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Anat SN 18 Jacquemet Hélène<br />
Pr Chaynes Benkaddour Sophia<br />
12/10/10<br />
Question sur la vascularisation du thalamus vue précédemment:<br />
Quelle est la moitié du thalamus vascularisée par l'artère cérébrale posterieure?<br />
« C'est complexe » (~la moitié posterieure en entier, antéro-superieure...). Le thalamus est très gros.<br />
Plusieurs artères le vascularisent.<br />
L'artère cérébrale anterieure NON, pas pour lui (pour une <strong>partie</strong> du noyau caudé).<br />
Les voies vues précédemment sont valables pour la motricité. On a la même chose pour le système<br />
limbique ou associatif.<br />
Les TOC (Troubles Obsessionels Compulsifs) résultent de l'altération d'une boucle qui engendre le<br />
comportement excessif de vérification.<br />
LE CERVELET<br />
[Entre M. Chayne et M. Dupuy, un conflit persiste sur la tournure des discussions concernant le<br />
cervelet. En physiologie la justesse est sur le mécanisme.] On le verra ici sur le plan clinique<br />
(cervelet présenté comme nous pourrons concrètement le voir).<br />
Définition:<br />
Il est à l'arrière. Cela lui confère certaines propriétés. Le cervelet 'voit' tout ce qui se passe et qui<br />
passe devant lui. Il est en dérivation.<br />
Shéma 1<br />
Il reçoit une copie des voies afférentes et efférentes qui lui passent devant. On distingue trois<br />
cervelets Shéma 2: archéo, paléo et néocervelet.<br />
Archéocervelet contient le noyau fastigial.<br />
Paléocervelet contient le noyau interposé.<br />
Néocervelet contient le noyau denté.<br />
Comment en sommes nous arrivés à cela à partir d'un tube neural?<br />
Shéma 3<br />
Les neurones de la substance grise (SG) située autour de la cavité du tube neural ont migré =><br />
formation d'un premier noyau cérébelleux, et de son cortex cérébelleux, équivalent au cervelet du<br />
poisson, c'est notre archéocervelet.<br />
Il y a eu plusieurs poussées:<br />
la 2ème a formé le paléocervelet contenant le noyau interposé<br />
la 3ème a formé le néocervelet avec le noyau denté.<br />
Trois noyaux trois cortex. Le dernier cortex formé englobe le précédent. 1/7
Le noyau interposé est composé des noyaux globulus et embolus mais aussi de l'isthme du noyau<br />
denté (qui ap<strong>partie</strong>nt au paléocervelet). (encerclé en pointillé sur sh2)<br />
Dans le lobe floculo-nodulaire on trouve l'archéocervelet. Dans la moitié anterieure on a le paleo et<br />
le neo est dans la <strong>partie</strong> posterieure.<br />
Ces migrations commencent le 40ème jour. Les divisions cellulaires et les migrations neuronales se<br />
terminent environ deux ans après la naissance (apprentissage moteur...).<br />
Organisation du cortex cérébelleux en trois couches.<br />
La couche du milieu est constituée de cellules de Purkinje (Shéma 4) qui sont les élèments<br />
effecteurs de ce cortex. Le fonctionnement est en boucle, entre le cortex, les noyaux et les élèments<br />
qui vont vers le tronc cérébral, la moelle épinière et le cerveau. Le cervelet contrôle ce qui se passe<br />
devant lui.<br />
Trois cervelets - Trois fonctions différentes.<br />
On va en parler de façon fonctionnelle.<br />
– Un cervelet dévolu à l'équilibre: le Vestibulo-Cerebellum (=archéo en terme philogénétique),<br />
tourné vers le vestibule<br />
– Un cervelet en rapport avec la moelle épinière: le Spino-Cerebellum (paleo) qui contrôle le<br />
tonus musculaire<br />
– Un cervelet en rapport avec le cerveau: le Cérébro-Cerebellum (neo).<br />
L'organisation, le fonctionnement des trois sont identiques:<br />
En effet cela dérive de la formation de chacun. Ces trois formations sont séparées dans le temps<br />
mais sont identiques. Donc: Un seul mode de fonctionnement « En boucle de vérification ».<br />
• Le Vestibulo-cerebellum: Shéma 5<br />
On va ici tracer le Tractus Vestibulo-spinal.<br />
L'oreille interne (les canaux semi-circulaires) est dans le rocher, au niveau de l'os temporal. A ce<br />
niveau là, des recepteurs (R) envoient des informations à un noyau (corps cellulaires) qui se projette<br />
à son tour sur un noyau dans le tronc cérébral: Noyau Vestibulaire (corps cellulaires, SG<br />
segmentaire du tronc cérébral). Il y a alors constitution des deux nerfs vestibulaires (un de chaque<br />
côté) VIII.<br />
Le noyau vestibulaire intègre la notion d'équilibre. Une copie est envoyée au cervelet: un<br />
neurone du noyau vestibulaire va envoyer l'information au cortex du cervelet. Ce dernier vérifie si<br />
ce qu'il reçoit est conforme à ce qu'il attend.<br />
Puis, dans le cortex se trouvent des voies efférentes par les cellules de Purkinje: elles se projettent<br />
sur le noyau fastigial (corps cellulaires de neurones).<br />
L'axone du neurone du noyau fastigial se projette sur le point de départ (boucle): le noyau<br />
vestibulaire.<br />
=> C'est un boucle vestibulo-cerebello-vestibulaire.<br />
S'il y a des corrections à faire sur l'équilibre, il faut modifier le comportement du motoneurone. On<br />
a donc un tractus vestibulo-spinal (vers la moelle épinière) qui va le modifier.<br />
2/7
Dans un bateau on a des nausées. Pourquoi? Des informations venant des oreilles (canaux semicirculaires)<br />
sont au sujet de l'équilibre: 'ça bouge'. Mais nos yeux aussi nous informent et il n'y a pas<br />
de concordances, les informations oreilles internes/vue/impressions sont contradictoires.<br />
On veut en permanence des informations compatibles avec une notion d'équilibre. Il faut que les<br />
informations puissent y aller, contrôler la position des oreilles avec les trapèzes, sterno-clïedomastoïdiens,<br />
en bougeant la tête. On utilise nos muscles pour orienter notre position avec les<br />
noyaux XI.<br />
Il y a donc une voie efférente vestibulo-spinales<br />
mais aussi des informations transmises aux noyaux de l'oculomotricité et au<br />
noyau du XI pour tourner les yeux et explorer l'espace. Ce deuxième 'circuit' est le Tractus<br />
Longitudinal Médian (TLM). Il met en communication les noyaux oculomoteurs entre eux.<br />
Si on coupe le TLM, on a une ophtalmoplégie inter nucléaire: on ne pourra pas mouvoir les yeux de<br />
manière coordonnée.<br />
Quand on regarde à droite, l'oeil gauche par le VI et l'oeil droit par le III regardent vers la droite.<br />
C'est une adaptation permanente du III IV VI d'un côté et avec l'autre côté. Il y a deux tractus de<br />
chaque côté; ils sont côte à côte et mélangés (comme dans le tractus Cortico-nucléaire déjà vu en<br />
cours: parfois ça croise, la projection peut être double, parfois ça ne croise pas).<br />
Le noyau de l'oculomotricité III peut être divisé en plusieurs <strong>partie</strong>s: Droit superieur, Droit inferieur,<br />
Droit medial, oblique et Inferieur. On peut le diviser en plusieurs <strong>partie</strong>s pour chaque muscle. Et la<br />
projection du premier neurone sur chaque <strong>partie</strong> du noyau n'est pas forcément pareille. Il y a des<br />
fibres qui croisent d'autres pas: ex: elles ne croisent pas pour le droit superieur. Tractus V-S c'est une<br />
voie multi neuronale qui descend dans la moelle épinière, c'est une voie efférente, et des<br />
informations remontent vers les noyaux pour constituer le TLM.<br />
•Le Spino-cerebellum: Shéma 6 et 7<br />
Les informations proviennent de la moelle épinière. Le ganglion spinal contient un neurone en T.<br />
Son axone se projette sur deux noyaux au niveau de la corne dorsale puis les fibres remontent soit<br />
diretement soit de façon croisée. Deux tractus spino-cerebelleux (TSC) qui remontent dans les<br />
cordons latéraux de la moelle épinière.<br />
Il y a en réalité 4 TSC de chaque côté (pas d'importance).<br />
C'est de la proprioception inconsciente avec trois neurones. Les axones des deutoneurones<br />
remontent la ME par un cordon latéral.<br />
Tractus spino-cerebelleux direct:<br />
Le deutoneurone remonte dans le cordon latéral. Il traverse le pédoncule cérébelleux inferieur<br />
