 <strong>son</strong>t dans un plan horizontal passant par l’instrument, 5, 6, 7, 8 définissent<br />

un second plan horizontal situé à 1 m <strong>du</strong> premier; 9 est dans l’axe vertical passant par la tête <strong>du</strong> musicien, à 2 m <strong>du</strong> premier plan.


© <strong>Dunod</strong>. La photocopie non autorisée est un délit.<br />

CHAPITRE 2–LES SOURCES ACOUSTIQUES<br />

preneur de <strong>son</strong>. Ceci explique les réactions déroutantes d’instrumentistes (et surtout<br />

<strong>des</strong> chanteurs) à l’écoute de leur premier enregistrement.<br />

Ajoutons que les musiciens qui tiennent en main leurs instruments bougent en<br />

jouant, pro<strong>du</strong>isant ainsi <strong>des</strong> changements de direction dans le rayonnement<br />

<strong>son</strong>ore, ce qui contribue à augmenter la complexité <strong>du</strong> champ acoustique. Une<br />

question se pose alors : qu’est-ce qui, dans le signal acoustique variable, nous<br />

permet de reconnaître la source <strong>son</strong>ore et d’en apprécier ses qualités ? En d’autres<br />

termes, qu’est-ce que le timbre d’un instrument, et quelles analyses permettent<br />

d’en rendre compte ?<br />

2.4 Timbre <strong>des</strong> sources<br />

2.4.1 Définitions : timbre causal et couleur <strong>son</strong>ore<br />

Le mot « timbre » est d’usage courant. Mais lorsqu’on parle <strong>du</strong> timbre d’un orchestre,<br />

<strong>du</strong> timbre d’une voix ou <strong>du</strong> timbre particulier de telle note de trombone, ce<br />

terme est employé dans <strong>des</strong> sens fort différents. Aujourd’hui encore l’étude <strong>du</strong><br />

timbre pose d’énormes problèmes aux acousticiens car l’apparente simplicité <strong>du</strong><br />

mot recouvre <strong>des</strong> mécanismes perceptifs complexes mettant en jeu la mémoire,<br />

nos capacités à catégoriser et à extraire <strong>des</strong> formes au travers de la variabilité <strong>du</strong><br />

monde physique [3].<br />

Le premier aspect <strong>du</strong> timbre se rapport à l’écoute « causale », celle que nous mettons<br />

en jeu à tout instant pour identifier les <strong>son</strong>s de notre environnement, reconnaître les<br />

« formes <strong>son</strong>ores ». Notre apprentissage <strong>du</strong> monde <strong>son</strong>ore consiste dans l’élaboration<br />

de catégories de sources. Pour chacune d’elles nous associons le déroulement<br />

temporel de la séquence <strong>son</strong>ore perçue à la combinai<strong>son</strong> d’un type d’excitation et<br />

d’une structure vibrante de nature particulière. Bien que les <strong>son</strong>s se présentent<br />

chaque fois de façon différente, nous reconnais<strong>son</strong>s rapidement une voix d’enfant,<br />

un cri d’oiseau, un grincement de porte, et à l’orchestre, les <strong>son</strong>s <strong>du</strong> piano, de la<br />

flûte, <strong>du</strong> xylophone, etc.<br />

Le deuxième aspect <strong>du</strong> timbre concerne notre capacité à apprécier, pour les <strong>son</strong>s<br />

provenant d’une même catégorie de sources, les fines variations possibles <strong>du</strong> mode de<br />

pro<strong>du</strong>ction, de la <strong>du</strong>rée ou <strong>du</strong> contenu spectral. Nous dirons que tel piano a un <strong>son</strong><br />

moelleux et rond ou encore que tel trombone est plus éclatant qu’un autre. C’est<br />

cette capacité d’écoute <strong>des</strong> qualités <strong>des</strong> <strong>son</strong>s d’une classe donnée qui est développée<br />

au plus haut point en musique, et à laquelle on se réfère implicitement lorsqu’on<br />

parle de timbre. Nous préférons employer les termes « couleur <strong>son</strong>ore » ou <strong>son</strong>orité.<br />

Le preneur de <strong>son</strong>s se doit de développer d’exceptionnelles capacités de discrimination<br />

et de mémorisation <strong>des</strong> <strong>son</strong>orités pour <strong>son</strong> travail.<br />

63


AUDIO-PHOTO-VIDÉO<br />

Collectif d’auteurs<br />

sous la direction de Denis Mercier<br />

LE LIVRE DES TECHNIQUES DU SON<br />

Tome 1 – Notions fondamentales<br />

Le livre <strong>des</strong> <strong>techniques</strong> <strong>du</strong> <strong>son</strong> est un ouvrage interdisciplinaire qui réalise<br />

une synthèse de toutes les connaissances portant sur le <strong>son</strong>. Les notions<br />

fondamentales de physique, d’électroacoustique, d’acoustique, d’électronique,<br />

de perception auditive, de traitement <strong>du</strong> signal, ainsi que la technologie<br />

audiofréquence et les métho<strong>des</strong> d’exploitation <strong>son</strong>t développées par<br />

les plus éminents professionnels, chacun dans leur spécialisation.<br />

Ce manuel, largement illustré, riche de renseignements et de métho<strong>des</strong>, est<br />

devenu au fil <strong>des</strong> années le livre de référence <strong>des</strong> professionnels <strong>du</strong> <strong>son</strong> et<br />

l’outil indispensable <strong>des</strong> étudiants <strong>des</strong> écoles de formation audiovisuelle.<br />

Le livre <strong>des</strong> <strong>techniques</strong> <strong>du</strong> <strong>son</strong> apporte les réponses à tous ceux pour qui<br />

le <strong>son</strong> est un moyen d’expression de la créativité et de la communication.<br />

Enrichie, mise à jour, cette 4e édition <strong>du</strong> premier tome, Notions fondamentales,<br />

est suivie de deux autres volumes consacrés respectivement à La technologie<br />

et à L’exploitation.<br />

Sommaire :<br />

Acoustique fondamentale, de P. Bourcet et P. Liénard • Les sources acoustiques,<br />

de M. Castellengo • Acoustique architecturale, de É. Vivié et M. Cassan<br />

• La perception auditive, de M. Kitantou • Le signal, de J. Foret • Notions<br />

fondamentales de l’électricité, de J. Tolza • L’enregistrement magnétique,<br />

de J. Fournet et M. Calmet • La technologie audionumérique, de A. Fromentel<br />

6699862<br />

ISBN 978-2-10-054919-1 www.<strong>du</strong>nod.com<br />

4 e édition<br />

DENIS MERCIER<br />

Preneur de <strong>son</strong>,<br />

réalisateur <strong>son</strong>ore sur<br />

<strong>des</strong> pro<strong>du</strong>ctions<br />

disques, films,<br />

spectacles, etc.,<br />

Denis Mercier enseigne<br />

à l’ESAV de Marrakech.<br />

Il a aussi été<br />

responsable <strong>des</strong> stages<br />

« <strong>son</strong> » de formation<br />

continue à Auvigraph,<br />

École Nationale<br />

Louis Lumière.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!