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Les techniques de purification des immunoglobulines

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Deuxième Partie:<br />

LES TECHNIQUES DE PURIFICATION DES IMMUNOGLOBULINES<br />

-18-


INTRODUCTION<br />

La <strong>purification</strong> et la caractérisation sont un préalable à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> toute molécule biologique et les<br />

anticorps ne font pas exception à cette règle. La première étape dans la caractérisation d’un anticorps est son<br />

isolement <strong>de</strong> la molécule à l’état pure. En plus, en fonction <strong>de</strong> l'usage prévu, on emploiera <strong>de</strong>s préparations<br />

plus ou moins purifiées d'anticorps. D'où, la connaissance <strong>de</strong> la <strong>de</strong>stinée (l’usage) finale <strong>de</strong> l’anticorps<br />

étudiée est importante avant sa <strong>purification</strong> à partir <strong>de</strong> n’importe quel milieu. Dans certaines applications<br />

(par exemple la saturation <strong>de</strong>s antigènes <strong>de</strong> surface cellulaire, les essais <strong>de</strong> cytométrie <strong>de</strong> flux indirects, la<br />

plupart <strong>de</strong>s ELISA, les étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cytotoxicité et <strong>de</strong> séroneutralisation, etc.) et surtout quand la concentration<br />

n’est pas importante, les anticorps peuvent être utilisés sous la forme non purifiée (les anticorps<br />

monoclonaux sous forme <strong>de</strong> liqui<strong>de</strong> d’ascites ou <strong>de</strong> surnageant <strong>de</strong> milieux <strong>de</strong> culture et les anticorps<br />

polyclonaux sous forme d’antisérum). D'autres applications nécessiteront, au contraire, <strong>de</strong>s anticorps<br />

hautement purifiés. C'est le cas par exemple lorsqu’on a besoin d’une concentration précise ou lorsque <strong>de</strong>s<br />

modifications chimiques (tels que les marquages) ou <strong>de</strong>s modifications structurales (telle que la production<br />

<strong>de</strong> F(ab’)2 ou <strong>de</strong> Fab) sont nécessaires. Cependant, la plupart <strong>de</strong>s applications auront <strong>de</strong>s exigences entre ces<br />

<strong>de</strong>ux extrêmes.<br />

<strong>Les</strong> <strong>immunoglobulines</strong> sont très hétérogènes; elles ont néanmoins en commun un certain nombre <strong>de</strong><br />

caractéristiques structurales et physico-chimiques et <strong>de</strong> propriétés fonctionnelles qui permettent leur<br />

<strong>purification</strong> et leur individualisation. Ainsi, <strong>de</strong> nombreuses métho<strong>de</strong>s ont été utilisées pour purifier <strong>de</strong>s<br />

anticorps spécifiques d'un antigène ou bien pour séparer <strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong> à partir d'un mélange<br />

protéique complexe. Le choix <strong>de</strong> la métho<strong>de</strong> se fera en fonction du contexte expérimental ainsi que du <strong>de</strong>gré<br />

<strong>de</strong> pureté exigée. Dans certains cas il faudra associer <strong>de</strong>ux voire trois <strong>techniques</strong>. La technique <strong>de</strong><br />

<strong>purification</strong> <strong>de</strong>s anticorps la plus souvent employée est la chromatographie d'affinité. Mais, avant, on peut<br />

procé<strong>de</strong>r à une séparation brute <strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong> <strong>de</strong>s autres protéines sériques (albumine, transferrine,<br />

etc.) par précipitation différentielle au sulfate d'ammonium. Une chromatographie d'échange ionique est<br />

aussi possible, quoique moins employée. La précipitation au sulfate d’ammonium couplée à une<br />

chromatographie d’exclusion moléculaire est la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>purification</strong> <strong>de</strong>s protéines <strong>de</strong> différents types et<br />

pourrait être la procédure <strong>de</strong> choix et la moins chère pour purifier certains anticorps. Suivie d’une<br />

chromatographie échangeuse d’ions, cette technique peut être appliquée à la <strong>purification</strong> <strong>de</strong> n’importe quel<br />

type d’anticorps. La chromatographie échangeuse d’ions peut aussi être utilisée pour purifier les anticorps<br />