(moelle allongée, qui met en communication la ME et le cervelet). Le deutoneurone arrive dans le<br />
cortex du paleocervelet. Il rentre en contact avec les cellules de Purkinje. Elles envoient des<br />
efférences en se projetant sur le noyau interposé.<br />
Tractus spino-cerebelleux croisé:<br />
Il croise et va dans le cordon latéral opposé. Il remonte la moelle épinière et arrive au<br />
mésencéphale. Il recroise la ligne médiane, passe le pédoncule cérébelleux superieur et arrive au<br />
cortex. Les cellules de Purkinje sont mises en jeu: projection sur le noyau interposé. Retour à la<br />
moelle épinière. 3/7
Il y a des noyaux pour la face, dont le trijumeau, dans le tronc cérébral: SG faisant office de<br />
SG segmentaire de la ME. TSC pour le tonus musculaire a des muscles au niveau de la face; la tête<br />
a un tonus et il n'est pas commandé par la ME: le spino-cerbellum comprend donc aussi la <strong>partie</strong><br />
segmentaire du tronc cérébral. La sensibilité de la face est par le trijumeau; le deutoneurone de la<br />
sensibilité proprioceptive inconsciente va jusque dans le noyau du trijumeau puis ça se projette au<br />
niveau du cervelet.<br />
Les fibres des noyaux interposés se projettent vers ME mais pas directement; il y a des<br />
intermédiaires:<br />
l'olive: tractus olivo-spinal<br />
la formation réticulaire: tractus réticulo-spinal<br />
le noyau rouge: tractus rubro-spinal.<br />
Noyau rouge: 2 <strong>partie</strong>s<br />
une toute petite la plus ancienne: Magno-cellulaire (grandes cellules)<br />
une grande <strong>partie</strong>: Parvo-cellulaire.<br />
Toutes ces voies se projettent sur un motoneurone (qu'elles passent par l'olive, la FR ou encore le<br />
noyau rouge...). Cette projection va déterminer le tonus musculaire: l'action du neurone sur le<br />
muscle. Il est difficile de parler de voie de la sensibilité car ça se termine sur les muscles.<br />
Atteinte de l'archéocervelet:<br />
C'est comme une intoxication alcoolique aiguë (celle-ci mime la pathologie cérébelleuse).<br />
=>Trouble de l'équilibre de la station debout<br />
Jambes écartées, la personne se balance avant de tomber<br />
=>Trouble de l'équilibre des yeux: partent d'un côté, reviennent: Nystagmus (rétro, droite ou<br />
gauche)<br />
=>Trouble du tonus: un bras mou hypotonique, le motoneurone de la ME est mal contôlé, il n'y a<br />
pas de réflexe. Le tonus musculaire des yeux est aussi touché: ils se 'baladent' là aussi. On a un autre<br />
nystagmus: le nystagmus n'est pas spécifique de l'archéocervelet, c'est aussi lié au tonus (dont<br />
s'occupe le paléocervet).<br />
4/7
5/7
6/7
7/7
BIOCHIMIE 8 Hélène Jacquemet<br />
12/10/10 de 9h à 10h Sophia Benkaddour<br />
Dr Elizabeth Caussé<br />
Ce cours est la suite du cours « EXPLORATION FONCTIONNELLE HEPATIQUE » dont les<br />
diapos ont été donné dans la 2e Ronéo. Pendant le cours la prof répète surtout ce qu'il y a sur ces<br />
diapos en y ajoutant quelques commentaires.<br />
COMMENTAIRES :<br />
p.13 Diapo 1 : RESUME EFH<br />
Cholestase :<br />
–L'augmentation de la bilirubine caractérise l'ictère<br />
–On observe également une augmentation importante des phosphatases alcalines (taux supérieur à 3<br />
fois la norme) et de la Gamma GT (taux supérieur à 3 voire 4 fois la norme).<br />
Cytolyse :<br />
–Le plus important est une augmentation très significative ( valeur supérieure à 10 fois la valeur<br />
normale)des transaminases TGP et TGO (TGO n'est pas spécifique du foie).<br />
–On observe également une augmentation du fer sérique.<br />
Insuffisance hépato – cellulaire : (évolution très importante des maladies hépatiques)<br />
–Le plus important est la diminution des protéines et de l'albumine(qui est la première touchée)<br />
–la diminution du cholestérol est secondaire.<br />
Inflammation :<br />
–augmentation de la CRP (protéine caractéristique de l'inflammation).<br />
p.13 Diapo 2 : AUTRES TESTS<br />
–sérologie virale : on recheche les Ac pour avoir une idée du stade de la maladie.<br />
–L'échographie peut par exemple révéler un kyste liquidien<br />
–les examens anatomopthologiques comme la biopsie du foie sont réalisé en dernière intention.(Ils<br />
sont notammant réalisés pour les hépatites C qui nécessitent une très grande surveillance).<br />
p.14 Diapo 1 : INTERPRETATION D'UN BILAN BIOLOGIQUE<br />
–D'abord l'interprétation doit tenir compte du pré-analytique (à savoirles conditions de prélèvement<br />
et d'acheminement au laboratoire).<br />
- Le sérum est obtenu après centrifugation d'un prélèvement dans un tube sec, alors<br />
que le plasma est obtenu après centrifugation d'un prélèvement dans un tube contenant un anti –<br />
coagulant.(il faut faire attention au type d'anticoagulant qui peut interférer avec l'analyse s'il est mal<br />
choisi). 1/5
- La durée et le mode de transport sont également important, la durée va notammant<br />
beaucoup influer sur l'ammoniémie.Il faut transporter dans de la glace!<br />
–D'autre part on prend également en compte les facteurs analytiques :<br />
- l'automate quantifie l'aspect du sérum en croix : par exemple 4 croix d'hémolyse signifie<br />
que le sérum est très rouge, il faudra donc prendre en compte que les tests colorimétriques seront<br />
faussés!<br />
- quand les patients ont mangé avant le prélèvement ils auront selon leur régime plus ou<br />
moins de croix de lactescence ce qui peut également interférer avec les résultats on privilégiera<br />
donc les tests à jeûn.<br />
- l'ictère sera également signalé car il peut aussi interférer avec les résultats.<br />
- on cherchera toujours à réaliser un prélèvement sur le bras opposé par rapport à celui sur<br />
lequel on fait une perfusion(sinon le prélèvement sera dilué, ce qui sera à prendre en compte si le<br />
patient est vraiment trop difficile à piquer et si on ne peut pas prélever sur l'autre bras).<br />
- les normes de température changent selon les techniques utilisées. Ce qui peut<br />
poser problème par exemple pour les patients dialysés ou transplantés qui sont suivis à la fois à<br />
l'hôpital et dans le privé, en effet le plus souvent les analyses se font à 25°C dans le privé et à 37°C<br />
à l'hôpital.<br />
- on peut analyser les paramètres selon une méthode cinétique ou une méthode en point final<br />
c'est à dire qu'on ne prend en compte que la première et la dernière valeur obtenue.<br />
- linéarité des tests : on ne peut bien sur que comparer des tests du même type, par exemple<br />
on ne peut pas comparer un test colorimétrique et un test immunologique.<br />
- l'âge et le sexe doivent ausssi être pris en compte puisque souvent les valeurs sont<br />
légèrement plus faibles chez la femme et beaucoup de paramètres évoluent avec l'âge (par exemple<br />
les phosphatases alcalines vont augmentés chez l'enfant pendant la croissance).<br />
PATHOLOGIE :<br />
–HEMOLYSE : avant le foie<br />
–FIBROSES : dans le foie<br />
–RETENTION : après le foie<br />
p.14 Diapo 2 : APPLICATIONS CLINIQUES<br />
« CRISE DE FOIE » : voir symptômes et signes bios sur diapo.<br />
Rechercher :<br />
–la dyskinésie biliaire désigne une vésicule qui a du mal à se contracter et qui évacue donc mal les<br />
sels biliaires.<br />
–les migraines peuvent être provoquées par la dyskinésie biliaire.<br />
–Gastrites aigues : les sécrétions de l'estomac sont anormales ce qui entraîne une mauvaise<br />
digestion.<br />
–Allergie alimentaire ou toxique.<br />
–Colopathies fonctionnelles : attention avant de penser à ça il faut toujours vérifier que la biologie<br />
est normale!<br />
p.15 Diapo 1 : APPLICATIONS CLINIQUES<br />
–La bilirubine est conjuguée au niveau du foie, en cas d'hémolyse il y aura un excès de bilirubine<br />
non conjuguée. 2/5
–La bilirubine est éliminée dans les selles, si il y a un blocage dans cette élimination les elles seront<br />
décolorées et les urines seront foncées.<br />
–Pour avoir la valeur de la bilirubine non – conjuguée il faut soustraire la valeur de la bilirubine<br />
