Sommaire Préface Introduction Les régions naturelles <strong>de</strong> <strong>Franche</strong>-<strong>Comté</strong> Climat et étages <strong>de</strong> végétation Sols <strong>de</strong> <strong>Franche</strong>-<strong>Comté</strong> Cartographie <strong><strong>de</strong>s</strong> espèces Principaux milieux hébergeant les <strong>champignons</strong> Les mycologues francs-comtois Espèces marquantes ou emblématiques <strong>de</strong> la fonge comtoise <strong>Catalogue</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>champignons</strong> <strong>de</strong> <strong>Franche</strong>-<strong>Comté</strong> Conclusion Remerciements Bibliographie Annexe : Collection historique <strong>de</strong> <strong>champignons</strong> en plâtre du muséum Cuvier
Préface Chaque fois que paraît un ouvrage regroupant et synthétisant <strong><strong>de</strong>s</strong> informations et <strong><strong>de</strong>s</strong> données quelles qu'elles soient, je ne peux m'empêcher <strong>de</strong> ressentir une gran<strong>de</strong> joie et un soulagement. En effet, les travaux, parfois obscurs et isolés, <strong>de</strong> nombreuses personnes à travers <strong><strong>de</strong>s</strong> décennies et <strong><strong>de</strong>s</strong> siècles se trouvent ainsi valorisés par leur regroupement et leur comparaison possibles ; ils s’en trouveront d’autant plus accessibles à tous. Il est triste <strong>de</strong> voir combien <strong>de</strong> savants professionnels ou autodidactes, ayant consacré toute leur vie à une passion, ne nous ont laissés que très peu <strong>de</strong> traces, voire pas <strong>de</strong> tout, après eux. Des pans entiers <strong>de</strong> la connaissance ne résistent pas à la disparition <strong>de</strong> leur découvreur, faute <strong>de</strong> publications synthétiques ou <strong>de</strong> simples notes laissées à l'intention <strong><strong>de</strong>s</strong> générations suivantes. Quelle que soit la qualité ou la richesse du travail, la perte, si elle a lieu, n'est pas seulement historique ou sentimentale. Elle entraîne un retard dans l'avancement <strong>de</strong> la connaissance. Ce qui a été une première fois observé ou découvert <strong>de</strong>vra donc l'être une <strong>de</strong>uxième fois. Ce préjudice est bien plus important que l'on croît, surtout dans <strong><strong>de</strong>s</strong> domaines tels que la biologie ou l'environnement. La connaissance est en effet le meilleur chemin pour comprendre et respecter. Arracher une fleur, un champignon ou écraser un insecte, rien <strong>de</strong> plus simple et <strong>de</strong> plus gratuit. Pourtant connaître les mon<strong><strong>de</strong>s</strong> végétal et animal, en commençant par les observer, nous permet <strong>de</strong> les respecter et <strong>de</strong> comprendre enfin que lorsqu'on écrase un insecte, c'est une partie <strong>de</strong> nous-mêmes et <strong>de</strong> la Vie que nous détruisons irrémédiablement. Laurent Galliot et Daniel Sugny, dans leur ouvrage, ne manquent d'ailleurs pas <strong>de</strong> remercier tous les mycologues connus ou inconnus, vivants ou décédés car, sans leurs observations, ce travail n'aurait pu se faire, malgré les moyens technologiques et financiers qui auraient été mis en œuvre. Les auteurs précisent d'autre part qu'il s'agit bien d'un document <strong>de</strong> travail. Cet inventaire doit évoluer et se compléter par <strong>de</strong> nouvelles observations. C'est la synthèse <strong>de</strong> tous les mycologues, pour tous les mycologues. Et qui d'autres que <strong><strong>de</strong>s</strong> naturalistes francs-comtois pour réaliser ce travail ? Le patrimoine d'une région, naturel ou pas, s'il n'est pas leur propriété, sera d'autant plus valorisé et reconnu sous leur plume. Le muséum Cuvier <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Montbéliard se <strong>de</strong>vait <strong>de</strong> s'associer et d'encourager cette initiative. Georges Cuvier (1769-1832) a été celui qui a porté le plus haut les valeurs <strong>de</strong> base <strong>de</strong> la connaissance et <strong>de</strong> la science : "j'observe, je récolte, je note, je regroupe, je synthétise et enfin seulement j'élabore une théorie", aurait-il pu dire. Or, le rôle d'un musée n'est pas d'organiser et <strong>de</strong> réaliser la recherche, mais d'accompagner et <strong>de</strong> mettre à disposition <strong><strong>de</strong>s</strong> chercheurs toutes ses collections au préalable bien rangées et bien inventoriées. La Ville <strong>de</strong> Montbéliard a donné les moyens nécessaires au muséum Cuvier pour accomplir cette mission : 800 m 2 consacrés au tout nouveau Centre <strong>de</strong> Conservation et une future Galerie d'exposition consacrée au patrimoine naturel régional. Il était donc logique que nous collaborions à ce travail tout en laissant l'initiative à ceux qui savent, mais aussi en valorisant le patrimoine <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong> Montbéliard en intégrant dans cette publication l'inventaire <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>champignons</strong> du muséum Cuvier, avec notamment une collection historique en plâtre. Ce catalogue <strong><strong>de</strong>s</strong> Champignons <strong>de</strong> <strong>Franche</strong>-<strong>Comté</strong> trouvera donc sa juste place dans la bibliothèque du musée, c'est une moindre chose, mais aussi restera une étape nécessaire à la connaissance <strong>de</strong> notre patrimoine naturel régional. Thierry Malvesy Responsable du Muséum Cuvier Du Musée du Château De la Ville <strong>de</strong> Montbéliard