(monoclonaux ou polyclonaux) intacts et leurs fragments (Fab, Fc, F(ab’)2). De plus en plus, on procè<strong>de</strong> par<br />

chromatographie d'affinité avec la protéine A ou la protéine G comme ligand pour Fc. Ce sont <strong>de</strong>s protéines<br />

<strong>de</strong> source bactérienne ayant la capacité <strong>de</strong> se fixer sur la région Fc <strong>de</strong>s anticorps. C'est une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>purification</strong> rapi<strong>de</strong>, mais elle n’est pas efficace pour toutes les sous-classes d’anticorps (essentiellement<br />

celles <strong>de</strong> rat). La chromatographie d’affinité utilisant un immuno-adsorbant spécifique peut dans ce cas être<br />

une alternative. L’utilisation <strong>de</strong> la chromatographie échangeuse d’ions en plus <strong>de</strong> la précipitation au sulfate<br />

d’ammonium et <strong>de</strong> la chromatographie d’affinité permet d’obtenir un produit possédant un <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> pureté<br />

élevé. Cependant, la technique <strong>de</strong> chromatographie d’affinité est plus efficace et moins fastidieuse. Une<br />

protéine récemment découverte, la protéine L, se lie aux chaînes k <strong>de</strong> certaines classes d'anticorps.<br />

Ensuite, pour purifier l'anticorps spécifique, on peut procé<strong>de</strong>r à une chromatographie d'affinité avec<br />

l'antigène comme ligand. Seul l'anticorps contre cette protéine <strong>de</strong>vrait s'attacher sur la colonne, toutes les<br />

autres protéines (et les anticorps) du sérum étant lavées dans l'éluat. On peut aussi utiliser <strong>de</strong>s "pepti<strong>de</strong>s<br />

artificiels" ressemblant à certains épitopes particulièrement antigéniques <strong>de</strong> l'antigène (ligands<br />

peptidomimétiques). On élue ensuite l'anticorps qui est pratiquement pur. <strong>Les</strong> colonnes <strong>de</strong> chromatographie<br />

classiques sont aussi en voie d'être remplacées par <strong>de</strong>s billes magnétisées <strong>de</strong> résine sur lesquelles est lié le<br />

ligand choisi. Le gros avantage <strong>de</strong> cette approche est la rapidité <strong>de</strong> séparation. Plutôt que <strong>de</strong> laisser percoler<br />

divers tampons à travers une colonne, on peut facilement récupérer les billes magnétisées (et ce qui est lié<br />

<strong>de</strong>ssus) avec un aimant.<br />

Le principe, le protocole générale, les avantages et les inconvénients <strong>de</strong> certaines <strong>de</strong> ces <strong>techniques</strong><br />

seront traités ci-<strong>de</strong>ssous.<br />

Chapitre A: LES TECHNIQUES DE PURIFICATION DES IgG<br />

I- LES TECHNIQUES DE PRECIPITATION SELECTIVE<br />

La précipitation sélective (relargage) est souvent utilisée pour purifier partiellement ou totalement<br />

-19-


une substance. Un ion peut ainsi être précipité sous forme <strong>de</strong> sel insoluble. Pour les protéines, la précipitation<br />

constitue souvent une métho<strong>de</strong> analytique, mais elle est parfois utilisée dans un but préparatif. La<br />

précipitation sélective <strong>de</strong>s protéines comme une première étape d’une <strong>purification</strong> est obtenue par addition<br />

<strong>de</strong> solvants organiques (notamment l'éthanol selon les métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Cohn), <strong>de</strong>s sels neutres (notamment le<br />

sulfate d'ammonium ou <strong>de</strong> sodium), <strong>de</strong>s aci<strong>de</strong>s gras à chaînes courtes (tel que l'aci<strong>de</strong> caprylique), etc. Ces<br />