conjuguée (aussi appelée bilirubine directe) à la valeur de la bilirubine totale.<br />
–Si cette valeur de la bilirubine non conjuguée est élevée, il y a un problème situé AVANT LE<br />
FOIE.<br />
p.15 Diapo 2 : ATTEINTES HEPATIQUES MEDICAMENTEUSES<br />
Remarques :<br />
–Les transaminases et phosphatases alcalines sont légèrement élevées mais pas autant que dans une<br />
hépatite virale aigue.<br />
–Si ALAT > PAL c'est révélateur d'une cytolyse.<br />
–Si ALAT < PAL c'est révélateur d'une cholestase.<br />
–Si l'atteinte hépatique est vraiment massive, très importante, il y aur a des signes d'insuffisance<br />
hépatique, comme un taux de prothrombine diminuée de plus de 50% et par conséquent un risque<br />
d'hémorragie très élevée.<br />
p.16 Diapo 1 :<br />
Remarque : Lorsque les ALAT sont augmentées et que les PAL et BILIRUBINE sont à peu près<br />
normales (<strong>partie</strong> de droite et de gauche du schéma), c'est qu'il y a une cytolyse plus ou moins<br />
massive mais pas de cholestase. Lorsque les ALAT sont augmentées et que PAL et BILIRUBINE<br />
sont augmentées aussi c'est qu'il y a association d'une cholestase à la cytolyse.<br />
p.16 Diapo 2 :<br />
SUIVI DUNE HEPATITE A :<br />
–Il y a 2 ou 3 semaines d'incubation.<br />
–Les transaminases commencent à s'élever avant l'apparition de l'ictère, elles constituent donc le<br />
signe d'alerte au début de la maladie et permettent de connaître la réponse du foie.<br />
–L'étude des Ac permet de connaître le stade de de la maladie :<br />
- en phase aigue les IgM seront prédominantes<br />
- si la maladie est passée on trouvera des IgG<br />
p.17 Diapo 1 : pas de commentaires particuliers.<br />
p.17 Diapo 2 :<br />
Pour une Hépatite C, qui a une évolution sur le long cours, pour un suivi, et avant d'attaquer un<br />
traitement, on fait une biopsie qui permet de constater les lésions histologiques (et de détecter une<br />
éventuelle cirrhose). Cependant ces lésions peuvent être délicates à interpréter ou on peut tomber<br />
par hasard sur une zone encore normale, et d'autre part quand le foie est altérée il y a un risque<br />
important d'hémorragie.<br />
On a donc mis en place le FIBROTEST et L'ACTITEST qui sont bien moins invasifs et qui<br />
permettent d'espacer les biopsies. 3/5
-Le Fibrotest permet d'interpréter la fibrose du foie, grâce à des calculs faits à l'aide d'un logiciel à<br />
partir des valeurs de la bilirubine totale, de la GGT, de l'alpha2 – macroglobuline, de<br />
l'apolipoprotéine A1 et de l'haptoglobine.<br />
Si le score est inférieur à 0,1 il n'y a pas de fibrose, s'il est supérieur à 0,6 la probabilité de fibrose<br />
est supérieure à 90%.<br />
–L'Actitest permet de connaître la quantité de foie qui rest active ou celle qui est nécrotique ou<br />
inflammatoire. Pour ce test on utilise les même données que pour le Fibrotestt en y ajoutant la<br />
valeur de ALAT.<br />
p.18 Diapo 1 : APPLICATIONS CLINIQUES<br />
« GROS FOIE, HEPATOMEGALIE »<br />
–On peut ajouter dans les examens une échographie qui pourrait révéler une masse liquidienne,<br />
cause la plus fréquente d'hépatomégalie.<br />
p.18 Diapo 2 :<br />
« ELEVATION ISOLEE DES GGT »<br />
–Lors d'une hépatotoxicité médicamenteuse, l'élévation de GGT est modérée et se trouve dès le<br />
début de la prise médicamenteuse.<br />
–Dans 1% à 5% des cas l'élévation est physiologique mais il faut faire des contrôles tous les 6 mois<br />
pour vérifier qu'il n'y ai pas de métastase silencieuse. Si on retrouve une élévation on fait une<br />
investigation plus approfondie.<br />
p.19 Diapo 1 : pas de commentaires.<br />
p.19 Diapo 2 : APPLICATIONS CLINIQUES<br />
« ASCITE »<br />
Remarque : On peut également se faire une idée en regardant la COULEUR du liquide d'ascite :<br />
L'aspect blanc clair est normal, s'il est blanc et trouble cela peut évoquer une péritonite, s'il est jaune<br />
cela peut orienter vers une cirrhose.<br />
Bien sur la recherche des protéines et des cellules orienteront vers les différentes possibilités.<br />
p.20 : pas de commentaires particuliers.<br />
p.21 :<br />
Diapo 1 : pas de commentaires<br />
Diapo 2 : Remarques :<br />
-Si une Hémolyse se fait pendant le prélèvement ( faute humaine), on aura une augmentation de<br />
TGO et TGP ainsi qu'une très grande augmentation de LDH mais sans qu'il y ai une maladie. Il<br />
faudra don interpréter les résultats en tenant compte d'un éventuel accident.<br />
–Quand il y une maladie du foie les 2 types d'enzymes TGO et TGP vont augmenter mais<br />
contrairement à TGO, TGP est spécifique du foie, son augmentation sera beaucoup plus marquée<br />
dans le foie que dans les autres organes. 4/5
–Lors d'une pathologie musculaire on observera surtout une augmentation de TGO et de CK.<br />
CAS CLINIQUE : Un étudiant de 20 ans présente un Syndrome grippal avec une perte d'appétit,<br />
des nausées et douleurs de l'hypocondre droit, un foie douloureux et un peu tendu à la palpation; et<br />
2 jours plus tard un ictère avec des urines foncées et des selles décolorées.<br />
Bilan Bio :<br />
1re visite : bilirubine 38 μmol PAL 70 UI<br />
albumine 40 g/L GGT 60 UI<br />
ASAT 450 UI<br />
2e visite : bilirubine 230 μmol<br />
albumine 38 g/L<br />
ASAT 365 UI<br />
PAL 150 UI<br />
GGT 135 UI<br />
Commentaires :<br />
L'augmentation des transaminases montre une hépatite cependant la valeur de la 2e visite montre<br />
que la cytolyse n'a pas progressé.<br />
L'augmentation de PAL et GGT révèle une inflammation des voies biliaires, dons une cholestase<br />
hépatique.<br />
Enfin l'ictère s'explique par l'augmentation de la bilirubine à la 2e<br />
visite.<br />
5/5
Neuro Physio 5-6 VIENNE Sara<br />
Dr Du puit<br />
le 12/10/10 de 8h à 10h LALLEMAND Marie<br />
II – NEURONE AFFERENT PRIMAIRE, RACINE RACHIDIENNE<br />
POSTERIEURE, VOIES DE LA SENSIBILITE :<br />
A – NEURONE AFFERENT PRIMAIRE, RACINE RACHIDIENNE<br />
POSTERIEURE<br />
1 – Destinées de l'axone d'un neurone afférent primaire<br />
a) La racine postérieure de la moelle<br />
Schéma 30 : Les racines rachidiennes<br />
Le neurone afférent primaire constitue le contingent sensoriel des nerfs périphériques au<br />
niveau de la racine rachidienne postérieure.<br />
Pour les nerfs périphériques, les neurones afférents primaires ont leurs corps cellulaires dans<br />
les ganglions rachidiens (renflement).<br />
Ensuite les axones rejoingnent de manière segmentaire les différents étages médullaires au niveau<br />
des racines rachidiennes (surtout postérieures) et entre par la corne postérieure de la moelle.<br />
Pour les nerfs crâniens (non représenté ici), l'organisation est semblable mais différente ; les<br />
corps cellulaires des neurones afférents primaires se trouvent dans les noyaux sensitifs des nerfs<br />
crâniens et ils rejoignent ensuite le SNC par le tronc cérébral.<br />
Schéma 31 : Terminaisons d'un neurone afférent primaire<br />
Dans le cas de la fibre myélinique de gros calibre, après l'entrée par la corne postérieure de<br />
la moelle, l'axone d'un neurone afférent primaire génére :<br />
– une branche principale pour les centres supérieurs en constituant la voie des cordons<br />
postérieurs (sensibilité consciente) située dans les cornes postérieures.<br />
– des collatérales pour :<br />
l'étage médullaire dans la corne antérieure au niveau des corps cellulaires des<br />
motoneurones<br />
les étages sous médullaires au niveau d' interneurones vers d'autres voies de la<br />
sensibilité<br />
Remarque : les fibres de gros calibre remontent dans la corne postérieure tandis que les fibres de<br />
petit calibre s'arrêtent obligatoirement à l'étage médullaire.<br />
Schéma 32 : Racine postérieure de la moelle<br />
Au niveau de la corne postérieure de la moelle, on observe 2 types d'afférences :<br />
– fibres de gros calibre : I,II = afférences musculaires ou des tendons<br />
Aβ = afférences articulaires et cutanées (mécanorécepteurs)<br />
→ sensibilités proprioceptive et tactile fine 1/15<br />
