Rapport d'Activité 2009 - SATO Picardie
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Je tiens mon atelier dans la partie de la salle d'accueil qui est la moins utilisée, ce qui permet<br />
à cet espace d'être dynamisé et investi de nouveau par les usagers. Nous avons mis des<br />
rideaux afin qu'il y ait une séparation entre l'espace où les personnes prennent le café et<br />
l'espace de l'atelier pour que les usagers ne soient pas à la vue de tout le monde et pour qu'il<br />
y ait un semblant d'intimité afin que les patients puissent se détendre au mieux. Tout est donc<br />
mis à disposition pour que l'atmosphère soit la plus calme et relaxante possible.<br />
Bien qu'une personne ait émis quelques réserves au début de la séance, les autres participants<br />
ont tout de suite accepté les conditions, et sont allées jusqu'au bout.<br />
J'ai pu constater au début de chaque séance que les usagers montraient des signes de stress<br />
ne se sentant pas très à l'aise, du fait qu'ils n'étaient sûrement pas habitués à ce qu'on leur<br />
procure de tels soins. Leurs mains et pieds étaient tendus, ils serraient les poings et me<br />
demandaient ce qu'ils devaient faire (fermer les yeux ou non, s'ils pouvaient parler, etc.).<br />
Leur corps au début crispé se dénouait peu à peu, tant par le relâchement des bras que du<br />
corps qui s'abandonnait dans le fauteuil.<br />
Pour faciliter les conditions de relaxation, le silence est de mise durant les séances. En effet,<br />
alors que la plupart se prêtaient au jeu et acceptaient d'emblée les modalités de l'atelier,<br />
certains au contraire ressentaient le besoin de parler et de posaient des questions en début de<br />
séance afin de se rassurer.<br />
J'essaie à chaque fin de séance et quand le temps s'y prête de faire un débriefing avec les<br />
usagers dans la salle d'accueil. Ainsi, ce moment me permet de reprendre ma place de<br />
stagiaire en formation éducatrice spécialisée et de casser la dynamique intime qui se serait<br />
installée durant la séance afin de rétablir une certaine distance et relation professionnelle<br />
avec l'usager.<br />
J'ai eu également de grandes discussions avec des usagers qui se questionnaient sur le<br />
fondement et les bienfaits de cet atelier pour des usagers de drogue et après mûres réflexions<br />
ont compris et adhéré au projet même s'ils n'étaient pas forcément prêts pour y participer.<br />
Pour conclure, j'ai senti une réelle adhésion et participation de la part des patients qui ont été<br />
ravis de cet atelier et du bienfait qu'il leur a procuré même, si celui-ci a été bref.<br />
III. ANIMATIONS CULTURELLES<br />
Dans la continuité des échanges entrepris ces dernières années autour de la dynamique<br />
culturelle, nous avons organisé deux expositions, en lien avec des intervenants de l’ « Espace<br />
MATISSE ».<br />
La dernière exposition « patchwork-mots-photos » a démarré fin décembre. Elle se<br />
poursuivra tout au long du premier trimestre 2010.<br />
Nous allons revenir sur chacune d’entre elles, ainsi que sur les intérêts qu’ont pu trouver les<br />
artistes qui les ont animées.<br />
Ils interviennent bénévolement. Leur objectif n’est pas seulement centré sur la<br />
« transmission » ou « l’enseignement » de leur discipline, mais aussi autour de l’échange, de<br />
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