<strong>techniques</strong> peuvent être utilisées pour séparer les <strong>immunoglobulines</strong> <strong>de</strong>s autres constituants du plasma. Selon<br />

la technique utilisée, les <strong>immunoglobulines</strong> peuvent se trouver soit dans le précipitât soit dans le surnageant.<br />

I.1- Relargage par <strong>de</strong>s sels: précipitation au sulfate d'ammonium<br />

a- Principe <strong>de</strong> base<br />

Des concentrations élevées, proches <strong>de</strong> la saturation, <strong>de</strong> sels neutres (notamment le sulfate<br />

d'ammonium ou <strong>de</strong> sodium) déshydratent les groupements hydrophiles <strong>de</strong>s protéines qui <strong>de</strong>viennent<br />

insolubles et précipitent. Chaque protéine précipite dans un intervalle <strong>de</strong> concentration en sels. Ainsi, par<br />

gradient <strong>de</strong> concentration, on peut sélectivement précipiter certaines protéines. Ce type <strong>de</strong> précipitation est<br />

souvent utilisé pour la <strong>purification</strong> <strong>de</strong> certaines protéines, car il est réversible et les protéines insolubilisées à<br />

une certaine concentration en sels peuvent être resolubilisées avec une solution dont la concentration est plus<br />

faible. En se basant sur ce principe, la précipitation au sulfate d'ammonium a été l'une <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s les plus<br />

anciennes et les plus utiles pour purifier les <strong>immunoglobulines</strong>. Ces <strong>de</strong>rnières précipitent normalement à <strong>de</strong>s<br />

concentrations <strong>de</strong> sulfate d'ammonium relativement faibles en comparaison à la majorité <strong>de</strong>s autres protéines<br />

plasmatiques.<br />

b- Procédure générale<br />

A l’échantillon étudié (sérum, liqui<strong>de</strong> d’ascite, surnageant <strong>de</strong> culture cellulaire, etc.) on ajoute la<br />

quantité nécessaire (correctement calculée) <strong>de</strong> sulfate d’ammonium qui permet une précipitation sélective<br />

<strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong>. L'utilisation du sulfate d'ammonium sous forme d'une solution saturée est préférable<br />

à son utilisation sous forme <strong>de</strong> cristaux. La solution saturée <strong>de</strong> sulfate d'ammonium (à 100 %) est définie par<br />

la dissolution (sous agitation magnétique pendant 1 - 2 jours) <strong>de</strong>s cristaux <strong>de</strong> sulfate d'ammonium dans l’eau<br />

distillée jusqu’à saturation c’est-à-dire jusqu’à ce que <strong>de</strong>s cristaux du sel restent dans la solution sans pouvoir<br />

s’y dissoudre même sous chauffage. La présence au fond du bêcher <strong>de</strong> gros cristaux <strong>de</strong> sulfate qu'on n'arrive<br />

pas à solubiliser est le témoin <strong>de</strong> la saturation <strong>de</strong> la solution. La solution ainsi préparée pourrait être gardée<br />

4°C, mais avant elle doit être agitée avant son utilisation et son pH ajusté à 7 avec <strong>de</strong> l’ammoniaque.<br />

Cette technique est simple à réaliser, mais il y a un grand nombre <strong>de</strong> points <strong>techniques</strong> que s’ils ne<br />

sont pas respectés pourraient influencer gran<strong>de</strong>ment le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> pureté obtenue. En effet, il est préférable <strong>de</strong><br />

travailler à 4°C, car la réaction est exergonique et le pourcentage <strong>de</strong> saturation change légèrement avec la<br />

température (bien que la majorité <strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong> ait été fractionnée à la température du laboratoire<br />

sans beaucoup d'effets indésirables). La solution saturée <strong>de</strong> sulfate d'ammonium doit être ajoutée lentement,<br />

goutte à goutte en laissant le temps à chaque goutte <strong>de</strong> se disperser totalement avant l'addition d'une<br />

nouvelle. Ceci permet d'éviter les fortes concentrations locales <strong>de</strong> sulfate d'ammonium (autour du lieu du<br />

dépôt) qui provoquent la précipitation indésirable (non spécifiques) d'autres protéines plasmatiques qui<br />

abaisse le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> pureté. L'agitation doit être douce car le frottement peut dénaturer certaines protéines.<br />