– fibres de petit calibre : II, IV = afférences musculaires (nocicepteurs) transmettant la douleur
Aδ, C = afférences articulaires et cutanées (thermiques)<br />
→ sensibilités thermo-algésique et tactile grossière protopathique (rôle mal connu).<br />
Le renflement du ganglion rachidien n'est pas représenté sur cette figure (il serait à gauche ). On<br />
observe le bout central des axones des neurones afférents primaires rejoignant l'étage.<br />
– 1ère coupe réalisée à proximité du ganglion rachidien :<br />
Il y a un mélange homogène des fibres de petit et gros calibre (pas de différenciation).<br />
Les fibres de petit calibre sont les plus nombreuses.<br />
– 2ème coupe réalisée au niveau de l'anneau pial :<br />
Cet anneau correspond à un épaississement de pie mère lors de la traversée des méninges par la<br />
racine rachidienne.<br />
On note un début d'organisation des fibres : les grosses fibres se regroupent entre elles et occupent<br />
la région supéro-interne de la racine.<br />
– 3ème coupe réalisée à la jonction de la racine rachidienne avec l'étage médullaire :<br />
Il y a une bonne individualisation des fibres :<br />
les petites sont regroupées dans la région périphérique et externe<br />
les grosses fibres se situent dans la région médio-interne.<br />
Application chircurgicale :<br />
En cas de douleur chronique, on cherche à supprimer par radicotomie la douleur véhiculée par les<br />
fibres de petit calibre.<br />
Au lieu de réaliser une section complète de la racine rachidienne postérieure qui couperait toutes les<br />
fibres (petites et grosses) en supprimant toutes les sensibilités (donc pas seulement la sensibilité<br />
thermo-algésique), on pratique la radicotomie sélective visant uniquement les fibres de petit<br />
calibre.<br />
C'est à dire que l'on fait une section au niveau de la coupe 3 de la <strong>partie</strong> périphérique et externe.<br />
En effet, plus la section sera proche de la moelle, plus la différenciation sera faite donc les petites<br />
fibres seront regroupées dans une région périphérique-externe (on pourra ainsi préserver la région<br />
médio-interne, donc les grosses fibres).<br />
Cependant cette manipulation n'est pas rentable car il se produit à la périphérie un phénomène de<br />
regroupement sensitif.<br />
b) Projections médullaires des afférences périphériques<br />
Schéma 33 : Projections des afférences périphériques sur la moelle<br />
Les fibres de gros calibre vont :<br />
– dans le cordon postérieur<br />
de la moelle pour remonter l'information vers les centres<br />
supérieurs via le faisceau postérieur homolatéral aussi appelé faisceau gracile et<br />
cunéiforme ou de Goll et Burdach<br />
– dans le corne antérieure où ils arrivent directement sur les corps cellulaires de<br />
motoneurones α. Ces afférences sont de type Ia et II ,elles proviennent des faisceaux<br />
neuro-musculaires. Elles influencent directement le comportement des<br />
motoneureurones α et jouent un rôle dans le maintien de la posture. Il s'agit d'une<br />
boucle réflexe monosynaptique (la plus simple)<br />
2/15
– vers les étages supérieurs sur les interneurones influencant le fonctionnement de<br />
motoneurones α. Les réflexes moteurs seront excitateurs ou inhibiteurs.<br />
– vers l'étage médullaire pour influencer les synapses de l'étage mettant en relation les<br />
afférences des fibres de petit calibre et leurs neurones dans la moelle. Ainsi, les<br />
collatérales des grosses fibres sont capables d'influencer le transfert du message<br />
douloureux en inhibant la voie de la sensibilité thermo-algésique.<br />
Exemple : Après une piqure de guêpe, on a tendance à frotter autour du bouton pour<br />
stimuler les grosses fibres et freiner le passage de la douleur.<br />
Les fibres de petit calibre ont une distribution plurisegmentaire : elles s'arrêtent à l'étage<br />
médullaire ou aux étages sus/sous jacent (de un ou deux étages)<br />
Elles arrivent par la corne postérieure en latéral et vont :<br />
– Vers le tractus de LISSAUER (endroit le plus externe de la racine) qui est le lieu<br />
des échanges de petites fibres sur 1ou 2 étages.<br />
– Dans la corne antérieure de la moelle où elles se terminent par des interneurones<br />
influençant les motoneurones. Elles participent aux réflexes plurisegmentaires<br />
plurisynaptiques.<br />
– Dans la corne antérieure de la moelle où elles renseignent les corps cellulaires des<br />
neurones Aδ et C (les neurones des voies des sensibilités thermoalgésiques et<br />
tactiles grossières) constituant les faisceaux des voies spino-thalamiques et spinoréticulaires<br />
(leurs axones décussent à l'étage médullaire avent de remonter<br />
l'information dans les cordons antéro-latéraux controlatéraux de la moelle).<br />
2 – Fonctions de la racine rachidienne dorsale<br />
a) Expériences de section et de stimulation<br />
Schéma 34 : Expériences démontrant les fonctions de la racine rachidienne dorsale<br />
Section de la racine rachidienne postérieure avant le ganglion rachidien :<br />
Cette section coupe le neurones afférent primaire entre la fibre afférente et le corps cellulaire.<br />
Les conséquences histologiques sont une dégénerescence des axones.<br />
Les conséquences fonctionnelles se font à 2 niveaux :<br />
– au niveau des étages supérieurs : les territoires périphériques cutanés et profonds<br />
innervés ne peuvent plus remonter d'information sensitive au système nerveux central.<br />
On a une zone d'anesthésie à tous les modes (tactile, analgésique, thermique...) car les<br />
grosses et les petites fibres ont été coupées.<br />
– au niveau de chaque étage médullaire : la section des collatérales des fibres afférentes<br />
provoque une perte des réflexes segmentaires ou plurisegmentaires somatiques, à<br />
boucle courte mais aussi à boucle longue (remontant dans les centres<br />
hyprasegmentaires).<br />
De plus, à certains étages, on trouve aussi dans cette racine postérieure des afférences de<br />
viscères. Il y a donc perte de l'activité des boucles réflèxes végétatives (du SNOV).<br />
3/15
Section et ensuite stimulation du bout central (situé après le ganglion rachidien) :<br />
La <strong>partie</strong> centrale contient les axones des neurones afférents primaires toujours en rapport avec le<br />
corps cellulaire n'ayant pas dégénéré donc ils sont fonctionnels, intacts.<br />
Donc la stimulation électrique permet la re-création de potentiels d'action remontant les voies<br />
afférentes et donc la reformation :<br />
– d'activités motrices réflexes végétatives et somatiques.<br />
– de sensations dans le territoire cutané anesthésié, différentes en fonction du stimulus:<br />
-stimulus supraliminaire uniquement pour les grosses fibres :<br />
Apparition de sensations bizarres c'est à dire mal définies ou non mises en<br />
forme par le récepteur sensoriel et ressenties dans un territoire qui<br />
normalement n'est plus innervé (mais le cerveau croit qu'il existe toujours).<br />
-stimulus supraliminaire pour les grosses et petites fibres de la douleur :<br />
Apparition d'une douleur non mise en forme, mal cataloguée<br />
Application : douleur de membre fantôme<br />
L'amputation d'un membre inférieur signifie aussi la section de tous les nerfs du membre, de toutes<br />
les racines lombo-sacrées du tronc nerveux. De plus, cette section du membre provoque l'apparition<br />
de névromes (cicatrices à l'endroit où les fibres nerveuses sont sectionnées).<br />
Comme le membre n'existe plus, le territoire cutané n'existe plus. Cependant, la personne éprouve<br />
toujours des sensations dans le territoire cutané et musculo-articululaire de sa jambe ou son orteil<br />
par exemple.<br />
Ceci est due à la stimulation mécanique provoquée par le manchon de la prothèse au contact du<br />
moignon qui active, comme dans l'expérience, les fibres sensitives.<br />
De plus ces fibres sensitives cicatrisées sont plus sensibles à cause de la présence des névromes au<br />
bout.<br />
Des traitements sont alors nécessaires pour réduire la douleur fantôme.<br />
