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Catalogue des champignons de Franche-Comté - Société ...

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etraite et se retire à Besançon. Dés lors il se consacre tout entier à sa passion, la mycologie. Sa réputation<br />

s’étend à tout le vieux continent, notamment par ses travaux sur les réactifs chimiques comme moyen <strong>de</strong><br />

détermination qui font figure <strong>de</strong> référence. Il est le premier à observer la ligne rouge qui se forme entre la<br />

chair et les tubes quand on coupe Boletus luridus, caractère qui peut éviter une confusion avec Boletus<br />

queletii et B. erythropus. Cette ligne rouge porte son nom : ligne <strong>de</strong> Bataille. Une clavaire lui est aussi<br />

dédiée : Ramaria bataillei (R. Maire) Corner.<br />

Georges Becker (1905-1994).<br />

Né à Belfort en 1905, il fait <strong>de</strong> brillantes étu<strong><strong>de</strong>s</strong> et soutient à l’âge <strong>de</strong> 26 ans une thèse sur l’écologie<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>champignons</strong> supérieurs. Ce document s’avère riche en observations et hypothèses parfois audacieuses et<br />

sert aujourd’hui encore <strong>de</strong> référence pour les étu<strong><strong>de</strong>s</strong> concernant l’écologie <strong><strong>de</strong>s</strong> Mycota. Poète, pianiste,<br />

écrivain, Georges Becker est ce qu’on appelle un érudit. Il s’installe très tôt à Lougres, et ce havre <strong>de</strong> verdure<br />

suscite sa vocation mycologique (à cause <strong><strong>de</strong>s</strong> " boules <strong>de</strong> neige "). Il publie <strong>de</strong> nombreux ouvrages et articles<br />

dans <strong><strong>de</strong>s</strong> revues scientifiques, dont les « <strong>champignons</strong> <strong>de</strong> <strong>Franche</strong>-<strong>Comté</strong> », « la mycologie et ses<br />

corollaires », « la vie privée <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>champignons</strong> ». Naturaliste averti, il observe avec un regard neuf le mon<strong>de</strong><br />

qui l’entoure et se pose <strong><strong>de</strong>s</strong> questions essentielles, ce qui lui permet d’expliquer nombre <strong>de</strong> problèmes<br />

soulevés par le mon<strong>de</strong> fongique. Il apporte à la mycologie une nouvelle approche, presque métaphysique. Il y<br />

a chez lui à la fois la rigueur scientifique et la passion <strong>de</strong> communiquer du vulgarisateur. Georges Becker<br />

fait <strong>de</strong> la mycologie une science populaire au service <strong>de</strong> tous. Ainsi son érudition mycologique, sa vaste<br />

culture, et surtout son style imagé et séduisant auront beaucoup apporté à la mycologie mo<strong>de</strong>rne. On lui doit<br />

plusieurs découvertes dont celles d’Agaricus heimii, Hygrophorus poetarum et penarius var. barbatulus. Il<br />

fut prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la <strong>Société</strong> Mycologique <strong>de</strong> France <strong>de</strong> 1975 à 1978 puis prési<strong>de</strong>nt honoraire. Le grand<br />

Mycologue Roger Heim le surnomma «le magicien <strong>de</strong> la mycologie », un hommage marqué avec aussi<br />

l’amanite qui lui a été dédiée : Amanita beckeri Huijsman.<br />

Robert Henry (1906-2001).<br />

Après s’être lié d’amitié très tôt avec Frédéric Bataille qui l’initie à la mycologie ainsi qu’à la poésie,<br />

il soutient en 1931 une thèse <strong>de</strong> doctorat sur le sujet suivant : « considérations anciennes et mo<strong>de</strong>rnes sur les<br />

intoxications fongiques ». Après la guerre il ouvre un cabinet médical à Vesoul (70) et partage son temps<br />

entre son métier et sa passion. Il est encore à ce jour le seul mycologue ayant consacré toute sa vie à l’étu<strong>de</strong><br />

intégrale du genre Cortinarius. L’œuvre d’Henry est prodigue et déroutante à la fois, tant elle est colossale et<br />

multiple. Ses travaux, basés sur l’observation acérée et l’obstination (et c’est qu’il en fallait pour être le<br />

pionnier dans l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> cortinaires) ont connu <strong><strong>de</strong>s</strong> détracteurs. Sans doute ceux-ci n’ont ils pas eu cette<br />

obstination <strong>de</strong> Franc-comtois et ce <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> sympathie pour ce genre réputé difficile pour comprendre le<br />

fond <strong><strong>de</strong>s</strong> travaux <strong>de</strong> ce grand mycologue. Le docteur Henry a publié tout au long <strong>de</strong> sa vie dans diverses<br />

revues scientifiques plus <strong>de</strong> trois mille pages et plusieurs centaines <strong>de</strong> nouvelles espèces. Il reste <strong>de</strong> manière<br />

incontestée le plus grand « cortinariologue » <strong>de</strong> tous les temps et a essaimé auprès <strong>de</strong> disciples sa passion<br />

pour les cortinaires. Il est aussi à l’origine <strong>de</strong> la mise en place <strong><strong>de</strong>s</strong> « journées européennes <strong><strong>de</strong>s</strong> cortinaires »<br />

qui connaissent un succès croissant. Plusieurs espèces lui sont dédiées, dont tout naturellement un<br />

Cortinaire : Cortinarius henryi Rem.<br />

Louis Hillier (1869-1962).<br />

Véritable autodidacte, il se consacre tout d’abord à l’étu<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> mousses puis il s’attache à celle <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>champignons</strong>. Il publie <strong>de</strong> nombreuses observations mycologiques surtout à <strong><strong>de</strong>s</strong>sein d’éduquer le grand<br />

public. Celles-ci paraissent durant une quinzaine d’années dans l’almanach du petit comtois. Un cortinaire<br />

porte son nom : Cortinarius hillieri R. Henry.

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