Le procédé habituel <strong>de</strong> précipitation <strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong> se déroule comme suit: le sérum à<br />

fractionner est dilué au 1/10 puis placé sur un agitateur magnétique. La solution saturée <strong>de</strong> sulfate<br />

d'ammonium est ajoutée goutte à goutte, sous agitation magnétique douce, en laissant le temps à chaque<br />

goutte <strong>de</strong> se disperser totalement avant l'addition d'une nouvelle. La concentration <strong>de</strong> sulfate d'ammonium<br />

nécessaire à la précipitation sélective <strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong> est habituellement exprimée en pourcentage <strong>de</strong><br />

saturation. Celui-ci est obtenu en divisant 100 (la saturation) par le facteur <strong>de</strong> dilution <strong>de</strong> la solution saturée<br />

<strong>de</strong> sulfate d'ammonium dans le mélange sérum plus solution saturée <strong>de</strong> sulfate d'ammonium. Quand la<br />

concentration <strong>de</strong> sulfate d'ammonium atteint 20 % (v/v) <strong>de</strong> saturation, l'aspect du sérum <strong>de</strong>vient laiteux. Pour<br />

obtenir une fraction d'IgG pure à plus <strong>de</strong> 98 %, on travaille à 33 % (v/v) <strong>de</strong> saturation en sulfate<br />

d'ammonium, mais pour précipiter la totalité <strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong> il est préférable d'utiliser une<br />

concentration <strong>de</strong> 40 % (v/v) <strong>de</strong> saturation (la plupart <strong>de</strong>s <strong>immunoglobulines</strong> précipitent entre 35 et 40 % <strong>de</strong><br />

saturation). Dans ce cas, elles seront contaminées par d'autres protéines sériques essentiellement par les α et<br />

β globulines, l'albumine et la transferrine. Des saturations plus élevées n'augmentent pas le ren<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la<br />

technique; au contraire elles augmentent la contamination. On ajuste si nécessaire le pH du mélange, puis on<br />

incube 2 à 4 h à 4°C. Le précipité est ensuite récupéré par centrifugation (2000-10000 x g) puis lavé <strong>de</strong>ux à<br />

trois fois avec une solution <strong>de</strong> sulfate d'ammonium au même pourcentage <strong>de</strong> saturation, afin d'éliminer les<br />

-20-


protéines contaminatrices non précipitées. Afin d'éliminer les ions ammonium et sulfate, le précipité obtenu<br />

est redissout dans <strong>de</strong> l'eau distillée puis dialyser contre le tampon <strong>de</strong> conservation définitif <strong>de</strong><br />

l'immunoglobuline purifiée (PBS, tampon borate, solution <strong>de</strong> NaCl 0,15 M, etc.). La dialyse est effectuée à<br />

4°C et sous agitation douce contre un volume <strong>de</strong> tampon largement supérieur à celui <strong>de</strong> la solution<br />

d'immunoglobuline. Le liqui<strong>de</strong> <strong>de</strong> dialyse doit être changé plusieurs fois durant la dialyse. Après étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> sa<br />

qualité (pureté, activité, spécificité, etc.), l’anticorps ainsi purifié peut être concentré (0,1 à 30 mg/ml) dans<br />

un tampon PBS ou borate contenant 0,02 % d’azi<strong>de</strong> <strong>de</strong> sodium (m/v), ce qui permet sa bonne conservation à<br />