Section de la racine rachidienne postérieure au delà du ganglion rachidien puis stimulation<br />
du bout périphérique<br />
Les conséquences histologiques sont une dégénerescence des fibres du 2ème neurone tandis que les<br />
fibres afférentes du neurone afférent primaire sont conservées (contrairement aux expériences 1 et2)<br />
Les conséquences fonctionnelles de la stimulation sont :<br />
– une absence de re-création de sensation et d'activité réflexe.<br />
– l'apparion au niveau cutané de vasodilatation antidromique:<br />
C'est une réaction capillaire avec vasodilatation et rougeur locales.<br />
Le sujet n'éprouve rien (pas de douleur) à cause de la section et cette vasodilatation n'a pas été créée<br />
par un arc réflexe végétatif car les boucles ont été interrompues.<br />
En fait, la coupure crée un potentiel d'action regagnant la <strong>partie</strong> centrale (sans effet) et périphérique<br />
où elle crée une dépolarisation de l'axone. Dans les terminaisons axonales classiques (différentes<br />
des terminaisons avec récepteurs sensitifs), la dépolarisation qui remonte à contresens déclenche<br />
l'exocytose de vésicules de neuromédiateurs. La libération de ces substances vasoactives<br />
(bradykinine, kalikréine, histamine...) dans le sang circulant provoque une réaction inflammatoire<br />
locale.<br />
4/15
) Les dermatomes<br />
Schémas 35 : Détermination d'un dermatome. Méthode de l'innervation résiduelle.<br />
Ces expériences permettent de définir un dermatome : région de peau périphérique couverte par<br />
toutes les terminaison axonales des neurones d'une racine rachidienne. On pourrait appeler ça un<br />
« champ récepteur de racine »<br />
On peut penser que si l'on sectionne une racine un crée donc l'anesthésie d'une région entière<br />
correspondante à cette racine. Cependant ce n'est pas le cas, si chez l'Homme on fait cette<br />
expérience, on obtient l'anesthésie d'une toute petite zone de quelques cm², en tout cas très<br />
inférieure à la réelle zone innervée par cette racine.<br />
En effet, il y a un recouvrement des dermatomes à la périphérie comme montré sur le schéma.<br />
Pour connaître excatement l'emplacement d'un dermatome x innervé par la racine x, il faudrait<br />
sectionner les 3 racines supérieures et les 3 racines inférieures à cette racine x, tout en conservant la<br />
racine x. On obtiendra deux zones d'insensibilité séparées par une zone où la sensibilitée est<br />
conservée : ce sera le dermatome x.<br />
Ce système est un avantage car il permet une suppléance, mais il a un inconvénient : il peut faire<br />
passer inaperçue une lésion...<br />
Schémas 36 : Distribution des dermatomes.<br />
Ce système a donc permis de définir des régions cutanés innervées préférentiellement par une<br />
racine. On observe alors un empilement des dermatomes les uns sur les autres : c'est une<br />
organisation métamérique (sous forme d'étages empilés).<br />
Il faut essayer de connaître à peu près ce schémas mais le plus important à retenir est :<br />
- La face est innervée par le nerf cranien V<br />
- Épaule : C3<br />
- Mamelon : T4<br />
- Pli de l'aine : L1<br />
- Marge annale : première racine coccygienne.<br />
Intêret : si un patient se présente avec une douleur descendant le long de la fesse jusqu'au petit<br />
orteil c'est surement dû à un problème de la racine S1 (+/-S2). On va donc faire un radiographie<br />
centrée sur la charnière lombo-sacrée pour voir s'il s'agit d'un conflit, d'une compression, ou d'une<br />
hernie discale. C'est ce que l'on appelle une sciatique. (cela permet donc de localiser les clihés pour<br />
en faire le moins possible)<br />
Schémas 37<br />
c) Vasodilatation antidromique et « réflèxe » d'axone<br />
Toujours lors de ces expériences, lorsque l'on a sectionné la racine postérieure et que l'on stimule<br />
la zone de peau innervée par cette racine, on observe une vasodilatation cutané. Quand les<br />
premiers physiologistes ont travaillé sur la chose, il ont appellé cela un « réflèxe » d'axone, mais ce<br />
n'est pas un réflèxe!!<br />
Lors de la stimulation, on crée localement une réaction inflammatoire car on dépolarise les<br />
fibres antidromiques et on fait sécréter des substances vaso-actives par les vraies terminaisons<br />
axonales. Il n'y a pas de douleur car la section empèche les fibres afférentes de remonter.<br />
5/15
Chez un patient avec une section de ces racines rachidiennes postérieures, un stimulus plutôt nocif<br />
de la peau créera une réaction inflammatoire afin de faire face à cette agression sans même qu'il la<br />
ressente.<br />
Ce phénomène passe donc par les fibres afférentes sans toutefois être un réflèxe :<br />
Le stimulus nocif des terminaisons nerveuses libres ou en relation avec un récepteur les dépolarise.<br />
Il y a : - une conduction orthodromique, qui n'abouti à rien lorsque la racine est sectionnée<br />
- une conduction antidromique qui déclenche la sécrétion de neuromédiateurs. C'est donc<br />
une réaction axonale entre un axone sensoriel et un axone sécréteur.<br />
Ces collatérales ne peuvent sécréter que lorsqu'il y a activation de cellules voisines : ce sont plutôt<br />
des fibres nociceptives et des fibres C qui en sont capable.<br />
On appelle cela le « phénomène local d'axone »<br />
B – VOIES DE LA SENSIBILITE<br />
1- Voies de la sensibilité consciente (somesthésie) : voie des cordons<br />
posterieurs et voie néo-spino-thalamique, le phénomène d'inhibition latérale<br />
environnante.<br />
Le transfert des sensations se fait grâce aux voies de la sensibilité consciente qui remontent<br />
l'information de la périphérie jusqu'au cortex cérébral somesthésique pour qu'elles soient décodées :<br />
l'information passe de la sensation à la perception.<br />
Schémas 38 : Les voies de la somesthésie<br />
La somesthésie, c'est à dire la sensibilité consciente, est constituée de deux voies parallèles spinothalamiques<br />
qui différent selon le type de fibres afférentes (du 1er neurone):<br />
– les grosses fibres : Aβ ( I et II) voie des cordons postérieurs<br />
– les petites fibres : Aδ et C (III et IV) voie des cordons antéro-latéraux<br />
a) Voie des cordons postérieurs = voie lemniscale<br />
Dite ruban de REIL car dans la <strong>partie</strong> centrale du tronc cérébral , les fibres qui remontent sont rassemblées<br />
comme un ruban.<br />
Cette voie renseigne sur les sensibilités proprioceptive et tactile fine.<br />
Elle emprunte des fibres de gros calibre : Aβ (I et II)<br />
1er neurone :<br />
Le corps cellulaire de ces fibres est dans le ganglion rachidien.<br />
L'axone va gagner le cordon postérieur de la moelle épinière formant le faisceau gracile et<br />
cunéiforme (de Goll et Burdach).<br />
Il va aller jusqu'au bulbe rachidien (=moelle allongée) homolatéral (pas de décussation).<br />
A cet endroit, il se projette sur un noyau (les noyaux sont des ensembles de neurones) : cette<br />
première synapse se trouve donc dans les noyaux gracile et cunéiforme (= de Goll et Burdach)<br />
homolatéraux.<br />
6/15
2ème neurone :<br />
Ce deuxième neurone décusse à l'étage bulbaire.<br />
Il va ensuite occuper une position médiane pour remonter jusqu'à la <strong>partie</strong> latérale du thalamus<br />
(contro-latéral puisqu'il y a eu décussation) et plus précisément jusqu'à la <strong>partie</strong> ventro-postérieure<br />
latérale (VPL) qui est le thalamus spécifique.<br />
Le thalamus est dit spécifique car on y retrouve point par point l'organisation sensorielle de la peau<br />
de l'hémi-corps opposé, c'est la somatotopie.<br />
3ème neurone :<br />
La deuxième synapse se situe donc dans le noyaux VPL.<br />
L'axone du troisième neurone se projette ensuite sur le cortex somesthésique (gyrus post central)<br />
pour que l'information soit décodée. Dans ce gyrus il existe aussi une somatotopie de l'hemi-corps<br />
opposé.<br />
La représentation somatotopique est fonction de la sensibilité :<br />
Plus une zone est riche en terminaisons axonales et récepteurs sensoriels, c'est à dire plus elle est<br />
sensible et discriminative, et mieux l'information véhiculée sera prise en charge et représentée au<br />
niveau de la somatotopie du thalamus spécifique et du cortex somesthésique.<br />
Par exemple, pour palper quelque chose, on fera ça avec la pulpe des doigts, pas avec les fesses<br />
(quoique..), car celle ci est largement représentée (région la plus discrimative du corps).<br />
Cette voie est donc simple : 3 neurones myéliniques de gros calibre, 2 synapses. Elle est ainsi rapide<br />
: l'information mettra une dizaine de ms pour faire le trajet.<br />
b) voie des cordons antéro-latéraux = voie néo-spino-thalamique<br />
Cette voie renseigne sur les sensibilités tactile grossière et thermoalgésique.<br />
Elle emprunte des fibres de calibre plus petit que la précédente : Aδ et C ( III et IV).<br />
1er neurone :<br />
Le corps cellulaire de ces fibres est également dans le ganglion rachidien. L'axone va dans la corne<br />
postérieure de son étage médullaire et se projette dans cet étage sur un deuxième neurone.<br />
2ème neurone :<br />
Le deuxième neurone décusse directement dans l'étage médullaire et se situe dans la <strong>partie</strong> antéro<br />
latérale opposée. Il longe la moelle épinière et le tronc cérébral jusqu'au thalamus spécifique<br />
contro latéral, toujours au niveau du VPL, où il se projette sur le troisième neurone.<br />
3ème neurone :<br />
Dans le noyaux VPL, se trouve le corps cellulaire du troisième neurone dont l'axone se projette sur<br />
le cortex somesthéqiue.<br />
Il véhicule point par point l'information de l'hémicorps opposé = somatotopie.<br />
Cette voie est également simple, constituée à peu près comme la précédente : 3 neurones<br />
myéliniques, 2 synapses. 7/15
La seule différence avec la voie précédente est la vitesse de conduction : l'information est véhiculée<br />
un peu moins vite car ce sont des fibres fines à l'origine, véhiculant l'information moins vite que les<br />
fibres de gros calibre.<br />
Ces 2 voies sont donc voisines d'un point de vue phylogénétique; la voie néo-spino-thalamique est<br />
plus récente et spécifique de l'espèce humaine (suite à l'évolution).<br />
Schémas 39 : Les voies de la sensibilité consciente<br />
Sur ce schéma on voit le récapitulatif des deux voies. Cependant, on peut y distinguer deux<br />
faisceau pour la voie des cordons antéro-latéraux :<br />
- Un faisceau spino thalamique antérieur : Les deuxièmes neurones sont dans la <strong>partie</strong> plus<br />
antérieure du cordon antéro latéral. Ils sont en relation avec des récepteurs de la sensibilité<br />
grossière (information véhiculée de type pression).<br />
- Un faisceau spino thalamique latéral : Les deuxièmes neurones sont dans la <strong>partie</strong> plus<br />
latérale du cordon antéro latéral. Ils sont en relation avec des récepteurs de la thermoalgésie ou<br />
nocicepteurs (information véhiculée de type température-douleur).<br />
→ Ainsi, si un patient se présente avec une douleur chronique, on peut penser dans certaines<br />
conditions à sectionner les deuxièmes neurones des faisceaux spino-thalamiques véhiculant la<br />
douleur, donc dans la <strong>partie</strong> la plus latérale de la voie des cordons antéro-latéraux, en gardant intact<br />
la <strong>partie</strong> antérieure pour préserver la sensibilité grossière.<br />
Ceci s'appelle une cordotomie. Dans ce cas, il ne faudra pas oublier le phénomène de décussation :<br />
on sectionne alors le cordon antéro latéral du côté opposé à la douleur.<br />
Il existe deux maladies qui touchent électivement l'une ou l'autre voie :<br />
→Evolution de la syphilis non traitée: Syphilis terciaire, aussi appelée tabès,<br />
entraine la<br />
dégénérescence de la voie des cordons postérieurs spécifiquement.<br />
On observe une atrophie des cordons postérieurs de toute la moelle. Ceci se traduit cliniquement par<br />
des troubles de la sensibilité tactile fine et proprioceptive des membres inférieurs : absence de<br />
retour sensitif au niveau des pieds donc perte de la sensation de peser et perte de la notion de<br />
position.<br />
Les patients atteints de cette maladie (qui est très rare de nos jours) ont une marche<br />
caractéristique : ils regardent leurs pieds en permanence pour savoir où ils les posent, et tapent fort<br />
le sol avec pour essayer d'augmenter la sensibilité tactile.<br />
→La syringomyélie est une maladie de la moelle épinière touchant le canal épendyme.<br />
L'épendyme correspond normalement à un trou virtuel situé au centre de la moelle, se formant lors<br />
de la soudure des crêtes neurales.<br />
Or, ici le canal épendyme ne se ressoude pas bien pendant la vie foetale et la jonction des crêtes<br />
neurales est imparfaite ce qui crée une accumulation de liquide céphallo-rachidien sous forme de<br />
poches liquidiennes.<br />
Surtout au niveau cervical, mais parfois au niveau lombaire, ces poches peuvent devenir assez<br />
volumineuses et comprimer le deuxième neurone de la voie thermo-algésique car c'est cet axone qui<br />
passe le plus près du canal central (cf schémas).<br />
Signes cliniques : il y a disparition de la sensibilité thermo-algésique alors que les sensibilités<br />
tactiles et proprioceptive sont maintenues : on parle de dissociation thermo-algésique : le patient<br />
ne ressent plus le chaud et froid, ni la douleur (souvent du membre supérieur). On pourrai croire que<br />
ceci est avantageux (perte de la douleur) cependant, cette perte du signal alerte-douleur fait que ces<br />
patient se font souvent de graves brûlures. On peut ponctionner cette poche. 8/15
schémas 40<br />
c) Phénomène d'inhibition latérale environnante au niveau des voies de la somesthésie<br />
Il existe une particularité au niveau de la synapse entre le premier et le deuxième neurone.<br />
Au niveau de cette synapse, il a 2 types de jonction :<br />
- Directe entre 1er neurone afférent et 2ème neurone: activatrice<br />
- Indirecte entre interneurone et 2ème neurone : inhibitrice<br />
Les interneurones sont activés par les fibres collatérales des 1er neurones voisins et font une<br />
sommation des influx activateurs. Ils transmettent ensuite un influx inhibiteur proportionnel.<br />
L'intéret de ce dispositif est une amplification des différences de sensation (par exemple quand<br />
lorsque les yeux fermés on pose la main à moitié sur une table, à moitié sur une feuille posée sur<br />
cette table et que l'on sent la différence d'épaisseur.) Cela s'appelle l'effet de bord.<br />
Explications :<br />
main sur la table seule (innervée par les deux 1ers neurones) :<br />
-Au niveau de la synapse directe activatrice, le contact avec le bureau génère des flux d'afférences<br />
1aires de 20 potentiels d'action par seconde (PA/s) sur le deuxième neurone.<br />
- Au niveau de la synapse indirecte inhibitrice, l'interneurone entre les neurones 1 et 2 reçoit des<br />
collatérales 2 activations identiques de 20 PA/s. Il génère alors un flux inhibiteur de -5 PA/s.<br />
→ Le 2ème neurone reçoit donc 1 activation directe de 20 PA/s et 2 inhibitions indirectes<br />
de -5 PA/s (provenant des 2 interneurones identiques situés avant et après).Il génère donc lui<br />
même un influx de 10 PA/s.<br />
main sur la feuille seule (innervée par les deux derniers neurones) :<br />
-Au niveau de la synapse directe activatrice, le contact avec la feuille (plus épaisse que le bureau)<br />
génère plus d'afférences 1aires : 60 PA/s.<br />
- Au niveau de la synapse indirecte inhibitrice, l'interneurone entre les neurones 5 et 6 reçoit des<br />
collatérales 2 activations identiques de 60 PA/s.Il génère alors un influx inhibiteur de -20 PA/s.<br />
→ Le 2ème neurone reçoit donc 1 activation directe de 60 PA/s et 2 inhibitions indirectes<br />
de -2O PA/s et génère un influx activateur de 20 PA/s.<br />
➔ Le cerveau est déjà informé qu'au niveau de ma main, il y a 2 hauteurs différentes<br />
(car il reçoit 2 afférences différentes : 10 PA/s < 20 PA/s).<br />