4°C ou congelé.<br />

c- Interprétations et commentaires<br />

Le sulfate d’ammonium est le plus couramment utilisé, mais d'autres sels comme le sulfate <strong>de</strong><br />

sodium peuvent aussi servir pour cet usage. La précipitation au sulfate d'ammonium permet la <strong>purification</strong> <strong>de</strong><br />

toutes les sous-classes d’anticorps <strong>de</strong> souris ainsi que les IgM, IgG et IgA <strong>de</strong> toutes les espèces. C’est une<br />

métho<strong>de</strong> simple, moins onéreuse, exigeant un équipement minimum et permettant <strong>de</strong> traiter <strong>de</strong>s volumes<br />

importants <strong>de</strong> sérum. Cependant, son ren<strong>de</strong>ment est faible et les <strong>immunoglobulines</strong> précipitées sont souvent<br />

contaminées par d'autres protéines du sérum et une partie d'entre elles dénaturée. Dans ce cas, le passage <strong>de</strong><br />

la solution d’<strong>immunoglobulines</strong> (dialysée et concentrée) sur une colonne <strong>de</strong> chromatographie d’exclusion<br />

moléculaire (gel filtration) permet d'améliorer la pureté. Des anticorps purifiés par précipitation au sulfate<br />

d’ammonium suivie d’une chromatographie d’exclusion moléculaire auront une pureté suffisante pour<br />

n’importe quelle manipulation (fragmentation, ELISA, couplage à un marqueur fluorescent ou à la biotine,<br />

etc.).<br />

I.2- Précipitation à l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'aci<strong>de</strong> caprylique<br />

a- Principe <strong>de</strong> base<br />

En milieu légèrement aci<strong>de</strong> l'addition d'aci<strong>de</strong>s gras à chaînes courtes, tel que l'aci<strong>de</strong> caprylique,<br />

provoque la précipitation <strong>de</strong> la plupart <strong>de</strong>s protéines contenues dans le sérum à l'exception <strong>de</strong>s IgG qui<br />

restent dans le surnageant.<br />

b- Procédure générale<br />

- Mesurer le volume du sérum, d'ascite ou <strong>de</strong> surnageant <strong>de</strong> culture (volume initial) à traiter.<br />

- Transférer dans un bêcher (ou dans un autre récipient) et placer le sur un agitateur magnétique<br />

- Ajouter, sous agitation magnétique douce, <strong>de</strong>ux volumes d'une solution d'acétate <strong>de</strong> sodium 60 mM (pH 4).<br />

- Mesurer le pH et l'ajuster à 4,8 si nécessaire.<br />

- Ajouter lentement (goutte à goutte) et sous agitation magnétique adéquate l'aci<strong>de</strong> caprylique (aci<strong>de</strong><br />

octanoïque) dans les rapports suivants: 0,7 ml d'aci<strong>de</strong> caprylique pour 10 ml <strong>de</strong> volume initial dans le cas<br />

d'un sérum humain ou <strong>de</strong> mouton; 0,75 ml pour 10 ml <strong>de</strong> volume initial dans le cas d'un sérum <strong>de</strong> lapin et 0,4<br />

ml pour 10 ml <strong>de</strong> volume initial dans le cas d'un sérum <strong>de</strong> souris.<br />

- Agiter pendant 30 mn à la température ambiante.<br />

- Centrifuger à 5000 x g pendant 10 mn et récupérer soigneusement le surnageant.<br />

- Transférer le surnageant dans un boyau <strong>de</strong> dialyse et dialyser contre le tampon PBS sous agitation et en<br />

changeant fréquemment le tampon <strong>de</strong> dialyse.<br />

c- Interprétations et commentaires<br />

La combinaison <strong>de</strong> cette technique avec d'autres métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> <strong>purification</strong>, par exemple l'utilisation<br />

d'une colonne échangeuse d’ions (colonne <strong>de</strong> DEAE), permet d'obtenir une solution d'anticorps relativement<br />

pure. Si besoin est, on peut améliorer la <strong>purification</strong> et concentrer l'anticorps par précipitation au sulfate<br />

d'ammonium.<br />

I.3- Précipitation à faible force ionique<br />

a- Principe <strong>de</strong> base<br />

Certains anticorps monoclonaux sont insolubles à faible force ionique, alors que d'autres ne le sont<br />

pas. <strong>Les</strong> euglobulines (constituées majoritairement par <strong>de</strong>s IgM et certaines IgG) précipitent lorsque la force<br />

ionique du milieu est très faible. L'IgM et la fraction C1q du complément peuvent être isolées par cette<br />

métho<strong>de</strong>.<br />

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