territoire sur le bord de la feuille (innervé par les neurones du milieu) :<br />
- Comme il s'agit de la zone de jonction entre les deux hauteurs différentes, les fibres collatérales<br />
adjacentes des neurones du milieutransmettent les 2 activations différentes (20 ou 60 PA/s) aux<br />
interneurones.<br />
- Ainsi les 2ème neurones ont eux aussi une différence d'influx selon leur localisation: 5PA/s avant<br />
le bord ou 30PA/s après le bord.<br />
9/15
➔ Grâce aux interneurones, il y a une amplification des effets de bord permettant une<br />
sensation précise.<br />
Ce système magique permet une analyse beaucoup plus précise avec amplification des effets de<br />
bord. Ceci est vrai pour la sensibilité tactile fine mais aussi sur la thermo-algésie. C'est un<br />
phénomène essentiel de la sensibilité épicritique.<br />
2- Voies de la sensibilité inconsciente : voie spino-réticulaire et voie spinoréticulo-thalamique.<br />
Schéma 41 : Faisceaux spinoréticulaire et spino-réticulothalamique<br />
Les voies ascendantes naissent de fibres Aδ et C (III et IV) qui s'arrêtent toujours à l'étage<br />
médullaire correspondant. Première synapse dans la corne postérieure de la moelle. Les axones des<br />
deuxièmes neurones occupent une région très latérale dans la moelle épinière et remontent jusqu'au<br />
tronc cérébral.<br />
La 2ème synapse a lieu dans les noyaux de la formation réticulée à 2 étages possibles :<br />
- Ils peuvent s'arréter directement dans le bulbe sur les noyaux de la formation réticulée qui a une<br />
fonction dans l'éveil cortical global (lorsqu'elle est activée, la personne est attentive et réactive).<br />
C'est la voie spino-réticulaire.<br />
- Ils peuvent aussi aller plus haut sur la formation réticulée, mais cette fois ci dans la protubérance.<br />
Là, ils se projettent sur un troisième neurone qui lui ira dans le thalamus NON spécifique, c'est à<br />
dire les noyaux intralaminaires et médiaux (plus internes et médians que ceux du thalamus<br />
spécifiques). Ces noyaux sont en fait le prolongement de la formation réticulée au niveau du<br />
thalamus.<br />
A partir de ces noyaux, les axones sont très dispersés et se projetttent quasiment à la totalité du<br />
cortex de l'hémisphère controlatéral en question. Donc on a une activation de quasiment tous les<br />
circuits neuronaux et en particulier du cortex associatif donc une activation globale du cerveau.<br />
C'est la voie spino-réticulo-thalamique.<br />
● Ces voies remontent aussi au cerveau les informations venant de la périphérie. Cependant<br />
ces informations ne seront pas traitées comme informations sensorielles et décodées par le cortex<br />
spécifique mais traitées comme éléments d'activation globaux du cerveau par le cortex associatif.<br />
● Cette stimulation globale active le plus possible le cerveau de manière NON spécifique<br />
(ne participe pas au décodage de l'information).<br />
● Cette voie permet une action rapide et efficace lors de l'arrivée du stimulus.<br />
● Application lors de la présence d'un stimulus nocif :<br />
la sensiblité consciente avec les faisceaux spino-thalamiques (cordons antérolatéraux)<br />
permettent une activation spécifique et le décodage de la douleur.<br />
la sensibilité inconsciente avec les faisceaux spino-réticulaire et spino-réticulothalamique<br />
permettent une activation complémentaire NON spécifique de tous<br />
les circuits neuronaux en même temps.<br />
10/15
Ce qui permet de ressentir la douleur mais aussi en parallèle de réagir rapidement par une prise de<br />
décision ( fuite/lutte).<br />
Ces deux voies ont donc comme but d'activer le plus possible le cerveau afin de pouvoir répondre<br />
de manière encore plus adéquate à un stimulus nocif. Par exemple, lors d'une situation stressante,<br />
par exemple vous êtes en plein pôle nord et d'un coup un ours polaire vous croque le doigt (...), la<br />
voie spécifique des cordons antéro-latéraux décodera la douleur et vous donnera le signal alerte<br />
douleur et la voie non spécifique activera tous les circuits neuronaux, ce qui augmentera la vigilance<br />
et vous permettra d'agir plus vite et efficacement (enlever la main et courir loin, très loin en<br />
l'occurence).<br />
3- Voies spino-cérébelleuses<br />
Schémas 42 : faisceaux spino-cérebelleux<br />
Les fibres afférentes de gros calibre Aβ (I et II) en relation avec les récepteurs musculo-articulaires<br />
véhiculent des informations concernant :<br />
– la position du corps dans l'espace<br />
– la position des segments corporels les uns par rapport aux autres<br />
La première synapse se fait dans les cornes postérieures de la moelle.<br />
L'axone du deuxième neurone remonte par les cordons latéraux de la moelle jusqu'au<br />
cervelet homolatéral où il pénètre par les pédoncules cérebelleux (pas de décussation).<br />
Il existe deux faisceaux spino-cérébelleux, un ventral, un dorsal, qui ont la même fonction : ils<br />
renseignent en temps réel sur l'acte moteur dans l'hémi-corps correspondant en faisant remonter les<br />
informations sensorielles notamment proprioceptives (position) jusqu'au cervelet homolatéral (et<br />
non jusqu'au cortex cérébral!!).<br />
Ainsi, le cervelet reçoit en temps réel deux types d'information:<br />
- sur l'acte moteur tel qu'il a été programmé par le cortex moteur cérébral controlatéral<br />
- sur l'acte moteur tel qu'il a été produit et sur la position des segments corporels de l'hémicorps<br />
correspondant par ces collatérales de gros calibre.<br />
De cette manière, le cervelet peut comparer. C'est un véritable coordinateur précis de l'acte moteur.<br />
S'il détecte un signal d'erreur entre les deux informations reçues, il est capable, par le biais de voies<br />
descendantes, de corriger le jeu des muscles agonistes/antagonistes. Il ajuste finement en<br />
répartissant le tonus nécessaire à la réalisation de l'acte moteur.<br />
Le principal signe du syndrome cérébelleux est donc une incoordination motrice retrouvée dans<br />
2 cas :<br />
- L'intoxication aigüe alcoolique.<br />
- L'infarctus cérebelleux nécessitant une prise en charge d'urgence et une exploration (hématome<br />
bas situé).<br />
➔ Tout syndrôme ébrieux n'équivaut pas à une intoxication alcoolique.Attention aux jugements<br />
hâtifs et aux erreurs de diagnostic qui auront de lourdes conséquences ici.<br />
11/15
III – THALAMUS SENSORIEL, CORTEX CEREBRAL<br />
SENSORIEL, DOULEUR :<br />
A – THALAMUS SENSORIEL<br />
1- Thalamus : situation, structure<br />
Schéma 43 : Thalamus : situation.<br />
C'est une structure complexe multinucléée avec de nombreuses fonctions.<br />
C'est un noyau gris en postion basse dans l'hémisphère cérébral, près du 3ème ventricule et sous les<br />
ventricules latéraux.<br />
C'est un véritable relai des voies des sensiblités :<br />
– spécifiques : noyaux ventro-postéro-latéraux (sensibilié consciente : voie lemniscale et<br />
néo-spinothalamiques)<br />
– non spécifiques : noyaux intralaminaires et médians ( sensibilité inconsciente : faisceaux<br />
spino-réticulo-thalamiques)<br />
Le thalamus se projette sur :<br />
– le cortex somesthésique par le biais des neurones du thalamus spécifique.<br />
– le cortex associatif (cortex préfrontal et limbique ++) par le biais des neurones du<br />
thalamus non spécifique, activateurs globaux.<br />
Il a pour autre fonction d'assurer le relai des voies sensorielles et des noyaux moteurs.<br />
Schéma 44 : Thalamus droit : structure<br />
● Thalamus spécifique (vu sur la coupe frontale)<br />
- Correspond aux neurones du groupe ventro-postéro-latéral (VPL)<br />
- C'est le relai des voies de la sensibilité consciente : reçoit les informations concernant la<br />
sensibilité consciente de tout l'hémicorps controlatéral par la voie des cordons postérieurs.<br />
- Il y a une somatotopie et les régions les plus représentées sont les plus épicritiques et sensibles et<br />
celles ayant le plus de récepteurs.<br />
- Projections sur le cortex cérébral somesthésique (homolatéral par rapport au thalamus<br />
spécifique, controlatéral par rapport à l'origine de la sensation)<br />
- Rôle de tri de l'information sensorielle en fonction du:<br />
– codage des modalités sensorielles : information de type nociceptive, tactile, thermique<br />
– intensité<br />
– localisation (somatotopie)<br />
– surface<br />
– durée des stimulus mis en jeu<br />
Sa participation est donc reconnue dans l'élaboration de sensations : décodage et mise en forme.<br />
● Thalamus non spécifique (vu sur la coupe transversale)<br />
- Correspond aux neurones des noyaux médians, intralaminaires (plus profonds que le groupe<br />
VPL).<br />
- C'est le dernier relai de la voie sensibilité inconsciente ou voie (paléo car plus ancienne) spinoréticulothalamique.<br />
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- Ses noyaux recoivent des fibres provenant des formations réticulées bulbaires et<br />
mésencéphalliques++ (=protubérantielles)<br />
- Projections sur tout le cortex cérébral y compris frontal et limbique.<br />
- Rôle d'éveil cortical global permettant une réaction rapide.<br />
Il est donc impliqué dans l'élaboration du niveau émotionnel de l'information (cortex limbique)<br />
et de stratégies motrices de défense ou d'attaque (en fonction du vécu antérieur).<br />
2 – Fonctions<br />
Il y a d'autres noyaux impliqués dans :<br />
– Les fonctions motrices (noyaux au niveau de la base) : initiation du mouvement,<br />
élaboration, tonus.<br />
– Les fonctions végétatives.<br />
– Le comportement affectif et psychique.<br />
Lésion thalamique<br />
Dans une atteinte thalamique, il existe des syndromes<br />
– en moins : perte de la sensibilité, zone anesthésiée dans l'hémi corps opposé<br />
– en plus : hyperalgésie au niveau de la zone anesthésiée<br />
Ces douleurs très importantes d'origine thalamique sont difficiles à réduire, réguler.<br />
Elles sont présentes dans les syndromes cérébraux avec compression thalamique.<br />
B- CORTEX CEREBRAL SENSORIEL<br />
Le dernier niveau de traitement de l'information spécifique est le cortex cérébral somesthésique.<br />
1 – cyto-architectomie du cortex cérébral<br />
Schéma 45 :<br />
● Constitution<br />
L'écorce cérébrale comprend 5 couches de cellules.<br />
La plupart sont des cellules étoilées :<br />
– petits neurones<br />
– situés dans les <strong>partie</strong>s les plus superficielles du cortex (couche I à IV)<br />
– qui constituents des circuits<br />
– certains neurones sont activateurs, d'autres inhibiteurs<br />
– en fonction de l'activité des circuits, elles activent/inhibent les grosses cellules<br />
pyramidales<br />
Les cellules pyramidales :<br />
– plus grosses<br />
– situées dans la <strong>partie</strong> plus profonde du cortex ( couche V)<br />
– les axones des cellules pyramidales constituent la seule voie de sortie du cortex cérébral<br />
Leurs projections se font :<br />
– localement sur les régions corticales voisines, on parle de zones corticales associatives<br />
– plus bas dans le cerveau : sur les formations sous corticales (comme le thalamus)<br />
sur des zones du Tronc cérébral<br />
+ ou – directement sur les corps cellulaire de motoneurones<br />
aux différents étages médullaires<br />
Le plus important est le faisceau pyramidal qui est une projection directe des axones des cellules<br />
pyramidales sur les motoneurones. 13/15
● Circuits neuronaux des cellules étoilées = moteur du cortex<br />
Les cellules étoilées reçoivent des informations:<br />
– localement : par les axones des cellules pyramidales de voisinage (venant du<br />
fonctionnement de circuits neuronaux)<br />
– à distance par des axones montant provenant du thalamus spécifique et non spécifique :<br />
ce sont des faisceaux ascendant activateurs dont le principal est le faisceau thalamo<br />
cortical du thalamus spécifique.<br />
Ainsi, le cortex somesthésique permet le décodage de l'information sensorielle spécifique.<br />
2 – Aires corticales<br />
● Dénomination anatomique<br />
Schéma 46 : aires corticales et lobes cérébraux<br />
Les anatomistes utilisent une dénomination internationale récente : gyrus pré-centrel, post-central...<br />
Une ancienne dénomination correspond par exemple au PA = Pariétal ascendant pour le gyrus postcentral.<br />
● Dénomination physiologique fonctionelle<br />
Schéma 47 : Aires de Brodmann<br />
Cette dénomination fonctionnelle associe à chaque zone une fonction précise.<br />
Exemple : cortex somesthésique = codage de l'information<br />
Pour les physiologistes appartenant à ce courant localisationiste, la destruction d'une zone<br />
équivalait forcément à la perte d'une fonction particulière, avec des séquelles irréversibles.<br />
C'est comme cela que pour Brodmann, chaque numéro relève d'une fonction particulière.<br />
Exemple : aire 17 = aire visuelle primaire (car perte de la vision en cas de perte de cette zone)<br />
En réalité, certes dans certaines zones, les fonctions altérées sont irrécupérables, mais dans<br />
d'autres zones, la fonction perdue peut être récupérée par rééducation (compensation par travail<br />
d'autres circuits neuronaux adjacents).<br />
● Tout le cortex cérébral participe à des actions particulières;<br />
On peut le diviser en 3 zones :<br />
– LES AIRES SPÉCIFIQUES<br />
Servent au traitement des informations spécifiques<br />
Zones franchement spécifiques : une lésion implique une perte de fonction importante<br />
Correspondent aux aires corticales recevant directement les projections des voies spécifiques<br />
(somesthésiques, visuelles, auditives) qui sous-tendent précisément une fonction.<br />
C'est le cortex spécifique ou cérébral primaire qui constitue 25 % du cortex cérébral.<br />
exemple de l'aire visuelle primaire : elle reçoit les informations visuelles de type couleur,<br />
forme.. c'est à dire les images visuelles primaires.<br />
– LES AIRES ASSOCIATIVES PLUS OU MOINS SPÉCIFIQUES<br />
se situent autour des zones spécifiques<br />
zones moins spécifiques mais quand même spécialisées dans l'information<br />
servent au traitement complexe de l'information 14/15<br />
exemple de l'aire visuelle associativie dans la région occipitale postérieure : elle reçoit et
intègre les différentes modalités de l'information visuelle (couleur, forme, plans..). On a<br />
besoin de cette zone associative de voisinage pour faire la synthèse des modalités , pour<br />
regrouper les informations et transformer les images visuelles primaires en une image<br />
visuelle associative du moment.<br />
De même les cortex associatifs somesthésique, auditif, olfactif délivrent les images<br />
associatives du moment.<br />
Représentent aussi 25% du cortex cérébral<br />
– LES AIRES CORTICALES ASSOCIATIVES PROPREMENT DITES<br />
Représente 50 % du cortex cérébral donc c'est la <strong>partie</strong> la plus importante<br />
3 zones :<br />
- carrefour pariéto-temporo-occipital<br />
A partir de toutes les images mono-sensorielles élémentaires du moment (données spécifiques: vue,<br />
odorat, ouïe...), le carrefour permet une mise en commun pour créer une image sensorielle<br />
complexe du moment.<br />
Ces images permettent d'analyser la situation.<br />
C'est la première aire associative vraie.<br />
Si l'on a une lésion, on peut compenser et récupérer par rééducation et apprentissage.<br />
- zone préfrontale<br />
Au niveau du cortex préfrontral, il y a élaboration d'une stratégie, d'un projet de réponse motrice en<br />
fonction du vécu immédiat.<br />
Il y a recherche d'un programme moteur dans les circuits neuronaux ; utilisation adéquate des<br />
séquences motrices pré-enregistrées.<br />
Puis, la projection dans les aires motrices spécifiques permet d'élaborer la réponse, d'exécuter le<br />
mouvement.<br />
- zone limbique<br />
L'élaboration des actes se fait via le cortex limbique qui comprend la dimension émotionnelle des<br />
actes (balance entre avantages/inconvénients).<br />
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